HAL Id: jpa-00245356
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Submitted on 1 Jan 1985
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Dispositif d’étude des surfaces solides ou liquides par
réflexion spéculaire des rayons X
Louis Bosio, Robert Cortès, Guy Folcher, M. Oumezine
To cite this version:
Louis Bosio, Robert Cortès, Guy Folcher, M. Oumezine. Dispositif d’étude des surfaces solides ou
liquides par réflexion spéculaire des rayons X. Revue de Physique Appliquee, 1985, 20 (6), pp.437-443.
�10.1051/rphysap:01985002006043700�. �jpa-00245356�
Dispositif
d’étude
des
surfaces solides
ouliquides
par
réflexion
spéculaire
des rayons X
L.
Bosio,
R.Cortès,
G. Folcher et M. OumezineLaboratoire CNRS
« Physique
desLiquides
et Electrochimie », associé à l’Université Pierre et Marie Curie,T.22, 4, place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, France
(Reçu le 19
septembre
1984, révisé le lerfévrier
1985, accepté le 25février
1985)Résumé. 2014 On décrit un
dispositif
permettant de tester des modèles deprofils
de densité auvoisinage
d’uneinterface solide (ou
liquide)
-vapeur. Leprincipe
de la méthode consiste à mesurer, en fonction de l’angled’attaque
(de l’ordre de quelques mrad), l’intensité réfléchiespéculairement
par une surface planelorsque
celle-ci reçoitun faisceau de rayons X. On donne quelques exemples
d’application.
Abstract. 2014 An
apparatus for X-ray reflection measurements is described. The goniometer is
designed
for studieson
liquid
and solid surfaces atgrazing angles
in the range 0-100 mrad.Typical
examples using this set up arereported.
ClassificationPhysics Abstracts
07.85 - 61.80C - 68.20
1. Introduction.
On
dispose
àprésent
de méthodesd’analyse
dessur-faces extrêmement
performantes
et en nombre telqu’il
serait fastidieux d’en dresser une liste. Parmicelles-ci,
lestechniques
de diffraction et despectro-scopie électroniques
sont certainement lesplus
uti-liséeslorsque
l’on désire obtenir des informations à l’échelleatomique
mais la nécessitéd’opérer
sousvide limite
parfois
leurchamp
d’application.
Les méthodesoptiques
sont souvent mises en oeuvrepour étudier in situ les
interfaces;
cependant,
les études effectuées à l’interface mercureliquide-vapeur
ont conduit à une
description
contradictoire de la zonede transition
[1].
Puisque
les méthodes de diffraction convention-nelles des rayons X ou des neutrons nepeuvent
con-venir en raison de la trop
grande
profondeur
depéné-tration des
rayonnements
dans lamatière,
on assisteau
développement
detechniques qui
tentent depallier
cet inconvénient en utilisant l’incidence rasante
[2, 3]
ou une réflexion de
Bragg
[4] :
laprofondeur
depénétration
peut
alors être réduite àquelques
nano-mètres. Dans certains cas favorables ces méthodes fournissent des informations sur l’ordre
local,
sur lastructure à
plus
longue
portée
ou sur l’insertion d’atomes à la surface d’une matrice.Il est
également possible
de tester des modèles deprofils
de densité dans la zonesuperficielle (c’est-à-dire
la variation de la densité en fonction d’une direction
perpendiculaire
à lasurface)
à condition de connaître la courbe de réflectivitéspéculaire jusqu’à
desangles
d’attaque
plusieurs
foisplus
élevés quel’angle critique
Oc
de réflexion « totale ». C’est cette méthode quenous utiliserons ici et, bien
qu’elle puisse
êtreenvi-sagée
pour diverstypes
derayonnements
[5],
nous ne considérerons que la réflexion des rayons X.Connue
depuis
Compton
[6],
la réflectivité des rayons X sur des surfaces solides a étéappliquée
à la mesure desépaisseurs
de filmsdéposés
sur dessubstrats
[7] puis
à l’étude desrugosités
ou desinho-mogénéités
de surface[8, 9].
Si l’on fait abstraction des mesures de réflexion sur les surfacesliquides
effectuées parSteps
[10]
-et dans
lesquelles
le but n’était pas d’étudier l’interfaceliquide-vapeur
-c’est à Rice et à ses collaborateurs que revient le mérite
d’avoir
proposé
[11]
puis
réalisé[11,12]
lespremières
études de réflectivité des rayons X pour déterminer leprofil
de densité à la surface des métauxliquides.
On peut montrer
[13,
14]
que la discrimination entre différents modèles deprofils
de densité dans la zonesuperficielle
nepeut
être faite que si la courbe de réflectivité est connue dans unlarge
domaineangulaire
au-delà de
l’angle critique Oc.
Nousdécrivons,
dansce
travail,
undispositif
et une méthode de mesuredestinés à l’étude des surfaces solides et
liquides
jusqu’aux
environs de100c
en utilisant une sourcede rayons X conventionnelle.
438
2.
Dispositif expérimental.
La seule
configuration
convenable pour undispositif
expérimental
destiné à l’étude de la réflectivité sur la surface libre d’unliquide
est celle d’un diffracto-mètre 0 - 0 à axe horizontalpuisque
la surface d’unliquide
est, par nature, horizontale. Dans ce cas, le tube de rayons X et le détecteur sedéplacent
autour d’un axepassant
par la surface de l’échantillon maintenu fixe(pour
éviter d’avoir àdéplacer
le compteur, onpourrait
utiliser un détecteurlinéaire,
mais dans notre réalisation nous avons
préféré
mettre en oeuvre uncompteur
à scintillation et mesurerpas à pas l’intensité
réfléchie).
Lafigure
1, montre les éléments essentielsqui
seront décrits par la suite : legoniomètre
proprementdit,
la source et le détecteur de rayonsX,
le monochromateur et enfin leporte-échantillon antivibratoire
(pour
l’étude desliquides).
2.1 GONIOMÈTRE. - Ils’agit
d’une versionlégère-ment modifiée du diffractomètre 03B8 - 03B8 antérieure-ment réalisé pour l’étude des
liquides [15] :
le tube à rayons X et le détecteur sont situés sur les côtés inférieurs d’unlosange
articulé dont un sommet fixe 0 définit l’axe de rotation dugoniomètre.
Si l’échantillon estdisposé
en0,
les deux faisceauxincident et réfléchi font sensiblement le même
angle
01
et62
avecl’horizontale ;
cesangles
sont mesurésséparément
à l’aide de deux capteursCi
etC2,
situésrespectivement
à l’extrémité du brasporte-tube
etsous la fente
d’analyse
FA,
placée
devant lecompteur
(Fig.
1).
Cescapteurs,
detype
à transformateur d’in-duction de résolutioninfinie,
délivrent une tension de sortieproportionnelle
audéplacement rectiligne
d’un curseur ;
compte
tenu de laposition
des capteurs et de leursensibilité,
l’erreur commise sur la déter-mination desangles
03B81
et03B82
est inférieure à 3 x10-2
mrad Il estpossible
dedéplacer
l’ensemble fenteFA-détecteur perpendiculairement
au faisceauréfléchi si bien que l’on
peut
réaliserl’égalité
desangles 0 1
et03B82
à mieux que 5 x10-2
mrad;
ceFig.
1. - Schéma d’ensembledu
dispositif
de mesure (lemoteur M fait varier
simultanément 0,
et03B82;
le moteurauxiliaire m
déplace
l’ensemble fented’analyse
FA-détec-teur).[Schematic diagram of the small angle X-ray goniometer (the screw mechanism, driven
by
the motor M, actson 03B81
and
03B82;
the motor mmoves 0,
via the FA-countersystem).]
mouvement
permet
en outrel’analyse
de l’intensité reçue par le détecteur auvoisinage
de la réflexionspéculaire,
mesure rendue nécessaire pour étudier la réflexion diffuse ou le bruit de fond comme on le verraplus
loin.L’ensemble
expérimental
est commandé par un microordinateurqui
assure aussi lestockage
des données.2. 2 SOURCE ET DÉTECTION DES RAYONS X. - Les
formules reliant les
angles
de réflexion à lalongueur
d’onde[7]
montrent que l’on a intérêt à utiliser desrayonnements
degrande longueur
d’onde : parexemple, l’angle
critique 0,
de réflexion sur la surfacelibre du mercure est
égal
à 12 mrad pour le rayonne-mentCrKa
(03BB
=0,23
nm)
et ne vautplus
que
3,7
mrad pourMoKa (03BB
=0,07
nm).
Mais nous verronsque
l’intensité réfléchie aux
grands angles
est deplusieurs
ordres degrandeur
inférieure à l’intensitéincidente;
or on obtient un meilleurrapport
signal/bruit
dans la chaîne de détection en utilisant de courteslongueurs
d’onde. Dans lapratique,
nous avons doncopéré
avec le rayonnementCrKa
pour lesangles
inférieurs à 20c
et avec le rayonnementCuKa
ouMoKa
pour lesangles supérieurs.
Dans tous les cas, des tubes àfoyers
fins(dimension
dufoyer :
8 x0,04
mm’)
ont été utilisés.Malgré
la stabilisationélectronique
de l’alimen-tation du tube à rayons X et larégulation
du débit et de latempérature
du circuit derefroidissement,
un moniteur(Fig.
1)
a été installé pour tenir compte des fluctuations d’intensité àlong
terme du faisceau incident : la chambred’ionisation,
suivie d’un électro-mètre et d’un convertisseurtension-fréquence,
trans-met à la baie de comptage un nombred’impulsions
proportionnel
à l’intensité du faisceau incident. Dansces conditions la
reproductibilité
des mesures a été trouvée meilleure que0,5
%.
La détection du
rayonnement
réfléchi est assurée par uncompteur
à scintillation Nal. Lesignal
délivré par lephotomultiplicateur
estappliqué
audiscri-minateur de hauteur
d’impulsions
avant d’atteindre l’unité de comptage. Letemps
decomptage
dépend
du nombreprésélectionné
dephotons
devant tra-verser le moniteur et choisi de telle sorte que l’erreurstatistique
totale soit inférieure à0,5
% ;
selon les cas,nous avons effectué les
expériences
enprésélection-nant le nombre de
photons
incidents ou bien lenombre de
photons
réfléchis.2. 3 MONOCHROMATEUR. - Pour
permettre
unchan-gement de
longueur
d’onde sans modifier lagéo-métrie du
goniomètre,
le monochromateur estcons-titué de deux cristaux
plans identiques,
A et B(Fig. 2),
montés dans une chambre maintenue sous vide et munie de deux fenêtres enmylar
pour le passage desrayons X. Cette
chambre,
placée
sur letrajet
du faisceauincident,
peut tourner autour d’un axeAi A’
horizontal etperpendiculaire
à la direction depropagation
duFig. 2. - Monochromateur à deux cristaux.
[Geometry of the
crystal monochromator.]
faisceau pour accorder
l’angle
deBragg 03B8B
sur lalongueur
d’onde03BBK03B1
caractéristique.
Il estpossible
dedéplacer
le cristal A parrapport
au cristal B selondeux mouvements :
i)
une rotation autour d’un axe horizontalHH’,
également
perpendiculaire
à la direction depro-pagation
du faisceau(Fig. 2),
permet
leréglage
duparallélisme
desplans
réticulaires des deuxcristaux,
ii)
une translation lelong
d’une directionper-pendiculaire
au cristal Bpermet
d’ajuster
ledécalage
hentre le faisceau incident et le faisceau
émergent,
h étant relié à la distance Dséparant
les deux cristaux par la relation h = 2 D cosOB’
Fig. 3. - Profil de réflexion intrinsèque du
monochroma-teur.
[Rocking
curve of the monochromator.]En outre, le cristal B
peut
osciller autour de son axelongitudinal
LL’ : il est ainsipossible d’ajuster
la direction du faisceau diffracté et de rendre leplan
de réflexionperpendiculaire
à l’axe 00’ dugonio-mètre.
Les monocristaux A et B sont en fluorure de
lithium,
matériau choisi en fonction de sa forte brillance pour une mosaïcité donnée. On sait que la bande
passante
(rocking
curve)
des cristauxdépend
de laqualité
de ceux-ci et de leur état de surface :après
installation etalignement,
larocking
curve dudouble-mono-chromateur
(Fig.
3)
a unelargeur
a mi-hauteur de1,6
mrad La raieKat
durayonnement
(Fig.
4,
courbeen trait
continu)
est isolée à l’aide d’une fente dedivergence FD
située devant l’échantillon(Figs.
1et
2).
Fig. 4. -
Caractéristique
du faisceau incident : doubletKal -
K(l2
(cercles)
et radiation isolée par la fente de diver-genceFD
(trait continu).[A
plot of theintensity
distribution in the incident beam :Kala2
wavelengths (circles)
andKal
radiation isolatedby
the
divergence FD
slit (solidline).]
2.4 PORTE-ÉCHANTILLON ANTIVIBRATOIRE. - L’étude
des
liquides
nécessitel’emploi
d’undispositif
per-mettant d’éliminer les vibrations de la surface libre. La méthode que nous avonsadoptée
consiste àdésolidariser l’échantillon du
goniomètre grâce
à undispositif
dont le rôle est d’amortir les vibrations de l’échantillon et de maintenir la surface réfléchis-sante dans l’axe de rotation dugoniomètre.
Le
dispositif
d’amortissement(Fig. 5)
est dutype
filtrepasse-bas :
leporte-échantillon
et l’échantillonliquide
sontsuspendus
par l’intermédiaire d’un ressort R en unpoint
fixe01
solidaire de la tablesupportant
legoniomètre.
L’amortissement des oscil-lations de l’ensemble mobile est réalisé par les courants induits dans une bobineBo, placée
dans une inductionmagnétique,
dont le circuit extérieur est fermé sur une résistanceajustable
r. A ceteffet,
leporte-échan-tillon
comporte
à sapartie
inférieure uncylindre
sur440
Fig.
5. - Schéma duporte-échantillon
antivibratoire et dudispositif
d’asservissement en hauteur.[Scheme of the sample suspension system and the optical
servo-mechanism for the surface level
position.]
la bobine est située dans l’entrefer d’un aimant per-manent. Selon la raideur du ressort, il est nécessaire de lester l’ensemble mobile en
ajoutant
uncylindre
deplomb
pour obtenir lafréquence
de coupureminimale,
typiquement
de l’ordre de 1Hz;
l’amor-tissement estréglé
à la valeurcorrespondant
aurégime
critique
enajustant
la résistance extérieure r(Fig.
5).
Cedispositif
a une autre fonction : celle decom-penser
l’allongement
éventuel du ressort ou bienl’évaporation
lente d’un échantillonliquide
grâce
à un asservissement en hauteurqui
maintient laposition
de
la surface libre de l’échantillon constantepar rapport à l’axe du
goniomètre.
Un faisceau lumi-neux, issu de la source S(Fig.
5)
et se propageantperpendiculairement
à la direction des rayonsX,
éclaire deux cellules
photoélectriques P1
etP2.
Parconstruction,
Pl
est située dans l’axe dugoniomètre
et, àl’équilibre,
le courant Iparcourant
la bobineBo
estajusté
de telle sorte que la surface libreintercepte
partiellement
le faisceaulumineux;
Pl
est alors à demi-éclairée. La celluleP2,
constammentéclairée,
permet
de s’affranchir des fluctuations d’intensité de la source lumineuse. Unasservissement
à actionproportionnelle
etintégrale,
commandé par la tension de sortie d’un circuitélectronique
diviseur de tensionauquel
sont reliées les cellulesPi
etP2, ajuste
le courant I : la surface libre de l’échantillonpeut
ainsi être maintenue à mieux de 3 J.1m dans l’axe dugoniomètre pendant
unepériode
deplusieurs
jours.
3.
Exemples
d’appfication.
Pour les
rayonnements
électromagnétiques
de courteslongueurs
d’onde,
l’indice de réfraction n= 1 - 03B4 - i03B2
des matériaux condensés estlégèrement
inférieur à 1et si le
rayonnement
provient
d’un milieu d’indiceégal
à 1(vide
ouvapeur)
il sera presque totalementréfléchi tant que
l’angle
d’attaque
restera inférieur àl’angle
critique 0,,
= 203B4
(la
réflexion est totalelorsque
=0).
Leprincipe
de la méthode[8]
consisteà mesurer en fonction de
l’angle d’attaque
l’intensité réfléchie et à en déduire la variation de l’indice de réfraction dans la zone de transitionséparant
les deux milieux. Il est alors facile de calculer leprofil
de densité.Sauf dans le cas où l’on se limite à la détermination des deux
paramètres fl
et à servant à calculer l’indice de réfractionmassique,
il estgénéralement
nécessaire de déterminer l’intensité réfléchiejusqu’à
desangles
beaucoup
plus
grands
quel’angle
critique 0c’
Parexemple,
les mesures doivent être effectuées dans un domaineangulaire supérieur
à 503B8c
si l’on veutdis-tinguer
unprofil
de densité oscillatoire d’unprofil
de
type tangente
hyperbolique [13].
Cependant,
au-delà de0,,,
l’intensité réfléchie varie sensiblement comme03B8-4
et il devientimpératif
de déterminer avecprécision
la diffusionparasite
et le bruit de fond.i)
Onpeut
installer devant le détecteur une fented’analyse FA de divergence supérieure
à ladivergence
du faisceau réfléchi et mesurer successivement l’inten-sité réfléchiespéculairement
à unangle
03B82
donné(03B82
=03B81) puis
l’intensité relative au bruit de fond à unangle
voisinde 02
situé en dehors de la réflexionspéculaire.
C’est la méthode que nous avons utilisée pour
déter-miner,
parexemple,
la réflectance de l’eaujusqu’à 2 (Je
(Fig. 6).
La valcur 03B4 =7,78
x10-6
déterminée expé-rimentalement en utilisant lerayonnement
Ka
du chrome est en bon accord avec la valeur calculéeà =
7,94
x10-6.
La réflectance nedépend
sensible-ment
de fi
que pour desangles
d’attaque
inférieurs à03B8c;
en raison des dimensions limitées de l’échantillon
qui
entraînent une déformation de la courbe de réflectivité aux faibles
angles (Fig. 6), fi
nepeut
êtredéterminé,
dans cet
exemple, qu’avec
uneprécision
médiocre.ii) Généralement,
nous avonspréféré
utiliser unefente
d’analyse
fine(divergence
0,05
mrad)
et mesurer, autour dechaque
réflexionspéculaire,
l’intensité du faisceau réfléchidepuis l’angle
(82 -
AO) jusqu’à
l’angle
(02
+A8),
A8 étant choisi suffisammentgrand
pour que l’intensité mesurée ne
dépende plus
del’angle.
Lafigure
7 montre l’allure des courbes obte-nues, parexemple
à troisangles
d’attaque différents,
et la totalité de la
courbe
de réflectivité duglycérol
déterminée à l’aidedu
rayonnement
Ka
du cuivre selon cetteméthode;
(l’intensité
réfléchieprise
enconsidération est
proportionnelle
à l’aire sous lacourbe I =
f(02».
Leprofil
de densité dans la zoneinterfaciale
séparant
leliquide
de l’air semble être de la formetangente
hyperbolique
commel’indique,
aumoins dans le domaine
angulaire exploré,
l’accord entre la courbe de réflectivité mesurée et cellecalculée
[9]
àpartir
d’unprofil
delargeur
L =1,56
nm(Fig. 7).
Il est à remarquer que cette valeur est nettement
supé-rieure à la valeur L =
0,37
nm calculée à 288 K àpartir
Fig. 6. - Courbe de réflectivité de l’eau mesurée à la
température ambiante à l’aide du rayonnement
CrK03B1.
En trait plein :courbe calculée.
[X-ray
reflectivity
curve of water at 293 Kusing CrK03B1
radiation. Solid line : thereflectivity
curvepredicted by
the sharpboundary
model.]Fig. 7. - Courbe de réflectivité du
glycérol,
mesurée à la température ambiante à l’aide du rayonnementCUKCZl
(cercles). En traitplein :
courbe de réflectivité calculée en admettant unprofil
de densité de type tangentehyperbolique
(En encart :intensité réfléchie au voisinage de 3 réflexions
spéculaires).
[X-ray
reflectivity
curve ofglycerol
at 293 Kusing
CUKCZl
radiation as-measured (circles) and calculatedassuming
ahyper-bolic tangent
profile
(solid line). In inset : scans obtained at three angles (in mrad) as a function of the deviation from thespecular
angle.]
de la relation de Mon et Stroud L = 24
KT (1
[16]
dans
l’hypothèse
où cette théorie reliant lalargeur
duprofil
de densité à lacompressibilité KT
et à la tensionsuperficielle u,
en prenantKT
= 2,2
x10-11
cm2 .
dyn-1
èt (1 = 64dyn.
cm-1[17],
estapplicable
au cas duglycérol.
Rappelons
que nous avons déterminé la courbe deréflectivité du mercure
liquide jusqu’à
100c
en utilisant le rayonnementKa
dumolybdène
et que nous avons étéamenés à conclure à l’existence d’un
profil
non-monotone dans la zone de transition
liquide-vapeur
[14].
La méthode de mesure
qui
consiste àanalyser
chacune des réflexionspermet
d’avoir des informations442
sur la
rugosité
de la surface et sur la stratification de la couchesuperficielle
[18] :
si le faisceau réfléchi par unesurface
liquide
(Fig.
8,
courbeb)
a sensiblement lamême
divergence
que le faisceau incident(Fig.
8,
courbea)
- à condition d’avoir correctement amortiles ondulations de surface -
pour un
solide,
lapré-sence
d’imperfections
de surface entraînel’apparition
de réflexions
diffuses;
la courbe c(Fig.
8)
montre l’allure d’une réflexion sur la surface d’un échantillonconstitué d’un film de nickel
(épaisseur :
68nm)
déposé
sur un support de silicepolie optiquement.
On remarquera sur la courbe de réflectivité relative à cet échantillon(Fig. 9) l’apparition
desfranges
deKiessig
au-delà del’angle critique
de réflexiontotale;
on saitque ces interférences
permettent
une déterminationprécise
del’épaisseur
desdépôts.
4. Conclusion.Nous avons décrit un
dispositif
permettant
la déter-mination des courbes de réflectivité des rayons X sur des surfacessolides,
géométriquement planes,
ouliquides
dequelques
cm’ :
lesperformances
del’appa-reillage
sont telles que les mesures peuvent êtreeffectuées bien au-delà de
l’angle critique 0,,,
dans undomaine
angulaire jusque-là inexploré
en raison dufaible rapport
signal/bruit (*).
Fig. 8. -
Comparaison entre la
divergence
du faisceau incident (courbe a, trait continu) et celle du faisceau réfléchi par unliquide
(courbe b, cercles) et un solidepoli
optique-ment (courbe c,
triangles).
[Comparison
between thedivergence
of the incident beam (solid line) and the divergence of the reflected beam : froma
liquid
(circles) or from a solid surface(triangles).]
Fig.
9. - Courbe de réflectivité d’un film de nickel(épaisseur
68 nm)déposé
sur un substrat de silice fondue, mesurée à l’aidedu rayonnement
CrK«t.
[Intensity
reflected from a 68 nm-thick Ni filmdeposited
on a silica glass(CrK«t radiation).]
(*)
Noteajoutée
auxépreuves :
l’intervalleangulaire
danslequel
les mesures de réflectivité sont effectuées peut êtreconsidérablement
augmenté
parl’emploi
d’une source de rayons X à haut flux : c’est cequi
a été montré parBRAS-LAU, A., DEUTSCH, M., PERSHAN, P. S. et WEISS, A. H.,
Phys.
Rev. Lett. 54 (1985) 114.L’interprétation
des données ainsi obtenues permet d’avoir des informations sur leprofil
de densitédans
la zone interfaciale
séparant
le matériau condensé dumilieu extérieur et, par
là,
des informations indirectesMais
l’application
dela
réflexion des rayons X peutne pas se limiter à la détermination des réflectances en
mesurant l’intensité réfléchie en fonction de
l’angle
d’attaque :
onpeut
aussi maintenirl’angle
d’incidencefixe
(voisin
del’angle
critique 0J
et-
mesurer l’intensité diffractée
superficiellement;
jusqu’à
présent
les seuls résultats dont ondispose
concerne des surfaces monocristallines
[3]
mais ilsemble
possible d’envisager
une extension de cette méthode à despoudres
ou à desliquides
[19].
-
ou bien
opérer
àénergie
incidente variable(au
voisinage
d’un seuild’absorption)
et obtenir des spectres destructure
fined’absorption
X[2,20].
Dansune
prochaine publication
nous décrirons ledispositif
de RéflEXAFS
adapté
à ce genre d’étude.Bibliographie
[1] BLOCK, A. N. et RICE, S. A.,
Phys.
Rev. 185 (1969) 933. INAGAKI, T., ARAKAWA, E. T. et WILLIAMS, M. W.,Phys. Rev. B 23 (1981) 5246.
GREUTER, F., GUBLER, U., KRIEG, J., PREISWERK, H.
et OELHAFEN, P.,
Surf.
Sci. 124 (1983) 489. [2] MARTENS, G. et RABE, P., J. Phys. C : Solid StatePhys.
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