R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
P H . F ORMERY
Intégration de la distribution normale à deux variables dans un domaine polygonal
Revue de statistique appliquée, tome 11, n
o2 (1963), p. 39-88
<
http://www.numdam.org/item?id=RSA_1963__11_2_39_0>
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39
INTÉGRATION DE LA DISTRIBUTION NORMALE
A DEUX VARIABLES DANS UN DOMAINE POL YGONAL (1)
Ph. FORMERY
Ingénieur Civil des Mines
au Bureaude Recherches Géologiques
etMinières
On considère un
couple (x,y)
de variablesaléatoires,
centrées et normées à leurécart-type
etreprésenté
par lepoint figuratif M(x,y)
obéissant à une loi de Gauss à deux variables :
où
Q représente
la formequadratique.
qui peut s’exprimer
au moyen descouples
de variables aléatoires indé-pendantes :
et :
qui représente
la variable yliée
par xqui représente
la variable x liée par yOn se propose d’étudier
l’intégrale FA, prise
dans undomaine A ,
limité par une courbe frontière
(F), intégrale qui
mesure ce que l’on pourraappeler
brièvement la"probabilité
pour que M soit dans le do- maineA".
Plusparticulièrement
on s’efforcera de calculer cetteintégrale
dans le cas où
(F)
est un contourpolygonal
etpratiquement lorsque A
estun
angle
dont un côté estparallèle
à l’axe de y et l’autrequelconque (et
dans le cas
plus général
del’angle
formé par deux demi-droitesquel- conques).
Pour effectuer ce calcul on introduira une fonction de deux variablesR(z,03B6)
dont une table sommaire et uneabaque
sontjointes
àla note.
Voici la démarche
qui
sera suivie :Après
avoirenvisagé
som-mairement le cas
général
où le domaine A estquelconque,
misl’intégrale
sous forme
d’intégrale curviligne
sur le contour(Ir),
et donné unprocédé
---
(1)
Nous voudrions remercier spécialement de ses conseils Mademoiselle Ulmo, qui a bien voulu étudier et annoter en détail ce travail.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. Xi - N’ 2
40
graphique d’évaluation,
on donneral’expression
del’intégrale curviligne
sur un
segment
dedroite,
cequi permettra
ultérieurement de calculerl’intégrale
dans unpolygone A
où dansl’angle
formé par deux demi- droitesquelconques.
Lecalcul,
ainsimené,
introduira une fonctionR(z, Q
dont nous
préciserons l’interprétation géométrique, quelques propriétés ,
et que nous
représenterons
par undéveloppement
en série de fonctions permettant le calculpratique
et l’établissement d’une table. Alors seradonnée
l’expression
del’intégrale
dansl’angle
formé par deux demi- droitesquelconques,
ainsi que dans les casparticuliers
d’unangle
dontun côté est
parallèle
à oy et l’autrequelconque
et d’unangle
droit decôtés
parallèles
aux axes de coordonnées. On retrouvera, à ce propos ,un
procédé d’appréciation
du coefficient de corrélation dans une loi de LAPLACE GAUSS(1 ).
On s’attachera ensuite au calcul des moments d’ordre entier de la distribution :dans un
angle
dont un côté estparallèle
à oy et l’autrequelconque.
Onindiquera
lapossibilité théorique
de calculer par dérivation tous les mo- ments tels que :i
+ j impair, exprimés
au moyen des seules fonctionsélémentaires,
i
+ j pair,
introduisant les fonctions R.et on donne des formules de récurrence pour le calcul des moments
successifs,
lesexpressions
des moments du second ordre étantexpli-
citées.On a
envisagé
enfinquelques applications
de lathéorie,
à la loilog-normale
à deux variables et à unproblème
destatistique
desgise-
ments et, pour terminer la
possibilité d’application
à un test dû à M.Bastenaire.
Notons l’identité du
calcul,
dans unangle
droit decôtés parallèles
aux axes de
coordonnées,
d’uneintégrale
double de la forme :avec le calcul de
l’intégrale simple
de la forme :ou de la forme :
---
(1)
On indique auparagraphe
VI unefaçon géométrique
d’obtenir les résultats, moinsrigoureuse,
mais plus brève et plus intuitive.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. Xt - N’ 2
41
que l’on rencontre
parfois
dans lesapplications.
En
particulier,
uneintégration
parparties
fait ressortir la relation :d’où en
posant :
I - PROBLEME GENERAL -
1/
On effectue surl’intégrale
double :le
changement classique
devariables, qui
restitue des variables aléatoiresindépendantes :
on a :
passant
en coordonnéespolaires
dans le nouveausystème
de variables :et
après intégration
parrapport
à p,F0394
est transformée en uneintégrale curviligne
lelong
de la frontière(0393) :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
42 que l’on
peut écrire,
en notant que :et en revenant aux anciennes
variables, après
avoir remarqué que :On
prend
successivement pourcouples
de variables :On
désigne par 8(x)
laquantité
+ 1 si x estpositif
et -1 si x estnégatif.
On remarque que
l’angle polaire
cp et le rayon vecteur p dans les coor- données x et Tl sont liés à v par :x et v sont liés par une
relation,
que traduit la courbe(r). L’intégrale curviligne
est nulle sur une demi-droitepassant
parl’origine
car v estconstant le
long
de celle-ci - elle mesurel’intégrale prise
dans un do-maine
A,
limité par l’arc de courbe(r),
et les rayons vecteurs OAX et OBZpassant
par ses extrémités. Enparticulier :
mesure
l’intégrale prise
dans le domaine YAX.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
43
3/
Procédégraphique
d’évaluation del’intégrale -
ainsi que des moyennes de x et de y - dans un domainequelconque..
Si on effectue sur le contour
( r )
lechangement
de coordonnées :Q
=p2
estégal
au carré du rayon vecteur OM dupoint
M dans les nou-velles coordonnées x et 11 et
l’intégrale prend
laforme,
avons-nous vu :que l’on
peut
écrire :Utilisant ici la
propriété
que l’aire limitée par une courbe fermée est :on met en évidence l’aire
A’,
intérieure au contour(r 1)
décrit par lepoint
M’ tel que :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
44
On
peut
d’ailleurs évaluer la moyenne des x defaçon analogue :
On
peut intégrer
parrapport
à x :L’aire
A" apparaît ici,
intérieure au contour( r")
décrit par lepoint M" ,
de même ordonnée que M tel que :
On aura noté que MI et
M"
décrivent leurtrajectoire
en sens contrairede M.
La moyenne des y :
: 0394 ye-1 2Q(x,y) 203C01-r2 dxdy pourrait s’évaluer, bien entendu
en faisant cette fois sur(0393)
lechangement
de coordonnées :II - CALCUL DE L’INTEGRALE CURVILIGNE
IL = 0393+ e 2 _ __ _(ydx-xdy)
SUR UN CONTOUR POLYGONAL -
On suppose que le contour ne passe pas par
l’origine qui apparaît
comme un
point singulier.
On verra, à la fin de ceparagraphe,
ce que l’onpeut
direlorsqu’un
côté du domaine A passe parl’origine.
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
45
On note les sommets ABC... du
polygone
dans le sens direct pourun observateur
placé
à l’intérieur du contour et on sepréoccupe
de lavaleur de
l’intégrale I
L sur lesegment
orientéA B,
soitIAB.
IAB
mesurel’intégrale
de LAPLACE GAUSS dans le domaine défini par lesegment
AB et les demi-droites AX et BY issues del’origine.
On note que
l’intégrale curviligne
est nulle sur une demi-droite AX ouBY et à l’infini.
Le
segment
AB estporté
par une droite(D)
dont onpeut
écrirel’équation
en résolvant parrapport
à y :ou encore en résolvant par
rapport
à x :on dira alors
l’équation prise
sous forme inverse.On écarte tout d’abord le cas où la droite
passerait
parl’origine ,
ce cas sera étudié à la fin du
paragraphe. On
a donc icip ~ 0, q ~
0.Lorsque
lepoint
courant décrit lesegment
dedroite,
l’élément différentiel del’intégrale
devient :La mise sous forme
canonique
du trinômeQ(x, mx + p) suggère
le chan-gement
de variable :s est une
grandeur
essentiellementpositive,
dont nous verronsplus
loinle sens
statistique (cf. § V)
et on a :d’où, e(p) désignant
laquantité
+ 1 si p estpositif
et -1 si p estnégatif.
u
peut s’exprimer
defaçon plus symétrique,
en introduisant les coordon- nées x et y dupoint
courant de la droite(D)
et les variablesréduites 03BE
et Tl relatives à ses coordonnées - on
remplace
dansl’expression
de us2 par m2 - rm + 1 et p par y - mx :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
46
On
pourrait
alorsprendre E
et u commeparamètres,
nouspréférerons prendre plutôt :
on a d’ailleurs :
Si le
segment
AB estparallèle
àox(m
=0) :
IAB apparaît
comme la différence des valeurs d’une même fonction de deux variables z et03B6, R(z, Q prise
auxpoints
A et B :Sur la
figure précédente, RA représente
la mesure del’intégrale
de LAPLACE GAUSS dans le domaine
XAJ,
ce que l’on voit en faisant XB’ c’est-à-dire03B1
B infinis par valeurspositives
dans la formuleprécé-
dente.RB
mesurel’intégrale
de GAUSS dans le domaine YBJ.Il
peut
être commoded’exprimer IAB
au moyen desparamètres
dela droite
(D) prise
sous forme inverse :On a vu que :
La forme
quadratique Q(x, y)
étantsymétrique
en x et y, on obtient l’ex-pression
deIAB
enpermutant
x et y,remplaçant
m par n et p par q,et
en
changeant
lesigne
del’intégrale.
Cecis’explique
par lefait,
quepermutant
lescoordonnées,
on devraitchanger
le sens"direct"
défini parl’angle premier
axe, deuxième axe.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
47
à
"a"
et "a" on substitue donc bet 03B2
tels que :avec :
et :
Les
paramètres
a et a, bet P
sont desgrandeurs
associées à uncouple (M, D) : point M(x,y),
demi-droiteD(m, p
oun, q)
issue de cepoint.
Pour un même
couple (M, D) E (m) désignant
+ 1 si lapente
est po- sitive et-1,
si lapente
estnégative,
on a la relation :Si,
parcontre,
on a deux demi-droitesDl
etD2 issues
du mêmepoint M(x,y),
l’uneDl prise
sous forme directe y = mx + p et l’autreD2
sous forme inverse x =
ny +
q, lesparamètres
a et a relatifs à(M, Dl)
et b
et 03B2
relatifs(M, D2)
sont liés par :En
pratique,
si l’on a affaire à un domaineangulaire
de sommetM,
onprendra
l’un des côtésMD1
sous forme directe et l’autreMD2
sousforme inverse. On aura ainsi des formules
parfaitement symétriques,
etles côtés
peuvent
être rendus aisémentparallèles
aux axes de coordon- nées en faisant m = 0 ou n = 0.Cas où le
support
dusegment
AB passe parl’origine :
p = 0.L’intégrale curviligne IAB
n’a pas de sens, nonplus
quel’intégrale
de
Gauss, dans
le domaine défini par lesegment
AB et les rayons vec-teurs
AX et BY. La valeur del’intégrale FA
est par contre bien définie dans undomaine A,
défini par lesegment
AB et lesparallèles AYl
etBY2
à oy, domaine situé parrapport
ausegment
AB du côté des ypositifs .
Revue de Statistique
Appliquée,
1963 - Vol. XI - N’ 248 Mais le
long
dusegment
soit en
posant
Une
intégrale
dutype f e G(tx)dx
est étudiée en détail auparagraphe
suivant. Elle est
égale
àR(x, tx)
si x estpositif,
à 1 2
+R(x, tx)
si x estnégatif,
à
1 -Arc cotg
t si x est nul.On a donc si xA et xB sont de même
signe :
et comme :
si xA et xe sont de
signe
contraire(X
0XB)
En
particulier
la valeur del’intégrale
dans unangle
de sommetM(x, y)
dont un côté est
parallèle
à oy et l’autre passe parl’origine
est :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
49
III - INTERPRETATION
GEOMETRIQUE -
PROPRIETES - DIFFEREN- TIELLE ET DEVELOPPEMENT DE LA FONCTIONR(z, Q -
La fonction
R(z, Q
est définie par :La fonction est discontinue pour z =
0, lorsque 03B6
estnégatif.
Elle n’estpas définie pour
z = ç
= 0.Il sera souvent commode de
prendre
pour variable auxiliaire lerapport
t= 03B6 |z|.
Etant entendu queR(z,Q
a lesigne
de z, on supposeraz
positif
dans tout ceparagraphe.
1 - La fonction R
(z, C)
n’est autre que la mesure del’intégrale
ca-nonique
de Gauss dans le domaine défini par l’abscisse z et le rayon vecteur OZpassant
parM(z,03B6), d’angle polaire
cp -Arctg 03B6 |z| = Arctgt.
Domaine en
"haut"
du rayon vecteur OZ et à"droite"
de l’abscisse z .On a en effet avec des notations évidentes :
après intégration
faite parrapport
àP. D’où,
en notant quel’intégrale
est nulle sur
MZ(~ = Cste)
et que sur MY : p cos p = zet (p
>cp .
De l’identité de
R(z, 03B6) avel, ff (1» e-1 2(z2+03B62) 203C0 dzd03B6,on déduit,
en écrivant d’une autre manièrel’intégrale
double :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
50
2 - Seconde
expression
de la fonctionR(z, Q.
Si on dérive
R, considéré
comme fonction de z et det, par rapport
à z :D’où, lorsque
z estpositif :
on retrouve
l’expression
issue del’interprétation géométrique.
En
particulier,
si03B6 |z|
tend vers moins l’infini t = - ooG(-~) =
1R(z,03B6)
s’annulelorsque
lerapport 03B6 |z|
tend vers +~.Enfin si
Arrêtons nous un instant aux deux transformations suivantes :
Changement de C en -03B6
t sechange
en -t et :or :
et : soit :
Permutation de z et
de 03B6 -
z estsupposé positif
et on considère tout d’abord lecas ç
> 0. t est la variable auxiliairet = 03B6 |z|.
Si onintègre
par
parties l’expression
deR(z, 03B6) :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
51
on obtient :
soit par le
changement
de variable : v = tuLa dernière
intégrale
n’est autre quel’expression
deR(03B6,z),
d’où fi-nalement :
En
particulier, R(z, z) = 1 G2(z).
Lorsque ç
estnégatif,
la relation depermutation appliquée à -03B6 :
donne
immédiatement,
en tenantcompte
de la convention designe
surR(z,03B6)
et de la relation dechangement de 03B6
en-03B6 :
La relation de
permutation
établiepour ç positif
vautpour ç quelconque.
Les deux transformations
précédentes (changement de 03B6 en -C , permutation
de z etde 03B6)
découlent immédiatement del’interprétation géométrique
de la fonctionR(z,03B6).
Enparticulier,
la sommealgébrique R(z,03B6)+R(03B6,z)
mesure laprobabilité
pour que les variablesindépendantes
z’ et
CI
soientrespectivement supérieures
à z et03B6,
c’est-à-direG(z) G(C,).
Les transformations
permettent
de ramener le calcul de la fonctionR,
aucas 03B6 >
0puis C
z c’est-à-dire au cas 0 t 1.Revenons un instant sur
l’intégrale :
et ses
rapports
avec la fonctionR(z,Q avec ç =
z tlorsque
z estquel-
conque.
Si on effectue sur
l’intégrale
lechangement
de variable :u = - z
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
52
or :
d’où :
On en déduit :
On a vu que si z était
positif,
La relation que nous venons d’établir
permet
de conclurequand
z estnégatif :
Cette
expression double,
selon lesigne
de z, est due à la discontinuité de la fonction R pour z = 0.D’autre
part,
si l’on fait tendre z vers 0 par valeurspositives ,
R
(z , tz),
z vers 0 par valeursnégatives, 1
+R(z,tz)
tendent vers1 203C0
Arccotgt,
etd’après
les relationsqui précèdent :
L’interprétation géométrique
de ces deuxégalités
est d’ailleurs évidente.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
53 3 - Différentielle de la fonction
R(z,03B6).
En différenciant
l’intégrale R(z, 03B6) = 03B5(z) 203C0 . e - 2 1 z2(1+t2)
dt on obtientimmé diat ement :
La différentielle de la fonction R
s’exprime
donc exclusivement au moyen de fonctions élémentaires.4 -
Développement
de la fonctionR(z, 03B6)
en série de fonctions eulériennesincomplètes.
Nous utiliserons la variable auxiliaire
t = 03B6 |z|
On
désigne
par fonctions eulériennesincomplètes
des fonctions de la forme :de telles fonctions ont été tabulées par Pearson au moyen des variables
u = i
z2 et v = 2n. Ainsi :en
particulier :
Or,
nous avons vu au(2°)
que :Cherchons à
développer
la dernièreintégrale,
à cette fin dérivons-là parrapport
à2 1
z2 :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
54 et enfin :
On remarque que :
est bornée
supérieurement
par :Le terme
général
de la sériequi figure
au second membre est par suiteborné
supérieurement
en valeur absolue par :c’est-à-dire,
à une constantemultiplicative près,
par le termegénéral
d’une série
exponentielle
de la forme :la série alternée est donc absolument
convergente
et l’erreur inférieureau
premier
termenégligé.
La convergence estrapide
si on se limiteaux cas
|t| 1, c’est-à-dire |03B6| |z| auxquels
les relations établies au2°) permettent toujours
de se ramener.On notera enfin que
lorsque
zet 03B6
tendent simultanément vers0 ,
lerapport 03B6 z
tendant vers une limitet,
la fonctionR(z,03B6)
tend vers03B5(z) 203C0 Arc cotgt.
Lorsque
z tend vers 0 par valeurspositives R(z,03B6)
tend vers 01
selonque ç
estpositif
ounégatif.
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
55
5 -
Développement asymptotique
de la fonctionR(z,03B6).
Il
peut
être utile de connaître lecomportement
de la fonction R pour degrandes
valeurs de l’une des variables. Nous allonsindiquer
un
développement en 1 z.
Ledéveloppement en 1 pour ç grand
s’obtiendrait par la formule depermutation :
Afin de ne pas alourdir les notations
qui
fontappel
aux fonctions eulé- riennesincomplètes :
On supposera
z, 03B6
et par suite la variable auxiliaire t =03B6 |z| positifs.
Onse ramènerait immédiatement à ce cas par les formules de transforma- tion vues
plus
haut.Si,
dansl’expression
deR(z, 03B6)
au moyen de la variable auxiliaire t :on effectue la division de 1 par 1 +
d,
ordonnée suivant lespuissances
croissantes de u , on obtient :
Lorsque
t est inférieur ouégal
à 1(03B6 z),
la valeur absolue de l’inté-grale
du second membre décroltlorsque
ncroît, puisque
u est inférieurà 1 sauf
peut
être aupoint
u =t,
elle est en outremajorée
par :et tend par suite vers 0
lorsque
n tend vers l’infini. Il en résulte que le crochet dupremier
membre converge versR(z,03B6) lorsque
n crolt indéfiniment à conditionque ç
soit inférieur ou mêmeégal
à z.Désignons
parIn
leproduit
des npremiers
nombres entiersimpairs : In =
1. 3. 5. 7... 2n - 1(Io
= 1 pardéfinition) ,
et effectuons sur les
intégrales
dupremier
membre lechangement
devariable :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
56
Or,
on reconnait en :le
développement asymptotique
de la fonctionG(x)
deGauss,
d’où fina- lement ledéveloppement asymptotique
deR(z,Q :
Le
développement
deR(z,03B6)
pour003B6
zpourrait
être utilisé pour la tabulation de la fonctionR,
on luipréférera,
à moins que z ne soitgrand ,
le
développement
en série entière det,
établi au4/, qui
convergegéné-
ralement
beaucoup plus
vite.IV - UNE TABLE DE LA FONCTION
R(z,03B6)
DONT UNE VERSIONABREGEE ET UNE
ABAQUE
SONT JOINTES -à ce texte a été
présentée
au moyen des variables z et03B6,
ouplus
exac-tement de leurs
carrés,
pour les valeurspositives, puis
les valeursnégatives de 03B6(1).
Les valeurs ont été calculées au moyen du
développement
deR(z,03B6)
en série de fonctions eulériennes
incomplètes
pourt C
1puis
étenduesaux
cas ç
> z au moyen de la seconde relation du2/. 2/.
et enfin aux
cas ç
0 au moyen de lapremière relation
du2/.
Pour ç
> 0 on notera que les courbesR(z, 03B6) =
Csteprésentent
des maxima dont le lieu a pouréquation (on
sereportera
àl’expression
de la dérivéepartielle
de R parrapport
à zau § III).
---
(1)
On se rappellera que la fonctionR(z,03B6)
atoujours,
par définition, lesigne
de z. On trouvera cette table à la fin de l’étude sous forme de 10 tableaux , dont 5 relatifs aux valeurs positives de 03B6 et 5 relatifs aux valeurs
négatives
de C.
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
57 et est
asymptote
à z2 - 1.V - CALCUL DE L’INTEGRALE DE LAPLACE GAUSS DANS UN DO- MAINE POLYGONAL -
Après
avoir notéA, B,
C... les sommets dupolygone
dans lesens direct pour un observateur
placé
à l’intérieur dupolygone,
il suf-fit de faire la somme des
intégrales curvilignes
detype IAB prises
surles côtés du
polygone. L’intégrale
de Gausss’exprime
par une sommeZ
(RA - RB), chaque
terme étant relatif à unsegment
dedroite,
c’est-à- dire au moyen d’une fonction R de deux variablesseulement, prise
pour différentscouples
de ces variables. On notera que la formule n’est vraiequ’à
1près.
Nous allons en
pratique
nous limiter aux cas d’unangle
dont lescôtés sont
quelconques,
enparticulier
à unangle
dont un côté estparal-
lèle à oy et l’autre
quelconque.
Nous seronsobligés
depréciser
les for-mules
lorsque
l’un des côtés viendra à passer parl’origine (p
= 0 ouq =
0)
carl’intégrale curviligne IAB
définie au secondparagraphe perd
alors sa
signification.
1 - Le domaine A est le
demi-plan
situé au-dessus d’une droite(D) y = mx + p.
Cette
question
est étroitement liée à la loi deprobabilité
de lavariable
aléatoire h = y - mx, x et y relevant d’une loi de LAPLACE GAUSS à deux variables. Cette variable hgaussienne
a pour variance la quan- titédésignée précédemment
s2 = m2 - 2rm + 1.Moyennant
l’introduction de la variable aléatoireh, l’intégrale
deLAPLACE GAUSS dans le domaine A
peut
s’écrire :et
s’interprète
comme laprobabilité
pour que la variable aléatoire h de variance s2 soitsupérieure
à p,F6 représente
donc la fonction derépar-
tition de h :
Revenant à
l’interprétation
deF6
par uneintégrale curviligne
sur ladroite
(D) -
dans le cas où p n’est pasnul - on a 03B1 = -~ et 03B1 = +~,
donc :cette dernière
expression
a un sens, avons-nous vu auparagraphe III, 2/
et est
égale
àG(p s)
si p estpositif, égale
à -G(-p s) = -[1-G(p s)]
soit
G(; ) -
1 si pest négatif.
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
58
2 - Le domaine est un
angle
de côtésquelconques.
On
prendra (Dl)
sous forme directe y = mx + p et(D2)
sous forme inverse x = ny + qLe domaine A est la
portion
deplan
située"au-dessus
et àdroite"
des demi-droites(D1)
et(D2).
a)
On suppose d’abordqu’aucun
des deux côtés del’angle
ne passe parl’origine. : p ~
0 etq ~
0.Le sens direct est défini pour un observateur
placé
au-dessus età droite
lorsque
ox est lepremier
axe. Etant entendu que(D1)
et(D2)
sont deux demi-droites on
prend
lesintégrales :
Avec les valeurs des
paramètres déjà explicitées
auparagraphe 2 ,
avec :
Cas
particulier - Angle
dont un côté estparallèle
à oy et l’autrequelconque.
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
59
La droite
(D2)
devientMY,
n s’annule et lesparamètres
de MYsont :
D’où la valeur
FA1
del’intégrale
dans le domaine"en haut"
et à"droite" :
Remarque.
En vue de traiter la
question suivante,
nous allonsévaluer F03941
dansle domaine en
"haut
et àdroite"
etF03942
dans le domaine en"haut
et àgauche"
en fonction desparamètres
de la droite(Dl) prise
sous formeinverse.
(Dl)
y = mx + p àlaquelle correspondent s2,
a et a(Dl)
x = ny + q àlaquelle correspondent 03C32,
bet 03B2
désignent
maintenant la même droiteDl,
on a alors les relations entreparamètres (cf. paragraphe II).
Distinguons
deux cas :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
60
1 /
Lapente
m de la droite estpositive :
27
Lapente
m de la droite estnégative :
Quant
àF03942,
elle est la différence del’intégrale
dans ledemi-plan
su-périeur
à la droite - à savoirG(a)
=G(b) -
et del’intégrale F03941.
Mais on a vu dans les
propriétés
de la fonction R que :d’où finalement :
b)
Un des côtés del’angle
passe parl’origine.
Supposons
que ce soit(Dl)
p = 0.L’angle
est défini par les deux droites :(DJ
y = mx(D2 )
x = ny + qprise
sous forme inverse.On pose comme
plus
haut :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
61
La méthode de
l’intégrale curviligne qui
apermis
d’obtenir les formules dans le casgénéral
nes’applique plus (p
=0),
on est en mesure par contre d’évaluerl’intégrale
dans le domaine YMDl
en revenant à sa dé-finition :
Cette dernière
intégrale est, d’après
ce que l’on a vu à la fin du para-graphe II, égale
àR x, y- si
x estpositif,
L’intégrale
dans le domaine A défini par(Dl)
et(D2)
s’obtient enajoutant
ou en retranchant à
F(YMD1) l’intégrale
dans le domaine 6 selon que lapente
de(D2)
estnégative
oupositive, c’est-à-dire, d’après
la remarqueprécédente,
enajoutant
R(b, p) - ( y-rx)
dans lepremier
cas, enretranchant - R(b,03B2) + R(x, y-rx 1-r2) dans
le second cas. On a donc tou-jours :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
62
Si c’était la droite
(D2) qui passait
parl’origine,
on aurait bien évidem- ment :c) L’angle
a son sommet àl’origine.
Si la
pente
de la droite(D2)
estnégative, l’intégrale 1’. s’exprime
par :y étant
égal à x lorsque
x estnégatif
etégal
à mxlorsque
x estpositif.
n
soit
d’après
les formules duparagraphe
III.2°/
Si la
pente
de la droite(D2)
étaitpositive :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
63 et on obtient la même formule.
3 - Le domaine
est
unangle _droit, dont
les côtés sontparallèles
auxaxes de coordonnées.
Il suffit de faire m = n = 0 dans la formule de
l’angle,
les para- mètres deviennent alors :Si y était
nul,
onappliquerait
la formule valablelorsque (Dl)
passe parl’origine.
Si x était nul :
Si enfin x et y étaient nuls simultanément la formule
générale
del’angle ayant
son sommet àl’origine
donne pour m = n = 0 :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
64
-
Appréciation
d’un coefficient de corrélation.La formule
précédente
donne un moyen d’évaluer r :Or
FA
est laprobabilité,
pour que lepoint
aléatoire se trouve dans lepremier quadrant.
On retrouve une formuleclassique
de la loi deGauss , qui permet
un calculrapide
et sommaire du coefficient decorrélation ,
àpartir
d’un nuage depoints expérimentaux.
Cette formule estplus
fa-cilement utilisable sous la forme :
N1 désignant
le nombre depoints
situés dans lespremier
et troisièmequadrants,
N2
le nombre depoints
dans les second etquatrième quadrants.
- Les résultats de
l’angle
droitpeuvent
s’obtenir directementà partir
desintégrales curvilignes
dupremier paragraphe. 2)
- -ha première, prise
sur le contour(YMZ)
est nulle à l’in- finiet
sur MZ lelong duquel
v est constant. Elle a donc pour valeursur
YM
lelong duquel
x est constant :ou bien :
c’est-à-dire R
Cx, y-rx 1-r2)
et elle mesurel’intégrale
de Gauss dans le domaineAi.
- La
seconde, prise
sur le contour(ZMX)
est nulle sur MZ(u = constante)
ainsiqu’à
l’infini et vaut surMX, le long duquel
y est constant :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
65
c’est-à-dire :
R (y, x- ry
et mesurel’intégrale
de Gauss dans le do- maineA2.
Or,
le domaineA,
défini parl’angle
YMX estégal
à la somme ouà laf différence des domaines
Ai
et03942,
selon que y estpositif
ounégatif ,
ce
qui correspond
bien à la convention designe imposée
à la fonctionR ,
et
l’intégrale
de GaussFA
est, parsuite, égale
à la sommealgébrique
des deux fonctions R :
On démontrerait aisément que la
propriété
restevraie, lorsque
x estnégatif.
Laprobabilité
pour que les coordonnées dupoint figuratif
soientsimultanément
supérieures
à x, et y - fonctiondépendant
de 3paramètres
x, y et r -
peut
ainsi être calculée au moyen d’une fonction de deux variables seulement.VI -
REMARQUE
GENERALE -Les
longs développements,
parlesquels
nous avons tenté d’établir la théorie avec un peu derigueur, risquent
de masquer le caractèreassez intuitif des formules.
Prenons,
parexemple,
le cas traitéplus haut,
d’unangle A
decôtés
quelconques D2 MD1.
Si on effectue surl’intégrale
lechangement
de variables :
Les nouvelles variables x et T) sont
indépendantes
et relèvent d’une loicanonique
de Gauss.Quant
au domaineD2 MD1,
il se transforme en unangle 03B4203BC03B41, qui
est la somme - ou la différence - des deux domainesx 4 blet 03B4203BCX.
On introduit l’axe 03B4porteur
de lademi-droite g 51
etorienté vers les x
positifs
et l’axe 5’ directementperpendiculaire
à6.
Si on effectue une rotation de centre
0, laquelle
n’altère pas la loi ca-nonique
deGauss,
tellequ’elle
amène 6 à êtreéquipollent
avec or), ledomaine 03B403BCX
relève exactement de la définitionR(oh,h4)
que donne l’in-terprétation géométrique
du III. Reste à évaluer oh eth p..
Si
(Dl)
a pouréquation :
y = mx + p,03B41
a pouréquation
dans lesystème
de coordonnées(x, ~) :
et les
paramètres
directeursprincipaux
des axes 6 et 6’sont,
enposant
comme
plus
haut :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
66 d’où :
Mais en
introduisant,
la seconde variableréduite 03BE =
x- ry des relations :d’où :
On retrouve
l’expression,
donnée auparagraphe II,
desparamètres
a et a associés au
couple (MDl).
La valeur del’intégrale canonique
deLaplace-Gauss
dans le domaineX03BC03B41
estR(a, a), expression qui
ne dé-pend
que de deuxparamètres.
Comme, dans
leproblème,
les droites’(Dl)
y =’mx + pprise
sousforme directe et
(D2)
x = ny + qprise
sous forme inversejouent
des rôlesrigoureusement symétriques,
on obtient lesparamètres
bet P
associésau
couple (MD2) : (L’axe porté
par03BC03B42
est orienté vers les y >0,
l’autre s’en déduit par rotation de -03C0 2) :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
67
et la valeur
R(b,03B2)
del’intégrale canonique
de Gauss dans le domaine03B4203BCX.
D’où la valeur del’intégrale
deLaplace-Gauss
dansl’angle
formépar les demi-droites
Dl
etD2 : R(a,03B1)
+R(b,03B2 ).
a et a , b
et p
mesurent lesprojections,
sur deuxsystèmes
d’axesrectangulaires,
du vecteuro03BC(x,~)
de module o03BC =x2 + ~2 = Q(x,y).
Il en résulte la relation :
Le
signe - imposé
à la fonction Rlorsque
p ou q estnégatif
estlà pour traduire une soustraction de domaines. Il
n’y
a pas de difficultéparticulière
et la formule continue às’appliquer lorsque
p ou q tendvers zéro.
VII - LES MOMENTS DE LA DISTRIBUTION DANS UN DOMAINE PO- LYGONAL -
On
désigne toujours
parF0394 l’intégrale
deLaplace-Gauss prise
dansle
dQmaine polygonal A :
Nous allons nous efforcer de
calculer,
ouplutôt
de déduire parrécurrence,
desintégrales
de la forme :Mji
n’est pas exactement le moment d’ordre(i, j)
de ladistribution,
maisle
produit
de celui-ci parF..
- On
peut
mettre en évidence lapossibilité
decalculer,
théo-riquement
dumoins,
tous les moments pardérivation,
en introduisant la ’fonction03A6(03BB,03BC) qui joue
à peuprès
le rôle d’une fonction caractéris-tique, l’intégrale
suivante étantprise
dans le domaine A.qui peut
se mettre sous la forme :Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
68
elle est
égale,
à un facteurprès,
àl’intégrale
deLaplace
Gaussprise
dans un domaine
0394(03BB, 4)
déduit du domaine 0394 par la translation :Si A est un
polygone,
on pourra calculer 03A6(03BB,03BC),
au moyen de fonctions élémentaires et de fonctions R.On sera en mesure de calculer les dérivées successives
de (D 03BC)
par
rapport
à 03BBet 03BC
en utilisantl’expression
donnéeplus
haut de la dif- férentielle d’une fonctionR(z,03B6), qui s’exprime
au moyen de fonctions élémentaires.On notera que les
pentes
m des droites y = mx + p sont invariantes dans latranslation,
que les p, parcontre,
sont des fonctions linéaires de A et 03BC. Onpourrait
obtenirainsi,
du moinsthéoriquement
tous lesmoments :
On voit facilement que seuls les moments où i
et j
ont la mêmeparité
introduisent des fonctions
R,
les moments où iet j
ont desparités
con-traires
s’expriment
au moyen de fonctions élémentaires. En effet le coef- ficient deF0394,
c’est-à-dire des fonctionsR,
est :qui
est nullelorsque
i+ j
estimpair.
- Formules de récurrence entre moments de même
parité
dans unangle
dont un côté estparallèle
à oy.La méthode
précédente
apermis
de mettre en évidence deux fa- milles bien distinctes de moments, les moments àparité paire (i + j pair) qui
contiennent des fonctions R et les moments àparité impaire (i + j impair) qui
n’en contiennent pas. Nous allonsdonner,
dans le casd’un
domaine A,
défini dans laportion "à
droite et enhaut"
d’unangle
dont un côté est
parallèle
à oy et l’autrequelconque,
des relations de récurrence entre moments de la même famille.La méthode consiste à faire des
intégrations
parparties :
prenons parexemple :
Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2
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En associant un x à
é 2
x 2 etintégrant
parparties :
La dernière
intégrale s’exprime
au moyen de fonctions eulériennes in-complètes.
Nous nepoursuivrons
pas les calculs. Avant de donner les formules derécurrence, rappelons
les notations introduites au début de cette note.On trouve :
On
peut
ainsi calculer tous les moments d’ordrepair (i + j pair)
à
partir
deMoo = Fp = R(x,T))
+R(a,a).
Les
intégrales
du secondmembre, après développement
des binômesfigurant
sous lesigne d’intégration s’expriment
par les fonctions eulé- riennesincomplètes
dePearson,
que l’onpeut
trouver dans les tables.Revue de Statistique Appliquée. 1963 - Vol. XI - N’ 2