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Submitted on 1 Jan 1882
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actiniques : influence du poli spéculaire
de Chardonnet
To cite this version:
de Chardonnet. Étude expérimentale de la réflexion des rayons actiniques : influence du poli spéculaire.
J. Phys. Theor. Appl., 1882, 1 (1), pp.549-552. �10.1051/jphystap:018820010054900�. �jpa-00238022�
549
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE LA RÉFLEXION DES RAYONS ACTINIQUES : INFLUENCE DU POLI
SPÉCULAIRE;
PAR M. DE CHARDONNET (1).
J’ai
photographiée
avec des instruments enquartz
et enspath d’Islande,
le spectre des rayons réfléchis sur un certain nomhre de substances.Lor squ’il s’agissait
d’unliquide,
ou d’un solide sus-ceptible
de recevoir lepoli spéculaire,
lepinceau
lumineux étaitréfléchi sur le
miroir, ou
sur une cuvehorizontale,
eu étudié sousdes incidences de 55- et de 850 environ.
Quand
la matièreessayé
ne
pouvait
êtrepolie, je
la mettais à laplace
du niiroir de monhéliostat pour éclairer la fente.
En
prolongeant
suffisamment les poses,j’ai
pu m’assurerqu’il
n’existe pas
d’absorption
électiveabsolue;
le noir de fumée lui-même, déposé
encouches opaques sur
uneplaque d’émail,
m’adonné,
ainsi que les corps dont la listesuit,
unspectre complet,
ayant
l’aspect
duspectre
normal dans toutes sesparties.
J’aiessayé
successivement : l’émail
blanc,
l’émailnoir,
le verred’urane,
l’hé-Inatite
brute,
l’hématitepolie,
le diamant(de l’Inde),
le charboncomprimé,
enplaques
brutes etpolies,
le vermillon(il exige
une( i ) Par suite d’un défaut du réseau employé à repérer les longueurs d’onde, les longueurs indiquées dans mon précédent Mémoire (Journal de Physique, 2e série,
t. I, p. 308 et suivantes ) se trouvent un peu trop faibles, dans la portion extrême
du spectre. Cette erreur systématique, nulle jusque vers l’onde 320, augmente ensuite graduellement jusqu’à l’onde 300, où elle atteint trois unités; il faudrait donc écrire partout Omm, 000303 au lieu de omm, 000300 ; 0,000 310 au lieu de o, o00 306 ; 0,000 316 au lieu de 0, 000315. Mais on a conservé les chiffr es primiti-
vement inscrits aux Comhtes rendus des séances de l’Académie des Sciences,
parce qu’ils n’ont rien d’absolu; leur valeur relative reste la même, et il faudra toujours déterminer à nouveau les caractéristiques des verres employés.
L’expérience qui consiste à photographier, à travers une double glace de Foucault opaque à l’oeil, les charbons de la lumière électrique (Journal de Physique,
2e série, t. I, p. 3 l 2) peut être exécutée avec un bon objectif photographique or-
dinaire. Un essai, tenté dernièrement avec un objectif de Dallmeyer, de Londres, m’a parfaitement réussi. Il n’est donc pas indispensable d’avoir recours à la len-
tille spath-quartz que j’avais employée dans mes premières recherches, et l’eapé-
rience pourra être répétée couramment avec les ressources d’un cabinet de Phy-
sique quelconque. v
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018820010054900
pose presque
longue
que lecharbon), l’or, plomb, nickelé, l’alliage d’Arcet,
lecuivre,
l’acierpoli,
l’acier brut(nettoyé
au
papier
deverre),
le bleu dePrusse,
les feuilles vertes, sub-stances
auxquelles
il fautajouter,
comme l’avaitdéjà indiqué
M.
Cornu,
le métal destélescopes,
le mercure, recouvert ou nond’une lame de
quartz. L’argent
semblerait faireexception
à larègle générale,
parcequ’il
devienttransparent
pour la seconde moitié du spectreultra-violet; mais,
enprolongeant
la pose, onvoit
apparaître
cetterégion
avec tous ces détails. Il estbon,
pourmettre le
phénomène
enévidence,
de pousserl’impression
dugéla-
tinobromure
d’argent (dans
larégion
pourlaquelle l’argent
semontre bon
réflecteur) jusqu’au premier degré
d’inversionsignalé
par M. Janssen. On obtient alors un cliché
positif
dans le voisi- nage deH,
où les raiesapparaissent noires,
tandis tlne, àpartir
de
P,
le cliché estnégatif,
comme d’habitude : dans une zoneintermédiaire,
les raies ne sedistinguent plus
deschamps
bril-lants.
Parmi les
liquides, j’ai essayé
l’eaudistillée,
les solutions defuchsine,
d’acétosulfate dequinine,
de sulfate de cuivre ammo-niacal,
de bichromate depotasse,
lelait, l’encre, l’alcool, l’éther,
labenzine,
l’huiledéclive, qui
m’ont donné aussi desspectres
complets.
Pour comparer ces
spectres
auspectre
obtenu sans aucuneréflexion, j’ai
montéparallactiquement
unelongue
chambrenoire. La pose étant courte
(avec
desplaques
à lagélatine),
onpeut
sedispenser d’y adapter
un mouvementd’horlogerie;
ilfaut avoir soin de
placer
la fenteparallèlement
am mouvementdiurne du
Soleil,
etd’amener,
immédiatement avant la pose, la chambre noire enposition,
en se servant, commechercheur,
d’une
simple
alidaderéglée
d’avance(en
visant sur le miroir del’héliostat).
Quelques essais,
faits auvoisinage
du solsticed’été,
versmidi,
ont confirmé
expérimentalement
cefait,
annoncé par lI.Cornu,
que les miroirs en
platine,
en métal destélescopes,
en mercurerecouvert de
quartz,
ne fontperdre
à l’observateur aucun des rayons lesplus réfrangibles envoyés
par le Soleil. Il est doncinutile de s’embarrasser d’une chan1bre noire mobile.
Je pense que les faits
qui précèdent,
vu leurgénéralité, peuvent
551 être étendus au,x rayons lumineux
dépourvus
d actionphotogra- phique,
etqu’on
peut formuler la loi suivante :Toute
surface réfléchit)
(lansdes proportions variables,
cha-cune des radiations du spectre; on ne peut donc
jamais
obtenirdes couleurs pures par réflexion.
Si,
avant d’atteindre l’écran deprojection,
le spectre solaire est réfléchi sur deux cuvespleines
d’un mêmeliquide,
tenant en dis-solution ou en
suspension
les corps lesplus
dissemblables aupoint
de vue de leur action sur les rayonsactiniques,
les deuxspectres
apparaissent,
sur lecliché, identiques
pour laqualité,
etmême pour l’intensité des radiations. Mes
expériences
ont étéfaites en
accouplant :
l’eau et la solution d’acétosulfate dequinine,
le lait et
l’encre,
l’eau et la solution defuchsine,
les solutionsaqueuses de bichromate de
potasse
et de sulfate de cuivre an1nlO-niacal. Nous en déduirons la loi suivante :
Le
pouvoir réflecteur
d’unliquiclc
estindépendant
des siib-stances
qu’il
tiejzt en dissolzctLOj2 ou ensuspension.
Cette loi
paraît
s’étendre aux milieuxsolides,
car deux miroirsaccolés,
l’un d’émailblanc,
l’autre d’émailnoir,
donnent desspectres
identiques.
Il ne faudrait pas
conclure,
pourtant, que les rayons incidentsne
pénètrent
pas dans la surfacespéculaire
à desprofondeurs comparables
auxlongueurs d’ondes;
ceslongueurs
seraient troppetites
pour déceler uncabsorption appréciable; j’en
ai faitl’épreuve,
enphotographiant
lespectre
solaireaprès
son passage à travers une couche d’acétosulfate dequinine
donnant desanneaux colorés
(jaune
dupremier ordre,
bleu d usecond).
Lespectre
étaitcomplet, jusqu’à
ses extrêmes limites.Un même corps,
qu’il
soit brut oupoli,
donne par réflexion(avec
une poseconvenable) toujours
le même spectre. Le fait a été vérifié directement(autant qu’on
peutjuger,
sur uncliché,
des intensités
relatives),
pour lediamant,
le charbonaggloméré
etle noir de
fumée ;
pour l’acier brut etpoli;
pour l’hématite bruteet
polie; enfin,
pourl’argent :
un verredépoli argenté
donne lemême
spectre qu’un
miroir deFoucault;
on y reconnait la mêmenous
permettr a
de conclure de cesexpériences
larègle
suivante :Le
poli spéculaire
imtenvient pour augmenter laquantité
totale des radiations
réfléchies)
tandis que l’intensité relative desdifférentes régions
du spectre(1) dépend
de la n2atièreemployée.
Cette dernière
loi,
suffisammentapprochée
d’ailleurs pour servir deguide
auxphysiciens,
ne seraitrigoureusement
démontrée que si l’onpouvait,
d’unepart,
rendre les clichésparfaitement
compa- l’ables en tr e eux d’autre part, évaluer l’intensité du travail chi-mique
de la lumièred’après
la teinte du cliché enchaque point;
cette difficulté
paraît grande,
carl’épaisseur
de la couched’argent
réduit n’est
pr oportionnelle
à ce travail que dans des limites res-treintes. Cette difficulté une fois
levée,
il y aurait lieu derépéter,
pour le spectre
ultr a-violet,
les études faites par M.Jamin,
avecla lumière
polarisée,
dans le spectre visible.NOTE SUR LA THÉORIE DU SACCHARIMÈTRE LAURENT A LUMIÈRE BLANCHE;
PAR M. H. DUFET.
Le saccharimètre à
pénombres
de M. Laurent(2)
a été récemment modifié par lui etpermet l’emploi
de la lumière blanche. Il com-prend toujours
une lame dequartz, parallèle
àl’axe,
demi-ondepour les rayons
jaunes,
ne couvrantqu’une
moitié duchamp
etplacée
entre deuxnicols; mais, après l’interposition
de la dissolu-tion
sucrée,
on ramènel’égalité
de teinte des deux moitiés duchamp,
nonplus
en tournant le nicolanalyseur,
mais au moyens d’uncompensateur,
enajoutant
uneépaisseur
convenable dequartz.
(1) Ou la couleur actinique du corps considéré.
(2) Voir Journal de Phys.) Ire série, t. III, p. 183, et t. VIII, p. 164.