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POUR tout ce qui est CotjTRË

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Rédaction :

Narcisse-René P R A Z , satyre e n chef

Pari tenu, vent d a n s le d o s , M e voici d o n c h e b d o m a d a i r e ! Et je v o u s p r o m e t s p o u r bientôt, U n e p a g e supplémentaire.

L a Pilule

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p O U K ceux qui sont C6MTSf

POUR tout ce qui est CotjTRË

Journal satirique et satyrique

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Administration : sur o r d o n n a n c e

a d a i r e

N ° 1 4 - M a r d i 8 juin 1971 paraissant le mardi

« La pilule » est en vente sans carnet à souches 1

CoNTSÉ ceux qui sont P O U R

C6HT*f tout ce qui est pOUfc

L e s Palestiniens a n n o n c e n t : les d é t o u r n e m e n t s d'avions seront r e m p l a c é s par les e n l è v e m e n t s d ' h o m m e s politiques.

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Il y a les alpinistes. Il y a les navigateurs solitaires.

E t puis, il y a les trente objecteurs d e conscience qui se sont mis. en route vers M a d r i d . A pied. P o u r attirer l'attention d u m o n d e sur le sort des 187 objecteurs d e conscience e m - prisonnés en Espagne.

H é r o s d e l'Inutile ?

O n voudrait pouvoir dire le contraire. O n voudrait pouvoir dire qu'il existe p a r m i tous les « élus » démocratiques des peuples dits libres, p a r m i les truands mis e n place par les dictateurs, U N h o m m e capable d e changer le cours des choses. O n voudrait pouvoir espérer...

Hélas ! H é r o s d e l'Inutile, vous attirez l'attention d e gens dont la qualité première est l'indifférence. N'attendez pas d'eux qu'ils se renient. N'attendez rien d'eux. Rien.

Attendez tout d e v o u s - m ê m e s . E t d e ceux qui, u n jour, n'en p o u v a n t plus, feront sauter les portes des prisons e n m ê m e t e m p s qu'ils feront éclater quelques cervelles d'assassins, p o u r q u e vivent enfin e n paix ceux qui aiment la paix.

ç a p r o m e t . . .

Leila Khaled, la belle « guerilliera » du Front de Libération de la Palestine qui avait participé à certains détournements d'avions, vient d'annoncer : « N o u s allons suspendre p o u r u n certain t e m p s les détournements d'avions. L a tactique a changé. Elle vise à présent l'enlèvement d ' h o m m e s d'Etat, d e diplomates, d e personnes dont le sort peut faire pression sur les dirigeants d'un pays. »

N o u s avons transmis la nouvelle à Leffel. E t voyez plus haut ce qu'il e n pense...

E t ce n'est q u e la première charrette ! A suivre.

i n C a u d i l l o v e n e n u m

In cauda venenum, dit le proverbe. Pour les ignorants que vous êtes, ça veut dire : dans la queue, le poison. Aujourd'hui on de- vrait plutôt dire : in Caudillo venenum. Lisez plutôt : à Madrid, le projet d e loi sur le service militaire des objecteurs d e cons- cience vient d'être publié. Il prévoit :

— que le gouvernement décidera, dans un délai d e six mois après leur incorporation, de l'affectation de « ceux qui main- tiendront leurs convictions ».

(Réd. Donc, le gouvernement se donne six mois pour mater les récalcitrants; d'autre part, IL F A U T d'abord se farcir six mois de service militaire c o m m e tout le m o n d e , histoire d e faire en sorte qu'on sorte de là non plus c o m m e un objecteur VRAI, un objecteur de fait, mais un h o m m e qui a d'abord subi l'humiliation de SERVIR un « ordre » qui est contraire à ses convictions profondes, contraire à tout humanisme, contraire à toute conscience authentique. Il fallait y penser. Celui dont des banderoles par centaines ont dit, dans le m o n d e entier, qu'il est un assassin (ce n'est donc pas « La Pilule » qui le dit...), celui qui a sur la conscience jfes centaines d'années de prison infligées à ses ennemis politiques d'autrefois (après trente ans, il en reste encore...), sait s'y prendre...)

— que le service des objecteurs de conscience ne pourra en aucun cas être inférieur au double d e la durée du service militaire normal; actuellement le service militaire en Espagne est de deux ans...

Autrement dit, en Espagne, pour être objecteur de conscience il faut pouvoir se payer le luxe d e perdre Q U A T R E A N S d e sa vie, et ceci au m o m e n t le plus important pour l'avenir d'un jeune homme...

Autrement dit, le projet dit d e l'Objection de Conscience est traité, en Espagne, c o m m e un projet de l'Abjection.

Et dire que nous avons, en Suisse romande, des journaux qui soutiennent officiellement ou de façon plus ou moins feutrée Franco, ses sbires et ses méthodes fascistes : M. Luisier dans

« Le Nouvelliste et Feuille d'Avis (Mortuaires) du Valais », M. Heurtebise dans « La Suisse » et quelques autres du côté de Neuchâtel et de Lausanne...

L'abjection d'inconscience n'a plus de frontières. Si Hitler et Mussolini revenaient, ils trouveraient le m o n d e , s o m m e toute, fort peu changé et ils auraient leurs aèdes et leurs troubadours jusqu'en Suisse romande. Suivez m o n regard.

Le Satiricon p a g e 1

(2)

P o p o i v i e t l e s m u s i c i e n s p o p

Voici le pape ser-

rant la main de John Bedson, d u groupe londonien

« W a r m Dust » qui lui a demandé pourquoi il n'in- terdisait pas aux catholiques de faire la guerre.

— « C e n'est pas en m o n pouvoir», a répondu Popol.

« L a Pilule » lui avait déjà posé la m ê m e question, mais c o m m e Paul V I n'avale pas la pilule, pas plus la vôtre, Mesdames, que la nôtre, il n'avait pas daigné nous répondre.

Mais là, pris de court, il a dû répondre.

A côté.

Pas en votre pou- voir, Très Saint- Père ? Mais on peut toujours es- sayer ?

Mais non, il n'es- saiera pas : il a des biens, Paul V I . Beaucoup de biens. Il lui faut donc une armée pour les défendre contre les va-nu-pieds communistes.

athées et mécréants.

N e comptez par sur Lui.

A quand un nouveau Jean X X I I I ?

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U n j e u n e ?

Vous connaissez le vieux truc d'« Ici-Paris » et de « France- Dimanche » et compagnie qui consiste à annoncer cette semaine en manchette : « Soraya obligée de se marier... > et, la semaine suivante : « Qui a osé prétendre que Soraya était obligée de se marier ? ».

Le « Nouvelliste » à Franco a pigé le truc. Après la soirée

« pop » organisée à Sion, on peut lire dans le hargneux tor- chon à Luisier sous le titre « Soirée décevante » des élucu- brations dans le genre : « ... Et ce sont ces jeunes qui seront les parents de la prochaine génération... de jeunes mères sales (Réd.???) et de futurs pères irresponsables (?)...» Et c'est signé : U N J E U N E !

U n jeune.

Le truc est un peu grossier, luisant rédacteur en chef. U n jeune ça ? U n e vieille barbe qui signe : un jeune.

Et le tour est joué.

Mais on ne marche plus : depuis qu'il y a Nathalie Nat à la télévision, le Valaisan a tendance à se méfier des coups de gueule du « Nouvelliste ».

Signé : un curé.

De qui est-ce ?

« Voulons-nous le meilleur des avions (Réd. enjeu : 1,3 mil- liard de francs, une paille !) ou bien un moins bon ferait-il l'affaire ? »

Inutile de vous laisser languir : c'est la question que se pose notre Gnaegi-le-pétard.

V u la m e n a c e que fait peser sur notre sécurité l'aviation du Liechtenstein, on conseille à Gnaegi l'avion le plus coûteux.

Sinon, il ne reste plus qu'à espérer q u e tous les aviateurs du Liechtenstein envahisseur et impérialiste ne meurent du cancer...

Et le cancer militaire, Monsieur Gnaegi, vous connaissez ? C'est vachement grave, c o m m e maladie : ça s'attaque au cerveau...

c o u r r i e r d e s p i l u l o m a n e s

L a p i l u l e p a c i f i s t e Monsieur,

La caricature que vous avez publiée en première page de La Pilule N° 4 du 19 janvier m e paraît excellente de réa- lisme et de vérité.

(Réd. — Pour les ignorants et les cancres, c'est le dessin de Leffel représentant l'objecteur de conscience minus- cule et nu, son rameau d'olivier à la main, faisant face à la meute des colonels pointant vers lui un doigt accu- sateur et ouvrant des gueules vociférantes qui procla- maient : « Cet h o m m e est dangereux ! »...)

N'avez-vous pas songé, son auteur ou vous-même, à la diffuser sous forme de carte postale ou d'affiche. Tous les mouvements s'y intéresseraient certainement et en premier lieu le Conseil Suisse de la Paix. C'est au n o m du Mouvement fribourgeois d'action non violente que je vous fais cette proposition et suggestion et j'espère qu'elle sera retenue.

En vous assurant de notre appui si nécessaire, je vous prie d'agréer m e s cordiales salutations.

M. M. C. à F.

(Réd. — Leffel et le satyre en chef sont flattés. Ils c o m p - tent sur vous pour le côté pratique des choses, car ils sont l'un et l'autre plutôt dans les nuages...)

L a p i l u l e p u r i f i c a t r i c e

Cher Satyre,

J'ai bien reçu votre Pilule. Je l'ai bien avalée. Votre journal est mordant à souhait tout en restant correct. Il est en effet propre (au sens propre c o m m e au figuré) et les arguments avancés sont pertinents et sains. Il est un démolisseur d'idoles et de préjugés. Il remplit donc une tâche particulièrement urgente et nécessaire à notre épo- que où chacun est submergé, imprégné, conditionné par toute une information aussi inconsistante qu'insipide. La formule satirique, appliquée avec intelligence c o m m e vous le faites, est plus appropriée à conduire effectivement les problèmes importants au travers de la fameuse barrière d'indifférence (critiquée par ceux qui n'ont pas compris qu'elle est une saine réaction de défense de l'Homme face à la perspective de robotisation.)

Je m'abonne dès aujourd'hui... etc.

M. P. L. à B.

(Réd. — Après ça, le satyre en chef va finir par se pren- dre au sérieux ! Dangereux, ça...)

L a p i l u l e h y g i é n i q u e

«...Je m e d e m a n d e pourquoi mettre des majuscules à un pondeur d'une pareille saleté ?

Il est bien connu que tous les détritus/lu.Léman finissent à Genève ! Votre publicité pour votre pifule se fait gen- timent et la montre en or que vous promettez reviendra sûrement à une poubelle, but final de votre canard cancé- reux.

page 2

Heureusement que le mauvais goût ne tue pas, je serais tellement heureux d'envoyer des fleurs (artificielles) à un enterrement de minable.

60 francs par année votre abonnement ? Cela met le pa- pier hygiénique un peu cher, bien qu'encore le papier hygiénique est propre !

Comptez sur moi et tous les lecteurs de m o n entourage pour votre publicité, en espérant que la faculté trouve une pilule qui guérisse les gens qui ne savent que faire pour gagner leur vie d'une façon un peu intelligente.

Jean Gottofroy, décorateur.

M. Gottofroy signe et, au dos de l'enveloppe, écrit, en guise de défi : « Osez publier cette lettre ! »

Voilà. C'est fait. Il est étonnant de constater que les enne- mis de La Pilule ont tous un point c o m m u n : un certain baron d e Tinguely, déjà, avait fait une longue et savante théorie sur le papier hygiénique. Voici le tour de M . Gotto- froy. Or donc, Monsieur Gottofroy, nous avons osé ! A notre tour, maintenant, de donner votre adresse com- plète aux personnes qui désireraient faire décorer leur boutique, leur appartement ou leur écurie au papier hygié- nique par un décorateur de grand talent :

M. Jean Gottofroy, Décorateur

Chandieu 20 1000 L A U S A N N E Tél. (021) 2615 67

M. Gottofroy devrait s'associer avec M . le baron de Tin- guely : ils semblent tous les deux très au courant de l'évo- lution de la m o d e du papier hygiénique. C o m m e l'un

« fait » dans les meubles, c o m m e eût dit Feydeau, et l'au- tre dans la décoration...

A bon entendeur...

« L i b é r a l q u ' e s t - c e

• q u e c e l a v e u t d i r e ?

Dans libéral il y a libre, liberté. Alors, on pourrait croire qu'un député libéral est un h o m m e épris de liberté. E h bien, non. M . Jacques Vernet, député libéral, s'étonne dans une question écrite au Conseil d'Etat qu'au cours de récentes manœuvres un capitaine et des soldats qui étaient allés se mettre à couvert au château de Bossey, siège de l'Institut œcuménique, aient été priés de quitter les lieux, le directeur ayant déclaré qu'il ne pouvait tolérer que l'armée stationne dans un institut appartenant à l'Université de Genève.

Pour le député Vernet (lib.), l'Armée a tous les droits, y compris celui d'envahir l'Université. C'est ça, la Liberté, pour un libéral. Et pourquoi les brutes militaires n'auraient- elles pas le droit de chasser les professeurs et d'occuper leurs chaires universitaires ?

Saluons au passage l'attitude des responsables de cet institut qui ont prié les militaires qui avaient envahi leurs locaux d'éloigner leurs armes, le caractère de celles-ci étant incom- patible avec le caractère de celui-ci...

C e n'est certes pas à l'Université de Fribourg qu'une telle attitude aurait été adoptée : là, Religion et Patrie restent les deux mamelles de l'enseignement et « T u ne tueras point » est un mot déplacé prononcé par un vieux radoteur qu'on a renié depuis belle lurette.

M a i 6 8 . . . v u p a r . . .

Vu par le « Nouvelliste » à Franco : une trentaine de jeunes Français en vacances à Haute-Nendaz cassent tout dans un bar de la station. Grand titre d u « Nouvelliste » : « U n mini

« M a i 68 » à Haute-Nendaz ».

Ni plus. Ni moins.

C'est mélanger un peu facilement les torchons et les ser- viettes. L e crétin de service qui eut cette trouvaille a-t-il vu de près (ou m ê m e de loin) M a i 68 à Paris ? Le satyre en chef y était, lui. Et pendant trois jours, jusqu'au m o m e n t où les partis politiques et les syndicats s'approprièrent cette révolution par le vide, tous les h o m m e s qui ont perdu la foi dans la Société de Consommation et ses institutions à la gloire de la Propriété retrouvèrent l'espoir. Hélas...

L a semaine suivante, Morvan Lebesque relatait dans « L e Canard enchaîné » qu'une femme, une inconnue, qui c o m m e nous « y avait cru », s'était approchée de lui et lui avait dit en pleurant :

— Mais alors, ça va redevenir c o m m e avant ? Hélas. C'est redevenu c o m m e avant.

Et l'imbécile de service au « Nouvelliste » fait de M a i 68 un fait divers pas très reluisant, une bagarre de bistrot. C'est c o m m e avant...

L e s b o n s v o i s i n a g e s

L a p i l u l e d e s a c r i s t i e

U n lecteur de Tramelan nous envoie la lettre qu'ont reçue ses parents de la part de M. G. V., de Tavannes.

« Monsieur, je vous fais parvenir les journaux pornogra- phiques (Réd. : A h ?) que votre fils se permet de nous envoyer, afin que vous puissiez juger de sa maturité.

Q u e votre fils lise ce qu'il veut, cela m'est égal, mais qu'il garde sa saleté pour lui. D e plus, il se prétend non seu- lement d'être copain avec m a fille, mais se prend pour son tuteur, jusqu'à vouloir l'empêcher de fréquenter et d'être grossier avec ses parents.

Je vous prierais de faire cesser ces mauvaises plaisan- teries, car au prochain reçu je m'adresserai à la police.

Agréez...

Réd. — H convient de préciser que M. G. V. est sacristain de son état.

« L a Suisse-Blick », journal genevois, a bien des exploits à son actif : faire cohabiter Heurtebise et Jack Rollan, par exemple. Heurtebise, Jack Rollan et Edouard Perron. Et quelques autres.

Ainsi, voici ce qu'on peut lire dans « L a Suisse », le Blick de la Suisse romande, sous la plume d'Edouard Perron, à propos de la liberté d'information :

« Notre conclusion a été qu'il y a danger de fascisme quand un Etat cherche à faire entrer de force, directement ou indirectement, l'homme dans un schéma de pensées et d'ac- tions contre lequel l'individu se rebelle. Le grand antidote du fascisme est la liberté... »

Et l'ineffable Heurtebise, lui, écrit :

« ... Sans parler de ce que l'on a pu lire, chez nous, de Benito Mussolini dont l'appui à notre pays nous permit pour beau- coup d'échapper à la grande tuerie qui dévastait l'Europe.

L'ingratitude... »

Quant à Jack Rollan, on se demande ce qu'il est allé cher- cher dans cette galère-là... à part le pain quotidien, ce que nous ne saurions lui reprocher. C e doit être drôle, tout de m ê m e , les « conseils de rédaction » de « L a Suisse »...

Quant au Heurtebise, il ne se gêne pas pour proférer deux fois par semaine ses élucubrations militaristes en proclamant urbi et orbi que c'est grâce à l'Armée suisse que nous avons été préservés de la dernière guerre. Mais préservés de qui et de quoi ? D e l'invasion. D e l'invasion par qui ? Pas par les Français, certes. Ni par les Anglais. Ni m ê m e par les Russes. Par qui donc ? Par les Allemands, que diable. Et par leurs alliés, les fascistes italiens...

Mais enfin, Heurtebise, qu'avions-nous à redouter des fas- cistes ? Qu'aviez-i>ow.s à redouter des fascistes ? Rien, selon vous, puisque vous les appeliez de tous vos v œ u x !

Il est d'une logique, Monsieur Marc-Thomas Heurtebise...

D'une logique telle qu'on s'étonne que Jack Rollan n'en ait pas encore fait un sujet d'un « Bonjour ». Heurtebise passant mal, « L a Suisse » vend du Jack Rollan à manchettes-que- veux-tu : c'est ce qui s'appelle dorer la pilule...

D e q u i e s t - c e ?

« Tous les h o m m e s sont frères. Le sens de la vie n'est pas de s'entretuer, mais de s'entre-aimer. »

Qui a dit ça ? Paul VI ? Jésus-Christ ? A quelle occasion ? En défendant un objecteur de conscience qui affrontait les bulldozers de la « justice » militaire.

Paul VI ? Sûrement pas. C e s mots sont du « vieux lion », Charles Dellberg, doyen de l'Assemblée fédérale.

Résultat ? 4 mois de prison à son disciple. Exemplaire.

Le Grand Juge court encore, lui...

Les pages 3 à 34 qui, dans les autres journaux, contiennent de la publicité pour tout ce qi

(3)

L e s ç o n n e r i e s m i l i t a i r e s

L e s C o n g s

e t l e s v i e t - c o n g s

Ce n'était pas la peine de faire l'Amérique pour en arriver là.

L'agence U P I nous annoce que, par huit voix contre une, la Cour suprême des Etats-Unis a tranché définitivement le cas de l'objection de conscience aux U S A en affirmant que, bien que reconnue par la constitution sur un plan général, l'objection de conscience... n'est pas valable lorsqu'il s'agit de la guerre au Vietnam !

C'est c o m m e on a l'honneur de vous le dire ! Donc, dans le pays de la liberté, vous pouvez être objecteur de conscience si vous dites que vous ne voulez pas, aujourd'hui, combattre en Papouasie, en Suède, en Autriche, en Tanzanie, en Zi- zanie, en Yougoslavie ou en Youyouslavie, mais que pour le Vietnam vos motifs humains ou religieux comptent pour rien, moins que rien.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que les U S A sont en guerre contre le Vietnam, mais pas contre la Zizanie et la Youyouslavie.

Il suffisait d'y penser !

Autrement dit, ce n'était pas la peine d'introduire l'objec- tion de conscience dans la Constitution des Etats-Unis.

C'est sûrement ce qu'on nous prépare en Suisse, autre pays de « liberté »... surveillée.

L'agence satyrique suisse c o m m u n i q u e à ce propos qu'un célèbre étymologiste aurait découvert enfin le sens exact d u m o t « Vietcong » : il signifierait : « h o m m e combattant la connerie ».

L e s ç o n n e r i e s m i l i t a i r e s s u i s s e s

Etre contestataire, quand on est officier dans l'armée suisse, cela veut dire exactement le contraire de ce que cela signifie pour vous et moi.

« La Suisse » publie à ce propos les interviews de quatre

« officiers contestataires »... si tant est que contestataire veut dire opposant au rapport Oswald. Et voici les mor- ceaux les plus brillants de ces élucubrations :

«...Je dis qu'une armée doit connaître un m i n i m u m de formes et de formes martiales ».

« ... C e qui m e semble le plus grave, c'est cette nouvelle notion du « compris, pas compris » au lieu du traditionnel

« à vos ordres », car en tactique militaire, la rapidité d'exé- cution est fondamentale ». (Réd. ça, c'est du capitaine Delamuraz, de Lausanne).

«... Le nouveau garde-à-vous pieds écartés est loin d'être esthétique. »

(Réd. Angélique, elle, trouve ça marrant.)

«... Le passage d'une force stricte à une plus souple semble donc ne pas poser de problèmes avec des sol- dats formés à l'ancienne école. La grande question est de savoir si les nouvelles recrues se rendront compte des avantages dont elles disposent actuellement... »

(Réd. Sans blague, jeunes recrues, vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez ? O n vous pro- met de ne pas vous faire raser le crâne à la schnoque ! Schnocking !)

U n m y s t è r e

. . . J u s q u ' a u t r o g n o n !

P O U R Q U O I JBI QUITTE

U I R m E E

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— Je ne peux obéir qu'aux gens que je respecte.

(Major Troyon) Ç a , c'est la version officielle, les paroles « historiques » que l'on prononce pour la postérité. L a vérité ? Elle est tout autre ! O n vous le donne en cent, on vous le donne en mille.

L a vérité ? C'est que le Major Troyon s'est mis à lire « L a Pilule » .'...

A m e r i c a A m e r i c a . . . o e u t s c h i a n a a i l e s

L a R e v u e M ï l i - C o n g S u i s s e

Voici en quels termes « L a Revue Militaire Suisse » essaie d'obtenir des abonnements à Fr. 20.50 portés à Fr. 22.50 :

« A u cas où vous ne désireriez pas vous abonner à la « Revue Militaire Suisse » — ce que nous regretterions très vivement

— nous vous saurions gré de bien vouloir nous le faire savoir au plus vite, en nous indiquant si possible vos raisons... » Autrement dit, il vous reste une chose à faire : vous abonner, sinon vous serez fichés à Berne parmi les 1 053 000 citoyens peu recommandables déjà mis en carte par les « services compétents ». C'est de l'intimidation ou c'est nous qui sommes fous.

C o n c o u r s

de la montre en or Règlement

Les dix premiers collectionneurs qui, dans un an environ, déposeront chez un notaire, un huissier, ou tout organisme compétent les cinquante premiers numéros de « La Pilule » et en fourniront la preuve au m o y e n d'une attestation (du jour et de l'heure d e dépôt) reconnue valable recevront

UNE M O N T R E EN O R !

Les cinquante suivants recevront une montre pla- quée ou en acier.

Attention! Il y a eu un numéro zéro!

Les personnes qui auront raté un numéro peuvent le demander à l'Administration de « La PILULE », 11, rue du Valais, à Genève. Toutefois, nous ne pou- vons pas garantir l'approvisionnement à l'infini, car un jour m ê m e les invendus seront épuisés. A C H E T E Z D O N C D È S M A I N T E N A N T C H A Q U E N U M É R O D E

« LA PILULE » et invitez vos amis à en faire autant:

deux précautions valent mieux qu'une, c o m m e dit Mme Colgate à Europe 1 (publicité gratuite, on vous le jure!). En effet, entre amis on peut se prêter les numéros manquant à la collection. N o n ? M ê m e pas ça? Mieux encore:

A B O N N E Z - V O U S A « L A P I L U L E » ! Découpez et renvoyez la formule ci-dessous au journal «La Pilule», 11, rue du Valais, Genève.

Je souscris à un abonnement de:

Six mois à Fr. 3 0 . — (Biffer ce qui ne convient pas Un an à Fr. 6 0 . — de préférence biffer six mois) Je vous prie de m'envoyer le prochain numéro de

« La Pilule » contre remboursement de ce montant * N o m et prénom :

Rue et N° :

Localité et N° postal:

Signature:

* Ou versement sur CCP No 12-2019.

Grands titres dans la presse : « P L U S D E TROIS MIL- LIARDS D E D O L L A R S P O U R L'AIDE A M É R I C A I N E A L'ÉTRANGER ».

O n lit le litre et on se dit : tant mieux ! Il va y avoir du pain pour les Indes, de l'eau pour les nomades des dé- serts, des H L M pour les habitants des favellas du Brésil...

Et puis, on lit la suite :

705 millions pour l'assistance militaire directe ;

510 millions de ventes à crédit d'armes et d'équipements militaires ;

778 millions d'assistance économique de soutien ; Et...

12 millions d'assistance humanitaire...

Le reste étant des prêts au développement, moyennant intérêts, on voit d'ici le genre de business.

Arrête ton char, Richard !

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Le ministre des armées de l'Allemagne fédérale (ne pas confondre avec l'autre, la sale Allemagne) rassure son peuple : « La Bundeswehr est la meilleure armée d'Eu- repe. » C e sont ses propres termes. Pourtant, il avoue, honteux-zékonfus, qu'il y a eu en 1971 en Allemagne 20 000 objecteurs de conscience...

Mais alors ? Les c a m p s de concentration, ça ne sert donc plus à rien ? C'est inquiétant. Si le peuple le plus milita- riste d'Europe (après la Suisse allemande) se met à tolé- rer l'objection de conscience, où allons-nous ?

Pour Monsieur le ministre des armées, les deux dangers qui menacent en ce m o m e n t ses troupes sont précisément l'objection de conscience et... la drogue. Voilà donc l'ex- plication ! Pourquoi S. M. le Shah-Touilleux d'Iran s'est-il mis en tète de réintroduire la culture du pavot en Iran après 13 ans d'interruption et ceci malgré les protestations indignées de tous les pays représentés à la Commission des stupéfiants de l'ONU ? Pourquoi ? Parce qu'il est e m - pereur et c o m m e tel il a, tout naturellement, des vues impérialistes : il veut conquérir le m o n d e en droguant nos armées !

Douloureux dilemme : qu'est-ce qui est préférable ? M o u - rir sous les b o m b e s allemandes, ou cultiver le pavot à opium pour S a Majesté le Shah-grognard avec tous les ris- ques que cela comporte ? Boph...

A h ! Si Hitler avait denné de l'opium à sa clique ! C'est à se demander si le Shah d'Iran n'est pas, tout compte fait, le dernier espoir de l'humanité grâce à ses 12 000 hectares de pavot à opium.

Pour ceux qui aiment shah, c o m m e dirait l'Auvergnat.

H e l p

(Traduction : Au secours ! Hilfe ! Aiuto !)

Les personnes qui désirent participer à l'organisation de notre campagne pour l'aboutissement de notre initiative populaire :

1. En payant de leur personne pour C O L L E C T E R D E S S I G N A T U R E S .

2. En nous apportant leur concours pour l'organisation de notre campagne.

3. En constituant des comités locaux, cantonaux ou com- munaux

peuvent, que dis-je, D O I V E N T écrire à « LA PILULE », 11, rue du Valais - G E N È V E .

I n i t i a t i v e p o p u l a i r e f é d é r a l e p o u r la l u t t e c o n t r e l e c a n c e r

En vertu de l'article 121 de la Constitution fédérale, les citoyens soussignés demandent par la voie de l'initiative populaire que l'article 69 de la Constitution fédérale, dont la teneur est la suivante: « La Confédération peut prendre, par voie législative, des mesures destinées à lutter contre les maladies transmissibles, les maladies très répandues et les maladies particulièrement dangereuses de l'homme et des animaux » soit complété par l'alinéa 2 suivant:

ALINEA 2: La Confédération affecte le quart de ses dépenses militaires, pendant deux années consécutives au moins, à la lutte contre le cancer en Suisse et dans le monde, sans que ces prélèvements sur le budget militaire habituel de la Confédération puissent faire l'objet d'une compensation quelconque. Cette mesure peut être sus- pendue en cas de conflit armé dans lequel la Suisse se trouverait impliquée, en cas de conflit armé aux fron- tières de la Suisse, en cas de conflit armé généralisé en Europe et dans le monde, autrement dit de guerre mon- diale. La loi d'exécution, qui est de la compétence de la Confédération, doit être élaborée immédiatement, de manière à entrer en vigueur deux ans au plus tard après l'acceptation de l'initiative par le peuple et les cantons.

est contre et contre tout ce qui est pour, ont été supprimées. Appréciez le geste. Merci. page 35

(4)

S e u l u n c u r e p e u t r e n d r e u n e

f e m m e h e u r e u s e

L a s o u t a n e

s é d u i t

• L y a des hommes qui, pour séduire les femmes, se promènent au volant d'une somptueuse voi- ture. D'autres qui sortent à tout bout de champ m portefeuille bien garni. D'autres enfin qui se :ontentertt de rouler des épaules, de jouer de la pru- lelle ou de faire

fu baratin.

APRES UN MOIS DIFFI.

CILE, CLARA A TROUVE LE BONHEUR AUPRES DE LEX-PERE O T T E N I O .

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l e s f e m m e s

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C ' e s t p o u r ç a q u e

G I L B E R T

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v o u l a i t ê t r e m i s s i o n n a i r e

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M m t ë é d e p u i s 3 m o i s

S u Ï P é r e O T T E N I O

C l o r a

a t t e n d

d é j à

u n e n f a n t !

M e s s i e u r s , q u a n d v o t r e f e m m e s o r t d u c o n f e s s i o n n a l , b a t t e z - l a c h a q u e f o i s ! S i v o u s n e s a v e z p a s p o u r q u o i , E L L E l e s a i t .

V o c a t i o n s

2 mai. Journée mondiale des vocations. Paul VI y est allé d e son laïus pathétique pour a m e n e r les jeunes à l'apostolat...

2 mai. Serait-ce, par hasard, l'anniversaire d e la date à laquelle l'Eglise catholique romaine, sous le pontificat d e Paul VI, eut l'idée géniale d'acheter dans les provinces misérables des Indes des jeunes filles par dizaines (pour 3000 francs pièce) et d e les embrigader dans les armées célestes des nonnettes ?

Mais enfin, Très Saint-Père, pourquoi cette journée des vocations , quand on a de l'argent pour acheter des h o m - m e s et des f e m m e s ?...

U n d r ô l e d ' a b b é

C'est ainsi qu'il se fait traiter, l'abbé Dubuis, pour avoir osé déclarer au cours d e l'émission « T e m p s présent » qu'il trouvait anormal qu'en Valais (et ailleurs aussi) l'en- seignement soit le fait d e curetons et d e nonnettes.

Le fait est que ces Messieurs les instituteurs et ces d a m e s et demoiselles les institutrices sont drôlement moulés au creuset du Vatican, dans le diocèse — ô, pardon ! — dans le canton du Valais. C e qui explique tout, d'ailleurs...

Drôle d'abbé ?

Drôle d e presse q u e celle qui sort des chasses d'eau bénite d e Saint-Maurice.

P r o c h a i n n u m é r o M a r d i

S i P a u l V I l e v e u t page 36

L ' a r c h e v ê q u e

a m o r d u l e m i n i s t r e

A u cinéma, le Gorille a m o r d u l'Archevêque. D a n s la réa- lité, c'est M g r Marty, archevêque d e Paris, qui a m o r d u le Ministre. M. Alain Peyrefitte, ancien ministre, a trouvé saumâtre q u e M g r Marty ait osé protester contre les con- damnations trop sévères dont ont été victimes les gau- chistes qui avaient profané une chapelle d e lycée.

L'histoire ne dit pas si M g r Marty ne va pas, à son tour, se faire renier par Paul VI.

Monseigneur Marty, vous êtes un brave type.

Pour le m o m e n t . Avec eux, on ne sait jamais...

Temps présent

e t t e m p s p a s s e s . . . Gros remue-ménage en Valais et à Fribourg après une

certaine émission d e « T e m p s présent » au cours d e la- quelle les auteurs des films n'ont pas montré l'Eglise sous son « vrai jour » — autrement dit sous le faux jour que l'on connaît. C'est la révolution. O n s'envoie charita- blement, par Nouvelliste interposé, des lettres ouvertes.

Et les deux Monseigneurs font tout ce qu'ils peuvent pour

« élever le débat ».

Surtout quand ces défenseurs sont d e vieilles barbes qui ne supportent pas les jeunes barbes et les cheveux longs...

Jésus aussi, si l'imagerie populaire dit vrai, avait les che- veux longs. N o n ? Oui, mais lui n'avait pas prévu q u e les successeurs d e ses disciples deviendraient les associés des caïds du pouvoir temporel, ni qu'ils s'enrichiraient sur le d o s des miséreux... en son n o m , ni qu'un jour le successeur d e saint Pierre serait Pie XII et son antisé- mitisme ou Paul VI et ses six millions d e revenus person- nels par an.

Il aurait dû prévoir, pourtant, lui qui savait tout... Ç a a dû lui échapper...

P a s d e c o m m e n t a i r e s !

Après la condamnation, à Manille, du peintre Mendoza à une peine de prison de deux à quatre ans, le porte- parole du Vatican, M. Alessandrini, a déclaré que le Saint- Siège n'avait « absolument aucun commentaire à faire » sur ce sujet.

Pas m ê m e l'éventualité d'une intervention charitable en sa faveur auprès des autorités judiciaires de Manille ! Car chacun sait que le pape a été si grièvement atteint (envi- ron un douzième de millimètre de peau effleurée) qu'il ne s'en remettra jamais totalement...

Et ça se prétend le « Vicaire » de celui qui a dit : « Si on te frappe sur la joue gauche, tend la droite ». Et ça vou- drait jouer les apôtres de la Paix ! Et le pardon, Très Saint Père ?

Mais non. Il est pour l'Ordre (Nouveau), Paul VI. Il ne res- semble en rien à Jean XXIII, votre Popol. Il serait plutôt disciple de saint T h o m a s d'Aquin qui a dit : « Si l'infidèle ne se convertit pas après une ou deux sommations, il est juste de le tuer... »

Paul VI, si Jésus revenait, il te chasserait de son temple, c o m m e il chassa les marchands. Il est vrai que tu ne serais pas embêté pour te recaser : ne dit-on pas que tu possèdes, entre autres, à titre personnel, quelques bonnes dizaines d'immeubles à Genève ? Mais ce sont de mau- vaises langues qui affirment de semblables énormités ! Nous n'en croyons pas un mot. D e m ê m e que nous ne croyons pas un instant que tes revenus personnels soient de l'ordre de 6 millions de francs suisses par an... Sans commentaires.

Rédaction et administration : R u e du Valais 11 - 1002 G e - nève - Téléphone (022) 3189 23 o u (021) 76 30 96 - C C P 12-2019. Editeur et rédacteur responsable : Narcisse- René P R A Z

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