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analyses métalliques à la connaissance des peupleuments du Néolitique final, du Campaniforme et du Bronze ancien

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Academic year: 2022

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Thesis

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Modalités d'approvisionnement et modalités de consommation du cuivre dans les Alpes au 3e millénaire avant notre ère: apport des

analyses métalliques à la connaissance des peupleuments du Néolitique final, du Campaniforme et du Bronze ancien

CATTIN, Florence

Abstract

Notre recherche s'intéresse à la mise en place du Campaniforme et à sa contribution dans l'émergence du Bronze ancien, sous l'angle de la métallurgie du cuivre. Tout d'abord, nous établissons un état des connaissances, sur l'arc alpin, du travail du métal entre 2700 et 1600 av. J.-C., en prenant en compte les gisements de cuivre, la consommation du métal et les témoins archéologiques des artisans-métallurgistes et des mineurs. Ensuite, notre recherche se focalise sur la Suisse occidentale, région pour laquelle nous acquérons de nouvelles données analytiques (compositions isotopique du plomb et chimique élémentaire) sur un corpus de 141 objets archéologiques en cuivre et en bronze. Nous établissons un corpus de référence de 75 analyses isotopiques du plomb de minerais cuprifères du Valais. Au final, nos résultats (nature des liens avec la métallurgie, provenances du cuivre) sont intégrés au contexte archéologique du Néolithique final, du Campaniforme et du Bronze ancien

CATTIN, Florence. Modalités d'approvisionnement et modalités de consommation du cuivre dans les Alpes au 3e millénaire avant notre ère: apport des analyses

métalliques à la connaissance des peupleuments du Néolitique final, du

Campaniforme et du Bronze ancien. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 2008, no. Sc. 4019

URN : urn:nbn:ch:unige-54226

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:5422

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:5422

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PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATIONS DES RÉSULTATS DES ANALYSES DES COMPOSITIONS CHIMIQUE ÉLÉMENTAIRE ET ISOTOPIQUE DU PLOMB

Ce chapitre présente les résultats relatifs aux analyses des compositions chimique élémentaire et isotopique du plomb menées sur le corpus défini dans la section 6.5.2. Il se scinde en trois parties. La première concerne le corpus du Campaniforme (section 8.1), la deuxième celui du Néolithique final (section 8.2) et la troisième celui du Bronze ancien (section 8.3). Chacune de ces parties est structurée de manière identique. Tout d’abord, l’examen des analyses de la composition chimique élémentaire est abordé, ensuite nous traitons les données des isotopes du plomb. Après l’interprétation des résultats basés sur la combinaison des deux types de données et des considérations sur les types d’objets, la chronologie et la géographie, la question de la provenance des objets archéologiques est traitée. Le chapitre se termine par une synthèse qui reprend les points principaux résultant de l’étude des résultats d’analyses métalliques du Campaniforme, du Néolithique final et du Bronze ancien.

8.1 Le Campaniforme

Le Campaniforme est représenté par trois objets archéologiques. Il est étudié sur la base de deux analyses de la composition chimique élémentaire1 et de trois analyses isotopiques du plomb2.

8.1.1 Présentation des résultats des analyses métalliques du Campaniforme

Cette présentation décrit les résultats des analyses de la composition chimique élémentaire puis des rapports isotopiques du plomb. L’interprétation qui découle de la combinaison des deux types d’analyses est décrite à la section 8.1.2.

8.1.1.1 Résultats des analyses de la composition chimique élémentaire

Nous disposons d’une analyse quantitative pour l’alêne de Sion/Petit-Chasseur (SPC I, MVI fosse inciné- ration, n° inv. PC1 F1.12) et d’une analyse des éléments cuivre et étain pour l’alêne d’Onnens/Le Motti (K 18762-196).

L’alêne de Sion/Petit-Chasseur est un cuivre pur avec nickel. La classification sur la base de Junghans et al. (1960, 1968-1974) et Pernicka (1990) la rattache au groupe FC. L’alêne d’Onnens ne peut être classée en l’absence de la mesure des éléments traces. Elle contient environ 2 % d’étain.

1Les analyses de la composition chimique ont porté sur deux alênes provenant des sites suivants :

- Sion/Petit-Chasseur I MVI fosse incinération : analyse menée au Musée national suisse dans le cadre d’un projet de la coopération européenne pour la recherche scientifique et technique (COST, action G-8 n°05.0082), initié par Dr M.

Wörle-Soares et Prof. M. Besse. L’analyse a été menée par LA-ICP-MS par Dr V. Hubert en 2006.

- Onnens/Le Motti : analyse menée à l’Institut de microtechnique de l’Université de Neuchâtel (IMT) par M. M. Dadras par SEM-EDS en 2007. L’analyse nous a aimablement été fournie par A.-M. Rychner-Faraggi, Section d’archéologie cantonale vaudoise, SIPAL. L’analyse a permis de définir la teneur en cuivre et en étain.

2La totalité provient de nos propres analyses, menées au Laboratoire de géologie isotopique du l’Université de Berne (Prof. I. Kramers et Prof. I.M. Villa), entre 2005 et 2007. Les trois analyses correspondent chacune à un objet de site archéologique différent.

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8.1.1.2 Résultats des analyses isotopiques du plomb

Les analyses isotopiques ont pu être menées sur les alênes de Sion/Petit-Chasseur et d’Onnens/Le Motti.

L’analyse isotopique d’une alêne campaniforme du Vaucluse a été intégrée pour comparaison.

Chacun des trois objets présente une analyse bien distincte (fig. 8.1). Les analyses des alênes suisses sont situées entre la jeune croûte supérieure et l’ancienne croûte supérieure et celle de l’alêne du Vaucluse dénote une influence du manteau.

Onnens/Le Motti

Sion/Petit-Chasseur I M VI, fosse incinération

Vaucluse

2.065 2.070 2.075 2.080 2.085 2.090 2.095

0.830 0.835 0.840 0.845 0.850 0.855 0.860

207Pb/206Pb 208Pb/206Pb

2 σ

15.54 15.56 15.58 15.60 15.62 15.64 15.66 15.68 15.70 15.72

18.1 18.2 18.3 18.4 18.5 18.6 18.7 18.8 18.9

206Pb/204Pb 207Pb/204Pb

Jeune croûte supérieure Onnens/Le Motti

Sion/Petit-Chasseur I M VI, fosse incinération

Vaucluse

2 σ

Figure 8.1 –Campaniforme : graphiques isotopiques des objets archéologiques et numéros d’inventaire. Les trois analyses sont très dispersées, ce qui nous conduit à proposer trois origines du cuivre différentes pour chacune des alênes. En haut : graphique208Pb/206Pb versus 207Pb/206Pb. En bas : graphique 207Pb/204Pb versus 206Pb/

204Pb, avec le géochrone de la jeune croûte supérieure selon Kramers et Tolstikhin (1997).

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8.1.2 Interprétation de la composition métallique au Campaniforme : combinaison des données de la chimie élémentaire et des isotopes du plomb

Les données de la composition du métal indiquent que les trois alênes n’ont pas la même signature isotopique et que la composition chimique élémentaire est très différente, l’alêne de Sion/Petit-Chasseur étant très pure et l’alêne d’Onnens/Le Motti présentant une part de 2 % d’étain.

Il est vraisemblablement impossible que ces trois alênes aient été produites à partir d’une même mine.

Notons que l’alêne de Sion/Petit-Chasseur est incluse dans le groupe FC, cuivre fréquent en Suisse occidentale durant l’Auvernier-Cordé.

Une faible présence d’étain, comme c’est le cas pour l’alêne d’Onnens/Le Motti, est attestée dans plusieurs contextes campaniformes en France (Ambert 2001, 585), en Italie (Franceschi et al. 2001), en Grande-Bretagne (Butler et van der Waals 1966 ; Coghlan et Case 1957), en Moravie et en Basse- Autriche (Metzinger-Schmitz 2004). Trop élevé pour être naturel, le taux d’étain n’est cependant pas assez important pour modifier les qualités du métal, comme sa dureté ou sa fluidité (Pernicka 1990).

8.1.3 Provenances du cuivre au Campaniforme

Face à un objet archéologique, trois possibilités sont à envisager quant à son matériau : 1. L’objet archéologique est formé d’un métal d’une provenance unique,

2. L’objet archéologique est formé d’un mélange binaire,

3. L’objet archéologique est formé d’un mélange ternaire, ou plus.

Concernant les trois alênes du Campaniforme, nous n’avons aucun argument pour savoir laquelle de ces trois possibilités est à considérer. La recherche de la provenance d’objets archéologiques est délicate dans le cas de données isolées. Nous souhaitons examiner les provenances possibles selon ces trois hypothèses.

Hypothèse 1 : Les alênes sont formées d’un métal d’une provenance unique : il est possible de proposer un choix restreint de possibilités.

Hypothèse 2 : Les alênes sont formées d’un métal d’un mélange binaire : il existe une multitude de provenances possibles, correspondant à la totalité de la base de données de comparaison.

Hypothèse 3 : Les alênes sont formées d’un métal d’un mélange ternaire, ou plus : il existe une multitude de provenances possibles, correspondant à la totalité de la base de données de comparaison.

Nous avons souhaité considérer les possibilités offertes par l’hypothèse 1 (annexe VII). Nous avons donc cherché les provenances éventuelles pour chacune des alênes du Campaniforme. Si, pour chacune des alênes, la même région de provenance ressortait, nous pourrions considérer ce résultat comme non dû au hasard.

Il résulte de cette étude que les minéralisations ou districts miniers proposés pour chacune des alênes ne montrent pas de recoupement. Il nous est donc impossible de savoir si les minéralisations proposées en considérant l’hypothèse d’une source unique pour chacune des alênes approchent la réalité ou sont complètement fausses. Nous avons tout de même tenté de proposer des provenances (annexe VII), lesquelles ne peuvent pas, faute d’autres objets campaniformes, être confirmées. Nous retenons que le métal utilisé pour les alênes campaniformes analysées provient d’au moins trois mines différentes.

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8.2 Le Néolithique final

L’étude de cette période chronologique se fonde sur 86 analyses (= 83 éléments) de la composition chimique élémentaire3 et sur 58 analyses (= 58 éléments) de la composition isotopique du plomb4. Les objets archéologiques proviennent des sites de Saint-Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse), Concise/sous-Colachoz (Vaud, Suisse), Sion/Tourbillon (Valais, Suisse) et Vétroz (Valais, Suisse). Ils totalisent 87 éléments analysés.

8.2.1 Présentation des résultats des analyses métalliques au Néolithique final

Cette section comprend une description des résultats des analyses chimiques élémentaires et isotopiques du plomb se rapportant au Néolithique final. Un résumé des principaux résultats se trouve à la section 8.2.1.3. L’interprétation qui découle de la combinaison des deux types d’analyses est décrite à la section 8.2.2.

8.2.1.1 Résultats des analyses de la composition chimique élémentaire

La totalité du corpus est dans un premier temps classée selon les types de cuivre, dont la classification est due aux travaux de Pernicka (1990), et les groupes de cuivre, définis par les chercheurs de Stuttgart (pour une description des groupes, cf. figs 7.8 et 7.9 ; Junghans et al. 1960, 1968-1974). Cette classification nous sert à catégoriser les analyses de la composition chimique élémentaire, notamment dans le but de les comparer entre les différentes périodes.

Dans le corpus du Néolithique final, les objets du site de Saint-Blaise/Bains des Dames sont numéri- quement importants, avec 81 analyses sur un total de 865. Nous présentons l’analyse cluster (classement multivarié) des objets de Saint-Blaise/Bains des Dames, qui a été menée dans le cadre d’un mémoire de fin d’études (Deffner 1993). Le but est de mettre en parallèle les résultats issus du classement multivarié avec le classement bivarié que nous effectuons sur la base de Junghans et al. (1960, 1968-1974).

Nous établissons ensuite des diagrammes de corrélation des éléments antimoine et arsenic, cobalt et nickel, or et argent. Puisque ces paires d’éléments ont un comportement identique au cours des traitements métallurgiques, ils conservent normalement le même rapport que dans le minerai. Les rapports entre ces paires d’éléments peuvent être indicateurs d’une source commune.

Nous terminons par regarder s’il est possible de mettre en évidence les pratiques d’alliage à l’étain ou à l’arsenic.

3Les analyses de la composition chimique élémentaire se répartissent comme suit :

- Saint-Blaise/Bains des Dames : 81 analyses, dont 79 issues de Deffner (1993), 1 de Ottaway (1982) et 1 de Junghans et al. (1960, 1968-1974). Par rapport aux analyses de Deffner (1993), nous avons suivi sa recommandation d’exclure de l’interprétation les analyses HDM 1603 et HDM 1622 des n° d’inventaire SB 12515 (indiqué sous SB 15007 chez Deffner 1993) et SB 12536, auxquelles nous avons joint l’analyse HDM 1633, d’attribution problématique (SB 12583 ?).

- Concise/sous-Colachoz : 2 analyses (les deux menées à l’EMPA de Dübendorf, Dr A. Ulrich et A. Wichser en 2007, dans le cadre de notre recherche).

- Sion/Tourbillon : 2 analyses, dont 1 analyse menée à l’EMPA de Dübendorf, Dr A. Ulrich et A. Wichser en 2007 dans le cadre de notre recherche et 1 analyse reprise de Junghans et al. (1960, 1968-1974).

- Vétroz : 1 analyse (Cevey et al. 2006b).

4La totalité des analyses isotopiques du plomb provient de nos propres travaux, menés au Laboratoire de géologie isotopique du l’Université de Berne (Prof. I. Kramers et Prof. I.M. Villa), entre 2005 et 2007. Le site de Saint-Blaise/Bains des Dames comptabilise 55 mesures, celui de Concise/sous-Colachoz 2 et celui de Sion/Tourbillon 1.

5Les cinq analyses restantes proviennent des sites de Concise/sous-Colachoz (Vaud, Suisse)(n = 2), Sion/Tourbillon (Valais, Suisse)(n = 2) et Vétroz (Valais, Suisse)(n = 1).

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L’annexe VI liste les objets archéologiques du Néolithique final et détaille par site et par numéro d’inventaire le type de cuivre, le groupe de cuivre et, pour les objets de Saint-Blaise/Bains des Dames, l’appartenance aux clusters définis par Deffner (1993).

8.2.1.1.1 Objets archéologiques du Néolithique final : les types et les groupes de cuivre Pour rappel, les types de cuivre sont un moyen de regrouper dans cinq grandes classes (dénomméestypes de cuivre) les données de la composition chimique élémentaire (Pernicka 1990). Les groupes de cuivre correspondent à la classification des analyses de la composition chimique élémentaire selon Junghans et al. (1960, 1968-1974).

À Saint-Blaise/Bains des Dames, les types de cuivre représentés sont, par ordre d’importance, le cuivre pur (n = 33), le cuivre issu de minerais de type Fahlerz (n = 27), le cuivre à antimoine (n = 19) et le cuivre à arsenic (n = 2)(tab. 8.1). Parmi ces 81 analyses, 43 ont été classées dans 18 groupes de cuivre6 (Junghans et al. 1960, 1968-1974), les 38 restantes ne pouvant être intégrées en raison de données manquantes (p.ex. bismuth).

Les deux alênes de Concise/sous-Colachoz sont hétérogènes, puisque chacune est composée d’un cuivre distinct, l’une de cuivre à antimoine (groupe C4), l’autre de cuivre pur (groupe FC).

La hache de Sion/Tourbillon est un cuivre à arsenic du groupe C37. Vétroz a livré un ciseau en cuivre à arsenic du groupe E01A.

En prenant en compte la totalité du corpus du Néolithique final (n = 86 analyses), le type de métal le plus important est le cuivre pur, avec 34 occurrences8, suivi par le cuivre issu de Fahlerz (n = 27)9, le cuivre à antimoine (n = 20)10 et le cuivre à arsenic (n = 5)11.

Cuivre pur : Parmi le cuivre pur, celui avec une composante à nickel (groupes FC et E00FC)(n = 13) est le mieux représenté. Il a été défini comme caractéristique pour le Néolithique final en Suisse occidentale (Strahm 1994). Le groupe E00 (n = 2) très pur se distingue en partie du groupe C1A (n = 1) par sa teneur en bismuth plus élevée.

Cuivre de typeFahlerz : Le cuivre B2 est le cuivre de type Fahlerz numériquement le plus important (n = 4). Dans notre corpus, c’est un cuivre avec nickel entre 1000-6400 ppm, Ag>1000ppm, Sb>1200 ppm et bismuth faible. Les groupes A (n = 1), A1 (n = 1) et A2 (n = 1) sont proches, distincts principalement par leur teneur en nickel plus élevée. Le lien entre ces quatre groupes a par ailleurs été illustré par une analyse cluster (Pernicka 1990). Les groupes FG et G ont des valeurs inférieures à 1000 ppm de nickel.

6À Saint-Blaise/Bains des Dames, les groupes de cuivre sont constitués des types d’objets suivants : E11A : 1 pendeloque (SB 38, analyse Junghans et al. 1960, 1968-1974) ; G : 1 tôle (SB 12508) ; FG : 1 perle (SB 12520), 1 tige (SB 12530) ; B2 : 1 perle (SB 12521), 1 poignard (SB 12581), 1 tige (SB 12594), 1 tôle (SB 15005) ; A : 1 perle (SB 12516) ; A1 : 1 perle (SB 12597) ; A2 : 1 alêne (SB 12532) ; C6B : 1 tôle (SB 12510) ; C2D : 1 alêne (SB 12592) ; C1A : 1 perle (SB 12591) ; FC : 3 alênes (SB 12505, SB 12517, SB 12535), 5 perles (SB 12538, SB 12542, SB 12556, SB 12573, SB 12578), 2 rivets de poignard (SB 12558rivet centre, SB 12558 rivet extérieur), 1 languette (SB 12531) ; E00FC : 1 alêne (SB 12574) ; E00 : 1 fil (SB 12572), 1 tige (SB 15003) ; E10 : 3 perles (SB 12528, SB 12549, SB 12550), 1 pendeloque (SB 38, analyse Ottaway 1982) ; C1B : 1 perle (SB 12596) ; FD : 3 perles (SB 12519, SB 12568, SB 12598), 1 hache (SB 15008), 1 alêne (SB 12552) ; C4 : 3 perles (SB 12567, SB 12580, SB 12599) ; FA : 1 tôle (SB 12507), 1 perle (SB 12546).

7Il existe deux analyses différentes pour ce même objet.

8Cuivre pur : 33 analyses à Saint-Blaise/Bains des Dames (voir le détail au tab. VI.1), 1 analyse d’alêne à Concise/sous- Colachoz.

9Cuivre de typeFahlerz : la totalité des analyses provient de Saint-Blaise/Bains des Dames.

10Cuivre à antimoine : 19 analyses de Saint-Blaise/Bains des Dames, 1 analyse d’alêne de Concise/sous-Colachoz.

11Cuivre à arsenic : 2 analyses – 1 perle, 1 tôle – de Saint-Blaise/Bains des Dames, 2 analyses de la hache de Sion/Tourbillon, 1 du ciseau de Vétroz.

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Cuivre à antimoine : Les cuivres à antimoine sont représentés par quatre groupes : E10, C1B, FD et C4. L’analyse cluster a montré que le groupe FD est hétérogène (Pernicka 1990). Il correspondrait à trois groupes distincts, ce qui pourrait expliquer qu’il s’agit du groupe le mieux représenté dans le corpus étudié (n = 5). Au contraire, la même analyse cluster indique que la distinction entre les groupes E10 (n = 4), C1B (n = 1) et C4 (n = 4) est peu pertinente puisqu’ils sont regroupés en un seul cluster, à l’exception du groupe E10, qui comporte une part de ses analyses dans un cluster isolé.

Cuivre à arsenic : Dans les cuivres arseniés, le groupe FA (n = 2) est bien distinct des autres groupes, notamment par son taux de nickel supérieur (Ni>200 ppm). Dans l’analyse cluster de Pernicka (1990), il se scinde en trois clusters. Les groupes de cuivre C3 et E01A sont peu caractéristiques.

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Typedecuivre (Pernicka1990)CuivredetypeFahlerz TotalCuivrepur TotalCuivreàantimoine TotalCuivreàarsenic Total T otal

avecnickelsansnickelInd. Groupedecuivre (Junghansetal. 1960,1968-1974)

E11A G FG B2 A A1 A2 C6B C2D Ind.

C1A FC E00FC E00 Ind.

E10 C1B FD C4 Ind.

FA C3 E01A

SBBD1124111111132711112183341536192281 Conc./s.Col.11112 Sion/Tourb.222 Vétroz111 Nb/groupeCu1124111111141121216415414221586 Nb/typeCu11313273420586 Tableau8.1ClassementdesanalysesdelacompositionchimiqueélémentairedesobjetsduNéolithiquefinal:tableaurécapitulatifdesgroupesdecomposition,surlabasede laclassificationdeschercheursdeStuttgart(Junghansetal.1960,1968-1974)etdePernicka(1990).SBBD:Saint-Blaise/BainsdesDames(Neuchâtel,Suisse).

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8.2.1.1.2 Objets archéologiques du site de Saint-Blaise/Bains des Dames (Néolithique final) : classement multivarié de Deffner (1993) L’étude de la composition chimique élémentaire des objets archéologiques de Saint-Blaise/Bains des Dames a été conduite dans le cadre d’un mémoire de fin d’études de l’Université de Fribourg en Brisgau (Deffner 1993). La détermination de la composition chimique élémentaire s’est faite par activation neutronique (NAA). L’analyse multivariée de ces données, basée sur As, Sb, Co, Ni, Ag et Au, a défini une séparation optimale en neuf clusters, qui regroupent 80 analyses12 (tab. 8.2).

Cluster des objets de

SBBD (Deffner 1993) Nb d’analyses Caractérisation Remarques Groupe

(Deffner 1993)

1 22 Fort taux d’impuretés cuivre de typeFahlerz C

2 15 Éléments traces les plus im-

portants en Ni, Sb et Ag B

3 5 Fort taux d’impuretés, As fort cuivre de typeFahlerz C

4 13 Cuivre avec nickel, puis Ag correspond au groupe FC A

5 9 Cuivre pur A

6 6 Cuivre à Ag, puis Ni A

7 6 Cuivre à Sb, Ni, Ag B

8 2 Cuivre arsenié cuivre Mondsee, Altheim,

Pfyn, Cortaillod B

9 1 Cuivre à très fort taux de Ni

et relativement haut de As B

Total 79

Tableau 8.2 –Saint-Blaise/Bains des Dames, étude Deffner (1993) : clusters et groupements pour les objets en cuivre. Neuf clusters ont été définis sur la base des éléments As, Sb, Co, Ni, Ag et Au et trois groupements de clusters (A, B, C) sont issus de l’analyse logarithmique des variables As et Sb. SBBD : Saint-Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse). D’après Deffner (1993), modifié.

Une représentation logarithmique des éléments arsenic et antimoine a permis de regrouper les clusters en trois groupes (A, B, C), dont la signification, au-delà d’associations minérales particulières, pourrait se référer, selon l’auteure, à des minéralisations géographiquement différentes (Deffner 1993, 18).

Dans la suite de son travail, Deffner (1993) établit une comparaison des données de Saint-Blaise/Bains des Dames avec du mobilier provenant de divers contextes appartenant aux cultures de Mondsee, Cor- taillod, Auvernier, Remedello/Rinaldone et des groupes du sud de la France (tab. 8.3). Son analyse cluster montre que le mobilier a peu d’affinités avec les cultures de Mondsee et Cortaillod, présentes au 4e millénaire av. J.-C. (clusters 2 et 8). Par contre, il s’intègre en bonne partie dans des groupes de composition attestés par ailleurs au 3emillénaire av. J.-C., à savoir les cultures de Remedello/Rinaldone et des groupes culturels du sud de la France (clusters 3, 9, 10, 11). Cependant, un groupe, le cluster 12 (cuivre pur avec nickel et antimoine), fort de 17 analyses à Saint-Blaise/Bains des Dames, n’est que très peu présent ailleurs. Le cluster 1 (cuivre pur avec nickel13), représentatif de l’Auvernier-Cordé, est relativement important à Saint-Blaise/Bains des Dames, avec 14 éléments.

8.2.1.1.3 Objets archéologiques de Saint-Blaise/Bains des Dames (Néolithique final) : comparaison des types et de groupes de cuivre et du classement multivarié De manière générale, on constate une bonne corrélation entre les deux systèmes de classement, qui permettent de mettre en comparaison 41 analyses (tab. 8.4). Nous allons observer comment chaque type et groupe de cuivre sont répartis dans

12La séparation en clusters n’a pas pris en compte les analyses HDM 1603 (n° inv. SB 12515) et HDM 1622 (n° inv.

SB 12536) en raison d’analyses riches en argent et en fer respectivement, ce qui les rend douteuses. Pour notre part, nous avons exclu des décomptes l’analyse HDM 1633, car son attribution au n° inv. SB 12583 est problématique. D’où le nombre total d’analyses de 79 dans le tableau 8.2.

13Ce cluster peut être rapproché du groupe de cuivre FC selon la classification de Junghans et al. (1960, 1968-1974).

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Cluster SBBD et cultures européennes

(Deffner 1993) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Total

Site archéologique étudié Saint-Blaise/Bains des

Dames 14 1 9 1 1 1 1 9 14 6 17 3 1 1 79

Cultures archéologiques de comparaison

Auvernier-Cordé 12 1 2 1 1 3 1 1 22

Remedello/Rinaldone 3 1 9 6 14 9 27 10 9 4 6 1 9 1 1 1 111

Sud de la France 2 8 41 2 57 1 4 13 11 3 2 2 3 1 150

Cortaillod 10 3 8 2 23

Mondsee 5 1 9 1 1 17

Tableau 8.3 – Objets de Saint-Blaise/Bains des Dames (SBBD) et de cultures européennes, étude cluster par Deffner (1993) : ce tableau détaille le nombre d’analyses pour les 17 clusters définis sur la base des objets en cuivre de Saint-Blaise/Bains des Dames (SBBD) et de cultures européennes des 4e et 3e millénaires av. J.-C.

Le mobilier de Saint-Blaise/Bains des Dames n’a pas d’affinités avec les cultures du 4e millénaire av. J.-C. de Mondsee et Cortaillod (clusters 2, 5, 8). Il s’intègre par contre en bonne partie dans les clusters où les cultures de Remedello/Rinaldone et les groupes du sud de la France sont bien représentés (clusters 3, 9, 10, 11). Pour une définition des caractéristiques des clusters, voir Deffner (1993). SBBD : Saint-Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse). D’après Deffner (1993), modifié.

les neuf clusters de Deffner – classement multivarié ne prenant en compte que les analyses du site de Saint-Blaise/Bains des Dames –, afin de voir en quels points se situent les différences de classement.

Il en résulte que le métal de typeFahlerz avec ou sans nickel (n = 12 analyses, dont 10 analyses de cuivre de type Fahlerz avec nickel et 2 sans nickel) correspond au cluster 1 dans dix cas.

Les analyses des cuivres purs (n = 15) sont dispersées dans cinq clusters (clusters 2, 4, 5, 6, 7). L’ab- sence d’unité au sein de la classification de Deffner (1993) s’explique par une moins bonne discrimination en raison des faibles teneurs élémentaires et de l’hétérogénéité des types de minerais pouvant aboutir à un cuivre pur dans l’objet fini, en fonction du degré de raffinage. Une très bonne correspondance existe entre le groupe FC et le cluster 4 (n = 6). En ne prenant en compte que les objets du groupe FC insérés dans d’autres clusters (n = 5 ; clusters 2, 5, 6, 7), on peut dire qu’ils diffèrent des teneurs élémentaires des objets du cluster 4 par :

– une teneur légèrement plus forte en antimoine (cluster 2 :∼60 ppm Sb versus cluster 4 : Sb < 12 ppm),

– des teneurs globalement très basses et moins de nickel (cluster 5 : 660 ppm Ni et cluster 6 : 533 ppm Ni versus cluster 4 : Ni > 2000 ppm). Les clusters 5 et 6 se différencient mutuellement par les teneurs en or et en argent.

– une teneur plus élevée en arsenic (cluster 7 : 160 ppm As versus cluster 4 : As < 24 ppm).

Le reste des objets en cuivre pur (n = 4) présente des valeurs élémentaires globalement faibles, avec un ou deux éléments légèrement plus élevés (alêne SB 12574 – cluster 6, E00FC : Ag, Ni, Fe ; tige SB 15003 – cluster 6, groupe E00 : Ag, Fe ; perle SB 12591 – cluster 6, groupe C1A : Ag, Pb ; exception pour le fil SB 12572 – cluster 5, groupe E00 : très pur).

Les analyses du cuivre à antimoine (n = 12) sont réparties dans trois clusters (clusters 2, 3, 7), avec une dominance des clusters 2 (n = 7) et 3 (n = 4). Les valeurs du cluster 2 se distinguent par des teneurs légèrement variables dans les éléments Ni et Ag. Le cluster 3 se signale par des teneurs globalement plus fortes en Sb et Ag.

Le cuivre arsenié (n = 2) correspond au cluster 7, par ailleurs très hétérogène14.

14Il comprend une analyse attribuée au cuivre de type Fahlerz, une analyse de cuivre pur et une analyse de cuivre à antimoine.

(11)

En conclusion, il existe une bonne adéquation entre les deux systèmes de classement, bien que des différences soient perceptibles dans le détail.

Typedecuivre(Pernicka1990) Groupedecuivre(Junghans etal.1960,1968-1974)

Cluster des objets de Saint-Blaise/Bains des Dames selon

Deffner (1993) Total/groupe Total/type

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Métal de typeFahlerz avec Ni

G 1 1

10

FG 1 1 2

B2 4 4

A 1 1

A1 1 1

A2 1 1

Métal de typeFahlerz sans Ni C6BC2D 11 11 2

Cuivre pur

C1A 1 1

FC 2 6 1 1 1 11 15

E00FC 1 1

E00 1 1 2

Cuivre à antimoine

E10 2 1 3

C1B 1 1 12

FD 2 3 5

C4 2 1 3

Cuivre arsenié FA 2 2 2

Total des objets comparés 10 9 4 6 2 4 5 1 0 41 41

Tableau 8.4 –Saint-Blaise/Bains des Dames : comparaison de 41 résultats d’analyses de la composition chimique élémentaire en fonction de deux systèmes de classement différents : 1) les types de cuivre (Pernicka 1990) et les groupes de cuivre (Junghans et al. 1960, 1968-1974) ; 2 ) les clusters issus de l’analyse multivariée (Deffner 1993).

8.2.1.1.4 Objets archéologiques du Néolithique final : diagrammes de corrélation et origine Dans cette section, nous cherchons à mettre en évidence des groupes d’objets sur la base des corrélations entre les éléments arsenic et antimoine, cobalt et nickel, or et argent. Comme nous l’avons mentionné dans le cha- pitre 7, certains éléments chimiques peuvent conserver un rapport identique au minerai dont ils sont issus.

Nous espérons ainsi dégager des ensembles qui ont un rapport entre deux éléments chimiques proches et dont une même origine du cuivre est possible. Nous confronterons bien entendu les ensembles définis sur la base de la composition chimique élémentaire aux données isotopiques, au cours de l’interprétation des résultats (section 8.2.2).

Sur la base du rapport Sb/As versus As, il semble possible de distinguer plusieurs ensembles15 au sein des types de cuivre (fig. 8.3).

L’ensemble Sb/As : 1 est celui des cuivres les plus purs16.

15Par ensemble, nous entendons la réunion d’objets représentés par leurs analyses, qui ont une certaine cohérence selon la variable considérée. Il s’agit d’une commodité dans le discours (il est plus simple de parler d’un groupe que d’énumérer les objets qui y sont inclus) et non pas un groupement dont la validité a été confirmée par d’autres données, démarche abordée dans la partie interprétative (section 8.2.2).

16Ensemble Sb/As : 1 : il se compose de 10 perles, 5 rivets, 4 alênes, 2 poignards, 2 tôles, 2 fils et 2 tiges. Le détail est

(12)

L’ensemble Sb/As : 2 est formé de cuivres de typeFahlerz très riches, dont deux avec nickel17. L’ensemble Sb/As : 3 contient un peu moins d’arsenic que l’ensemble 2 et un rapport As/Sb centré sur 118.

Malgré une teneur en arsenic variable, l’ensemble Sb/As : 4 présente une bonne corrélation arse- nic/antimoine19.

Pour le cuivre à antimoine, il en est de même des ensembles Sb/As : 520 et Sb/As : 621.

Le diagramme Co/Ni versus Ni (fig. 8.4) fait apparaître des teneurs presque toujours plus élevées pour le nickel que pour le cobalt. Il semble qu’aucune corrélation ne puisse être dégagée, raison pour laquelle nous ne définissons aucun ensemble.

Le diagramme Au/Ag versus Ag est révélateur de teneurs nettement plus élevées en argent qu’en or (fig.

8.5). Sur la base du rapport or/argent versus argent, nous retenons sept ensembles.

L’ensemble Au/Ag : 122 est composé de cuivres à antimoine, qui se caractérisent par un rapport Au/Ag faible et une forte teneur en argent.

L’ensemble Au/Ag : 223représente des cuivres de typeFahlerz avec nickel, dont le rapport des teneurs Au/Ag est faible et la teneur en argent est forte.

L’ensemble Au/Ag : 324 forme un binôme de cuivres de type Fahlerz sans nickel, à rapport Au/Ag faible et fortes concentrations en argent.

L’ensemble Au/Ag : 425 est formé de deux objets en cuivre à antimoine, très proches quant à leur composition en or et en argent.

L’ensemble Au/Ag : 526 est également composé de cuivre à antimoine, mais d’un rapport Au/Ag plus élevé que l’ensemble 4, alors que la teneur en argent est similaire.

L’ensemble Au/Ag : 627 se signale par un rapport Au/Ag proche de 1, pour partie en relation avec une faible teneur en argent.

L’ensemble Au/Ag : 7 est le représentant des valeurs très faibles.

le suivant : alêne SB 12505, petite lame (poignard ?) SB 12522, perle SB 12525, alêne SB 12535, perle SB 12537, perle SB 12538, perle SB 12542, rivet SB 12547, tôle SB 12548, tôle SB 12553, perle SB 12556, perle SB 12557, poignard SB 12558, rivet SB 12559, rivet SB 12561 (2 analyses portant sur la tige du rivet et la tête de rivet), rivet SB 12564, perle SB 12565, fil SB 12571, fil SB 12572, perle SB 12573, alêne SB 12574, perle SB 12576, perle SB 12591, tige SB 15003, tige SB 15006, alêne COC ZH215.25.

17Ensemble Sb/As : 2 : il se compose de 3 alênes, 3 poignards, 1 perle et 1 rivet. Il se détaille comme suit : poignard SB 12506, perle SB 12516, poignard SB 12518 (rivet milieu et lame), poignard SB 12524, alêne SB 12533, alêne SB 12539, alêne SB 12551.

18Ensemble Sb/As : 3 : il se compose de 2 alênes, 2 poignards et un rivet. L’ensemble 3 comprend les numéros d’inventaire suivants : rivet SB 12518 (rivet extérieur), poignard SB 12558, poignard ( ?) SB 12582, alêne SB 12590, alêne SB 12592.

19Ensemble Sb/As : 4 : cet ensemble est formé de 4 perles, 2 tiges, 1 pendeloque et 1 tôle. Il se détaille de la façon suivante : pendeloque SB 38, tôle SB 12510, perle SB 12520, perle SB 12521, perle SB 12528, tige SB 12530, tige SB 12594, perle SB 12597.

20Ensemble Sb/As : 5 : il se compose de 5 perles, des numéros d’inventaire SB 12529, SB 12549, SB 12550, SB 12567, SB 12568, SB 12560.

21Ensemble Sb/As : 6 : cet ensemble se compose de 3 perles, 1 alêne et 1 tôle. Dans le détail, nous avons : perle SB 12519, alêne SB 12552, tôle SB 12577, perle SB 12580, perle SB 12599.

22Ensemble Au/Ag : 1 : il comprend 1 pendeloque SB 38 (2 analyses), 1 alêne SB 12551 et 2 perles SB 12598, SB 12599.

23Ensemble Au/Ag : 2 : cet ensemble comprend 3 perles (SB 12516, SB 12520, SB 12521), 1 alêne SB 12539 et 1 tige SB 12594.

24Ensemble Au/Ag : 3 : alêne SB 12510, tôle SB 12592.

25Ensemble Au/Ag : 4 : 2 perles SB 12529 et SB 12580.

26Ensemble Au/Ag : 5 : 3 perles (SB 12567, SB 12568, SB 12569), 1 tôle SB 12570, 1 hache SB 15008.

27Ensemble Au/Ag : 6 : 2 perles SB 12549 et SB 12596.

(13)

Antimoine/arsenic versus arsenic SB 15006

SB 12590SB 12582 SB 12577 SB 12576 SB 12571 SB 12570

SB 12569 SB 12565 SB 12564 SB 12561 SB 12561

SB 12560SB 12559

SB 12558 SB 12557

SB 12555 SB 12553

SB 12551 SB 12548

SB 12547

SB 12544 SB 12543 SB 12537

SB 12533 SB 12529

SB 12527 SB 12525

SB 12524 SB 12522

SB 12518

SB 12518 SB 12518SB 12512 SB 12511

SB 12506 SB 12580

SB 12520 SB 12519 COC ZG216.17

SB 12599

SB 12521

SB 12546 SB 12598 SB 38

SB 12591

SB 12508 SB 12528 COC ZH215.25

SB 12581 SB 12517 SB 12552 SB 12505

SB 12573SB 12567

SB 12507 SB 12549

SB 12539 SB 12594

SB 12579

SB 12592 SB 12568 SB 15008

833 SB 15005 SB 12597 SB 15003SB 12558

SB 12596 SB 12542

SB 12558 SB 12556 SB 12574

SB 12578

SB 12510 SB 12535

SB 12516 SB 12531 SB 12538

SB 12530 SB 12550 SB 12572

SB 12595 110

1001000

10000

100000 0.010.1110100100010000100000 Sb/As

As

A-16331

833 SB 38 Figure8.2Néolithiquefinal:cediagrammereprésentelerapportantimoine/arsenicversusarsenicserapportantauxobjetsarchéologiquesduNéolithiquefinalprovenantdes sitesdeSaint-Blaise/BainsdesDames(Neuchâtel,Suisse),deConcise/sous-Colachoz(Vaud,Suisse),deSion/Tourbillon(Valais,Suisse)etdeVétroz(Valais,Suisse).Pourle sitedeSaint-Blaise/BainsdesDames,lesanalysesdelacompositionchimiquesontaunombrede81,portantsur79éléments.PourlesitedeConcise/sous-Colachoz,2analyses delacompositionchimiqueélémentaireontétémenéessurdeuxobjets.PourlesitedeSion/Tourbillon,nousdisposonsdedeuxanalysesdifférentesportantsurlamêmehache. ConcernantlesitedeVétroz,uneanalysedelacompositionchimiqueélémentairecaractériseleciseauencuivre.Chaquepointsurlegraphiquecorrespondàunrapportpour unobjetarchéologique,identifiéparsonnumérod’inventaire.Desindicationssupplémentairessontfourniesàlafigure8.3,quiprésentelesensemblesdéfinissurlabasede rapportsélémentairesSb/As.

(14)

Antimoine/arsenic versus arsenic

1 10 100 1000 10000 100000

0.01 0.1 1 10 100 1000 10000 100000

Sb/As

As

1 2

3

4

5 6

Figure 8.3 – Néolithique final : ce diagramme, qui reprend les données de la figure 8.2, représente le rapport antimoine/arsenic versus arsenic se rapportant aux objets archéologiques du Néolithique final provenant des sites de Saint-Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse), de Concise/sous-Colachoz (Vaud, Suisse), de Sion/Tourbillon (Valais, Suisse) et de Vétroz (Valais, Suisse). Les six ensembles en grisé présentent une cohérence du point de vue du rapport Sb/As versus As. L’ensemble Sb/As : 1 est celui des cuivres les plus purs. L’ensemble Sb/As : 2 est formé de cuivres de type Fahlerz très riches, dont deux avec nickel. L’ensemble Sb/As : 3 contient un peu moins d’arsenic que l’ensemble 2 et un rapport As/Sb centré sur 1. Malgré une teneur en arsenic variable, l’ensemble Sb/As : 4 présente une bonne corrélation arsenic/antimoine. Parmi le cuivre à antimoine, les ensembles Sb/As : 5 et Sb/As : 6 présentent également une bonne corrélation.

(15)

Cobalt/nickel versus nickel SB 12595 SB 12572

SB 12550

SB 12530

SB 12538 SB 12531

SB 12516 SB 12535 SB 12510SB 12578 SB 12574

SB 12556 SB 12558 SB 12542 SB 12596

SB 12558 SB 15003

SB 12597 SB 15005 833

SB 15008

SB 12568

SB 12592 SB 12579

SB 12594

SB 12539 SB 12549

SB 12507 SB 12567

SB 12573 SB 12505

SB 12552 SB 12517

SB 12581 SB 12528 SB 12508 SB 12591 SB 38

SB 12598

SB 12546

SB 12521 SB 12599

SB 12519 SB 12520 SB 12580

SB 12506 SB 12511

SB 12512 SB 12518

SB 12518 SB 12518 SB 12522SB 12524 SB 12525 SB 12527 SB 12529

SB 12533 SB 12537 SB 12543 SB 12544 SB 12547

SB 12548

SB 12551 SB 12553 SB 12555

SB 12557 SB 12558 SB 12559

SB 12560 SB 12561 SB 12561 SB 12564

SB 12565 SB 12569

SB 12570 SB 12571SB 12576

SB 12577SB 12582

SB 12590 SB 15006 110

1001000

10000

100000 0.00010.0010.010.1110100 Co/Ni

Ni

SB 38

A-16331833 Figure8.4Néolithiquefinal:cediagrammereprésentelerapportcobalt/nickelversusnickelserapportantauxobjetsarchéologiquesduNéolithiquefinalprovenantdessitesde Saint-Blaise/BainsdesDames(Neuchâtel,Suisse),deSion/Tourbillon(Valais,Suisse)etdeVétroz(Valais,Suisse).PourlesitedeSaint-Blaise/BainsdesDames,lesanalyses delacompositionchimiquesontaunombrede81,portantsur79éléments.PourlesitedeSion/Tourbillon,nousdisposonsdedeuxanalysesdifférentesportantsurlamême hache.ConcernantlesitedeVétroz,uneanalysedelacompositionchimiqueélémentairecaractériseleciseauencuivre.PourlesitedeConcise/sous-Colachoz,nousnedisposons pasdesanalysesdelacompositionchimiqueélémentairepourlecobalt.Chaquepointsurlegraphiquecorrespondàunrapportpourunobjetarchéologique,identifiéparson numérod’inventaire.

(16)

Or/argent versus argent SB 12595 SB 12572

SB 12550 SB 12530 SB 12538

SB 12531

SB 12516 SB 12535

SB 12510 SB 12578 SB 12574 SB 12556 SB 12558 SB 12542 SB 12596

SB 12558

SB 15003 SB 12597

SB 15005

833 SB 15008

SB 12568

SB 12592

SB 12579 SB 12594 SB 12539 SB 12549

SB 12507 SB 12567+SB 12570 SB 12573

SB 12505

SB 12552 SB 12517

SB 12581 SB 12528 SB 12508

SB 12591

SB 38 SB 12598 SB 12546

SB 12521 SB 12599 SB 12519 SB 12520 SB 12580

SB 12506 SB 12511SB 12512

SB 12518

SB 12518SB 12518 SB 12522

SB 12524 SB 12525

SB 12527 SB 12529

SB 12533 SB 12537

SB 12543

SB 12544 SB 12547

SB 12548

SB 12551 SB 12553

SB 12555

SB 12557

SB 12558 SB 12559

SB 12560 SB 12561 SB 12561

SB 12564

SB 12565

SB 12569 SB 12571

SB 12576

SB 12577 SB 12582

SB 12590 SB 15006 1101001000

10000

100000 0.000010.00010.0010.010.11 Au/Ag

Ag

A-16331

SB 38 833 Figure8.5Néolithiquefinal:cediagrammereprésentelerapportor/argentversusargentserapportantauxobjetsarchéologiquesduNéolithiquefinalprovenantdessitesde Saint-Blaise/BainsdesDames(Neuchâtel,Suisse),deSion/Tourbillon(Valais,Suisse)etdeVétroz(Valais,Suisse).PourlesitedeSaint-Blaise/BainsdesDames,lesanalyses delacompositionchimiquesontaunombrede81,portantsur79éléments.PourlesitedeSion/Tourbillon,nousdisposonsdedeuxanalysesdifférentesportantsurlamême hache.ConcernantlesitedeVétroz,uneanalysedelacompositionchimiqueélémentairecaractériseleciseauencuivre.PourlesitedeConcise/sous-Colachoz,nousnedisposons pasdesanalysesdelacompositionchimiqueélémentairepourl’or.Chaquepointsurlegraphiquecorrespondàunrapportpourunobjetarchéologique,identifiéparsonnuméro d’inventaire.Desindicationssupplémentairessontfourniesàlafigure8.6,quiprésentelesensemblesdéfinissurlabasederapportsélémentairesAu/Ag.

(17)

Or/argent versus argent

1 10 100 1000 10000 100000

0.00001 0.0001 0.001 0.01 0.1 1

Au/Ag

Ag

1

2 3

4 5

6

7 2

Figure 8.6 – Néolithique final : ce diagramme, qui reprend les données de la figure 8.5, représente le rapport or/argent versus argent se rapportant aux objets archéologiques du Néolithique final provenant des sites de Saint- Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse), de Sion/Tourbillon (Valais, Suisse) et de Vétroz (Valais, Suisse). Les données du site de Concise/sous-Colachoz ne sont par représentées, car nous ne disposons pas des analyses de la composition chimique élémentaire pour l’or. Sept ensembles ont pu être définis sur la base du rapport or/argent versus argent. L’ensemble 1 est composé de cuivres à antimoine, qui se caractérisent par un rapport Au/Ag faible et une forte teneur en argent. L’ensemble 2 représente des cuivres de type Fahlerz avec nickel, dont le rapport des teneurs Au/Ag est faible et la teneur en argent est forte. L’ensemble 3 forme un binôme de cuivres de type Fahlerz sans nickel, à rapport Au/Ag faible et fortes concentrations en argent. L’ensemble 4 est formé de deux objets en cuivre à antimoine, très proches quant à leur composition en or et en argent. L’ensemble 5 est également composé de cuivre à antimoine, mais d’un rapport Au/Ag plus élevé que l’ensemble 4, alors que la teneur en argent est similaire. L’ensemble 6 se signale par un rapport Au/Ag proche de 1, pour partie en relation avec une faible teneur en argent. L’ensemble 7 est le représentant des valeurs très faibles.

(18)

8.2.1.1.5 Objets archéologiques du Néolithique final : la question des alliages Comme il a été exposé dans la section 7.2.1.3, les alliages à base de cuivre consistent en un ajout intentionnel d’un autre composant, les plus fréquents en Préhistoire étant l’arsenic, l’étain et le plomb (Ottaway 1994 ; Rychner et Kläntschi 1995). L’alliage au plomb peut être écarté, car la grande majorité des teneurs en plomb est au-dessous de 1000 ppm et seuls sept objets28ont des valeurs entre 1000 et 3400 ppm. L’étain se confine le plus souvent au-dessous de 1000 ppm, avec quelques cas à 3600 ppm (languette SB 12531), 8200 ppm (alênes COC ZH215.25 et COC ZH216.17) et 19000 ppm (pendeloque SB 38, analyse Ottaway 1982).

Cette dernière valeur, bien qu’élevée, n’est pas surprenante, au vu de parallèles dans le Cordé de Bohême, de Moravie et du centre de l’Allemagne (Krause 2003b, 210). Des artéfacts issus de récoltes anciennes du site de Saint-Blaise/Bains des Dames présentent des valeurs comparables (Krause 2003b, 211). La raison de cette présence d’étain, le plus souvent trop faible pour modifier les propriétés du métal, n’est pas encore expliquée de manière satisfaisante. Il pourrait s’agir de l’exploitation de minerais de cuivre en association minérale avec de l’étain, comme il existe par exemple dans l’Erzgebirge. Les taux d’arsenic autour de 1 et 2 % correspondent à des cuivres issus de minerais de type Fahlerz.

8.2.1.2 Résultats des analyses isotopiques du plomb

Pour rappel, le corpus des analyses isotopiques du plomb pour le Néolithique final s’élève à 58. Pour le site de Saint-Blaise/Bains des Dames, nous disposons de 55 analyses isotopiques, dont deux sont issues du même objet (SB 12518), l’une portant sur la lame, l’autre sur un rivet. Le site de Concise/sous-Colachoz a fourni deux analyses concernant deux alênes et la hache de Sion/Tourbillon a également pu être analysée (fig. 8.7). La répartition des données sur le graphique208Pb/206Pb versus207Pb/206Pb fait ressortir une zone de forte concentration au centre et s’effritant en suivant une diagonale. Dans le coin supérieur droit, nous distinguons deux groupements. Dans le coin inférieur gauche apparaît un autre ensemble. Il s’agira par la suite d’estimer leur pertinence au regard des analyses de la composition chimique élémentaire. Les analyses sont principalement placées entre les lignes de la jeune croûte supérieure et l’ancienne croûte supérieure (fig. 8.7, graphique 207Pb/204Pb versus206Pb/204Pb). Une influence mantélique est à noter pour quelques échantillons.

28Il s’agit de six perles de Saint-Blaise/Bains des Dames (SB 12519, SB 12520, SB 12521, SB 12546, SB 12580, SB 12599) et d’une alêne de Concise/sous-Colachoz (COC ZG216.17).

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