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CHAP 1 : LA MONDIALISATION EN FONCTIONNEMENT.

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Academic year: 2022

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THEME 2 : LES DYNAMIQUES DE LA MONDIALISATION.

CHAP 1 :

LA MONDIALISATION EN FONCTIONNEMENT.

Introduction :

Chacun d’entre nous vit la mondialisation au quotidien !

Celle-ci apparaît dans les modes vestimentaires, les produits culturels, les produits de grande consommation, les réseaux sociaux, mais aussi à travers l’accès facilité à la circulation des hommes et des marchandises.

Mondialisation* = (déf p 357) :

Interdépendance de tous les espaces et de toutes les économies mondiales par une intensification des échanges.

Elle se traduit par une multiplication des flux de marchandises, de personnes, de capitaux et d’informations à l’échelle mondiale.

La mondialisation est donc un processus qui renforce l’interdépendance des lieux et des sociétés humaines à l’échelle de la planète.

Elle interagit donc sur plusieurs domaines :

- Le domaine économique avec le renforcement des échanges à l’échelle de la planète - Le domaine politique avec la constitution de grandes entités supranationales

- Le champ technique avec le développement des réseaux de transports et de communication - Le champ socio-culturel : diversification des migrations, réseaux sociaux, élites mondialisées

Problématique : En quoi les sociétés humaines sont-elles de plus en plus interdépendantes ?

I. Processus et acteurs de la mondialisation : quelques clés

d’analyse.

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A. Un processus ancien qui s’est accéléré depuis les années 1970-80.

 Même si le terme de « mondialisation » n’est apparu que dans le dernier tiers du XXème siècle, la mondialisation est un long processus historique et spatial où l’on peut distinguer 3 principaux temps :

Carte 1 p 100 + cours p 102 Etapes de la mondialisation

et dates (ou époque) Principales caractéristiques de la mondialisation

à cette époque : Puissance(s) dominante(s) :

1ère mondialisation :

A partir des Grandes Découvertes au

XVIè s -Mise en contact de l’Ancien et du Nouveau Monde, via le commerce triangulaire par ex au niveau économique, mais aussi au niveau culturel (missions chrétiennes par ex), ou au niveau politique (empires ibériques).

-La mondialisation se fait alors sous la forme d’un capitalisme marchand, dont l’océan atlantique est le centre.

-Espagne, Portugal surtout (importance de Madrid et Lisbonne)

2ème mondialisation :

Au XIXème siècle (1850-1914), à l’époque de la RI et de la colonisation

-Constitution de vastes empires coloniaux sur toute la planète. A partir de là, mise en place d’une véritable « économie-monde » (cours de 1ère, thème 1) : importation de matières 1ères depuis les colonies, puis exportation des produits industrialisés ensuite.

Développement du libre-échange.

-La mondialisation se fait alors sous la forme d’un capitalisme industriel.

-Grande-Bretagne surtout (importance de Londres), et l’ensemble de l’Europe (France par ex)

3ème mondialisation :

Depuis 1991 (fin du XXème siècle

donc) et la fin de la guerre froide -Accélération de la mondialisation

-Mondialisation dominée par le modèle libéral d’économie de marché des EU : abaissement des barrières douanières,…

-La mondialisation se fait alors sous la forme d’un capitalisme financier. . La suppression totale des barrières à la circulation des capitaux aboutit à la financiarisation de l’économie avec les dérives que l’on sait : spéculation, volatilité, crises financières.

-EU = 1ère puissance économique mondiale.

-+ domination des autres pôles de la Triade.

-+ montée en puissance de qq pays : pays émergents (Chine, Inde, Brésil..)

 Espace économique mondial de plus en plus

« multipolaire ».

Schéma :

La mondialisation : un long processus historique

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B. Le rôle de la révolution des transports et des télécommunications

 La révolution des transports :

× Sans l’invention de la caravelle au XVème, Christophe Colomb n’aurait pu traverser l’Atlantique. Cela signifie que l’intégration progressive des économies et des flux de toutes sortes à l’échelle mondiale ne pouvait avoir lieu sans la modernisation des moyens de transports et des infrastructures pour les accueillir.

× Sur les évolutions récentes des moyens de transports, course au gigantisme pour réduire les coûts :

• supertankers pouvant transporter plus de 500 000 tonnes de pétrole,

• porte-conteneurs géants pouvant contenir plus de 15 000 conteneurs,

• avions à grande capacité tels le Boeing 747 ou l’Airbus A 380 (plus de 800 passagers transportés) + développement des compagnies low-coast (Easyjet, Hop…)

× Pour accueillir ces moyens de transports géants, nécessité de construire des infrastructures géantes mais cela coûte cher et c’est techniquement compliqué => Sont donc équipés seulement quelques grands ports et aéroports mondiaux qui captent l’essentiel des flux de marchandises et de passagers : polarisation des flux autour de ces lieux.

 Ex : pour les ports :

Photo 1 p 103 : Port de Shenzen (4è rang mondial).

Photo p 88-89 : Port de Singapour (3è rang mondial).

Carte 1 p 108 : Citez 3 ou 4 autres ports majeurs à l’échelle mondiale : Shanghai, Rotterdam, NY, Tokyo….

 Ex : pour les aéroports :

Carte 1 p 108 : Citez 4 hubs majeurs à l’échelle mondiale : Chicago, Tokyo, Londres, Francfort

Ces ports et aéroports constituent des nœuds logistiques qui sont systématiquement des plateformes multimodales ou l’on passe rapidement d’un mode de transport à un autre et des hubs* ( déf p 102), c’est à dire des plates-formes de correspondance ds un réseau de transport (sortes de plaques tournantes).

La révolution des télécommunications* (= transmission à distance d’informations sous forme de sons et d’images au moyen d'électronique et d'informatique).

× Progrès fulgurants depuis le XIXème siècle qui font que les télécommunications relient aujourd’hui la quasi- totalité des territoires.

- Télégraphe et téléphone fixe (1876) au XIXème siècle - Radio et télé au XXème siècle

- Internet (1ère connexion Internet civil en 1986) et téléphone portable (1979) fin XXème.

Pour ces deux derniers moyens de communication, mise en place d’infrastructures nouvelles :

• Satellites + antennes relais pour le téléphone mobile

• Fibre optique et « autoroutes de l’information » pour le transport de données numériques + bornes locales (réseau WI-FI)

× Les coûts limités de ces TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) démocratisent l’accès aux télécommunications et permettent leur large et rapide diffusion.

Les innovations se diffusent à un rythme jamais atteint auparavant. Doc ci-dessus :

On dénombre en 2015 plus de 3 milliards d’Internautes (contre plus de 2 milliards en 2010 et contre 400 millions en 2000), et près de 7 milliards d’abonnement de téléphonie mobile dans le monde.

 Les innovations en matière de transports et de télécommunications ont ainsi facilité une mise en réseau du monde.

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C. Les acteurs de la mondialisation.

1. Les FTN, premiers agents de la mondialisation, sont des acteurs qui encouragent le processus : p 104-105 - FTN* = (déf) :

Firme transnationale ; entreprise implantée ds de nbx pays et qui réalise la majeure partie de son CA (CA supérieur à 500 millions de dollars) en dehors de son pays d’origine.

= ce sont de très grandes entreprises qui ont des stratégies économiques à l’échelle mondiale et qui poussent, par leur activité de lobbying, à toujours plus de dérégulation.

- Leur puissance en quelques chiffres :

Elles sont environ 105 000 et contrôlent plus de 900 000 filiales dans le monde. Elles emploient plus de 80 millions de personnes dans le monde. Elles réalisent plus de 25 % du PIB mondial et les 2/3 des échanges mondiaux.

- Leur origine : (carte 1 p 105) : Comment se répartissent les sièges des FTN dans le monde ? Comment cette répartition évolue-t-elle ?

Elles appartiennent majoritairement à des pays du Nord (EU : 144 sur les 500 1ères mondiales ; Europe (145), mais 1/3 des FTN appartient désormais à un pays émergent (Pékin en Chine compte 51 sièges sociaux sur les 500 1ères mondiales, chiffre en progression) : poussée de l’Asie (120 plus grandes entreprises en 2005, et 193 en 2015).

- Donnez quelques exemples (4 ou 5) de FTN pris dans des secteurs d’activités variés : - Sociétés pétrolières : Sinopec, Royal Dutch Shell, CNPC, Exxon Mobil…

- Firmes agro-alimentaires : Nestlé, Coca-Cola compagnie…

- Firmes automobiles : Toyota, General Motors

- Entreprises de grande distribution : Wal-Mart, Carrefour - Sociétés de télécommunications : Apple, Nokia, Samsung

- Expliquez la stratégie des FTN :

- Les stratégies d’implantation des FTN dans le monde suivent trois logiques : o L’accès aux produits et aux matières premières

o L’accès aux marchés de consommation

o La valorisation des inégalités socio-économiques

- La puissance des FTN repose en effet sur leur capacité à mettre les territoires du monde en concurrence et à exploiter leurs avantages comparatifs.

 Les FTN délocalisent les activités de fabrication et d’assemblage dans les pays du Sud où la main d’œuvre n’est pas chère

 mais les pays développés gardent les activités de décision, de recherche et de développement.

C’est ce qu’on appelle la division internationale du travail* (DIT) : processus de spécialisation des pays dans un type d’activité : recherche, innovation, montage, production…

ex de Michelin pour la DIT Compléments :

Les stratégies d’une entreprise : 3 grandes étapes :

− accès aux matières premières.

− 60’s –70’s : la stratégie de marchés : on décide de ne plus exporter mais de fabriquer sur place, pour accéder le plus vite aux marchés locaux. On évite ainsi les droits de douane.

− Recherche du meilleur rapport coût-avantages = recherche du meilleur coût de production. 70-80’s : délocalisations.

Volonté de développer tout ou partie de l’activité productive dans des pays à faibles coûts salariaux. Peu de pays élus

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5 cependant : NPI, Brésil, Mexique, Caraïbes … Avantages = coût de la main d’œuvre, législation du travail, savoir-faire … On parle de DIT ou de DIPP (division internationale du processus productif). Unités locales spécialisées dans un stade de production : assemblage de tel ou tel composant … et assemblage final ailleurs, dans des usines dites usines-tournevis, dans le pays d’origine de la firme. Très grande flexibilité spatiale : la maison mère peut changer à tout moment la localisation d’un site de production.

Ex : Nike : bureaux dans pays développés, usines dans pays en développement (production 99% en Asie), main d’œuvre moins chère et règles sociales moins strictes, exemple le plus symbolique de l’exploitation du Sud par une

FMN du Nord. Dénonciations nombreuses. (ex M.Moore, The Big One)

L’ouverture commerciale, la libéralisation financière, la grande mobilité du capital ont permis la mondialisation des plus grandes firmes. La montée en puissance des entreprises géantes des Pays émergents est spectaculaire, provoquant une redistribution mondiale des cartes.

2. Les Etats encouragent ou régulent le processus :

- Les Etats, surtout les plus puissants (EU par ex), sont des acteurs centraux de la mondialisation :

Ils aménagent leur territoire : infrastructures portuaires, zones franches (ZES chinoises par ex).

Ils ratifient les traités internationaux ce qui ouvre leurs systèmes économiques, génère des emplois, leur permet de s’intégrer aux échanges mondiaux…

EX : depuis 1945, les Etats ont progressivement supprimé les entraves à la circulation des marchandises.

Les accords du GATT (General Agreement on Tarifs and Trade), signés en 1947 ont posé le principe de l’abaissement progressif des tarifs douaniers et de l’élimination des obstacles non tarifaires (comme les normes nationales techniques par ex)

-Ils jouent aussi un rôle de régulateur de la mondialisation :

• Ils assurent les besoins de leurs populations (éducation, santé, travail) et des entreprises (recherche, investissements).

• Après avoir longtemps « dérégulé », depuis la crise de 2007, ils œuvrent pour limiter les dérives de la mondialisation (lutte contre les délocalisations, contrôle plus étroit du système bancaire…).

-Aussi, pour faire face à leurs faiblesses et mieux s’affirmer dans la mondialisation, les Etats tendent à se regrouper en associations régionales, surtout économiques (Carte 4 p 169) : il peut s’agir de simples zones de libre-échange comme l’ALENA pour l’Amérique du Nord ou l’ASEAN pour l’Asie du Sud-Est, mais aussi de système intégrateurs plus complets comme l’Union européenne. Ils sont à la fois des relais et des régulateurs de la mondialisation.

3. Les autres acteurs :

 Les instances internationales : elles cherchent à encadrer la mondialisation.

- A l’échelle mondiale :

L’ONU et ses satellites (FAO, UNICEF, UNESCO…) : cherchent, à l’échelle mondiale, à garantir la paix, promouvoir les droits de l’homme et réduire les inégalités socio-économiques

Le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale : deux banques internationales ; la première cherche à assurer la stabilité du système financier international en accordant des prêts aux pays qui connaissent des difficultés liés aux déséquilibres de leur balance des paiements, la Banque mondiale se consacre au développement économique à long terme et à la lutte contre la pauvreté. Pour recevoir des subsides, il faut rentrer dans le cadre des politiques libérales préconisées.

L’OMC (Organisation mondiale du commerce (153 pays en 2011), a remplacé les accords du GATT en 1995) : encourage les échanges de biens et de services en limitant le protectionnisme et arbitre les différends commerciaux entre Etats.

(Carte 1 p 171)

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6 - A l’échelle continentale :

Les associations économiques régionales : l’UE, l’ALENA, l’ASEAN, le Mercosur… (voir B)

Les G7, G8, G20, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) ou encore le G 77 : ce sont des clubs de pays le plus souvent riches et/ou puissants qui se réunissent de manière informelle pour évoquer les grands problèmes économiques du moment. Quand ils tombent d’accord, ces pays fixent les grandes lignes de la gouvernance économique mondiale.

Exception : le G 77, créé en 1964, qui regroupe en 2009 130 pays peu développés et qui cherche à constituer un lobby des pays pauvres. Son influence est limitée.

Les individus, citoyens du monde, qui militent et s’engagent pour mieux encadrer la mondialisation.

× Ils se regroupent dans :

-des ONG (Organisations non gouvernementales ; ex : Médecins du Monde, La Croix Rouge, WWF…), - des syndicats,

- des associations de consommateurs

× qui cherchent à se faire entendre pour souligner les menaces sur l’environnement, les inégalités de développement ou la concurrence exercée par les territoires produisant à bas coût.

Beaucoup réclament une autre mondialisation plus démocratique et plus respectueuse des hommes et de l’environnement.

(Voir Chap 3 de ce thème 2)

 Les organisations illicites qui produisent une mondialisation parallèle et mafieuse :

- Les paradis fiscaux qui blanchissent l’argent sale produit par les trafics illicites

- Les différents cartels de la drogue qui génèrent autant d’argent que celui du pétrole. (dossier p 112-113) - Les réseaux de prostitution

- Le trafic d’armes…

II. Mobilités, flux et réseaux : un monde d’échanges.

L’essor de la mondialisation s’est traduit, ces trente dernières années, par une explosion des flux mondiaux.

Quels sont les principaux flux mondiaux ? Quels réseaux dessinent-ils ?

- Flux* = Circulation de personnes, de biens, de capitaux et d’informations.

- Réseau*= Ensemble de lignes ou de relations permettant de connecter des lieux entre eux, ainsi que les acteurs spatiaux qui y sont présents ? Ces lignes peuvent correspondre à des infrastructures matérielles (câbles, routes, voies ferrées) ou à des lignes immatérielles (routes maritimes, lignes aériennes). Elles favorisent l’accessibilité de ces lieux. Cette interconnexion, permanente ou temporaire, permet une circulation de flux de différentes natures (personnes, biens, capitaux, informations, relations sociales).

Flux : déplacement dans l’espace mondial d’hommes, de biens, de services ou de capitaux.

L’ensemble des flux reliant des nœuds forme un réseau.

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7 A. Des mobilités humaines croissantes.

Des flux migratoires croissants :

× Migrant* = (déf p 114) : Personne qui change de résidence pour des raisons éco, poli, ou climatiques.

× Cours p 114 :

- nombre de migrants internationaux en 1965 : 75 millions

- nombre de migrants internationaux en 2011 (date du manuel) : 210 millions

- nombre de migrants internationaux en 2016 : 250 millions (soit 3% de la pop mondiale qui vit hors de son pays natal)

- estimation du nombre de migrants clandestins aujourd’hui : + de 50 millions.

Le plus souvent, ces flux sont la conséquence des inégalités de développement ou de conflits : Cours p 114

× Les migrations de travailleurs (main d’œuvre attirée par un meilleur niveau de vie, ou élites, attirées dans le cadre du Brain Drain * (déf p 114) : (exode des cerveaux ; expression désignant le départ des pop les plus qualifiées vers des destinations plus attractives) par d’autres pays).

-

Ex de pôles de départ :

Afrique, Amérique latine, Asie

- Ex de pôles d’arrivée : Europe, EU

Ces flux sont donc essentiellement des flux Sud  Nord. Néanmoins, les mobilités entre les pays du Sud s’accroissent et se diversifient. Le Moyen-Orient est devenu un grand pôle d’immigration pour l’Afrique et l’Asie du Sud (carte 1 p 106 : nombreux Indiens installés au Moyen-Orient pour des raisons économiques (ils se font embaucher ds l’industrie pétrolière notamment).

× Les migrations forcées de personnes qui fuient la guerre, la famine ou les persécutions : environ 60 millions de réfugiés dans le monde en 2016 (surtout des personnes du continent africain (Somalie par ex), mais aussi Syrie, Afghanistan…).

Doc 1 p 115 : ex de populations réfugiées dans un autre pays que le leur : des Somaliens réfugiés au Kenya pour fuir les csqs de la guerre civile (famine) : c’est le + gd camp de réfugiés au monde (près de 500 000 Somaliens fin 2011)

Par qui sont-ils pris en charge ? HCR : Haut Commissariat pour les Réfugiés (dépend de l’ONU)

L’explosion des flux touristiques internationaux :

× Touriste* = (déf p 114)

Personne quittant sa résidence pour plus d’une nuitée et pour moins d’un an, n’effectuant pas d’activités rémunérées dans les lieux visités.

× Tourisme international en forte hausse : En 2014, près de 1133 millions de touristes internationaux, contre 528 millions en 1995 (et 25 millions en 1950) : croissance rapide (qui s’explique par la hausse du niveau de vie, la révolution des transports, le développement de la société des loisirs).

× Un tourisme polarisé : Carte 2 p 115 :

- Principaux foyers récepteurs de touristes internationaux : Europe occidentale, Bassin méditerranéen, Europe de l’Est, Amérique du Nord, Asie du Nord-Est et Asie

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8 du Sud-Est

- Principaux flux touristiques (de où vers où ?) :

De l’Europe occidentale vers l’Europe méditerranéenne et l’Europe de l’Est De l’Europe vers l’Amérique du Nord et vice-versa

Du Japon vers l’Asie du Sud-Est et le Pacifique.

(A noter une montée en puissance du tourisme international de pop issues des BRICS : pas visibles sur cette carte. Ex : NY = 1ère destination touristique des Chinois aux EU : plus de 220 000 ont visité la ville en 2010)

- Donc flux principalement dans quel sens ?

Très majoritairement Nord-Nord, et, ds une moindre mesure, Nord Sud. Les flux sont nettement polarisés autour du monde riche :

× Un tourisme qui rapporte, devenu un secteur économique considérable : il représente 10 % du PIB mondial et 8 % de l’emploi mondial.

B. L’accélération des échanges commerciaux.

L’explosion des échanges commerciaux est un facteur majeur de la mondialisation : Doc ci- contre

× Les chiffres :

- En 2013, les exportations mondiales de marchandises représentent une valeur totale de 18 301 milliards de dollars, soit une valeur totale multipliée par plus de 30 depuis 1973.

- En 2015, ces exportations mondiales dépassent même 22 000 milliards de $, soit plus d’1/4 du PIB mondial.

La structure des échanges de marchandises a évolué :

× Doc ci-dessous : Comment évoluent les échanges de produits manufacturés par rapport à ceux des hydrocarbures et matières premières et produits agricoles depuis 1950 ? Quelle part représente chacun en 2013 ?

Croissance très nette et régulière de la valeur des échanges de pduits manufacturés depuis 1950 : ils représentent aujourd’hui 68,5 % des marchandises échangées. Décollage visible surtout ds les années 1960. Léger tassement depuis les années 2000 (car montée des cours de l’énergie).

Dans le même temps, progression depuis les années 2000 de la valeur des échanges de combustibles (22 % de la valeur totale en 2013 contre 15 % en 1992 car hausse des cours du pétrole).

Tassement de la valeur totale des produits agricoles (9.5 % en 2013 contre 50 % en 1950) car baisse des prix agricoles et hausse des autres.

× Cours p 110 : Quel est aujourd’hui le produit le plus échangé à travers le monde ? Le pétrole (marchandise la plus échangée en volume)

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Des échanges de marchandises polarisés :

× 10 Etats assurent à eux seuls 50 % du commerce mondial de marchandises.

Doc ci-contre :

Quelle est la 1ère puissance commerciale mondiale en 2013 ? la 2ème ? N°1 : Chine

N°2 : EU

× Carte de synthèse 3 p 117 :

Quels sont les pôles majeurs du commerce mondial ? Quelle part de la valeur mondiale du commerce représentent-ils chacun ?

UE (41 %) Asie (29 %)

Amérique du Nord (13 %)

Le commerce mondial reste donc fortement polarisé par les pays riches et la Triade mais la part des pays émergents augmente.

L’Asie devient le nœud central de la circulation mondiale avec 40% des flux de marchandises (60% pour les conteneurs). Une nouvelle géographie économique du monde se met en place.

C. L’explosion des flux immatériels.

L’essor des flux de services marchands :

× Ils représentent 20 % de la valeur du commerce international.

× Formes variées : tourisme, transports, télécommunications (ex : centre d’appel (doc 3 p 111), médias, assurances…

× Polarisation :

Domination des pays du Nord : ainsi, l’UE = 1er exportateur mondial de voyages, services culturels, services aux entreprises, assurances…) mais progression des puissances émergentes d’Asie (ex : Chine, Inde) dans ce type de flux.

La mondialisation financière : Les flux financiers ont très fortement augmenté : la finance est le secteur d’activité le plus globalisé au monde.

× Ce sont des flux qui circulent en quelques fractions de seconde de part et d’autre de la planète. Un « anneau financier planétaire » relie ainsi les différentes places boursières entre elles. carte 3 p 109

× On distingue trois grands types de flux financiers : 1. Les placements financiers :

- Ici, banques, assurances, fonds de pension et fonds spéculatifs placent leurs capitaux à la recherche du meilleur profit sur quelques grandes places financières.

- Cinq bourses (carte 3 p 109 : citez-les :NY (Wall Street), Tokyo (Kabuto Cho), Londres (City), Paris, Francfort) polarisent 50 % de la capitalisation boursière mondiale.

2. Les investissements productifs des entreprises à l’étranger = les IDE* (investissements directs à l’étranger) : 2/3 de ces flux sont à destination des pays développés et de la Chine.

Carte 4 p 109

3. Les transferts financiers des migrants, aussi appelés remises (Cours p 110) constituent d’importants revenus financiers pour les PED.

Ils représentent 500 milliards de $. Ils peuvent représenter jusqu’à 20 % des revenus pour certains PMA en marge de la mondialisation comme Haïti ou le Tchad.

Grâce aux progrès des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), la mondialisation des flux d’informations s’intensifie : vers un « village global » ?

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× Le réseau représenté par les connexions Internet s’appelle le Cyberespace. Les réseaux sociaux comme Facebook génèrent plusieurs milliards de connexions par jour, le développement de l’e-commerce aussi.

× Ces flux véhiculent principalement les valeurs du monde occidental, ce qui favorise l’émergence d’une culture commune. Culture de masse, métissage culturel.

× Les cultures locales ne disparaissent pas pour autant, créant ainsi un monde « glocal ».

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III. Les débats autour de la mondialisation.

La mondialisation se caractérise par une mise en relation croissante des espaces, des économies et des sociétés. C’est un fait avéré dont les effets sont cependant à nuancer. En effet, la diffusion du processus est inégale sur le plan économique comme sur le plan géographique.

Parallèlement, le processus de mondialisation s’accompagne de forces qui lui font contrepoids : la fragmentation des territoires et la multiplication des frontières.

Finalement, on assiste aujourd’hui à un paradoxe : la mondialisation unit les territoires, mais contribue aussi à leur fragmentation, les frontières s’ouvrent et pourtant elles se multiplient. On est donc en présence d’un monde fracturé et pluriel où les débats sont nombreux au sujet de la mondialisation.

Quelles questions, quels débats et quelles contestations le processus de mondialisation soulève-t-il ?

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Conclusion :

- La mondialisation, c’est donc d’abord l’effacement des cloisons entre les groupes humains.

La mondialisation, en rapprochant toujours plus les espaces intégrés, fait naître un « village planétaire »

- Cela n’aboutit pas pour autant à l’unité mondiale : la mondialisation génère des inégalités socio- économiques et des inégalités spatiales avec des espaces gagnants et des espaces perdants.

(voir chapitre 2 du thème 2)

- Par ailleurs, la mondialisation attise régulièrement des débats et des critiques du fait de ses conséquences sur les modes de vie et sur l’économie mondiale.

Le mouvement altermondialiste, mené par les ONG et les sociétés civiles, se propose d’agir contre les effets néfastes de la mondialisation et surtout, il veut proposer un autre modèle de mondialisation.

Cela pose la question de la régulation du capitalisme et de la gouvernance mondiale (voir chapitre

1 du thème 4 d’histoire).

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