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Groupes monogènes — groupes cycliques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Groupes monogènes — groupes cycliques

Dans tout ce qui suit, (G, .) désigne un groupe (souvent désigné simplement par la lettre G) et e son élément neutre.

Définition :on dit que G est un groupe monogène si et seulement si G est de la forme {an, n∈Z} (si l’opération est notée additivement, cela devient{na, n∈Z}). On dit alors queG est engendré par a.

On dit que Gest ungroupe cyclique si et seulement siGest monogène et fini.

Exemple fondamental

Pour tout élémentafixé dansG,H ={an, n∈Z}est un sous-groupe deG, appelésous-groupe engendré par a. Il est monogène par définition !

Dém.H est clairement :

•non vide (pourn= 0, je trouvee∈H)

•stable pour la loi.(an.ap =an+p. . . )

•stable par passage au symétrique ((an)1 =an. . . ).

Propriété : tout groupe monogène est commutatif.

Dém.Immédiat du fait que, pour tout (n, p) dans Z2,an.ap =an+p =ap.an. Exemples : ∗ (Z,+)est monogène, engendré par 1 et par −1;

∗ pour tout n de N, le groupe Un des racines n-ièmes de l’unité dans C est cyclique, engendré par exp 2iπ

n .

Théorème :supposonsa∈Gtel que le sous-groupe H ={an, n∈Z}qu’il engendre soit fini.

Alors il existe ω dans N tel que les ak, 0 ≤ k ≤ ω−1 soient distincts deux à deux et aω=e.

Dans ce casH = e, a, a2, . . . , aω1 est un groupe cyclique de cardinalω.

NB : la périodicité de la suite des puissances deaest à l’origine de l’appellation “groupe cyclique” !

Dém.Par hypothèse, H ={an, n∈Z} est fini. Je dispose donc de deux exposants distinctsp, q dans Z tels queap =aq (sinon les an seraient distincts 2 à 2 et H serait infini !). Commep et q jouent des rôles symétriques, je peux supposerp < q et j’obtiens, en multipliant par ap,

aq−p =e où q−p∈N.

Par conséquent, l’ensemble{n∈N / an=e}est une partie non vide deN, il admet donc un plus petit élément, que je note ω.

J’ai donc, par définition deω,

ω∈N , aω =e et ∀n∈[[0, ω−1]] an=e.

J’en déduis que les ak, 0≤k≤ω−1 sont distincts deux à deux : par l’absurde, s’il existaiti, j entiers tels que

0≤i < j ≤ω−1 et ai =aj, j’aurais

0< j−i < ω et aji=e, d’où une contradiction avec la définition deω !

Je viens de prouver que e, a, a2, . . . , aω1 est de cardinal ω. Il est évidemment inclus dans H.

J’obtiens classiquement l’autre inclusion grâce à la division euclidienne dans Z: pour n∈Z, j’écris n=ωq+r où 0≤r < ω

et alors

an= (aω)q.ar=ar car aω =e.

Ainsi tout élément de H est l’un des ak, 0≤k≤ω−1.

Toutes les assertions ont été démontrées. On constate notamment que e, a, a2, . . . , aω−1 est un sous- groupe monogène deG (puisque c’estH !). Comme il est fini c’est bien un groupe cyclique !

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