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Comment les opérations de conservation du patrimoine rentrent en concurrence avec l’innovation architecturale

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Faculté des Sciences et de la Technologie

Département d’Architecture

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de :

MASTER ACADEMIQUE

Filière :

ARCHITECTURE

Spécialité :

ARCHITECTURE ET PATRIMOINE

Présenté par :

Ibtihal MOHAMEDI

Sarah BOUDRIOUA

Date de la Soutenance : 26/06/2018

THEME :

COMMENT LES OPERATIONS DE CONSERVATION DU

PATRIMOINE RENTRENT EN CONCURRENCE AVEC

L’INNOVATION ARCHITECTURALE

Composition du Jury :

Amina AOUICI MAB, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Président du jury Hanane KIHAL MAA, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Directeur de mémoire Rima BABA MAA, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Membre du Jury

(2)

I

Nous remercions d’abords, Dieu الله le tout puissant et miséricordieux de nous avoir donné la

santé, le courage et surtout la patience de mener à bien ce modeste mémoire de recherche. Nous tenons à remercier vivement Mme Hanane KIHAL notre encadreur qui nous a permis

d’enrichir nos connaissances et nous a suivi et guidé avec beaucoup de patience et de générosité tout au long de notre travail de recherche.

Nos remerciements vont également aux membres du jury, pour leur contribution scientifique lors de l'évaluation de ce travail. Qu’ils trouvent ici, en nos noms, nos reconnaissances les

plus sincères.

Nos remerciements s’adressent à Mr Tarik ROUIDI, chef de département d’architecture, et à tous les enseignants de département d’architecture et d’urbanisme sans exceptions. Nous adressons nos remerciements à tous nos enseignants(es) des deux cycles Licence et

Master pour leur générosité et leur grande patience.

Un vif remerciement à nos familles pour nous avoir donné jour après jour autant d’amour, de soutien et d’encouragement.

Nous remercions tous nos amis et nos collègues de leur soutien moral.

Il nous reste à ne pas oublier de remercier tant de personnes, que nous ne pouvons pas nommer, de peur d’en oublier ; que toutes sachent qu’elles sont bien présentes dans nos

(3)

II

Dédicace

A

la plus belle perle au monde…ma tendre mère à qui je dois beaucoup pour ces sacrifices,

son amour, son aide et son soutien afin de me voir parvenir à ce que je suis devenue aujourd’hui

A

mon trop cher père pour qui je ne trouve pas les mots pour le remercier pour tous les

sacrifices qu’il a consentis, se donnant totalement à ma formation, je lui témoignage de

reconnaissance et affection.

A

mes frère Islam, Moatassim, loui en leur souhaitant tout le

succès…tout le bonheur.

A

toute ma famille pour l’aide et le respect qu’ils m’ont toujours accordés.

A

mon encadreur Mme KIHAL Hanene pour son aide et orientation.

A

mon binôme Sarah et ma chère amie et sœur Asma

A

toute ma famille paternelle et maternelle

A

mes tentes Hayat, Lamía et Najat et tonton djaber pour leur immense

apport

A

mes collègues de promotion.

A

ux plus belles roses qui m’en partages la vie universitaire et avec eux j’ai passé des moments

inoubliable : Sabah, Soumia, Lamia, Lina, Roukia, et Wissam

Pour une sincérité si merveilleuse…jamais oubliable.

(4)

III

Dédicace

Je remercier dieu tout puissant et miséricordieux qui ma aider à achève ce modeste travail jusqu’au

bout.

Je tiens fortement à dédier les fruits de ce travail

À l'esprit pur de mon père et à ma plus cher dans la vie ma mère, qui souffre pour moi qui enduré

le bien et le mal pour me voire réussir.

Je le dédie aussi à :

Mes grands-parents et mes grandes-mères.

A mes très chèrs frères : Azzedine, Abdel krim et ses enfants ( Rinas et Adam), Soufiane,

Adel et Rabeh.

A mes très chères sœurs : Zahra et ses enfants ( Ibtihal , Mouhamed et Anis) , Ouarda et ses

enfants ( Anes et Idris), Hanane et ses enfants (Rahma et Roudaina), Nassima et sa fille Lyne,

Hamida , Karima et ses enfants ( Aridj Nasrine etAhmed Djoud).

A toute la famille BOUDRIOUA petits et grands.

A qui me partage ce travail : Ibtihal.

Aux meilleures et plus chères amies et les plus proche de mon cœur : Nadjela, Ahlem, Asma,

Amel, Khaoula, Hind et Imane.

Aux plus belles roses qui m’en partages la vie universitaire et avec eux j’ai passé des moments

inoubliable : Imane, Dallel, Sabah, Soumia, Lamia, Lina, Saida, Roukia, Wissam,

Siham,Wafaa et Faiza.

A tout mes collègues de Promotion 2017-2018 d’architecture et patrimoine.

A tous qui m’ont aidé de près ou de loin

(5)

IV Remerciement………I Dédicace ………II Introduction générale………..1 Problématique……….1 Hypothèses……….2

Motivations du choix du thème………..3

Objectifs de la recherche………3

Méthodologie du mémoire……….3

Structure du mémoire……….4

CHAPITRE I : CONCEPTS LIES AUX OPERATIONS DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE ET L’INNOVATION ARCHITECTURALE Introduction………...5

I.1. Les opérations de la conservation patrimoniale………...5

I.1.1. Définition de La Conservation………5

I.1.2. Types de conservation...6

I.1.2.1.La conservation préventive………..6

I.1.2.2. La conservation curative ……….6

I.1.2.3. La conservation-restauration………....6

I.1.3. Les Opérations de la conservation ……….….…7

1. La restauration……….……….….7

2. La Réhabilitation……….………...…………..……….7

(6)

V 6. Revitalisation, réanimation ……….………...12 7. Revalorisation………..………13 8. L’aménagement urbain………..……….13 9. La réorganisation urbaine ………..14 I.2. L’innovation………..…………...……….14

I.2.1. L’innovation architecturale ………..………15

I.2.2.Quelques principes d’innovation ………17

I.2.3. Le principe du retournement………..…..………17

I.2.4. Le principe du décalage ………..…………17

I.2.4.1. Le principe de symbolisation………..…………17

I.2.4.2. Le principe d’hybridation………..……….18

I.2.3. Les vecteurs d’innovation en architecture………..18

I.2.3. 1. Innover par la recherche ………...………18

I.2.3.2. Innover par l’expérimentation ………...……19

I.2.4. L’importance de l’innovation architecturale………...20

Conclusion………..……….20

CHAPITRE II : L’INNOVATION ARCHITECTURALE AU SERVICE DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE

Introduction ………..……… ……….21

II.1. La Bibliothèque universitaire, à Strasbourg (Alsace) ………..21

II.1.1.Présentation……….21

II.1.2. La question du patrimoine ………21

(7)

VI

II.1.3.2. La première transformation (1951-1956) ………..23

II.1.3.3. La BNU Nouvelle (2011-2014) ………..……….23

II.1.4. La description de la pièce innovante ………..………….23

II.1.5. Intervenir sur la bibliothèque ………...26

II.1.5.1. Les travaux de réhabilitations ……….. 26

II.1.6. Etude critique………27

II.2. L’Hôpital Militaire du Hainaut à Valenciennes ………...28

II.2.1. Présentation du projet………..28

II.2.2. Quelques dates clés……….28

II.2.3. L’architecture de l’hôpital………29

II.2.4. La réhabilitation de l’hôpital et le reconvertir à un hôtel de luxe………..30

II.2.5. Lecture critique ………....34

II.3. L'école Maurice de musique………35

II.3.1. Présentation ………...35

II.3.2. Le programme ………..………....35

II.3.3. L’intervention architecturale………...…..37

II.3.3.1. L’existant………..……..37

II.3.3.2. Les extensions……….38

II.3.3.2.1. L'extension Sud………38

II.3.3.2.2. L’extension Nord-ouest………...…………38

II.3.4. Description des façades ……….………39

II.3.5. Lecture critique ………...…………..39

Conclusion………....40

(8)

VII

III.1. La perception de l’œuvre architecturale………..…………....41

III.2. Voir et apercevoir………42

III.3. Les critères d’évaluation……….………44

III.3.1. Régularité et irrégularité……….…….44

1 La simplicité………..……….44

2. la Régularité………..………44

III.3.2. L’ordre et désordre ………..……...45

1. L’ordre inévitable………..………45 2. Facteurs de cohérence………..……….45 2.1. Répétition et ressemblance………..………….………..46 2.2. Proximité ………...…47 2.3. Homogénéité et texture ………...………..47 2.4. Alignement et séries………...………....48 2.5. Gradation………...48 2.6. Hiérarchie……….………..48 2.7.Contraste ………49 2.8.Complexité ………50 2.9. Contradiction ………50

III.3.4. Mesures d’équilibre ………51

1. Equilibre ………..51

2. Types d’équilibre ……….51

2.1. Equilibre instable ………..51

(9)

VIII

4. Equilibre asymétrique ………..54

III.3.5. Composition de l’objet: articulation et continuité ………...54

1. Articulation ………...…..54

2. Continuité ………...…55

III.3.6. La lumière et l’ombre……….……….55

1. La lumière ………...55

2. L’ombre ……….…...55

III.3.7. La forme ……….………56

1. Les formes primaires ……….………...56

2. Propriétés visuelle de la forme ……….………58

3. Les propriétés relationnelles……….………60

III.3.8. Matériaux de construction ……….………..61

III.3.9. Les couleurs ……….………61

III.3.10. Historicité……….……….……….63 Conclusion ………...63 Conclusion générale ……….64 Bibliographie Résumé Abstract صخلم

(10)

IX

Liste des abréviations :

BNU : Bibliothèque nationale universitaire

Unesco : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture ICOMOS : Conseil international des monuments et des sites

IICROM : Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels

UICN : Union internationale pour la conservation de la nature CIAM : Congrès internationaux d'architecture moderne

(11)

X

I.

LISTE DES PHOTOS

CHAPITRE I : CONCEPTS LIES AUX OPERATIONS DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE ET L’INNOVATION ARCHITECTURALE

Photo 01 la restauration de l'église de Fleurey……….8

Photo 02 réhabilitation d’un bâtiment agricole en chambres d’hôtes………..8

Photo 03 surélévation et réhabilitation de 5 logements à Rouen, paris………9

Photo 04 avant et après la rénovation d’une maison………9

Photo 05 avant et après la rénovation urbaine de 500 quartiers, comme ici la Noé à Chanteloup………10

Photo 06 reconstruction d’une ancienne bâtisse-chalet, dévastée par un incendie……..11

Photo 07 haïti: Palais national avant séisme et après………. ……...11

Photo 08 reconstitution de maisons néolithiques sur le site de Samara………...12

Photo 09 la grande maison de Beauclair (Douchapt, Dordogne)………...12

Photo 10 un coin du quartier Saint-Roch, à Québec, avant et après sa revitalisation……13

Photo 11 la Thur à Schäffäuli avant (gauche) et après (droite) la revitalisation…………13

Photo 12 aménagement pour accueil du Tramway de Reims (51)……….14

Photo 13 aménagement de la gare SNCF La Blancarde à Marseille(13)……... …...……14

Photo 14 aire de jeux………..14

Photo 15 secteur piétonnier de Murnau, Allemagne………...…...14

CHAPITRE II : L’INNOVATION ARCHITECTURALE AU SERVICE DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE Photo 16 vue sur l’escalier………..……..26

(12)

XI

Photo 19 le verre cristallin………..……..30

Photo 20 la réalisation d’un spa………..……..31

Photo 21 les deux bouches………..……..31

Photo 22 les installations de désenfumage………..……..32

Photo 23 les portes originelles………...32

Photo 24 salle des mariages………...33

Photo 25 la toiture………...………...33

Photo 26 le conpanile………...34

Photo 27 l'école Maurice de musique………..………..35

Photo 28 laissé la pierre vue………..…………37

Photo 29 l’extension Nord-ouest durant la nuit et le jour………...………..38

Photo 30 l’épouse des panneaux sur la maçonnerie ancienne………..…...39

CHAPITRE III : LES CRITERES D’EVALUATION Photo 31 le ksar de Ghardaïa, Algérie………..………...48

Photo 32 hiérarchie de taille (poupées russes)………..……..49

Photo 33 église du Jubilé à Rome (Italie), Richard Meier………...………….52

Photo 34 parties articulées d’un bâtiment……….……...55

Photo 35 théâtre. Epidaurus………..………57

Photo 36 la pyramide de Khephren, Gizeh, Egypte……….……… 57

Photo 37 la pyramide du Louvre, Paris, France……….……...57

II.

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE I : CONCEPTS LIES AUX OPERATIONS DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE ET L’INNOVATION ARCHITECTURALE

(13)

XII

Figure 39 représentation graphique de la maison………..12

Figure 40 le projet Farmscrapers………...…….16

Figure 41 maquette du Grand Musée de l'Afrique à Alger (GMAA). Image : Nadir Tazdait Architecte……….17

CHAPITRE II : L’INNOVATION ARCHITECTURALE AU SERVICE DE LA CONSERVATION PATRIMONIALE Figure 42 coupe historique de la BNU………24

Figure 43 coupe du projet sur la coupole restaurée, l’escalier monumental et l’escalier d’accueil………...….24

Figure 44 plan de la bibliothèque R+1(1950)……….……24

Figure 45 nouveau Plan de la bibliothèque R+1………...24

Figure 46 plan de la bibliothèque R+2(1950)………...24

Figure 47 nouveau Plan de la bibliothèque R+2 qui montre l’emplacement de la cage d’escalier………...24

Figure 48 plan de la bibliothèque R+5(1950)……….……25

Figure 49 nouveau Plan de la bibliothèque R+5……….……25

Figure 50 3D détaillée de la cage d’escalier……….……...25

Figure 51 photo de L’Hôpital Militaire du Hainaut………...……..28

Figure 52 plan de masse de L’Hôpital Militaire du Hainaut………..……..29

Figure 53 plans de L’Hôpital Militaire du Hainaut………..…...30

Figure 54 plan de masse de L'école Maurice de musique………...……..36

Figure 55 plan RDC………..………36

Figure 56 plan 1ére étage………..………36

(14)

XIII

Figure 59 façade Nord………...………37

Figure 60 coupe………...………..37

Figure 61 les fragments anciens………...……….37

Figure 62 3D sans extensions………...……….38

Figure 63 3D avec extensions………...………38

CHAPITRE III : LES CRITERES D’EVALUATION Figure 64 la façade de Zacheri-Haus de Josef Pleanik à Vienne……….45

Figure 65 répétition régulière d’un élément………...…………..46

Figure 66 rythme symétrique……….…….47

Figure 67 rythme asymétrique……….……...47

Figure 68 coordination des séries, Telc, Tchécoslovaquie………..…...48

Figure 69 contraste de direction (horizontale/verticale ; 30°/60°…)…………..………49

Figure 70 contraste de forme (géométrique/organique ; régulière/irrégulière), contraste de taille (grand/petit)………...………..50

Figure 71 valeurs de contraste de forme (géométrique/organique)…………...………...50

Figure 72 Michel Ange, façade pour la chapelle funéraires de Sain Lorenzo à Florence……….50

Figure 73 équilibre instable et équilibre stable……….51

Figure 74 symétrie par rapport à un point ou symétrie centrale………..…….52

Figure 75 symétrie par rapport à une droite ou symétrie axiale………53

Figure 76 symétrie par rapport à un plan………..53

Figure 77 symétrie d’axe plein (ex. architecture classique)……….……...53

(15)

XIV

Figure 80 plan de la cité Idéale de Sforzinda……….………...57

Figure 81 mosquée Mourad Pacha, Istanbul, Türkiye………..………...…….58

Figure 82 configuration géométrique……….……...58

Figure 83 la taille comme propriété visuelle de la forme………..…………59

Figure 84 la couleur comme propriété visuelle de la forme………..………59

Figure 85 la texture comme propriété visuelle de la forme………...59

Figure 86 la position de la forme……….……..60

Figure 87 l’orientation……….……..60

Figure 88 l’inertie visuelle………..………..61

(16)
(17)

1

Introduction :

Dés la préhistoire,l’homme a essayé de construire des abris pour lui même, à travers le temps ces abris ont évolué sous differents types ,l’émergence des civilisations à travers le monde a favorisé cette diversité : les temples greces ,les amphitheatres romaines de

l’antiquité,l’apparence des plusieures styles dans le moyen age tel que le style

romane,gotique…ect . tout cela consititue un patrimoine considérable, qui mérite d’être protégé et transmis aux générations futures.

Conserver,préserver,sauvegarder ,des notions souvent utilisées dans le domain du patrimoine, des organismes : tel que UNESCO,ICOMOS,ICCROM,UICN… anisi que des lois particulières à chaque pays ont été mis en place pour protéger et préserver notre patrimoine.

Parmi les facteurs qui menacent les biens patrimoniaux, on note les projets de grands travaux publics ou privés qui recouvrent un large champ d’innovations, dans les domaines suivants : procédés constructifs, démarches collaboratives, mobilisation de ressources locales, réactualisation de savoir-faire ancestraux, revitalisation urbaine, culturelle et sociale.

L'évolution du domain de l'architecture de nos jours , incorporant des éléments hautement technologiques dans la conception de toute sorte de bâtiments,a dédoublé les héritages ancestraux, lui conférant une place secondaire.

Le concept d'innovation architecturale a été proposé pour la première fois par Henderson et Clark (1990).

Les gens d'aujourd'hui s'intéressent aux bâtiments modernes plus que l’anciens en raison du confort qui se trouve dans ces bâtiments, c'est ce qui leur a fait oublier leur passé.

Dans ce travail, nous avons essayé de développer ces deux concepts (opérations de la conservation et l’innovation architecturale) et identifier les critères qui nous permettent d’établir la comparaison entre eux.

Problématique :

Aujourd’hui, l’évolution de l’homme chaque jour entraine d’autres évolutions des domaines de sa vie quotidienne, notamment l’architecture, qui est considérée comme un indicateur civilisationnel important.

(18)

2

En effet, construire est un fait culturel, ce qu’on construit aujourd’hui est considéré dans un futur proche comme héritage, patrimoine. De part ses valeurs incommensurables, ces héritages nous interpellent constamment en vue d’entreprendre des actions de sauvegarde, qui se multiplient, allant de la réhabilitation, revitalisation, restauration, restructuration …etc

D’autre part, l’architecture en tant que métier producteur de l’espace continue à avancer, les conceptions contemporaines témoignent tout le temps d’ingéniosité et de prouesse technique.

L’innovation architecturale fascine et interpellent nos sens au même titre que notre héritage si cher à nos cœurs, d’où la genèse d’une relation concurrentielle entre le nouveau et l’ancien.

Ces deux éléments antinomiques entrainent des perceptions contradictoires chez le sujet, et laissent chavirer ses sens entre approuver/désapprouver, accepter/ rejeter et, admirer

Ainsi, intervenir sur l’ancien entraine un défi avec le nouveau et vis versa, ceci nous interpelle à poser les questionnements suivant :

 Peut- on définir les niveaux de perception permettant d’appréhender les relations antinomiques voire mêmes concurrentielles entre les opérations de sauvegarde du patrimoine et les nouvelles conceptions innovantes ?

 Quels seraient les critères à adopter pour une lecture comparative aisée et nuancée entre les actions patrimoniales et innovantes ?

 Comment pouvons nous trouvez le guste équilibre ancien/ nouveau ? Les hypothèses :

Hypothèse N1 :

Les nuances perceptives chez le sujet pourraient déterminer des niveaux révélateurs d’une corrélation de nature non seulement antinomique mais concurrentielle entre les actions conservatrices de patrimoine et les actions innovantes.

Hypothèse N2 :

Les concepts relatifs à la composition architecturale pourraient constituer les

fondements d’une perception à priori des rapports antinomiques voire mêmes concurrentiels entre les opérations de conservation patrimoniale et les nouvelles conceptions innovantes.

(19)

3

Motivations du choix du thème :

Notre choix s’est porté sur un thème d’actualité qui n’est pas choisi aléatoirement, mais suivant une hiérarchie logique en prenant en premier degré nos tendances personnelles, partants d'une état de fait vécu dans nos jours qui est la contradiction qui se trouve entre le patrimoine et projets architecturaux innovants. Sachant que le sujet est une grande

opportunité à ne pas rater, vu son importance et son poids dans notre vie estudiantine et professionnelle, en enrichissant notre carrière d’architecte au domaine du patrimoine.

Objectifs de la recherche :

Cette étude s’intéresse au thème de comment les opérations de conservation patrimoniale entre en concurrence avec l’innovation architecturale.

Notre objectif est de :

 Donner aux patrimoines une importance pour qu’il puisse concourir avec des projets architecturaux innovants.

 Définir les opérations de conservation

 Mettre en évidence l’importance de l’innovation architecturale.

 Déterminer les critères d’évaluation pour faire une comparaison entre patrimoine et projets nouveaux.

Méthodologie du mémoire :

Étude bibliographique et théorique: dans cette partie, le mémoire traite les notions des deux piliers de notre recherche qui sont les opérations de la conservation et l’innovation

architecturale.

Pratique opérationnelle : dans cette partie, on a essayé d’analyser 3 projets différents qui abordent les opérations de la conservation avec l’innovation architecturale. En critiquant ces projets de notre vision pour mieux comprendre cette combinaison entre ces deux concepts. Théorie d’ordre générale: dans cette partie, on a essayé de déterminer quelques critères d’évaluation. A base d’eux on peut donner un jugement sur une œuvre architecturale soit ancienne ou nouvelle.

(20)

4

Structure du mémoire :

Notre travail est divisé en trois parties principales commençant par une introduction générale qui contient la motivation du choix de thème ainsi que les

préoccupations soulevées, sous forme de problématique, et terminant par une conclusion générale qui récapitule le contenu du mémoire ; passant par une partie théorique qui

contient 3 chapitres organisée comme suit :

Le premier chapitre : concepts liés aux opérations de la conservation patrimonial et l’innovation architectural : ce chapitre englobe les différents concepts important relatifs aux opérations de la conservation patrimonial et l’innovation architectural .

Le deuxième chapitre : l’innovation architecturale au service de la conservation

patrimoniale : ce chapitre comporte trois différents projets architecturaux dont l’analyse met en exergue la concurrence entre l’innovation et la conservation architecturales.

Le troisième chapitre : Les critères d'évaluation: ce chapitre englobe les critères d’évaluation, à base d’eux on peut donner un jugement sur une œuvre architecturale soit ancienne ou nouvelle. Introduction générale Choix du thème Problématique Partie théorique Chapitre 3: Les critères d'évaluation Chapitre 2:

L’innovation architecturale au service de la conservation patrimoniale Chapitre 1:

Concepts liés aux opérations de la conservation patrimoniale et l’innovation

architecturale

Conclusion générale

(21)

CHAPITRE I : CONCEPTS LIES

AUX OPERATIONS DE LA

CONSERVATION PATRMOINIALE

ET L’INNOVATION

(22)

5

Introduction :

Tout biens datant des époques préhistoriques ou historiques, et tout ce qui est En rapport avec les arts, sciences, croyances, tradition, vie quotidienne, ayant une Valeur nationale ou universelle prouvée considéré comme patrimoine à besoin de soins et de protection.

Restaurer, réhabiliter, revitaliser… sont des opérations qui permettent de conserver le patrimoine d’hier. C’est pour ça Comme préalable à notre recherche, dans la première partie du chapitre nous avons essayé de développer l’aspect théorique du concept de la conservation, et nous prenons en considération ses principales opérations.

I.1 Les opérations de la conservation patrimoniale

I.1.1 Définition de La Conservation :

Selon L. Bénévolo 1:

Conserver un centre historique signifie avant tout, protéger ou reconstruire un rapport stable entre population et cadre physique qui est sa caractéristique primaire.

La doctrine italienne de la conservation intégrée, proposée par L.Bénévolo peut être résumée en quatre (04) points :

1 –Analyse scientifique du patrimoine existant pour l’adapter aux besoins des habitants. 2 – Limitation des nouvelles expansions.

3 – Interventions publiques et conventionnées avec le secteur privé, comme garantie d’un juste loyer.

4 – Réutilisation des palais abandonnés et des couvents fermés2 Selon les chartes :

Selon la conférence de NARA, 1994 :

Ensemble d'opérations visant à comprendre une œuvre, à connaître son histoire et sa signification, à assurer sa sauvegarde matérielle et, éventuellement, sa restauration et sa mise en valeur.

1

Leonardo Benevolo, est un architecte, urbaniste et historien de l'architecture italien. 2

DEKOUMI D.pour une nouvelle politique de conservation de l’environnement historique bati algerien :cas de

(23)

6

Selon la charte de Cracovie (Pologne), 2000 :

La conservation est l'ensemble des comportements d'une communauté qui contribuent à faire perdurer le patrimoine et ses monuments. La conservation est obtenue en se référant à la signification de l'entité, avec les valeurs qui lui sont associées.

Selon la charte de Venise 1964 dans l’article 5 :

La conservation des monuments est toujours favorisée par l'affectation de ceux-ci à une fonction utile à la société ; une telle affectation est donc souhaitable mais elle ne peut altérer l'ordonnance ou le décor des édifices. C'est dans ces limites qu'il faut concevoir et que l'on peut autoriser les aménagements exigés par l'évolution des usages et des coutumes.

I.1.2. Types de conservation :

La conservation comprend la conservation préventive, la conservation curative et la restauration.

I.1.2.1. La conservation préventive :

Consiste à agir indirectement sur un bien culturel ou un ensemble de biens culturels, afin d’éviter ou de retarder les détériorations. La conservation préventive s’exerce aussi, de manière impérative, lors de la manipulation, l’utilisation, le transport, le contrôle des conditions climatiques, l’entreposage et l’exposition des biens culturels3

Mesures et actions visant à éviter ou à limiter dans le futur une dégradation, une détérioration et une perte et, par conséquent, toute intervention invasive4.

I.1.2.2. La conservation curative :

Est une intervention directe sur un bien culturel, nécessaire lorsque sa fragilité est telle, ou sa détérioration si rapide que le bien risque d’être perdu. La conservation curative

comprend notamment des interventions de stabilisation, de consolidation et de désinfestation5 Actions entreprises directement sur un bien pour arrêter une détérioration et/ou limiter une dégradation6

3

E.c.c.o.fr.anonyme.

4 Glossaire, Ministère de la culture et de la communication - direction générale des patrimoines - janvier 2013,

page 7

5

E.c.c.o.fr.anynome.

6 Glossaire, Ministère de la culture et de la communication - direction générale des patrimoines - janvier 2013,

(24)

7

I.1.2.3. La conservation-restauration :

Selon ICOM-CC New-Delhi, 2008:

L'ensemble des mesures et actions ayant pour objectif la sauvegarde du patrimoine culturel matériel, tout en garantissant son accessibilité aux générations présentes et futures. La conservation-restauration comprend la conservation préventive, la conservation curative et la restauration. Toutes ces mesures et actions doivent respecter la signification et les

propriétés physiques des biens culturels.

I.3. Les Opérations :

1. La restauration :

La charte de Venise7 1964, Définit la restauration à travers ses articles 9 à 13 comme suit «la restauration est une opération à caractère exceptionnel visant la conservation et la révélation des valeurs esthétiques et historique du monument ou elle se fond sur le respect de la substance ancienne et sur le respect des documents authentique du monument.

Restauration sera toujours précédée et accompagnées d’une étude archéologique et historique du monument.

Actions entreprises sur un bien en état stable ou stabilisé, dans le but d'en améliorer l'appréciation, la compréhension et/ou l'usage, tout en respectant son intérêt patrimonial et les matériaux et techniques utilisés8.

Photo I.1 : La restauration de l'église de Fleurey Source :www.lasurviedupapepaulvi.com

2. La Réhabilitation :

7

Charte Internationale sur la conservation et la Restauration des Monuments et sites adopté à Venise en 1964.

8 Glossaire, Ministère de la culture et de la communication - direction générale des patrimoines - janvier 2013,

page 10

(25)

8

Opération consiste à exiger un remaniement de l’architecture du vestige, pour

l’adapter aux besoins modernes, tout simplement Réhabiliter le bâti ancien pour de nouveaux usages. La réhabilitation s’oppose à la démolition. Elle vient mettre un terme aux critiques, au mépris et reconnaître la valeur d’un objet après une période de discrédit ou d’oubli. Attribuer un nouvel usage à un bâtiment qui n’en a plus, c’est décider de reconsidérer un patrimoine, lui préserver une mémoire9

Photo I.2 : Réhabilitation d’un bâtiment agricole en chambres d’hôtes Source : archesys.net

Photo I.3: Surélévation et réhabilitation de 5 logements à Rouen, paris Source: archesys.net

3. Laréparation :

Actions entreprises sur un bien ou une partie de celui-ci afin de lui restituer sa

fonctionnalité et/ou son aspect. Elle est une action de restauration uniquement si elle respecte l'intérêt patrimonial et si elle est fondée sur des preuves. La réparation est généralement

9 Réhabiliter le bâti ancien pour de nouveaux usages[en ligne]. Disponible sur:

(26)

9

considérée comme une activité de conservation curative dans le domaine du patrimoine culturel immobilier10

4.Reconstitution :

Rétablissement d'un bien dans sa forme initiale présumée en utilisant des matériaux existants ou de substitution. Elle respecte l'intérêt patrimonial du bien et se fonde sur des preuves. Elle peut être physique ou virtuelle. Dans certaines communautés professionnelles, le terme « restauration » est utilisé à la place de reconstitution11.

Photo I.4: Reconstitution de maisons néolithiques sur le site de Samara. Source: fresques.ina.fr

5-Restitution

Selon le dictionnaire de français Littré (1863-1877) : « restituer un monument, un

édifice, faire le plan, la représentation d'un édifice en ruine ».

Le terme « restitution » est parfois employé pour une reconstruction après un sinistre majeur (on « rend » le monument à ses usagers...) ou une reconstitution d'un élément patrimonial disparu anciennement. Il est préférable cependant d'employer le terme « restitution » pour ce qui est de l'ordre du virtuel12

10 Djabar khadidja.cour del’interventions sur le patrimoine (terminologie).université de jijel.2016-2017 11

Djabar khadidja.cour del’interventions sur le patrimoine (terminologie).université de jijel.2016-2017

12

Glossaire, Ministère de la culture et de la communication - direction générale des patrimoines - janvier 2013, page 11

(27)

10

Photo I.5: Restitution des 2/3 détruits du réfectoire historique Source: www.abbayedelagrainetiere.fr

Photo I.6: la grande maison de Beauclair figure I.7: représentation graphique de la maison (Douchapt, Dordogne) source: La restitution de la grande maison de

Source: www.france-voyage.com Beauclair (Douchapt, Dordogne).pdf

6. Revitalisation, réanimation :

Elles se référant aux édifices, objets architecturaux et site urbains abandonnés dépourvu d’âme ou de vie, il s’agit-là plutôt d’une volonté qui se traduit par des opérations d’intégration apportant aussi de nouveaux éléments pour de nouvelles activités13

.

Photo I.6: Un coin du quartier Saint-Roch, à Québec, avant et après sa revitalisation Source: ici.radio-canada.ca

13

Djabar khadidja.cour de l’intervention sur le patrimoine (terminologie).université de jijel.2016-2017

(28)

11

7. Revalorisation :

Après détermination par une lecture historique critique des différentes valeurs artistiques ou naturelles, cette opération est mise en application par le biais de diverses interventions (restauration, réintégration, intégration et rénovation.)14

Photo I.7: Aménagement de la gare SNCF La Blancarde à Marseille(13) Source: www.sitinao.com

8. La réorganisation urbaine :

C’est l’ensemble d’opération à court terme pour un territoire urbain sert à améliorer les conditions d’organisation, d’utilisation et de fonctionnement de l’espace socio-physique urbain au niveau de l’habitat, des infrastructures, des activités et des équipements, par exemple la création d’une aire de jeux, la récupération des locaux abandonnés afin de les effectuer à un usage collectif, création des secteurs piétonniers.

Photo I.8: Aire de jeux photo I.9: secteur piétonnier de Murnau, Allemagne Source: www.monamenagementjardin.f source: fr.dreamstime.com

I.2. L’innovation:

L’innovation est peut-être le plus vieux concept du monde. Et si l’idéologie de la nouveauté pour la nouveauté est sans doute plus récente, dénoncée dans les années 1960, la

14

Djabar khadidja.cour de l’intervention sur le patrimoine (terminologie).université de jijel.2016-2017

Après 2016 Avant 2008

(29)

12

question de l’émergence de nouveauté reste une préoccupation universelle dans toutes les disciplines (énoncée en tant que telle dans les années 1980 par les courants sur l’auto-organisation), au point que les termes « recherche », « innovation » et « créativité » sont souvent associés, voire confondus, quand bien même on peut légitimement en différencier des connotations dominantes : la recherche sous-entend généralement une expertise scientifique , la créativité une liberté artistique et l’innovation une production technique. 15 I.2.1. L’innovation architecturale :

Le concept d'innovation architecturale a été proposé pour la première fois dans la littérature sur la gestion par Henderson et Clark (1990). Ils définissent ces innovations comme suit:

« [Architectural] innovations ... change the way in which the components of a product are

linked together, while leaving the core design concepts (and thus the basic knowledge underlying the components) untouched».16

Les innovations [architecturales] ... modifient la façon dont les composants d'un produit sont reliés entre eux, tout en laissant intacts les concepts de base (et donc les connaissances de base sous-jacentes aux composants).

En d'autres termes, l'innovation architecturale implique de réarranger les pièces

(composants) connues en de nouveaux modèles (architectures) pour atteindre des niveaux plus élevés de performance du système sur une ou plusieurs dimensions.17

Ce que l’on appelle « innovation architecturale » se résume généralement à la performance technique (statique, thermique, acoustique, météorologique, écologique…) ou technologique (un principe constructif, un dispositif interactif, un nouveau logiciel, un générateur de formes).

La « créativité architecturale » touche la qualité de l’architecte: sa capacité à créer une esthétique propre (le geste, le parti, la signature), à faire preuve d’une utilisation intelligente de l’espace (un principe de coupe, une articulation volumétrique, un

15

Pascal AMPHOUX. L’innovation architecturale n’est pas toujours là où on l’attend. Culture et recherche.44 .N 121. Page 22. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00995551/document

16

Rebecca.M.Henderson and Kim.B.Clark. Architectural Innovation: The Reconfiguration of Existing Product Technologies and Failure of Established Firms. Source: Administrative Science Quartely. Vol 35 .N 1. Special Issue: Technology. Organizations and Innovations. Pages 9-30.

http://dimetic.dime-eu.org/dimetic_files/HendersonClarkASQ1990.pdf

17

Carliss Y BALDWIN and Kim B CLARK. Architectural Innovation and Dynamic Competition: The Smaller Footprint Strategy. August 2006. 54. Page 4. https://www.hbs.edu/faculty/Publication%20Files/07-014.pdf

(30)

13

enchevêtrement d’échelles) ou encore à créer des effets sensoriels, voire sensationnels (un effet sonore, une vue sur le paysage ou une perspective inédite).

Quant à la « recherche architecturale », elle sera plus facilement rapportée aux enjeux sociaux de l’architecture (son usage, les rituels d’appropriation, les pratiques induites,

l’ergonomie, le confort, le sentiment de sécurité ou d’insécurité…).

Mais il est évident que la recherche peut aussi être « technique » ou la créativité « sociale », et que le sens de l’innovation peut aisément passer de la connotation technique à la connotation sensible ou sociale suivant le contexte d’énonciation.

D’où la proposition d’un usage à la fois élargi : car il consiste à ne parler d’innovation architecturale que pour désigner des projets qui articulent de manière inédite les trois

dimensions, technique, sociale et sensible ; mais restreint : car le nombre de projets « innovants », en ce triple sens, se réduit sérieusement et sous-entend la mise en œuvre de principes méthodologiques qui échappent aux habitudes acquises, aux recettes

d’aménagement ou aux modes du moment.

Notons cette fois qu’une telle définition n’est pas sans conséquence du point de vue de la critique architecturale et examinons ce qu’il en est du point de vue de la conception en énonçant quelques « principes d’innovation », qui pourraient avoir une valeur générale.

Figure I.18: Le projet Farmscrapers. Source: lefourtout-dolivier.over-blog.net

(31)

14

Figure I.19: Maquette du Grand Musée de l'Afrique à Alger (GMAA). Image : Nadir Tazdait Architecte Source: recherche.cstb.fr

I.2.2.Quelques principes d’innovation :

I.2.2.1. Le principe du retournement :

La question de l’esthétique des écrans antibruit est régulièrement maltraitée car elle repose sur une ambiguïté. D’un côté, on améliore l’environnement sonore, même si l’on sait que l’ouvrage n’est pas d’une efficacité radicale ; de l’autre on se culpabilise de détériorer le paysage, et l’on fait tout pour rendre les parois invisibles (hauteurs limitées, matériaux transparents…).

I.2.2.2. Le principe du décalage :

À la thématique de la lutte contre le bruit, s’ajoute donc la problématique de la requalification du territoire. Aux exigences du développement territorial. Une protection acoustique doit à ce niveau « pouvoir servir à autre chose qu’à ce à quoi elle sert ». Et le second principe, plus concret, sera de décaler les habitudes propres à chaque discipline en faisant en sorte, par exemple, que la conception nouvelle des écrans permette, simultanément :

 De générer des usages, nouveaux ou anciens, dans les espaces publics attenants et de « catalyser » des développements urbains à partir de ses rives (projets urbains) ;  De simuler conjointement la dynamique de la forme, le calcul de la structure et la

performance acoustique de l’ouvrage (modèle paramétrique) ;  De développer une véritable esthétique du mouvement18

 Enjeu que l’on peut tenir pour majeur dans une« culture de la mobilité » (dynamique de perception).

18 Pascal AMPHOUX. L’innovation architecturale n’est pas toujours là où on l’attend. Culture et recherche.44

(32)

15

I.2.2.3. Le principe de symbolisation :

À la seule fonction acoustique de l’écran, se mêlent donc d’autres fonctions

potentielles. Au seul enjeu de protection une multiplicité d’enjeux territoriaux. Se pose alors, et c’est le troisième principe, la question du nom. Pour qu’un projet existe, il faut lui donner un nom qui symbolise (c’est-à-dire qui rassemble et oblige à penser) la multiplicité des enjeux qui le caractérisent.

Nommer pour faire exister le projet – c’est un moyen d’infléchir l’imaginaire des acteurs (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage ou usagers).

I.2.2.4. Le principe d’hybridation :

Les trois principes précédents (retournement, décalage, symbolisation) touchent respectivement la posture du concepteur, l’énonciation des enjeux et la communication du projet. Le principe d’hybridation touche plus directement la méthode. Il consiste à

synchroniser des démarches autonomes, de manière à rendre les résultats ou avancées des unes et des autres interactives et convergentes.19

I.2.3. Les vecteurs d’innovation en architecture :

Selon Pascal AMPHOUX se trouve deux vecteurs de l’innovation architecturale : à travers la recherche et l’expérimentation

I.2.3.1. Innover par la recherche :

La recherche en architecture demeure une discipline également récente ; elle se

structure progressivement depuis les années soixante-dix et sera initiée à la suite d’un rapport de la commission ministérielle de la recherche architecturale.20

Les instances préfiguratrices du Bureau de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère ont joué un rôle majeur en lançant des actions incitatives de recherche en architecture. Ils lanceront de nombreux programmes de recherche en architecture : parmi d’autres exemples, citons « Futur de l’habitat » qui entendait mieux comprendre les

conditions à venir de l’habitat, « Le projet négocié : conditions, réception ») qui interrogeait les enjeux et les conséquences des nouvelles conditions (règles, formes, protocoles, etc.) de la

19

Pascal AMPHOUX. L’innovation architecturale n’est pas toujours là où on l’attend. Culture et recherche.44 .N 121. Page 22-23. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00995551/document

20 Jean BAPTISTE Marie. La recherche et l’expérimentation : vecteurs d’innovation en architecture. Premier

(33)

16

négociation dans le cadre de la production des projets en architecture, ou encore « Pratiques de projets et ingénierie » qui mobilisera par transfert des sciences en gestion, les travaux sur la gestion de projet appliqués à l’architecture.

Plusieurs de ces programmes peuvent être rapprochés d’une recherche dite le projet, telle que développée par Antoine Picon lors d’une intervention au Collège de France intitulée « La recherche par le projet : au-delà de l’architecture » où il pose alors l’hypothèse que les outils du projet peuvent être mobilisés pour conduire une recherche en architecture.

Néanmoins, définir ce qu’est la recherche en architecture n’appelle pas de réponse stabilisée. Aujourd’hui, on distingue d’un côté la recherche en architecture qui pose les enjeux d’innovation face au contexte contemporain, et donc à travers une vision prospective de l’architecture, et de l’autre côté une architecture qui s’intéresse à l’architecture construite, donc à son histoire ou à ses raisons sociales. Ces deux grandes orientations convoquent des méthodologies différentes.

De plus, la recherche en architecture se construit par l’apport d’autres domaines

disciplinaires que sont les sciences de l’homme et de la société, les sciences de l’ingénieur, les sciences et techniques de l’information et de la communication, mais encore les sciences de l’économie ou les sciences en gestion. Cette diversité disciplinaire favorise le déplacement des frontières.

I.2.3. 2. Innover par l’expérimentation :

Le Plan Construction, et ses entités successives, a régulièrement mis sur la scène publique des questions tout d’abord, puis des expérimentations 3 ensuite qui démontraient la possibilité de « faire autrement », de ne pas se contenter du respect des habitudes, des normes et des modèles convenus. Dit autrement, d’innover. Si la première période fut marquée par de grands programmes d’expérimentation, souvent couplés à des programmes de recherche, il n’en n’a pas été de même à partir des années 90.21

Pendant la première décennie (1971-1981), deux thèmes sont présents de manière constante dans les programmes : « Technologie » et « Conception architecturale » où la diversité architecturale, celle des procédés constructifs, témoigne du foisonnement des propositions soumises à expérimentation : procédés industrialisés multiples.

21 Jean BAPTISTE Marie. La recherche et l’expérimentation : vecteurs d’innovation en architecture. Premier

(34)

17

La période ouverte en deux mille est marquée par de nouveaux enjeux, avec la nécessité de reconsidérer les problématiques constructives, architecturales et urbaines à la lumière des exigences énergétiques et environnementales.

Mais l’expérimentation ne se limite pas aux actions menées par le Plan Construction et ses entités successives. Elle constitue, par exemple, un savoir-faire reconnu dans le cadre de projets industriels ou aéronautiques. Elle est également présente dans les écoles

d’architecture, à travers une pédagogie dite de l’expérimentation, c’est-à-dire qui vise à replacer la dimension constructive et les processus au cœur de la démarche de projet.22 I.2.4. L’importance de l’innovation architecturale :

L’importance de l’innovation n’est plus à démontrer, elle joue depuis plusieurs décennies une place prépondérante dans les dynamiques concurrentielles. Cependant, les 20 dernières années lui ont donné une actualité et une intensité nouvelle, qui ont conduit les organisations à formaliser de nouveaux processus, outils et méthodes permettant de mieux la maîtriser.

L'histoire a amplement démontré que l'innovation dans les secteurs publics est la clé la plus importante de la prospérité et de la compétitivité économique à long terme. L'innovation est un processus qui consiste à transformer une idée en une culture qui n'est pas coûteuse et qui résout un problème spécifique.

Conclusion :

D'un point de vue conceptuel, il existe une contradiction fondamentale entre la

création de l'architecture contemporaine et la préservation du patrimoine bâti. Cependant, ces activités se rejoignent lorsque vient le temps d'assurer la survie d'un vieux bâtiment. Pour ce projet architectural très particulier, vient ensuite un éventail de préoccupations de toutes sortes. Quel que soit le contexte, ce type de projet doit nécessairement être envisagé dans une perspective qui tient compte du passé et de l'avenir en tant que patrimoine, en substance, et un legs.

22

Jean BAPTISTE Marie. La recherche et l’expérimentation : vecteurs d’innovation en architecture. Premier plan.20.N35. 2016-2017. Pages 3-4-5. http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/pdf/pp35_dossier_archi_bat.pdf

(35)

CHPITRE II : L’INNOVATION

ARCHITECTURALE AU SERVICE

DE LA CONSERVATION

PATRIMOINLIALE

(36)

21

Introduction :

Aujourd'hui,en face d’une modernité et du développement dans le domaine

d’architecture et avec l’apparition des projets innovantes compatible avec l’époque actuelle, on trouve plusieurs architectes intéressés par le patrimoine de peur de l’oubli et la perte de ce derniers, Où ils ont cherché des solutions à ce problèmes, Certains d'entre eux ont pu

coordonner leurs projets entre ce qui est traditionnel et ce qui est innovant pour lier le passé avec le présent, C’est pour ça Comme préalable à notre recherche, dans ce chapitre nous avons essayé d’analyser trois projets qui vise chacune d’eux de montrer comment on peut préserver la partie patrimonial avec l'ajout d'une partie innovante et à la fin de chaque analyse d’exemple on donnent notre point de vue sur ce projet.

II.1. La Bibliothèque universitaire, à Strasbourg (Alsace) :

II.1.1.Présentation

La BNU, abréviation pour bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg fondée en 1895 par l’empire allemand et réalisé par Hartel & Neckelmann.

Cette bibliothèque considéré comme la seconde bibliothèque de France par rapport au nombre de document contenus de plus d'un million de livres antérieurs à 1920, de plus de 200 000 documents iconographiques et cartographiques, de 39 000 monnaies et médailles mais aussi de plus de 10 000 objets et documents archéologiques23,la BNU jouit en plus d’un bâtiment exceptionnel donnant sur la place de la république24.

Se situe sur la Kaiserplatz, place qui réunit plusieurs bâtiments, symboles du pouvoir impérial allemand en Alsace, dont le palais du Kaiser, aujourd'hui Palais du Rhin, ou encore le parlement du land d’Elsass Lothringen, aujourd’hui le Théâtre National de Strasbourg25

.

II.1.2. La question du patrimoine :

La bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg fait l’objet d’une protection aux Monuments Historiques depuis le 10 novembre 2004.

23

Strasbourg B, Description de la bibliothèque[en ligne], Sur gallica :

http://gallica.bnf.fr/html/und/bibliotheque-nationale-et-universitaire-de-strasbourg,Consulté le 25 mai 2018

24

Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg BNU., sur

jds : https://www.jds.fr/strasbourg/bibliotheque-et-mediatheque/bibliotheque-nationale-universitaire-bnu-3157_L,consulté le mai 25, 2018

25

ZIMMERMANN, L. (2014).transformations de la BNU : 1895-2014 un patrimoine face à une nécessité d’évolution ? Strasbourg.

(37)

22

La classification pararrêté concerne uniquement l’enveloppe extérieure du bâtiment, c'est-à-dire l’ensemble des façades, les toitures et le dôme.

Un premier arrêté avait été pris le 5 octobre 1996, il concernait l’ensemble des façades sur rue et sur cour, les toitures y compris le dôme, les escaliers d’accès Ouest et les vestiges de décor du hall d’entrée et de la salle de lecture.

Le bâtiment de l'université a certaines caractéristiques patrimoniales,Où ils seront protégés lors de l’extension du Périmètre de Sauvegarde et de Mise en Valeur de Strasbourg26 en 2017.

Le bâtiment de la BNU est un élément majeur de la Neustadt que la ville veut aussi inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco27 Mais ce patrimoine comprend non seulement l'extérieur du bâtiment et son impact urbain mais aussi à l'intérieur du bâtiment, Ce qui a permis à cette bibliothèque d'être un modèle unique au début du XXe siècle.

En 1951 durant la première transformation Le bâtiment n’est pas classé aux

Monuments Historiques, contrairement en 2006, au moment du concours la bibliothèque est classée aux Monuments Historiques avec la prise en considération de la transformation de François Herrenschmidt.

II.1.3.La transformation de la bibliothèque : Les principaux raisons de la transformation : On peut trouver deux raisons à la transformation :

 La première En raison de la Seconde Guerre mondiale et de ses conséquences, Le bâtiment de la BNU situé place de la République a subi en septembre 1944 au cours d’un bombardement allié, des destructions sensibles qui toutefois n’atteindront pas les façades28. Les résultats de ce bombardement sont représentés par des dégâts

importants.

Dans l’aile Nord du bâtiment qui abrite des magasins et dans la salle de lecture qui se situe sous la coupole29.

26

CUS, « Pourquoi réviser et étendre le PSMV ». Consultés en mai 2018.

Disponible en ligne : « https://www.strasbourg.eu/pourquoi-reviser-et-etendre-le-psmv ».

27

«Strasbourg : L’Unesco élargit à la Neustadt le secteur classé au patrimoine mondial». Consultés en mai 2018.

Disponible en ligne : https://www.20minutes.fr/strasbourg/2101763-20170709-strasbourg-unesco-elargit-neustadt-secteur- classe-patrimoine-mondial

28

Bibliothèque Nationale Universitaire, « Histoire ». Consultés en mai 2018 : Disponible en ligne : < http://www.bnu.fr/la-bnu/histoire >

29

ZIMMERMANN, L. (2014).transformations de la BNU : 1895-2014 un patrimoine face à une nécessité d’évolution ? Strasbourg.

(38)

23

 La seconde raison est le manque de place dont souffrait la BNU car au moment de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, elle avait une collection de 1,5 millions de volumes pour un bâtiment conçu à l’origine pour abriter seulement 850 000

volumes30.

a) La première transformation (1951-1956) :

Cette période a marqué par la reconstruction à l’identique des parties du bâtiment détruites à cause de la Seconde Guerre mondiale en utilisant des techniques constructives contemporaines31

b) La BNU Nouvelle (2011-2014) :

Dans cette période que Nicolas Michelin32 met sa main sur ce monument après été remporté le concours, son projet comprend la destruction de l’ensemble des modifications apportées par Herrenschmidt, aussi de presque toute la structure intérieure du bâtiment datant de 1895. Avec la préservation des façades sur rues, classées Monument Historique.

Ce projet est caractéristique du « façadisme » et d’une pièce innovante qui est la cage d’escalier encloisonnée en béton armé, ce dernier est le fruit du projet de Michelin.

II.1.4. La description de la pièce innovante :

Après 7 ans de travaux, la restauration de la BNU de Strasbourg un ouvrage de Michelin et Associés, cabinet lauréat du concours de 2006 s'est achevée fin 201433

-Le projet souligne la centralité du hall et de la coupole qui le surplombe en insérant un escalier en colimaçon, il permet de mettre visuellement en communication tous les étages et espaces de lecture. Et de rendre accessible et visible au public, le volume sous le dôme. Ce volume exceptionnel incarne l’identité de la bibliothèque.

-L’escalier monumental est au cœur, matériel et symbolique, du travail de réhabilitation : -Ses 27 mètres desservent chaque niveau de la bibliothèque du R+1 au R+5 (à 12,04 m). Constitué de 120 haubans de 12/12 mm

30

NOHLEN Klaus. Op. cit. p.135

31

ZIMMERMANN, L. (2014).transformations de la BNU : 1895-2014 un patrimoine face à une nécessité d’évolution ? Strasbourg.

32

Architecte et urbaniste français.

33

Corradi, M. (2015, mai05).le cabinet Michelin et associés restaure la BNU (Bibliothèque Nationale et Universitaire) de Strasbourg. Consulté le mai 29, 2018, sur fourniture architecture &surfaces : http://www.floornature.eu/le-cabinet-michelin-et-associes-restaure-la-bnu-bibliotheque-nationale-et-universitaire-de-strasbourg-10534/

(39)

24

-Au-delà de sa fonction de circulation, ses 78 marches deviennent autant de paliers où se croiseront les usagers.

Figure II.2 : coupe du projet sur la coupole restaurée, l’escalier monumental

et l’escalier d’accueil

Figure II.1 : coupe historique de la BNU

Figure II.3: Plan de la bibliothèque

R+1(1950)

Figure II.4: nouveau Plan de la

bibliothèque R+1

Figure II.5: Plan de la bibliothèque R+2(1950)

Figure II.6: nouveau Plan de la bibliothèque R+2 qui montre l’emplacement

(40)

25 Source : www.anma.fr Légende 1 câbles inox 12/12m

2 cerceaux inox diamètre intérieur 1000m

3 garde-corps vitrage clair feuilleté trempé bombé

4 habillages marches en lames bois lamellé-collé chêne huilées

5 caissons structurels métalliques de l’escalier finition laquée

6 spots LED éclairage des câbles inox

7 mains courantes inox brossées

Figure II.7: Plan de la

bibliothèque R+5(1950)

Figure II.8: nouveau Plan de

la bibliothèque R+5

Figure II.9:3D détaillée de la cage

(41)

26

Source : www.anma.fr

-Malgré la gravité découlant de l’importance et du caractère imposant du bâtiment historique, le grand escalier pénètre l'espace comme une architecture autonome en apesanteur tout en conservant un aspect grandiose grâce à son développement vertical de 27 mètres et à la tension inhérente à sa structure.

II.1.5. Intervenir sur la bibliothèque : Les travaux de réhabilitations :

 La conservation des façades, avec ces éléments menuisés des toitures et de la coupole qui expliquent le classement au titre des monuments historiques de ce bâtiment de la fin du 19ème siècle.

 À l’exception des cours situées en périphérie du dôme, comblées par de nouveaux planchers, l’ensemble du clos et couvert de l’ouvrage est préservé, ce qui a nécessité une approche méthodologique en moyens d’évacuation et d’approvisionnement pour la réalisation de ce chantier, les seuls accès étant ceux du public en rez-de-chaussée.  Au contraire de l’enveloppe extérieure, l’ensemble des éléments structurels et des

partitions intérieures a été transformé pour répondre aux exigences fonctionnelles d’une bibliothèque du 21ème

siècle et aux nouvelles réglementations.

 Intervenir d’abord sur les trois ailes extérieures qui abritaient les magasins de conservation des livres.

 De façon méthodique, afin de conserver la stabilité, les planchers existants constitués de poteaux fontes et de poutrelles hourdis ont été remplacés par une nouvelle structure constituée de poteaux champignons et de planchers bétons coulés sur site. L’ensemble

(42)

27

permettant ainsi de répondre aux nouvelles exigences de stockage par compactus et à la tenue sismique des murs et des façades préservées.

 Deux niveaux de magasins sont conservés au titre de la mémoire de l’évolution des méthodes de stockage. La structure existante de ces deux niveaux superposés est suspendue par des tiges Métalliques, insérées à l’intérieur des poteaux fontes, à une nouvelle structure métallique stable au feu mise en place au dernier niveau. Ainsi les étagères Lipman (1895) et Strafor (1950) seront conservées dans leur écrin original.  Les quatre cages d’escaliers situées aux angles des anciennes cours intérieures

assurent également le contreventement et la stabilité sismique de l’ensemble34

.

II.1.6. Lecture critique :

D’après l’analyse que nous avons fait sur la nouvelle Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg, on constate que :

 Dans notre première impression sur ce projet de l’extérieur on ne voit pas qu’il Ya une innovation sauf la coupole en verre qui nous donne un indice qu’il y a peut-être une pièce innovante à l’intérieur du monument, c’est ce que Nicolas Michelin voulait le montrer dans son intervention.

 Nous comparons ce projet par les huitres, le coquillage c’est l’ensemble de bâtiment et la perle c’est la cage d’escalier et le dôme (coupole) en verre ça veut dire nous pouvons seulement voir la perle si nous ouvrirons des huitres.

 Dans ce projet on voit l’intelligence de l’architecte qui est incorporé dans la préservation des façades extérieure avec la restructuration intérieur de la BNU et l’insertion d’un élément innovant qui est la cage d’escalier, ce génie permet de relier le passé avec le présent d’une manière différente ou l’innovation architecturale n’apparait pas à l’extérieur du bâtiment ,mais laisse le visiteur le droit de découvrir en entrant.

D’après l’analyse que nous avons fait sur la nouvelle Bibliothèque Nationale et

Universitaire de Strasbourg, on voit que Nicolas Michelin a réussie d’intégrer les 2

piliers de notre recherche.

 Lorsqu’ on voit la cage d’escalier et l’intérieur de la bibliothèque on remarque que cette partie innovante a pris une place très importante ainsi qu’un élément très intéressent au contraire de la partie ancienne.

34 Agence Nicolas Michelin & associés,

Réhabilitation de la Bibliothèque Nationale et Universitaire janvier 2015

(43)

28

 La partie innovante est pleine de lumière plus que la partie ancienne de l’enveloppe extérieure de cette bibliothèque et l’entrée monumentale avec les fresques restaurées. Car la place de l'escalier est large et recouvert d'un dôme de verre.

 Les murs intérieurs de couleur claire reflètent la lumière plus que la partie ancienne.  La cage d’escalier considéré comme une petite partie de ce monument par rapport au

volume de ce dernier, Car il est emboité au centre de cette bibliothèque.

 Les escaliers sont constitués de 120 haubans en inox avec un garde-corps en vitrage clair qui sont des matériaux modernes au contraire des façades sur rues classées Monument Historique qui sont caractérisées par leur caractère historique car ces derniers est conservées avec ces éléments anciens, aussi la présence des fresques restaurées qu’on trouve au niveau de l’entrée monumentale.

II.2. L’Hôpital Militaire du Hainaut à Valenciennes :

II.2.1. Présentation du projet :

L'Hôpital Général de Valenciennes, connu sous le nom d'Hôpital Public Charette ou Hôpital Hainaut, a été fondé par lettres patentes du Roi Louis XV. Le bâtiment, à la fois un hospice et une prison.35 (figure II.12)

Figure II.12 : photo de L’Hôpital Militaire du Hainaut Source : MAES Architectes et Urbanistes

II.2.2. Quelques dates clés :

1751 : Construction décidée par lettres patentes du roi Louis XV.

35

Pierre PINON, L’hôpital du Hainaut, dans valenciennes, les Canoniers, Edition NORMA, Paris, 1998. Pages 38-57

(44)

29

1940 : Destruction de l’ensemble de la toiture par un incendie.

1945 : Classement de l’Hôpital de Valenciennes au titre des Monuments Historiques. 1970 à 1984 : Mise en place de diverses campagnes de travaux de rénovation.

2011 : Lancement du projet de réhabilitation de l’Hôpital du Hainaut

2004 à 2013 : Il accueillait le siège de Valenciennes Métropole.36 II.2.3. L’architecture de l’hôpital :

L’hôpital se compose de 4 bâtiments principaux, élevés d'un étage, reliés autour d'une cour rectangulaire avec des côtés coupés. Ils sont complètement voûtés et les sous-sols sur 3 rangées de colonnes qui divisent chaque niveau en 4 vaisseaux .ce monument est située au bout de la cour dans l'axe longitudinal. Bâtiments secondaires donnant sur deux autres sections comprenant l'hébergement et les services publics. Ce projet vient conforter la métamorphose de la ville. 37(FigureII.13).

Figure II.13: plan de masse de L’Hôpital Militaire du Hainaut Source: MAES Architectes et Urbanistes

36

Restauration, Hospice Générale de Douai, la Financière Vauban. Pp 4

37

Pierre PINON, L’hôpital du Hainaut, dans valenciennes, les Canoniers, Edition NORMA, Paris, 1998. Pp38-57

(45)

30

Figure II.14: plans de L’ Hôpital Militaire du Hainaut Source : MAES Architectes et Urbanistes

II.2.4. La réhabilitation de l’hôpital et le reconvertir à un hôtel de luxe: En 2010 lancement du projet de réhabilitation de l’hôpital a eu lieu. Pour le

gigantesque et ambitieux chantier de réhabilitation de l’ancien hôpital du Hainaut en un hôtel de luxe 4 étoiles, visant les 5 étoiles, et 161 logements.

La conversion de 25 000 mètres carrés de bâtiment se limitera à la volonté de concilier les exigences de ce lieu et de rester proche du modèle historique, les travaux consistaient en :

1- L’utilisation d’un verre très cristallin pour la réalisation du lobby, seule partie nouvelle, créée en extension sur le bâtiment. (Figure II.15-II.16)

Photo II.15: la réalisation du lobby en verre cristallin photo II.16: le verre cristallin Source:www.lemoniteur.fr Source: MAES Architectes et Urbanistes

Figure

Figure I.18: Le projet Farmscrapers.
Figure II.2 : coupe du projet sur la  coupole restaurée, l’escalier  monumental
Figure II.9:3D détaillée  de la cage  d’escalier
Figure II.12 : photo de L’Hôpital  Militaire du Hainaut  Source : MAES Architectes et Urbanistes
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