A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
H ENRY B OURGET
Sur l’attraction des ellipsoïdes homogènes
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 1, n
o4 (1899), p. 465-468
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SUR
L’ATTRACTION DES ELLIPSOÏDES HOMOGÈNES,
PAR M. HENRY
BOURGET,
Maître de Conférences à la Faculté des Sciences,
et Astronome-Adjoint à l’Observatoire de Toulouse.
1. On sait que Maclaurin a démontré que les
potentiels
d’un mêmepoint,
rc-lativement à deux
ellipsoïdes homofocaux,
sontproportionnels
aux masses de cesellipsoïdes.
D’autre part, considérant une fonction continue
de x,
y, z, en tous lespoints
intérieurs à une surface fermée
S,
on saitqu’on appelle
valeur moyenne def (x, y, z)
cc deS, l’expression
les
intégrales qui figurent
dans cette formule étant étendues à tout l’intérieur de la surface S. Celaétant,
il est clairqu’on
peut énoncer laproposition
de ll’Ia- ,claurin en disant que la
valeur
moyenne de la fonctionà l’intérieur de
l’ellipsoïde,
ayant pouréquation
ne varie pas si l’on
remplace
cetellipsoïde
par l’unquelconque
de sesellipsoïdes homofocaux,
ne contenant pas lepoint (a, b, c)
à son intérieur.Sous cette
forme,
ce théorème a été rencontré parCauchy (Comptes
t.
XXIX,
p.341)
comme corollaire d’uneproposition générale
peu connue sur la valeur moyenne d’une fonctionharmonique
à l’intérieur d’unellipsoïde.
466
Nous nous proposons, dans cet
article,
de démontrer laproposition
deCauchy,
en suivant une méthode
développée
par Tisserand pour démontrer le théorème dans le cas restreint de la fonction 1./’
, 2. Considérons d’abord un
polynôme sphérique
dedegré
fi entier etpositif
et proposons-nous d’évaluer sa valeur moyenne à l’intérieur de
l’ellipsoïde
A cet
remplaçons
dans la valeur moyenneV,i (i, j/, z)
par son
expression explicite
en x, y, z et prenons les valeursmoyennes
dechaque
terme.Remarquons
d’abord que la valeur moyenne d’un termeoù l’un des trois
membres j, !t
estimpair,
estnulle,
car elle se compose departies qui
se détruisent deux àdeux ;
cequi
nous montre que l’on doit supposer npair
ainsi que les trois nombres entiersL, j,
~~. Nous poserons doncObservons,
en oulre,que a)
satisfaisant àl’équation
deLaplace
il en résulte des relations linéaires entre les coefficients
On les obtient en substituant les dérivées de dans
l’équation
deLaplace
eten écrivant que les termes semblables ont un coefficient nul. On trouve
ainsi,
enécrivant que le coefficient du terme en
x~x~y’-’~
~‘’Y est nul, la relationoù
l’on aDiantre part, on trouve, sans
effort,
en utilisant uneintégrale classique
On a donc
Pour démontrer la
proposition
enquestion,
il faut montrer que cette valeurmoyenne
est de la forme ’ou
bien,
cequi
revient au même, que la valeur moyenne est solution del’équation
aux dérivées
partielles
Or,
substituonsl’expression
trouvée de la valeur moyenne, dans cette dernièreéquation,
et écrivons que cetteéquation
est satisfaite. Nous obtenons ainsi des "relations linéaires entre les coefficients C. La relation
qui correspond
au termeen est
qui
n’est autre que la relation écrireplus
hautmultipliée
par le facteur dînèrent de zéroet
qui,
y parconséquent,
est satisfaite. Donc laproposition
est démontrée pour unpolynôme sphérique V,l~x,,~.~, ~~,
n étant entier etpositif.
3. Il s’en suit immédiatement que la même
propriété
subsiste pour toute fonctionharmonique,
pouvant sereprésenter
par une série de la formeuniformément convergente dans un domaine
sphérique
comprenantl’ellipsoïde (S)
à son
intérieur,
à condition quel’ellipsoïde
homofocal à(S)
ne soit pas tel que V devienne discontinue à son intérieur,4. On retombe sur le théorème de Maclaurin en prenant pour V la
fonction ] 1
qui
estdéveloppable
en une série uniformément convergentep
désignant
la dislance dupoint attiré,
au centre del’ellipsoïde.
On retrouve