HAL Id: jpa-00237219
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Submitted on 1 Jan 1876
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Sur la distribution du magnétisme dans les barreaux cylindriques
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Sur la distribution du magnétisme dans les barreaux cylindriques. J. Phys. Theor. Appl.,
1876, 5 (1), pp.346-349. �10.1051/jphystap:018760050034601�. �jpa-00237219�
346
pourrait neutraliser,
aubesoin,
par un verre vertbleu) n’a,
du reste,aucun inconv énient pour les observations.
SUR LA DISTRIBUTION DU MAGNÉTISME DANS LES BARREAUX CYLINDRIQUES;
PAR M. E. BOUTY.
J’ai établi
précédemment (1)
que les momentsmagnétiques
y
d’aiguilles cylindriques minces,
de diamètre et delongueur
x,trempées
dur et aimantées àsaturation,
sontreprésentés
par la formuledémontrée
expérimentalement
par Biot et rattachée par Green à la théorie de la force coercitive. La loiexprimée
par la formule(i)
est liée à la loi de la distribution du
magnétismes,
de telle sorteque , celle-ci étant
donnée ,
celle-là en résultenécessairement ;
mais la
réciproque
de cetteproposition
ne peut être établierigou-
reusement. Toutefois Biot a
admis,
et nous admettons aveclui,
que,
quand
les momentsmagnétiques
sontreprésentés
par la for- mule(I),
la courbereprésentative
de la distributiondu magné- tisme, rapportée à
l’axe Ou del’aiguille
et à un axe Oz passant par sonmilieu,
estLes
expériences
dontj’ai
à rendre compte ont étéentreprises pour vérifier
si la formule(i) s’applique
à des barreauxcylindri-
ques de 6 à o millimètres de diamètre. J’ai reconnu que, pour des valeurs convenablement choisies de A et
B,
ellereprésente toujours
très-bien les résultats de
l’expérience,
et cela non-seulement dans le cas de la trempe dure et de lasaturation,
mais encorepour l’acier
non
trempé
et undegré quelconque
d’aimantation. Elles’applique
même au moment
temporaire
quepossèdent
les aimants au sein(’ ) Voir Journul de Physique, t. III, p. 363, ou Séances de la Société de Physique,
I875, p. 85. a
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050034601
347 de la
spirale magnétisante.
Il faut seulement que les barreaux em-ployés
soientvierges
d’aimantationantérieure,
etqu’ils
aient tousété
placés
dans un mêmechamp magnétique
constant.On devra attribuer au mode de distribution
représenté
par la formule(2)
le mêmedegré
degénéralité
que nous avons reconnu à la formule(I).
J’ai étudié directement les
quantités
demagnétisme
quepossè-
dent sous l’action de courants de différentes intensités les
pôles d’aiguilles cylindriques très-longues,
ainsi que la distance d’unpôle
à l’extrémité
voisine,
etindiqué
sommairement dans une Commu- nicationprécédente (1)
les résultats obtenus. On n’aqu’à
faire .xtrès-grand
dans la formule(I)
pour attribuer auxquantités
A etB=a03B2 un
sensphysique précis;
Aa2 est laquantité
demagné- tisme,
- la distance dupôle
à l’extrémité. On doit donc retrouverB
comme résultat de cette nouvelle étude les
propriétés déj à
connuesdes deux sortes de
grandeurs,
et c’est ce quel’expérience
a con-firmé. Je
rappellerai
seulement cequi
est relatif àB,
pour l’aciernon
trempé.
La valeur de B estindépendante
de l’intensité de la forcemagnétisante ;
elleprend
pour l’aimantationtemporaire
unevaleur
B, (B1 = I 7,I42dans
mesexpériences), plus grande
que la valeur’B2 (B2 =I I7,857)
,caractéristique
de l’aimantation perma-nente. En d’autres termes,
dans- l’aimantation temporaire
lepôle
est
plus
voisin del’extrémité ;
la courbe de distribution se rap-proche rapidement
de l’axe des z àpartir
des deux bouts : l’ai- mantation est courte. Elle estlongue
dans l’aimantation pernma- nente, et lepôle
estplus
loin du bout.Il m’a paru que, si la constante B est
susceptible
pour un même acier de deux valeurs B1 et B,différentes,
il devait êtrepossible
de réaliser de nouveaux cas de
l’aimantation,
où B aurait pour le même acier toutes les valeurspossibles,
inférieuresà B1.
J’ai étéconduit ainsi à soumette à l’action d’un courant des barreaux
déjà
aimantés à
saturation,
et à mesurer les moments temporairequ’ils
prennent dans ces conditions. Contrairement à mon attente,( 1 ) Voir Journal de Physique, t. IV, p. 367, ou Séances de la Société de Physique,, I875, p. 87.
348
il a été
impossible
dereprésenter
ces moments par laformule (I).
On a donc
affaire,
dans ce cas, à un modespécial
de distributionmagnétique, qui
ne peut êtrereprésenté
par laformule (2).
Il était naturel
d’essayer
si ces moments nepourraient
pas êtrereprésentés
par une formule à deux termes, telle queen attribuant
à 03B21
la valeurconnue a B1, à 03B22 la valeur a .
Cette for-
mule représente
très-fidèlement toutes les-expériences que j’ai
exé-
cutées.
Il y a
plusieurs
cas àdistinguer,
suivant que le courantemployé
aimante ou
désaimante,
et les coefficientsCi
etC2
sonttoujours
déterminés par des lois
très-simples, qu’il
serait troplong
d’in-diquer
ici(1).
Bornons-nous à dire que le terme enB,
estrigou-
reusement
égal
au momenttemporaire
que le courantemployé produirait
sur les barreaux que l’onconsidère,
s’ils étaientvierges
d’aimantation.
A la formule
(3)
des moments doitcorrespondre
une for-mule
(4)
de ladistribution, qui
se déduit de(2) comme (3)
estdéduite de
(I).
Cette formule à deux termesreprésenterait
la su-perposition
de deux courbes de distribution caractérisées par des valeurs différentes du coefficient desexponentielles,
c’est-à-dire l’unelongue,
l’autre courte, dans le sensindiqué
ci-dessus. Dans le cas de ladésaimantation,
lepremier
terme de la formule(4)
estnégatif,
et par suite le second membre de cette formule peut s’an- nuler pour une certaine valeur de l’abscisse M. C’est cequi
arri-vera, par
exemple, quand
on auraréglé
l’intensité du courantqui d.ésaimante,
de telle sorte que l’action du barreau enexpérience
sur un
point très-éloigné
soit nulle. La distributionmagnétique portée
par ce barreau est alors la somme d’unedistribution,
dansle sens de l’aimantation
primitive (qui reparaîtra
par lasuppression
du
courante
et d’une distributiontemporaire
designe
contraire et(1) Voir, pour plus de développements, Annales de l’École Normale supérieure, 1876, p. I50.
349 de même
quantité,
mais de forme différente. Lesigne
de l’aiman- tationchange
donc en deuxpoints symétriques
par rapport aumilieu,
c’est-à-dire que lebarreau,
outre ses deuxpôles
extrêmes, porte encore deuxpoints conséquents.
J’ai vérifiéexpérimentale-
ment cette curieuse
conséquence
de la formule(3).
Il semble ressortir de ces
expériences qu’il existe,
entre l’aiman-tation
temporaire
et l’aimantationpermanenue,
uneindépendance
à peu
près
absolue. Jepersiste
à penserqu’on
doit l’attribuer aumoins en
partie
à une différenced’origine, par’,exemple
à une vé-ritable
hétérogénéité magnétique
de l’acier(1).
SUR LES PROPRIÉT ÉS PHYSIQUES DU GALLIUM;
PAR M. LECOQ DE BOISBAUDRAN.
J’ai récemment
préparé
un peuplus de §
gramme degallium
pur.A l’état
liquide,
ce métal est d’un beau blancd’argent; mais,
encristallisant,
ilprend
une teinte bleuâtretrès-prononcée
et sonéclat diminue notablement.
En
opérant
convenablement la solidification dugallium
sur-fondu,
on obtient des cristaux isolés : ce sont des octaèdres queje m’occupe
de mesurer.Dans un
premier
essai(avril I876)
lepoint
de fusion avait ététrouvé
compris
entre 2g et 3odegrés environ ,
soit à peuprès
+
29°,5. Je
viens dereprendre
cette détermination. Je suis par-venu à
+ 30°,I5
comme moyenne de nombres très-concordants.A + 30°,06,
le métalcristallisait,
bienqu’avec
une extrêmelenteur.
En mai
1876, j’essayai
de mesurer la densité dugallium
surun échantillon de 6
centigrammes; j’obtins 4,7
à 15degrés.
Lamoyenne des densités de l’aluminium et de l’indium étant à peu
(1) Les aciers très-homogènes physiquement, avec lesquels j’ai fait ces expériences,
ne présentent pas, quand on les dissout dans les acides, avant ou après la trempe, les rugosités dont parle M. Holz (voir Journal de Physique., t. III, p. 3ig).
S’il y a, comme je le crois, deux sortes d’éléments magnétiques, rien ne prouve a
priori qu’ils résident dans des portions finies, de composition chimique différentes,
comme les deux matières séparées par M. Holz.