HAL Id: jpa-00237920
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Submitted on 1 Jan 1882
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Figuration électrochimique des lignes équipotentielles sur des portions quelconques du plan
Adrien Guébhard
To cite this version:
Adrien Guébhard. Figuration électrochimique des lignes équipotentielles sur des portions quelconques du plan. J. Phys. Theor. Appl., 1882, 1 (1), pp.205-222. �10.1051/jphystap:018820010020500�.
�jpa-00237920�
205
FIGURATION ÉLECTROCHIMIQUE DES LIGNES ÉQUIPOTENTIELLES
SUR DES PORTIONS QUELCONQUES DU PLAN;
PAR M. ADRIEN GUÉBHARD.
Il y
aplus
d’un demi-siècleqll’Ont
été découverts parNobili (’)
les anneaux colorés
qui prennent
naissance parélectrol)
se sur deslames
métalliques placées
en face des électrodes d’une fortepile.
Labeauté du
phénomène
détourna malheureusement toutel’attention,
elle
point
de vuechi-oiniqite
devint le seulobjet
de toutes les re-Fig. i.
Rosace électr ochromique de lohili (2).
cherches ;
une tentative de Nobili pourexpliquer
la ccdéforlllation (sic)
des apparencesélectrochliniques
»produites
par deuxpointes
de noms con traires
(3)
n’eiit pas desuite,
et l’on rechercha presquee) Bibliothèque umiverselle de Genève, t. XXXIII, p. 3o2: t. XXXIV, p. 194,
t. XXXV, p. 261 (1827).
(2) Je dois cette figure à l’obligeance de ::B1. Tissandier, directeur de la Nature.
(3) Bibl. uniçerselle de Genève, t. XXXVI, p. (1827); t. XXXVII, P. 177 (1828).
J. de Phys., 26 série, t. 1. (Mai 1882.) 14
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018820010020500
206
exclusivement les brillants effets d’irisation du
peroxyde
deplomb déposé
en couches transparentes sur des lames en communica- tion directe avec lepôle positif.
Larégularité géométrique
de cesanneaux, leur variabilité de forme sous l’influence des
électrodes,
leur constance absolue par
rapport
aux donnéesexpérimentales,
toutes ces
propriétés, implicitement
reconnues par les artistes ha- bilesqui
s’en servaient pour dessiner demagnifiques
rosaces, nefirent
point
songer à la formule d’uneloi,
car on ne peutappeler
de ce nom
quelques comparaisons
vagues avec lesfigures
acous-Fig. 2.
Diagramme des lignes d’écoulement et de niveau pour deux pôles égaux de noms contraires.
tiques, quelques presciences lointaines, quelques
assimilations 111aI définies avecla loi,
inconnueelle-même,
du passage de l’électricité à travers leliquide.
Bienplus,
aussitôtqu’on
voulut avoir des teintesplates
et des colorations uniformes(1),
ces inévitables anneauxqu’on
voyaittoujours apparaître, quoi qu’on fît,
sur lesangles,
sur(1) Bibliothèque univeiselle de Geiîève, t. XLIV, p. 33,; t. XLY, p. 35 (i83o).
207
les bords ou sur les
saillies, passèrent
à l’état degêne,
de contra-riété,
de troubled’expérience,
etBecquerel (1), essayant
de col- battre cette fatalité dans des recherchesqui
devaient ouvrir la voie à lagalvanoplastie,
en vint à dire formellement : « Nobili a cherché les anneaux, etmoi je
les évite. »Les théoriciens
simplifiaient
encoredavantage
laquestion :
nonseulement ils réduisaient l’électrode
unique
à unedemi-sphére
Fig. 3.
Disque avec électrodes de noms contraires sur les bords.
idéale de rayon infiniment
petit,
tandis que Nobili lui-même avait bien vite reconnu l’utilitéd’employer
les électrodes linéair esqu’on
a pu voir dernièrement à
l’Exposition rétrospective;
mais encoredes
hypothèses parfaitement gratuites
sur la direction deslignes d’écoulement,
ainsi que sur l’uniformité depotentiel
de laplaque,
amenèrent à des
expressions
très diverses pour la loi desépaisseurs,
la seule
recherchée,
dans le cas élémentaire des anneaux circu-(1) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences) t. XN-Ile p. IJ,
53 (i84.3); t. XVIII, p. 197, 419 (i844); t. LII, p. io53 (1861).
208
laires : inutile d’insister sur des vérifications
expérimentales qui,
ne tenant aucun compte ni de la
polarisation
lumineuse à la surfacemétallique,
ni de l’indice douteux d’une substance maldéfinie,
pa-rurent justifierindifféremment
des formules variant de lapuissance simple
à lapuissance
cube(1).
Avec Wild
(2),
H. Weber(3),
Heine(-4)
et surtout Ditschei-ner
(5),
le calculparaît
serapprocher
enfin des données réelles del’expérience :
mais il suffit de voir alors les obstacles s’amonceler devant le cas leplus simplifié
pour concevoirl’impuissance
del’analyse
et l’inefficacité despéculations
sur les infinimentpetits, quand
il reste à découvrir encore un desplus grands
traits de laquestion.
Pour n’avoir rien
d’infinitésimal,
la loi de formequ’il
m’a paru intéressant de rechercher et d’établir n’en est pas moins en intimerapport
avec lathéorie,
et sije
la formuleaujourd’hui,
sans at-tendre les atténuations de détail que lui réserve certainement un contrôle
plus minutieux,
c’estqu’elle
m’asemblé,
tellequelle,
etpar un
singulier
retour,pouvoir
apporter une aideinespérée
à lasolution sommaire d’une infinité de cas de
mathématique physique
où toutes les ressources du haut calcul se trouvent en défaut. Voici
l’énoncé, purement expérimental, que j’en donne,
embrassant tousles cas, à ma
connaissance, qui
ont été soumis au calculusqu’à
cejour :
.Lorsqu’on place
ilpetite
distanced’une feuille
horizontale den’létal,
exactement lirnitée auxparois perpendiculaires
d’uneaug’e
électrolitique,
unsystème c)’lindJ’ique quelconque
d’étec-tro:ies
verticales,
les anneaux colorésqui prennent
naissancefigurent,
avec une trèsgrande approximation,
lesystème
théo-rique
delië-nes équipotentielles
que donneraitl’aplication
directe de ces mêmes électJ’ocles Sllr un
plan
conducteur de n1êlne contour quela feuille.
(l) E. BECQUEREL, Annales de ChÙnie et de Physique, 3e série, t. XIII, p. 342 (1845). 2013 Du BOIS-REYMOND, Pogg. Ann., t. LXXI, p. 71 (l846). - RIEMANN, Pogg.
_4nn., t. XCV, p. i3o (1855). - BEETZ, Pogg. At2za., t. XCVII, p. 22 (1856).
(2) N. Denkschr. d. Schweiz. natuljorsch. Gesellsch., t. XV, n° ?’ (135,).
(3) Borchardt’s Journalf. reine u. aizgeçv. Math., t. LXXV, p. 75 (j873).
1’) Jbid., t. LXXIX, p. 1 (1875).
(5) Sitzungsber. d. lfien. Akad., t. LXXVIII, (2), p. 93 (1878).
209
Mes
premières constatations,
pour aller dusimple
aucomposé, portèrent uniquement
sur des électrodeslinéaires, cylindres
infini-ment
petits, ayant
pourprojections
horizontales autant depôles
isolés. La formule de
Kirchhoff (1 ),
vérifiée à diversesreprises
par des mesuresgalvanométriques
en dérivation sur des lamesminces
Fig. 4.
solides ou
liquides (2)
donnealors,
sur leplan indéfini,
deséqua-
tions de la forme
toujours
facilesà poser,
sinon à résoudre. Leslignes
d’écoulementsont de la
forme S8n
= const., et, comme on a le droit de faire desdécoupures
lelong
de chacune d’elles sans modif er leslignes
de(1) Pogg. Ann., t. LXIY, p. 75 (1845); t. LXN I I, p. 344 (1846); aussi POGGEX- DORFF, Pogg. Ann., t. LXVII, p. 273 (1846). - S:BU.BSSEX, ibid., t. LXIX, p. 161
(1846); t. LXXII, p. 435 (1847). - RIDOLFI, Cinzento, mai 1847.
1’) QUICKE, Pogy. Ann., t. XCYII, p. 38a (1856). - OBERMAYER, Sitzb. d. Wien.
Akad., t. LX, (2), p. 245 (1869). - DOMALIP, ibid., t. LXVIII, (2), p. 303 (i8-;3).
- C. FOSTER et 0. LODGE, Phil. Afag., (1), t. L, p. 475 (1876). - AUERDACH, J3l’ied.
Ana., t. III, p. 498 (1878), etc., et, par une autre méthode, MACH, Carl’s Repel’t.,
t. VI, p. il (1870).
210
niveau, chaque
cas étudié sur leplan
infini peut fournirquantité
decas
correspondants
de surfaces limitées.Mais, lorsqu’il s’agit
decontours et de distributions
polaires
donnésa prtorz,
il est engé-
néral
impossible,
à moins de coïncidencesfortuites,
de résoudrecomplètement
leproblème
de larépartition électrique :
leprocédé élégant
desimages polaires)
établi par Kirchhoff(1)
pour le cas de limitesrectilignes,
conduit presquetoujours
à unecomplication qui
vaut uneimpossibilité.
Son extension au cas de limites circu- laires(2), hyperboliques
etlel11niscatiques (3),
ou même tout à faitgénérales (4)
n’estégalement praticable
que dans des circonstances trèsrestreintes;
et, en dehors decela,
lagrande
méthode desreprésentations conformes (5),
trèsprécieuse
pour étendre àl’espace
certaines solutionsacquises
dans leplan (6),
nepeut
être
du’un
instrument de calculrapide
etsûr,
mais sansplus
depouvoir
absolu que la formule deIiirchhoff, qu’on
retrouve inévita-blement au bout de toutes les transformations.
C’est donc en celle-ci que se résument toutes nos ressources, eL
ce serait presque un aveu
d’impuissance,
même dans les cas depossibilité théorique,
si nous n’avions leprécieux
recours de laméthode
graphique
ou desdiagrammes
de Maxwell(7).
Maisencore cette
possibilité
n’est-elle quel’exception,
tandisqu’il
suf-firait d’étendre à l’inconnu la loi
expérimentale
quej’ai
vérifiéepour tous les faits connus, et tout aussitôt nous trouverions dans
(1) Pogg. Ann.) t. LXIV, p. J97 (1845); aussi THOMSON, Calnbridge and Dublin nlath. Journal) t. III, p. 71 (1849). JOCHMANN, Zeitschr.f. Math., t. X, p. 48 (1865).
SCHWEDOFF, Poby°. Ergzb., t. VI, p. 85 (1874). O. LODGE, Phil. Mag. (5), t. II,
p. 37 (18,6).
(2) R. SMITH, Ediinb. R. Soc. Proc., t. VII, p. 7c) (i87o). AD.DIS, Lond. R. Soc.
Proc., t. XXIV, p. 1 (18/6).
(3) HOLZMÜLLER, Schlömilch’s Zeitschr.f. Math. u. Phys., t. XXI, p. 323. (1815);
t. XXVI, p. 246 (i88o).
(4) F. LUCAS, Journal de l’École Polytechnique, t. XXVIII, p. 4 (1879).
(5) Historique très complet dans une thèse de M. H. AMSTEIN. Zurich, 1872.
(6) LIPSCHITZ, Borchardt’s Journal) t. LVIII, p. 102 (1861); t. LXI, p. (1863).
NEUMANNN, ibid., t. LXII, p. 36 (1863). WEINGARTEN, ibid., t. LXIII, p. 145 (1864).
BOLTZMANN, Sitzb. d. Wien. Akad., t. LII, (2), p. 214 (1865). MEHLER, Borchardt’s JQurnal) t. LXVIII, p. 134 (1867). WEBER, ibid., t. LXXVI, p. I (1873). KIRCHHOFF,
Monatsb. d. Berl. Akad., 1875, 487. TOPLER, Pogg. Ann., t. CLX, p. 3/5 (18/,), FRANTZEN, Thèse d’Utrecht, 181/, etc.
(7) Voir, à ce sujet, un article de 1B1. Bouty, Journal de Physique, t. VII, p. 264 i (1878).
211
les
anneaux de Nobili le moyen d’avoir de toutespièces
les clia-gralnmes les
plus inespérés : plus
de limites à nos recherclies212
plus
dedifficultés,
que d’ordre purementmanuel,
et l’on va voirqu’elles
sonttoujours
faciles à surmonter.213
Avec une matiére
plastique quelconque,
duplâtre
comme gros oeuvre, de la cire àmodeler,
de lagutta-percha
ou du celluloïd pour lescourbures,
onpeut construire,
enprofondeur
de0m,08 à o"1, I,
les auges les
plus compliquées,
avecîlots,
s’il lefaut,
pour corres-pondre
à des lacunes de la surface à étudier.Celle-ci est
découpée
avec soin dans une feuille mince de cuivreargenté (paillon)
de omm, 02 ouplutôt
de fer doux de 0mm, 1 J(fer
noir du
commerce),
etappliquée
avec laplus grande précaution
sur le fond de
L’auge, qu’il
est bon de revêtir d’une coucheépaisse
de cire bien
planée
pour assurer laparfaite
adhérence des bords etleur raccord normal avec la
paroi
verticale.La
disposition
des électrodes est lepoint
délicat del’expé-
rience.
Après
avoiressayée
sans avan tagemarqué,
des fils deplatine, fer,
cuivre etplomb, je
me suis arrêté finalement à l’em-ploi d’aiguilles
d’acier, trèsJongues
et fines(dites aiguilles à perles),
dont larigidité,
lepoli
et larégularité
de fabrication constituent lesprincipales qualités.
Soitqu’on
les réunisse surdes
planchettes
enpetits équipages mobiles,
soitqu’on
lesrègle
isolément au-dessus de
points marqués
à l’avance sur lafeuille,
ilfaut satisfaire avec la
plus grande rigueur
aux deux conditions de verticalité etd’équidistance
duplan
horizontal : on y arrive en seréglant
sur les contactsliquides
et sur lesimages réfléchies,
maisil y faut
apporter beaucoup
desoin,
car la moindre inclinaisonproduirait
des déformationstransversales,
et le moindre rappro-chement,
des diminutionsd’importance de
laportion
defigure correspondante.
(’ ) On peut profiter empiriquement de cette circonstance pour simulcr des
pôles d’inégales intensités et produire des figures dont la comparaison précise avec les données théoriques permettra sans doute d’établir ultérieurement la loi. La réduction à zéro de la distance d’une électrode, ou le contact avec un point de la plaque ne paraît pas répondre absolument, comme je l’avais cru d’abord, à la suppression du pôle correspondant : cela peut suffire, il est vrai, pour les plus simples des figures équipotentielles relatives au cas théorique oû il n’existe que des pôles d’une seule espèce, c’est-à-ciire où la formule de Iîirchhoff n’a plus de dénominateur : cercles pour un seul pûle, lemniscates pour deux. Mais les lem- niscates régulières d’ordre supérieur exigent absolument qu’on substitue à la notion courante de pôle à l’infini celle de cercle polaires, bien plus conforme, d’ailleurs, aux considérations qui ont servi de point de départ à la formule de Kirchhoff. (Cf. R. SNITH, Proc. R. Sy. of Edinburgh, t. N-11, p. 79.)
En établissant le contact non plus en un point, mais sur une petite portion circu-
214
Par contre, la
répartition
du courant entre les électrodess’opère
sans la moindre
difficulté,
car la résistance extérieure duliquide
rend presque
toujours négligeables
depetites inégalités
dans lescontacts
métalliques.
Comme
électrolyte, je
m’en suis tenu d’habitude aun1élange classique
d’acétates de cuivre et deplomb (1), qui
donne auxlaire du plan par l’intermédiaire d’une tige cylindrique de métal traversant vertica- lement le liquide, on réalise avec beaucoup de netteté la figure donnée par M. Potier
Fig. 7.
Plan dont un point et une petite portion circulaire sont maintenus à des potentiels différents.
dans le Journal de Physique, t. l, p. 219, pour les isothermes d’un plan dont une petite portion est maintenue à une températures constante. Une élévation plus ou
moins grande de l’électrode libre per met de faire varier les paramètres du système,
et il est particulièrement curieux de voir naître et se développer à la surface dus cuivre argenté la courbe moyenne à boucle rentrante.
(1) D’autres solutions plus facilement électrolysables seraient cer tai nement cm-
215
deux.
pôles
demagnifiques
anneaux, sans que lacomposition
cen-tésilnale
paraisse
avoirgrande importance :
ilpeut
être utilecependant
de diminuer laproportion
duplomb
etd’ajouter
destraces d’acétate de potasse pour atténuer du côté des électrodes les
phénomènes
depolarisation
et dedépôts métalliques
nuisibles à laperfection
des couleurs. Dans le mêmebut, j’ai
réduit au minimumla surface des éléments de
pile employés :
depetits hunsen,
dontle vase extérieur contient à
peine quelques
centimètres cubes d’eau acidulée ou salée. Unevingtaine,
ensérie,
fournit une chute depotentiel
suffisante pour obtenir lesgrandes figures
queje
réaliseaujourd’hui,
tandisqu’une pile
au bichromate de six éléments Avait fait les frais de toutes mespr emières
observations.Fig. 8. Fig. 9.
NI, 7 et 12 du tableau d’ensemble. Nos 17 et 2-2 du tableau d’ensemble.
Les
diagrammes
intercalés dans le texte, les uns calculésspécia- lenlenl,
laplupart
tirés d’auteors divers( 1 ), représentent,
à uneployées avec succès : le tartrate double d antimonylc et de potassium donne, sur fer noir, des courbes très développées et très précises, avec cette particularité
que certains renversements du commutateur permettent quelquefois de fixer mé- caniquement la trace des courants de convection, dont l’étude (Cornptes rendus cles séances de l’Acadérmie des Sciences, 17 octobre 1881) permet de ustifier
l’identité de la loi potentielle observée sur nos feuilles, avec celle des tranches cylindriques établie par Lamé, vérifiée par Adams ( loc. cit., p. 31) et par Branly (thèse, Paris, 1873, p. 38).
(1) KIRCHHOFF, Pogg. Ann., t. LXIY, pl. V (1845). QUINCKE, ibid., t. XCN’il,
216
échelle souvent inférieure à celle
d’exécution, quelques-unes
desfibures
quej’ai reproduites
en anneauxcolorés,
soit tellesquelles,
Fig. 10.
N° 27 du tableau d’ensemble.
soit doublées ou
cluadruplées
lelong
de leurs axes desymétrie,
pl. IV (i85G). LAME, Leçons sur les coordonnées curvilignes, p. 223 (1859).
HATOX DE LA GOUPILLIÈRE, Journal de 1-’École Polytechnique, t. XXII, pl. 1 (1861).
H.-_B. ScnwARz, -Roi-cltai-dt’s Journal, t. 70, p. 113 (t869) et Annali di tllaten2a- tica (2), t. III, p. 113 (1870). O. HEXTSCHEL, 2’eitsclzr. f. iJIath.) t. XN’IL, pl. 1 (1872).
Yt. SJiITII, Proc. Ed., t. ’II, p. 99 (1872). FOSTER et LODGE, Phil. Mag., (4), t. XLIx, pl. IX et X (1875). ADAMS, Proc. Land., t. XXIV, pl. 1 et II (1876). HoLZMLLLER, Zeitsclzr. f. Math., t. XVI, pl. Il (1871), et t. XXI, I pl. (1876). ACERllACII, Wied.
Ann. t. III, pl. III (1878). F. LUCAS, Journal de l’École Polytechnique, t. XXVIII, épures I-VI (1879). DE LA GOURNERIE, Géoi?z. clescript., 2e éd., pl. X, fig. 365 (1880).
HOLZMULLER, Clebsch/s Math. Aiiii., t. À pl. (1881). HILDEBft.INDT, Thèse de Gottingen, 2 pl. (1881). GUÉBILARD, Electi-icieii, t. II, p. 273, 429 (1881). MASCART, Traité d’Électricité) t. 1, fig. 29, bo, J6 (1882). C,f. aussi MATTEUCCI, Ann. de Claim.
et de Phys.) (3), t. XLIX, pl. Il (1857). ZECII, Zeitschr. f. Math., t. XII, pl. III (1867). W. GRAXT, Phys. Society Lond., t. IY, pl. XV-XVII (1881). Quelques-unes
de ces figures se trouvent aussi dans VERDET, OEuvres, t. IV; Con-iptes rendus de l’Académie des Sciences, t. XC et XCIII; GORDON, Traité d’Élect. et de Magn., t. I.
217
soit,
aucontraire, découpées
lelong
dequelques lignes
ct’écoule-ment, à contour
simple
oumultiple,
extérieur ou intérieur(1) ;
etsur la
plupart
despièces présentées
à la Société dePhysique., j’ai
pu vérifier
l’approximation,
au millimètreprès,
avec des anneauxqui
tantôt s’étalent en bandes deplusieurs centimètres,
et tantôt seresserrent en
lignes microscopiques.
Un cas mérite d’être
remarqué,
c’est celui d’unplan
indéfini(2)
ou d’un
disque
circulaire formé de deux moitiésinégalement
con-ductrices,
avec électrodes sur le cercle àégales
distances de laligne
deséparation.
Enopérant
sur des feuillessinlplement juxta-
N°5 8 et 13 du tableau d’ensemble.
posées
de cuivre et de nickel ou d’acier trèsminces,
ou même decuivre ou
d’argent
en deuxépaisseurs,
ou encore de cuivre etfer,
j’ai
vérifié très exactement le calcul deQuincke, d’après lequel
lescourbes
réfractées
dans la seconde surface restent des arcs de cerclecomme sur le
plan homogène,
tandis que les autresprésentent
une(1) Ce dernier cas répondant à des lacunes de la feuille conductrice.
(2) C’est-à-dire, expérimentalement, de om, 20 à 0m, 30 de côté.
218
déformation doublement
frappante quand
on les dessineentières,
sans les arrêter aux limites du cercle.
Mais la vérification la
plus probante
de la méthode est certaine-ment due aux observations nouvelles que
j’ai
faites de sa réver-sibilité,
engénéralisant
une idée deTopler (1 ), déjà
soumise à unpremier
essai de contrôle par M.TschirjevV,
de Saint-Péters-bourg ( 2).
Au lieu d’astreindre les électrodes à n’avoir pour
projections
que des courbes infiniment
petites
dusystème équipotentiel,
si onleur donne pour directrice un circuit
complet
delignes
d’écoule-ment, sous certaines conditions de discontinuité aux
pôles
et decontinuité entre
ceu-ci,
l’onreproduit
de toutespièces,
en an-neaux
colorés,
lessystèmes orthogonaux
desprécédents,
c’est-à-dire lessystèmes
delignes
d’écoulement dessinés enponctué
sur toutesles
figures (sauf 5
et6).
A lavérité,
l’on neparvient
pas à fairecroiser
rigoureusement
en un mêmepoint
deslignes qui repré-
sentent
toujours
des différences de niveauélectrique,
mais on enapproche
presque indéfiniment et l’on ne sauraitespérer
meilleurevérification de la
réciprocité physique
des deux solutionsconj uguées
de
l’équation 3y,
solutionsd’aspects
sidivers,
dont l’une a toutes seslignes rayonnantes,
et l’autreconcentriques
autour de certainspoints singuliers.
Les
précautions expérimentales
sont d’ailleurs la traductionrigoureuse
des restrictions de la théorie. Autour dechaque pôle,
il faut détacher une
portion
infinimentpetite
duplan,
discontinuité que l’on réalise avec unsimple
troud’aiguille
servant de base àun
petit cylindre
isolant dans la masseliquide.
Entre lespetits cylindres
s’étendent les lamesélectrodes,
. dont chacune doit seprojeter
suivant uneligne
d’écoulementphysique, complète
etcontinue,
tandis que l’ensenble doit se refermer surlui-même,
fût-ce en traversant
l’infini, après
avoirpassé
i? fois parchaque pôle
d’ordre zî, avecchangement
designe
àchaque
passage.Pratiquement
et sansparler
du cas où l’onutiliserait,
pour y coller lesélectrodes,
lesparois d’auges
toutesfaites,
on peut satis-faire à toutes les conditions de deux manières. Ou bien l’on mou-
(1) Pogg. Ann., t. CLX, p. 386 (1877).
Wied. Arco., t. III, p. 196 (1878).
219
lera sur un
cylindre spécialement
construit des lames deplatine
mince ou d’étain de omlll,
5, qu’on
fera déborder bienégalement
etsans
déformation,
toutes d’une mêmequantité;
cela n’estguère
Fig. 12.
N°5 10 et 15 du tableau d’ensemble.
praticahle
quelorsqu’on
a pour directrice un ensemhle delignes
formant cercle.
Ou bien l’on
choisira,
pour réunir tous lescouples
depôles,
deslignes
assez voisines pourqu’on puisse
lesregarder
commeparal- lèles,
et il suffira de coller dos à dos des bandes d’étain sur une lameisolante,
facile à contourner suivant telle courbe que l’on voudra. Ce sera trèssimple,
si l’on trouve dans lesystème
d’écou-lement des
portions
delignes
droites.Mais
alors,
comme il serait presqueimpossible
d’éviter des con- tactsmétalliques
dans lesportions
libres d’électrodes si rappro- chées et designes contraires,
onpréférera
lesappliquer
entière-ment sur lalame
isolante jusqu’à
1mm ou 2UlID dubordy qu’on
engagera dans une fentedécoupée
ad Izoc sur la feuille conductrice. On220
obtient
ainsi,
même avec une force électromotricemodérée,
desrésultats très
satisfaisants,
dont laprécision
nedépend plus
quedu soin
apporté
audispositif
deInexpérience.
Fig. 13.
Nos 20 et 25 du tableau d’ensemble.
Les schéma réunis en tableau dans la
figure
ci-dessousrésument,
sans
qu’il
soit besoind’explication (1),
lesprincipaux
cas réaliséspar moi
jusqu’à
cejour.
C’est desplus simples
naturellement que la loi sedégage
avec leplus
d’évidence : mais aucun, desplus compliqués,
n’ajamais trompé
mesprévisions ;
et,quoiqu’il
mereste à
compléter, peut-être,
aupoint
de vueexpérimentale
l’étudedes électrodes
multiples
à directrices finies non astreintes à passer par lespôles
ou à former un circuitcomplet, j’ai
obtenudéjà
desvérifications suffisantes
(2)
pourautoriser,
dans la limite de mes(1) Les traits continus représentent les lignes équipotentielles, ou la figure électrochimique; les traits interrompus, les principales lignes d’écoulement ou les
découpures de limites; les traits forts, la projection des électrodes, dont le signe
se déduit, à première vue, de l’allure des courbes.
(2) Faute de documents, ces vérifications n’avaient pu porter jusqu’à ce jour
que sur les coniques bomofocales de Lamé et sur les courbes dites de Siebecl;
221
expériences,
lagénéralité
de mon énoncé, don t laportée,
unefois établie comme moyens
d’investigations sùres, dépassera
certai-[Borchardt’s Journ. f. r. u. anagew. Alatli., t. LVII, p. 359 (1860 )], faciles à réali-
ser, ainsi que d’autres, moins probantes, de Margulcs [Sitzb. d. lvieiz. Ak.,
t. LXXV, (2), p. 833 (1877)] avec des combinaisons orthogonales de portions de lignes droites. Mais tout récemment la communication obligeante des planches iné- dites d’un Ouvrage du Dr Holzmüller, de Hagen (Einführung in die Theorie der
isogonalen Verwandtschaften und der confornlen Abbildungen, Leipzig, 1882),
m’a permis d’étendre mon contrôle à des arcs courbes à peu près quelconques.
J. de Phys., 2’ série, t. I. (Mai 1882.) i5
222
nement le domaine
spécial
de laPhysique expérimentale
pour aider à la solutionfigurative
de tou tes lesquestions
du calcul des quan- titéscomplexes
et des transformationsimaginaires.
NOTE SUR LA BOUSSOLE DES
TANGENTES;
PAR M. MASCART.
Le
potentiel
d’un courant circulaire de rayon ec et d’intensitéégale
à l’unité sur un
point
P(fi - - 1)
situé en dehors de l’axe à la distancey- de cet axe,
peut
êtredéveloppé
suivant une série de la formedans
laquelle
lesfacteurs b,
c, d... sont des fonctions de la distance x du centre 0 du cercle aupied
C de laperpendiculaire
abaissée du
point
P sur l’axe.Fig. i.
Supposons
que le courant soit dans le méridienmagnétique
etdu’une aiguille
horizontaleAA’,
delongueur 2l,
ait son centreen
C,
A étant lepôle positif,
et fasse unangle
cc avec le méridien.Les
composantes
Y et X de l’action du courant aupoint P,
la pre- -mière horizontale etparallèle
auméridien,
la seconde normale àce
plan,
ont pourexpressions,
si l’on se borne aux deuxpremiers
termes de la
série,
b’ et c’
désignant
les dérivées des coefficients parrapport
à x.Au