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(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

Sur la différentiation des fonctions de fonctions

Nouvelles annales de mathématiques 1re série, tome 9 (1850), p. 119-125

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1850_1_9__119_1>

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(2)

SUR LA DIFFÉRENTIATION DES FONCTIONS DE FONCTIONS;

PAR M. T. A . ,

Ancien élève de l'École Polytechnique.

1. Dans les ouvrages élémentaires de calcul différentiel, on donne la manière d'obtenir les dérivées successives des fonctions de fonctions-, mais on ne donne pas la loi de ces dérivées indépendamment les unes des autres. Ainsi, étaut données les deux équations

(3)

< ( I 2 O )

on enseigne bien à trouver successivement dz d*z

dx dxl

mais on ne donne pas le moyen de calculer immédia-

dnz , j , . , dz d*z

tement -r— 9 sans passer par les dérivées — » -7-- > • • • ? Cependant, dès que Ton sort des éléments, et qu'on veut appliquer le calcul différentiel aux développements de fonctions un peu compliquées, développer, par exem- ple, le polynôme (a-{-bx-{-cx* -+-. ..-\~pxm)n suivant les puissances de .r, on sent bientôt la nécessité de con- naître la loi (fue suivent les dérivées successives. Non pas quron ne soit parvenu jusqu'ici à ces développements, mais les moyens employés pour cela sont détournés, fondés souvent sur des démonstrations peu rigoureuses, comme celles d'Arbogast, et quelquefois même unique- ment sur l'induction.

Cette lacune a d'autant plus lieu d'étonner, que la re- dn z

cherche de -— est assez facile, comme on va le voir.

Soient les deux équations On aura

^ = F'(ƒ).,'(*),

A,, A2,..., An étant des coefficients qui dépendent uni- quement de y (x) et nullement de la fonction F ( j )y

(4)

( «1}

comme il est facile de le prouver, en montrant que si cette loi est vraie pour la dérivée (n)ièm% elle est vraie aussi pour la dérivée (n+-i)iime.

D'après cela, pour déterminer les coefficients A», A2 r. . >*

An, il suffira de remplacer F (y) par une fonction quel- conque de y, epr par exemple, et dans ce cas les coef- ficients Ai,..., An seront les coefficients qui multiplieront

dn eP?

pew, p2e ^ , . . . , /?" e**'dans l'expression de - j - ^ - Reste

. , dncpy

donc a trouver —;

dar

Pour cela, j'observe que si nous développons ep?

suivant les puissances de h , sera le coefficient

r 7 I . 2 . 3 . . .12 de hn dans ce développement. Or

p?(x) Pf'Wh P?"(x) —

= e .e .e l •-

h}

En développant ep? , eP9 l > 2, . . . , et effectuant Je produit, on aura pour le terme général

S*' * p

1 I . 2 . 3 . . /M, I . 2 . 3 . . ./1 . 2 . 3 . . /M, r <pi»)(*) i w „

1 . 2 . 3 . . . W„ ' par conséquent, si Ton pose

m{ -f- 2 m2 -f- 3 w3 4 - ., . -r nmnz=z n 7

(5)

le coefficient de hn sera

Pf(x) ^< m, -+-m,-+- . . .-i-m„ [_ I 1 . 2 . 3 . . . f f ^ 1 . 2 . 3 . . . m ,

X

_ L J _ L.

a

.3...

a

J

I 2 . 3 . . . W2 * I . 2 3 . . . / / ? „

De plus, il est évident que pour avoir, dans cette équa- tion, le coefficient de pm eV3\ ou Am, il ne faudra prendre que les termes pour lesquels on aura

rn{ -f- m_ H- . . . -+- mn = m.

Donc , en définitive , on aura

A „ = I . 2 . 3 . • •

i 2 . 3 . . m,

i . 2 . 3 . . . m2 1 . 2 3 . . mn

mx, m-2, . . . ,mn étant des nombres entiers et positifs (y compris zéro) qui doivent satisfaire aux équations

///, -f- 2 m2 -|- 3 w3 - j - . . . -f- n mn = « , //?, -4- m2 - h w3 -f- /w„ = m .

Telle est la solution du problème. On peut la mettre sous une autre forme q u i , quoique moins commode pour la pratique, est cependant plus concise.

En effet, en examinant la marche suivie plus haut, on verra qu'on a d'abord cherché dans le développement

, p\?'(x)h+ ?"(*)—+..] >>[?(*•+•*)-?(*)] ,

de e L «.2 J - e le terme en hn ; et, dans ce t e r m e , on a pris seulement ce qui était multiplié par pm. Or l'on peut, évidemment, faire l'inverse, chercher d'abord le terme en pm dans

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le développement de e 9 * • ce terme est A)-?(*)]*

. 2 . 3 . . .

et puis ne prendre dans ce terme que ce qui est multiplié par /i", ou, comme <f(x-hh) — <p(#) est divisible par A, le coefficient de hn~m dans la fonction l

1 . 2 . 3 . . m

Or ce coefficient est, d'après le théorème de Taylor, dn~m |~<p (.r + A ) — <p {x)~\ m

— — (le zéro placé en flanc mar- quant qu'on doit faire // = o après les différentiations).

On aura donc

i . 2 3 . . . n h i . 2 . 3 . . . ( / t — m) i . 2 . 3 . . . m dhn~m

I a (x -f- h ) — o (x )~1m

dtt~m I — Ll i I

n.n — i . . . n — m -\- i |_ // J o i . 2 3 . . . m dhu~m

dn z

On peut encore trouver -— par d'autres considéra- tions.

En nommant i l'accroissement de y correspondant à l'accroissement/idex, on aura

et

F (r + ƒ) = F (r) + V(jr) ÏH-...+ , , Vr j„ /«

en supposant que dans F (ƒ ) on ait remplacé y par y (.r), et changé ensuite x en x -h h.

(7)

( " 4 )

Remplaçons * par sa valeur dans l'équation ci-dessus, en observant que <p(x + h) — <p (x) est divisible par h, et que par suite le terme en hn dans im est

*)-»(*)

i . 2 . 3 . . . n — m dh*~m

et identifiant les termes en An, on aura, en posant pour abréger,

n~X { ô ) o F"

dh*~x

I . 2 . 3 . . . W i . 2 3 . . . n—i 1 . 2 . 3 . . . n — 2

I . 2 . 3 . . m dàn-m F('0(j)(e")o

5 -h . . . -h o 5 1 . 2 . 3 . . . n — m i . 2 . 3 . . .

ou bien

dx* i U ' r//i»-1

Fw ƒ v • H ^ Fw y) ; / • 1.2 r//i"-i 1 . 2 . 3 rf/iB-J

Supposons maintenant qu'on ait les trois équations

ou

En posant, comme précédemment, y ( * + *) — ?(*•)_

(8)

( «5 ) on aura

Si donc nous posons de nouveau — — ^ — ==

nous aurons

r/«n i ' </g"~~l 1 . 2 ^

Remplaçant U4, Uf, . . . , U„ par leur valeur, on trou- vera facilement la loi pour les fonctions de fonctions de fonctions, et ainsi de suite pour un nombre quelconque de fonctions.

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