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Religion et bien commun. De Hegel à Fessard

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Institut Catholique de Paris

21 rue d’Assas

Paris 6e

Collège des Bernardins

20 rue de Poissy

Paris 5e

École normale supérieure

45 rue d’Ulm

Paris 5e

Institut Catholique de Paris - Faculté de Philosophie Entrée libre

Tél. : 01 44 39 52 64 - Fax : 01 44 39 52 65 philosophie@icp.fr

icp.fr/philosophie Lieux du colloque

Informations

ICP Direction de la Communication - 10/2014

Le bien commun : beaucoup en parlent, mais peu seraient capables de le définir.

C’est sûrement une des grandes forces du Père Gaston Fessard s.j. (1897-1978) d’avoir conféré à ce concept majeur de la philosophie politique et de l’éthique chrétienne une véritable fonction de compréhension historique et de discernement politique, à travers ce qu’il appelle la « dialectique des catégories du bien commun » : le « bien de la

communauté », aspect objectif et particulier, la « communauté du bien », aspect subjectif et universel, le « bien de la communion », Aufhebung de ces deux aspects.

À l’occasion de la réédition d’Autorité et bien commun (1944, 1969) chez Ad Solem (augmentée d’un travail d’édition critique et d’une préface du Père Frédéric Louzeau), où Fessard montre comment le jeu dialectique de ces catégories explique la destinée des sociétés depuis la Révolution française jusqu’au conflit des idéologies durant la seconde Guerre mondiale, on se demandera en quoi cette approche jette une lumière rétrospective sur la question du statut de la religion, et plus précisément du christianisme, dans la philosophie politique des xixe et xxe siècles.

Cette période qui court de Hegel à Fessard semble en effet connaître une tension décisive entre ce qu’on pourrait appeler, d’une part, des « philosophies de la communauté », qui identifient le bien au

service de l’État ou de la société civile et critiquent la religion comme aliénation, et, d’autre part, des « philosophies de la communion », qui désidentifient le bien d’une quelconque instance totalisante et envisagent la religion dans sa fonction critique.

Le but du colloque sera d’explorer cette tension constitutive des temps modernes, qui ne passe peut-être pas seulement entre les philosophes qu’il sera incontournable d’étudier, de Hegel à Fessard, mais traverse aussi certains d’entre eux. Entre le désenchantement du commun, désiré ou craint, et la résistance d’un bien inappropriable, car transcendant absolument l’immanence de la communauté, on s’interrogera sur les enjeux et les apories du chemin tracé par chacun.

Mais il s’agira également, à travers cette période qui est celle des grandes tragédies, d’entrer dans une réflexion proprement historique, qu’il conviendra aussi d’actualiser, en s’interrogeant, à la suite de Fessard, sur le bien commun en démocratie : la démocratie implique-t-elle l’abolition de toute référence à un bien qui transcende les droits des individus ? Ou est-il au contraire possible de déterminer un aspect spécifiquement démocratique du bien commun ?

Religion et bien commun.

De Hegel à Fessard

Colloque international

Organisateur : Émilie Tardivel-Schick (ICP) - Co-organisateurs : Frédéric Louzeau (Bernardins), Jean-Claude Monod (CNRS/ENS) JEUDI 8 & VENDREDI 9 JANVIER 2015

Religion et bien commun. De Hegel à Fessard

8 - 9 JANVIER 2015

PÔLE « PHILOSOPHIE ET THÉOLOGIE »

UNITÉ DE RECHERCHE « RELIGION, CULTURE ET SOCIÉTÉ »

en partenariat avec Archives Husserl-ENS

(2)

Colloque international

Religion et bien commun. De Hegel à Fessard

JEUDI 8 JANVIER 2015

Institut Catholique de Paris

Le bien commun entre État, société civile et religion

Présidence : Émilie Tardivel–Schick, ICP

9h Accueil

9h15 – 10h15

« Le Bien commun entre moralité et vie éthique ».

Gilles Marmasse, Poitiers

10h15 – 11h15

« Bien commun universel et médiation de l’Église catholique »

Frédéric Louzeau, Bernardins

11h15 – 11h30

Pause café

11h30 – 12h30

« L’autorité en temps de troubles : Kojève et Fessard dans les années 40 ».

Danilo Scholz, EHESS

École normale supérieure

Le désenchantement de la communauté Présidence : Jean–Claude Monod, CNRS/

ENS

14h15 Accueil

14h30 – 15h30

« Le bien commun et les biens communs.

Une lecture de Proudhon » Édouard Jourdain, IHEJ

15h30 – 16h30

« Le communisme comme réappropriation du bien commun : la révolution selon Marx »

Jean Vioulac, ICP

16h30 – 16h45

Pause café

16h45 – 17h45

« Le Bien commun et l’horizon démocratique de la modernité chez Tocqueville »

Frédéric Cohen, EHESS

17h45 – 18h45

« Désenchantement du monde et conflit des valeurs selon Weber et Schmitt » Francesco Ghia, Trento

Collège des Bernardins

La résistance du bien de la communion Présidence : Frédéric Louzeau, Bernardins

9h Accueil

9h15 – 10h15

« Primauté du bien commun ou primauté du spirituel : une controverse au XXe siècle » François Daguet o.p., ICT/ISTA

10h15 – 11h15

« Les enjeux de la controverse Mounier–

Fessard »

Jean–François Petit a.a., ICP

11h15 – 11h30

Pause café

11h30 – 12h30

« Bien commun et résistance chrétienne.

Le manuscrit au Cardinal Suhard » Émilie Tardivel–Schick, ICP

Institut Catholique de Paris

Réflexions sur le bien commun en démocratie

Présidence : Emmanuel Falque, ICP

14h15 Accueil

14h30 – 15h30

« Transcendance et communauté du Bien » Philippe Soual, ICT

15h30 – 16h30

« Le commun sans communion » Jean–Claude Monod, CNRS/ENS

16h30 – 16h45

Pause café

16h45 – 17h45

« Droits de l’homme et bien commun » Pierre Manent, EHESS

17h45

Cocktail

18h30

Accueil

Présidence : Mgr Philippe Bordeyne, Recteur de l’ICP

19h – 20h30

«Community, Communication and the Goods»

Oliver O’Donovan, Edinburgh VENDREDI 9 JANVIER 2015

Références

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