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N de l'opération NUMERO DE LA CONVENTION : DATE DE LA SIGNATURE DE LA CONVENTION

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Academic year: 2022

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(1)

OPÉRATION PROGRAMMÉE D’AMÉLIORATION DE L’HABITAT INTERCOMMUNALE

Privas Centre Ardèche

2022-2024 N° de l'opération

NUMERO DE LA CONVENTION :

DATE DE LA SIGNATURE DE LA CONVENTION

Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire Ministère de la Cohésion des Territoires

(2)

La présente convention est établie :

Entre la communauté d’agglomération Privas Centre Ardèche, maître d'ouvrage de l'opération programmée, représenté par son président Monsieur François ARSAC,

La commune de Le Pouzin, représentée par son maire Christophe VIGNAL,

La commune de Les Ollières-sur-Eyrieux, représentée par son maire Hélène BAPTISTE, La commune de Saint-Sauveur-de-Montagut, représentée par son maire Jacky BARBISAN, La commune de Vernoux-en-Vivarais, représentée par son maire Martine FINIELS,

L’État, représenté par M. le préfet du département de l’Ardèche, Monsieur Thierry DEVIMEUX,

L’Agence nationale de l’habitat, établissement public à caractère administratif, sis 8 avenue de l'Opéra 75001 Paris, représenté par Monsieur Thierry DEVIMEUX, déléguée local de l'Anah dans le département de l’Ardèche agissant dans le cadre des articles R. 321-1 et suivants du code de la construction de l'habitation et dénommée ci- après « Anah»

Et PROCIVIS Vallée du Rhône, représenté par son Directeur Général Monsieur Stéphane SAUTIER,

Vu le code de la construction et de l'habitation, notamment ses articles L. 303-1 (OPAH) / R. 327-1 (PIG), L. 321-1 et suivants, R. 321-1 et suivants,

Vu le règlement général de l'Agence nationale de l'habitat,

Vu la circulaire n°2002-68/UHC/IUH4/26 relative aux opérations programmées d'amélioration de l'habitat et au programme d'intérêt général, en date du 8 novembre 2002,

Vu le Plan Départemental d'Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées, adopté par le Département de l’Ardèche le 26/02/2018,

Vu la charte partenariale portant sur le fonctionnement du repérage et traitement de l’habitat indigne et non-décent dans le département de l’Ardèche signée le 26/04/17,

Vu la délibération de l'assemblée délibérante de la collectivité maître d'ouvrage de l'opération, en date du […]

autorisant la signature de la présente convention,

Vu la délibération du conseil municipal de Le Pouzin, en date du […], autorisant la signature de la présente convention,

Vu la délibération du conseil municipal de Les Ollières-sur-Eyrieux, en date du […], autorisant la signature de la présente convention,

Vu la délibération du conseil municipal de Saint-Sauveur-de-Montagut, en date du […], autorisant la signature de la présente convention,

Vu la délibération du conseil municipal de Vernoux-en-Vivarais, en date du […], autorisant la signature de la présente convention,

(3)

Vu l'avis de la Commission Locale d'Amélioration de l'Habitat de l’Ardèche, en application de l'article R. 321-10 du code de la construction et de l'habitation, en date du 18/06/21,

Vu l'avis du délégué de l'Anah dans la Région en date du […],

Vu la mise à disposition du public du projet de convention d'OPAH du […] au […] dans les mairies de Le Pouzin, Les Ollières-sur-Eyrieux, Saint-Sauveur-de-Montagut, et Vernoux-en-Vivarais, en application de l'article L. 303-1 du code de la construction et de l'habitation,

Il a été exposé ce qui suit :

(4)

Table des matières

Table des matières ... 4

Glossaire ... 5

Préambule ... 7

Chapitre I – Objet de la convention et périmètre d'application ... 14

Article 1 – Dénomination, périmètre et champs d'application territoriaux ... 14

1.1. Dénomination de l'opération ... 14

1.2. Périmètre et champs d'intervention ... 14

Chapitre II – Enjeux de l'opération. ... 17

Article 2 – Enjeux... 17

Enjeu 1 : Accompagner l’amélioration de la performance énergétique des logements ... 17

Enjeu 2 : Adapter le logement au vieillissement de la population ... 17

Enjeu 3 : Lutter contre l’habitat indigne ... 18

Enjeu 4 : Favoriser l’amélioration des copropriétés fragiles ... 18

Enjeu 5 : Revitaliser les centres-bourgs en réhabilitant l’habitat vacant et dégradé ... 19

Chapitre III – Description du dispositif et objectifs de l'opération ... 20

Article 3 – Volets d'action... 20

3.1. Volet centres-bourgs ... 20

3.2. Volet lutte contre l'habitat indigne et très dégradé ... 23

3.3. Volet énergie et précarité énergétique, mise en œuvre du programme Habiter Mieux ... 26

3.4. Volet travaux pour l'autonomie de la personne dans l'habitat... 29

3.5. Volet social ... 30

Article 4 – Objectifs quantitatifs de réhabilitation ... 33

4.1 Objectifs quantitatifs de la convention ... 33

4.2 Objectifs quantitatifs portant sur les logements subventionnés par l’Anah ... 34

4.3 Objectifs quantitatifs portant sur les logements subventionnés par la CAPCA ... 35

4.4 Objectifs quantitatifs portant sur les logements subventionnés par les communes ... 36

Chapitre IV – Financements de l'opération et engagements complémentaires. ... 37

Article 5 – Financements des partenaires de l'opération ... 37

5.1. Financements de l'Anah ... 37

5.2. Financements de la collectivité maître d'ouvrage, Privas Centre Ardèche ... 38 5.3. Financements des communes de Le Pouzin, Les Ollières-sur-Eyrieux, Saint-Sauveur-de-Montagut, Vernoux-

(5)

en-Vivarais ... 39

5.7. Financements des autres communes ... 40

Article 7 – Partenariat avec Procivis ... 40

Chapitre V – Pilotage, animation et évaluation... 42

Article 8 – Conduite de l'opération ... 42

8.1. Pilotage de l'opération et suivi d’activité ... 42

8.2. Suivi-animation de l'opération ... 42

8.3. Évaluation et suivi des actions engagées ... 44

Chapitre VI – Communication ... 45

Article 9 - Communication ... 45

Chapitre VII – Prise d'effet de la convention, durée, révision, résiliation et prorogation ... 47

Article 10 - Durée de la convention ... 47

Article 11 – Révision et/ou résiliation de la convention ... 47

Article 12 – Transmission de la convention ... 47

Annexes ... 48

Annexe 1 : Cartes des périmètres renforcés des 4 secteurs renforcés de l’OPAH intercommunale... 49

Annexe 2 : Liste des adresses prioritaires ... 52

Glossaire

ADLS : Ardèche-Drôme location Sociale, agence de location à vocation sociale.

Anah : Agence nationale d’amélioration de l’habitat.

AMO : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage.

ARA : Auto-Réhabilitation Accompagnée.

ARS : Agence Régionale de la Santé.

ASLL : Accompagnement Social Lié au Logement.

CAF : Caisse d’Allocations Familiales.

CAPCA : Communauté d’Agglomération Privas-Centre-Ardèche CAUE : Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement.

CCAS : Centre Communal d’Action Sociale.

CEE : Certificat d’Economie d’Energie.

CIAS : Centre Intercommunal d’Action Sociale.

CLAH : Commission Locale d’Amélioration de l’Habitat.

(6)

COPIL : COmité de PILotage, instance décisionnaire.

DOO : Document d'Orientations et d'Objectifs.

DUP : Déclaration d’Utilité Publique.

FUL : Fond Unique Logement.

HLM : Habitation à Loyer Modéré.

INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques.

LHI : Lutte contre l’Habitat Indigne.

MAJIC : Mise À Jour des Informations Cadastrales, fichiers fonciers de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques).

MSA : Mutuelle Sociale Agricole.

OPAH : Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat.

PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable.

PIG : Programme d’Intérêt Général.

PLH : Programme Local de l’Habitat.

PSLA : Prêt social location-accession.

Rénofuté : Plateforme de rénovation énergétique du centre Ardèche.

RSD : Règlement Sanitaire Départemental.

SCOT : Schéma de Cohérence territorial.

SPPEH : Service Public de la Performance Energétique de l’Habitat.

TEPCV : Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte.

UDAP : Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine.

(7)

Préambule

La Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche a été créée le 31 décembre 2013 par la fusion de la communauté de communes Privas - Rhône et Vallées (16 communes) et de la communauté de communes d'Eyrieux aux Serres (10 communes), augmentée de communes des communautés de communes de la Roche de Gourdon (2), des Confluences Drôme Ardèche (4) et des Châtaigniers (3).

Elle comprend aujourd'hui 42 communes, et compte près de 43 642 habitants (source : INSEE-2018) et environ 22 243 logements.

La présente convention exclue les centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône qui font l’objet d’une seconde convention d’OPAH-RU.

Figure 1 : Périmètre de l’OPAH intercommunale et des secteurs renforcés

Située dans la partie centrale de l’Ardèche, la CAPCA recouvre un large territoire structuré autour des centres-villes de Privas (également préfecture de l’Ardèche) et de la Voulte-sur-Rhône, et des centres-bourgs du Pouzin, des Ollières-sur-Eyrieux, de Saint-Sauveur-de-Montagut et de Vernoux-en-Vivarais. Si la collectivité connaît une dynamique économique et sociale propre, elle bénéficie également de la proximité de bassins d’emplois de taille régionale tels que Valence et Montélimar.

(8)

Un territoire aux dynamiques urbaines et rurales selon les secteurs

Au sein de la CAPCA, il est possible d’identifier quatre secteurs aux dynamiques multiples :

- La vallée du Rhône : ce secteur caractérisé par sa proximité avec l’autoroute 7. Il accueille de fait plusieurs pôles d’activités dont La Voulte-sur-Rhône et le Pouzin qui concentrent 33 % des emplois de la CAPCA. Et attire aussi des travailleurs de Valence et Montélimar à la recherche de logements aux prix attractifs par rapport à la Drôme : le prix moyen d’une maison ancienne étant d’environ 1 500 €/m² dans le secteur contre 1 900 €/m² en moyenne sur la Drôme. La croissance démographique y est donc assez forte (+ 3,5 % sur la période 2012-2017).

- Le plateau de Vernoux : organisé autour du pôle d’activité en extension de Vernoux-en-Vivarais, ce plateau connaît une forte croissance démographique depuis une dizaine d’années (+ 6 % de population sur la période 2012-2017). Relativement plus rural et moins bien desservi que la vallée du Rhône, il dispose d’une dynamique socio-économique propre qui attire une population à la recherche d’un cadre de vie agréable à environ 45 min de Valence. Les prix du marché immobilier y sont relativement élevés par rapport au reste du territoire (1 500 €/m² en moyenne pour une maison ancienne).

- La vallée de l’Eyrieux et les monts d’Ardèche : Auparavant riche de ses activités industrielles liées à la rivière (moulinage), la vallée de l’Eyrieux et celle de son affluent la Glueyre ont connu une nette décroissance démographique au cours du XXème siècle, avant de retrouver un dynamisme balbutiant grâce à l’arrivée de nouveaux ménages à la recherche d’un mode de vie néo-rural (+ 0.5 % de population sur la période 2012-2017). Cette activité est surtout visible à Saint-Sauveur-de-Montagut et Les Ollières- sur-Eyrieux, les deux centres-bourgs concentrant l’essentiel des commerces et services de la vallée. Sur les hauteurs et jusqu’aux communes des Monts d’Ardèche, la population est relativement vieillissante (la part des retraités à Marcols-lès-Eaux, Gluiras, Beauvène et Chalencon est supérieure à 45 % de la population totale en 2017).

- Le bassin de Privas : Organisé autour de la commune de Privas et notamment ses administrations préfectorales, ce secteur dispose d’une offre de commerces et services importante qui attire des familles ayant tendance à s’installer en proche périphérie du centre-ville de Privas. Travaillant localement (55 % des emplois de la CAPCA sont concentrés dans le bassin privadois) ou dans la vallée du Rhône (Valence, Montélimar), on y trouve les ménages aux niveaux de revenus moyens les plus importants (21 500 € en moyenne dans le bassin privadois contre 19 800 € pour l’ensemble de la CAPCA). La tendance démographique est à la stabilité : - 0.3 % sur la période 2012-2017.

En somme, les communes de la CAPCA connaissent des dynamiques socio-démographiques qui dépendent fortement de leur proximité aux bassins d’emplois. Schématiquement, les communes les plus rurales accueillent une population vieillissante, tandis que les espaces urbains et péri-urbains qui concentrent les activités économiques et services attirent une population d’actifs et de familles. De fait, le territoire remplit une fonction résidentielle importante et doit répondre aux attentes de logements de qualité de ses habitants.

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Figure 2 : Les quatre secteurs du territoire de la CAPCA

Des besoins d’amélioration du parc de logement sur l’ensemble des communes de la CAPCA

A l’exception des centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône, le logement-type sur le territoire est une maison individuelle (71 % du parc privé) de type 4 ou 5 (respectivement 29 % et 41 %), construit entre 1950 et 2010 (environ 55 % des logements), un phénomène qui correspond au développement du pavillon en périphérie des centres urbains à partir des années 1960-1970.

Ces logements plus ou moins bien entretenus au fil des années présentent souvent des niveaux de performance énergétique qui ne sont pas en adéquation avec l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050 fixé dans le cadre de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV). Ayant pris conscience des enjeux environnementaux et des bénéfices économiques procurés par un projet d’amélioration énergétique, et sensibles aux campagnes nationales d’incitation, bon nombre de ménages sont aujourd’hui en demande d’accompagnement pour l’amélioration énergétique de leur logement. D’autant que la plupart disposent de revenus modestes (environ 70 % des ménages du territoire), qui freinent la réalisation de projets d’amélioration globaux, pourtant le seul moyen d’obtenir une bonne performance énergétique (isolation de la toiture et des murs, remplacement du système de chauffage). Cette problématique est accentuée dans les communes d’altitude où la facture énergétique résidentielle moyenne dépasse souvent 1 000 €/hab/an, soit deux fois plus que pour les communes de la vallée du Rhône.

L’amélioration énergétique semble donc la priorité pour le territoire de la CAPCA, mais d’autres besoins majeurs relatifs à l’habitat ont été repérés dans le cadre de l’étude pré-opérationnelle d’OPAH intercommunale.

(10)

Si le statut de propriétaire occupant prédomine (66 % des ménages en 2019, hors logements vacants) et ce principalement dans les communes périurbaines et rurales, la CAPCA dispose d’un parc locatif privé et social volumineux : 34 % des logements sont à vocation locative contre 31 % sur l’ensemble de l’Ardèche. Ce parc locatif se concentre principalement en périphérie de Privas, La Voulte-sur-Rhône et Le Pouzin. Au fil des années, le parc locatif s’est dégradé et correspond de moins en moins à la demande des ménages. En témoignent le taux de rotation important et la vacance des logements, y compris dans le parc social. Faible confort thermique, mauvaise luminosité, absence d’extérieur ou de place de stationnement sont autant de désavantages dont souffre une bonne partie du parc locatif. Ces situations sont exacerbées dans les copropriétés, particulièrement celles des années 1960-1970, qui concentrent le parc locatif. Elles ont été construites avec des matériaux de qualité médiocre permettant de faibles performances thermiques et conduisant à une forte hausse des charges de chauffage.

La question de la qualité du parc se pose d’autant plus pour les personnes âgées, pour qui la demande d’adaptation des logements est forte. Elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir se maintenir à leur domicile, mais une faible part du parc de logements est aujourd’hui adaptée à leur perte de mobilité. C’est le cas de leur propre maison comme de l’offre de logements locatifs en centre urbain, à proximité des services.

A terme, des logements qui sont peu ou mal rénovés peuvent conduire à des situations d’habitat indigne, une problématique toujours présente sur la CAPCA. Qu’ils soient propriétaires occupants ou locataires, plusieurs ménages vivent encore en situation non conforme au règlement sanitaire départemental qui fixe les critères de décence, confort et de qualité minimale, des logements.

Des problématiques propres aux centres-bourgs

Le territoire intercommunal est structuré par quatre pôles ruraux : Le Pouzin, Les Ollières-sur-Eyrieux, Saint- Sauveur-de-Montagut et Vernoux-en-Vivarais. Ces centres-bourgs répartis sur l’ensemble du territoire concentrent les services et commerces à échelle locale.

Boudé par les ménages attirés par les espaces périurbains et ruraux offrant plus d’espaces extérieurs, le parc de logements de ces centres-bourgs s’est progressivement vidé à partir des années 1950. La vacance peut aller jusqu’à 20 %. En parallèle, la dégradation lourde de certains bâtiments a fortement augmenté conduisant parfois à des situations de péril que les maires doivent gérer, la prise d’un arrêté de mise en sécurité étant de leur responsabilité. Cet abandon progressif s’explique par une offre de logements en décalage avec les attentes des ménages (petites pièces, pas d’extérieur, pas de stationnement). Elle demande à être profondément restructurée pour s’adapter aux standards de vie actuels.

Par ailleurs, les centres-bourgs et leurs logements vacants constituent une opportunité pour accueillir de nouveaux ménages en limitant la consommation d’espaces naturels et agricoles. L’intérêt des pouvoirs publics pour les centres se place alors dans une perspective de développement durable du territoire.

Une inadaptation de l’offre à la demande de logements

Différents types de publics ont des difficultés à se loger dans de bonnes conditions sur le territoire :

- Les personnes âgées aux faibles revenus qui vivent dans de grands logements anciens au confort limité, et qui recherchent un logement adapté à leur perte d’autonomie.

- Les actifs aux revenus aisés (jeunes couples, médecins, cadres d’industrie, enseignants) souhaitant s’installer sur le territoire sont à la recherche de biens de qualité et performants sur le plan énergétique.

(11)

- Les personnes seules et petits ménages modestes (jeunes salariés, en recherche d’emploi, stagiaires) sont contraints de se loger dans un parc locatif privé plutôt médiocre avec des charges énergétiques élevées.

- Certains ménages modestes qui font le choix de l’acquisition, facilitée par de faibles taux d’emprunt et des prix attractifs dans l’ancien, mais demeurent en incapacité financière de réaliser des travaux de réhabilitation globaux ou d’amélioration énergétique.

Ces différentes situations poussent aujourd’hui les pouvoirs publics locaux qui mettent en place des outils d’aide à l’amélioration des logements.

Des actions déjà engagées par les collectivités au service de l’amélioration de l’habitat

- Le SCOT Centre Ardèche et les grands enjeux en cours de définition

La CAPCA fait partie du territoire du SCOT Centre Ardèche qui est en cours d’élaboration. Le projet de PADD qui définit les grandes orientations d’aménagement a été présenté au COPIL de Février 2020 et définit les enjeux suivants en matière de logement et d’habitat (encore non validés) :

▪ Proposer une offre de qualité et variée de logements pour répondre aux besoins de tous les habitants

« Pour répondre à l’ambition démographique, il s’agit d’anticiper une politique de l’habitat et proposer une offre de logements adaptés aux besoins futurs. Pour favoriser le parcours résidentiel des ménages, il s’agit de proposer une offre diversifiée qui tienne compte des besoins à chaque étape de la vie, par exemple : petits logements accessibles pour les jeunes, appartements locatifs pour les jeunes ménages actifs, maisons en accession pour les familles et logements adaptés au vieillissement ». Extrait du PADD.

▪ Produire des formes d’habitat diversifiées

« Le territoire doit proposer des logements diversifiés dans la typologie et la forme urbaine (collectif/

intermédiaire/ individuel) pour répondre à plusieurs enjeux : répondre aux besoins des habitants dans leur parcours résidentiel, répondre à la nécessité de lutter contre l’étalement urbain en limitant la consommation foncière et répondre à la nécessité de rationaliser et optimiser les raccordements aux réseaux déjà existants ». Extrait du PADD.

- La plateforme du Service Public de la Performance Energétique de l’Habitat (SPPEH)

Depuis janvier de 2021, le Service Public de la Performance Energétique de l’Habitat, Rénofuté Centre Ardèche, est déployé sur le territoire de la CAPCA. L’objectif du SPPEH est de répondre aux enjeux de rénovation des bâtiments privés pour limiter les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, il s’agit de faciliter le parcours des usagers et de proposer un seul service dédié à la rénovation énergétique.

Plusieurs axes d’actions ont été ciblés par la Région : - Stimuler puis conseiller la demande,

- Accompagner les ménages, - Accompagner le petit tertiaire privé,

- Mobiliser et animer l’ensemble des acteurs de l’offre (publics et privés)

L’intercommunalité envisage l’accompagnement du public non éligible au programme Habiter Mieux de l’Anah,

(12)

qu’ils soient propriétaires occupants ou bailleurs, à l’exception des copropriétés. Le petit tertiaire privé peut également bénéficier d’informations.

- La démarche Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV)

Le concept de Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte a été introduit dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015. Son article premier le définit de la manière suivante : « Est dénommé territoire à énergie positive un territoire qui s’engage dans une démarche permettant d’atteindre l’équilibre entre la consommation et la production d’énergie à l’échelle locale en réduisant autant que possible les besoins énergétiques et dans le respect des équilibres des systèmes énergétiques nationaux. Un territoire à énergie positive doit favoriser l’efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la diminution de la consommation des énergies fossiles et viser le déploiement d’énergies renouvelables dans son approvisionnement. »

A l’initiative de l’ancienne Communauté de communes du Pays de Vernoux, la CAPCA a décidé d’étendre la démarche à l’ensemble du territoire intercommunal en 2019.

Le plan d’action prévoit notamment l’accompagnement de 7 projets d’amélioration énergétique en qualité BBC ou BBC compatible, via une aide financière comprise entre 6 000 € et 15 000 €. Une campagne de sensibilisation du public à la transition énergétique est également programmée sous forme de visite de maisons à la rénovation exemplaire. Enfin, des primes pour la pose de chauffe-eaux et chauffages solaires thermiques sont prévues.

- Le programme « Petites Villes de Demain » sur le centre-bourg du Pouzin

Programme national lancé en 2020, « Petites Villes de Demain » entend accompagner 1 000 communes de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralités à échelle locale. L’objectif est la revitalisation de ces espaces en améliorant les conditions de vie des habitants selon plusieurs thématiques : habitat, commerce, espaces publics, services.

Parmi les 4 secteurs-renforcés de l’OPAH, la commune du Pouzin a été retenue pour participer à ce programme, elle s’engage de fait dans un projet ambitieux de revitalisation de son centre ancien.

Renforcer et mettre en cohérence les dispositifs d’amélioration de l’habitat privé sur le territoire

La CAPCA souhaite proposer un service homogène et simple à l’ensemble de la population du territoire pour faciliter la mise en œuvre de projet de rénovation.

C’est dans cette optique que la CAPCA a commandité, en 2020-2021, une étude pré-opérationnelle d’OPAH pour l’amélioration de l’habitat privé.

Cette étude a conclu à la nécessité de mettre en place une stratégie d’intervention à deux échelles :

à l’échelle de l’ensemble du territoire : un accompagnement et des aides à la rénovation proposés aux propriétaires privés ;

à l’échelle des quatre centres-bourgs de Le Pouzin, Les Ollières-sur-Eyrieux, Saint-Sauveur-de- Montagut et Vernoux-en-Vivarais : une intervention renforcée en ingénierie et aides financières pour agir de manière pro-active sur la vacance et la dégradation de l’habitat, dans le cadre des projets communaux

(13)

de revitalisation de ces territoires.

La déclinaison opérationnelle de cette stratégie consiste en une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat intercommunale sur les 42 communes de la CAPCA (à l’exception des centres-villes de Privas et La Voulte-sur- Rhône) avec 4 secteurs renforcés sur les centres-bourgs définis selon les périmètres validés par les collectivités concernées.

À l'issue de ce constat il a été convenu ce qui suit :

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Chapitre I – Objet de la convention et périmètre d'application

Article 1 – Dénomination, périmètre et champs d'application territoriaux 1.1. Dénomination de l'opération

La Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche, la commune de Le Pouzin, la commune de Les Ollières- sur-Eyrieux, la commune de Saint-Sauveur-de-Montagut, la commune de Vernoux-en-Vivarais, l’État, l'Anah et Procivis décident de lancer une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) dénommée Opération Programmé d’Amélioration de l’Habitat Privas Centre Ardèche.

1.2. Périmètre et champs d'intervention Périmètre géographique

Périmètre intercommunal :

L’opération vise le territoire intercommunal dans son ensemble, à l’exception des centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône (sur ces secteurs : cf la convention d’OPAH-RU 2022-2026 sur les centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône).

Le périmètre intercommunal (excepté les centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône) rassemble 17 998 parcelles d’habitation, comprenant 25 552 logements et 879 locaux d’activité (sources : données Majic 2017).

Parmi les 25 552 logements, 15 646 sont référencés dans les fichiers fonciers comme des logements de propriétaires occupants, 3828 des logements locatifs privés et 2600 des logements locatifs sociaux. 2867 logements sont référencés comme vacants.

La présente convention concerne le dispositif d’amélioration de l’habitat mis en place par la Communauté d’Agglomération Privas Centre Ardèche sur son territoire au bénéfice des propriétaires occupants, bailleurs privés et syndicats de copropriétés éligibles.

Quatre secteurs renforcés :

Quatre centre-bourgs ont été retenus pour bénéficier d’un secteur renforcé en raison des besoins spécifiques d’amélioration du parc de logements :

- Le centre-ville du Pouzin, comprenant le bourg au nord de l’Ouvèze et le centre-ville au sud ;

- Le centre-bourg des Ollières-sur-Eyrieux, composé de deux parties : les rives gauche et droite de l’Eyrieux autour du pont, ainsi que le quartier de l’église Saint-François-Régis ;

- Le centre-bourg de Saint-Sauveur-de-Montagut, comprenant les rives de la Glueyre et celles de l’Eyrieux ;

- Le centre-bourg de Vernoux-en-Vivarais, composé principalement de la rue Simon Vialet, la rue Vincent d’Indy et la rue de la Tourette.

Ces périmètres sont illustrés dans les cartes présentées en annexe 1 à la présente convention.

L’ensemble des quatre secteurs renforcés rassemble 921 parcelles d’habitation, comprenant 1487 logements et 173 locaux d’activité (sources : données Majic 2017). Parmi les 1487 logements, 594 sont référencés dans les fichiers fonciers comme des logements de propriétaires occupants, 480 des logements locatifs privés et 55 des

(15)

logements locatifs sociaux. 321 logements sont référencés comme vacants. La composition de chacun des périmètres par commune est présentée dans le tableau ci-après.

Commune – centre-bourg Nb de

parcelles d'habitation

Nb de logements

dont logts de propriétaires occupants

dont logts locatifs

privés

dont logts locatifs sociaux

dont logts vacants

Nb de locaux d'activité

Le Pouzin 338 549 206 240 7 78 59

Les Ollières-sur-Eyrieux 151 181 89 40 7 44 12

Saint-Sauveur-de-Montagut 172 308 115 76 24 79 48

Vernoux-en-Vivarais 280 449 184 124 17 120 54

TOTAL 921 1487 594 480 55 321 173

Parmi les parcelles d’habitation, 816 sont des monopropriétés privées, 89 des copropriétés, 18 sont des parcelles de statut public.

Commune – centre-bourg Copropriété Monopropriété Office

HLM Commune Département Région Total

Le Pouzin 37 296 2 3 0 0 338

Les Ollières-sur-Eyrieux 16 114 0 1 0 0 151

Saint-Sauveur-de-Montagut 18 146 2 6 0 0 172

Vernoux-en-Vivarais 16 259 2 3 0 0 280

TOTAL 89 816 6 13 0 0 921

Adresses prioritaires

Des actions pro-actives seront mises en œuvre sur des adresses identifiées comme prioritaires (liste en annexe 2 et localisation des adresses présentées sur les cartes en annexe 1). Ces adresses prioritaires ont été repérées par le croisement des fichiers fonciers, des relevés de terrains et les entretiens avec les maires des quatre communes.

Au nombre de 13, ces adresses comprennent, d’après les fichiers fonciers de 2017, 35 logements dont 1 occupé par ses propriétaires, 7 locatifs, 27 vacants. Ils comprennent également 8 locaux commerciaux.

Commune – adresses prioritaires Nb de

parcelles d'habitation

Nb de logements

dont logts de propriétaires

occupants

dont logts locatifs

privés

dont logts vacants

Nb de locaux d'activité

Le Pouzin 5 5 0 0 5 0

Les Ollières-sur-Eyrieux 0 0 0 0 0 0

Saint-Sauveur-de-Montagut 4 19 1 4 14 4

Vernoux-en-Vivarais 4 11 0 3 8 4

TOTAL 13 35 1 7 27 8

Elles se répartissent comme suit en termes de statut des parcelles :

(16)

Commune – adresses

prioritaires Copropriété Monopropriété à

vocation locative

Monopropriété entièrement

vacante Total

Nb

parcelles Nb logts Nb

parcelles Nb logts Nb

parcelles Nb logts Nb

parcelles Nb logts

Le Pouzin 0 0 0 0 5 5 5 5

Les Ollières-sur-Eyrieux 0 0 0 0 0 0 0 0

Saint-Sauveur-de-

Montagut 0 0 2 17 2 2 4 19

Vernoux-en-Vivarais 0 0 1 7 3 4 4 11

TOTAL 0 0 3 24 10 11 13 35

Parmi ces parcelles d’habitation :

- 3 comprenant 24 logements dont 8 vacants sont des monopropriétés locatives ; - 10 comprenant 11 logements sont des monopropriétés entièrement vacantes ;

Sur ces 13 adresses, l’équipe d’animation et les partenaires de l’OPAH conduiront un suivi pro-actif, basé sur un plan d’action individualisé proposé par l’opérateur et suivi en comité technique partenarial. L’objectif est de mettre tous les moyens en œuvre, coercitifs et incitatifs, pendant la durée de l’OPAH, pour que ces immeubles soient réhabilités et les situations d’habitat indigne qu’ils abritent éventuellement éradiquées.

La liste d’immeubles prioritaires est évolutive et pourra être modifiée dans le courant de l’OPAH sur simple décision du comité de pilotage.

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Chapitre II – Enjeux de l'opération.

Article 2 – Enjeux

Enjeu 1 : Accompagner l’amélioration de la performance énergétique des logements

L’étude pré-opérationnelle a montré que 60 % des résidences principales ont été construites avant 1975 (1ère réglementation thermique) et 41 % d’entre elles avant 1949 (constructions anciennes le plus souvent construites en pierres de pays et non isolées, avec chauffage au bois ou au fioul). L’âge du parc de logements privés se lit dans les consommations d’énergie qui sont très importantes, surtout dans les communes d’altitude. Or, les ménages occupants ces logements sont en général modestes : 70 % des propriétaires occupants sont sous les plafonds de ressources de l’Anah. En 2019, près de 25 000 € ont été dépensées par le Département, au titre du FUL, pour honorer les factures énergétiques de locataires dans l’impasse financière.

La problématique de la précarité énergétique apparaît dès lors que certains ménages adoptent une stratégie de sous-chauffe du logement dans le but de réduire leurs charges budgétaires. L’isolation thermique des logements et le passage à des systèmes de chauffage plus performants permet de prévenir cette situation.

L’amélioration énergétique est d’autant plus importante dans un contexte général de réchauffement climatique, qu’elle assure le confort des ménages en hiver comme en été, et permet la diminution des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Si l’on observe le nombre de dossiers d’amélioration énergétique financé par l’Anah en diffus sur les 5 dernières années, celui-ci est croissant. Pour l’Anah, l’objectif de l’OPAH intercommunale est de continuer à financer les travaux d’amélioration énergétique, en privilégiant les rénovations globales, c’est-à-dire qui comportent plusieurs postes de travaux (isolation des murs, toiture, planchers, système de chauffage, menuiseries, etc.). Car seules les rénovations ambitieuses permettent d’améliorer durablement la performance énergétique des logements.

Par ailleurs, on note un fort enjeu à bien articuler le SPPEH avec l’OPAH, et favoriser la mise en place d’un guichet unique pour les propriétaires. Tendre vers cet objectif donnera plus de lisibilité pour les propriétaires et favorisera des projets de travaux cohérents.

Enjeu 2 : Adapter le logement au vieillissement de la population

La part des habitants de plus de 60 ans sur la CAPCA est en nette augmentation depuis une décennie (+ 19 % entre 2012 et 2017). Les besoins d’adaptation des logements à la perte de mobilité augmentent ainsi mécaniquement. Par ailleurs, les personnes âgées souhaitent de plus en plus se maintenir à domicile, en lien parfois avec des ressources financières modestes.

Les communes les plus concernées sont principalement des villages ruraux avec une population de retraités avoisinant les 50% : Beauvène, Chalencon, Gluiras, Marcols-les-Eaux ou encore Pourchères.

Les personnes âgées occupent généralement du bâti ancien (d’avant 1975) et de grande taille (T4 ou +). Ces logements sont souvent mal adaptés aux besoins d’occupants à la mobilité limitée : présence de marches sur le perron, d’escaliers extérieurs ou intérieurs, absence de garde-corps, baignoire dans la salle de bain, évier classique, dimensions des ouvertures standards (< à 70cm), etc.

Dans les centre-bourgs cette problématique est d’autant plus accentuée par les contraintes architecturales et patrimoniales du bâti ancien : maison mitoyenne, couloir souvent étriqué, différences de niveaux, laissant parfois peu de marges de manœuvres pour réadapter les espaces.

A travers l’OPAH intercommunale, la CAPCA se fixe pour objectif de repérer les besoins d’adaptation du logement à la perte de mobilité. L’opérateur devra faire connaître le dispositif auprès des acteurs locaux, assurer un relais

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auprès des publics cibles : CIAS et Maison de la Santé, aide à domicile, personnel soignant : infirmières, kiné,…, travailleurs sociaux du département, associations locales autour des personnes âgées, associations caritatives et élus locaux pour améliorer le repérage et le traitement des situations et fluidifier l’articulation entre les acteurs.

L’étape suivante consiste à inciter les propriétaires âgés à adapter leur logement à la perte d’autonomie en apportant une aide supplémentaire aux subventions déjà existantes de l’Anah et des différentes caisses de retraite.

Enjeu 3 : Lutter contre l’habitat indigne

En 2017, on estime à 7,5 % (soit 1556 logements) la part de logements privés sur la CAPCA présentant des signes de dégradation (source : Fichier Foncier 2017). Parmi ces logements dégradés, 66 % sont occupés par leur propriétaire, 15 % par des locataires, et 20 % sont vacants.

Sont considérés comme indignes « les locaux ou les installations utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage, ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes, pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé » (source : ANIL).

Si tous les logements dégradés ne sont pas classés au titre de l’habitat indigne (notamment les logements vacants, car la notion d’indignité est liée à celle d’occupation du logement), la CAPCA compte parmi les secteurs présentant le plus de situations en Ardèche. Cela est principalement dû à la grande taille du territoire et à son parc de logements vieillissant. Animé entre 2015 et 2019 par Soliha Ardèche, le Programme d’Intérêt Général de Lutte Contre l’Habitat Indigne (PIG LHI) a permis le repérage d’une soixantaine de situation d’habitat indigne, dont 34 étaient en infraction par rapport au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Ce dispositif a l’avantage de repérer efficacement les situations les plus complexes et d’apporter des solutions (accompagnement, subventions, relogement, etc.). Sa limite réside dans le manque d’accompagnement des maires qui sont en charge de l’application du RSD, mais dont la méconnaissance des protocoles conduit parfois à des situations irrésolues.

L’OPAH intercommunale a pour enjeu de reprendre ce travail de lutte contre l’habitat indigne et d’accompagner de manière renforcée ces ménages pour lesquels le temps de maturité et d’acceptation du projet est souvent long. Les difficultés dépassent souvent le cadre du logement et nécessitent un accompagnement parallèle sur les aspects psychologiques et sociaux en lien avec les autres dispositifs du territoire (ARS1,…). Pour cela et afin de repérer les situations, l’opérateur devra faire connaître le dispositif chez les acteurs locaux, relais auprès des publics cibles : acteurs sociaux : Département, CIAS, élus et secrétaires de mairie. Les élus et employés de mairie étant parfois démunis face aux situations d’habitat indigne, l’opérateur devra également les former et les accompagner dans le traitement des situations rencontrées au cours de l’OPAH.

Enjeu 4 : Favoriser l’amélioration des copropriétés fragiles

Dans le cadre de l’étude pré-opérationnelle, des copropriétés présentant des besoins d’accompagnement pour réaliser un programme d’amélioration énergétique ont été repérées, notamment en périphérie des centres-villes de Privas et La Voulte-sur-Rhône.

En règle générale bâties dans les années 1960-70, ces copropriétés construites à partir de matériaux bon marché sont aujourd’hui en voie de dégradation, et peu performantes sur le plan énergétique. Accueillant généralement des propriétaires occupants aux faibles revenus ou des locataires, les charges de chauffage de ces copropriétés ne cessent d’augmenter alors même que les copropriétaires peinent à s’organiser pour engager des travaux d’amélioration ambitieux. Parfois, la présence d’impayés de charges si faibles soient-ils, ou bien les difficultés de gestion, ou encore le manque d’information sur les possibilités de réhabilitation empêchent des projets d’être réalisés.

La CAPCA s’est donnée pour objectif l’accompagnement de ces copropriétés dites fragiles et saines qui peuvent

1 Agence Régionale de Santé

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faire l’objet d’une aide de l’Anah via le récent dispositif Ma Prime Rénov’ Copropriétés. L’opérateur aura pour mission de repérer auprès des gestionnaires de syndic du secteur, les bâtiments nécessitant des travaux d’amélioration énergétique (chaudières anciennes, absence d’isolation thermique, menuiseries de mauvaise qualité), et d’accompagner les copropriétaires via le conseil syndical et les Assemblées Générales vers un projet de réhabilitation collectif ambitieux.

Enjeu 5 : Revitaliser les centres-bourgs en réhabilitant l’habitat vacant et dégradé

Des périmètres de secteurs renforcés ont été délimités pour les centres-bourgs de Le Pouzin, Les Ollières-sur- Eyrieux, Saint-Sauveur-de-Montagut et de Vernoux-en-Vivarais. Une attention spécifique leur sera accordée pendant l’OPAH intercommunale en raison du potentiel de remise sur le marché de logements vacants qu’ils présentent.

L’Anah souhaite subventionner prioritairement les projets locatifs en centre-bourg (les logements isolés ne sont donc pas prioritaires), car c’est à proximité des commerces, services et emplois que la demande locative est la plus forte. De fait, l’opérateur aura pour rôle de favoriser la remise sur le marché de logements vacants de ces centres- bourgs, en vue de produire une offre de logements locatifs de qualité et abordable. En effet, les subventions de l’Anah sont conditionnées à un conventionnement du logement qui engage le bailleur à louer son bien sous un certain plafond de loyer qui dépend de la surface du logement, à des locataires situés sous les critères de ressources fixés par l’Anah, et ce pendant neuf années.

Par ailleurs, en vue d’attirer de nouveaux ménages sur le territoire, certains logements vacants seront plutôt fléchés vers des ménages souhaitant accéder à la propriété. Pouvoir accueillir de nouvelles familles est une attente forte des communes, notamment en vue d’assurer le renouvellement démographique de la population, et d’assurer un certain nombre d’enfants dans les salles de classe.

Certains immeubles vacants, dégradés ont été repérés dans l’étude pré-opérationnelle pour leur potentiel d’accueil de nouveaux ménages, propriétaires ou locataires. Ces immeubles feront l’objet d’un suivi pro-actif par lequel le propriétaire sera fortement incité à réhabiliter ou à vendre à quelqu’un qui est prêt à réhabiliter. En plus des subventions déjà existantes de l’Anah, des financements complémentaires sont proposés par les communes et la communauté d’agglomération.

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Chapitre III – Description du dispositif et objectifs de l'opération

Article 3 – Volets d'action 3.1. Volet centres-bourgs 3.1.1 Descriptif du dispositif

L’étude a montré que les problématiques de dégradation, vacance, habitat indigne sont plus fortement présentes sur les centres-bourgs des quatre communes suivantes : Le Pouzin, Les Ollières-sur-Eyrieux, Saint-Sauveur-de- Montagut et Vernoux-en-Vivarais.

Un volet centre-bourg spécifique semble donc important pour traiter les aspects urbains, sociaux, patrimoniaux, paysagers et environnementaux de ces périmètres spécifiques.

Les actions qui seront menées dans le cadre de l’OPAH sont à coordonner avec les projets d’aménagement et d’urbanisme de ces communes, ainsi qu’avec les documents réglementaires d’urbanisme (PLU, POS) et les règles architecturales qui les régissent.

Les projets d’aménagements des communes ont permis de définir des zones prioritaires pour le traitement de l’habitat privé (cf. carte annexe 1).

Des rues, îlots ou immeubles prioritaires ont été identifiés par les communes. Il s’agira donc dans le cadre de l’OPAH de mener une animation pro-active envers les propriétaires des biens concernés : un lien sera fait avec la commune concernant les projets des propriétaires qu’il s’agisse de vente ou de travaux.

L’OPAH va permettre sur ces secteurs de réhabiliter les logements dégradés, indignes, occupés ou vacants. Les projets devront, tant dans leur conception que dans le choix des techniques et matériaux, tenir compte des caractéristiques du bâti concerné : composition des murs, fonctionnement hygrométrique, éléments patrimoniaux à préserver (matériau noble apparent en façade, modénatures, menuiseries, etc.).

Articulation des objectifs avec le projet des communes

Pour la commune du Pouzin, le projet d’aménagement s’inscrit dans le dispositif national « Petites Villes de Demain ».

La commune a peu de possibilités d’extension (difficile sur le plateau des Gras et pas sur les terres agricoles).

Un programme immobilier est en cours avec la construction de logements en accession et sociaux par l’opérateur ADIS pour environ 120 logements collectifs à terme.

La commune souhaite réhabiliter l’habitat ancien du centre-ville, et notamment inciter les propriétaires privés à réaliser des travaux dans les logements dégradés (voir indignes) et les logements « énergivores », occupés ou vacants.

La commune souhaite par ailleurs favoriser l’amélioration du cadre esthétique du centre-ville avec une opération

« façades ».

Un poste de chef(fe) de projet Petites Villes de Demain, basé à la CAPCA, et mutualisé avec La Voulte-sur-Rhône, sera ouvert d’ici la fin de l’année 2021 pour coordonner la mise en œuvre de ces actions.

Dans ce contexte, l’inscription en secteur renforcé de l’OPAH intercommunale donnera à la commune les moyens de favoriser une politique de réhabilitation de l’habitat privé ambitieuse.

Le périmètre du secteur renforcé comprend le « bourg », quartier le plus ancien se situant au nord de l’Ouvèze et

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compris entre la voie ferrée et le Rhône d’une part, et le coteau d’autre part. Ce secteur concentre les principaux enjeux de réhabilitation de logements. Mais le secteur renforcé englobe également le centre-ville actuel, situé au sud de l’Ouvèze et accueillant les principaux commerces et services du Pouzin. Si les enjeux d’amélioration de l’habitat y sont moindres, son rattachement au secteur renforcé vise à rendre cohérent un centre-ville à deux vitesses. De manière générale, la vacance concerne 10 % du parc privé à l’échelle du secteur renforcé, et la dégradation touche 6 % des immeubles.

Cinq immeubles prioritaires ont été identifiés pour faire l’objet d’un accompagnement proactif pour aller vers une réhabilitation globale.

Des aides spécifiques seront apportées par la commune pour les réhabilitations lourdes de logements à usage locatif et d’accession à la propriété, ainsi que pour l’embellissement de façades dégradées (linéaire retenu sur la carte en annexe 1).

Pour la commune des Ollières-sur-Eyrieux, l’équipe municipale entend favoriser la réhabilitation d’immeubles vacants en vue de produire du locatif et des produits d’accession à la propriété.

Au carrefour routier entre Privas, La Voulte-sur-Rhône et Le Cheylard, la commune dispose d’une crèche-école, d’un pôle santé et d’une offre commerciale fournie qui lui assurent une croissance démographique continue depuis le début des années 2000. La commune a déjà entrepris des travaux d’aménagement de la voirie et des espaces piétons de la partie ouest du centre-ville (rive droite de l’Ouvèze) ont permis une certaine revitalisation. L’OPAH intercommunale devrait permettre de poursuivre ce travail.

Si une grande partie des logements anciens a déjà été rénovée, il demeure certains immeubles particulièrement dégradés (15 % du parc privé) et parfois vacants (9 % du parc privé).

En deux parties, le périmètre du secteur renforcé couvre le quartier de la mairie, rive gauche de l’Eyrieux, abords de la D120 et quartier de l’église.

Les aides communales iront aux projets de rénovation globale, à la fois locatifs et d’accession à la propriété.

La commune de Saint-Sauveur-de-Montagut a connu une forte baisse de population au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Auparavant riche de son activité de moulinage, la commune a vu ses industries fermer une à une jusqu’à la dernière en 2002.

La part de logements vacants y est forte (14 %) de même que la dégradation (20 %). Aujourd’hui pourtant, le centre-bourg connaît un regain d’attractivité : des commerces s’y sont installés et vivent grâce aux locaux et aux habitants de la vallée allant travailler à Privas, La Voulte ou Le Cheylard. La présence du collège intercommunal de l’Eyrieux participe également de l’attractivité de la commune.

Dans une logique de revitalisation, plusieurs projets ont récemment été entrepris par l’équipe municipale :

- La démolition d’un ancien entrepôt pour agrandir le parking du supermarché local et créer un petit espace public ;

- La restructuration d’un ancien moulinage en maison de santé.

En tant que secteur renforcé de l’OPAH intercommunale, le centre-bourg de Saint-Sauveur-de-Montagut bénéficie d’une animation renforcée sur quatre immeubles avec un potentiel fort de réhabilitation et de remise sur le marché de logements vacants. Les aides communales iront aux projets de rénovation globale, à la fois locatifs et d’accession à la propriété.

La commune de Vernoux-en-Vivarais bénéficie d’une forte attractivité à l’échelle locale. Elle accueille l’un des plus grands pôles économiques de la CAPCA en nombre d’emplois, ainsi qu’un collège de rayonnement

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intercommunal. L’offre commerciale y est complète : épiceries, commerces de proximité, banque, agences immobilières, boulangerie, boucherie, etc. La plupart des habitants peuvent y faire l’essentiel de leurs achats.

En tant qu’artère principale du centre-bourg, la rue Simon Vialet est particulièrement ciblée pour la revitalisation du centre-bourg. La commune mène une réfection progressive de ses espaces publics, notamment les places du centre-ville.

Quatre immeubles prioritaires ont été fléchés pour un accompagnement pro-actif, trois figurent sur la rue Simon Vialet et le quatrième se situe à son extrémité nord.

La réhabilitation ces quatre immeubles vacants (pour produire du locatif de qualité ainsi qu’une offre à l’accession) participera à la réduction de la dégradation et la vacance s’élevant chacune à 10 % du parc de logements privé dans le centre vernousain.

Une opération de ravalement de façades dégradées est également prévue et concerne la rue Simon Vialet, les abords de l’église, la rue Vincent d’Indy et la place du Temple (voir annexe 1).

Des aides spécifiques seront apportées par la commune pour les réhabilitations lourdes de logements à usage locatif et d’accession à la propriété, ainsi que pour l’embellissement de façades dégradées (linéaire retenu sur la carte en annexe 1).

Suivi des immeubles prioritaires dans les périmètres renforcés

En concertation avec les communes, 13 immeubles prioritaires ont été sélectionnés.

Ces immeubles présentent des désordres ; logements vacants et dégradés, façade dégradée, justifiant un projet d’ensemble pour résorber la vacance, réhabiliter, restructurer et créer une nouvelle offre de logements plus attractive.

Ces immeubles se situent sur les cartes en annexe 1 de la présente convention. D’autres immeubles ou ilots pourront être intégrés au cours de l’opération.

Sur ces immeubles ou groupes d’immeubles, devront être engagées prioritairement des discussions amiables avec les propriétaires privés, dans le cadre du suivi des immeubles prioritaires. L’objectif de ces discussions sera soit de parvenir à un accord entre les propriétaires pour un projet d’ensemble coordonné, soit de favoriser la maîtrise foncière par un potentiel acquéreur désireux de porter le projet.

En cas d’échec de ces discussions, ou d’hésitation des propriétaires, les collectivités s’engagent à étudier la mise en place d’outils coercitifs (arrêté de mise en sécurité, manquement au RSD, …), de solliciter l’ARS si la situation le justifie (prise d’arrêté d’insalubrité) et en dernier recours de lancer une procédure d’ORI – Opération de Restauration Immobilière.

Sur les immeubles prioritaires, l’opérateur de l’OPAH intercommunale ainsi que ses partenaires devront réaliser un suivi pro-actif incluant :

- la réalisation d’un diagnostic multicritères (technique, social, financier, juridique) au cours des deux premières années de l’opération ;

- la définition et la validation en comité technique d’une stratégie d’intervention et d’un plan d’action adapté à chaque adresse, comprenant des actions incitatives et coercitives ;

- le pilotage et la mise en œuvre du plan d’action, en coordination avec l’ensemble des partenaires concernés (mairies, ARS, services sociaux, CAF, TGI, etc.).

L’enjeu, sur ces immeubles est de mobiliser l’ensemble des outils et dispositifs existants pour favoriser leur réhabilitation et le cas échéant leur sortie de vacance d’ici à la fin de l’opération. Des actions d’accompagnement spécifiques devront être déployées également à l’égard des ménages en situation d’habitat indigne pour protéger leur santé et leur sécurité et permettre l’amélioration de leurs conditions de logement. Ces actions comprennent à

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minima l’information des ménages sur les risques existants dans leurs logements et les précautions à prendre, et peuvent aller jusqu’à la réalisation de missions d’assistance sanitaire et sociale en vue d’un hébergement temporaire ou d’un relogement définitif.

La liste des immeubles prioritaires pourra évoluer au cours de l’OPAH, suivant les repérages réalisés et l’avancement des réalisations par les propriétaires, et sur simple validation du comité de pilotage (sans avenant à la convention d’OPAH).

3.1.2 Objectifs

Objectifs Indicateurs de résultats

Définir et suivre un plan d’action pour chaque adresse prioritaire

Nb de diagnostics d’immeubles réalisés

Nb d’examen de ces immeubles en comité technique

Lutter contre la vacance par la réhabilitation des adresses prioritaires

Nb d’immeubles prioritaires ayant engagé une réhabilitation dont :

- Conception du projet en cours (maître d’œuvre missionné)

- Travaux décidés

- Travaux en cours de réalisation - Travaux terminés

Nb de logements aidés par les financeurs Montant des travaux dans les immeubles Montant des travaux dans les logements Montant des aides financières mobilisées Favoriser la mise en valeur des immeubles

Nb de projets de ravalement sur rue réalisés

Nb de projets de réhabilitation intégrant une dimension patrimoniale

Garantir une rénovation énergétique

respectueuse du bâti ancien Nb de projets d’isolation thermique intégrant des matériaux biosourcés/perméables à la vapeur d’eau

Locaux commerciaux vacants dégradés

Nombre de locaux ayant fait l’objet d’un changement d’usage avec travaux

Nombre de locaux réhabilités et remis à la location

3.2. Volet lutte contre l'habitat indigne et très dégradé 3.2.1. Descriptif du dispositif

Dans le cadre de l’organisation départementale retenue en matière de lutte contre l’habitat indigne, la signature de cette convention vaut acceptation de la charte partenariale portant sur le fonctionnement du repérage et traitement de l’habitat indigne et non-décent dans le département de l’Ardèche. L’opérateur devra également se conformer

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aux pratiques décrites dans la charte.

Animer le réseau des partenaires pour le repérage des situations

L’OPAH devra permettre de poursuivre le repérage des situations d’habitat indigne et/ou dégradé.

L’opérateur devra mener des actions de sensibilisation pour et avec les partenaires afin d’améliorer le repérage des situations : élus, secrétaires de mairie, travailleurs sociaux, CAF, MSA, ARS, ASLL, centre socio-culturel, CIAS et tous autres acteurs pouvant être concernées par cette thématique.

Le CIAS et les associations locales sont des acteurs ressources du territoire pour aider au repérage des situations.

Des ateliers de formation sur la mobilisation de la police spéciale de l’habitat du maire, seront organisés à destination des élus. Un accompagnement à la mobilisation de ces outils sera proposé par l’opérateur.

Coordonner les actions et les partenaires à travers les instances de suivi

Les situations présumées d’habitat indigne repérées à l’occasion des diagnostics d’immeubles ou des visites de terrain devront être systématiquement signalées à la mairie concernée et débattues dans le cadre du comité technique de l’opération.

Les situations avérées d’habitat indigne seront orientées pour un suivi en Commission habitat indigne départementale, afin de favoriser la coordination avec l’ARS, la CAF, les partenaires sociaux et la collectivité.

L’ensemble des partenaires du PDLHI communiqueront également à l’équipe d’animation de l’OPAH les plaintes nouvelles reçues dans le périmètre de l’OPAH. Des visites conjointes seront organisées lorsqu’une double approche technique et sociale est requise pour l’analyse des situations.

A la demande de la CAF, dans le cadre de la procédure de la levée de la consignation de l’Allocation Logement, l’équipe d’animation de l’OPAH effectuera une visite après travaux (vérification de la décence du logement).

Accompagner les ménages pour répondre à la situation

L’opérateur devra apporter un accompagnement renforcé à tout propriétaire et tout ménage concerné par un logement et/ou un immeuble dégradé :

- information des ménages et des propriétaires sur les risques, les droits et devoirs ; - assistance sanitaire et sociale ;

- évaluation sociale et orientation si nécessaire vers des travailleurs sociaux ;

- réalisation d’un diagnostic technique et socio-économique qui sera ensuite transmis aux personnes concernées (propriétaire du bien, locataire, CAF, maire de la commune, travailleurs sociaux, autres si nécessaire) ;

- accompagnement et information du ménage sur les démarches juridiques à engager lorsqu’elles sont nécessaires ;

- travail de médiation entre le propriétaire et l’occupant, lorsque nécessaire ;

- assistance technique et administrative pour le montage d’un projet de travaux et la mobilisation éventuelle d’aides financières ;

- suivi du bon déroulement de la phase de travaux et appui pour trouver des solutions de relogement, si nécessaire ;

- coordination avec les partenaires impliqués.

Former et Accompagner les maires dans la mise en œuvre de leurs pouvoirs de police

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Les pouvoirs de police spéciale en matière d’habitat (arrêté de mise en sécurité, mise en application du RSD) ont été conservés par les communes suite à la décision du conseil communautaire de la CAPCA du 24/12/2020.

Or, l’Agence Régionale de Santé constate que de manière générale environ 80% des situations d’habitat indigne nécessiteraient une mise en œuvre du pouvoir de police du maire pour être résolues. Mais bien souvent, les élus et secrétaires de mairie sont démunis face à ces situations et à ces procédures complexes, qu’ils ne maitrisent pas ou peu ou dont ils n’ont pas connaissance.

L’opérateur devra apporter un soutien et un accompagnement aux maires et aux secrétaires de mairie qui devront mettre en place, selon les situations, des procédures coercitives. Cet objectif se traduit à travers deux actions de mise en œuvre :

o Former les maires et secrétaires de mairie chaque année sur les pouvoirs de police du maire dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne.

o Accompagner pas à pas les maires et secrétaires de mairie dans l’exécution du pouvoir de police du maire dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne lorsque la situation se présente.

Ainsi, les maires des communes de la CAPCA s’engagent à utiliser les pouvoirs de police qui leur incombent pour lutter contre l’habitat indigne.

3.2.2 Objectifs

Objectifs Indicateurs de résultats

Améliorer le repérage des situations

Nb de situations d’habitat indigne avérées repérées Nb de signalements de l’opérateur pour suspicion d’infraction au RSD/d’insalubrité / de péril

Nb de signalements reçus par les partenaires : élus, travailleurs sociaux, CAF, …

Favoriser la rénovation des logements dégradés et/ou indignes, dans et hors des immeubles

prioritaires

Nb de logements dégradés rénovés Nb de logements aidés par les financeurs Montant des travaux dans les logements Montant des aides financières mobilisées

Favoriser la mise en œuvre des procédures coercitives de lutte contre l’habitat indigne partout où

la situation le justifie

Nb d’actions de sensibilisation / d’animation réalisées auprès des mairies.

Nb de mairies qui ont eu un soutien / un appui de l’opérateur suite à des signalements.

Nb de visites conjointes opérateur / mairie

Nb de procédures administratives LHI engagées (RSD, CCH, CSP), avancement

Nb de procédures administratives LHI levées Nb de procédures judiciaires engagées Permettre la sortie d’habitat indigne des situations

repérées

Nb de situations résolues Dont avec relogement Dont avec travaux

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3.3. Volet énergie et précarité énergétique, mise en œuvre du programme Habiter Mieux

3.3.1 Descriptif du dispositif

Repérage des ménages en situation de précarité énergétique

L’OPAH devra permettre de favoriser la détection des ménages en situation de précarité énergétique via :

- Les élus, les secrétaires de mairie, les personnes ressources locales : CIAS, Maison de la Santé, centre socio-culturel, etc. ;

- Les partenaires sur les questions liées à l’énergie (SPPEH) ;

- Les visites de logement réalisées dans le cadre de l’animation de l’OPAH ; - La mobilisation des travailleurs sociaux de la commune et du Département ;

- La mobilisation éventuelle des fichiers du FUL énergie (identification des demandes récurrentes d’aide au paiement de la facture énergétique) ;

- Un partenariat à construire avec les fournisseurs d’énergie pour identifier les ménages en difficulté de paiement de leurs factures.

- Les artisans du territoire ; à travers des actions d’information et de sensibilisation auprès d’eux.

- Le Service Local d’Intervention pour la Maîtrise de l’Energie (SLIME) porté par le département de l’Ardèche (intervention auprès des ménages en difficulté dans leur gestion de l’énergie, en vue de réduire leurs consommations et améliorer le confort au quotidien).

Sensibilisation des propriétaires aux enjeux de la rénovation énergétique

L’OPAH devra permettre de sensibiliser plus globalement les propriétaires de logements sur les avantages, bénéfices et moyens de la rénovation énergétique de leurs immeubles. Des actions d’information-formation collectives devront être animées ou co-animées avec les services du SPPEH. Des supports de communication spécifiques devront être développés dans le cadre du plan de communication de l’opération.

Mobilisation des aides de l’Agglomération et lien avec les services du SPPEH

Privas Centre Ardèche conduit depuis 2015 une politique active de sensibilisation et d’accompagnement des propriétaires de logements sur la rénovation énergétique, à travers sa plateforme territoriale de rénovation énergétique « Rénofuté ».

Fruit de la loi Transition Énergétique de 2015, le nouveau Service Public de la Performance Énergétique de l’Habitat entend faire de la rénovation des bâtiments l’une des solutions au réchauffement climatique et à l’effort de réduction des gaz à effet de serre.

La CAPCA a donc répondu avec les Communautés de communes Val’Eyrieux et Rhône Crussol a l’AMI SPPEH de la Région Auvergne-Rhône Alpes. La CAPCA prévoit d’assurer la sensibilisation, l’information et l’accompagnement des propriétaires privés. Le SPPEH prévoit également de s’adresser aux professionnels du bâtiment, ainsi qu’au petit tertiaire privé.

Par ailleurs, la CAPCA propose une prime « énergie » aux propriétaires occupants, éligibles aux aides de l’Anah,

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réalisant un projet d’amélioration énergétique ambitieux (étiquette A-B ou C).

Les objectifs généraux de réduction des consommations énergétiques dans l’habitat de l’agglomération s’appliquent sur les secteurs de l’OPAH. A ce titre, l’opérateur de l’OPAH devra coordonner ses actions de communication avec celles des services du SPPEH.

Il sera également chargé de :

- Orienter les propriétaires souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique ;

- Promouvoir et instruire les aides à la rénovation énergétique performante prévues par l’agglomération à destination des propriétaires, et d’inciter les propriétaires à réaliser des projets les plus performants possibles ;

- Inciter les copropriétaires à entreprendre prioritairement la rénovation énergétique de leur immeuble avant celle de leur logement.

Par ailleurs le service du SPEEH devra réorienter vers l’OPAH les ménages éligibles Anah ayant un projet d’amélioration global.

Diagnostic et accompagnement « Habiter mieux » des propriétaires occupants

Les propriétaires occupants souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement et/ou en situation de précarité énergétique se verront proposer :

- Un diagnostic personnalisé de l’état de leur logement, de l’usage et des travaux de rénovation énergétiques possibles ;

- Une proposition de scenarii de travaux chiffrés, faisant apparaître les gains énergétiques projetés et valorisant les bénéfices attendus en termes d’usage, de confort et de valorisation patrimoniale ;

- Des plans de financement personnalisés mentionnant les différentes aides possibles (aides de l’Anah Habiter Mieux et Ma Prime Rénov’, aides des collectivités locales, CEE).

- Un accompagnement au montage technique du projet ;

- Un accompagnement à la mobilisation des aides financières, pour les propriétaires recevables aux subventions des partenaires signataires de la convention.

Accompagnement « Habiter mieux » des propriétaires bailleurs

Les propriétaires bailleurs intéressés par des travaux de rénovation énergétique de leur immeuble se verront proposer :

- un pré-diagnostic de leurs logements assorti de préconisations de travaux ;

- une étude de faisabilité financière tenant compte des aides financières disponibles en contrepartie d’un conventionnement du logement, sous forme de plans de financement personnalisés mentionnant les différentes aides possibles (aides de l’Anah Habiter Mieux et Ma Prime Rénov’, aides des collectivités locales, CEE) ;

- un accompagnement au montage du dossier de demande de financements.

Que ce soit pour les propriétaires occupants ou pour les propriétaires bailleurs, le lien avec d’autres partenaires sera effectué selon les spécificités du projet :

Références

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