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A VANT - PROPOS

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Bull Soc Pathol Exot, 2003,96, 3, 144-145 143

A

u nom de la Société de pathologie exotique et de son conseil d'administration, j'ai l'honneur de présenter à S. E. Abdoulaye WADE, Président de la République du Séné- gal, l'expression de notre profonde gratitude pour avoir bien voulu nous accorder son haut patronage et l'assurance de son grand intérêt. Nous assurons aussi de toute notre reconnais- sance Madame le Ministre de la Santé qui, retenue par ses très lourdes charges, n'a pu assister personnellement, comme elle le souhaitait, à l'ouverture du congrès. Nous sommes égale- ment très reconnaissants à l'Institut de re c h e rche pour le déve- loppement, aux Ministères français des affaires étrangères et de la re c h e rche, à Aventis Pasteur ; ils nous ont apporté un soutien très actif. Ces appuis ont permis la réalisation de ce congrès, projet auquel nous tenions beaucoup. L'aide que nous avons trouvée sur place, notamment auprès du centre IRD de Dakar et de ses administrateurs et chercheurs, de la Chefferie de l'Hôpital principal, des professeurs des facultés de médecine et de pharmacie et du CHU, de l'École inter- États des sciences vétérinaires et de l'Institut Pasteur de Dakar, ainsi que la direction du Centre africain d'études supérieures Enseignement Gestion (CESAG), nous a été extrêmement précieuse et nous adressons à tous nos très chaleureux re m e r- ciements. Je ne citerai personne en particulier, ceux qui nous ont aidés sont beaucoup trop nombreux et je ne voudrais pas risquer d'oublier quelqu'un.

Pourquoi Dakar ?

La Société de pathologie exotique organise régulièrement des congrès internationaux francophones de médecine tro p i c a l e depuis 1981. Le premier - qui s'était tenu à Agadir (Maroc) du 6 au 9 avril 1981 - est dû au re g retté Pr. P. PAY E T, pre m i e r doyen de la faculté de médecine de Dakar. Les successeurs de P. PAY E Tà la présidence de la SPE ont maintenu la tradition : - Sousse (Tunisie), 14-16 octobre 1985 ;

- Lomé (Togo) : 5-8 novembre 1990. Thème : "La mère et l'enfant" ;

- Fort-de-France (Martinique), 15-18 novembre 1993 ; - Grand-Baie (Île Maurice), 17-20 novembre 1996. Thème :

"Les spécificités bio-épidémiologiques de l'Océan Indien". P a rmi les nombreuses villes candidates possibles, Dakar a été choisie notamment en raison du rayonnement de son uni- versité et de la longue amitié qui lie notre société au Sénégal.

Le choix du thème "Santé et urbanisation en Afrique" e s t venu tout naturellement de l'importance que pre n n e n t a u j o u rd'hui dans le monde entier - mais tout part i c u l i è re m e n t dans le Tiers-Monde - les problèmes liés à la ville. Comme le soulignait dans son allocution de bienvenue le Pr.

D . TH I A M, doyen de la faculté de médecine et co-président du congrès, celui-ci entre dans les préoccupations du gou- v e rnement sénégalais, "tant le thème soulève une question qui hante le sommeil des autorités". Dans un souci d'harm o n i-

sation et d'efficacité, nous nous sommes limités à l'Afrique i n t e rt ro p i c a l e : de nombreux problèmes sont communs aux États de cette région et les autorités, qui en sont bien conscientes, tentent, dans le cadre des organismes régionaux i n t e r-États et de la coopération internationale, de mieux g é rer les phénomènes de société qui en sont issus.

En Afrique, selon les statistiques actuelles, près de 40 % de la population active vit dans les zones urbaines et c'est le conti- nent qui a le plus fort taux d'accroissement urbain dans le monde, de l'ordre de 6 % ; il dépasse celui de la population mondiale qui a pourtant doublé depuis 1960, passant de 3 à 6 milliards d'individus.

Qu'est-ce que la ville ?

Il peut sembler illusoire de traiter de l'urbanisation sans avoir une définition précise de la ville et il est tentant de vouloir quantifier celle-ci, ce qui ne ferait que marquer les vraies ques- tions. Opposée au milieu rural dont elle est toujours plus ou moins issue, c'est une agglomération relativement import a n t e dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées, notamment dans les domaines industriel et tert i a i re. Cette définition a le mérite de rester assez discrète pour autoriser le développement d'axes non-initialement prévus.

M . Moussa MB AY E, directeur du cabinet de Mm ele Ministre de la santé, nous a fait l'honneur de présider l'ouvert u re du congrès et, à cette occasion, a rappelé que "la ville est un pôle économique qui a connu un essor fulgurant. En Afrique, elle est née de la conjonction de l'exode rural et de la densification des villages traditionnels qui ont subi une sorte d'implosion démographique. Par le regroupement important d'individus vivant dans un espace re s t reint, la ville facilite les échanges c o m m e rciaux, la création d'emplois et le développement de problèmes sociaux auxquels sont confrontés les citadins." Il a conclu son discours en soulignant qu'au Sénégal, d'impor- tants eff o rts ont été consentis, dont l'aboutissement repose sur l'appui des médecins et des chercheurs. "Les résultats des tra - vaux de ceux-ci permettent de fonder l'espoir d'améliorer les prises de décision des pouvoirs publics".

Malgré la grande diversité des situations urbaines, nous nous sommes efforcés de dégager les principaux axes communs. Il était bien entendu exclu de tendre à l'exhaustivité ; nous avons donc choisi - de façon arbitraire - les exemples qui nous parais- saient les plus porteurs. Chaque session était introduite par un exposé général, suivi de communications illustrant les pro- blèmes posés, organisées en général sous forme de table ro n d e . L'ensemble de l'assistance participait au débat très enrichis- sant et animé qui suivait.

Pendant trois jours, nous avons donc successivement envisagé:

- l'eau dans la ville, si nécessaire à la vie, et objet de gros enjeux politiques, économiques, mais aussi sanitaires ;

A VANT - PROPOS

A.Chippaux

Ancien Président de la Société de pathologie exotique, Paris, France.

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A.Chippaux

- les maladies à transmission vectorielle ou à hôte interm é d i a i re , dans le contexte urbain qui les a réveillées ou fait apparaître du fait d'un nouveau contexte écologique ;

- les maladies cardio-vasculaires, la pathologie nutritionnelle et métabolique, plus ou moins liées à l'abandon de l'alimen- tation traditionnelle et à des phénomènes sociaux plutôt que médicaux ;

- la traumatologie urbaine et l'organisation des soins d'urg e n c e;

- les conduites addictives et les toxicomanies, les intoxica- tions par des produits industriels ;

- les infections par le VIH et les hépatites virales B et C.

Une trentaine de communications affichées re g roupaient des sujets libres qui n'avaient pas tous trouvé leur place dans les différentes sessions ou qui avaient été présentés après la clô- t u re du programme. Un jury, choisi par le comité scientifique du congrès, a primé deux d'entre elles pour leur adéquation au thème et la qualité de leur réalisation. Elles nous avaient semblé à la fois pertinentes et très actuelles dans le continent.

La dernière matinée était réservée à la synthèse et à l'exposé de recommandations découlant des exposés et des débats et à la clôture officielle du congrès.

L'après-midi, s'est tenue une séance délocalisée de la Société de pathologie exotique, en étroite liaison avec la Société médi- cale d'Afrique noire de langue française; la séance était pré- sidée conjointement par les présidents des deux sociétés.

Le vendredi 26 octobre, la société de pathologie exotique et l'Institut de re c h e rche pour le développement ont org a n i s é un colloque satellite, le premier du genre en Afrique, consa- cré à la problématique de l'immunothérapie dans les enveni- mations ophidiennes en Afrique dont les travaux ont été publiés dans le Bulletin de la Société de pathologie exotique, 2002, 95, n° 3.

Parallèlement, et toujours dans le cadre du congrès, l'Asso- ciation internationale des techniciens biologistes (ASSITEB) et l'Association sénégalaise des techniciens biologistes (ASSE- TEB) ont tenu une journée de biologie technique sur le thème

"rôle du laboratoire dans la santé publique" en zone urbaine.

Cette journée, qui s'est déroulée au CESAG, comme le congrès lui-même, a attiré de nombreux biologistes hospitaliers des États francophones d'Afrique intert ropicale et a connu un grand succès.

Avant-propos 144

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