I
M
X
b1
%
THÈSE présentée A L'UNIVERSITÉ DE PARIS-SUD CENTRE D’ORSAYPour obtenir le grade de Docteur 3eme Cycle
SPÉCIALITÉ : PHYSIQUE DES SOLIDES
par
Bernard VANDENBUNDER
Sujet de la thèse Contribution à l'étude du Sulfure de Cadmium dopé au Lithium
Soutenue le 21 mai 1973 devant la Commission d"Examen
MM. J. FRIEDEL Président C. BENOIT à la GUILLAUME Examinateur Y. MARFAING Examinateur P. LECLERC Examinateur
INTRODUCTION'
1I
PRESENTATION
DU CdS1.1
-
Propriétés intrinsèques1.2
-
Commentse
pose le problème de la compensationdans le
CdS1.3
-
Niveaux d'énergie dans la bande interdite du CdS 1.4-
Mécanisme de diffusion des porteurs2 2
2 6
7
II
METHODES DE CARACTERISATION DES NIVEAUXPROFONDS.
.
.
II.
1-Statistique des électronsII
.
2-Cinétique de recombinaisonII
.
3-Caractérisation des pièges dans le matériau:
les courbes de courants stimulés thermiquement.
.
9
9
10 11
III
-
ANALYSE DES RESULTATS DETSC
ET DE PHOTOCONDUCTI¬VITE
PUBLIESIII.1
-
Changements sur les courbes de TSCIII.
2-
Changementssur
le spectre de photoconductivitéIII.
3
-
Effet de la surface surles
propriétés des platelettes de CdS 13 1314
17
IV-
TECHNIQUES
EXPERIMENTALES.
.
.
IV.
1-
Croissance des platelettes IV.2IV.
3-
Préparation des échantillons21 21
Le banc de
mesure
2224
V
-
RESULTATS
EXPERIMENTAUXV.1
-
Echantillonsnon
intentionnellement dopés..
.
V.2
-
Echantillons dopés au lithium26
26
28
VI
■INTERPRETATION
VI
.
1-
Quelques idées physiques à la base du modèle proposéVI.
2-
Hypothèsessur
la participation des excitons àla photoconductivité et
sur
le comportementde
l'oxygène
à la surface duCdS
VI.
3
-
Essai d'
interpretation des résultats31 31
32
33
36
CONCLUSIONBIBLIOGRAPHIE
'Well
ly
D
.
.
T
I)
-TCU4
ï -L4
Je
voudrais
ici associer à ce travail tous ceux qui ont rendu sa réalisation possible : Messieurs GREMILLET,LECLERC
et MOULIN quim'ont
permis del'effectuer
dans le service "Matériaux monocris¬tallins"
du laboratoire central de recherches de la THOMSON-CSF. Qu'ilsreçoivent
ici mes remerciements pour laconfiance
qu'ilsm'ont
accordée.Je ne saurais dire en peu de mots ce que je dois à Monsieur DUGUE
.
Je souhaite cependant qu'il devine, derrière la banalité de ces
propos, toute ma gratitude pour l'intérêt qu'il a porté à ce travail
et qui
s'est
manifesté par une aide et un soutienefficace.
Cette thèse doit beaucoup aux ingénieurs et techniciens du service Matériaux. Pour les multiples suggestions et conseils qu'ils
m'ont
donnés et pour le tempsqu'ils
m'ont
consacré, qu'il me soit permisd'exprimer
ma reconnaissance : celle-ci, pourleurÂ
adressée collec¬ tivement,n'en
est pas moins profonde.être
INTRODUCTION
Le vif intérêt que suscitent, depuis près
d'un
siècle, les pro¬ priétés duSulfure
de Cadmium a été soutenu par la promesse d'ap¬plications
industrielles
: parmi celles-ci, la réalisation dedispositifs
électro-luminescents
dans le visible. Le développement de ce projet passe par la compréhension des mécanismes qui rendentdifficile
l'obtension
de CdS de type p par des méthodes d'élabora¬ tion à haute température.L'abondante
littérature consacrée à la caractérisation des défauts dans le CdS contient un grand nombred'informations
concernant lecomportement des niveaux dans la bande interdite. Cependant, l'iden¬ tification des centres associés à ces niveaux reste ambiguë. Le
manque de cohérence entre les différents résultats a pu se justifier par
l'utilisation
de matériaux sources mal contrôlés et par la nonreproductibilité des conditions de surface.
Des expériences de luminescence entreprises récemment sur un matériau mieux défini (1) ont montré que le lithium ou le sodium, en substi¬ tution du cadmium, introduisent un niveau accepteur peu profond. Selon ces mesures, le centre responsable de la compensation est un simple
donneur, lithium ou sodium interstitiel
,
ou complexe comprenant undéfaut natif : ce résultat excluant les défauts natifs isolés, double
donneurs
envisagés précédemment (4).L'étude des phénomènes de transport dans le CdS est susceptible de
fournir
des renseignements complémentaires sur les questions quesoulève
encore
la self compensation. Dans ce but, nous avons réaliséun ensemble de moyens de caractérisation qui permet ces
mesures
sur des échantillons dont la résistance est inférieure ou égale à10loŒ,’
en présence
d'un
champ magnétique et d'un éclairement monochromatique,entre 5 et 370°K.
Après avoir exposé le problème de la compensation dans le CdS, nous examinerons quelques méthodes de caractérisation que permet notre
banc de mesure, les résultats obtenus par
ces
méthodes, lesdifficul¬
tés rencontrées et les interprétations avancées.
Nous
montrerons comment ladiffusion
du lithium dans lesulfure
decadmium sous
l'effet
d'un éclairement àhaute
température modifiel'allure
des spectres de photoconductivité et de courants stimulés thermiquement.I
-
PRESENTATION
DU
CdS
1.1 “
PROPRIETES INTRINSEQUES
Le
CdS
est un composé IIVI semi-conducteur. Il
cristallise dansun-arrangement de type
Wurtzite.La cellule
unitaire contient deuxpaires
d'atomes
(marquéesd'un
double cerclesur
la figure(1)).
Ce réseau
n'a
pas de centre de symétrie, mais un axe polaire parallèle à la direction (001) nomméaxe
c ; le CdS est donc uncristal piézoélectrique.
.
Chaque
atome est relié àses
4 voisins, placés approximativementaux
sommetsd'un
tétraèdre.
La description de la liaisonCdS
estdifficile
:fa faible différence des électronégativités du Cadmiumet du Soufre, la structure du cristal et le fait que la distance interatomique soit la
somme
desrayons
covalents de Cd et S,laissentprévoir une liaison
covalente
.
L'analyse desfacteurs
de structurepour
la diffraction desrayons
X s'interprètepar une
liaisonionique à 85».%.
Les fonctions de
Bloch
qui décrivent le comportement de l'électron pour k=o sont construites à partir des orbitales 5s du Cadmium,3p du
Soufre.
Legap
du CdS estun gap
direct ;on
peut considérer la bande de conduction isotrope. La dégénérescence de la bande de valence est levéepar
le champ cristallin et parl'interaction
spin orbite ; la
masse effective
des trous dans la bande A est différente selon l'orientation de leur vecteur d'onde, parallèleou
perpendiculaire àl'axe
c.
Les
valeurs numériques relatives àces
propriétés du matériau sont réuniessur
la figure et le tableau 1.1.2
COMMENT
SE POSE LE PROBLEME DELA COMPENSATION
DANS LE CdS Avecun
gap
de2#38
eV
à 300° K, la concentration de porteursintrinsèques
est très faible et la conductivité du CdS est gouvernéepar la présence de défauts'natifs
ou
d'impuretés.Les
méthodesde
dopage à l'équilibre thermodynamique ont toujoursconduit
àun
matériau de type n, malgré la possibilitéd'y
incorporer jusqu'à 30 ppm de Liou
de Na, quise
comportent, en substitution duSlrudure
électronique.
S
:[Ne]
3s*
2
p'
Ci
:[K,]
«tj«*
5s*
v.
y
X .rayon covalent
*-
1#02
A
Cl
:1<I*
À
S
; %CJ
\m
-f
0
*5
K
as*i.mA
60*
S
aStructure
ele
bande.
du
GIS
Structure criitallme.
du
as
f>3
1
!erg
ted
ugap
(Co
2,1(2«V
à
300**
2.5U
.V
è
l.l**
2,582
«V
td4?
dT
-
-» IO’4«V/*K
A
tftectiv*
E2]
u«
3
.bande
de conduction
,isotrope
:5*m*V
*
=
0.205
m
0m
•
//et-
i,bande
de
valence
A.
C vr5
m*r
# £A-
.
«
1 i 2 2 1 « r 0.1 me »\m
K iTABLEAU
1-o
-
Distance Cd-
S'v/ 2,5A
nombre d 1atomes/cm3
“3 : 2.
102 2 cm 1 ppm d'impuretés correspond à une concentration de 2.1016/cra“3
A la surface, un atome adsorbé
sur
chaque site possible (monocouche) •cm-2
1 s 3.10 >-
m
* 0,2 m G ONe, densité
effective
d'états dans la bande deconduction
;4,35
101"
_
3 rjt3/2
cm
_-3
à 300°Kcm
-3 à77
°K 18soit
2.10 3.101 7 cm1/
2_
1 2 kTVe
=L.
,
à 300°K est égal à107
cm
s e-
e
,
constante
diélectrique statique •y»10
=
l£nEkTllA
2 longueur de Debyev
ne
_
3Pour
n, densité de porteurs librescm
LD
= 37 y à 300°K,LJJ
=18,5
u
à 77°K._
1
,
inverse coefficient
d'absorption dans la régionexcitonique
cm
(maximum-minimum d'absorption),soit
respec--
ayarie de 1 à 5.10
tivement
de400
à 200 distancesinteratomiques.
e2
On,lj
«
c O A Ii I»
f'3
n*
Z
Spectre
d'
Qÿ&orpN'on
J*
pUtelette
de
G
J
S ,àCÿa]
?
1o
IU'
a uneU
"°
8
JJ C a».
b \ v û» \ IvS
n
\
i\
!
\ 11lJ\
2 \ Q -i*
1o
cm X>V
2,6S
xss
Energie
du
photon
(eV)
--
Elle
—
E
1
cA
3oo-kÿ
A 86#*~
10s
•u
0 \•10“
0 I êlo3
t1
30yu
••
10*
•• .*•OO
10 h-h*i11 1 x i X X ♦h
Y*feV)
2ÿ0
2,4S
2,5<<
L'introduction d'impuretés
acceptrices dans le réseau induit donc la formation de donneurs qui compensent l'accepteur créé. La nature et laformation
dece
centre donneurfont
l'objet de controverses.A
partir de lathermochimie
des défauts, on peut préciser lesfac¬
teurs quifavorisent
laformation
du donneur de compensation. Ilfaut
fournirune
énergie Ecpour
créer ce donneur, maisen même
temps
par la
compensation, le système gagneune
énergie Eg-
Ed où Eg estle gap
du semiconducteur etEd
l'énergied'ionisation
dudonneur
de compensation.bç
bc
Ed de compensation donneure
1ÿ2 Egbv
o
bv'Le degré
de self
compensation dépendra de lavaleur
relativede
Ec
et de Eg-
Ed.La
compensation peutse
fairepar
création, à haute température,de défauts
de réseaucentres
donneurs
existant dans le matériau. A haute température,les
défauts sont mobiles dans le réseau eton
peutsupposer
qu'ils
sont
ionisés. Par suite deleur
interaction, des pairesdonneur-accepteur (3) peuvent
se former,
quise
comportentcomme
descom¬
plexes électriquement inactifs.L'existence
deces
complexes aété
démontrée en RPE
sur
ZnS.création de lacune
-
ou par diffusion
desSelon
Mandel
(4),
la compensationdans
les composés semiconducteursbinaires
est lefait
de défauts natifs isolés(lacunes).
L'énergiede
formation
de la lacune dansce
modèle simple, estévaluée
à la moitié del'enthalpie
dela réaction
suivante :(MN)
M gaz +N gaz
Le comportement électrique de
ces
composésse
décrit
par
le
rapportEg/Ec.
La compensation sera
négligeable dansun
matériaucovalent
tel que
l'AsGa
(Eg/Ec < 0,5) alors qu'ilest impossible
de doperles
halogénuresalcalins
(Eg/Ec5) de
façon
à obtenirune conduc¬
tivité électrique appréciable.Henry montre de cette
façon
que Na et Li sont les seuls accepteurspeu
profonds dans le CdS, avec une
énergie d'ionisation del'ordre
de 170 meV. Les niveaux donneurs peu profonds se situent en général à 30 meV de la bande de conduction.
Après avoir présenté les différentes énergies d'ionisation qui ont
été associées au phosphore dans le Cd3,W. Anderson et R.M. Swanson
(8) écrivent : "à cette
masse
demesures
inexpliquées,
nous
désironsajouter
un
résultat de plus...".C'est
eneffet
un sentiment d'in¬cohérence
qui domine devant la diversité des déterminations de niveaux pièges et recombinants, niveaux profonds dans le CdS.De nombreuses méthodes de
mesure
et d'analyse ont été appliquées, mettanten
jeu des phénomènes de transport :interprétés en peuplant de niveaux la bande interdite
pour
augmenterartificiellement
le nombre de paramètres disponibles etfaciliter
la
description des résultats. Il semble que cette démarche aitcontribué à créer ce décalage entre les résultats de
mesure
et
leurinterprétation physique.
les résultats ont été
Si dans les matériaux covalents on a pu
attribuer
à chaque impuretéun
ou plusieurs niveaux localisés qui rendent compte deson effet
sur
les propriétés électriques, dans lesII
VI un tel modèle sembleinsuffisant.
Il n'exprimepas
la possibilité de migration decette
impureté par suite de
son
interactionavec un
autre centre, phéno¬mène observé dans les halogénures alcalins à température
ambiante.
Avantd'essayer
de construireun
modèleavec n
paramètres ajustables(profondeur,
sectionefficace
des niveaux) et de s'exposer à descalculs
complexes, il paraît important, à la lumière des travauxprécédents, de préciser dans les platelettes de CdS :
-
le rôle de la surface, celui-ci étantd'autant
plus grandque l'échantillon est mince et isolant ; (CF Chapitre III)
-
la possibilité dediffusion
des défauts dans le matériau,'à
température ambiante.(CF Chapitre III).1.4
“MECANISME
DEDIFFUSION
DES PORTEURSLa
mobilité des électrons dans le CdS est limitée par leur inte¬raction
avec
les vibrations du réseau :l'effet
de ladiffusion
par les impuretés ionisées, dans les matériaux
"purs"
est négli¬ geableau
dessus de 100°K.De
par
la nature ionique de la liaison, le mouvement relatif dedeux atomes
différentsprovoque un
déplacement de charge, doncune
polarisation qui favorise le couplage des phonons optiques longi¬
tudinaux
avec
les porteurs.est proportionnelle à
La mobilité
%
-V‘
(0T-’+
A
e2T-*+...)
6
=
1î(i)0p/k
est caractéristique des phononsconsidérés
( ,5meV).
’'est
de processus de diffusion qui détermine la mobilité à tempé¬rature ambiante (9)
.
Le CdS n'ayant pas de symétrie d'inversion, une polarisation piézo¬ électrique est développée
par
la contrainte associée aux phononsacoustiques. Le couplage des électrons
avec ce
potentiel électriqueaffecte
leur mobilité par une terme proportionnel àT“1
Dans les
matériaux
impurs ou non stoechiométriques,
la diffusionpar
les impuretés ionisées est importante
.Bube
(10)attribue àce processus
le changement de mobilitéavec
l'intensité d'éclairement qu'ilobserve à température ambiante dans du CdS "dopé avec des traces de
chlore"
(1015/cm3
, soit 0,1ppm
selon ses résultats).L'excita¬ tion lumineusefait
varierl'état
de charge des niveaux d'impure¬ tés et donc la mobilité yj_ qui est inversement proportionnelle àla densité des centres ionisés.Nous reviendrons
sur ce
modèle.Si
on
suppose que la probabilité totale de collision est lasomme
des probabilités
pour chacun
des processus précédents, considéréscomme
indépendants lesuns
des autres, la mobilité des électronssera y, telle
que
Ҕ Ӕ
-
1=
y"1
+ y I pz•+ y ( règle de Matthiensen) y OpA température ambiante, la mobilité des électrons est inférieure à 400 cm2/V/3
.
La mobilité des trous, mesuréeou
estimée, est del'ordre
de 20 cm2/V/S.
Dans le cas général où les deux types de porteurs interviennent, la mobilité de Hall
yH
s'écrit%
-
<
v=
Py + ny
P
nDans les mesures de Hall
sur le
CdSon
pourraconsidérer la
contribution des
trouscomme
négligeable.6
=
1ï(JJ
bp/k
est caractéristique des phononsconsidérés
( ,5meV).
C'est
de processus de diffusion qui détermine la mobilité à tempé¬rature ambiante (9)
.
Le CdS
n'ayant
pas de symétrie d'inversion,une
polarisation piézo¬ électrique est développéepar
la contrainte associée aux phononsacoustiques. Le couplage des électrons
avec
ce potentiel électriqueaffecte
leur mobilité par une terme proportionnel àT“i
Dans les matériaux impurs ou non stoechiométriques
,
la diffusionpar
les impuretés ionisées est importante.Bube
(10)attribue àce processus
le changement de mobilité
avec
l'intensité
d'éclairementqu'il
observe à température ambiante dans du CdS "dopéavec
des traces dechlore"
(1015/cm3,
soit 0,1ppm
selon ses résultats).L
'excita¬ tion lumineusefait
varierl'état
de charge des niveaux d'impure¬ tés et donc la mobilitém
qui est inversement proportionnelle àla densité des
centres
ionisés.Nous reviendronssur ce
modèle.Si
on
suppose que la probabilité totale de collision est lasomme
des probabilités
pour
chacun des processus précédents,considérés
comme
indépendants lesuns
des autres, la mobilité des électronssera y, telle
que
y"1
+y"1
•+y”1
I pz
op
y-1
=
( règle de Matthiensen)A
température ambiante, la mobilité des électrons est inférieureà 400 cm2/V/3
.
La mobilité des trous, mesurée ou estimée, est del'ordre
de 20cm2/V/S
.
Dans le cas général où les deux types de porteurs interviennent,
la
mobilité
de HallyR
s'écrit%
-
<
v=
Py + ny
P
n
Dans les mesures
de Hallsur
le CdSon
pourraconsidérer
laII METHODES
DE
CARACTERISATION
DES NIVEAUX PROFONDSA la concentration de 100 ppm dans le matériau,
lao
distancemoyenne
entre les impuretés est del'ordre
de 100 A. Lerecouvre¬
ment
deleurs
fonctionsd'onde
électroniqueest
négligeable îil
n'y
a pasd'effet
de bande d'impureté et les niveaux associéssont
discrets.
Cependant,il
faudra
tenir compte del'interaction
possibleentre
donneurset
accepteurscomme
le suggèrele
méca¬ nisme de compensation.II.1
-
STATISTIQUE DES ELECTRONSL'étude du comportement de
ces
niveaux dansun
matériau semi isolant doit être envisagéepar
plusieurs méthodes différentes.Un
brefrappel de la statistique des porteurs en excès montre la
façon
dont
ces
méthodes se complètentpour contribuer
à l'élaborationd'un
modèle.La variation de la
densité
de porteurs dans labande
de conduction,n, est due :
-
à la création de porteurs libres : libération thermiqued'un
électron piégé, création par absorption
d'un
photon, (l'injec¬ tion de porteurs à partir desélectrodes
est négligeableavec
,
les
champs électriques utilisés),
-
au
piègage,-
à la recombinaison, qui correspond à la disparitiond'une
paireélectron-trou
.
Ces porteurs se recombinent soit directement par une transition bande à bande, soit par l'intermédiaire de tran¬ sitions sur des niveauxdits"recombinants"
.
-L.<*.
Considérons
un
niveau, àune profondeur
E ,
qui échangeses
électrons
uniquementavec
la bande de conduction : l'expression du bilan détaillé, à l'équilibre thermodynamique, permet decal¬
culer
la probabilité Ppar
unité de temps pourqu'un
électroncapturé soit libéré thermiquement de
ce
niveau piège.dnt
_(
Nt-nfc)
Vn
où
nfc
désigne la densité d'électronssur
le niveau la densité des centres3
tn leur section efficace
pour
lesélectrons
V la vitesse thermique des électrons dans la bande de
con-n
,duction
.
(1)
+
n
stn
-
nt.P
A l'équilibre, la population de ce niveau est déterminée par la
statistique de Fermi. P est égal à
Nc
Vn
Stn exp -Et/kT.
Le modèle précédent néglige la possibilité qu'un électron cap¬
turé quitte le niveau à la suite de la capture
d'un
trou libre :il y a alors recombinaison. Lorsque la probabilité
d’un
tel évè¬nement, pV S.
P
tpvalable et l'occupation du centre est tributaire de la cinétique
de recombinaison
.
est supérieure à P, l'équation (1)
n'est
plusLa distinction entre piège et centre recombinant dépend de la
température et du nombre de porteurs libres dans les bandes. Dans
le CdS à l'équilibre, la densité de trous libres est très faible.
La recombinaison aura lieu essentiellement entre électron libre et trou capturé.
II
.
2-CINETIQUE DE RECOMBINAISONLa recombinaison directe
d'un
électron libre est importante pourdes densités de porteurs élevées. La recombinaison sera contrôlée par les impuretés, dans nos expériences.
Dans un modèle simple où on considère un piège et un
centre
recombinant
_
dndn est égal à F
-
nV Sat
nrn
Pr
dt (2)où
Pr
désigne la densité de trous sur les centres recombinants,rn
la sectionefficace
de ces centres pour les électrons,F
,
densité de porteurs créés parl'éclairement
est del'ordre
de
aIQ
eune paire électroji-trou (I est le nombre de photons absorbés
par
unité de temps et de surface).
S
-ax
si on suppose que chacun des photons
absorbés
créeSi les trous sont immédiatement piégés, la condition de neutra¬
lité s'exprime par l'équation :
Pr
= n +nt
Lorsque n>>n. la
recombinaison
est dite bimoléculaire et n est1
1/2
proportionnel
àIQ
Lorsque
n<<nfc
larecombinaison
est monomoléculaire, et n estproportionnel à
IQ.
Le rapport entre la densité de porteurs créés dans le matériau et la densité de porteurs traversant les électrodes, par seconde
définitle gain de photoconductivité G.Ce gain dépendra de la
durée de vie des porteurs
créésfde
leur mobilité, desdimensions
de l'échantillon et du champ électrique appliqué à celui-ci. On
précisera la cinétique de recombinaison en étudiant, en régime
stationnaire la variation de n avec
l'intensité
lumineuse envo¬II.3
-
CARACTERISATION
DES PIEGES DANS LE MATERIAU:
LES COURBES DE COURANTS STIMULES THERMIQUEMENT (Thermally stimulated courant TSC)Les pièges sont caractérisés en étudiant
:
-
leur cinétique de vidage et de remplissage, àdifférentes
températures
,
-
l'influence
de leur occupation sur la mobilitéou
lesproces¬
sus
de recombinaison.Nous
avons
évoqué la variation de mobilitéavec
l'éclairement,que
Bube (10) interprète par la variation de la densité d'élec¬ trons piégés, et donc de la densité de centres diffusants chargés.Les pièges peu profonds réduisent la mobilité de dérive des
électrons en diminuant le temps qu'ils passeat dans
La
bande de conduction (12).
Le temps nécessaire au remplissage des pièges dépendra de la valeur relative de F et de
NT;
les pièges qui ont la section efficace la plus grandese
remplissent les premiers. Lorsquela valeur du courant stationnaire est atteinte, les pièges situés en dessous du pseudo niveau de Fermi pour les électrons seront
pleins.
La décroissance du courant, à température fixe, après la fin de
l'excitation
lumineuse comprend plusieurs parties dont la plus lente est dueau
vidage des pièges. L'analyse decette
décrois¬ sance, est complémentaire (13) del'analyse
des courbes decourant
stimulé thermiquement (ISC). Ces courbes permettent en
effet
de suivre le vidagesuccessif
de chacun des pièges, àcommencer
par
ceux
dont l'énergied'activation
est la plus faible. Pour cela,on
enregistre, après remplissage des pièges à basse température,le courant à l'obscurité pendant le réchauffement de l'échantillon.
L'augmentation
avec
la température de la probabilité de vidagedu piège
provoque
la croissance ducourant
tant que le nombre de porteurs piégés restesuffisant.
L'électron, une fois libérédu piège, peut se repièger
ou
se recorr±>iner finalement avec un trou piégé.Un
pic de T3C représente donc le vidage de la populationde deux pièges.
Retournons
au modèle simpled'un
piège etd'un
centre recombi¬
nant. Sitôt
après la fin del'excitation
dnfc
T(n,
T)dt
dn n dt-i?t
( 1>
-
pnt
I
<2) n TTnTT) dndevant
les
autres termes, la variation den
On
négligera—
consécutive
à celle de la température étant beaucoup moins rapideLa
résolution del'équation
(2), lorsque T varie, peutêtre
menée
jusqu'au
bout dans, deuxcas
simples, quand T est indé¬pendant
de n î-
si le termedû
au repiègeage est plus important que le terme derecombinaison
(T << T).
Les électrons occupant les piègessont, à toute température,
tion.
Au maximum du pic de TSC, onécrira
que= kT Log (N /n )
c/
mx
-
si, inversement,on
peut négliger le repiègeage(nÿMÿ
ou
Tt
>>T),
à température constante, la décroissance du courantaprès excitation sera exponentielle.
en équilibre avec la bande de
conduc-Et
mx
L'énergie
d'activation
du piège est donnéepar
:kTmx2
.
Log|
NcStVl
où
=kT
ft- dT
I
6
-
dF1
Et
mx3Et
T=T
mx
Pour résoudre rigoureusement ce modèle physique simple, on
serait
amené
à descalculs
mathématiques complexes,difficilement
utili¬ sables, qui risquent de faire oublier la complexité du problèmephysique.
Il faut
eneffet
considérer (14) la présence de plusieursniveaux
pièges ourecombinants
dans le matériau.En
dehors
des modèles simples décrits ci-dessus, le point leplus
sûr
pourl'analyse
du spectre de TSC est l'étude, au début du pic, du logarithme du courant enfonction
de l/T. La pentede la droite est égale, quel que
soit
le modèle de recombinaison ou de repiègeage, à l'énergied'ionisation
du piège.III
-
ANALYSE DES RESULTATS DETSC
ET DEPHOTOCONDUCTIVITE
PUBLIES
Nous présentons dans ce chapitre les changements induits
par
une
illumination à température élevée (> 200°K)sur
les spectres de TSC et de photoconductivité de cristaux de CdS etnous
évo¬quons
les différentes interprétations proposées.Parallèlement,
nous
étudions les modifications de la contribu¬tion excitonique à la photoconductivité qui sont associées dans la littérature à des recuits
vers
400°Cou
à un bombardement de la surface du matériau.III.1 CHANGEMENTS SUR LES COURBES DE TSC
Sur les courbes de TSC obtenues avec des platelettes, on observe
des pics de TSC dont le comportement ne peut être décrit dans le
modèle simple où, à une impureté est associé un niveau d'éner¬ gie
.
-
ces
pics n'apparaissent qu'après un éclairementau
dessusd'un
seuil de température. Il est impossible de les "remplir" à
77°K,
-
l'étude de leur cinétique de vidage conduit à une contradictionappa¬
rente : leur section efficace de capture est grande (10_1,*cm2)mais leur vidage s'effectue sans repiègeage (ce qui signifie¬ rait
sr»
st)
.
Deux interprétations différentes ont été envisagées : comporte¬ ment dû à
une
forme particulière du potentiel associé au piègeou
création denouveaux
pièges dûe à des effets photo-chimiques.Selon Bube une barrière électrostatique de hauteur
Eb
peuten¬
tourer
le piège (il s'agitd'un
double accepteur, lacune de Cdou
intersticiel de soufre, qui a déjà piégé un électron) (15,16)
.
Seuls les électrons possédant une énergie suffisantepour
franchir cette barrière sont piégés. La section efficace decapture est fonction exponentielle de la température#
exp-ÿk.
Sfc
vaut alors10-11* cm2.
Dans
la seconde hypothèse la barrière d'énergie est associéeau
déplacementd'un
atome (17,18). La photoexcitation fait varier la charge des centres dans le matériau et donc leur interactionréciproque.
Les défauts vont migrer si la température estassez
élevé
: ils formeront unnouveau
complexe et éventuellement un niveau piège.
Le vidage de ce piège conduit à la dissociationdu
complexe.Selon
Tscholl (19), seule la distribution desdistances
entrepaires donneur- accepteur est changée à la suite
d'un
éclaire¬ ment à température ambiante. Les valeurs obtenues pour la bar¬ rière d'énergie diffèrentavec
les auteurs (20).Pour tester la validité de cette hypothèse, nous utiliserons ici quelques résultats de mesure directe de diffusion dans le CdS.
A 400°C ou à des températures plus basses (21)
,
on observe dans les composés (II VI) des effets dûs au recuit qui sont liés au mouvement des défauts intrinsèques dans le matériau : la rela¬xation de la conductivité d'une platelette, après modification de la pression de cadmium (6) se fait en quelques heures, à
400°C. Des constantes de temps aussi longues, caractéristiques
de l'équilibre entre le cristal et la phase gazeuse, correspon¬ dent à une migration des défauts sur des distances qui sont de
l'ordre
de grandeur de l'épaisseur du cristal. Un processusphotochimique, par contre, met en jeu des déplacements sur quel¬
ques distances interatomiques. Nous allons relier les coefficients
de diffusion
"macroscopiques"
à une probabilité de sautd'un
site à
l'autre
du réseau.Le flux de particules
JN
sousl'influence d'un
gradient de concentration est décrit par la relationJN
= D.Dÿ-6N
D, coef-ôx *
ÔN
ficient de diffusion vérifie donc
—
=ôt
Sia est la distance qui sépare deux sites voisins,
j,
moyen entre deux sauts sera de l'ordre de grandeur D varie
D
de plusieurs puissances de 10 avec le dopage du matériau : nous citerons ici le
coefficient
de diffusion que Boyn (6) attribueaux
interstitielles de cadmium dans un matériau non dopé. temps 0,62 eV D1(TS
exp-
—cm'
2 s—
1 en prenant a % 2,5 Anous
obtenons à 400°K 210”3
s à 200°K105
s à 300°K T-V 0,8 s à 100°K
4102
0s
Nous
retiendrons de cetteestimation
que les défauts intrinsèquesrestent
mobiles
au dessus de la température ambiante.Les
atomes ou les molécules absorbés en surface peuventdonner
lieu
à des phénomènes photochimiques : nous préciserons dansle
prochain chapitre cette
possibilité.
III.
2-
CHANGEMENTS
SUR LE SPECTRE DE PHOTOCONDUCTIVITELes modifications
sur le spectre de TSC, décrites précédemment, ont été corrélées avecl'apparition, d'un
large maximum du si¬gnal de photoconductivité vers les faibles énergies, (18)
attri¬
bué
à la formation dans le volume de niveauxrecombinants.
Nous présenterons ici les modifications de la contribution
exci-tonique à la photoconductivité : ces phénomènes concernent la’
zone du matériau qui est, proche de la surface. III.2.1
-
Les excitons et la photoconductivitéMesurée sur le spectre d'absorption du CdS, l'énergie d'intérac-tion entre l'électron et le trou qui constituent un exciton est faible, de l'ordre de 30 meV. Selon le modèle de toannier,
l'électron et le trou exécutent de larges orbites autour de leur centre de masse. Leur mouvement est déterminé par les propriétés
des bandes de conduction et de valence : on distingue donc les
excitons A, B et C selon que le trou appartient à la bande A, B
ou C de valence. Lç rayon de la première orbite de Bohr de 1
'ex¬
citon A est de 27 A (environ 10 fois le pas du réseau)
.
Si le centre de masse de 1'exciton se déplace / ce dernier étant
une quasi particule neutre,
état fondamental, à la conductivité
le spectre de la photoconductivité, apparaît une structure fine
qui correspond aux raies d'absorption excitonique
.
Pour parti¬ ciper au photocourant, 1'exciton doit donc se dissocier.ne contribue pas, dans son
électrique. Cependant, sur
Plusieurs processus ont été envisagés pour expliquer la création de porteurs libres à partir des excitons :
1) collision avec les phonons. La probabilité de cet évènement E exciton
.
L'énergie de liaison
sera proportionnelle à exp
de 1'exciton est de 30 meV : à 77°K,kT 7 meV. Ce processus est donc peu probable.
kT
2) interaction avec une impureté, neutre ou ionisée, localisée
en surface ou dans le volume. A la suite de cette interaction, un électron et un trou se recombinent, et un porteur est li¬
béré qui provient soit de l'impureté, soit de 1'exciton.
©*
©’o
+[-
+]
©
+e~
= donneur neutre DD+
©+A
©A-
+C-
d
+ e"©
= accepteur ionisé A“3) dissociation par un champ électrique associé à des défauts
étendus dans le matériau (dislocations) ou à la surface.
C'est
le mécanisme que proposent Coret et Nikitine (22) en compa¬
rant, sur des échantillons de
Cu20,
d'une
part le spectre dephotocourant, d'autre part le spectre d'absorption obtenu
lorsqu'un champ électrique de
10“
V/cm est appliquée sur1
'
échantillon.;
£
*
L'
anihilation directe de l'exciton ne produit aucun porteurlibre.
Nous
n'avons
pas tenu compte dans ce rappel, des collisionsexciton-exciton, exciton-électron qui nécessitent une forte
que nous avons envisagés peuvent agir simultanément.
III.
2,2-
Modifications de la contribution excitonique à laphotoconductivité
L'amplitude relative des pics excitoniques sur les courbes de photoconductivité varie beaucoup d'un échantillon à l'autre.
Gross et Novikov (23) distinguent deux types de comportement :
le maximum
d'absorption
correspond à un maximum (type I), ou àun minimum (type II) de photocourant dans les échantillons. Le
passage
d'un groupe àl'autre
est possible par différentes pro¬ cédures. L'interprétation de ce phénomène reste ambiguë.Dans la région du spectre qui nous intéresse
a-1 ,
inverse du coefficient d'absorption, reste inférieur à l'épaisseur de la platelette; le photocourant s'écrit alors :te
[l -
R(A)]
T (A)x
(A) U (A)Jex
= Coù R (X) est le coefficient de réflexion
y (X) la mobilité des porteurs
T
,
duréede
vie de l'électron, est fonction dea-1
(A),
lequel varie de 1 à
5.10”5
cm (soit de 400 à2000 distances interatomiques) lorsque
X
décritun pic excitonique (cf
.
fig. 2),caractérise la série de processus qui démarre à la
création
d'un
exciton oud'une
paire électron-trou et aboutit au porteur libre.i
X
U) ï -dissociation (ÿ mécanismes)I
—
-ÿ paire électron-trou «ÿ A*
nLO + exciton recombisaison radiative
/
10% piégeagePhoton
(hv > Eg) /paires électron-trou libres -* recombinaison
Les
défauts dans le matériau ou les conditions de surface sont.
impliqués
à différentes étapes de cette chaîne : ils favorisentla
recombinaison radiative, ils permettent la dissociation del'exciton
ou ils gouvernent la durée de vie des porteurs créés.Deux
hypothèses ont été avancées pour expliquer l'apparition depics ou de creux sur le spectre de photoconductivité :
que
nous avons
envisagés peuvent agir simultanément.III.
2.2-
Modifications de la contribution excitonique à laphotoconductivité
L'amplitude relative des pics excitoniques sur les courbes de photoconductivité varie beaucoup
d'un
échantillon à l'autre. Gross et Novikov (23) distinguent deux types de comportement île maximum d'absorption correspond à un maximum (type I)
,
ou àun minimum (type II) de photocourant dans les échantillons. Le
passage
d'un groupe àl'autre
est possible par différentes pro¬ cédures. L'interprétation de ce phénomène reste ambiguë.Dans la région du spectre qui nous intéresse
ci-1,
inverse du coefficient d'absorption, reste inférieur à l'épaisseur de laplatelette;
le photocourant s'écrit alors :te
[l
-
R(A)]
T (A)x <
A)
y(A)
Jex
=
Coù R
(X)
est le coefficientde
réflexion\i (X) la mobilité des porteurs
• »
T
,
durée de vie de l'électron, est fonction dea”1
(X),
lequel varie de 1 à5.10”5
cm
(soit de 400 à2000 distances interatomiques) lorsque
X
décritun
pic excitonique (cf. fig.2),
caractérise la série de
processus
qui démarre à lacréation
d'un
exciton oud'une
paire électron-trouet
aboutit au porteur libre.X
U) dissociation mécanismes) -*ÿI
—
-ÿ paire électron-trou ■* recombisaison radiative nLO + excitonA
10% piégeageV
Photon
(hv >
Eg)
paires électron-trou libres -* recombinaisonLes
défauts dans le matériau ou les conditions de surface sont impliqués à différentes étapes de cette chaîne : ils favorisent la recombinaison radiative, ils permettent la dissociation del'exciton
ou ils gouvernent la durée de vie des porteurs créés.Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l'apparition de
pics ou de
creux
sur le spectre dephotoconductivité
:de
façon
homogène sur une épaisseura-1
du matériau. Mais,selon le type de spectre T a
facteur 10 sur une distance de
103
à5.103
 à partir de la surface (24,
25).
-
1 U)augmente ou diminue d'un
les excitons sont dissociés à la surface
d'oxygène ch.misorbées ou par l'effet d'un champ électrique
pour les échantillons de type I.Sur les N excitons créés par
unité de temps dans le matériau, seule la fraction (Nx L sur les molécules
)
diff‘
d'entre eux contribuent à la photoconductivité. L'échantillon
sera de type II lorsque la dissociation a lieu dans le volume
(26)
.
Les modifications permanentes observées sur le spectre de photo¬
conductivité sont consécutives à une trempe ou à un recuit du
matériau, ou à un traitement vigoureux de la surface (bombarde¬
ment avec des électrons de 40 keV (27), polissage) qui pertur¬
bent une zone dont on ne sait évaluer la profondeur.
III.
3 EFFET DE LA SURFACE SUR LES PROPRIETES DES PLATELETTES DE CdSPour préciser le rôle des gaz absorbés et de la zone située près
de la surface, nous présenterons les études systématiques qui
ont été faites sur les propriétés de la surface du CdS.
On distingue à la surface d'un matériau deux types de phénomènes:
-
ceux qui sont dus au fait que la surface interrompt le réseau cristallin,
-
et ceux qui sont associés à la présence d'atomes gaz ou de molécules absorbés.Parmi ceux-ci, l'oxygène joue un rôle particulier sur le CdS. Il
appartient à la même colonne que le soufre : il est susceptible
d'établir une liaison avec les atomes de cadmium de la surface.
Plus électronégatif que Cd ou S, il se comportera comme un piège
pour les électrons du matériau.
Le mécanisme par lequel l'oxygène modifie les propriétés élec¬ triques du matériau est complexe. Nous en donnerons les traits caractéristiques, tels qu'ils apparaissent par différentes me¬
sures
: LEED, spectroscopie de la désorption, influence sur laphotoconductivité de la pression ambiante d'oxygène...
I
I
I.
3.
1-
Chimi ou physisorptionL'interaction
du matériau avec une molécule "posée" à sa surfaceest faible, à courte distance et de type Van der Waals.
A cette particule "physisorbée" est associé un état de surface. Un électron du réseau piégé sur cet état établit une liaison
électrostatique
: ce phénomène, dit de chimisorption, induit unchangement
de courbure des bandes d'énergie et perturbe l'équi¬libre
électrique du matériau.La densité des molécules physisorbées
Mp
semble proportionnelle à la pression ambiante (28, 29). A la pression atmosphérique,Mp,
de l'ordre de1015
cm-2
correspond à une monocouche de gaz ensurface. La mise en équilibre de cette population est un phéno¬ mène beaucoup plus rapide que le piégeage : en effet si la pres¬ sion de l'air ambiant est de
10"5
torr , la probabilité de choc d'une molécule d'oxygène sur la surface du matériau est de l'or¬dre de
1011*
cm-2
s“ (demi produit de la vitesse d'agitation thermique par la concentration d'oxygène, 51010 molécules/cm3
à la pression considérée).
Pour rendre compte du mécanisme de chimisorption, il faudrait préciser
sous
quelle forme l'oxygène participe à la liaison(0“
ou
Û2~)
, de quellefaçon
le matériau influence la chimisorp-tion, par la présence de sites d'adsorption ou par les proprié¬ tés de la région proche de la surface. Cette dernière question est fondamentalepour
expliquer la différence du comportement des platelettes vis à vis de l'oxygène.III.3.2
-
Modèle pour la chimisorptionConsidérons
le cas d'un matériau semi-infini comportant Nd don¬neurs
ionisés, dans le volume. La densitéMc
des états de surfacechargés négativement est compensée par une région de charge d'es¬
pace
positive qui s'étendsur
une distance W à l'intérieur dumatériau (Cf. fig. 3)
.
Pour respecter la neutralité
on aura
globalement :Mc
=
W
x
NQ.
En intégrant l'équation de Poisson dans la
zone
de charge d'es¬pace, on
trouveune
variation quadratique du potentielavec
la distance à la surface :v
°
2EEo
Supposons la densité de donneurs de
l'ordre
de 10 ppm(NQ
cm-3).
La densitéd'atomes
chimisorbésMp
sera bien inférieure à 1015cm-2,
qui correspond àune monocoucne d'atomes
physisorbés:en
effet le potentiel électrostatique local créé parune
chargenon
compensée en surface relève le niveau d'énergie des atomesphysisorbés les plus proches et interdit leur ionisation. On
évalue M à
1012
cm-2
(30). Dans ce cas la largeur de lacharge
dÇespace,
W est de 0,1 p. A la surface, le champ électri¬que vaut
10*
Vcm-1
et la barrière de potentiel associée à une e.Nx2
soit, en surface Vw2
V2ec0
s
:: î 1 7 0 !hauteur
de 2 volts.On
remarque
l'existence d'un champ électrique élevé en surface(dans le CdS
,
le champ de claquage est de106
Vcm-1).
L'approximation
du matériau semi-infinisera
valable tant que lalargeur
de la région de charge d'espace W reste très petite de¬ vant l'épaisseur L de l'échantillon : cette condition réduit lerôle
que joue la surface sur les propriétés électriques desé-chantillons
: à une variationAMC
de la charge sur la surfacecorrespond une variation