Le pouvoir de l épée et le royaume de Dieu

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Le pouvoir de l’épée et le royaume de Dieu

L’arrestation de Jésus (2)

~ M

ATTHIEU

26.51-56 ~

Série Matthieu #191, Pascal Denault, 10 avril 2022 INTRODUCTION

§ Lorsque témoin injustice à justicier… *Attention*

Jacques 1.19–20 ¹⁹ Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; ²⁰ car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu.

§ Une grande injustice = arrestation du Juste… par laquelle Dieu établit JUSTICE VIE (Rm 5.18)

LECTURE DU TEXTE ET PRIÈRE D’INTRODUCTION

Matthieu 26.47–56 ⁴⁷ Comme il parlait encore, voici, Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple. ⁴⁸ Celui qui le livrait leur avait donné ce signe:

Celui à qui je donnerai un baiser, c’est lui; saisissez-le. ⁴⁹ Aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit: Salut, Rabbi! Et il lui donna un baiser. ⁵⁰ Jésus lui dit: Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s’avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent.

51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son épée; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. ⁵² Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. ⁵³ Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges? ⁵⁴ Comment donc s’accompliraient les Ecritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi? ⁵⁵ A ce moment, Jésus dit à la foule: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. ⁵⁶ Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis. Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite.

§ 4 points (concentrerons surtout 2^e)… Prière

A. L’ÉPÉE DE PIERRE

§ Matthieu ne nomme pas le disciple, mais Jean le fait (et nomme le serviteur blessé)

Jean 18.10 Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.

§ Luc complète la scène avec la participation des autres disciples et la guérison du serviteur : Luc 22.49–51 ⁴⁹ Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l’épée? ⁵⁰ Et l’un d’eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille droite. ⁵¹ Mais Jésus, prenant la parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l’oreille de cet homme, il le guérit.

§ Trois remarques sur réactions disciples (Pierre)

o 1. Plus facile de prendre l’épée que de prendre la croix… (dans beaucoup de situations…) Jean Calvin (1509-1564) Encore une fois, il est évident que nous sommes beaucoup plus courageux et prêts à combattre qu'à porter la croix. Conséquemment, nous devrions toujours réfléchir avec prudence sur ce que le Seigneur commande et exige de chacun de nous, de peur que la ferveur de notre zèle ne nous amène à dépasser les limites de la raison et de la modération.

o 2. Pierre a négligé la prière c’est pourquoi il était prompt à la colère…

Commentant v.51, Spurgeon écrit : « Pierre aurait mieux fait de joindre ses mains en prière. » Plutôt que d’étendre « (…) la main, et tira son épée »

o Négligence prière à colère à reniement :

Jean 18.26–27 ²⁶ Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit: Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin? ²⁷ Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.

o 3. Pierre frappe parce qu’il n’a pas encore compris que le Berger doit être frappé…

o Opposition croix… Jn 18.11 : « Remets ton épée… Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée? »

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2

Matthieu 16.21–23 ²¹ Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il aille à Jérusalem, qu’il souffre beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour. ²² Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas. ²³ Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.

B. LA PAROLE DE JÉSUS

§ Réponse de Jésus rapportée par 3 versets rapportent chacun élément essentiel à notre doctrine :

1. C

EUX QUI PRENDRONT L

’

ÉPÉE PÉRIRONT PAR L

’

ÉPÉE

–

V

.52

Mt 26.52 Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée.

§ Jésus ne parle pas de manière absolue (cela contredirait Écriture dont Jésus si soucieux d’accomplir)

§ Écriture donne trois usages légitimes de l’épée (force létale) : 1 – Défense légitime (Ex 22.3 ; Lc 11.21)

2 – Guerre juste (Dt 7.1-5 ; Lc 3.14)

3 – Justice punitive (Gn 9.6 ; Rm 13.1-4)… Défendre royaume avec épée mérite jugement épée…

§ John Gill fait une application prétériste (Juifs frappèrent Christ épée Romains furent frappés même épée…)

§ Interprétation générale = Christ interdit défense de son royaume par des armes charnelles 2 Corinthiens 10.4 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.

§ Sous A.A. impies souvent combattus par pouvoir épée… Ce temps est révolu!

§ Pourquoi?? Réponse avec le 2^e élément v.53 :

2. P

LUS DE DOUZE LÉGIONS D

’

ANGES

–

V

.53

Mt 26.53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges?

§ Jésus n’est pas en train d’établir un royaume de faiblesse, mais un royaume céleste !

Jean 18.36 Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas.

§ Nature spirituelle et céleste royaume è Armes charnelles et terrestres…

§ Même lorsque l’Église est persécutée, son combat ne devient pas civil et politique…

(Ne signifie pas que l’Église n’est pas une institution terrestre… Mais ses armes sont strictement spirituelles) Éphésiens 6.12 Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

§ Revenons aux 12 légions d’anges de Jésus

o Légion = 6000 soldats… 12 légions (symbolisme 12) = 72 000 anges… Un seul ange : 2 Rois 19.32–35 ³² C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel sur le roi d’Assyrie [Sanchérib]: Il n’entrera point dans cette ville, Il n’y lancera point de traits, Il ne lui présentera point de boucliers, Et il n’élèvera point de retranchements contre elle. ³³ Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, Et il n’entrera point dans cette ville, dit l’Eternel. ³⁴ Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. ³⁵ Cette nuit-là, l’ange de l’Eternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, ils étaient tous morts.

o Quelle armée terrestre pourrait tenir contre 12 légions d’anges?

o Christ n’a absolument pas besoin de l’épée de Pierre… ni d’aucun autre homme!

o Fils pas venu prendre vie des hommes… Venu donner sa vie aux hommes! (Lc 9.54-56)

§ Pierre a une eschatologie trop pressée : il veut voir jugement de Dieu maintenant…

§ Le temps viendra où Christ enverra ses légions d’anges en jugement :

Matthieu 16.27 Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. Matthieu 25.31 Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire.

(3)

3

§ Mais avant le trône, il y a la croix… Avant de faire mourir, Christ doit mourir…

§ Disciple ne doit pas devancer Maître… La rétribution est à Dieu (1 P 1.23 ; Ap 22.12).

§ Tout cela devient encore plus évident avec 3^e élément réponse Jésus :

3. L’

ACCOMPLISSEMENT DES

É

CRITURES

–

V

.54

Mt 26.54 Comment donc s’accompliraient les Ecritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?

§ L’abolition des Écritures (Jn 10.35) serait tragédie beaucoup plus grande que leur accomplissement…

§ L’arrestation du Messie était une anomalie… dans le scénario des disciples, pas de Dieu…

John Gill (1697-1771) Les différentes parties des souffrances du Messie furent annoncées dans les écrits de l'Ancien Testament ; l'Esprit du Christ, dans les prophètes, en a témoigné d'avance en attestant qu'il devait être opprimé et méprisé des hommes (Ps 22.7-9 ; Es 53.3) qu’on devait lui cracher dessus, le frapper et le battre (Es 50.5-6 ; Mi 5.1) mis à mort (Ps 22.16 ; Es 53.12) et que ce soit la mort de la croix (Ps 22.16-17 ; Za 12.10) être enseveli (Es 53.9). Les diverses circonstances de ses souffrances, qui conduisirent à sa mort ou

l'accompagnèrent [furent prophétisées], comme la vente pour trente pièces d'argent (Za 11.12-13) la trahison par un de ses amis proches (Ps 41.10) la capture et l'arrestation, dont il est particulièrement question ici, (Es 53.7-8) l’abandon de ses disciples (Za 13.7) et même de son Dieu et son père (Ps 22.2) sa souffrance entre deux brigands (Es 53.12) le partage de ses vêtements, et le tirage au sort de sa tunique (Ps 22.19) le fait de lui donner du fiel et du vinaigre sur la croix (Ps 69.22) et qu'aucun de ses os ne soit brisé (Ps 34.21).

§ Non seulement ce qui allait arriver, mais ce qui devait arriver… IL DOIT EN ÊTRE AINSI o En raison du décret éternel de rédemption que Dieu a résolu en lui-même (Ep 1.9-10) o Pcq aucun autre moyen de rédemption que de boire cette coupe (v.39,42)

§ Comme Pierre, nous avons besoin de la consolation que donnent les Écritures…

Jean Calvin (1509-1564) L'Écriture est une bride suffisante pour dompter la rébellion de la chair, car Dieu nous y indique sa volonté dans le but même de nous maintenir dans la soumission à celle-ci.

§ N’oublions pas que nous sommes sauvés en espérance… [plusieurs niveaux d’application]

§ L’Écriture seule nous permet de voir clair dans le présent brouillard…

Romains 15.3–4 ³ Car Christ n’a pas cherché ce qui lui plaisait, mais, selon qu’il est écrit: Les outrages de ceux qui t’insultent sont tombés sur moi. ⁴ Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance.

§ Résumons :

o Christ n’a pas accordé le pouvoir de l’épée à son Église (mais le pouvoir des clés)…

o Le royaume de Christ est céleste et il exécutera lui-même son pouvoir judiciaire en temps voulu…

o L’Écriture est suffisante pour nous révéler tout ce que nous devons savoir et comprendre…

C. LA DÉMESURE DE LA FOULE

Mt 26.55-56 ⁵⁵ A ce moment, Jésus dit à la foule: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. ⁵⁶ Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis.

§ Jésus souligne la malhonnêteté de cette foule… Il contraste leur agissement avec le sien :

o Ils l’arrêtent comme s’ils avaient affaire à un dangereux criminel… Il a agi ouvertement, enseignant temple…

o Ils viennent armés d’épées et bâtons… Il n’est pas armé, se laisse saisir et empêche ses disciples de le défendre…

o Ils l’arrêtent pendant la nuit… Il était assis tous les jours avec eux et ne l’ont pas saisi…

§ Jésus indique que ce traitement injuste et démesuré accomplit les prophètes : Ésaïe 53.12 Il a été mis au nombre des malfaiteurs…

§ Grand mystère : Écriture annonçait d’avance qu’ils verraient sans voir (Es 6.9-10)

D. LA FUITE DES DISCIPLES

§ Le récit termine avec la désertion des disciples, tel qu’annoncé par Jésus au v.31 Mt 26.56 Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite.

§ D’un côté nous voyons lâcheté, faiblesse et péché des disciples…

§ De l’autre côté nous voyons le courage, protection et la grâce du Seigneur…

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o Pierre aurait pu être arrêté pour tentative de meurtre et disciples pour complicité o Jésus intervient pour leur protection :

Jean 18.8–9 ⁸ Jésus répondit: Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. ⁹ Il dit cela, afin que s’accomplisse la parole qu’il avait dite: Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.

§ Jésus s’oppose publiquement à l’épée des disciples…

§ Il guérit Malchus…

§ Il se livre lui-même…

§ Cela anticipe et illustre ce que Jésus s’en allait faire pour tous ses disciples :

Ésaïe 53.5–6,12 ⁵ Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. ⁶ Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. […]

12 C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables.

1 Pierre 3.14–18

(5)

Le pouvoir de l’épée et le royaume de Dieu – Mt 26.51-56

Voici quelques questions de compréhension pour aider votre réflexion et prise de notes. Notez les idées, les versets et les vérités qui vous touchent et vous aident à comprendre.

1. Que peut-on remarquer concernant le disciple qui frappa de l’épée?

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2. Quels sont les trois éléments de la réponse de Jésus concernant la relation entre le pouvoir de l’épée et le royaume de Dieu?

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3. Qu’est-ce qui caractérise l’arrestation de Jésus par la foule?

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4. Comment faut-il comprendre la désertion des disciples?

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7

Notes d’étude et de lecture

REMARQUES

v.51

§ Jn 18.10 précise que le disciple est Pierre et que le serviteur s’appelle Malchus

§ Lc 22.52 rapporte la guérison de l’oreille par Jésus.

§ La réaction de Pierre s’explique en partie par le fait qu’il ne s’est pas préparé au préalable dans la prière; la peur et la violence s’emparent de lui…

§ Il s’agit du même genre que celle des adversaires au v.47 (µάχαιρα)

§ Frappa (πατάσσω) même verbe que v.31 : frapperai le berger… deux seules occurrences en Mt… tous les emplois de ce verbe dans les évangiles se rapportent à ces deux événements : berger frappé/disciple frappe…

§ Il lui emporta l’oreille, mais visait probablement la tête v.52

§ Les prochains versets contiennent la réponse de Jésus à Pierre (52-54) et à la foule (55-56) o Interdiction épée v.52

o Royaume céleste v.53 o Écriture v.54

o Comme après un brigand v.55 o Accomplissement Écriture v.56

§ Remets (ἀποστρέφω) verbe utiliser pour parler d’un retournement de comportement (Ac 3.26 ; Rm 11.26 ; 2 Tm 4.4)

§ Jn 18.11 « ne boirai-je pas le coupe…? »

§ πάντες γὰρ οἱ λαβόντες µάχαιραν ἐν µαχαίρῃ ⸀ἀπολοῦνται

o Seul Matthieu indique la conséquence pour ceux qui prendront l’épée…

o Jésus refuse qu’on défende son royaume par le pouvoir de l’épée (cf. Jn 18.36 ; 2 Co 10.4 ; Ep 6.12)

o Conséquemment, tous ceux défendent le royaume par l’épée, périront par le pouvoir de l’épée (Rm 13.4).

o L’interdiction de prendre l’épée n’est pas absolue, mais uniquement pour défendre le royaume. Le pouvoir de l’épée est légitime autrement.

v.53

§ Jésus invite Pierre à réfléchir et à distinguer les deux royaumes et leur nature respective. Le royaume de Dieu est bien plus puissant (plus de 12 légions d’ange à l’instant), mais ce n’est pas l’heure de manifester cette puissance (cf. Mt 16.27, 25.31).

§ Invoquer (παρακαλέω) BDAG : to ask to come and be present where the speaker is, call to one’s side

§ À l’instant (ἄρτι) Dabry et KJV annexent cet adverbe à la prière, tandis que la plupart des versions l’annexent à la réponse…

§ Plus de 12 légions d’anges = infiniment plus qu’il n’en faudrait… Contraste entre 12 disciples et 12 légions d’anges pour assurer sa défense.

§ Dans le prochain verset, Jésus explique pourquoi il n’en sera pas ainsi v.54

§ Jésus pose une deuxième question à Pierre

§ S’il manifestait la puissance de son royaume pour empêcher son arrestation, sa condamnation et sa crucifixion, comment les Écritures seraient-elles accomplies? L’abolition des Écritures (Jn 10.35) serait une tragédie beaucoup plus grande que leur accomplissement… Il faut qu’il en soit ainsi (οὕτως δεῖ γενέσθαι)

§ L’Écriture prévoyait que le Berger serait frappé et que les brebis s’enfuiraient (Za 13.7… Ps 22 ; Es 53, etc.)

(8)

8

§ πληρόω Écritures = 14x en Mt… La nécessité d’accomplir l’Écriture par qqch de contraire aux attentes populaires est un thème récurrent de Matthieu : cf. 2.23, 3.15, 21.4

v.55-56

§ À cette heure (Ἐν ἐκείνῃ τῇ ὥρᾳ), l’heure qui était proche (v.45), « votre heure, et la puissance des ténèbres » (Lc 22.53).

§ Ils arrêtent Jésus à la manière des malfaiteurs, afin que l’Écriture soit accomplie (cf. Lc 22.37 ; Es 53.12)… et non pcq il était réellement un malfaiteur ayant agi et parlé ouvertement dans le temple sans être arrêté…

§ À deux reprises Pierre relate l’innocence de Christ en contraste avec la méchanceté des hommes (1 Pi 2.19-25, 3.14-18)

v.56

§ Le récit termine avec l’accomplissement de ce que Jésus a prophétisé quelques versets plus tôt (cf. v.31, v.56).

§ Jésus permet à ses disciples de s’enfuir (Jn 18.9).

COMMENTAIRES BIBLIQUES

B

UTLER

§ L’arrestation de Jésus en 4 temps

From the Lord’s prayer in the Garden to the Lord’s arrest in the Garden. Structurally, vv.47-56 contain four sections: (1) the betrayal of Jesus (the kiss of Judas), vv.47-50; (2) the defense of Jesus (the sword of Peter), vv.51-54; (3) the assertion by Jesus (the enmity of the mob), vv.55-56a); (4) the desertion of Jesus (the flight of the disciples), v.56b.

§ Cet acte de Pierre culminera dans son reniment de Christ

Jn 18:26-27 – it was this incident that lead to Peter’s identification, and then to the denial

§ Deux raisons pkoi Jésus guérit Malchus:

1 – to validate His claim in v.55 that He was not a criminal

2 – to explain why Peter was not arrested (note also God’s sovereignty: armed persons did not counterattack Peter)

§ Trois usages légitime de l’épée bibliquement

1 – self-defense (Gen 14:13-16; Ex 22:3; Neh 4:13-18; Lk 11:21; 12:39)

2 – legitimate war (Dt 7:1-5; 20; the affirmation of the place of soldiers in Lk 3:14; Rom 13:1-4) 3 – capital punishment (Gen 9:6; Rom 13:1-4)

§ Pas la première fois que Pierre s’oppose à la croix de Christ…

Peter’s zeal and a previous rebuke by Christ, Mt 16:21-23 and the repeated prophecies concerning His death in 17:22-23; 20:17-19; 26:1-2, 12, 31-32 that Peter heard.

§ Le danger du zèle sans connaissance…

Zeal in Christianity is a most wonderful trait and Peter is admirable in wanting to protect his Lord. However, his zeal was not according to the Father’s plan as revealed in the written word. How much damage is done by zealous Christians who operate apart from the revealed will of God? Let us strive to be zealous for the glory of God and the good of souls, but may it ever be the case that our zeal is tempered by obedience to God.

C

ALVIN

§ Plus facile de prendre l’épée que le croix

Hence it is again evident, that we are much more courageous and ready for fighting than for bearing the cross;

and, therefore, we ought always to deliberate wisely what the Lord commands, and what he requires from every one of us, lest the fervour of our zeal exceed the bounds of reason and moderation.

§ Notre zèle pour Dieu doit être compatible avec la volonté de Dieu

It appears, at first view, to be praiseworthy valour in the disciples, that, forgetting their own weakness, though they are unable to make resistance, they do not hesitate to present their bodies before their Master, and to

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9

encounter certain death; for they choose rather to perish with the Lord than to survive and look on while he is oppressed. But as they improperly attempt more than the calling of God commands or permits, their rashness is justly condemned; and therefore let us learn, that in order that our obedience may be acceptable to the Lord, we must depend on his will, so that no man shall move a finger, except so far as God commands.

§ Jésus n’autorise pas la vengeance personnelle… Exception??

Put thy sword again into its place. By these words, Christ confirms the precept of the Law, which forbids private individuals to use the sword […] But here a question arises. Is it never lawful to use violence in repelling unjust violence? For though Peter had to deal with wicked and base robbers, still he is condemned for having drawn his sword. If, in such a case of moderate defence, an exception was not allowed, Christ appears to tie up the hands of all.

§ Autorités civiles = pouvoir de l’épée (confirmé par ce passage)

This I acknowledge to be true, for no man is at liberty to take the sword at his own pleasure, so as to commit murder; but I deny that magistrates—who are God’s ministers, and by whom he executes his judgments—

ought to be viewed as belonging to the ordinary rank. And not only so, but by these words of Christ, this very power is expressly ascribed to them: for when he declares that murderers must be put to death, it follows, that the sword is put into the hands of judges, that they may take vengeance for unjust murders.

§ Si Christ voulait une défense, il aurait mieux que l’épée de ses disciples

On this account, the Lord, in order to make their folly more manifest, employs this comparison. “If he wished to have a guard to defend his life, he would immediately obtain not eleven angels, but a large and invincible army, and since he does not implore that angels may be sent to assist him, much less would he resort to ill- considered means, from which no advantage was to be expected; for the utmost that could be effected by the disciples would be of no more service than if a few rooks were to make a noise.”

§ Comment pourrait-il obtenir 12 légions d’anges de son Père à cet instant?

But here some commentators labour to no purpose in inquiring how Christ could have obtained a commission of angels from his Father, by whose decree it was that he had to suffer death. For the two things are inconsistent:

that he exposed his Son to death naked and defenceless, because it was necessary that it should be so, and because it had been appointed; and yet, that he might have been prevailed on by prayer to send him relief. But Christ speaks conditionally, that he has a far better method of defending his life, were it not that the will of the Father was opposed to it. This takes away all contradiction, for Christ refrained from presenting such a request to his Father, because he knew that it was contrary to his decree.

§ Les anges sont aussi au secours des croyants

Are we threatened with danger? Because no remedy can be discovered according to the flesh, we make this or the other contrivance, as if there were no angels in heaven, who—Scripture frequently tells us—are placed as guardians for our salvation, (Heb. 1:14.) In this way we deprive ourselves of their assistance; for all who are impelled, by their restlessness and excessive anxiety, to stretch out their hands to forbidden remedies for evils, do unquestionably renounce the providence of God.

§ L’Écriture calme l’ardeur de zélote en nous

Though in this passage Christ teaches nothing more than that he ought patiently to suffer death, because the Scriptures have declared that it must be so, yet the use of this doctrine is evidently more extensive, namely, that Scripture is a sufficient bridle for subduing the rebellion of the flesh; because God points out to us what is his will for the very purpose of keeping us in subjection to his will.

§ Il ne fut pas contraint par la force et la violence des hommes…

he was not dragged to death by external violence, except so far as wicked men carried into execution the secret purpose of God.

§ Christ informe ses adversaires qu’ils ne sont pas vainqueurs…

Still Christ intended not only to promote the advantage of his disciples, but also to repress the pride of his adversaries, that they might not triumph as if they had achieved a victory. For this reason, in Luke’s narrative he says, this is your hour; by which he means that the Lord grants them this liberty for a short time.

§ L’abandon des disciples indique les motivations des disciples

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10

Then all the disciples forsook him, and fled. Hence we may again infer how much more ready they were to fight rashly than to follow their Master.

R

YLE

§ L’épée est légitime, mais pas pour l’avancement du royaume

But the sword is not to be used in the propagation of the gospel. Christianity is not to be enforced by bloodshed, and belief in it extorted by force.

G

ILL

§ L’usage légitime de l’épée:

This is not to be understood of magistrates who bear not the sword in vain, are ministers of God for good, and revengers of evil works; but of private persons that use the sword, and that not in self-defence, but for private revenge; or engage in a quarrel, to which they are not called; and such generally perish, as Peter must have done, had it not been for the interposition of almighty power.

§ Les juifs prirent l’épée des romains et périrent par celle-ci (interprétation prétériste)

God would avenge himself of them; and that the Jews, who now made use of the sword of the Roman soldiers, would perish by the sword of the Romans, as in a few years after the whole nation did.

§ Une légion

A Roman legion consisted of about six thousand soldiers, or upwards; some add six hundred sixty-six; and others make the number far greater.

§ Christ n’avait pas besoin d’un secours aussi futile que celui de Pierre

had Christ had any inclination to have been rescued from the present danger, he stood in no need of Peter’s sword.

§ L’Écriture annonçait plusieurs details concernant les souffrances du Messie

The several parts of the sufferings of the Messiah are foretold in the writings of the Old Testament; the spirit of Christ, in the prophets, testified before-hand of them; as that he should be reproached and despised of men, Psal. 22:6, 7, 8; Isa. 53:3 be spit upon, smote, and buffeted, Isa. 50:5, 6; Mic. 5:1 be put to death, Psal. 22:15;

Isa. 53:12 and that the death of the cross, Psal. 22:15, 16; Zech. 12:10 and be buried, Isa. 53:9 and also the several circumstances of his sufferings, which led on to them, or attended them; as the selling him for thirty pieces of silver, Zech. 11:12, 13 they betraying him by one of his familiar friends, Psal. 41:9 the seizing and apprehending him, and which is particularly referred to here, Isa. 53:7, 8 his disciples forsaking him, Zech. 13:7 and even his God and father, Psal. 22:1 his suffering between two thieves, Isa. 53:12 the parting of his

garments, and casting lots on his vesture, Psal. 22:18 the giving him gall and vinegar when on the cross, Psal.

69:21 and not breaking any of his bones, Psal. 34:20

§ Non seulement l’Écriture annonçait que cela arriverait, mais qu’il était nécessaire

the Scriptures not only declared, that these things should be; but the necessity of them also, that they must be;

because of the purposes and decrees of God, which are eternal, immutable, and unfrustrable; for as God had determined on his salvation of his people by Christ

§ Jésus était soucieux d’accomplir les Écritures

Christ, in these words, discovers a very great concern for the fulfilling of Scripture; and that because it is the word of God, which must not be broken; and because throughout it he is spoken of, in the volume of it, it is written of him, to do the will of God; even in the law of Moses, and in the Prophets, and in the Psalms: and besides, he was the minister of the circumcision [Rm 15.8], to confirm the promises made unto the fathers; and even agreeably to them, and upon the foundation of them, he had himself predicted his own sufferings: and as those were to be the rule of the faith and practice of his people in all ages, he was concerned for their

accomplishment in every punctilio; and which may teach us to value the Scriptures, and to be confident of the fulfilment of them in things yet future.

§ Jésus était tout le contraire du type d’individu que la foule était venu arrêter

how different from this, was the character of Jesus! who never did any injury to any man’s person or property, but saved both; was meek, lowly, and humble in his deportment, throughout the whole of his life; never strove with men, or cried, and caused his voice, in any riotous manner, to be heard in the streets; and even when

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reviled, reviled not again, but took every insult patiently; and was now unarmed, and ready to submit at once;

nay, before they could well come up to him, he asked them who they sought; and on mentioning his name, declared he was the person; and signified he was ready to surrender himself, only desired his disciples might have leave to go away…

§ Ils ne l’avaient pas encore pris, car son temps n’était pas encore venu

And yet, though this had been his common practice for some days past, and at other times before, yet no man laid hands on him then; which was not wanting to a good will in them, who were very desirous of it, and sought every opportunity to do it, but were prevented; either through fear of the people, or through Christ’s making his escape from them; and particularly, by the singular providence and power of God, which restrained them, because his time was not yet come.

§ La fuite des disciples est aggravée par tout ce que les disciples connaissaient de Christ

Every thing in this account is an aggravation of their pusillanimity, and ingratitude; as that they were the disciples of Christ that forsook him, whom he had called, and sent forth as his apostles to preach his Gospel; and to whom he had given extraordinary gifts and powers; who had forsaken all and followed him, and had been with him from the beginning; had heard all his excellent discourses, and had seen all his miracles, and yet these at last forsake him, and even all of them: John the beloved disciple, that leaned on his bosom, and Peter, that professed so much love to him, zeal for him, and faith in him; the three that had just seen him in his agony and bloody sweat, and every one of them left him; not one stood by him, and this too, after they had had a fresh instance of his power, in striking the men to the ground, that came to take him; and when he was sueing for them with their enemies

S

PURGEON

§ Un juste ne devrait pas prendre l’épée…

A good man’s hand is never more out of place than when it is on the sword-hilt; yet there is always a tendency, even among Christians, to draw the sword from its scabbard.

§ Pierre aurait mieux fait de prier

It would have been far better if Peter’s hands had been clasped in prayer.

§ L’épée ne peut faire avance le royaume de Christ

The sword never helps to establish Christ’s kingdom; all that is ever done by it will have to be undone. Brute force will throw down what brute force has built up.

§ Le secours des anges était une possibilité… un seul obstacle

There was, however, one difficulty in the way: “How then shall the scriptures be fulfilled, that thus it must be?” Jesus thought more of fulfilling the Scriptures than of being delivered from the hands of wicked men. Neither Jewish bands nor Roman ropes could have held him captive if he had not been under the bond of a mightier force, even that eternal covenant into which he had entered on behalf of his people.

§ L’ironie de cette arrestation

It did seem a great farce for multitudes with swords and staves to go out from Jerusalem, at midnight, to arrest “the Man of Sorrows”, who would not allow one of his followers to draw a sword in his defence.

§ Nous n’aurions pas fait mieux que les apôtres

but neither the loving John nor the boastful Peter stood the test of that solemn time. Human nature is such poor stuff, even at the best, that we cannot hope that any of us would have been braver or more faithful than the apostles were.

F

RANCE

§ Comme après un zélote…

though this is the term Josephus would regularly use for the violent supporters of Jewish nationalism, more generally known as the Zealots.

M. H

ENRY

§ Judas l’apostat

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12

He that used to stand with those that followed Christ, now stood with those that fought against him. This describes an apostate; he is one that changes sides. He herds himself with those with whom his heart always was, and with whom he shall have his lot in the judgment day.

NIV S

TUDY

B

IBLE

§ Jésus suggère que l’arrestation n’est pas compatible avec ses agissements…

Am I leading a rebellion …? Jesus asks if he is being treated as if he were an insurrectionist. He notes there would have been easier times and ways to arrest him (except that it might have inflamed the crowds).

M

AC

A

RTHUR

§ Jésus interdit qu’on puisse se faire justice…

Même si l’arrestation de Jésus était injuste, il n’avait aucun droit de faire lui-même la loi pour s’y opposer. La réplique de Jésus rappelait le principe de Gn 9.6: «Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé», une déclaration selon laquelle la peine capitale est la punition applicable en cas de meurtre.

§ Le pouvoir létal des anges…

En 2R 19.35, un seul ange tua plus de 185 000 hommes en une seule nuit. Un tel rassemblement d’anges aurait constitué une armée redoutable. Voir la note sur Lc 2.13.

C

ARSON

§ La réaction de Pierre était plausible…

[…]

2. His response is psychologically convincing. After repeated warnings of defection, Peter may have felt that the crucial test of loyalty had arrived. He is magnificent and pathetic-magnificent because he rushes in to defend Jesus with characteristic courage and impetuousness, pathetic because his courage evaporates when Jesus undoes Peter’s damage, forbids violence, and faces the Passion without resisting. […]

4. There were probably many reasons why Peter was not arrested. Jesus not only quickly cooled the situation but healed the wound (omitted by Matthew). It was one thing to escort a nonresisting prisoner quietly back to the city; it was another to escort twelve men, eleven of them frightened and ready to fight. In any case before decisive action could be taken, the disciples fled in the darkness (v. 56).

§ Jésus n’appelle ni au pacifisme, ni à la milice…

Some take Jesus’ response—“for all who draw the sword will die by the sword” (v. 52)—as a call to pacifism, whereas others observe that Jesus told Peter to put his sword “back in its place,” not to throw it away. Both views ask the text to answer questions of no immediate relevance. The least we can say is that violence in defense of Christ is completely unjustified: certainly verse 52 separates Jesus from the Zealots.

§ Nécessité divine (v.54)

This divine “must” (dei) is not for Jesus sheer inevitability, since he still believes it possible to gain instant aid from his Father. Instead, it is the commingling of divine sovereignty and Jesus’ unflagging determination to obey his Father’s will.

§ “à cette heure…”

This divine “must” (dei) is not for Jesus sheer inevitability, since he still believes it possible to gain instant aid from his Father. Instead, it is the commingling of divine sovereignty and Jesus’ unflagging determination to obey his Father’s will.

§ Quelques remarques sur le danger de l’antisémitisme basé sur le procès de Jésus…

It is easier to blame the Romans, who are not present to defend themselves, than to face the survivors of the Holocaust with unpleasant historical realities […] It is helpful to remember that, whatever Christendom has done, the NT writers, most if not all of whom were Jews, can scarcely or reasonably be labeled “anti-Semitic.”

Matthew and the other evangelists certainly blame some Jews for Jesus’ death. They also blame some Romans.

But the reasons for the blame are historical, theological, spiritual—not racial. […] Second, even if first-century

Voir devant un passage qui développe ou clarifie

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Christians, whether Jews or Gentiles, rightly saw God’s judgment in the destruction of Jerusalem and Judea (A.D. 66–73), that could not give them the right to put themselves in God’s place and execute his judgment for him. Judgment belongs only to God.

§ Jésus eut un procès juif et un procès romain

There were two trials, one Jewish and the other Roman. The Jewish trial began with an informal examination by Annas (John 18:12–14, 19–23), perhaps while members of the Sanhedrin were being hurriedly gathered. A decision by a session of the Sanhedrin (Mt 26:57–68; Mark 14:53–65) was followed by a formal decision at dawn and a dispatch to Pilate (Matthew 27:12; Luke 22:66–71). The Roman trial began with a first examination before Pilate (Matt 26:11–14; John 18:28–38a) and was quickly followed by Herod’s interrogation (Luke 23:6–

12) and the final appearance before Pilate (Matt 27:15–31; John 18:38b; 19:16). This reconstruction is merely tentative; but it usefully coordinates the biblical data.

RÉSUMÉ

DIFFUSION INTERNET

YouTube: https://youtu.be/bOV_fGdTr78

Héraut: https://www.unherautdansle.net/sermon-2022-04-10/

TITRE : #191 Le pouvoir de l’épée et le royaume de Dieu – L’arrestation de Jésus (2) – Mt 26.51-56 DESCRIPTION : Au cours de l’arrestation de Jésus, Pierre tente de défendre son Seigneur à l’aide d’une épée; sa tentative échoue et Christ saisit l’occasion pour instruire ses disciples sur le rapport entre le pouvoir de l’épée et son royaume. Tout en examinant les détails de cette péricope, nous accorderons plus d’attention à cette question théologique.

PLAN

A. L’épée de Pierre B. La parole de Jésus C. La démesure de la foule D. La fuite des disciples QUESTIONS

1. Que peut-on remarquer concernant le disciple qui frappa de l’épée?

2. Quels sont les trois éléments de la réponse de Jésus concernant la relation entre le pouvoir de l’épée et le royaume de Dieu?

3. Qu’est-ce qui caractérise l’arrestation de Jésus par la foule?

4. Comment faut-il comprendre la désertion des disciples?