Déterminisme génétique de la croissance
enhauteur du Pin maritime (Pinus pinaster Ait.)
Rôle du polycyclisme
A. KREMER
Lahuratoire ’¡’ A 1/lÍ’lioratiol1 des Arbres /nre.s7ier.s, I.N.R.9., .,
Pierroioti, 33610 Cestas
Résumé
A
partir
de l’information issue deplusieurs plantations expérimentales (test clonal,
test de descendances maternelles et biparentales), et d’observations
pluriannuelles
et nmlti-stationnelles l’auteur étudie le
polycyclisme
en ledécomposant
en deux caractères :-
fréquence
des secondscycles
(F) ;-
élongation
de la seconde pousse quand elles’exprime
(E).Chacun d’entre eux est sous contrôle
génétique,
stable dans le temps et dansl’espace.
Cependant
la stabilité est meilleure pour F que pour E.L’impact
dupolycyclisme
sur la croissance annuelle est important : lespolycycliques
ont un avantage très net sur les
monocycliques.
L’avantage est cumulé sur plusieurs annéessi
l’expression
d’un second cycle est conservée. Il augmente également avec une amélioration du milieu.Les corrélations
phénotypiques
entre accroissementsprimaire
et secondaire sontnéga-
tives ou positives mais le
plus généralement
nulles quelles que soient les années incriminées.Pour une même année, au plan
génétique,
les valeurs sont tout aussi discordantes.L’ensemble de ces résultats traduit l’intervention de mécanismes très différents dans
l’expression
dupolycyclisme (facteurs
du milieu,expressions morphogénétiques,
modalités de croissance). Enfin, le polycyclisme crée un bruit de fond dans l’estimation des paramètresgénétiques
(diminution des héritabilités etaugmentation
de la variance de dominance).MOTS-CLÉS : 1 PDlyt?l’cli.&dquo;JJlé’, croissance en /laUl£’1iJ’, l’inus pinaster, contrôle
g O nétique,
stabilité.1. - Introduction
Le choix d’un critère de sélection dans un programme d’amélioration est déter- miné par
l’importance économique
et le déterminismegénétique
du caractère en cause.En ce
qui
concerne lesespèces pérennes,
ce choix passe par la recherche du meilleur critèreprédicteur
du caractèreimpliqué.
Unecompréhension précise
du déter-minisme
physiologique
du caractère final est un atoutmajeur
dans une telledémarche. Ce cas est
cependant
rare chez les arbres forestiers. L’alternative est alors d’utiliser dans un contexte biendéfini,
le critèrejouissant
duplus
fortpouvoir
de
prédiction ;
la notion deprédiction
est ici tout à faitgénérale,
elle inclut bien évidemment la relation liant les deux caractères dans des conditions bien définies mais aussi la fiabilité d’un même critère d’un milieu à un autre. Parexemple,
dans le cadred’une sélection pour les valeurs
génétiques additives,
l’outil de lagénétique quantitative
permet de rechercher les critères(corrélations génétiques,
coefficient deprédiction génétique),
sans pour autantpréjuger
de la relationphysiologique
ou mêmegénétique
liant les deux caractères. Le critère de sélection devient ainsi une notion toute relative.
Chez le Pin maritime
l’exemple
de laproduction
en bois estéloquent
à cesujet.
Leprédicteur
choisi pour sélectionnerl’aptitude
à la croissance en volume est l’accroissement en hauteur(très
corrélégénétiquement
auvolume, plus
héritable que l’accroissement endiamètre,
et peu influencé par laconcurrence). Cependant
les pre- miers tests de descendances ont montré que les accroissements en hauteurjusqu’à
lacinquième
année étaient fortement entachés d’effets maternels(grosseur
degraines)
et
masquaient
les effetsgénétiques (B ARADAT , 1975).
Le choix s’est doncporté
sur lecumul d’un maximum d’accroissements annuels au-delà de la
cinquième
année.Il est fort
probable
que dans l’avenir ce choix évoluera encore(utilisation
de lahauteur à
partir
d’unâge donné).
Au stade
actuel,
l’utilisation du cumul sur un nombre maximum d’années(au-delà
de la
Se)
des pousses annuelles comme critèreprédicteur
du volume nous a conduità étudier à une échelle
plus
fine la croissance en hauteur du Pin maritime. Ce carac- tère a ainsi étédécomposé
au niveauannuel, puis
au niveau interannuel. Au niveauannuel, auquel,
se limite cetteétude,
le Pin maritimepeut
réaliserplusieurs cycles
successifs d’accroissement. Un
rappel bibliographique précisera
la notion depoly- cyclisme.
La
présente contribution,
début d’une étudeplus générale,
se proposed’analyser
l’influence du
rythme
annuel sur la croissance en hauteur. Comments’exprime
lepolycyclisme
chez le Pinmaritime, quelle
estl’importance
des facteursgénétiques
etenvironnementaux
qui
lesconditionnent, quelle
est son utilisationpossible
en sélection ?2. -
Rappel bibliographique
La croissance annuelle de nombreux conifères est caractérisée par
plusieurs cycles
successifs d’accroissements. Certainspins
fontrégulièrement plusieurs cycles (Pinus palustris)
durant une année. D’autres réalisent occasionnellement un second ouun troisième
cycle
durant la saison devégétation.
Tel est le cas du Pin maritime.Sur le
plan morphologique
Chaque
poussecorrespondant
à uncycle
estprécédée
par un verticille.Quand
celui-ci n’est pas
formé,
le début d’un nouveaucycle
est caractérisé sur latige
principale
par une zone d’une dizaine de centimètresdépourvue cl’aiguille.
Cescaractéristiques morphologiques
permettent d’individualiser aisément les différentes pousses.Sur le
plan !MO!p/:0!f;!C!t<C
Dans une revue
générale
consacrée audéveloppement morphogénétique
dutronc chez les
pins,
R. LANNER(1976)
effectue une classificationschématique
desmodalités de croissance.
- croissance fixe :
élongation
des articlespréformés
dans lebourgeon.
Danstout ce
qui
suit le terme articledésigne
toute ébauche d’éléments se trouvant sur latige
d’unpin (écaille
«stérile », brachyblaste, auxiblaste, conelet).
- croissance libre :
élongation
due à l’initiation et audéveloppement
simultanéd’articles.
En ce
qui
concerne lepolycyclisme,
cette vueschématique
regroupe en fait desréalités
différentes. Enparticulier
la croissance fixe de la seconde pousse peut se caractériser parJ’élongation
d’articlespréformés
dans lebourgeon
de l’année mêmeou de l’année
précédente.
Par
exemple,
chez Piiiiis hanksiana (LANNER,1970)
la réalisation d’un secondcycle
lors de l’année npeut
être le résultat d’undéveloppement précoce
d’unbourgeon qui
serait resté dormantjusqu’au printemps
de l’année n +1,
maisqui
s’estallongé
durant l’été de l’année n parce que les conditions
climatiques
étaient favorables. Par contre, chez Piniis contorla, le secondcycle correspond
audéveloppement
d’un bour- geond’hiver,
danslequel
les articles des deuxcycles
se sont formés à l’automne de l’année n - 1.La croissance libre d’une seconde pousse se
produit
àpartir
deprimordium
sur le
bourgeon
de la saison devégétation
et se réalise l’année même alors que la pousseprimaire
s’estdéjà allongée
(Pin liSclliottü,
LANNER,1976).
Elle est consécutive à une croissance fixe dupremier cycle,
entièrementprédéterminé
dans lebourgeon
formé l’automnc
précédent.
Enfin croissance libre et croissance fixe
peuvent
être incriminées dansl’expression
du
polycyclisme
notamment chez lesespèces
réalisantplusieurs
secondes pousses. Chez Pirtus clliottü ces dernières suivent toutes une croissance libre.Cependant
chez Pinits echinata ou Pinusrigida,
lapremière
d’entre elles estdéjà préformée
dans lebourgeon.
En d’autres termes la croissance libre du troisièmeou
quatrième cycle
suit la croissance fixe des deuxpremiers (1, ANNFR , 1976).
En ce
qui
concerne le Pinmaritime,
lesquelques
observationsqui
ont été faitesmontrent que la croissance en hauteur de cette
espèce
ne sauraitcorrespondre
exclusivement à l’un ou à l’autre de ces mécanismes. Les observations faites sur la
genèse
et ledéveloppement
de la seconde pousse sont contradictoires. Pour DAVID(1968),
à la fin de l’hiverprécédant
la saison devégétation,
Ics deux pousses se trouventdéjà
différenciées dans lebourgeon.
« La seule différence existant entre les deuxtypes
debourgeons (bourgeon
à une pousse etbourgeon
à deuxpousses)
résultedu fait que l’anneau initial demeure actif
pendant
tout l’hiver chez lessujets
à deuxpousses ». Cette observation va à l’encontre de celle de Mnuce et all.
(1976) :
dansles essais de fertilisation azotée les
fréquences d’apparition
de secondscycles
sontaugmentées
par uneapplication
d’azote auprintemps. Enfin,
DEBAZAC(1963)
note que les accroissementsprimaires
et secondaires sedéveloppent
presque simultanémentavec un très faible
décalage.
Que
l’initiation etl’élongation
des unités élémentaires constituées parl’espace séparant
deux articles successifs(«
Stemunit »)
se fassent simultanément ou non, ilapparaît
clairement que pour lespins
de la zonetempérée
l’accroissement total estbeaucoup plus
lié au nombre d’unités initiéesqu’à l’élongation
de celles-ci(1_n
NN
>alt, 1976 ; C ANNEL , 1976) ( !).
Enclair,
celasignifie
que pour lesespèces
où l’initiation dans lebourgeon
se fait à l’été n- 1 la pousse de l’année ndépend
autant sinon
plus
des conditionsclimatiques
de l’année n - 1 que de celles de l’année n.Sur le
plan
courbe de croissanceL’accroissement en hauteur du Pin maritime est caractérisé par deux
pics
suc-cessifs
(l’un
enavril-mai,
l’autre enaoût),
le second étant nettement moins accentué que lepremier (C ASTAING
&I LLY , 1966).
Il faut notercependant qu’un pic
de crois-sance ne
correspond
pas à uncycle
de croissance au sensmorphogénétique
du terme.En
effet,
les auteurs remarquent« qu’il n’apparaît
pas de liaison entre la formation de verticilles et la croissance en hauteur ». On peut faire remarquer à cesujet l’ambiguïté
dulangage
courantqui
tend àdésigner
le secondcycle
de croissance par « pousse d’août ».Par contre chez d’autres
espèces (Pinus rigicla Mill.,
Pinus echinalaMill., TEPPE
R
, 1963),
il y aanalogie
entre le secondpic
de croissance et ledéveloppement
d’une seconde pousse.
Chez ces mêmes
espèces
comme chez d’autres(Pinus
/!;:!.H’aMZ,o M! &.)
les indi-vidus
polycycliques
ont une saison devégétation plus longue
que les individus mono-cycliques (Runol.rH, 1964).
3. - Matériel et mesures
Des mesures de hauteurs totales annuelles ont été faites sur
plusieurs dispositifs expérimentaux :
le niveau des verticillescorrespondant
aux différentes années a été noté. Dans le cas d’accroissements annuels àplusieurs
pousses la hauteur correspon- dant à la base de chacune a été relevée. Toutes ces mesures ont été faites simulta- nément etrétrospectivement
à l’aide d’un décamètre. Les erreurs de mesures dues à larépétition
de mesures de hauteur totale àorigine
non fixée sont ainsisupprimées.
On
dispose
ainsi facilement des accroissements dupremier cycle (accroissement pri- maire),
du secondcycle (accroissement secondaire)
et des accroissements totaux annuels.(
*
) A une échelle plus macroscopique, chez des espèces qui font régulièrement plusieurs cycles de végétation (Pinus paillstris) l’accroissement total est plus corrélé au nombre de cycles qu’à l’élon- gation de ceux-ci (Ai.i.EN, Scnx!;xoucrt, 1970).
5.44.01.
(Verger
àgraines
de clones de Saint-Pee-sur-NivelleCe verger à
graines
estcomposé
de 5 tranches annuellescorrespondant
chacuneà une année de
greffage (de
1962 à1966).
Lescopies
d’un même clone sontréparties
au hasard à l’intérieur d’une tranche ce
qui
confère à celle-ci la structure d’undispositif
mono-arbre. 155 clones fontpartie
dudispositif ;
le nombre decopies
par clone est variable
(de
1 à36).
Très peu de clones sont communs à deux
tranches, l’interprétation
peut donc être faite selon un schémahiérarchique (premier
niveau :tranche,
second niveau : lesclones).
Les mesures ont été faites sur toutes lescopies.
2.44.10.
(Test
de descendances depleins frères, Rousset)
Ce test de descendances a été mis en
place
en 1970. Ilcomprend
169 familles appartenant à quatreplans
de croisements dont unplan
de croisement factoriel(HnvxEr.MnNtv
&S TERN , 1960)
a été utilisé dans cette étude. Il estcomposé
de famillesissues de croisements entre 4
pères
et 21 mères. Ledispositif
est un latticeéquilibré
13 X 13 à 7
répétitions. Chaque parcelle
unitairecomprend
neufplants.
Les mesures ont été faites sur un échantillon
systématique
de 4plants
parparcelle
unitaire. Une fertilisation azotée a étéappliquée
auprintemps
1976.2.44.3.1.
(Test
de descendances dedemi-frères, Saint-Alban)
Installé en lande semi-humide en automne
1965,
ce testcomprend
100 familles de demi-frères issus depollinisation
« d’arbresplus
» en forêt. Ledispositif
est unlattice
triple
10 X 10répété
3 fois.Chaque parcelle
unitaire contient 10plants.
Lesmesures ont été faites sur un échantillon
systématique
de 3plants
parparcelle
unitaire.
2.44.3.2.
(Test
de descendances dedemi-frères, Soustons)
Ce test est
contemporain
du 2.44.3.1. et a été installé en dune. Ilcomprend
100 familles de demi-frères communes au 2.44.3.1. Ledispositif
est un latticetriple
10 X 10
répété
deux fois.Chaque parcelle
unitaire contient 10plants.
Les mesuresont été faites sur un échantillon
systématique
de 4plants
parparcelle
unitaire.Le tableau 1
représente
les années devégétation
pourlesquelles
les mesures ont été faites.Au
plan écologique.
Le Rousset et Saint-Alban se trouvent cn lande semi- humidequi correspond
aux conditionsoptimales
dedéveloppement
du Pin maritime.Soustons se trouve en
dune,
à la limite avec la lande.Schématiquement
ce derniermilieu se caractérise surtout par la sécheresse estivale : le sol est
squelettique
etla nappe descend à un niveau relativement
profond
en été.Enfin,
le verger àgraines
de Saint-Pee-sur-Nivellc est situé en dehors du massif forestier et se trouve dans lePays Basque.
a. - Résultats
4.1. - Constitution de la pousse annuelle
Les résultats
globaux
issus de l’ensemble desdispositifs
sont rassemblés dans le tableau 1. Outre les poussesprimaires
etsecondaires,
deuxcaractéristiques
liées au
polycyclisme
yfigurent également :
le rapport de la pousse secondaire surla pousse totale et la
fréquence
d’individusayant
une seconde pousseImportance
dupolycyclisme
En moyenne la pousse secondaire
représente
11 p. 100 de l’accroissementannuel,
ce chiffre
pouvant
varier de 31 p. 100 à 3 p. 100. Cette moyenne est calculée surl’ensemble des individus y
compris
ceuxn’ayant
pas réalisé une seconde pousse : ceciexplique
la redondance des deuxcomposantes
dupolycyclisme.
La valeur de 11 p. 100 estimportante quand
on sait que le coefficient de variationphénotypique
de l’accroisse- ment total en hauteur est de cet ordre degrandeur (10
p.100) :
ce chiffrepourrait justifier
l’utilisation dupolycyclisme
comme critère de sélection pour la croissance.Influence
del’âge
Les
dispositifs
2.44.10. et 2.44.3.1. se trouvent dans les mêmes conditions sta- tionnelles. Par contre lesplants
ont une différenced’âge
de 4 ans. Lacomparaison
des valeurs de
II/(I
+II)
et de F montre que l’effetâge joue
un rôleimportant
dans
l’expression
dupolycyclisme.
Eneffet,
ces valeurs varient dusimple
au doubleen
passant
du second aupremier dispositif.
A l’intérieur de
chaque
test dedescendances,
on observe par ailleurs une certaine décroissance de1I/(I
+II)
et de F avecl’âge.
En valeur
absolue,
cette évolution estquelque
peu infirmée par les résultats du test clonal(5.44.01.).
Sansdoute,
les conditionsécologiques particulières
de sonimplantation masquent-elles l’expression
del’âge.
D’autrepart
il n’est pas exclu que lepolycyclisme
soit affecté par les effets detopophysis.
Influence
de lastation,
du milieuLa
comparaison
de la croissance lors d’annéeshomologues
dans les deux tests 2.44.3.1. et 2.44.3.2. montre que lepolycyclisme s’exprime
d’autantplus
que le milieu est moins sec. Ceci est vrai autant pour l’accroissement secondaire que pourl’aptitude
au
polycyclisme exprimée
enpourcentage
de pousses d’août. Dans un milieu souffrant de sécheresse estivale(2.44.3.2.)
l’accroissement secondaire nereprésente guère
que 3 à 6 p. 100 de l’accroissement total alors que ces chiffres pour les mêmespopulations
et les mêmes années varient de 4 p. 100 à
16 p.
100 en lande humide. Par ailleursl’ap- plication
d’une fertilisation azotée auprintemps augmente
lafréquence
des poussesd’août de la même année
(2.44.10.,
année1976).
En
résumé,
les deux facteurs externesqui
déterminentprincipalement l’expression
du
polycyclisme
sont les variationsclimatiques
annuelles[dans chaque dispositif
expérimental,
les valeurs de1/(I
+II)
peuvent varier dusimple
au double d’annéeen
année].
L’autre facteur est le milieuphysique,
les valeurs deI/(I
+II)
du 2.44.3.2.sont nettement différentes de celles des autres
dispositifs expérimentaux. Enfin, l’âge physiologique joue également
un rôleimportant.
4.2. -
Expressions
dllpolycyclisme
Niveau annuel
Les
histogrammes
annuels des pousses secondaires(cf. figure 1)
répètent le caractère « tout ou rien » del’expression
dupolycyclisme.
Uneinterprétation
n’estpossible qu’en
ledécomposant
en deux sous caractères :- 1a
fréquence
des pousses secondaires(F) exprimant l’aptitude
aupolycyclisme (caractère discret) ;
-
l’élongation
des pousses secondaires mesuréeuniquement
sur les individusl’ayant
manifestée(E).
La distribution desé4ongations
secondaires dans cette sous-population
est celle d’une loi normale et permet de ce fait de comparer les différentes pousses,primaires,
secondaires et totales entre elles(voir figure 1).
E et F sont des
composantes
dupolycyclisme
tout à faitindépendantes.
Eneffet,
les coefficients de corrélation au niveau familial entre E et F ne sont que très rarementsignificatifs.
Parailleurs,
bien que le nombre d’années ne soit pas suffisant pour estimer avecprécision
les coefficients de corrélationenvironnementaux,
les moyennes annuelles de E et F
(cf.
tableau2)
montrent que les typesd’expression
du
polycyclisme
sont divers(année
àfréquence
élevée et àélongation élevée,
année àfréquence
élevée et àélongation faible, etc.). Apparemment
que ce soit au niveaugénétique
ou environnemental del’expression
dupolycyclisme,
il n’existe pas decompensation
oud’équilibre
entre lafréquence
de sa réalisation etl’élongation
de laseconde pousse.
La variabilité interannuelle élevée de
II/(I
+II)
dans le tableau 1 est essen-tiellement liée à celle de F
(cf.
tableau2).
Eneffet, l’élongation
secondairequand
elle
s’exprime représente
uneproportion
relativement stable d’année en année del’élongation
totale(25
% del’élongation
totale dans les landes et 19 % dans lesdunes).
Niveau interannuel
Au niveau
interannuel,
l’étude desfréquences
permet de réaliser unepartition
de l’ensemble des individus en trois sous-ensembles :
(A)
celui despolycycliques
« stricts !, manifestantchaque
année une secondepousse ; §
(B)
celui desmonocycliques
« stricts ne manifestant aucune pousse secondaireau cours des 4 ou 6
années ;
(C)
celui despolycycliques
oumonocycliques
occasionnels ne réalisantqu’excep- tionnellement,
lors d’une ou deplusieurs années,
une seconde pousse.Les tableaux de
fréquence
du nombre de secondscycles témoignent
de la diffé-rence de
l’expression
dupolycyclisme
d’un milieu à l’autre(cf. figure 2).
Enlandes,
la distribution du nombre de pousses secondaires n’est pascomparable
à celle desdunes. Dans le
premier
cas, lamajorité
de l’effectif est constituée depolycycliques
occasionnels,
dans le second demonocycliques
stricts :toutefois,
lafréquence
depolycycliques
stricts reste constante d’un milieu à l’autre(fig. 2).
Enfin,
l’accroissement total despolycycliques
d’une année donnée esttoujours supérieur
à celui desmonocycliques.
Ladifférence, toujours significative,
peutrepré-
senter de 9 à 30 p. 100 de la moyenne
générale
del’élongation
totale(cf.
tableau2),
dans les landes et de 5 à 16 p. 100 dans les dunes.4.3. - Modnlités de croissance liées ait
polycyclis ll/ c
Les différents accroissements
(primaires,
secondaires ettotaux)
des individus appartenant aux sous-ensembles(A) (B)
et(C)
sontreprésentés
sur lesfigures
3(a
etb).
Le relatif
parallélisme
des courbes1-4, 6-3,
2 et 5 et la stabilité du classement des moyennes des différents sous-ensembles conduisent à penserqu’il
existe un type de croissance lié aupolycyclisme
et un type de croissance lié aumonocycl.isme.
Pour laclarté de
l’exposé,
le sous-ensemble B a étépartagé chaque
année ensous-population polycyclique (polycycliques
despolycycliques occasionnels)
etmonocycliques (mono- cycliques
despolycycliques occasionnels).
En d’autres termes, la courbe 2
joint
les moyennes des accroissementsprimaires
des individus ayant réalisé un second
cycle
en1971,
à ceux(différents
desprécé- dents)
ayant réalisé un secondcycle
en1972,
etc. Par contre, les courbes4, 5,
6correspondent
à despopulations identiques
d’année en année.La réalisation d’une seconde pousse confère
toujours
un avantage très netaux
polycycliques.
Cet avantage demeure constant lors de toutes les années chez lespolycycliques
stricts. Par contre,l’avantage acquis
chez lespolycycliques
occasionnels lors d’une année n,supérieur
à celui desprécédents
pour cetteannée,
est enpartie
annulé l’année suivante par la
fréquence
nonnégligeable
d’individus ne réalisant pas de seconde pousse l’année(n
+1)
ou les années suivantes. Eneffet,
l’accroissementprimaire (total)
desmonocycliques
despolycycliques
occasionnels(C)
esttoujours
inférieur à celui desmonocycliques
stricts(B) (cf. fig. 4).
a D’une manière
plus générale,
sur lafigure
3(a)
les courbes6, 3,
2 et 5 sontpratiquement parallèles.
La croissanceprimaire
chez lesmonocycliques
oupolycy- cliques (stricts
etoccasionnels)
obéit donc à des modalitéscomparables.
Les observations faites sur le
dispositif
2.44.3.1.(figure
3a)
demeurent valablesen
grande partie
pour ledispositif
2.44.3.2.(3 b). Cependant,
dans ce dernier casles différences entre
élongation
totale desmonocycliques
et despolycycliques
strictssont relativement minimes. Par
analogie,
ce résultat permetd’interpréter
ces mêmes différences en 1974 et en 1976 audispositif
2.44.3.1. Il estprobable
que lors deces
années,
les arbres ont souffert de sécheresse estivale en landes.4.4. - Corrélations entre accroissements
Dans le
dispositif 2.44.3.1.,
les coefficients de corrélationsgénétiques
environ-nementaux et
phénotypiques
entre accroissements ont été estimés pour les années où lafréquence d’expression
des pousses secondaires par famille était suffisante.Ces estimations
portent
sur lapopulation
d’individus ayantexprimé
une secondepousse en
1971, 1972,
1973. Elles se trouvent dans le tableau 3. Les erreurs standard ont été estimées par la méthode de TALUS(1959).
e Accroissements
primaires
et secondaires sont liés très étroitement à l’accrois- sement total et aux troisniveaux ;
ceci est dû pour une bonne part à une certaine autocorrélation entre les caractères(les
poussesprimaires
et secondaires étantcomprises
dans les pousses
totales).
e A
l’opposé,
les déterminismes internes et externes desélongations primaires
et secondaires ne suivent pas un schéma bien défini. Si aux
plans
cnvironnemental etphénotypique,
la liaison est faiblementnégative
voirnulle,
auplan génétique,
elleest successivement fortement
positive, négative puis
nulle. Tout se passe comme si lesfacteurs
endogènes
liés àl’élongation
de la seconde poussechangeaient
d’année enannée.
Ces résultats sont
complétés
par les corrélationsphénotypiques
estimées sur lesseuls individus ayant réalisé une seconde pousse
chaque
année(polycycliques stricts) :
au
plan phénotypique
la liaison entre les deux pousses reste souventnégative
(tableau 4).
Une autre illustration de ces résultats est donnée dans lafigure
4. Ellereprésente
l’évolution de la croissanceprimaire
despolycycliques
occasionnels ayant réalisé un secondcycle
une annéedonnée, comparée
à l’évolution de la croissanceprimaire
desmonocycliques
stricts.La réalisation d’un second
cycle
lors d’une année npeut
affecter la croissanceprimaire
de cette même année(polycycliques
occasionnels en1972, 1974, 1976),
oucelle de l’année
suivante,
n + 1(polycycliques
occasionnels en1971, 1973, 1975).
Si ce résultat
apparaît
clairement sur lesquatre premières années,
il est vérifiéavec
plus
de nuancc sur les deux dernières.4.5. - Paramètres
gétiétiqiies
Héritabilité et variance de doniinwic<
n__ ..! !,._.,...!,_..., . .
Ces deux
paramètres :
ont été estimés à
partir
duplan
de croisement n&dquo; 1 du 2.44.10.(4 pères
et 21mères).
( -
)2,£
variance additive.(j!<; :
variancegénotypiq lie.
(j!1’ :
variancephénotypique.
Le
plan
de croisement dudispositif
2.44.10. a étéinterprété
en utilisant le modèle d’HENDERSON 111(S EARLE , 1971), analyse
de variance nonorthogonale
à deux facteurs(aléatoires
oufixes) :
v.., - il 4- X4. -1- P. -t- !MPY. -! ç...
Les variances
correspondant
aux différents effets sont estimées en identifiant les sommes de carrés à leursespérances
et en résolvant lesystème d’équation
ainsiobtenu :
S,
=(C- M) 0!,
+K, 0!1II1)
+Ki (ï-
M et P sont le nombre total de mères et de
pères ; N,
nombre totald’individus ; C,
nombre total de combinaisons mère Xpère
etK l , K!, K,,
constantes liées audispositif.
e Eti ce
qui
concerne E(crernctère continu),
l’estimation des variances paren- tales et d’interaction mère Xpère
étantfaite,
on peutappliquer
le modèlegéné- tique.
0!A
est estimée enpondérant
les variancesparentales
par !e nombre dedegrés
de liberté du parent
correspondant :
11I.K 1, /Î; ,/r’Io -t, ’h
e En ce
qui
coracerne F(caractère di.scret),
le modèle d’HEN!Eksorr III estégalement
utilisé pourl’interprétation
duplan
de croisement factoriel à combinaisons manquantes.Cependant,
la variance d’un caractère « tout ou rien » regroupe d’une part unepartie
binomiale liée àl’échantillonnage
et d’autrepart
unepartie
nonbinomiale ne
dépendant
pas de l’effectif. Au niveau d’unefamille,
la varianceintra, C ,’ 2 ,
se
décompose
ainsi en variance binomiale(V,,)
et en variance liée aux différences entre individus:
à s E
- Va
+a2v
Les trois
premières
sommes de carrés dusystèmes
sont calculéesaprès
transfor-mation en Arc
sin
Si
P,, représente
lafréquence d’expression
dupolycyclisme
dans cette famillela variance binomiale a pour
expression P ij (I - P,,).
En d’autres termes cettecomposante environnementale
(V,,)
est liée àl’expression génétique
dupolycyclisme
de la famille
ij.
La transformation Arc sinx/
permet de s’affranchir de cettedépen-
N
dance et
V,,
a pour estimation -(E LSTON R.C., 1977). o = ’F
est estimée4(N-C)
par
V,,.
De la sorte
02,
est sous-estimée et les autres variances descomposantes
de la variancephénotypique
estimées de la même manière queprécédemment,
sont suresti-mées. On peut évaluer les biais affectant les variances intervenant dans h2 et
c!!&dquo;/6‘=G
compte tenu du
système d’équation précédent :
biais = - 017 n- biais
(û 2 A )
_ . 017û 2 i’
biais
(!!1!) _ .
173û 2v
biais
(û 2 G ) = .
190û 2 V
Par contre, la variance
phénotypique
est sous-estimée : biais<o!i,) :
—.948C ; 2 i’
Finalement,
l’héritabiLité est surestimée et lerapport o&dquo;]) ! a &dquo;n
est peu affecté par le biais.Elotigatioti
Bien que ces
paramètres
n’aient designification
que pour lespopulations
aux-quelles
ilss’adressent,
les différences de leurs estimations sur les différentes sous-popuLations (monocycliques, polycycliques
etcumul)
sont telles que l’onpeut
leuraccorder une certaine crédibilité
(cf.
tableau5).
Les valeurs d’héritabilité estimées isolément sur les
polycycliques
et les mono-cycliques
stricts sontsupérieures
à celles estimées sur le cumul desdeux,
àl’exception
des années 1975 et 1976 pour la
sous-population
desmonocycliques
stricts.Par
ailleurs,
en ne considérant que lespolycycliques,
les héritabilités des pousses totales sont aussi fortes que celles des poussesprimaires,
cequi
estplus
rarementle cas dans le cumul.
L’augmentation
des héritabilités va depair
avec une diminution des variances de dominancequi
deviennent nullesquand
elles sont estiméesséparément
sur lesdeux
sous-populations polycycliques
etmonocycliques.
Fréyuence d’expression
A u niveau annuel
Au niveau d’une annéc
donnée,
la réalisation d’une seconde pousse est surtout contrôlée par les effets additifs desgènes (à part
l’année1973).
Néanmoins les effets environncmentaux sont tels que les valeurs d’héritabili-tés ne sontjamais
élevées.Au niveau irzlerannuel
L’héritabilité du nombre de pousses secondaires réalisées durant n années d’observations a pu être estimée à
partir
dudispositif
2.44.3.1.(cf.
distribution dece caractère
fig. 2).
Ce dernier a été choisi parce que n estplus
élevé que dans les autresdispositifs
et de ce fait il estplus
facile de rendre normale la distribution du caractère par une transformationlogarithme.
L’héritabilité est estimée par h2 = 4 t où t est le coefficient de corrélation intra classe.Jugé
de cettemanière,
lepoly- cyclisme
est fortement héritable(h 2
=.44).
Stahilité ialcrurmnelle
Le maintien du classement des familles pour les deux caractères liés au
poly- cyclisme
est estimé par les coefficients de corrélation entre valeurs familiales- des
fréquences d’expression
de secondes pousses pourF ;
- des moyennes
d’éfongations
secondaires pour E.Pour ce
qui
concerne le dernier cas, les estimations des coefficients de corré- lations sont biaisées par le fait que les effectifs familiaux(d’individus exprimant
uneseconde
pousse)
ne sont constants ni de famille àfamille,
ni d’année en année. Lamoyenne familiale de
l’élongation
secondaire est ainsibiaisée,
et les corrélations sont sous-estimées.Quoiqu’il
ensoit,
les résultats du tableau 6 montrent que lafréquence d’expression
est bienplus
stable quel’élongation
sans que cette stabilité soit vraimentimportante.
Stahilité inter-statiorz
Elle est estimée de la même manière par les coefficients de corrélation entre valeurs familiales de E et de F entre les deux stations de landes
(2.44.3.1.)
et de dunes(2.44.3.2.).
Les remarquesprécédentes s’appliquent également
ici. Les résultats(tableau 7)
sont eux aussianalogues :
la stabiüté del’aptitude
aupolycyclisme
estnettement
plus importante
que celle del’élongation.
Cette dernière estpratiquement
nul!e : les mécanismes intervenant dans
l’élongation
secondaire en landes sont différents de ceux incriminés endunes,
et ne sont nipositivement
ninégativement
liés entreeux.
Un résultat intéressant et
qui
confortel’hypothèse
de la sécheresse en 1974 et 1976 au 2.44.3.1, estexprimé
par les coefficients de corrélation élevés entre les valeurs familiales de F pour les deux années 1974 et 1976. En d’autres termes, toutse passe comme si les mécanismes contrôlant
l’expression
dupolycyclisme
en landeslors des années 1974 et 1976
correspondaient
à ceuxqui agissent
en dunes.5. - Discussion
La réalisation d’une seconde pousse chez le Pin maritime est le résultat de deux processus consécutifs et
indépendants, l’aptitude
à la réaliser etl’élongation
elle-même : les résultats montrent que le pourcentage d’individus
ayant
un secondcycle
d’une famille n’est pas lié àl’élongation
secondaire de ces individus.1) L’aptitude exprimée
enfréquence d’expression
d’une seconde pousse connaîtune forte variation annuelle
(de
12 % à 53%) ;
dans des conditionsplus difficiles,
ellegarde
ses facultésd’expression
avec une intensité nonnégligeable. Malgré
unedécroissance avec
l’âge,
elle se conservejusqu’à
unâge
relativement élevé pourautant que des
greffes
d’arbres adultespuissent
entémoigner :
cetémoignage
restetoutefois
discret,
les verticilles très finsdisparaissent
trèsrapidement.
Auplan génétique,
elle est
héritable,
stable dans le temps et dansl’espace.
2) Quand l’élongation
secondaires’exprime,
ellereprésente
uneproportion impor-
tante de
l’élongation
totale(25
p.100).
Ce rapport est conservé à unâge
adulte et resteimportant
dans des conditions de sécheresse estivale(19
p.100).
Dans des conditions stationnellesoptimales,
ce rapport connaît une certaine variation d’année en année(de
16 p. 100 à 30 p.100).
Par contre, en conditionsplus
difficiles il reste remarqua- blement stable. Auplan génétique, l’élongation
secondaire est héritable maisbeaucoup
moins stable d’année en année que la
fréquence d’expression.
La stabilité d’un milieu àl’autre est nulle.
L’expression
dupolycyclisme joue
un rôleimportant
dans l’accroissement total annuel. Elle lui confère un avantage sur l’accroissement total des individus restésmonocycliques.
Sil’aptitude
seprolonge
au cours desannées, t’avantage
est cumulé.A
l’opposé, quand l’aptitude
nes’exprime
pas l’annéesuivante, l’avantage
estperdu :
la perte pouvant être
plus importante
due legain
réalisé l’annéeprécédente.
Parailleurs
l’avantage
estaugmenté
par une amélioration du milieu : de 9 % dans des conditions de dunes à 20 p. 100 dans des conditions de landes semi-humides. Sur cedernier aspect, les résultats sont assez voisins de ceux de T.D. Runot pu
(1964)
sur Pitiiis bllllksiulla :l’augmentation
de la durée de laphotopériode
va depair
avec laplus-value
obtenue par lespolycycliques.
Comment se réalise l’accroissement annuel en hauteur du Pin maritime ? L’ensemble des résultats ne permet pas de
dégager
des mécanismesexpliquant
&dquo;ensemble des
phénomènes impliqués.
e Les
figures
3 et 4 montrent clairement quel’élongation
annuelle est liée àun type de croissance propre au
génotype
considéré. On peutparler
de croissance de type« polycyclique
p et de type« monocyclique
».e A l’intérieur même d’un sous-ensemble
(polycyclique
parexemple)
la crois-sance
globale
d’une année donnée sedécompose
en croissanceprimaire
et secondaireantagonistes, complémentaires
ou leplus généralement indépendantes (cf.
tableau de corrélation4).
Par
ailleurs,
d’une manièreplus générale, l’apparition
d’un secondcycle
peut affecter indifféremmentl’élongation
de la pousseprimaire
de la même année ou de l’année suivante.En face de ces résultats
expérimentaux,
il y al’interprétation générale
de lacroissance des
pins. Que
ce soient l’accroissementprimaire
ousecondaire,
la poussedépend
surtout de l’initiation des unités élémentaires mais aussi de leurallongement.
Pour le Pin
maritime,
l’initiation des articles de la pousseprimaire
de l’année n seréalise à la fin de l’été de l’année
n - 1,
celle des articles de la pousse secondaire à la mêmeépoque
ou auprintemps
de l’année n.Quand
les conditions environnementales sont telles que lesphases
dudévelop-
pement
végétatif
de latige principale
peuvent se réaliser successivement au cours de l’année(élongation primaire, élongation secondaire,
initiation des éléments de l’année suivante dans lebourgeon),
croissanceprimaire
et croissance secondaire sont indé-pendantes
oucomplémentaires.
Al’opposé,
un arrêtprématuré
de la croissanceprimaire
ou une initiation réduite des articles de la pousseprimaire
de l’année suivante dues à des conditionsclimatiques particulières expliquerait
les corrélationsnégatives
entre les deux types de pousses d’une même année ou de deux années consécutives
avec