• Aucun résultat trouvé

Contribution à la réunion consultative d’experts sur les eaux souterraines transfrontières

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Contribution à la réunion consultative d’experts sur les eaux souterraines transfrontières"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

J. Margat Rappel de notions de base sur les aquifères transfrontaliers

5/10/2007

Page 1/3 J. Margat

Contribution à la réunion consultative d’experts sur les eaux souterraines transfrontières

(UNESCO 17-18 juin 2004)

Rappel de notions de base sur les aquifères transfrontaliers ( à l’attention des non- spécialistes)

1. L’eau souterraine est invisible. La continuité d’une nappe souterraine et d’un aquifère de part et d’autre d’une frontière n’est pas directement observable comme celle d’une rivière : elle est imperceptible par les agents qui l’exploitent ou l’influencent, de part et d’autre, et elle peut seulement être présumée et déduite de la connaissance des conditions géologiques et hydrogéologiques locales.

2. Un aquifère divisé entre plusieurs pays peut être le siège de trois phénomènes transfrontaliers à bien distinguer :

• Ecoulement d’eau souterraine (flux),

• Propagation d’influence,

• Transport de matières dissoutes, notamment polluants.

Leur identification, l’estimation de leur variabilité et de leur sensibilité à des impacts nécessitent de considérer l’ensemble du système aquifère et non pas seulement la zone proche de la frontière. Leurs états au droit d’une frontière ne sont pas immuables. En particulier, l’écoulement d’une nappe souterraine à travers une frontière peut être modifié, voire inversé, sous les influences des exploitations dans chaque pays : les notions d’amont et aussi d’aval ne sont pas intangibles.

En conséquence, la reconnaissance des aquifères transfrontaliers implique la définition précise des systèmes aquifères dans chaque pays concerné.

(2)

J. Margat Rappel de notions de base sur les aquifères transfrontaliers

5/10/2007

Page 2/3 3. Chaque fonction ou facteur de la dynamique d’un système aquifère, comme de la genèse des qualités de l’eau souterraine, a sa propre géographie ; elle peut donc être différemment répartie par rapport à une frontière :

• aire de recharge

• zones à nappe libre ou à nappe captive

• aires d’émergence (sources, drainage par des cours d’eau) et rôles associés vis-à-vis d’écosystèmes aquatiques

• stockage (réserve)

• accessibilité et productivité des ouvrages d’exploitation

• qualités de l’eau

• degré de vulnérabilité aux pollutions

• sites de prélèvements et/ou de retours d’eau actuels

• menaces de pollution localisée ou diffuse

Par exemple :

L’aire d’alimentation d’un aquifère peut être principalement située dans un pays et les émergences, ou encore les plus grandes facilités d’accès et d’exploitation, dans un autre.

Ainsi, l’exploitation dans un pays peut influencer les niveaux ou les débits d’émergence dans un autre. Les facteurs de pollution dans un pays peuvent dégrader les qualités des eaux souterraines (et des eaux de surface subordonnées) dans un autre.

4. Il importe de bien séparer le cas des aquifères transfrontaliers offrant des ressources renouvelables (à nappe libre ou captive) et celui des aquifères à ressources non renouvelables prédominantes.

5. Il faut parfois tenir compte des relations entre eaux souterraines et eaux de surface dans les cas particuliers ou un aquifère situé entièrement dans un pays est en partie alimenté par un cours d’eau transfrontalier venant d’un pays en amont ou, à l’inverse, où il alimente par ses émergences un cours d’eau transfrontalier gagnant un pays en aval. (Cf. les cas présentés, à juste titre, dans l’additif du 2è rapport de Chusei Yamada).

(3)

J. Margat Rappel de notions de base sur les aquifères transfrontaliers

5/10/2007

Page 3/3 6. Problèmes de gestion spécifique aux aquifères transfrontaliers

• Partage équitable des ressources en eau souterraine renouvelables exploitables, ce qui ne se réduit pas au partage du flux moyen transfrontalier estimé (en conditions non influencées initiales), mais implique une gestion concertée de l’ensemble du système aquifère.

• Partage équitable des réserves vouées à l’exploitation minière (ressources non renouvelables) qui implique un consensus sur les critères d’exploitabilité et un équilibrage des influences, donc des stratégies d’exploitation concertées.

• Prévention et arbitrage des conflits causés par des propagations d’influence ou des pollutions transfrontalières.

• Partages équitables :

- des avantages des conditions d’accès

- des charges de la prévention des risques de pollution.

Références

Documents relatifs

Dans le premier cas, elle s'insère dans l'espace plus vaste des pêcheurs, avec des modalités d'accès particuliè- res.. Puis elle s'insère dans l'espace pastoral,

– les agents que nous représentons, les pêcheurs, possèdent des engins, ils peuvent acheter des engins, vendre le pois- son pêché. Quatre types d’engins qui ont des pouvoirs

L'analyse de la nature de l'appropriation des biens (biens publics, privés, communs) appliquée aux ressources naturelles renouvelables en Afrique et la notion de coût de

This situation prompted the Spanish Ministry of Health and Con- sumer Affairs to draw up the Strategy for Nutrition, Physical Activity and the Prevention of Obesity (NAOS), which

nous avons signalée à propos de « Construction dans l’analyse », l’on pourrait parler en l’espèce d’une fusion des langues métapsychologiques de Freud et de

Les résultats montrent que la présence de microdéfaut dans le ciment orthopédique augmente significativement la contraint autour de ce microdéfaut, si la cavité

L’expérience de l’OSS dans ce domaine a montré que toute tentative de mise en place de mécanisme de concertation pour le gestion des eaux souterraines partagées, gagnerait en