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Chimie : Utilisation de l élément manganèse en chimie inorganique

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Academic year: 2022

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(1)

Préparation du DS N

1 - Corrigé

Première partie

Chimie : Utilisation de l’élément manganèse en chimie inorganique

1 Le manganèse et ses nombres d’oxydation

1. Le numéro atomique du manganèse est : ZMn = 25, ce qui signifie qu’un atome de manganèse a 25 protons dans son noyau. L’atome neutre a donc 25 électrons dans son cortège électronique, que l’on répartit dans les orbitales atomiques en appliquant la règle de Klechkowski, ce qui donne la configuration électronique fondamentale :

Mn : 1s22s22p63s23p64s23d5

2. Le nombre quantique principal le plus élevé de la configuration électronique est nmax = 4 : le manganèse est donc situé dans la période (ligne) n°4 du tableau périodique.

La configuration électronique se termine en d5 selon la règle de Klechkowski. Le manganèse est donc dans la 5ème colonne du bloc d. Ce bloc étant précédé des deux colonnes du bloc s, il s’agit de la colonne n°7de la classification.

Le manganèse est situé (période 4 ; colonne 7).

3. Les métaux sont les éléments les moins électronégatifs du tableau périodique. En font ainsi partie tous les éléments du bloc s sauf H et He, tous les éléments des blocs d et f, et quelques éléments en bas à gauche du bloc p. Le manganèse étant situé dans le bloc d, on en déduit :

Le manganèse est un métal.

Le manganèse possèdea priori les propriétés générales des métaux : opaque et réflé-

(2)

chissant, ductile1 et malléable2, bon conducteur électrique et thermique...

4. Mn+2 est un ion monoatomique. Le nombre d’oxydation est dans ce cas égal à la charge de l’ion, donc : n.o.(Mn) = +II.

MnO2 est un solide ionique. L’oxygène y est au n.o. de -II (ions O2−). Par élec- troneutralité, on en déduit que les ions du manganèse sont les ions Mn4+, donc : n.o.(Mn) = +IV.

MnO4 est un ion polyatomique. Tous les atomes d’oxygène sont liés à l’atome de manganèse central, donc n.o.(O) = -II. Comme la somme des n.o. d’un ion polyato- mique est égale à la charge de l’ion, on déduit : n.o.(Mn) = +VII.

En résumé :

n.o.(Mn)

Mn+2 +II

MnO2 +IV

MnO4 +VII

5. Pour trouver la configuration électronique d’un cation, on écrit la configuration élec- tronique de l’atome neutre et on retire le nombre d’électrons nécessaire à partir de l’orbitale atomique (O.A.) de nombre quantique principal le plus élevé.

Dans la configuration électronique du manganèse (écrite à la question 1), l’O.A. de nombre quantique principal le plus élevé est l’ O.A. 4s. On retire donc les 2 électrons de cette O.A pour obtenir :

Mn2+ : 1s22s22p63s23p63d5 6. On détermine la population :

— des ions gris foncé :2 + 4x12 = 4 par maille ;

— des ions gris clair :1 + 8x18 = 2 par maille ;

Il y a donc deux fois plus d’ions rouges que d’ions gris. Or la formule brute du solide ionique est MnO2 : on en déduit que les ions gris foncé sont les ions de l’oxygène et les gris clair ceux du manganèse. D’après les n.o. de la question 4, en termes d’ions monoatomiques, on conclut :

Les ions gris foncés sont les ions O2−

Les ions gris clair sont les ions Mn4+

1. La ductilité désigne la capacité d’un matériau à se déformer plastiquement sans se rompre ; par exemple on peut déformer très fortement un fil de fer de0,5mm de diamètre sans rupture (par exemple un trombone) alors qu’un fil de même géométrie réalisé en verre (fibre optique) se cassera pour une torsion beaucoup plus limitée.

2. La malléabilité est la propriété d’un matériau à être déformé à chaud ou à froid, par choc ou pression, en conservant la nouvelle forme acquise. Par exemple, le verre est un matériau malléable à chaud (soufflage du verre) mais pas du tout à froid.

(3)

7. Le volume de la maille parallélépipédique rectangle estVmaille=axbxc. Or l’énoncé indique que b=a et quec∼2a, doncVmaille∼2a3.

Dans le modèle du cristal parfait, la masse volumiqueµ du matériau se retrouve au niveau de la maille élémentaire, donc :

µ= 4MO+ 2MMn

NaVmaille

= 2MO+MMn

Naa3 D’où on tire :

a= 3 s

2MO+MMn

Naµ = 307pm Les paramètres de la maille élémentaire sont donc :

a=b= 307pm c∼2a= 614pm

8. Les trois espèces du manganèse à placer, classées par nombre d’oxydation, sont : +VII MnO4

+IV MnO2 +II Mn2+

MnO2 étant un solide, on va rechercher ses frontières d’existence, Efr1 dans le couple MnO4/MnO2 d’une part, etEfr2 dans le couple MnO2/Mn2+ d’autre part.

On note e = RTF ln 10 ∼ 0,06 V à 298 K le terme prélogarithmique de la loi de Nernst.

— Couple MnO4/MnO2 :

MnO4 + 4H++ 3e MnO2+ 2H2O

La formule de Nernst est applicable si MnO2 est présent (Efr2 ≤E ≤Efr1), donc dans cette zone :

E =E

MnO4/MnO2+e 3 log

MnO4 c a4

H+

!

aH+ = 1 car pH= 0. À la frontière MnO4/MnO2, les ions en solution atteignent la concentration de tracé, donc :

MnO4

fr1=Ctra= 0,05 mol.L−1 On obtient ainsi :

Efr1 =E

MnO4/MnO2+e 3 log

Ctra

c

= 1,65 V

— Couple MnO2/Mn2+ :

MnO2+ 4H++ 2e Mn2++ 2H2O

(4)

La formule de Nernst est applicable si MnO2 est présent (Efr2 ≤E ≤Efr1), donc dans cette zone :

E =E

MnO2/Mn2++e

2 log c Mn2+a4

H+

!

aH+ = 1 car pH= 0. À la frontière MnO2/Mn2+, les ions en solution atteignent la concentration de tracé, donc :

Mn2+

fr2 =Ctra= 0,05 mol.L−1 On obtient ainsi :

Efr2=E

MnO2/Mn2++e 2 log

c

tra

= 1,27V

Comme Efr1 > Efr2, MnO2 présente bien un domaine d’existence, c’est une espèce stable. On peut alors tracer le diagramme correspondant à la figure 1.

Figure 1 – diagramme de stabilité du manganèse à pH=0 pourCtra = 0,05 mol.L−1

2 Dosage spectrophotométrique de l’élément manganèse

9. On constate sur le spectre fourni queλ= 520nm est approximativement la longueur d’onde du maximum d’absorption de l’ion permanganate en solution. Choisir cette longueur d’ondeλmax pour des mesures d’absorbances se justifie par deux raisons :

— c’est à cette longueur d’onde que les mesures sont les plus sensibles car A prend alors des valeurs élevées et la mesure d’une grandeur élevée est habituelle- ment plus précise (car moins bruitée) que celle d’une grandeur faible3;

3. Il y a des exceptions à cette règle.

(5)

— c’est à cette longueur d’onde que l’incertitude due au réglage de la longueur d’onde est la plus faible, car dA = 0à λ=λmax.

L’ion permanganate est violet ; ceci est dû au fait qu’il absorbela couleur complé- mentaire(opposée au violet sur le cercle chromatique), qui est le vert (aux alentours de 520 nm).

10. Volume Vp‚ de solution mère à prélever : Vp = CC

0V = 20mL.

Mode opératoire de la dilution :

— Prélever la solution mère à l’aide d’une pipette jaugée de 20 mL ;

— L’introduire dans une fiole jaugée de 100 mL ;

— Ajouter de l’eau distillée, en agitant régulièrement ;

— Réaliser la mise au trait (bas du ménisque sur le trait de jauge) puis agiter une dernière fois.

11. Le graphe cherche à illustrerla loi de Beer-Lambert, c’est-à-dire : A= (εl)C ... où εest le coefficient d’absorption molaire,lla longueur optique de la cuve, et C la concentration du soluté, ici l’ion permanganate MnO4.

En portant les points (Ci,Ai) sur un graphe, on constate qu’ils paraissent très bien alignés. On a tracé la droite de régression linéaire : les points sont tous très proches de cette droite, ils se disposent de part et d’autre sans organisation apparente, sans courbure.

On constate également que l’écart entre l’origine et la droite de régression semble du même ordre de grandeur que l’écart entre tous les autres points et la droite. On peut donc valider un passage par l’origine.

Enfin, on dispose d’un nombre de points significatif (7 points) suffisant.

Toutes ces observations permettent de conclure :

La loi de Beer-Lambert (relationlinéaire entreAetC) est très bien vérifiée ici.

La loi de Beer-Lambert n’est pas toujours bien vérifiée;An’est plus propor- tionnelle à C pour des solutions trop concentrées4.

12. D’après l’équation de la droite d’étalonnage de l’absorbance donnée dans l’énoncé, on trouve la concentration en ions permanganate dans la solution S :

CS = AS

(2,12.103 L.mol−1) = 7,12.10−5 mol.L−1

4. Cette loi rentre dans la catégorie des lois phénoménologique du type "les effets sont proportionnels aux causes tant que celles-ci ne sont pas trop intenses". La loi d’Ohm locale (électromagnétisme des conducteurs), la loi de Fourier (diffusion thermique), la loi de Fick (diffusion de particules) en sont des exemples vus dans le cours de physique de deuxième année.

(6)

Le volume de cette solution étantVS, on en déduit la quantité d’ions permanganate qu’elle contient :n=CSVS. Or, d’après le protocole décrit, cette quantité provient de la transformation quantitative des ions Mn2+, eux-mêmes provenant de tout le manganèse présent dans l’échantillon de ciment initial. Cet échantillon contenait donc n=CSVS de manganèse, soit une masse demMn=CSVSMMn= 7,82.10−4 g.

En rapportant à la masse m de l’échantillon de ciment, on trouve le pourcentage massique en manganèse demandé :

wMn= mmMn = 5,1.10−4= 0,051%

Cette teneur est bien dans l’intervalle indiqué dans l’énoncé pour les ciments usuels.

3 Titrage manganimétrique

13. Demi-équations redox :

MnO4 + 5e+ 8H+ Mn2++ 4H2O x(2) O2+ 2e+ 2H+ H202 x(-5) D’où la réaction support de titrage :

2MnO4 + 5H2O2+ 6H+ 2Mn2++ 5O2+ 8H20

14. La constante d’équilibre est égale au quotient réactionnel pour un système à l’équilibre; elle s’exprime donc, pour une solution idéale et des gaz parfaits, par :

K =Qeq=

Mn2+2

eqp5O2,eq(c)11 MnO42

eq[H2O2]5eq H+6

eq(p)5

Pour un système à l’équilibre, il y a unicité du potentiel, c’est-à-dire que la formule de Nernst donne la même valeur pour les deux couples, soit :

E =E

MnO4/Mn2++e 5 log

MnO4

eq

H+8

eq

Mn2+

eq(c)8 =EO 2/H2O2+e

2 log pO2,eq

H+2

eq

[H2O2]eq(c)(p) On en déduit :

E

MnO4/Mn2+−EO 2/H2O2 = e 10log

Mn2+2

eqp5O2,eq(c)11 MnO42

eq[H2O2]5eq H+6

eq(p)5 = e

10logK Finalement, on établit :

K = 10

10 e E

MnO4/Mn2+−E

O2/H2O2

!

∼10137

(7)

K 1 : ceci traduit le fait que la réaction est particulièrement favorable thermo- dynamiquement. Elle convient donc bien a priori pour un titrage, à condition que la cinétique s’y prête également.

15. D’après l’équation de la réaction support de titrage, celle-ci consomme des ions H+, qui ne doivent pas être limitants, c’est pourquoi il faut travailler en milieu suffisam- ment acide. Cependant, si on acidifie une solution de permanganate de potassium par de l’acide chlorhydrique, on voit que les ions permanganate se trouveront en pré- sence d’ions chlorure. Or on constate que E

MnO4/Mn2+ E

Cl2/Cl. Ceci traduit le fait qu’en milieu acide, les ions permanganate oxydent quantitativement les ions chlorure, ce qui produit du dichlore et des ions Mn2+.

Or le dichlore est un gaz hautement toxique, il faut absolument éviter tout risque de dégagement de ce gaz dans le laboratoire ; il ne faut donc jamais mettre en présence des ions MnO4 et Cl.

16. Les ions permanganate sont violets. Avant l’équivalence, ils sont consommés quanti- tativement par la réaction support de titrage et la solution reste incolore. Dès que H+ est épuisé, les ions MnO4 s’accumulent brusquement etla coloration violette apparaît.

17. Soit C0 la concentration en H2O2 de la solution que l’on titre. Elle est obtenue par dilution 10 fois de la solution commerciale doncC0= Ccom10 .

Par définition, l’équivalence correspond au volume VE de réactif titrant ajouté tel que les réactifs de la réactions support de titrage sont apportés dans les proportions stœchiométriques. D’après l’équation écrite à la question 13, on obtient la relation :

CVE

2 = C0V0

5 On en déduit :

Ccom = 10C0= 25CVE

V0 Application numérique :

Lorsqu’on effectue le calcul précédent, la calculatrice affiche 0,8991 (en mol.L−1). On évalue alors l’incertitude, pour savoir quels chiffres sont significatifs, en appliquant la formule rappelée en fin d’énoncé :

Ccom =Ccom

s ∆C

C 2

+ ∆VE

VE

2

+ ∆V0

V0

2

= 0,013mol.L−1 On annonce donc le résultat suivant :

Ccom = (0,899±0,013) mol.L−1

(8)

4 Étude cinétique de la décomposition de l’eau oxygénée

18. L’oxygène passe du nombre d’oxydation (-I) dans H2O2 à (0) dansO2 et (-II) dans H20 :

La décomposition de l’eau oxygénée est une dismutation.

19. Les deux couples Ox/Red mis en jeu dans cette réaction sontH2O2/H2OetO2/H2O2. Or, d’après les données, EH2O2/H2O > EO2/H2O2 avec un écart supérieur à 1V : la réaction est donc très favorable thermodynamiquement.

20. Par définition, si la réaction est d’ordre 1, c’est que sa loi de vitesse s’écrit : v=k[H2O2]1

21. On souhaite vérifier l’ordre 1 à partir d’un relevé de concentrations en fonction du temps. Il faut donc utiliser une méthode intégrale, c’est-à-dire établir la loi temporelle théorique [H2O2] = f(t) caractéristique d’un ordre 1 et vérifier que les résultats expérimentaux suivent cette loi.

Pour cela, on résout tout d’abord l’équation différentielle d’ordre 1 : v=−d [H2O2]

dt =k[H2O2] qui s’intègre en :

ln [H2O2] = ln [H2O2]0−kt

où[H2O2]0représente la concentration initiale enH2O2. Donc, dans l’hypothèse d’une réaction d’ordre 1, la fonctionln [H2O2]en en relation affine avec le temps. Pour vérifier que les résultats expérimentaux suivent bien une telle loi, on porte les points (ti;ln [H2O2]t

i) sur un graphe pour savoir s’ils sont alignés. On obtient le graphe de la figure 2. On trace la droite de régression linéaire. On constate que les points sont tous quasiment sur la droite. Aucune courbure n’est apparente. L’écart entre l’ordonnée à l’origine et 0 est du même ordre de grandeur que l’écart des points expérimentaux par rapport à la droite de régression.

L’ordre 1 est bien vérifié

Selon la loi modèle, le coefficient directeur de la droite de régression est assimilable à l’opposé dek donc :

k= 0,464h−1

22. D’après la loi d’Arrhenius, la constante cinétique dépend de la température absolue T selon :

k(T) =Aexp

−Ea RT

(9)

Figure 2 – (ti;ln [H2O2]t

i) On en déduit, pour deux températures T1 etT2 :

k(T2) k(T1) = exp

−Ea

R 1

T2

− 1 T1

Pour avoir k(T2) = 2k(T1), il faut donc que : Ea

R 1

T1 − 1 T2

= ln 2

soit :

T2= 1

1

T1REln 2

a

∼300K (θ0 ∼27C)

(10)

Deuxième partie

Physique : Mécanique

5 Bifurcation mécanique

Figure3 – Bifurcation mécanique 23. Les forces s’exerçant sur le point matériel M sont :

— Son poids. L’axe étant horizontal, cette force ne travaille pas au cours du mou- vement.

— La réaction de l’axe sur M. Le mouvement étant sans frottement, cette force ne travaille pas au cours du mouvement.

— Les forces exercées par les ressorts. Ces forces dérivent chacune de l’énergie potentielle élastique associée aux ressorts.

Il apparaît ainsi que les seules forces qui travaillent au cours du mouvement de M sont celles exercées par les ressorts qui dérivent d’une énergie potentielle.Le mouvement est donc conservatif.

24. L’énergie mécanique d’un mouvement conservatif est constante. Cette énergie est la somme :

— de l’énergie cinétiqueEc= 12mx˙2

— et de l’énergie potentielle élastiqueEp des ressorts.

L’allongement d’un ressort est ∆l =l(t)−l0 = √

a2+x2 −l0. Il est le même pour les deux ressorts. L’énergie potentielle élastique des ressorts est ainsi le double de l’énergie potentielle d’un seul ressort. Donc :

Ep = 2 1

2k(∆l)2

=kp

a2+x2−l0

2

L’équation différentielle du premier ordre5 demandée s’écrit donc :

5. aussi nommée intégrale première du mouvement

(11)

1

2mx˙2+kp

a2+x2−l0

2

=Cte

25. Pour obtenir l’équation du mouvement, c’est à dire l’équation différentielle d’ordre 2 vérifiée par la fonction x(t), il suffit de dériver par rapport au temps l’équation obtenue à la question précédente. On obtient alors :

˙ x

mx¨+ 2kp

a2+x2−l0 2x 2√

a2+x2

= 0

c’est à dire, en excluant le cas d’une absence de mouvement (x˙ 6= 0) :

¨ x+

2k m

1−√ l0

a2+x2

x= 0

26. Puisque les seules forces qui travaillent dérivent d’une énergie potentielleEp, on peut déterminerles positions d’équilibreen recherchant les extremums6 deEp(x) :

dEp

dx = 2kx

1−√ l0

a2+x2

Donc :

— Si a < l0 , il existe trois positions d’équilibre : x0= 0 etx=±x1 avec x1 =p

l02−a2 ,

— Si a > l0 , il existe une seule position d’équilibre : x0 = 0.

Pour l’étude de la stabilité, on peut continuer l’étude en recherchant le signe de ddx2E2p pour chacune des positions d’équilibre identifiées :

d2Ep dx2 = 2k

1− l0

a2+x2 p

a2+x2− x2

√a2+x2

Donc :

— Si a < l0 , il existe trois positions d’équilibre :

— x0 = 0 avec ddx2E2p(x0) = 2k

1−la0

<0: Équilibre instable .

— ±x1 =±p

l20−a2 avec ddx2E2p(±x1) = 2k

1−a2

l20

>0 : Équilibre stable .

— Si a > l0 , il existe un seule position d’équilibre : x0= 0 avec ddx2E2p(x0) = 2k

1−la0

>0 : Équilibre stable .

6. Ce ne serait pas le cas si, par exemple, il y avait des frottements. Dans ce cas, il faudrait revenir à la définition originelle d’une position d’équilibre : C’est une position où la somme des actions mécaniques est nulle.

(12)

27.

Rappel de cours :

Pour un système mécanique conservatif à un degré de liberté (x), les petits mouve- ments au voisinage d’une position d’équilibrexeqpeuvent être décrit par la variable ξ(t) =x(t)−xeq décrivant le petit écart par rapport à cette position d’équilibre, telle que :

Ep(ξ) =Ep(xeq) + 1

2 d2Ep

dx2 (xeq)

ξ2+o(ξ2) puisque dEdxp(xeq) = 0 La conservation de l’énergie mécanique d’un tel mouvement s’écrit alors :

0 = d (Ec+Ep)

dt = ˙x m¨x+ ˙ξ d2Ep

dx2 (xeq)ξ= ˙ξ

mξ¨+d2Ep dx2 (xeq

puisque x˙ = ˙ξ etx¨= ¨ξ Donc, en excluant le cas d’une absence de mouvement (ξ˙6= 0) et en considérant

le mouvement au voisinage d’un équilibre stable (ddx2E2p(xeq) > 0), l’équation traduisant la conservation de l’énergie mécanique s’écrit :

0 = ¨ξ+ω2ξ avec ω2 =

d2Ep

dx2 (xeq) m

ce qui correspond à une mouvement sinusoïdal de pulsation ω= rd2Ep

dx2 (xeq)

m .

En utilisant ce résultat pour les positions d’équilibre stable précédemment identi- fiées, on obtient :

— Si a < l0 , les positions d’équilibre stable correspondent à ±x1 pour lesquelles

d2Ep

dx2 (xeq) = 2k 1−a2

l20

. La pulsation des petites oscillations autour de ±x1 est alors :

ωx1 = r2k

m s

1−a2 l02

— Si a > l0 , la position d’équilibre stable correspond à x0 = 0 pour laquelle

d2Ep

dx2 (xeq) = 2k

1−la0

. La pulsation des petites oscillations autour de x0 est alors :

(13)

ωx0 = r2k

m r

1− l0 a 28.

ω0 = lim

a→0ω = lim

a→0ωx1 donc :

ω0 = r2k

m

Remarque : Lorsquea→0, les deux ressorts sont disposés parallèlement et la raideur équivalente est la somme de leurs raideurs individuelles, c’est à dire 2k, d’où la pulsation d’oscillation

q2k m. 29.

Figure 4 – Graphe de la fonctionω :a−→ω(a)

30. Le système évolue au voisinage de la position x0 = 0, à la pulsation ω ∼ ω0 car al0, mais ses oscillations sont amorties. L’équation du mouvement est donc :

¨ x+ h

mx˙+ω02x= 0

31. L’allure du portrait de phase dépend de la valeur du facteur de qualité : Q= mω0

h =

√2km

h

Dans le premier cas, Q= 1,4 donc le mouvement est pseudo-périodique : la masse tend vers x0 = 0 en oscillant, le portrait de phase correspond à une spirale conver- gente7.

Dans le second cas, Q = 0,4 donc le mouvement est apériodique : Le point repré- sentatif de l’état du système, de coordonnée (x,x) dans le portrait de phase, tend˙ directement vers x=x0 sans tourner autour (la vitesse ne change pas de signe).

7. Rappel : Un portrait de phase tourne toujours dans le sens horaire.

(14)

Figure 5 – Portraits de phase de l’oscillateur

6 Lancement d’un satellite

Figure 6 – Lancement d’un satellite

32. Pour une orbite circulaire de rayonR, le PFD appliqué dans RGau satellite s’écrit :

−mv2

R~er =−GmM R2 ~er d’où :

v0=

rGM R =p

g0R

(15)

33. La période d’un mouvement circulaire uniforme estT0= 2πRv

0 , soit :

T0 = 2π s

R g0

34. Le mouvement de la Terre étant uniforme de période T, la vitesse d’un point de l’équateur est vE = 2πRT , soit :

q= 4π2R g0T2

35.

q∼3,5.10−3 1

36. g(z) = GM

(R+z)2. Donc :

g(z) =g0

R R+z

2

37. La période de révolution du satellite doit être celle de la rotation propre de la Terre, pour qu’il soit géostationnaire. On réutilise le raisonnement de la question 32 pour cette nouvelle orbite, de rayonR1 =R+z, afin d’obtenir sa période :

T = 2π s

R+z g(z) = 2π

s R13 g0R2 d’où l’on tire l’expression de R1 :

R1 = 3 s

g0

RT 2π

2

On en déduit :

x= 3 s

g0 R

T 2π

2

∼6,6

(16)

38. On reprend le raisonnement de la question 32 pour l’orbite C1, ce qui donne : v1=p

g(z) (R+z) = r

g0

R2

R+z =p g0R

rR R1 soit :

v1= √v0

x

39. Le théorème de l’énergie mécanique écrit pour le satellite entre l’état initial à la surface de la Terre et l’état final sur l’orbite C1 donne :

Emeca,1− Emeca,surf.=W où :

— Emeca,1 (resp.Emeca,surf.) est l’énergie mécanique du satellite sur l’orbite C1 (resp. à la surface de la Terre).

— W est le travail fourni par les propulseurs (travail des forces non conservatives).

Emeca,1 correspond à l’énergie mécanique sur l’orbite C1, soit : Emeca,1=− k

2R1

en posantk=GM m.

Emeca,surf. correspond à l’énergie mécanique à la surface de la Terre, donc pour un mouvement de rotation à une vitesse de norme inférieure ou égale à vE. Or on a v1 = v0x ∼0,4v0, et v0 vE, doncv1 vE et on peut négliger l’énergie cinétique dans l’état initial devant celle de l’état final :

(Emeca,1− Emeca,surf.)∼(Emeca,1− Ep,surf.) =− k 2R1 + k

R = GM m R

1− 1

2x

Or,K0= 12mv02= GM m2R , donc :

W =K0

2−1 x

40. Pour la phase 1, il n’y a pratiquement pas de variation d’énergie potentielle (Ep,surf.∼ Ep,0), et de nouveau on peut négliger l’énergie cinétique initiale due à la rotation terrestre (Ec,surf. Ec,0). Donc :

W1=Emeca,0− Emeca,surf. ∼ Em,0− Ep,0=Ec,0 donc :

(17)

W1 =K0

41. Sur l’orbite elliptique, l’énergie mécanique vérifie au point P : Emeca,ellipse= 1

2mv002− k R

Par ailleurs cette ellipse est de grand-axe R+R1 , donc on peut aussi écrire : Emeca,ellipse=− k

R+R1

Ces deux relations mènent à : 1

2mv002 = k R

1− R R+R1

= k R

x 1 +x or mv02= Rk. Donc :

v00=v0 r 2x

1 +x

42. De nouveau le théorème de l’énergie mécanique nous donne le travail à produire par les propulseurs pour la phase 2 :

W2 =Emeca,ellipse− Emeca,0=− k

R+R1 + k 2R = k

2R

1− 2 1 +x

soit :

W2 =K0

x−1 x+ 1

43. Les vitesses au périgée P et à l’apogée A sont orthoradiales. La loi des aires permet donc d’écrire :

Rv00 =R1v10 ⇒ v01= v00 x D’après la question 41, on obtient :

v10 =v0

s 2 x(1 +x)

(18)

44. Pour la phase 3, on obtient :

W3 =Emeca,1− Emeca,ellipse=− k 2R1

+ k

R+R1

= k 2R

2 1 +x − 1

x

d’où :

W3 =K0

x−1 x(1 +x)

45. En faisant la somme des travaux des propulseurs pour les 3 étapes, on obtient : W1+W2+W3 =...=K0

2− 1

x

d’où

W1+W2+W3=W

ce qui est normal car la variation totale d’énergie mécanique est la même que l’on envoie le satellite directement sur C1 depuis la surface, ou qu’on le fasse en trois étapes.

46. La période de révolution sur l’ellipse est 2∆t, et le demi-grand-axe est 12(R+R1).

Donc, d’après la 3ème loi de Kepler : (2∆t)2

R+R1

2

3 = T2 R31 d’où :

∆t=T 1 +x132 252

∼5 h14 min

47. La densité de l’atmosphère diminuant avec l’altitude, le coefficient de frottement atmosphérique diminue également, ce qui est cohérent avec une dépendance en 1z de la force.

48. La force de frottement étant faible devant la force de gravitation, on peut considérer que les calculs précédents restent valables sur une révolution. On peut alors réutiliser les résultats intermédiaires obtenus aux questions 37 et 38 respectivement :

TS(z) = 2π s

R+z g(z) = 2π

s

(R+z)3 g0R2

(19)

et

v(z) =p

(R+z)g(z) = r

g0 R2 R+z

49. Pour de petites variations, on peut différencier les relations précédentes :

∆v∼ dv

dz∆z=−1 2

s

g0 R2 (R+z)3 ∆z d’où :

∆v=− π TS∆z

Ainsi, la vitesse croît si le satellite se rapproche de la Terre.

50. Le théorème du moment cinétique, en projection sur l’axe Ozorthogonal au plan du mouvement, s’écrit :

dt =−λm

z v2 (R+z)

En remplaçant par l’expression dev(z) obtenue à la question 48, on obtient : dσ

dt =−λm z g0R2

Le moment cinétique décroît au cours du temps, d’autant plus vite que le satellite est proche de la Terre car les frottements augmentent. En intégrant sur une période de révolution on obtient alors :

∆σ=−λm

z g0R2TS

51. Par ailleurs on calcule σ(z) =mv(z)(R+z) =mRp

g0(R+z). En différenciant, on obtient :

∆σ = mR√ g0 2√

R+z∆z

Comme ∆σ < 0, on a ∆z < 0. Le satellite se rapproche donc de la Terre à cause des frottements.

En résumé, sous l’effet des frottements aérodynamiques, le satellite perd de l’altitude (ce qui est assez intuitif), et sa vitesse augmente (ce qui l’est beaucoup moins).

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