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Alternatives aux pesticides pour la protection des cultures maraichères en Afrique sub-Saharienne

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Academic year: 2021

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1ères journées scientifiques sur les pesticides en Côte d’Ivoire, Abidjan 29-31 Oct 2018

Alternatives aux pesticides pour la protection des cultures maraichères en Afrique sub-Saharienne

MARTIN Thibaud 1,2, OUALI N’GORAN S.-W. Mauricette 1, FONDIO Lassina 3, KONE Daouda 1

1- Université Félix Houphouët-Boigny, UFR Biosciences, Abidjan, Côte d’Ivoire 2- Cirad UR Hortsys, Université de Montpellier, France

3- CNRA, Korhogo, Côte d’Ivoire

Email : thibaud.martin@cirad.fr ; contact +22579353678

Résumé

Sous les tropiques, les fruits et les légumes sont attaqués en toute saison par une grande diversité de ravageurs qui peuvent avoir un impact considérable sur la production. Les pullulations de ravageurs sont variables selon les régions, les facteurs climatiques et les espèces cultivées, qu’elles soient locales ou exotiques. Les plantes locales sont généralement plus résistantes aux maladies et ravageurs locaux. Cependant des espèces étrangères invasives venues, sans leur cortège d’ennemis naturels telles que la mouche des fruits, l’acarien rouge ou la teigne de la tomate ne font qu’accroître les problèmes phytosanitaires des maraichers. Les résultats des enquêtes sur les pratiques phytosanitaires des maraichers en Afrique sub-Saharienne sont les mêmes partout : une utilisation systématique et croissante de pesticides chimiques inadaptés aux ravageurs ciblés voire non homologués sur les cultures traitées, le non-respect des doses et des dates d’épandages avant récolte, des conditions d’utilisation et de stockage à risque pour la santé de l’agriculteur, des consommateurs et de l’environnement. L’arrivée de nouveaux ravageurs et la sélection de ravageurs résistants aux mêmes pesticides chimiques utilisés depuis plus de 30 ans n’arrangent pas la situation. Dans les périmètres horticoles, un système de cultures diversifié sera toujours moins attractif qu’une monoculture. Des variétés adaptées aux conditions locales et des plantes bien alimentées et non stressées seront toujours plus résistantes aux bio-agresseurs. La rotation des espèces cultivées et leurs associations sont des techniques primordiales pour réduire les risques de maladies. Enfin des plantes compagnes aromatiques ou à usage médicinal peuvent avoir leur intérêt pour assainir les sols, repousser les ravageurs ou attirer les insectes utiles (prédateurs, parasitoïdes ou pollinisateurs). De même, faut-il attirer et préserver leurs ennemis naturels que sont les oiseux, les prédateurs et les parasitoïdes. La combinaison de la lutte physique avec différentes techniques de lutte biologique peut être une alternative à la lutte chimique pour protéger les fruits et légumes à forte valeur ajoutée qui sont souvent les plus traitées (tomate, aubergine, piment, chou, haricot,…). Les recherches conduites au Benin et au Kenya sur l’usage des filets anti-insectes ont montré qu’on pouvait réduire de 70% l’usage des pesticides chimiques sur chou voire de 100% sur tomate et haricot au Kenya. Les extraits de plantes et des micro-organismes entomopathogènes produits localement peuvent être utilisés en préventif en plus des pièges à insectes classiques visuels ou impliquant des phéromones. Si les techniques alternatives aux pesticides chimiques ne manquent pas, de nouveaux systèmes de production sont donc à co-concevoir avec les producteurs.

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