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La médecine populaire dans le plateau central d'Haïti

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Bernard Weniger. La médecine populaire dans le plateau central d’Haïti. Biologie végétale. Université Paul Verlaine - Metz, 1985. Français. �NNT : 1985METZ010S�. �tel-01775559�

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THESE

Drêæssêc Gs routcorfe publlgucoent

lc ll ryrll lgtt

ru Centre dcr Sclcnaer dc lTnvlromcnert de Xeu

ca Yuo d'obletrlr lc Srrdc dc

DOCTEUR

DE 3' CYCLE

en

Todcologledel'EnM

prf

Bsrnârd S.EfIGER

Pherorcicn

Doctcur dc l'unlverrltô Louir Putcur

LA TI{EDECINE

DANS

LE PTATEAU

POPULAIRE

CENTRAL

D'HAITI

hnbrer du iury : Pr. J.ll. PELT.

3gço2nS

Pr. n. Af|TOil

Pr. F. IOBTIEI

(4)

trfonsieur le Ptofesseur Jtrf. PEII: Professeur de Pâaraacogaosie, Dttectcar du Ceaffe des Scieaces dc I Eauiroaneaeat de Mete

Ilous tvet biea vouht, matgré vos aoabreuses obligalions, a Tpporter vos iudiciaur coaseils I la rédactioa de ce travatl et me hire I âoaaeur de présider ce iury. Veuitlez troaver ici t etpressioa de aes pluo vifs reaercieûents.

tlloasieur lc Profettcar R. AilfOIV Prolesscur de Pâaraacogaosie à I'Aâ.R. des Scieaccs Pàratceatlgaes de Stnobourg.

ilatgré aoa éloigaeaeat, voas voat êtes coastaaaent préoccupé avec beaucoup dc dispoaibilité de lévolutioa de ce

tnvtil ea a apportaat vos précieut encoarugeaente. Veaillez troaver ici l'etpressioa de aa proloade recoaaaissaace et de aon respect uc ut dé vouea ea t.

Moasieur le Professeur E tr{ORîûEn, Prolcsseur de Pharaacogaosie t I'A.ER dcs Sciences Pûaraaceatigace de llaacy, et Dr. J FIEAREN|IN du Ltborttoire de Riologie Yégétate et de Pârarcogaooie da Ccatrc des Scicaccs de I Eavt?oaaeaeat de Mett,

Pour l'inréîêl gae voas tvet ôiea voulu léaoigner I lrtvait et poar tvoir accepté dc tc /ugar, veaillez toavet I'etpressioa de aes plus siacËres remerciemeatt.

ce ici

(5)

elâaopâaraacologique gui t pcrais d'tboutir ea aoveabte ! g8{, daas le cadre du proicl TnAilItr, I le réuaioa I Port-au-priace da preaier séaiaaire sar lt aédeciae populaire deas la Caraibe et au développemeûl des colhbortlioas scieatiligues dans ce domaiae.

Ireaillez recevoir ici te témoigoagc de ma proloade gratitude.

Aar Docreurs

n. FrscrlâR et o. irârâ, rasponnbles de I or{s,/ops

ea l{alli

ïos souliens persoaaels tar iailitlives coaceras.ût ta aédeciae traditioaaelle ea lhlri oat élé détermiaaats guant I la liaalisatioa des premières étapes du propt TnAilIr, doat ce

lravril coastilue Ia base sctcatiligae- lteuillez recevoir ici l'etpressioa dc mes sincéres rcaerciemeata

A tous les perticipnts ta sémiaûre lnAMItr, t toates les orgaaisttions gui oal tpporté aa soaticn liatacier oa logistigue I ctlle maailestatioa, et plus prticaliërement I |'AÊDC I A(IPELE ta

coopénlioa Frtaçtise, El{oA -ctribc, 8I[ùl -rfi, rEnA zzî du cl{frs,

It Ftculté dc tvédeciae et da Pâaraacte de Port-au-Princv, lc pfo3i'rtmme posl-universililre I h lorartioa auttidisctbliaaire da

fiile-AI{îSCO, Ie tVtt Planct lastitute, Ic .ilîinistèrc Ooaiaicaia de h Stalé, l'OttîS/OPS, l'OlSlO& Ia S.O.â. et l'tII{ffCO.

(6)

A t{. ROAZIER, D. et UL I{El{RfS, ainsi gu'ii toate lëguipe d'enguêtearc et dinlormateurs de lhomonde, sans gui ce travatT a'aurait pas ya le iour, poar leur entière disponibilité eI leur

dëvoueaenl i la rèalisation du proiel ffAMII. l

A dres asststants, IL SA fAili n. OAGtIilll et A. IlENnf SAfUfilE, pour leur collaâoration i létude phytochiaigue des cîpèce.s collectèes.

Au Or. I. ROBI/{Ê,4A poar sa contîibution dëcisive i la conception et au rayonûeuent du proiet

IRAI{Itr-Au DR. ZAhtOll[, pour sa collaboration à ta déteraination tbraelle de certanes des espêces aedicinales collectées.

A fi{ate A. PEÊTËIS, pout" îon toatien aaical et son apport uéthodologique prècieut à la conception de I enquete e tân oplt ar at acologiq ue de lât on on de.

A i{ae I{AA 6-EERRIIRIEI, pour sa gentillesse et sa disponibilitè â la rèalisation de Ia bibliographie de ce travail.

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(10)

A) INTRODUCTION

B} LE CADRE GEIIERAL

l. CoNTEXTE HISToRIoUE ET GEoGRAPHIQUE GLoBAL

T. T. UN PEUPLEMENT MARQUE PAR LESCLAVAGE

I.2. HAITI, UNE ILE TROPICALE DES ANTILLES

1.3. ELEIvIENTS D'UI,IE HISTOIRE DE LA COI{NAISSANCE BOTANIQUE DE L'ILE

2.?. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE : UNE AGRICULTURE

ôASEE SUR L'AUToSUBSI SfANCE

2.3. LE CoNTETTE CULTUREL

2.3.1. Une population de culture essentiellement orale

2.3.2. Un sens profond du retigieux

2.3.3.Le 'marronage culturel' : une attitude de proùection

2.4.1.8, CONTETTE DES PATHOLOGIES

4

2. CADRE BIoPHYSTQUE pE L'ETUDE t2 2. t. ASPECTS GEoGRAPHIQUES ET CLTMATTQUES t2

2.1.1. Localisation géographique 12 2.1.2. Un clirnat marqué par une longue saison sèche 12

et une longue saison Surnide

2.1.3. Un ensemble ùopographique non uniforme 13 2.1.4. Une hydrographie marquée par des variations saisonières 13 2.1.J. Un sol compact de nature argileuse 13 2.1.6. Végétation et flore : une savane herbeuse marquée 14

par lê déboisement

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E T D E I , ^ M A I , A D I E

.].2.1. La rnaladie, phenomene social

3.2.2. Concepts de causalite

3.2.3. Le système de pensee medical vernaculaire

3.3. LES RESSOURCES DE SANTE

C) L'ENOUETE ETENOPE AR,MACOIOGIOUE

I . DONNËES METHODOLOGIOUES

t.t. coNcEpïtoN ET STRUCTURATIoN DE L.ENQUETE

| .2. LE QUEST r oNNA r RE

1.2.1. Choir des affections étudiées

1.2.2. Economie des questions

I .3. DECOUPAGE E"T ECHAI{TILLONAGE

1.4. DERoULEMENT DE L'EI.IQUETE

1.5. LE DEPOLIILLEMENT : DONNEES EXPLICATMS

2. REPERTOIRE DES REMEDES EN FONCTION DES AFFECTIONS

CODE INFORMATIQUE

INDEX DES AFFE TIONS

2 0 2 0 2 l 2 3 2 4 2 5 2 5 2 5 2 5 2 5 2 6 27 27 2 8 2 9 3 0

(12)

Tri pbytochimique Préliminaire

E) COHCLUSIOH GEHERATE

BIBTIOGRAPHIE

INDET PAR FAMILLES BOTAilIQUES

IrrDEr PAR I{OMS SCIET|TIFIQUES

IHDET PAR HOMS VENHACULAIRES

3ôo

396

4 L t t

4tg

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projet est la recherche appliquée sur [a médecine traditioûnelle populaire en Haiii, République Dominicaine et dans les autres iles, Il réunit les efforts de l,organisation non gouverneûentale internationale EltlDA-Caribe (Environneûent et Dêveloppeûent du Tiers-Monde, section caraibe), de la Fêdération d'associations de paysans de zambrana-chacuey en Rép' Dominicaine, de l'équipe du Centre de Santé æmnutautaire de Thomonde routenue par l'organisation non gouvernementale SOE (Service 0ecuoênique d,EntraideJ et dt Laboratoire des Subsunces Naturelles Èle la Faculté de Médecine et de pharmacie, dont j'assure [a respoosabilité scientifique, en vue de l,étude et de la rationnalisation des pratiques médicales populaires dans les milieur ruraur considérés.

Les objectifs principaur de ce proiet sont les suivaûts :

- orientation des recherches sur des besoins réels, avec une prise en char8e aussi large que possible de leurs problèoeg de santé par les populations elles- mê me.

- opérer une sélectioa linitée de plaotes, choisier à partir des eaquêtes ethaopharmacologiques sur le terrain eû veftu de leur fréqueace d'utilisatioo par rapport aur affectioûs maridérées.

- faire la part de ce qui est favorable, iadifféreat ou nuisible, et !'appuyaot sur les ooaoairraocer disp,mibles sur cer erpècer médicinales et en *g.oii-t les recherches omplémeotaires nécessaires sur un ærtain nombre

d'Jntre elles. Oes thèmes ont été développfu au cours du séninaire international qui s'est teûu du 20 av 26 norrembre dernier à ta Faculté de Médecine et de Pharmacie de Port-au-hinoe.

- opérer uû rapprochement interdisciptinaire der c,hercheurs et praticieas, assufer un liaison étroite recherche-formation- astioo, et fetfo'rcef ier échaoger d'erpérieacet et la coopération daor le basriû caraibe'

(15)

L étude que nous présenùons ici a pour ambiUon première de dresser un inventaire des pratiques médicales populaires et de réperûorier les drogues et les espèces médicinales utilisées le plus courarnment dans le Plateau Centrat dïIaïùi. Nous souhaibons que cet inventaire, rialiÉé en le situant,par rapport aux ressources floristiques, aux traditions hisùoriques et culturelles et aux pathotogies propres de ce pays, puisse conkibuer à faire connaître le riche patrimoine culturel et scientifique véhiculé par la tradition populaire haitJenne.

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les ouvrag.t [enetaux de \4roodwing UgZq, Moral (1961), l9ô2), ainsi qùe sur l'excellenù travsil récent d'Altman ( 19ô3)'

l.l. uN pEUpLEMEIIT MARQ.UE PAR' I'ESCLAVAGE

En 1492, Christophe Colomb découvre t'île d'Haiti qu'il nomme Hispaniota (petite Uspagnô) . Les premiers habitants amérindiens, estitnés a

e5ô OOO, étaient en maiorité des Tainos de ta tribu Arrawak', originaires piobablement du contrnent sud-américain. Le régime esclavagis.b que leur imposèrent les colonisateurs espagnols pour !'extraction de 1'or à partir des sables alluvionnaires, marqué par la famine,les suicides collectifs etle manque de résistatrce aux rnaladies importées par tes colonisaùeurs, conduira à un véritable génocide de ces poputations indigènes qui seront pratiquement exùerminées en moins d'une cinquantaine d'année.

En 169?, t'Espagne cède la partie occidentate de t'ite à la France- Pour dévetopper l'explortaùon agricolé des terres (café, sucre, indigo), les colonisateurs français vont instituer un s'ystème de traite d'esclaves africains' Entre l?00 et l?90, c'est près de 500 0ô0 esclaves qui seront ainsi déportés vers la colonie de Saint-Domingue, la maioritri d'entre eux Provenant de la région du golfe du Bénin.

Soumis à des cotrditions inhumaines, beaucouP. d'entre eux ùentèrent déchapper à leur condition par différents rnoyens, particulièrement par le mutronâge. Cette forme Oe iésistance consistâlt en la fuite des noirs des habitations et en un repli dans des zones Peu accessibtes aux blancs, plus particulièrement dans les régions rnontagneuses.

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qui marquent jusqu'à ce jour la société haitienne.

En l?ô9, Saint Domingue est la colonie la ptus riche de la couronne de France. La révolution française va provoquer des rernous dans la population blanche et mulâtre de l'ite. Cetæ effervescence s'élendra rapidement aux aùeliers d'esclaves qui, sous la direction de chefs militaires de grancle valeur comrne Toussaint Louverture et Dessalines vont écraser les troupes française de Leclerc.

Après f indépendance, proclamée le ler janvier 1ô04, deux système de tenure des terres vont coexister durant une assez longue période, l'une issue du marronage, l'autre issue du système des grandes propriétés coloniales qui resteront entre les mains des dignitaires du régime.

Durant la fin du l9o siècle et le début du 20o siècle, l'histoire d'Haiti sera marquée par de nornbreux coups d'état et, de soulpvementsrnilitaires. De

t9 t5 à 193{, Haiti subira l'occupation anréricaine.

En 1957, le Dr. François Duvalier accède à la présidence de République. Son fils, Jean-Claude Duvalier succède à son père en l97l devient président à vie.

1.2- HAITI, UHE ILE TROPTCALE DES AHTILLES

La République d'Harti est comprise entre 10o01'et 20o06'de latitude nord et entre' 71"5ô' el ?4'29' de longitude ouest à partir du méridien de Greenwich. Elle occupe un peu ptus d'un tiers de l'île d'Hispanolia, au centre des Grandes Antilles, qu'elle partage avec la République Dominicaine. Elle est bordée au nord par l'Atlantique, à l'ouest et au sud par la Mer des Antilles, à l'est par la République Dominicaine.

la et

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- ta presqu'Île du Sud , séparée de l87lcm de la Jamaïque

Les montagnes, dont près de 308 dépasse cinq cent mètres d'altitude, recouvrent le lerriùoire Les plaines côtières ne couvrent qu'une superficie réduife du pays.

Le climat générat dllaiti est une succession de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches alternées. Le centre du pays, où a été réalisée notre étude, fait cependant exception, avec la succession alternée d'unê saison pluvieuse de six à sept mois et d'une saison sèche de cinq à six mois. Alors que la presqu'île du Nord-ouest, la région de Gonaïves et t'ile de la Gonave souffrent d'une aridité marquée, les versants Nord-Est et le Sud de l'île sont plus arrosés.

Les sols haïtiens peuvent être classés en cinq types :

- les sols rouges des rnornes (montagnes, collines), de moins en moins propicesà I'agriculture à la suiLe de l'érosion, et dont les possibilités agricoles se limiùent au développement de la culture fruitière et vivrière traditionnelle

- les sols noirs des mornes, aux possibilités agricoles plus réduttes - les sols salins blancs auquels s'adapte le coùon

- les sols salins noirg, assez rares

- les sols alluvionnaires des plaines, aux .possibilités agricoles intéressantes.

(20)

ocÉAÊ{ ^TtANlrouE R l P u S L t O ( r r l o o N t N t c a l f . t i ô I E R D E S E A R ^ I ' E s \ . r GUAl)ELOUPE/n \r tl I II.{RTINIQUF S { J a a , . , O . lll ll0 lller:rr?rtr F+-il-, ll ?l l!0 150 ûrlll$ Z ' , ' r s ' +l o l r

Carte de situat.ion: HaÎti dans les Caraîbes, (D'après AIiGI-ADE)

(21)

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(22)

1.3. ELEMEHTS D'UI{E HISToIRE DE tA CoHHAISSAHCE BOTAI-IIQUE DE L'ILE

Mises à part les nombreuse descriptions et observations faites par Christophe Colomb lors de ses nornbreux voyages, les premières études scientifiques faites sur la flore de l'île d'Haiti datent de la seconde moitié du

l?e siècle et ont étd l'oeuvre du français Charles Plumier qui publia en 1693 une Description des-ptantes Oe t'emériqtte suivie, en 1705, d'un Traité des fgggères cte l'Amérique. Une quinzaine d'année plus tard le R.P. Jean-Bapliste Labat publie son ou.vrage intitulé Nouveatt vovgge aux lles de l'Amérique qui traite en partie de la flore de Saint Domingue.

En 1740, René Pouppée Desporùes, médecin français établi au Cap Haitien, publie son Histoire des Maladies de Saint DominSE où il traite de l'usage des plantes médicinales de l'île en décrivant les espèces citées avec leurc norn$ vernaculaires et leurs propriétés. Le botaniste français Ricfiard de Tussac, étudia la flore de l'île à partir de 17ô6 et publia ultérieuremetrt sotl ouvrage Flora Âatillarum. E. Descourtilz, méclecin français établi dans l'ile, publia en lô21 un voluminerur ouvrage en ô tomes intitulé Flore. Pittoresque et l',{é<licinale des Antilles.

Le début du l9e siècle fut marqué par les kavaux des botarristes Bertero et Richter et par les explorations botaniques du lriologisk allemarid

ïVeinland et des américains Brunnel et Pary. En 1692,l'ingénieur allemand L.G. Tippenhauer publie son ouvrage L'ite qttaiti où il consacre utt tome entier à la Flore du pays. Entre les années lô96 et 189ô, le père L. Pascarda, professeur au collège Saint Martial de Port-au-Prince explore la végétation d'une grande partie du terriboire lraïtien. En tô97, Franz Xavier publie son ouvrage Les Familles Végétales Représentées dans la Flore de Saint-Domingge.

L'américain J. Harberger et le médecin danois C. Ramkraw réalisèrent de nombreuses explorations botaniques au début .du ZOe siècle. Une contribution importanùe à la connaissance de la flore du pays fut celle de l'allemand Urban qui, entre les année l9l4 et 1925 herborisa dans de nombreuses régions du t*rriùoire avant que ne paraisse sa Flora Oomingeasis où sont décriùes 3000 espèçes végétales.

(23)

Urban collabora étroitement avec le botanisùe suédois E.L. Eckman qui entreprit la réalisation d'un herbier national et contribua à l'ouvrage In Flore d'Haiti pubtié en 1930 par H.D. Barker et lV. Dardeau.

parmi les ouvrages plus récents, publiés en République Dominicaine, rnentionnons le Catan{ûs FIorce DofriûSW(1943) de Rafael Moscoso etle Diccionario Botanico de nombres vulgares de la EsPsfiola (197+) du botaniste français Alain Liogier qui reprennent tous deux uri cerbain nombre de dénorninations créoles.

Du côté haitien, ciûons La Flore Médicinale d'Haiti (1943) des Pères Missiorrnaires du T. S. Rédenrpteur, Les Plantes,et les Légumes d'Haili qui guérissent (ùomet, 1959, tome2, 1960, tome$, 1966) de T. Brutus ei A. Pierre-Noë!, Phylg!&éraPle Haitienne, nos Simp-,,[es ( 1959 ) du Dr. R. Léon et la Nomenclature Polilglotte des Plantes Haitiennes et TroPjcales (1971) de g. Pierre-NoëI. Notons cependant qu'il nrexiste guère de répertoire rigoureux des espèces végétales haîtiennes et, quoique d'un intérêt bibliographique inàéniable, les ouvrages que nous venons de citer se doivent d'être maniés avec prudence, étant donné le nombre important de confusions relevées dans les déternrinatrons botaniques.

(24)

z-t- ASPECTS CEOGRAPHIQUE ET CTIMATIQUES'

2. l - l - Locatisation géograph:iqgg

Le champ d'tnvestigation de l'enquêæ est constitué par l'ensentble de la commuûe de Thomonde sltuée dans le Plateau Central, géographiquement cléltmtté au nord par les Montagnes du }Iord, au sud et à l'ouest par les Montagnes Noires. Adminisffativement, la commune cle Thomonde est rattachée au département du Centre.

L'alre d'enquôæ a éte dtvisée en quatre zones : le bourg de Thomonde, la sectlon rurale de Tierra- Mouscadille au sud-est de Thornonde, la section rurale cle Bay Tourlb au nord-ouest, de Thomonde et la section rurale de Cabral à l'ouestde Thomonde. Cette aire estcomprise entre 21"10'et 21"04' <le latjtude nord, et entre 72"00'et 7l')2'de longitude ouest.

2.1.2. Un climat marqué peruælgsgue salson sèche et une longue saison humlde

La commune de Thomonde s'intêgre dans la province climatique du Centre où la pluviosité moyenne estde 1600 mmlan. h f intérieur de cette région on observe cependant des variations pluviornétriques importantes liées à l'altitude, au relief, et à l'e,lposition aux vents dominants. Dans le sud du département du Centre, les précipltatlons peuvent, dépasser 2000 mm/an alors que dans la commune de Thomonde elle s'échelonne entre 1000 mm et

l{00 mm/an..

La province climatique du Centre se caractririse.par une longtte saison pluvieuse (dhvril à novemhre), marquée fréquetnment par des pluies violen0es et par des orages durant, les mois d'été, suivie d'une longue saison sèche. Les ternpératures varient peu d'une saison à. l'autre, mais sont par contre affectées par l'altitude. A Hinche, clref-lieu clu département du Centte, sJtué à 260 m d'altitude, elles accusent une moyenûe de ZJo avec une amplitude diurne snpérieure à l'amplitude annuelle.

(25)

La durée du jour est relativement constante au cours de l'année. L'évapo-transpiration potentielle est voisine de 1500 nm dans les zones de basses altitudes et peut atteindre 900 mm en montaSne.

Le régime des vents dominants est celui du nord-est.

2-l-s-Un enseuble toooqraohioue non uniforme

L,aire de l'enquêtè est assez représentative des caractéristiques générales du Ptateau Central. D'est à ['ouest, dans la région de Tierra-Mouscadille, de hauts plateaux voisinent avec des cotlines tourmentées' Des savanes de plus faibte altitude (300 m environ) entourent le bourg' de Thomonde. Dans la région de Bay Tourib et de Cabral, des structures de type

montagneur attei8nent 800 m

d'altitude-2 . 1 - 4 .

Le plateau est lraversé par un important réseau hydrographique enlièrement situé dans le bassin d'écoulement de l'Artibonite. Les cours d'eau en provenance des montagneS avoisinanles Coûverg,ent pour former le principat afftuent de l'Artibonite, ta rivière Guayamoue, qui coule en direction du sud-est. Ptusieurs autres cours d'eau, tels les rivières Canol, Bouyaha, Samana, de Thomonde, Hinquitte, Rio Frio, onde Verte drainent les eaux du

plateau à travers des vallées profondes, à bords généralemenl escarpés.

La plupart de ces rivières sont sensibles à la pluviométrie et leur débit diminue sensiblement pendant la période de sècheresse' C'est pacticulièreoent le cas de la Rivière de Thomonde qui draine les eaur de la conûune ou s'est effectuée l'enquête.

2.1.5. Un sol coÎûDact de nature arqileuse

Les dôpôts de surface du plateau proviennent en S,rande partie de sêdiments résultant de la désintégration mécanique et chimique des formations montagneuses avoisinantes.

(26)

Basalùes de nature éruptive, formations calcaires du Massif du Nord, andésites et argiles des Montagnes Noires ont contribué à la formatton des sédiments qui recouvrent actuellement le plateau.

Dans la région de Thomonde, cependant, les sols ont été nettetnent influencés par la roche-mère, constituée en grande partie de marne, roche argileuse à forùe teneur en calcaire. C'est en conséquence utt sol compacÇ peu évolué, imperméable, et de nature argileuse ou argilo-limoneuse qui s'esf développé dans cette zone.

2.1-6. Végétation et flore : une savane herbeuse marquée pa1!s déboisement

Très peu de communaukis végétales se trouvent actttelletnent att stade d'associatrons prirnaires dans le pays. La végétation printitivc' ayant, été détruiie ou profondérnent modifiée par le défrichemerrf les cotlpes ou les incendies, des successions secondaires et homogènes se sotrt développées.

Le Plaûeau Central n'a pas échappé à cette évolutiott, et d'après un rapport des tlations unies (lgSC'), erltre les années lg56 et I9?7 le couvert forestier du plateau a sttbi une diminution supérieure à ]08, arrec une régression presque complète des forêts cle conifères dettses. En compf:tul les feuillus dégradés, ce couverta été estimé en lg7ô à ôg cte la superficie totale du plateau.

Moral (1961) a qualifié la végétatron du Plateau Central de "satrane herbeuse", correspondant à un écosysterne couvert de stf,ates b'rlsses, continues, où dominent les graminées bth nradan lticfràt : Thearedia

guadriralvis (L.) Kttntzë ;crf.. rn^?rrrL : Tripsacafr dect-yloides L. etc...) les nrlmosacées à éptnes et les lataniers (Coccotûriaax argentea (Lodd.) Sarg. ef Sabal causaria Becc.). Ce type cle l'égétatiott est taractéristique des régions subissant de longues périodes de.sècheresse.

Le long des cours d'eau, et dans les zoues les mieux protégées du plateau, une végétation arbustrve et arborescente assez diversifiée a pu se développer.

(27)

Le pn[rnie (Eoystoaes regis (HBK) Cook), te to^6i ou sa6fie (I{ura crepitaas L.), le 6un ro'r.rj (6uatea perrottetiana A Juss.), le 6ruo {,àm (Guazuma utmi.tofia Lam.), lesiÉ.rcn (Iaga 7e.ra \,Itill.), le 6ruo fra.jou (Swieleaia .mahagoai (L.) Jacq.), le pyc trrmrgo (ft{aagilen iadica L.) et le buro [.artpacfr (Ilaematoxyloa campechiaaum L.) sont des arbres communs dans ces zones. Cette couverfttre végétale assure iusqu'à présent le maintren cle la richesse floristique de la région.

En ce qui a trait à l'agriculture, le coton et le sisal, qui occupaient il y a quelques années une place importante dans la région, ont éte presqtle totalement alranclonnés. Les sols plantés atttrefois en sisal ont d'ailleurs sttbi une détérioration imPortante

Le taux actuel d'occupation des sols dans la région est approximatirrernent cle 408. Les cultures vivrières (mais, millef banatne, haricot, t.ubercules) occupent la plus grande partie de ces terres avec quelques espèces à vocatron plus commerciales, comme le café, le tabac, le cacao et la canne à sucre.

2.2. STTUATI0H SCCIO-fiCOI{0MIQUE : UI{E AGRICULTURE BASEE SUR LAUW

Après l'indépendance d'Haiti, les populations se regroupèrent progressivement sur <les iermes fa.miliales rela[ivement vaste (20'à 30 carreaux) et contrtuèrent des communautées où vivaient trois ott qu.atre générations d'une même ascendance, appelées fnfrnu Dans ces colnmunaubes, marquées par l'autorité des anciens, règnaient ttne forte solidarité et la plupart des travaux agricoles se faisaient en commun.

Ces fr.fiou subsistèrent jusqu'au début du 20o siècle avant cl'éclator sous la pression ctémographique pour constituer des unités plus hétérogèttes. Ils ont, néanmoins joué un rôle <létorminant dans la société lraïtienne en assuranÇ en grancle partie, ler survie <lu rrionde paysan face au développement urbain.

(28)

Le Plateau Central, aujourdhui, comple 103 habitants par kilomètre carré et resùe une zone relativement peu peuplée par rapport au reste du pays. Il regroupe une populatior êssêritiellement rurale, s'adonnant presque exclusivenrent à l'agriculture. Selon des études récentes, ô08 des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à 2 hectares, I tff d'entre elles se situent entre 2 et 5 hectares et 2S seulement dépassent ) hectares.

La situation foncière est complexe, divers statub coéxistaut comme partnut en Haïti : exploitation par le propriétaire, fermage ou métayage avec <liverses modalités pratiques sans qu'it soit possible en l'état actuel de quantifier d'rrne manière précise leur importance, la gestiou directe étanl, h'ès certainement prépondérante. L'absence de cadastre, la faible durée des baux (un an, voire un cycle cultural), le forf prélèvernent imposé au métayer sont autant de freins au développement agricole et à l'investissernent à long tenne.

Dans la région, la produc[ion agricole vise avant tout à aesurer l'autoconsornmation farniliale, en mettant l'accent sur les cnltures vivrières <tont les excédeuts assttrent quelques rares revenus. Les cultures à vocations plus conttnerciales sont rares. La production animale, quant à elle, est présertte un peu partout sur le plateau, m€ris elle <lemenre uûe activité marginale étant donné la faible taille des exploitations.

La pralique culturale la plus courante est celle des cultures associées, basée sur le travail hutnain, et caracùfrisée par le faible ouLillage agricole. Au fur et à rnesure que la superficie des exploitations diminuent, les terres les plus rnarginales sont mises en culture, avec comtne résultat une détérioration progressive de l'écosysGme

Mis à part quelques groupements paysans qui prennent en charge la distribution des produits, la majeu.re partie de la production est cornmercialisée à tlarrers cles intermédiaires. hloins Ce 258 de la procir-rction agricole et animale est exportée hors du plateau, et {0S de cette valeur fait l'objet,Je transactions diverses (trocs, ventes) à l'intériettr même du plaùeau.

(29)

a.3. LE COHTEXTE CUTTUREL

Haiti, par son histoire, s'est trouvée à la jonctiol d. trois courants culturels: le courant amérindien, le courant européen. et le couranf négro-africain. Dans le monde rural haitiett, f influence négro-africaine fut prépondérante et contrntte de marquer profondéntent, la réalité quotidienne de la paysanllerie haîtienne.

2 . 3 . 1 . U

L'expressiol orale constitue un trait dominant de la culture payeanne. Le créole, tàngue nationale, est encore peu écrit et le taux d'analphabétisation demeure élevé. La transtnission du savoir populaire, reposant sur l'observalion de la pratiqr,re des anciens, se fait de manière orale.

Les variations de vocabulaires observées dans la zone de Tlromonde sont surtou'u <les ernprunts à la langue espagnole. Une partie irnportante clu plaùeau Celtlal, *n *ff.t, a été longternps inclue clans le territoire domiuicairr.

2.3.2. Un sens Profond dg refgieux

La vie couralte du paysan hailien est, étroiteurent liée à la religion. Le vodou continue de servir <ie base religieuse et cultttrelle <Ians la relation de l'hornme à la nature, att surnaturel, à la vie eL à la rnort. Néanmoitts, clans l'esprit des populations s'est réalisée une forme cle synchrétisme, la pratique du vaudou n'excluanf nullement celle de la religiott catholique qui detnc'ure la religion officielle. Dieu (ou Gron nùt) est créateur et maître cle toutes cTtosûs, mais on ne s'a,Jresse à lui que par ses intermédia.ires, les saints ou les [r'ua-Ces entités sont susceptibles d'intervenir à bout rnotnent dans la vie orclinaire' de l.individu. La croyjnç. à l'interventron (bénéfique ou ntaléfique) des morts e:çlique, d'autre part, l'itnportattce du culte qui [eur est renclu. Les coinpôrtements coniistant à se ménager les faveurs de toutes ces entités sont largement répandus dans la population.

(30)

Le vaudou, issu des cultes africains importés avec l'esclavage et interdit durant la colonie, continua, plus tard à faire l'objet d'une certaine répression, particulièrement à la fin des années trente pendant la "campagne anti-superstitieuse". Si sa pratique, de nos jours, se fait plus ouverte, seg adeptes se gardent bien, généralement, de se proclamer comme tels.

2.3-3.Le -nmonege- culturel : une ettitude de orotection

L'histoire de la paysannerie haitienûe, sa situation économique difficile, l'oppression dont sa culture a été victime lbnt porté à la pratique du "marronage" culturel. Cette adaptation à une situation d'oppression se traduit dans le tangage par une imprécision voulue, un souci constant de ne pas dévoiler le fond de sa pensée, de touiours donner à l'interlocuteur étranger la réponse qu'il souhaite (ou qu'on moit qu'il souhaiæ). Le "marronage" de la langue permettra, le cas échéant, de lui dissimuler le sens d'une conversation tout en continuant de communiquer avec son entourage.

Dans le méme ordre d'idée, la pauvreté, à la campagne, sera toujours occultée par l'hospitalité que le paysar s'efforcera d'offrir à tout visiteur.

2.{. tE COIIfiETTE I'ES PATEOT(rcIES

Dans le Plateau Central, comne dans d'autres zones rurales dÏaiti, la malnuhitioa occupe une place importante dans le domaine des patbotogies. Elle fait le lit de nombreuses affectiors, ou les complique. Les maladies infectieuses et parasitaires sont très fréquentes : diarrhée, affections respiratoires, paludisne, parasitoser inæstinales, etc. . La tuberculose, surtout pulmonaire, reste répandue. Les maladies infectieuses évitables par vaccination, comne la diphtérie, la æqueluche, le tétanos, la polyomély-te, la rougeole, sont en diminution mais restent présentcs.

La carence en encadrement sanitaire se traduit par des indices de santé qui, nalgré quelques pro8rèt, demeureût préoccupants (chiffres l9E3 pour Haiti):

- mortalité infantile: lJ3 pour mille

- mortalité des enfaots de I à 5 aos : 33 pour mille - mortalité des mères : I { pour mille

(31)

3.1. L'AI{ORMAL HORMAL

Les contacts entre le monde rural et la médecine moderne restent' faibles. La précarité de sa situalton écorromiqtte et le ctéveloppement restreint des moyens de'commnnication cottfinettt, d'autre part, le paysan hailien à un isolement relatif, le privant d'éléments cle comparaigon dans sa perception dtt réel.

Ainsi, dans le domaine nosologlque, certains états ne sont pa.s perçus d'une ma.nière identique par les populations et la médecine moderue- Deux exemples, relevés <lans la Zone de Tlromonde, sonl, à cet ega.rd, caractéristiqt-1ss I

- les signes de rnalnutrition protéino-calorique, fréquenLq chez les enfants, sont colsidérés colnlTle nornaux. Les clrevetlx fotlx, fitts, la nretigfeur de.s mentbres, le ventre proéminertt n'inquiètent pas. Ces signes sont consiciérés coû)me clevant apparaître norm$letnent à un mornent' du <léveloppetnettL de l'enf ant.

- la grippe, le rhurne, la tou:i sont considérés comrne norrnatlï. Ainsi des parents amènent-ils leurs enfants en consultation att dispensaire parce qu'ils ne toussent pirs. Il n'est pas rale cle trou.ver des adulÙes se plaigna.nt O'être restris b'op longtemps sans être grippés. Ces affeclrons, considérés comnte cles h'oubles bénéfiques qui permettent d'élimirrer périocliqu.ement certarnes "tolirres", ne finiront par inquidter que si elles durent plttsieurs semaines, voiro plusieurs mois.

Ce <léplacement des notiorrs de normalité et d'anorrnalitri contribuent, souvent à retarcter le recours au soins que nécessiùent ces affectJons.

(32)

3.2. tES REPRESENTÂTIOHS POPULAIRES DE LA SANTE ET DE tA MATADIE

3.2.1. La maladie,_phéûomèae social

Dans le monde rural haïtien, la représentation de la maladie déborde le contexte troP étroit du système bio-médical occidental. Elle est plutôt ressentie comme un évènement un malheur, une volonté de Dieu. Elle est souvetrt vécue d'une manière collective, le malade étant entouré de sa famille proche et éloignée, des voisins et parfois du village entier.

3-2.2- Concepts de causalité

On est frappé de l'intérêt rnarqué par les populations pour déterminer la cattse ef l'otigine des maladies dont elles sont affligées. Deux grandes catégories de causalités peuvent êhe dégagées :

- une catégorie naturalisùe, expliqua.nt la maladie par une rupture de l'équilibre biologique fondamental de tbrganisrne, tel que nous le <léfinirons plus loin.

- une catégorie "personnaliste", attribuant les causes de thffection aux divinitris, entités su,rnaturelles, morts ou aux mauvais sorts. Il est couran! dans ce cas, de voir les patients ou leur farnille consulter des spécialistes (prêtre vaudou, dtuino ) dans le seul but d'identifier la cause exacte de leur mal.

Il est néanmoins nécessaire d'être prudent dans ce domaine, ces catégories n'étant pas toujours clairement distinguées, et plusieurs explications pouvant coensùer ou se superposer. Ainsi, une maladie d'allure

"naturelle", évolttant vers la chronicité, ponrra être finalement considérée comme d'origine surnaturelle.

(33)

Les maladies naturelles, nous l'avons vu plus haut, sont considérées

comme une ruplure de l'équilibre biologique fondamental de l'organisme.

Rappelons toutefois que les représentations populaires de l'anatomie et de la

physiologie humaine diffèrent parfois nettement des données et concepts de

la médecine moderne. Ces différences se siLuent au niveau de la tocalisation de

certains organes du corps (coeur, estomac) ou de leur rôle physiologique.

Certains organes ne sont pas retrouvês dans la représentation populaire, qui,

par contre, en a inventé d'autres pour expliquer cértaines maladies (6tsfrir).

0n retrouve en Haiti des éléments de la théorie humorale antillaise et

latino-américaine, connue.dans [oute l'aire caraibe et, en Amérique Latine.

comme l'ont montré, en autres, les travaur de peelers (1979 ; l9g3 ; l9E4),

Bougerol ( 1983) et Goldwater ( 1983), cette représentation populaire est

basée sur l'opposition enlre le "chaud" et le "froicl". Cette notion peut

impliquer des aspects thermiques,. mais ceur-ci ne ressortent pas

nécessairement dans les catégories de "chaud" ou "froid". Il s'agit plus

fondamentalement de notions essentiellement symboliques qui se réferent à

un sysl'ème de corresponclance avec des odeurs, saveurs, couleurs, ou d'autres

éléments parfois non erplicitement erprimés.

L'origine de cette classification, et t'idée qu'elle correspond à une forme

tronquée de la théorie hippocratique des humeurs, est conlroversée. Certains

travaux, comme ceux d'Austin (1931 ; 1975), suggèren[ que ces concepts onl

pu être en usage en Amérique à l'époque pré-colombienne.

Selon la théorie humorale, l'état de santé est défini comme un état

éminemment précaire, en équilibre instable e[ dynamique entre le "chaud" el,

le "froid", corrsidêrés comme deur pôles extrèmes po[entiellemenl clangereux.

Un certain nombre d'affections seronl donc liées à un déséquilibre, dans un

scns ou dans I'au[re, de ce[ état "idéal". Ce déséquilibre peut être le résultat de

causes exlernes, tel I'exposition aur éléments (soleil, pluie, vent, froid), mais

égalemcnt à des causes internes, notamment liées à la consomnnation de trop

(34)

Ce système, on le voit, fonctionne également pour les aliments et, partiellement, dans divers aspects du monde naturel (plantes, sols) mais, en Haiti tout au moins, une espèce végétale n'est pas systématiquement catégorisée selon cette opposition dans son milieu naturel. C'est le remède, préparé à partir de cette espèce e[ destiné à combattre une affection particulière, qui répondra à cette classification.

Alors que le "refroidissement" est un phénomène rapide, l"'échauffement" est un processus plus lent. Dn Haiti, le premier condu.la à des affections comme le rhune, la [our (grLp),la diarrhée du nourisson, tandis que le second favorisera les urétrites (eRoutrflor]), les oedèmes (anflzrnasgot ) et parfois la fièvre et Ia diarrhée des adultes.

Diautres affections 'font réference à la quatité et à la, circulation des humeurs, et concernent plus particutièrement le "sang" (sa* gate, mouà son) et la "bile" (b[tr). ces notions sont souvent complexes, parfois apparemment contradicLoires et difficilemen[ corélables à la médecine moderne.

Les "gaz" son[ considérés par la pouvant se situer dans diverses parties douleurs abdominales, mais êgalement rhumatismal.

population comme des poches d'air du corps. Ces "goz" sont à l'origine de de douleurs de type articulaire ou

Certains troubles affectent des organes oonnus dans l'anatomie populaire (flû6&à wtûsl mais non retrouvés dans la médecine moderne.

En Haiti, Ies comportements préventifs ou prescriptifs sont nettement moins bien définis en ce qui concerne les mala<lies à causalité naturelle que celles à causalité surnaturelle.0n retrouve néanmoins des précautions de type alimentaire : certains aliments trop "chauds" ou trop 'Troids, seront évités ou consommés avec modération, d'autres, comme la viande ou le sucre sont consi<Iérés comme pouvant donner des vers, d'autres, enfin. constituent des tabous pcur la femme qui vient d'acroucher. par contre, poul se protéBer des affections surnaturelles, le recours actif à des protections diverses (bains, amulettes) est fréquent.

(35)

Les ressources de santé dans la région de Thornonde sont constituées par la médecine familiale, le dispensaire de Thomonde et les thérapeutes traditionnels, représentes par les dûtùà feg ("docbeurs feuilles"), trntrsn (accoucheuses traditionnelles), et frou.ngan ou rrronbo (prêtres ou prêtresses vaudou).

La sérnéiologie populaire orientera généralement, le recours aux solns selon un itrrtéraire thérapeutique dé0erminé.

Le domaine de la médecine familiale (ou médecine populaire), qui est l'obJet de cette étucle, est, pour l'essenUel, celul des maladies naturelles.

Le <lomaine du dolrrù fey, quant à lui, parait plus clifficile à cerner. Il constit.ue sonvent le second terme de l'itinéraire ttrérapeutique, quand le recours aux remècles <lornestrques a éclroué, et que l'intervention d'un -spécialiste", <lisposant <l'un niveau <le savoir supérieur, s'avèrê nécessaire. Certains dotte feq, d'ailleurs, formenL leur réputation par la préparation de remèdes spécifiques pour certaines affectious. La logique opéraioire du dofr-trù fog <iemeure néanmoins essen[iellement celle de la théorie humorale que nous avorls e>posée plus lraut.

La thérapeutique vauclouesque, qui constitue souvent un traiternent de la climension psyclrologique et sociale de la rnaladie, implique, quant à elle, une rupt.ure des concepts et des logiques opératoires précé<lents, bien qu'il n'y ait pas obligatoirernent rupture dans la nature des remèdes, et particulièrenrent des espèces végétales utilisées. I{éanutoitts, l'utrlisation de ces espèces, inscrite dans un rituel, suivra <tes logiqttes symboliques différentes et ne constrtuera qu'une partie du traitement de la maladie qui fera intervenir ct'autres formes de thérapie que nous ne <lévelopperons pas dans cette étucle.

Il va sans dire que les approches socio-économique, culturelle et anthropologique, que nous avons iugé utile d'erposer clans ce chapitre pour éclalrer cette recherche, ne sauralent consHtuer, à elles seules, des étucles approfondies clu moncle rural haiilen dans ces domalnes.

(36)
(37)

I . Inililffi; METIIOInT(FIOTIE;

I.I. CONCEPTIOil ET STNUCTURATIOTI I'E L'ENOUBTE

La conceplion e[ la structuration de l'enquêle est le fruit du travail d'une êquipe multidisciplinaire composêe de deur médecins haltiens, d'une boraniste haltienne, d'enquêteurs e[ d'informateurs de la zone de Thomonde, et de l'auteur de cette êrude.

La structuration définitive et la programmation de l'enquête a été réalisée par une ethnologue. Mme Alioe Peeters, du Laboratoire d'Ethûobotanique du Museum National d'Histoire Naturelle de Paris. lors d'un séjour sur le terrain en octobre 19E3.

I.2. LE OUESTIONIIAINB

Le but recherché étant de recueillir des données quantitatives, le principe d'une enquête questionnaire à partir des affections traditionnelles s'est imposé très rapidement.

1.2-/. Cûoir der effectionr étudiécr

L'enquête s'est effectuée à partir des affections et maladies te[es qu'elles sont perçues et décrites par les populations. En nous limitant aur maladies les plus couraûtes, nous avons établi une liste de 38 affections dont nous avons volontairement écarté certahs domaines (psychiatrie) et réservé d'autres pour une étude ultérieure, plus approfondie (acæuchement et maternité). La tiste de ces affections et leurs ærrélations approchées avec le système bio-médical se trouve page 30.

l-2.2. Econonie der ouertionr

Pour chaque affection, nos préoæupatioûs se soût e$entiellement poftées vers :

(38)

- la description de l'affection par la personne interrogée - l'itinéraire thérapeutique au niveau des premiers soins - la composition et l'utilisation des remèdes cités

- les précautions et éventuelles contre-indications

T.3. DECOUPÀGE ET ECNÀNTILI.ONAGE

Le champs d'investigation de l'enqucrte est constitué par l'ensemble de

la commune de ïhomonde représertant environ jz 000 habitants.

L'aire d'cnquête a été divisée en quatre zones :

- Le bourg de Thomonde et les localités avoisinantes (rayon de 5 kn) A l t i t u d e : 3 0 0 m

Population : 5 000 habitants environ

- La section rurale de Tierra Mouscadille (sud-est de Thomonde) Eloignement de Thomonde :2 à 3 heures de cheval

A l t i t u d e : 3 0 0 à 5 0 0 m

Population: l0 000 habitants environ

- La section rurale de Bay Tourib. (nord-ouest de Thomonde) Eloignement de Thomonde : 4 à 5 heures de cheval

A l t i t u d e : 6 0 0 à 9 0 0 m

Population: l0 000 habitants environ

- La section rurale de cabral (nord-ouest à sud-ouest de Thomonde) Eloignernent de Thononde : I à 4 heures de cheval

Altitude : 300 à 700 m

Population :7 000 habitants environ

Cinquante sondages ont été opérés dans chaque zone, à raison d'un

questionnaire par maison. Le nombre total de questionnaires recueillis est de

200. Dans chaqttr,'zone, le choix s'est porté sur quatre locatiùés . Le nombre de

naisons investigurtes par localité a été établi en fonction cle la population de

(39)

L'enquêùe s'est déroulée de décembre l9ô3 à avril l9ô{, durant ta saison sèche. Le choix des enquêùeurs s'est porté sur sept jeunes habitants de la commune de Thomonde.

Le suivi botanique a été réalisé avec la collaboration d'informateurs locaux. Les déterminations bo[aniques ont été effectuées sur le terrain pour lès espèces très courantes, et sur des échantillons d'herbier Pou^r toutes les autreJ espèces. La détermination d'une quinzaine d'espèces a pu être réalisée gràce à la collaboration du Dr. Zanoni, responsable de l'herbier du Jardin Botanique de Santo-Domingo.

Les dénominations vernaculaires sont celles de Thomonde, et ne correspondent pas nécessairement à dhutres zones géographiques d'Haiti.

l.). LE DEPOUILLEh{ENT : DOIINEES EXPLICATIVES

Le dépouillement s'est déroulé au fur et à mesure de l'enquôte. Les résuttats onL été mis sur ordinateur en utilisant un code dont les clés se trouvent page 29.La présentation des résultats comporte :

- la descriptioa traditionnelle de l affection avec les corrélations quï a été possible d'établir.

- la liste des espèces végétales et des autres remèdes cités plus de quatre fois pour une affection donnée, par ordre décroissanù de fréquence, mentionnant le nom créole, la famille et le nom scientifique de l'espèce, ainsi que les fréqueaces de citation polrr cette affection par rapport au nombre total de

guestionnaires (200).

- un tableau établissant les fréquences relatives ('2) des espèces citées, par ordre alphabétique des noms scientifiques, en

fonction des parties de la plante, des formes et des modes d'administration.

(40)

sous d'écoction (cocle DE) ont été regroupées la décoction proprement dite (r€) et également les décoctions rallongées d'eatt froide qui servent' à préparer certains rofttchi. D'autf,es taftncht sont préparés par macération dans l'eau froide ei correspondent,

-Oans

notre grille, aux macérations aquettses (code tulA). La fortne lnfusion, très peu Îréquente, n'apParait pas dans ces résultalc.

ll n'a pas été possible d'intégrer les résultats relatifs aux doses utilisées. Les réponses ont étri, dattg la malorité des cas, évasives ou irnprécises (un tïtorcealr, une poiglée...). I'lotons tottteÏois, dans les cas d'utilisatrons de feuilles, la citation relatrvemenl fréquente des chiffres 3 et 7 qui semlrle, porr.r notre pitrt, plutôt liée à l'existence d'une symholiqt-te cles ctrittres empruntée à Oes systèrnes de pensée religieux ou magiques qu'à une réelle érraluation quan[iietive.

pevalt le norrrbre important cl'espèces citries, il tt'a.pas été possihle, non plus, de tenir cofipte des associatiotrs d'espèces médicinales. Ces associattotts, constrtuées génératement de cleux plantes, pa.rfois de trois, représentent plns <le la moilié <1e:: rernècles cités. Itlol-ts avons néanmoins pu noter qu'aLlculte association particulière tte semt>lait dominer dans ulle affectrotr donttée. Chaque tspèc*, etl conséquetrce, a étÊ' comptabilisée indirr i d uelletn ent <lans notl e dépouillemeut inf ormattqtte.

(41)

Fréq./200 :fréquence de citailon ùotale (sur 200 quesuonnaires) FP : fréquence de citrrtron partielte (sur 200 questionnaires)

Parties utilisées : PAR.

PE :planùe entière FE :fettille TI :tige FL : flettr FR :lruit EC : écorce D0 :ttois LA : latex ou ré::ine FR :fruit 6R :gralne RA :racine

Forrr+s d',r(lrninistl'irti0rr : FOR.

I{A :nattrre DE :décoction

TP. :macération alcoolique (avec du clairin, alcool à 50" enrriron) MA :macéralion aqueuse

J U : j u s

PF :pilé, froi:rsé ou écrasé PC) :poudre

IIU :fiuile L0 :looclr Sl :sirop DL : bouillon

Mocles d'a<lministration : I,.rlOD.

V0 :voie orale

AP :applicirtion, compresee ou cataplasme FI,l : friction

B A : b a l t t

IH :inlialation IN :instillaUon

(42)

p.3l nral tôr céphalée

p 33 [Æ[Æ, nrouà snrt sui0e d'une colère P.35 cfra.rrËIàt candidose buccale P.37 nrafrlan maux de dents P.3g trnfoaie affections oculaires P.4l ntoLznteg oilte

P.43 sôzGrnan choc érnotionnel P.{5 toJiË" fièvre

?.47 grip rhume, toux; grippe P.{9 6roncfr. pneumopathie P.5l ti[pft.iloz tulrerculose P.52 oprcsion dyspnée

P 5r, 6isfr{il tou6e douleur thoracique P 56 dotrtà Êc gastratgie

P 50 fo'trt'tt topgrL apéritif (en cas de manque d'appétit) p 60 r'onri^Ernan vomissenrerrt

P.62 jotris ictère

p 64 t [. koubles lrépatiques P.66 goa nnrr uorrt doulonr abclominale P.6ô rnnfacfi Eonflotnnn flatulences

p.70 uù p.72 dgnrc p.74 fù so.rr. uiui p.76 efpulnlsrr p.7ô o6s,à rffôt p E0 s6se parasitose iniestinale cliarrhée

emménagogue (en cas cl'aménorrhée) urétfirite

inflammation ganglionnaire (aine) abcès

p.ô2 6hse, nrnfeng, nrodc plaie, trlessure

p.94 cnflirrnnsljon oedème, inflamma[ion

P ô{ gtotel p S6 borrle P 90 zo fiase p.92 rimntis p.96 torrsgorr. P 9E 6ay fôs p. 100 scrtu qatc p.102 nralhndi p. 103 nrn{rlgofr.

p.ôô foulng, fro&.ti foulure, traumatismes af fections cutanées, pruril brûlure

fracture rhumatisrne

hypertension

fortifiant (en cas d'asthénie, faiblesse) rnauvaise qualité du sang (cf. dépuratif ) épilepsie

(43)

l. Descri

gULy sont associèes

Correspond aux céphalées. Nototts que la des yeux ( surtout chez le nourisson ef le

Précautions : ne pas s'exposer au soleil.

- remède domestique : ô0S - dispensaire : l{E

population y associe la rougeur

jeune enfant ).

nulations

tradipraticien : l,]B

sans réponse : 4,58

J. Eglquence <Ie citatios, noms scientifiques et vernaculaires

F R E 0 . , / 2 0 0 N O M S C I E N T . FAI"II LLE NC,M VERNAC. 59 2 3 2 2 t 5 il u t 0 I I I I 7 5 5 5 C i t n u s s i n e n s i s P e t i v e r i a a l l i a c e a H a m e l i a p a t e n s P h a s e o l u s I u n a t u s M a n i h o t e s c u l e n t a H u s a p a r a d i s i a c a P h a s e o l u s v u l g a r i s Q c l i m u r n m i c r a n t h u m C o f f e a a n a b i c a A n n o n a r e t i c u l a t a C l t r u s a u n a n t i u m G o s s y p i u m b a r b a d e n s e S p o n d i a s p u r p u r e a 0 p u n t i a f i c u s - i n d i c a 0 c / l m u r n b a s i l i c u r n R u t a c e a e P h y t o l a c c a c e a e R u b i a c e a e L e g u m i n o s a e E u p h o n b i a c e a e H u s a c e a e L e g u m i n o s a e L a m i a c e a e R u b i a c e a e A n n o n a c e a e R u t a c e a e M a l v a c e a e A n a c a r d i a c e a e C a c t a c e a e L a m I a c o a e Z o r a n j A v e K o n a y P w a d c h o u s l'lannyok B a n n a n n m a t e n t e n Pwa noun i s Z e b a l ( l o u K a { e K a c h i m a n Z o r a n j s i K o t o n S i w e l R a k è t B a s l I i k

(44)

4. Eglquence de citation partiet!Ê,_en fonction de la pgfie, de la

N S , I S C I E N T . PAR. F O R . !,,IODE F P REHAROUE

A n n o n a r e t i c u l a t a C i t r u s a u r a n t i u m C i t r u s s i r r e n s i g C o { f e a a n a b i c a G o s s y p i u m b a r b a d e n s e H a m e l i a p a t e n s l l a n i h o t e s c u l e n t a H u s a p a r a d i s i a c a O y ' c i m r r m b a s i I i c u m 0 / c i r n u m m i c r a n t h u m 0 p u n t i a f i c u s - i n d i c a P e t i v e n i a a l l i a c e a P h a E e o l u s I u n a t u s P h a s e o l u s v u l g a n i s S p o n d i a s p u r p u n e a F E F E FE F E d e d e BA BA BA BA v0 AP I H BA AP BA AP AP BA BA AP I H I H AP BA A P tsA DE PF DE PF DE PF l.|A PF P F PF PF f{A PF PF }h PF PF PF PF PF PF FE FE FL F E F E F E F E RA FE F E FE 0 0 4 0 0 8 024 0 3 1 0 0 3 0 0 3 0 0 7 0 0 4 0 t 6 0 0 5 0 0 5 007 0 0 4 0 0 8 0 0 4 0 0 8 0 0 6 0 1 3 0 0 5 0 0 4 0 0 4 b a i n b a i n l a t â t e l a t â t e a u e c s e l E u r l a t ê t e c o t o n b n u l É b a l n d e l a t Ê t e e u r l a t â t e b a i n d e l a t ê t e s u P l a t ê t e s u r l a t ê t e b a i n d e l a t ê t e b a i n d e l a t ê t e s u r l a t â t e s u n l a t ê t e b a i n d e l a t â t e s u P l a t È t e b a i n d e l a t ê t e

(45)

l. Descrip,tioa traditionnelle de l'affection et des pl&ruliggg oui y sont associées

La description populaire énurnère un ensemble de symptômes (céphalée,

értrption cutanée, yeux rouges, frissons, fièvre, inconfort) qui seraient la

conséquence d'un accès de colère. Recouvre partiellement les catrigories son goto et rnnt, tràt.

Précautions : éviter les bains d'eau froide ne pas parler beaucoup

tradipraticien :4,]8

sans réponse : 5S

3. IfÉquence <le cltatton, noms sclentifiques et yernaculaires

R E 0 . . / 2 0 0 NO},I SCIENT. FAHI LLE 7 9 5 9 2 7 2 2 l 5 il l 0 I 6 6 5 5 A n n o n a n e t i c u l a t a C o f f e a a n a b i c a R i c i n u s c o r r r n u n i s H a m e l i a p a t e n s B id e n s i r i I o s a P h a s e o l u s v u l g a n i s H o r n o r d i c a c h a r a n t i a P l a n t a g o m a j o n P h a s e o l u s l u n a t u s C l t n u s s l n e n s l s S t a c h y t a r p h e t a i a m a I c e n s i s $ r i e t e n i a m a h o g a n i ' A n n o n a c e a e R u b i a c e a e E u p h o n b i a c e a e R u b i a c e a e C o n p o s i t a e . L e g u m i n o s a e C u c u n b i t a c e a e P l a n t a g i n a c e a e Legum I nosae R u t a c e a e V e r b e n a c e a e ' H e I i a c e a e NoM VERNAC. K a c h i m a n K a { e H a s k e t i K o r a y Zeglli Pwa noun i s Asoros i P l a n t e n ft+a dchous Z o r a n J V b u b n n K a J o u

2- Premlers solns : ltlnéraire thérapÉu'[Lque des pppulgllong

- remède domestique : ô9,58

(46)

, d e t a N$,I SCIENT. A n n o n a n e t i c u l a t a B i d e n s p i l o s a C i t n u s s i n e n s i s C o f { e a a n a b i c a H a r n e l i a p a t e n s M o n o r d i c a c h a r a n t i a P h a s e o l u s I u n a t u s P h a s e o l u s v u l g a n i s P l a n t a g o m a j o r R i c i n u s c o r n r n u n i s S t a c h y t a r p h e t a j a m a i c e n s i s S w i e t e n i a m a h o g a n i

PAR. F O R . HODE FP REMAROUE EC F E v0 VO AP A P v0 VO v0 .v0 AP v0 AP v0 A P v0 VO v0 VO v0 v0 DE DE PF PF D E DE DE D E P O D E PF DE P F DE DE D E HU DE DE 0 0 7 s u n l a t ê t e 0 0 4 a v e c s e l 0 0 5 a v e c s e I 0 2 5 â v e c s e l 0 2 1 g n i l l é , a v e c s e l 0 0 9 m a n c , s u r l a t ê t e 0 1 0 0é2 007 0 1 2 0 0 7 0 0 8 0 0 5 0 0 4 0 0 5 0 0 7 a u e c s e l 0 2 6 a v e c s e l 0 0 5 a v e c s e l 0 0 4 a v e c s e l a v e c s e l a v e c s e l s u r l a t Ê t e a v e c g e l s u r l a t â t e a v e c s e l e u r l a t â t e a u e c s e l g r i l l d e s , a u e c s e l FE RA FE F E GR F E PE F E F E GR FE GR F E EC

(47)

l. Description traditionnelle de l'affection et des preggutiogg oui y sont associées

Décrit la présence de taches blanches et de boutons douloureux dans la bouche et sur la langue. Définit très bien la candidose buccale.

Précautions : éviter les mets épicés, la nourriture trop chaude,lhlcool.

- remède domestique : 90,5S - dispensaire : 7,!S kadipraticien : 0,)S sans réponse : t,]8 F R E o . , / 2 0 0 t22 4 8 3 5 t 9 l 8 N S , I S C I E N T . t y c o p e n s i c o n e s c u l e n t u m H i e l + s i n o p d e c a n n e J a t n o p h a c u î c a s B i c a n b o n a t c d e s o d i u r n B l e u d e m é t h y l è n e FS,IILLE S o l a n a c e a e E u p h o r b i a c e a e Ntlt vEtf.lAc. Tomat S i r o m i b l H e d s i n y e n B i k a b o n a t B l e m e d i l è n

(48)

{- [glquence de citation padiellg, en foaction de ta par'!!e, de la forme et du mode d'administration de la ptante ou du remède

Ntl,t scrENT. PAR. FOR. MODE FP RE}4AROUE 8 l e u d e m 6 t t r y t è n e J a t r o p h a c u r c a s F N 0 1 8 { r i c t i o n d e l a b o u c h e T I L A F N 0 3 5 d e I a b o u c h e l y c o p e r s i c o n e s c u l e n t u m F E P F F N 0 5 4 F n i c t i o n d e l a b o u c l r e F R P F F N 0 6 8 t q n a t e v e r t e M i e l + s i n o p d e c a n n e F N 0 4 8 f r i c t i o n d e l a b o u c h e

(49)

gULy sont associées

Décrit et correspond aux maux de dents.

Précaui.:ons : évlter de boire de l'eau glacée

2- Pr - remède domestique : 658 - dtspensaire : 268 pipJlegoûs tradipraticien :0,)S sans réponse : ô,58

J- Frelquence de citation, noms scientifiques et, vernaculaires

F R E o . , / 2 0 0 N O } , I S C I E N T . F A M I L L E 5 2 4 5 t 8 t 0 5 C a j a n u s c a j a n C i t n u s a u î a n t i f o l i a C a r i c a p a p a y a H a e m a t o x y l o n c a m p e c h i a n u r n C a m e r a n i a la t i f o l i a L e g u m i n o È a e R u t a c e a e C a r i c a c e a e L e g u m i n o s a e A p o c y n a c e a e NOM VERNAC. Pwa kongo S i t r o n P a p a y K a n p è c h Bura lÈt

(50)

N T . I S C I E N T . P A R . F O R . }4ODE F P REHAROUE C a j a n u s c a j a n C a r n e r a r i a I a t i { o l i a C a n i c a p a p a / a C i t r u s a u n a n t i f o l i a H a e m a t o x y l o n c a m p e c h i a n u m F E F E FE T I FR F E BA BA AP BA BA 8A BA FN DE PF DE DE LA OE J U OE 0 4 4 b a i n d e b o u c h e + s e l 0 0 6 d e l a d e n t 0 0 4 b a i n d e b o u c h e + s e l 0 l I b a i n d e b o u c h r . + s e I 0 0 7 s u n ' l a d e n t 0 1 7 b a i n d e b o u c h e + s e l 0 2 5 b a i n d e b o u c h e + s e l { } t i b a i n d e b o u c h e + s e l

(51)

l,_Dggflpjion traditionnelle de l'affection et des p:É*sutioûs

qûv sont associées

a t

-Décrit les sensations de douleur, brùlure, de grain de sabte dans lbeil. Est

associé souvent à une rougeur cle l'oeil et parfois à <les céphalées.

Précauttons : éviter le soleil et la chaleur

2. Premiers soins : ittnéraire t[érapsgltique <les pepJl4&gg

- remède domestique : ô3S tradipraticien

- dispensaire : 138 sans réponse : 48

NTT.I SCIENT. Z i n g i b e r s p . P r o s o p i s iu l i { l o r a 0 p u n t i a { l c u s - i n d i c a M o m o r d i c a c h a r a n t i a P l a n t a g o m a i o r H i b i s c u s e s c u l e n t u s P h a s e o l u s u u l g a n i s M u s a p a n a d i s i a c a P e n s e a a m e r i c a n a A l l i u n s c h o e n o p n a s u m P h a s e o l u s l u n a t u s H i b i s c u s r o s â - s i n e n s i E FA},II LLE Z i n g i b e r a c e a e L e g u m i n o s a e C a c t a c e a e C u c u r b i t a c e a e P l a n t a g i n a c e à e l'lal vaceae Legum i nosae t'lusaceae L a u n a c e a e L i I i a c e a e Legurr i nosae l'lal vaceae N$'t vERhtAc. Jenjanb mauron Ba)rawonn bl an R a k è t Asonos i P l a n t e n K a l a l o u P w a n o u r i s B a n n a n n m a t e n t e n Z a b o k a S l v .Fra dchous Chou bl al(

3. EIâquence de citation, ûoms scieûtiflques et, yerûaculalres

F R E 0 . / 2 0 0 4 3 2 5 t 5 I I I I I I 7 7 6

(52)

{. Egliqueace de citation pad.!g!|e, en foaction de la per'!!g, de ta

NT{ SCIENT. PAR. F O R . MODE REMAROUE

? i n g i b e r s p ' A l I i u r n s c h o e n o p r a s u n H i b i s c u s e s c u l e n t u s H I b i s c u s n o s a - s i n e n s i s M o m o n d i c a c h a n a n t i a M u s a p a r a d i s i a c a 0 p u n t i a f i c u s - i n d i c a P e r s e a a m e n i c a n a P h a s e o l u s I u n a t u s P h a s e o l u s v u l g a r i s P l a n t a g o m a j o r P r o s o p i s i u l i { l o r a F L P E F R F E P E F L F E GR FE F E I N AP BA I N BA I N I N A P I N A P I r.l AP I N I N JU PF PF DE PF JU JU }h J U PF JU PF J U JU 042 0 0 s 0 0 3 0 0 3 0 0 5 0 0 6 0 0 8 0 1 5 0 0 8 0 0 6 0 0 4 0 0 4 0 0 8 024 d a n s l ' o e i I s u r l a t ê t e b a i n d e l a t ê t e d a n s l ' o e . I d e l a t ê t e d a n s l f o e i l s È v e , d a n s l ' o e i I s u r l a t è t e d a n s l ' o e i l s u n l a t Ê t e d a n s l ' o e i I s u F l a t ê t e d a n s l ' o e i I d a n s l ' o e i I F E F E

(53)

tl,at ?rrrau

-I. Desçri pré.cagliggg qui y sont associées

Décrit les douleurs auriculaires correspondant généralement à des rtiks.

Précautions : éviùer la pénétration de l'eau dan$ l'oreille boucher l'oreille

2. Premiers soins : itinéraire tûérapsg[ique des pgrutgfigûs

- renrède dornestique : 668 - dispensaire :24,Jft

kadipraticien :0,)S

sans réponse : 9S

J. fgiquence de citation, aoms-scieatifiques et vernaculaires

FREo../200 NO.I SCIENT. FAI.IILLE

4 2 29 t 3 il C u n p o s i t l o n h u i le u s e i n d e ' { i n l e 0os6ypi un banbadense e s p è c e n o n d e te r r n i n { e Pap I er llal uaceae NCH VERhû1C. L w i l t r a n k i l K o t o n

Fey nal zore)' P a p i e

(54)

4 .

NO}4 SCI ENT . P A R . F O R . M O D E F P REI.HRAUE C o n r p o s i t i o n h u i l e u s e i n d e { i n i e " t p à . e n o n d d t e r m i n ô e G o s s y p i u m b a n b a d e n s e P a p i e r JU J U JU FE F E F R I N I N I N I N l e l e l e 0 4 2 d a n s 0 1 3 d a n s 0 0 3 d a n s ' o n e i ' o n e i ' o r e i 0 2 6 g o u s e e v e r te 0 l t { u m i g a t i o n d e l ' o r e i l l e

(55)

gULy sont associées

Se rapporte à un choc émotionnel, avec comme symptômes assoclés vertiges, céplralées, frissons et, souvent manifestatrons de syndrome de conversion :perte de la parole, crises pseudo-convulsives.

Précautions :éviter les bains d'eau froide

piplilat!oûE - remède domeslique : - dispensaire : l,]S 97S tradipraticien : O,jS sans réponse : lS F R E 0 . / 2 0 0 6 3 33 30 29 23 2 2 t 2 I 7 7 7 6 6 NM4 SCIENT. A n n o n a r e t i c u l a t a ' e a u s a i s i e ' R i c i n u s c o r m r u n i s C o { f e a a n a b i c a H a m e l i a p a t e n s T h e v e t i a p e r u u i a n a B i d e n s p i l o s a E a u c h a u d e e t e a u f n o i d e P l a n t a g o n a i o n C i tr u s s i n e n s i s l ' l e l i c o c c u s b i i u g a t u s M o r i n g a o l e i { e r a Th>,mus vu I gan i s FAI,II LLE A n r r o n a c e a e E u p h o n b i a c e a e R u b i a c e a e R u b i a c e a e A p o c / n a c e a e C q r p o s i t a e P l a n t a g i n a c e a e R u t a c e a e S a p i n d a c e a e M o r i n g a c e a e L a m i a c e a e Ntil.t vERl.6c. K a c h i m a n D l o s e z i M a s k e t i K a f e K o r a y F e > , s e z is m a n Zegw i D l o c h o r d l o f r e t P l a n t e n Z o n a n J Kenlp Z o l l v T e n

(56)

N O , I S C I E N T . ' e a u s a i s i e ' A n n o n a r e t i c u l a t a B i d e n s p i l o s a C i t r u s s i n e n s i s C o { f e a a r a b i c a E a u c h a u d e e t e a u { r o i d e H a m e l i a p a t e n s H e l i c o c c u s b i i u g a t u s i ' l o n i n g a o l e i { e r a P l a n t a g o m a i o r R ic i n u s c c , m m u n i s T h e u e t i a p e c u v i a n a T h ) , m u s v u I g a r i s

PAR. F O R . HODE F P RET,IAROUE 0 3 3 6 U u t t i t i o n r a p i d e + s e l 0 4 8 a v e c s e l 0 1 0 s u r l a t Ê t e F E FE VO DE VO P F A P PF AP DE VO DE VO DE VO DE BA PO AP v0 DE VO PF AP PF BA D E V O D E V O D E V O HU VO DE VO DE VO s u n l a t â t e a u e c s e l FE F E 6 R F E 0 0 4 0 0 4 0 0 6 a v e c , s e I 0 1 5 a v e c s e l 0 0 3 0 0 4 m a r c r s u r l a t â t e 0 0 8 b o i r e a l t e r n a t i v e r n e n t 0 0 9 a v e c s e l 0 0 d s u n l a t ê t e 0 0 6 0 0 d a v e c s e I 0 0 6 a u e c s e I 0 0 7 a v e c s e l 0 2 7 a v e c s e l 0 2 t a v e c s e I 0 0 5 a v e c s e l DE F E F E GR F E F E

(57)

l- Description traditionnelle de l'affection et des plég3glioûs

sans réponse : 0*

$. Eglquence de citation, noms scientifiques et veraaculaires

F R E O . . / 2 0 0 NOH SCIENT. FA}4ILLE NOM VERNAC. 9 8 e0 5 3 35 2 7 2é l 0 I 7 5 C a t a l p a l o n g i s s i m a ] ' l o m o p d i c a c h a n a n t i a P h y l I a n th u s n i n u n i C i t r u s s i n e n s i s M e l i a a z e d a n a c h C i t n u s a u r a n t i f o l i a P i c n a m n i a p e n t a n d r a E u g e n i a c n e n u l a t a A l o e v e r a S t e m o d i a d u n a n t i { o l i a B i g n o n i a c e a e C u c u r b i ta c e a e E u p h o n b i a c e a e R u t a c e a e l ' l e I i aceae R u t a c e a e S i m a n u b a c e a e H ) r r t a c e a e L i l . i a c o a e S c n o p h u l a n i a c e a e Eura dchen A s o n o s i D e y e d o Z o r a n j L i l a S i t r o n 1 i g a s o n T i k a n n y t L a l w a Twa zùn {on

oui y sont associées

Sensation d'augmentation de la bmpérature corporelle ([n dro). dorrespontl également à la sensation de froid avec ou sans frisson, ou d'a.lternance de chaud et de froid (foJiàu fràd Ces symptômes sont à mettre en relation avec la fréquence élevée de malaria dans la rdgion. Le terme correspond

aussi parfois à un état d'inconforÇ de malaise (Êo po 6on, Io,fiiru nsrl snn).

Précautions : ne pas s'exposer au soleil

éviter de se baigner et de sortir le soir

2- Premiers soins : itinéraire tùérapsu'Elque des pepulaËlgng

- remècle domestique : 99,58 - dispensaire : 0,)E

(58)

P A R . F O R . HODE FP REMAROUE N O M S C I E N T . A l o e v e n a C a t a l p a l o n g i s s i m a C i t r u s a u r a n t i { o l i a C i t r u s s i n e n s i s E u g e n i a c n e n u l a t a M e l i a a z e d a r a c h l ' l o m o n d i c a c h a n a n t ia P h y l I a n th u s n i n u r i P i c r a m n i a p e n t a n d r a S t e m o d i a d u r a n t i f o l i a F E E C F E F E F E F E F E F E F E P E F E v0 v0 v0 v0 v0 BA v0 v0 v0 v0 BA v0 v0 v0 T R DE D E D E DE P F D E D E DE J U PF D E DE D E 0 0 5 0 0 4 0 9 4 0 r 9 0 2 0 0 t 0 0 0 8 027 078 009 0 1 0 0 4 0 0 0 9 0 0 5 a v e c s e l a u e c s e l a v e c s e l a v e c s e I a u e c s e I a v e c s e l a v e c s e l a v e c s e l a v e c E e l a v e c s e I a v e c s e I P E Fr

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