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COMMERCE ÉQUITABLE & BANANE. Le commerce équitable vous donne la banane!

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Academic year: 2022

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COMMERCE ÉQUITABLE & BANANE

Le commerce équitable vous donne la banane !

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(3)

Pourquoi les bananes sont-elles courbées ? 4

La filière banane 6

De la fleur au supermarché 6

Pays producteurs et importateurs de la banane 8

Les principaux acteurs de la filière 10

Défis de la filière? 13

La production et les enjeux environnementaux 13

La pression sur les prix 14

Les conditions sociales et le développement humain 16

Le commerce équitable de la banane 17

L’action du commerce équitable 17

La banane équitable en chiffres 20

Et en Belgique, on en est où ? 23

Et les producteurs qu’en pensent-ils ? 24

Switcher vers l’équitable, une bonne affaire ! 26 Nous avons opté pour les bananes équitables ! 26

Quelques actions et campagnes 28

Et vous ? Etes-vous consommateur ou consomm’acteur ? 30

(4)

4 |

Pourquoi les bananes sont-elles courbées… et d’autres histoires

Les bananes font appel à l'ima- gination!

Quel enfant, après avoir mangé quelques kilos de bananes dans sa tendre enfance, ne s’est pas posé la question :

«pourquoi les bananes sont-elles courbées ?». Quel classique de la bande dessinée n’a pas utilisé la fameuse peau de banane pour faire glisser un de ces personnages ? Et toutes ces images d’exotisme, de soleil, mais aussi de grandes plantations, de paquebots et de républiques bananières…

Mais qu’en est-il exactement ?

La banane est certainement le fruit le plus populaire sur la planète. Et pas seulement pour sa forme sympa- thique. C'est une culture vitale. Dans les pays en voie de développement, les bananes représentent la quatrième culture en ordre d’importance pour assurer la sécurité alimentaire, après le riz, le blé et le maïs. La banane est connue comme un des principaux produits d’exportation, pourtant seulement 15% à 20% de la production totale est effectivement commercialisée sur le marché interna- tional, le reste étant destiné à la consommation locale dans le Sud. En 2011, la production mondiale représentait plus de 106 millions de tonnes de bananes!

Même si la banane ne pousse pas chez nous, nous les Belges, on en est fous! Est-ce parce qu'elle a la couleur et un peu la forme de nos frites? En moyenne, le Belge mange 8 kg de bananes par an et le port d'Anvers constitue la porte d’entrée des bananes en Europe. 26%

des bananes destinées au marché européen y transitent.

Pourtant, la banane est une affaire de multinationales…

La production et le commerce sont en effet dominés par

cinq entreprises représentant plus de 85% du marché:

Chiquita, Dole, Del Monte, Noboa et Fyffes.

Et le commerce équitable là- dedans ?

En Belgique, 8,6% des bananes sur le marché portent le label Fairtrade[1]. Cela signifie que chaque seconde, quelqu'un achète une banane issue du commerce équi- table en Belgique. C'est une très bonne chose[2], mais on peut faire beaucoup mieux! La plupart des producteurs et travailleurs des plantations de bananes gagnent encore trop peu pour subvenir aux besoins essentiels de leurs familles. Certains gagnent moins de deux dollars par jour. Beaucoup veulent dès lors rejoindre le système du commerce équitable Fairtrade, mais avant cela, il faut leur assurer qu’il y a bien un marché pour ces produits et ça…

c’est notre affaire !

Notre but chez Max Havelaar est en effet de construire des ponts entre les producteurs de bananes et les consommateurs finaux.

Et finalement, pourquoi les bananes sont-elles effectivement courbées?

Vous le découvrirez dans un chouette petit film de Fair- trade Max Havelaar sur Youtube. Ecrivez « Mais d’où vient la banane ? » et rencontrez Peter Embrechts en compa- gnie de Leydi Jimena au Pérou. Plus d’info également sur www.laclassedemax.be

[1] GFK 2012

[2] Pour le café, on en est à 2.1 % et pour le chocolat, moins d’1%...

(5)

| 5

Le port d’Anvers est le plus important port pour l’arrivée de bananes, ... 26% des importations européennes y transitent.

La banane = le fruit le plus populaire au monde Dans les pays en voie de déve-

loppement, la banane est la quatrième culture la plus impor-

tante pour assurer la sécurité alimentaire, après le riz, le blé

et le maïs. Le belge mange en moyenne

8 kg de bananes par an

Le marché européen repré- sente près de 40% des importations mondiales De 15% à 20% de la

production totale est commercialisée sur les marchés internationaux, le reste étant consommé localement.

Plus de 106 millions de tonnes de bananes ont été produites par 150 pays en 2011.

5 compagnies multinationa- les contrôlent 86% du marché mondial de bananes : Dole, Del Monte, Chiquita, Fyffes et Noboa

En 2011, les producteurs de bananes équitables ont reçu 14 million d’€ de prime Fairtrade.

Plus de 18.000 person- nes font partie d’une centaine de coopéra- tives qui produisent des

bananes équitables.

(6)

6 |

De la fleur

jusqu’au supermarché

HISTOIRE

Le plant de banane semble trouver son origine dans les jungles de Malaisie, Indonésie, Philippines où un grand nombre de variétés ont été répertoriées. Il a ensuite été diffusé dans l’Asie et l’Afrique. Son nom actuel vient de l’arabe pour désigner le doigt. Aujourd’hui, on retrouve la banane dans plus de 150 pays.

On compte environ 1.000 variétés de bananes en y incluant les bananes plantains. La variété « Cavendish », produite pour l’export et connue comme la banane des- sert, est la plus commune. Elle peut produire jusqu’à 40 tonnes par hectare par an.

LA PLANTE : LE BANANIER

Le plant de banane requiert des sols humides bien drai- nés. On le trouve dans les zones tropicales avec des tem- pératures moyennes de 27 degrés et une pluviométrie de 2000 à 2500 mm par an. Le bananier n’est pas un arbre, mais une herbe pérenne formée par une tige constituée de grandes feuilles superposées se terminant par une fleur. Il peut grandir jusqu’à 15 mètres de haut. La culture de la banane produit durant 9 mois sur l’année.

VALEUR NUTRITIVE

La banane présente des valeurs nutritionnelles impor- tantes, notamment grâce à sa teneur en potassium, en vitamine A, B6 et C. Elle est par ailleurs riche en hydrate de carbone, en fibre et présente des faibles niveaux de protéine et de graisse (elle ne fait donc pas grossir !).

La banane répond bien aux besoins des enfants et des sportifs.

PROCESSUS DE PRODUCTION

La culture de la banane requiert une main d'œuvre directe importante car chaque plante réclame un soin individuel intensif si l'on souhaite obtenir la qualité de fruit requise.

Floraison

Après 5 à 6 mois de plantation apparaît la première fleur qui for- mera le régime de bananes, souvent appelé par les pro- ducteurs la main et les doigts.

Récolte

Après 9 à 12 mois, le régime de bananes est prêt à être récolté.

Les producteurs uti- lisent généralement une machette pour couper le régime qui sera ensuite emballé et transporté sur le dos des producteurs ou via un système ingé- nieux de transport par câble jusqu’à une station de lavage.

Après 9 à 12 mois Après 5 à

6 mois de plantation 27°C

(7)

| 7

Un régime de bananes par tige

La tige de banane ne pro- duit qu’une seule fois un régime de bananes. Pour les régimes suivants, il fau- dra couper la tige mère et laisser pousser au pied de celle-ci une nouvelle tige qui formera à son tour le régime de bananes suivant.

Dans un premier temps, les régimes sont découpés en

« main » (entre 10 et 20 bananes). Celles-ci sont ensuite lavées dans deux bassins différents. Après séchage, les bananes sont traitées avec un produit naturel pour favori- ser la cicatrisation.

À la station de lavage, a lieu la sélection entre les bonnes bananes et celles à écarter. Ces dernières seront écoulées sur les marchés locaux ou via des entreprises de transfor- mation (chips de bananes, pudding, gomme à mâcher, etc.)

Une fois les bananes nettoyées et sélectionnées, elles seront embal- lées selon les désidératas des clients (plastifiées, en caisse, en vrac).

Elles sont ensuite transportées dans des containers (généralement sur palette) et acheminées au port maritime local où elles seront chargées sur des paquebots (les fameux bananiers) disposant de dispositifs de réfrigération. La durée du voyage est de 6 à 17 jours selon les origines.

A leur arrivée à destination, les bananes passent encore une dizaine de jours dans des salles de murissage où leur processus de maturation sera achevé via une circulation d’air chargé en gaz éthylène, inoffensif pour la santé, avant d’être redistribuées vers les magasins et les réseaux de la grande distribution. La durée du murissage des bananes sera fonction de la demande du client qui peut souhaiter soit une banane encore légèrement verte ou tout à fait jaune. A ce stade, les bananes peuvent encore être transformées en chips, purée, bière, etc.

25 ans

Ce cycle pourra se répéter durant 25 ans avant de devoir remplacer

complètement le pied du bananier

Principales

variétés

de bananes

• banane dessert:

variété Cavendish

• mini banane

• banane plantain, à cuire

STATION DE LAVAGE

SÉLECTION

TRANSPORT

MÛRISSAGE

Année

1

(8)

8 |

Les principaux pays producteurs sont l’Inde, la Chine et les Philippines, mais ceux-ci produisent essentielle- ment pour le marché interne. Près de 10% des bananes consommées en Europe sont produites par les pays du Sud de l’Europe (Grèce, Portugal, Espagne, France)[1]. Au total, ce sont plus de 100 millions de tonnes de bananes produites chaque année. Ce volume a doublé lors des deux dernières décennies. Dans certains pays producteurs, la banane représente 12 à 27% des calories journalières requises. La consommation annuelle est de 243 kg par personne en Ouganda, entre 100 et 200 kg au Rwanda, Cameroun, Gabon, alors qu’elle ne représente que 10 kg en Europe et aux Etats-Unis.

2009 2010 2011

Inde 26.5 29.8 29.7

Chine 9 9.8 10.7

Philippines 9.1 9.1 9.2

Brésil 6.8 7 7.3

Indonésie 6.4 5.8 6.1

Autres 42 43.7 43.5 TOTAL 99.8 105.2 106.5

EXPORT

Entre 15 et 20 % seulement de la production est exportée. Elle représente un volume de 17,5 millions de tonnes en 2010, soit le double de ce qui était exporté en 1990. A l’export, ce sont les pays d’Amérique latine (Equateur, Costa Rica, Colombie) qui dominent le marché avec près de 65 % des exportations en 2010, suivis par

[1] UNCTAD Infocomm commodity profile banana

l’Asie (13%), l’Afrique (4%) et les Caraïbes (2%). La réduc- tion des barrières douanières vers l’Europe va probable- ment augmenter davantage les exportations d’Amérique latine au détriment des exportations des pays ACP.[2]

[2] Afrique Caraîbes (Republique Dominicaine, Haiti, Belize, Surinam, Jamaique, Bahamas) , Pacifique

A noter qu’environ 45% des bananes exportées sont des bananes desserts (variété Cavendish) et qu’environ le même pourcentage concerne les bananes à cuire (banane plantain).

IMPORT

Au niveau de l’importation, l’Europe (40%) et les Etats- Unis (23%) sont les principaux marchés de la banane.

Certains pays, comme la Belgique, bénéficient des infras- tructures d’importation (le port d’Anvers) et réexportent une grande proportion du volume importé (plus de 90%

dans le cas de la Belgique).

La majorité des bananes importées en Europe pro- viennent d’Amérique latine (79% en 2011), le reste pro- venant des pays ACP (21%) et du Sud de l’Europe (10%).

Pays producteurs et importateurs de la banane

Principaux pays producteurs de bananes (2009-2011, million de tonnes)

Source: FAOSTAT

26% de l’importation

de bananes européennes via le port

d’Anvers

(9)

| 9

| 9

Source: FAOSTAT

Source: ICO

Japon 7.8%

Italie 6.3%

France 6%

Canada 3.6%

Espagne 3.5%

UK 3.3%

USA 23%

Allemagne 9.8%

Autres 36.5%

Ouganda 2.3%

Inde 3.7%

Ethiopie 4.5%

Indonésie 7%

Colombie 7%

Autres 14%

Brésil 34%

Vietnam 14%

Honduras 2.9%

Pérou 2.9%

Guatemala 3.1%

Mexique 3.4%

Guatemala 8%

Costa Rica 10%

Colombie 10%

Philippines 9%

Equateur 30%

Autres 33%

Canada 3%

France 3%

Italie 4%

Iran 4%

Chine 4%

Royaume-Uni 5%

Russie 5%

Japon 6%

Allemagne 7%

Belgique 8%

USA 23%

Autres 28%

Source: FAOSTAT

Source: ICO

Japon 7.8%

Italie 6.3%

France 6%

Canada 3.6%

Espagne 3.5%

UK 3.3%

USA 23%

Allemagne 9.8%

Autres 36.5%

Ouganda 2.3%

Inde 3.7%

Ethiopie 4.5%

Indonésie 7%

Colombie 7%

Autres 14%

Brésil 34%

Vietnam 14%

Honduras 2.9%

Pérou 2.9%

Guatemala 3.1%

Mexique 3.4%

Guatemala 8%

Costa Rica 10%

Colombie 10%

Philippines 9%

Equateur 30%

Autres 33%

Canada 3%

France 3%

Italie 4%

Iran 4%

Chine 4%

Royaume-Uni 5%

Russie 5%

Japon 6%

Allemagne 7%

Belgique 8%

USA 23%

Autres 28%

Principaux pays

exportateurs (2010)

Source: FAOSTAT

Principaux pays

importateurs (2010)

Source: FAOSTAT

(10)

10 |

Distribution/Détail Emballage

Importation/Vente en gros/

Mûrissement Emballage/Nettoyage

Plantations 90%

Transport

Consommateurs

Le Fairtrade aide les pro-

ducteurs à raccourcir la

chaîne

Bon à savoir

Dans le monde, 90% des exportations de bananes pro- viennent de plantations, les petits producteurs ne fournis-

sant seulement que 10% des exportations, mais la majorité

des bananes de consomma- tion pour les marchés locaux.

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA FILIÈRE

[1]

Les bananes destinées à l'exportation peuvent être culti- vées par de petits planteurs indépendants (présence forte dans les Caraïbes et en Équateur), par des com- pagnies nationales (principalement en Équateur et en Colombie) ou par des entreprises multinationales de taille importante (leur présence est plus forte en Amé- rique Centrale et va en grandissant en Afrique et en Asie).

Les caractéristiques particulières de la banane et le fait qu'elle soit hautement périssable nécessitent un suivi très poussé durant les phases de croissance, d'embal- lage, de transport, de manutention, de maturation et de distribution. L'ensemble de ces éléments tend à faire de ce secteur, une filière fortement intégrée verticale- ment, où les multinationales contrôlent de plus en plus la filière.

Les modèles de production

La production bananière est caractérisée par une dualité propre, avec de petits planteurs produisant à côté des grandes plantations.

• Les petits producteurs

Les petits producteurs sont des agriculteurs familiaux indépendants qui travaillent sur leur propre plantation de bananes avec l’appui essentiellement des membres de la famille. Généralement, ils fournissent de l'emploi à quelques travailleurs externes (maximum 2/hectare) et font appel à d'autres travailleurs lors de la récolte.

[1] www.unctad.info/fr/Infocomm/Produits-Agricoles/Banane/Filiere

Coop.

10%

Culture

Multinationales

(11)

| 11

• Travailleurs sur les plantations

Une plantation représente en moyenne 250 ha, mais peut aller jusqu'à 5000 hectares. Elle appartient à un proprié- taire privé et emploie environ un ouvrier par hectare.

LES AUTRES ACTEURS CLÉS :

• Les multinationales:

86% du marché mondial est toujours dominé par 5 grandes sociétés: Chiquita (US, 25%), Dole (US, 25%), Del Monte (US, 16%), Noboa (EC, 12%), Fyffes (UK, 8%).

Leur rôle a toutefois évolué ces derniers décennies.

Jusqu'aux années 1970, les entreprises internationales étaient présentes à tous les niveaux de la filière. Mais depuis, celles-ci se sont désintéressées progressivement de la phase de production. C'est le producteur local qui doit dorénavant supporter ces coûts et doit s'adapter aux normes environnementales et sociales. Les multi- nationales n’ont pas pour autant perdu le contrôle de la filière, notamment en gardant la maîtrise sur les contrats d'offre. Puisque la majeure partie de la valeur ajoutée des bananes provient du transport et de la distribution, elles ont continué à s'octroyer la plus grande part des marges.

• Les supermarchés:

Depuis le milieu des années ’90 et plus encore durant les années 2000, les chaînes de supermarchés prennent progressivement le dessus dans le marché de la banane.

Cela s’explique notamment par la concentration de ce secteur et une meilleure rationalisation des chaînes d’approvisionnement, principalement en Europe et aux Etat-Unis. Là où par exemple les distributeurs avaient 5 fournisseurs, ils n’en n’ont plus que deux et peuvent

donc mieux faire pression sur l’offre. Et souvent, ils ont même développé leur propre marque ce qui renforce davantage encore l’intégration verticale. Dans le même temps, cela renforce leur responsabilité par rapport à leur engagement envers leurs consommateurs et par rap- port à la durabilité de leurs offres. C’est ce qui explique notamment qu’en Belgique des grandes chaines comme Carrefour, Colruyt, Delhaize et Lidl offrent des bananes issues du commerce équitable.

| 11

PLANTATIONS COOPÉRATIVES DE PETITS PRODUCTEURS

<10 hectare

TRAVAILLEURS OUVRIERS

>250hectares

(12)

12 | 12 | 12 |

(13)

| 13

1. La production et les enjeux environnementaux

La culture de la banane est une monoculture intensive et très fragile qui demande des soins particuliers pour éviter la propagation de différents types de maladies et attaques parasitaires et de champignons, tels la Black Sigatoka ou le fusarium. Vu la rapidité de propagation des maladies et la recherche permanente de hauts rende- ments, les grandes plantations appliquent des quantités de plus en plus importantes de pesticides et fertilisants (par voie aérienne), ce qui entraine des dégradations environnementales et des risques accrus sur la santé des travailleurs.

Souvent, aucune précaution n’est prise lors des pulvéri- sations de produits chimiques (jusqu’à 40 fois par an sur la même plantation), qui sont souvent appliquées par voie aérienne et durant les heures de travail des équipes de terrain. Une grande partie des substances n’atterrit même pas sur les plantes, mais finit sur le sol, dans l'eau et entre en contact direct avec les travailleurs et leurs familles. Les cultures potagères proches des habitations et l’eau de consommation humaine sont également contaminées.

L’augmentation de la fréquence et de la gravité des mala- dies a un impact sur les coûts de production (les traite- ments chimiques représentent jusqu’à 50% des coûts de productions) et amène l’industrie à progressivement orienter sa production vers des zones moins susceptibles d’être touchées. De nouvelles variétés de bananes plus résistantes sont également testées.

2. La pression sur les prix

Contrairement au café ou au cacao, il n’y a pas pour la banane un prix de référence sur le marché international.

Cela s’explique notamment par la segmentation du mar- ché qui résulte principalement des différents coûts de transport et des politiques d'importation en vigueur dans les pays consommateurs. Le prix est donc fixé par l’offre et la demande et influencé par d’autres facteurs : la fixa- tion d’un prix minimum dans certain pays (Equateur), le pouvoir de négociation des multinationales, les stratégies commerciales des grands distributeurs,…

Les prix de bananes ont généralement été bas et vola- tiles. Même si ceux-ci ont sensiblement augmenté, il faut prendre en compte l’évolution de l’index et comment les marges ont été distribuées entre les différents intervenants tout le long de la chaîne.

La culture de la banane étant très demandeuse en main d’œuvre, la pression sur les prix du marché va avoir un effet direct sur les conditions de salaire et de payement des producteurs et travailleurs.

La commercialisation de la banane est configurée selon les 3 grandes origines possibles : la banane dollar d’Amérique latine, la banane ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) et la banane européenne (Canaries, Marti- nique,…). Cette division du monde n’est pas sans consé- quences sur les accords commerciaux et douaniers. Et schématiquement, elle débouche sur l’opposition de deux idéologies : le libéralisme prôné par la banane sud-améri- caine affronte le protectionnisme de certains pays euro- péens (la France et la Grande-Bretagne) en faveur de leurs anciennes colonies. Cette lutte a donné lieu à un conflit féroce durant près de 20 ans, communément appelé « la guerre de la banane ».

Défis

de la filière

La culture et le marché de la banane cristallisent de nombreux défis mondiaux, que ce soit au niveau de la production et des

enjeux écologiques, de l’économie et

des relations de forces ou du social

et du développement humain.

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14 |

Mais, si l’ «accord banane » survenu en 2009 à l’OMC met fin à la guerre de la banane, il signe en revanche à moyen terme le glas du régime préférentiel pour les pays ACP.

Leurs 900.000 tonnes de bananes exportées vers l’Union européenne se trouvent brutalement en concurrence de plain-pied avec les 4 millions de tonnes des multinatio- nales, qui bénéficient d’économies d’échelle quant aux coûts de transports et de transactions. Ni l’industrie naissante, ni la sécurité alimentaire ne sont correctement protégés.

Et dans nos magasins, qu’en est-il ?

Le prix au détail de la banane en Europe varie entre 1,09 €/

kg en Allemagne en Angleterre (où une nouvelle « banana war » s’est déclarée entre les chaînes de supermarchés) à 1,60 €/kg en France et même davantage en Belgique (de l’ordre de 1,69 €/kg pour les bananes standards).

3. Les conditions sociales et le développement humain

Comme cela a été dénoncé par différents acteurs, repor- tages[1] et plusieurs campagnes, les droits, la sécurité et la santé des travailleurs ont été régulièrement violés dans

[1] Voir notamment : http://www.bananasthemovie.com/

les grandes plantations de multinationales en Amérique latine. Ces dernières ont eu un tel poids économique qu’elles ont pu, dans le passé, renverser les gouverne- ments, asseoir de nouveaux présidents, faire et défaire la politique de ces pays producteurs pour les convertir en « républiques bananières ». Ces dernières années, un terrain d’entente semble progressivement avoir été trouvé entre les confédérations syndicales et multinationales, grâce notamment à l’avènement de l’idée de production durable, mais un long chemin reste encore à parcourir…

Les défis restent multiples:

Les conditions de travail : Dans les années 70, début des années 80, le travail dans une plantation de bananes était perçu comme une bonne opportunité pour les travailleurs. Les salaires étaient en moyenne plus élevés que dans le reste de l'agriculture et la plupart des travailleurs faisaient partie de syndicats forts. Mais aujourd'hui, la situation a radicalement changé et ce en raison de la pression sans fin qui a été exercée sur les prix et les coûts de production dans la chaîne d'appro- visionnement. les salaires ne permettent souvent pas de couvrir les besoins de base des travailleurs et de leurs familles (santé, éducation, logements). Les conditions de travail sont pénibles (entre 10 et 12 heures de travail par jour, 6 jours par semaine, conditions de chaleur et d’humidité extrêmes). Les travailleurs des plantations de République Dominicaine, Belize et Costa Rica sont souvent des migrants (haïtiens notamment) qui n’ont droit à aucune couverture et qu’on menace d’expulsion dès qu’ils réclament quelques droits ou veulent s’organiser.

Evolution du prix

Source: www.indexmundi.com/commodities/?commodity=bananas&months=120 US Dollars

per Metric Ton

1.11k

263jul 2003

jul 2013

(15)

| 15

La sécurité et la santé : le manque d’équipements adéquats et de mesures de sécurité protégeant les tra- vailleurs du contact avec les pesticides et fertilisants chimiques entrainent de graves problèmes de santé (stéri- lité et cancers, problèmes respiratoires, dommages pour les yeux, maladies de la peau, dépression).

La liberté de s’organiser et de constituer des syn- dicats : beaucoup de plantations ont une culture anti- syndicats et refusent de discuter ou de négocier avec des représentations de travailleurs. Les pressions et violences sont encore très régulières, comme au Guatemala où en 2011, 10 représentants syndicaux, dont 3 issus du secteur banane, ont été assassinés.

Et pour les petits producteurs : qu’en est-il ?

Face à des grandes plantations de plusieurs centaines d’hectares, les petits producteurs seront toujours désa- vantagés en termes d'économie d’échelle et de risques.

Une grande plantation peut perdre une partie de sa production suite à un ouragan ou une maladie, mais peut tout de même faire face à ces dommages. Un petit producteur ne pourra souvent pas se relever après un tel désastre. Cette vulnérabilité des petits producteurs les rend nettement moins intéressants auprès des acheteurs qui souhaitent avoir une garantie sur l’offre toute l’année.

En Colombie et en Equateur, les petits agriculteurs sont souvent considérés comme un « plan B » pour assurer l'offre lorsqu’il y a pénurie sur le marché, mais dès qu’il y a du surplus, ceux-ci sont à nouveau ignorés.

Une réponse face à ces nombreux défis est souvent l'organisation des coopératives de producteurs, qui permettent à ceux-ci de se renforcer, mais qui n’a pas pu empêcher que chaque fois que le prix des bananes descend en dessous des coûts de productions, il y a des agriculteurs qui quittent leurs terres et sont contraints à se déplacer vers les villes ou à l'étranger.

Autres défis auxquels doivent faire face les petits produc- teurs: les maladies, la hausse des coûts logistiques (trans- port et emballage) et l'accès à l’information sur les mar- chés, les conséquences des changements climatiques, chaque fois plus fréquents et plus graves.

| 15

(16)

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(17)

| 17

L’ACTION DU COMMERCE ÉQUITABLE. QUE FAIT LE FAIRTRADE?

Le commerce équitable – ou Fairtrade - donne aux petits producteurs et travailleurs du Sud la possibilité de :

renforcer leur pouvoir de négociation sur le marché ;

combattre la pauvreté ;

prendre en mains leur propre avenir.

En d‘autres mots, le commerce équitable stimule le déve- loppement social, économique et écologique d’organisa- tions de producteurs à petite échelle. En contrepartie d’un mode de production durable, les producteurs du sys- tème Fairtrade bénéficient d’un prix équitable qui couvre les coûts de production. Le commerce équitable offre ainsi aux producteurs un réseau viable dans un marché instable.

Il améliore également les conditions de vie des travail- leurs de plantations.

Le label Fairtrade est contrôlé et certifié par FLO-Cert

L’organisation de certification indépendante FLO-Cert est conforme à la norme ISO 65. Ce qui assure l’intégrité du système et garantit que les normes, fixées par Fairtrade International, sont bien respectées.

Configuration de la production de bananes Fairtrade :

La plupart des produits labellisé Fairtrade proviennent de petits producteurs, notamment le café, le cacao, le coton.

Pour quelques produits, notamment le thé et les fleurs, ce sont les travailleurs de plantations privées qui bénéficient du Fairtrade. Dans le cas des bananes, le commerce équi- table Fairtade a développé des critères pour protéger et soutenir aussi bien les petits producteurs des coopératives que les travailleurs des plantations privées.

Le commerce équitable de la banane

63 COOPÉRATIVES ET 49 PLANTATIONS

SONT CERTIFIÉES FAIRTRADE, SOIT 13.300 PETITS PRODUC- TEURS ET 4.900 TRAVAILLEURS DE PLANTATIONS

Bon à savoir

En 2012, 8,6% des bananes vendues

en Belgique por - taient le label

Fairtrade.

(18)

18 |

QUELS SONT LES PRINCIPAUX CRITÈRES DU COMMERCE

ÉQUITABLE POUR LES BANANES?

Pour les petits producteurs

• Organisation en coopératives

Pour entrer en ligne de compte, les producteurs doivent se réunir en coopératives. Ils en acquièrent plus de force sur le marché et bénéficient d’économies d’échelle.

• La garantie de techniques de produc- tion adaptées

Grâce à la concentration sur l’agriculture à petite échelle, nous pouvons garantir la mise en place de modes de production respectueux de la nature et propices à la bio- diversité.

• L’assurance d’un prix minimum.

Ce prix minimum est différent d’un pays à l’autre. Il couvre au moins les coûts de production. Pour le Pérou par exemple (bananes bio), il est de 8$ par caisse de 18,14kg.

Si le prix du marché est supérieur au prix minimum garanti par le Fairtrade, le prix minimum appliqué suivra celui du marché, majoré de la prime.

• Le préfinancement possible jusqu’à 60% du prix d’achat

Concrètement, cela signifie que la coopérative peut payer ses membres directement, à la livraison des bananes et ne doit pas attendre d’être payée par l’exportateur/impor- tateur. Pour les producteurs, c’est essentiel de pouvoir compter aussi rapidement sur l’argent de la vente de leurs productions individuelles.

• La stimulation de relations commer- ciales équitables

• par des techniques de négociation équitables ;

• par de bons contrats ;

• en luttant contre la spéculation.

• Une prime pour la coopérative

L’organisation de producteurs reçoit 1$ dollar par caisse[1] de bananes, soit 4.2 centimes d’euro par kilo.

Ce montant est destiné à financer :

• des investissements au bénéfice de la commu- nauté. Par exemple, dans des projets d’enseigne- ment ;

• des investissements dans des projets environne- mentaux. Par exemple, pour la conversion à l’agri- culture biologique ;

l’amélioration de la qualité de la production de bananes.

[2] Voir www.fairtrade.net/price-and-premium-info.html

[1] Voir htpp://www.fairtrade.net/price-and- [2] Voir htpp://www.fairtrade.net/price-and-

Bon à savoir

En 2011, les produc - teurs de bananes

Fairtrade ont reçu 14 millions de prime

équitable Fairtrade

(19)

| 19

Pour les organisations de

producteurs & travailleurs des plantations:

• Un système décisionnel démocratique

accordant les mêmes droits à tous les membres.

Ce système assure des droits égaux à tous les membres de la coopérative. Il n’y a pas de discrimination possible, peu importe le thème (sexuel, religieux, …).

• Des pratiques agricoles responsables

via de stricts critères environnementaux. Les critères équi- tables relatifs à l’environnement mettent l’accent sur :

• l’usage limité et sécurisé des pesticides,

• la bonne gestion des déchets,

• la gestion responsable de la fertilité du sol et des sources d’eau,

• l’interdiction d’utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM)

• L’interdiction de l’esclavage et du tra- vail des enfants

Pour les travailleurs des plantations :

• Un comité de travailleurs

(‘Joint Body’) comme organe de représentation. Les travailleurs de la plantation délèguent des représentants qui seront chargés de conformer le comité conjointement avec la direction de la plantation. Les travailleurs ont le droit de vote tandis que la direction n’a que le droit de parole (sans vote). Le Comité décide de l'affectation de la prime et examine d'autres questions que les travailleurs souhaitent traiter.

• Des règles strictes pour l'emploi.

Les normes du commerce équitable imposent des règles strictes concernant le bien-être des travailleurs. Exemples: interdiction de la violence physique et verbale, la liberté d'association auprès de syndicats ou d'autres organisations, un salaire décent au-dessus du salaire minimum officiel, les règles concernant les vacances, les congés de maternité et de maladie, les contrats d’exé- cution signés par les deux parties, les règles sur la durée maximale de travail par semaine et les heures supplé- mentaires, des examens médicaux réguliers pour tous les travailleurs, l'accès à l'eau potable, des toilettes et des vêtements de protection.

• Une prime pour les travailleurs.

Comme pour les organisations de petits producteurs, les travailleurs des plantations ont droit à une prime de 1$ par caisse de 18,14kg vendue. Cette somme est utilisée pour des dépenses décidées par les travailleurs : des garderies pour les enfants, des visites médicales pour les travailleurs et leurs familles, amélioration des logements, accès à l’eau potable,…

VU LE NIVEAU D’EXIGENCE SUR LES CRITÈRES

ENVIRONNEMENTAUX, 39% DE LA PRODUCTION DE BANANES CERTIFIÉES FAIRTRADE SONT ÉGALEMENT CERTIFIÉES BIOLOGIQUES.

&

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20 |

LA BANANE ÉQUITABLE EN CHIFFRES (2012-2013)

• 13.300 producteurs et 4.900 travailleurs

• 112 organisations (49 plantations, 63 coo- pératives)

• 27.900 ha

• 491.800 tonnes produites

• 39% bio

• 321.300 tonnes vendues sous conditions Fairtrade (soit 65% de la production totale) dont 68% proviennent des petits produc- teurs

• 14.121.000 euros de prime (en moyenne:

745€/an/petit producteur et 859 €/an/tra- vailleur)

QUELQUES FAITS:

• 44% (49/112) des organisations certifiées Fairtrade sont des plantations.

• Les coopératives produisent essentielle- ment les bananes Fairtrade biologiques (85%) et près de la moitié des bananes Fairtrade normales (48%).

• En 2012, plus de 5.000 travailleurs, leurs familles et leurs communautés, ont pu bénéficier des avantages du Fairtrade. Ils ont pu recevoir 5,5 million d’€ de primes.

Bon à savoir

Plus de 18.000 personnes font parties de la centaine d’organisations et planta -

tions qui produisent des

bananes équitables.

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Le Fairtrade, un processus de renforce- ment !

Nombreuses sont les coopératives de bananes qui ont démontré comment le Fairtrade les a poussées à se ren- forcer et à prendre réellement leur avenir en main. En une dizaine d’années, elles sont passées d’une production conventionnelle totalement dépendante des acheteurs externes à une production biologique et Fairtrade contrô- lée et maitrisée au niveau de l’exportation vers différents marchés internationaux. Cette évolution leur a permis d’augmenter progressivement la valeur ajoutée de leur produit :

conventionnel à Fairtrade à biologique à exporta- tion.

La part prise par les différents acteurs sur le prix final varie d’une chaine à l’autre et d’une origine à l’autre. On peut estimer la répartition suivante[1]:

les producteurs : L’institut de recherche français, le CIRAD a estimé que pour le marché conventionnel de bananes, moins de 12 % du prix final restait dans le pays d’origine, les petits producteurs ne recevant que de l’ordre de 5 à 7% et les travailleur de plantation, entre 1 et 3%.

Avec le FT, la part peut monter jusqu’à plus de 25%. A titre d’exemple et sur base d’informations secondaires, la part prise par les producteurs de bananes en Equateur peut passer, dans le cas idéal, de 0,23 € (soit 13,7% sur

[1] www.bananalink.org.uk/node/74

le prix final[2]) à 0,51 € (soit 26,2 % sur le prix final) s’ils produisent des bananes biologiques et qu’ils gèrent les démarches d’exportation eux-mêmes.

les intermédiaires (exportateur, importateur) : entre 45 et 50%

les distributeurs (murisserie, grande distribution) : entre 35 et 42 %.

le coût de la licence Fairtrade ne dépasse pas 2.2%

du prix final au consommateur.

Pourquoi le Fairtrade travaille-t-il avec les plantations et pas seulement des petits producteurs?

La production de bananes est cruciale pour beaucoup de pays en voie de développement. Considérant que 90% du marché mondial de bananes provient des plantations et que les travailleurs sur celles-ci sont parmi les plus vul- nérables du système commercial globalisé, le Fairtrade se devait de prendre en compte cette réalité. Il vise donc à subvenir aux manquements du système commercial global autant pour les petits producteurs de bananes que pour les travailleurs sur les plantations. Il leur permet d’avoir un meilleur contrôle de leur futur, d’obtenir un meilleur prix et niveau de salaire pour leur travail, d’avoir des revenus réguliers et des conditions de travail et de vie décentes.

Les standards Fairtrade protègent les droits de base des travailleurs selon les conventions internationales de l’Orga- nisation Internationale du Travail (OIT).

[2] Cette situation ne prend pas en compte le fait que les bananes conven- tionnelles sont parfois vendues bien en deçà du prix minimum garanti par le Fairtrade. Elle peut en effet atteindre 0,08 €/kg, soit 5% du prix final au consom- mateur et correspond aux indications du CIRAD!

Producteur

€/k Exportateur/

Douane/Importateur Coût license

Fairtrade €/k Mûrisserie/

Distribution Prix final consommateur €/k Conventionnel

â 0,233 (13,7%) 40 à 45% 35 à 42% 1,69

Fairtrade conventionnel

â 0,297 (16,6%) 40 à 45% 0,040 (2,2%) 35 à 42% 1,79

Fairtrade bio

â 0,405 (20,9%) 40 à 45% 0,040 (2,1%) 35 à 42% 1,89 - 1,99

Fairtrade org. + export 0,509 (26,2%) 35 à 45% 0,040 (2,1%) 35 à 42% 1,89 - 1,99

Distribution des marges pour des bananes équatoriennes produites par des petits producteurs.

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Dès le démarrage des standards Fairtrade, les petits producteurs et les plantations ont coexistés dans le sys- tème. Là où les travailleurs n’ont pas la possibilité d’avoir leur propre terre et sont contraints de vendre leur main d’œuvre, le Fairtrade trouve toute sa raison d’être pour les soutenir dans la défense de leur droits et l’amélioration de leurs conditions de vie.

Le Fairtrade fait-il la différence?

Les effets du commerce équitable sur les conditions de vie et de travail des producteurs du Sud font l'objet de nombreuses études de façon à effectivement contrôler en permanence si les critères exigés pour obtenir la cer- tification génèrent bien les résultats souhaités. Une étude récente (2011) menée par l'Institut d'études du développe- ment au Royaume-Uni[1] a ainsi montré que le commerce équitable fait de toute évidence une différence pour les producteurs! L'étude montre en effet que les producteurs de bananes jouissent de meilleures conditions de travail et de salaires. Ainsi, 75% des agriculteurs interrogés issus du commerce équitable en République Dominicaine ont répondu positivement à la question de savoir s'ils ont un compte d'épargne à la banque. 48% ont déclaré que leurs économies leur permettent de couvrir des dépenses qu’ils devaient assumer via un prêt précédemment. Et 75% ont indiqué que leur niveau de vie s’est amélioré en devenant membre d'une coopérative de commerce équitable.

D’autres résultats positifs:

• Les producteurs ont un meilleur accès aux services techniques, ce qui génère des produits de meilleure qualité

[1] Voir notamment: http://www.fairtrade.org.uk/includes/documents/cm_

docs/2013/F/FT_Banana_Summary_FINAL%20TO%20UPLOAD_V2.pdf

• Les organisations fonctionnent de façon plus démo- cratique

• Renforcement du pouvoir de négociation vis-à-vis des transporteurs, des exportateurs et des pouvoirs publics

• Les travailleurs des plantations ont de meilleurs contrats leur assurant notamment plus de sécurité d'emploi et de meilleures conditions de travail (par exemple, le droit aux congés payés)

• Les investissements réalisés avec la prime permettent aux travailleurs d’avoir accès à de meilleurs services de santé et d’améliorer le logement et l'éducation.

Que peut-on encore améliorer?

• Il faut rester vigilant à ce que la prime ne se substitue pas à la responsabilité de l’Etat. Celle-ci doit être complémentaire aux politiques locales et nationales.

Si la prime sert à améliorer une école, l'Etat devra par exemple assurer le salaire des professeurs."

• La rémunération des travailleurs est meilleure dans les plantations du commerce équitable que dans les conventionnelles, mais encore trop faible pour vrai- ment pouvoir compter sur un salaire décent. Par ail- leurs, les standards Fairtrade doivent également être mieux adaptés à la réalité des travailleurs migrants.

• Fairtrade contribue trop peu à la création de syndicats dans ces régions. Par manque de confiance et de connaissance, de nombreux travailleurs n’y adhérent pas encore.

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En Belgique, on en est où ?

Le marché belge de la banane issue du commerce équi- table est considéré comme un marché mature, qui a atteint certains résultats, mais qui peut encore progresser considérablement. Il faut savoir qu’actuellement la quasi- totalité des bananes biologiques sur le marché belge sont également certifiées Fairtrade (en provenance de République Dominicaine, Pérou et Equateur). Elles repré- sentent 8,6% des bananes sur le marché belge. C’est le produit du commerce équitable le plus présent sur le mar- ché, mais si on se compare à la Suisse, le Royaume Uni ou la Hollande où respectivement 50%, 25% et 16 % des bananes sont certifiées Fairtrade, il y a encore une marge de progression possible !

Le défi sur le marché belge est aujourd’hui de pouvoir proposer des bananes issues du commerce équitable aux rayons de nos magasins et ce, dans les catégories de bananes standards (non bio). Cela permettrait d’ouvrir un nouveau créneau et d’avoir un effet démultiplicateur significatif sur les ventes.

En moyenne, une famille belge achète 1,6 Kg de bananes issues du commerce équitable, ce qui engrange 314.816 € de prime de développement pour l’amélioration de la production et de l’accès aux services de base (santé, éducation, logement). Si on estime que le nombre de pro- ducteurs certifiés Fairtrade fournissant le marché belge est de l’ordre de 2.000 producteurs, la prime générée par le marché belge est de 157 € par producteur et par an.

Les principaux acteurs de la filière en Belgique sont :

Importateurs : Agrofair (Nl), Port (All.), Dole (US), Univeg

Murisserie : Alva verse vruchten – Eden, Spiers, Van Damme

Distributeurs: Alva verse vruchten – Eden, Benfresh, Sodexho

Supermarchés : Carrefour, Colruyt, Delhaize, Lidl

Mais… Si toutes les bananes vendues en Belgique étaient issues du commerce équitable et labellisées Fairtrade, qu’est-ce que cela signifierait?

Que le marché belge génèrerait plus de 3,66 million d’€

de prime ! Soit, environ 2000 producteurs qui recevraient chacun une prime de 1.825€/an !

Plus de dix fois le montant de la prime générée en 2012 !

• Volume de bananes Fairtrade en Belgique :

Année 2009 2010 2011 2012

Volume (en KG) 6.147.869 6.362.114 7.309.069 7.423.999 Prime Fairtrade

générée par le marché belge (en €)

260.702 269.787 309.943 314.816

Evolution +3,7% +3,5% + 14,9% + 1,6%

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ET LES PRODUCTEURS QU’EN PENSENT-ILS?

Pérou :

APPBOSA

La coopérative APPBOSA opère dans le nord du Pérou depuis 2003. Elle a été créée suite à la volonté des produc- teurs locaux de se faire certifier Fairtrade et de cette façon, pouvoir se libérer du monopole local d’une multinationale qui leur achetait leur production. Par rapport au prix payé par cette multinationale, les producteurs reçoivent mainte- nant un juste prix pour leur récolte de bananes.

APPBOSA a également créé un fonds d’hospitalisation pour les membres de la coopérative et leurs familles, ainsi que des bourses scolaires pour l’enseignement secondaire.

Il ne faut donc pas s'étonner que le nombre de producteurs qui ont rejoint la coopérative a triplé en quelques années!

APPBOSA garantit de nombreux avantages pour les tra- vailleurs: un contrat, les congés payés et les congés de maternité.

«Par rapport à notre situation d’avant, tous nos enfants vont maintenant à l'école, même les filles! Je n'ai pas pu y aller à mon époque. C’est pour ça que maintenant, je suis présente à toutes les formations qui sont possibles.

Nous, les femmes, nous sommes maintenant plus sûres de nous et osons plus participer aux événements externes. C’est pour ça aussi qu’on a mis en place un atelier de couture avec une dizaine de femmes ».

Eliana Gonzalez, APPBOSA (Pérou)

République Dominicaine:

ASOBANU

“Dans ma vie vous savez, je n’avais jamais imaginé qu’une organisation aussi importante que Fairtrade pouvait exister. Pour nous, les petits producteurs, nous sommes vraiment engagés avec le Fairtrade et nous espérons qu’on va continuer à nous amé- liorer. C’est notre bouée de sauvetage ici en Répu- blique Dominicaine.

Le Fairtrade, c’est comme une grande famille. C’est quelque chose que nous avons reçu ici et qui a donné aux producteurs une tranquillité d’esprit.

Je pense que le commerce équitable Fairtrade est quelque chose que nous devons respecter et chérir».

José Peralta

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Equateur :

El Guabo

L'Equateur est le premier exportateur de bananes du monde. Les petites exploitations de bananes y sont très présentes, mais la plupart d'entre elles sont très dépen- dantes des grandes entreprises internationales pour vendre leurs productions.

Face à cette situation, un certain nombre de producteurs de bananes du sud du pays ont décidé en 1997 d’unir leurs forces. La coopérative El Guabo était née. Une de ses premières décisions a été de rejoindre le système du com- merce équitable parce que ce dernier offre aux producteurs un prix juste et de meilleures conditions de vie. Aujourd’hui, la coopérative contrôle elle-même la commercialisation via son service d’exportation. Elle est donc plus autonome et moins à la merci des caprices des grands négociants de bananes. Elle regroupe maintenant plus de 400 produc- teurs.

Chez El Guabo, on a consciemment choisi de miser sur une production respectueuse de l'environnement. Grâce à un fonds environnemental, les producteurs peuvent rece- voir des prêts bons marchés pour faire la transition vers une production respectueuse de l'environnement (biologique).

Ils bénéficient également de l'appui technique nécessaire.

«Grâce au commerce équitable, les conditions de vie de nos membres et de nos travailleurs se sont améliorées. Nous avons maintenant suffisamment de ressources pour aider la communauté et protéger l’environnement».

Jovanny Coronel, trésorier de El Guabo

République Dominicaine:

Banelino

L'association de producteurs Julianna Jaramillo en Répu- blique Dominicaine est active dans la production de bananes depuis les années cinquante.

Dans les années nonante, le vent a tourné lorsque l’asso- ciation s’est affiliée à la coopérative Banelino qui a rejoint le Fairtrade en 1998.

En quelques années, les villages locaux se sont rapide- ment transformés: les huttes sont devenues des maisons en bois, des canaux d'irrigation ont été creusés, des installations sanitaires sont maintenant à disposition des travailleurs et une cantine leur offre un repas à un prix réduit.

Plus de deux mille familles peuvent aujourd'hui profiter de ces améliorations qui représentent un réel investissement pour l'avenir, pour eux et pour leurs enfants.

«Je suis très confiant maintenant, beaucoup plus qu'avant. Je peux maintenant épargner et, si l'un des enfants tombe malade, je peux résoudre immé- diatement le problème.»

Concepción, cultivateur de bananes pour Banelino

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Switcher vers l’équitable, une bonne affaire.

NOUS AVONS CHOISI LE FAIRTRADE!

Frank Vermeersch, Cus- tomer Relation Mana- ger, AGROFAIR

« J’ai découvert le commerce équi- table en achetant du café, cela fait longtemps déjà. Ensuite, mon engagement vis-à-vis du com- merce équitable est allé crescendo et je suis devenu bizarrement une espèce de missionnaire du Fairtrade.

Au sein d’Agrofair, une société en contact direct avec les producteurs, nous sommes convaincus que le modèle Fairtrade est, jusqu’à nouvel ordre, le système le plus fiable et mesurable sur le marché. Il génère clairement des impacts durables pour le développement des pro- ducteurs, de leur environnement et même au-delà. Il nous permet également d’être crédible et sans aucun doute de pouvoir développer un modèle commercial et de marketing réaliste et ambitieux. Cela fait, à mon avis, souvent défaut dans les plans d’affaires des entreprises qui commercialisent des produits du commerce équitable.

Pour l’avenir, c’est aussi un défi pour le Fairtrade : amé- liorer la coordination avec et entre les différents acteurs de la chaîne pour mieux communiquer et faire sentir les impacts sur le terrain pour un nombre plus important de producteurs. »

Hendrik Draye, Gérant d’un Carrefour Market

« Connaissant le logo Fairtade Max

Havelaar depuis de nombreuses années, j’ai pleinement pris conscience de sa signification lorsque je me suis associé au comité de pilotage de la campagne Com- mune du commerce équitable (CDCE/FTG) pour la commune de Herent il y a quatre ans. Le commerce équitable m’avait toujours paru quelque chose de distant, une niche dans le monde commercial, mais en fait je me suis rendu compte que je pouvais jouer un rôle pour rap- procher l’histoire du commerce équitable des gens et des clients. En tant que directeurs de magasins intégrés et indépendants, nous pouvons réellement jouer un rôle de catalyseur pour le commerce équitable et pour offrir une large gamme de produits Fairtrade à nos clients. L'histoire de Max Havelaar et du Fairtrade est en effet une histoire forte qui a du sens et qui mérite plus d'attention à Herent et dans le reste du pays.

A mon niveau, j’ai pu améliorer significativement mon chiffre d’affaire et mon offre de produits Fairtrade dans le courant des deux dernières années. Cela a pu être réa- lisé grâce à la très bonne collaboration nouée avec des marques 100% engagées sur le commerce équitable ainsi que l’augmentation de marques A labellisées.

Je suis convaincu que le Fairtrade est la façon la plus efficace de résoudre les injustices dans le sud. Le plus grand défi reste à mon sens de pouvoir intégrer plus de producteurs dans les filières Fairtrade et d’engager plus de distributeurs afin d’augmenter l’offre de ces produits dans les supermarchés, ce qui donnera plus de poids à Max Havelaar également. En soutenant le Fairtrade, je sais que mes efforts au niveau local sont dans de bonnes mains pour soutenir les producteurs du sud ! »

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Philip Daenens, CEO d’Alva verse vruchten – Eden

« Vu mes fonctions dans le secteur de l’alimentation depuis plus de 20 ans, je connais le commerce équi- table depuis plusieurs années déjà.

Je me suis naturellement intéressé à ces principes étant donné mes engagements et mon implication sur des causes sociales et environnementales sur le plan privé. Quand, début de cette année, j’ai repris la direction d’Alva, il était naturel pour moi de voir com- ment on pourrait associer plus et mieux les produits issus du commerce équitable avec notre entreprise. Celle-ci mûrit et distribue des produits ultra frais aux supermarchés en Belgique et il était naturel de poser la réflexion sur les bananes. Il faut dire que, dans notre gamme de produits, la banane est le produit phare, le plus vendu et le plus impor- tant de notre chiffre d’affaire. Comme le marché belge est aujourd’hui dominé par quelques grandes marques, nous voulons également soutenir de nouvelles gammes plus en lien avec nos valeurs et avec notre marque Eden : l’hon- nêteté et l’authenticité (chaines courtes). La banane Fairtrade répond parfaitement à ces valeurs, ainsi qu’à nos principes de qualité, service et goût.

Le défi de la banane Fairtrade en Belgique est de pou- voir convaincre progressivement de nouveaux acteurs et clients afin de pouvoir mieux se positionner sur le marché.

Cela reste du business, mais si de plus en plus d’entre- prises s’engagent pour faire bouger cela, les consomma- teurs finaux deviendront de plus en plus convaincus que ces alternatives sont possibles. »

Nathalie BORMANS, manager du AD Delhaize de Belgrade en compagnie de sa responsable Fruits et légumes,

Christèle FOSSEPREZ

« Dans notre Delhaize, la clientèle trouve bien que nous proposions des produits du commerce équitable.

Pour moi, c’est vraiment important d’avoir des produits qui sont le fruit d’une bonne collaboration entre les différentes parties (du pro- ducteur jusqu’au distributeur) et qui démontrent le respect pour le tra- vail de tous afin que tout le monde puisse gagner sa vie décemment.

En moyenne, le chiffre d’affaire des bananes Fairtrade dans la catégorie banane représente 20 à 25%. C’est important pour nous d’avoir cette catégorie pour assurer le choix de l’assortiment et la diversité pour la clientèle.

Il est clair que nous avons un rôle à jouer en mettant en évidence les produits issus du commerce équitable. Cela peut intensifier les ventes et répondre à certains clients qui, ne connaissant pas cette philosophie et les principes du commerce équitable, peuvent se poser des questions.

Cette année, nous avions justement mis en évidence le Fairtrade durant la semaine du commerce équitable début octobre. Nous voulons rassembler sur une tête de banc un maximum de produits de manière à éveiller la curiosité des clients et de ce fait augmenter l’impact sur les ventes. D’autre part, nous organisons également un stand de dégustation avec environ 6 produits. Nous atten- dons le soutien d’autres marques pour faire une dégusta- tion, par exemple les glaces « Ben & Jerry's »

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MA CLASSE EN FAIT UN MAX

Participez à notre concours équitable

« Ma Classe de Max - Banan’attaque », destiné à toutes les écoles primaires.

Plus d’infos sur: www.laclassedemax.be

Bon à savoir

Les bananes peuvent aider à se sentir heureux, vu qu’elles contiennent des tryptophanes, une sorte de protéine que le corps

transforme en sérotine, subs- tance connue pour son caractère relaxant et adoucissant l’humeur. De là viendrait le lien avec l’ex- pression "avoir la banane” ?

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ET VOUS ? ÊTES-VOUS CONSOMMATEUR OU CONSOMM'ACTEUR ?

A titre privé:

En choisissant plus souvent des bananes Fairtrade

Mais l’offre équitable ne se limite pas qu’aux bananes : café, chocolat, sucre, thé, coton, roses…vous sont aussi proposés sous label Fairtrade Max Havelaar.

Suivez votre inspiration et découvrez tout l’éventail des produits équitables.

En demandant au gérant de votre supermar- ché de proposer davantage de bananes Fair- trade, non seulement les biologiques, mais également les Fairtrade standards qui sont également durables et respectueuses de l'environnement.

En faisant la promotion du commerce équi- table auprès de votre employeur, de vos proches et de vos amis, à la commune, à l’école ou à l’univer- sité…

En demandant des bananes Fairtrade dans les cantines scolaires, au déjeuner des hôtels,…

 En participant aux ‘Communes du Com- merce Equitable’ et à d’autres initiatives en faveur d’une consommation durable.

www.cdce.be

En tant qu’employeur, autorité publique ou organisation:

En participant à Fairtrade@Work:

 Donnez à vos collaborateurs la possibilité d’opter pour des produits équitables en les proposant dans les cantines et coins snacks.

Mettez des bananes et café Fairtrade à la carte de votre restaurant d’entreprise.

 Garnissez les distributeurs automatiques de votre entreprise ou institution de café Fairtrade.

 Choisissez des uniformes ou des tenues de travail réalisées en coton équitable.

 Conscientisez vos équipes et vos partenaires aux enjeux du commerce équitable et à l’importance d’une consommation durable.

 N’hésitez pas à recourir à l’expérience de Fairtrade Max Havelaar pour vous aider à cet égard.

Pour en savoir plus, surfez sur fairtradeatwork.be Vous avez le pouvoir, en tant que «consomm'acteur» équitable, d’améliorer concrètement la vie des petits producteurs et travailleurs dans les plantations de banane. Comment ?

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Fairtrade

Max Havelaar Belgium

www.maxhavelaar.be

info@maxhavelaar.be

© 2013 Fairtrade Max Havelaar Belgique | E.R. : Lily Deforce, Rue d’Edimbourg 26, 1050 Bruxelles

Photos : Max Havelaar, Eric De Mildt, Shutterstock | Layout : Alternatis – Avec le soutien de la Fairtrade Foundation, d'Oxfam-Magasins du Monde et de la DGD Sources :

• GFK 2012

• www.vlam.be/marketinformationdocument/files/thuisverbruik1.pdf

• Fairtrade Foundation brochure

• MH Zwitserland paper

• Brochure CTB

• www.oxfamwereldwinkels.be/pageview.aspx?pv_mid=6269

• www.wto.org/english/res_e/publications_e/wtr11_forum_e/wtr11_1mar11_e.htm

• Report of ILO Mission, Costa Rica, 2007

• Monitoring and evaluation report 2012, Fairtrade International, dec 2012

• Agritrade (http://agritrade.cta.int )

• UNCTAD

• Bananalink

• FLO International

• WorldBank Statistics

• Info Market EU, 2010

• Sally Smith, IDS report

Fairtrade

Max Havelaar Belgium

www.maxhavelaar.be

info@maxhavelaar.be

E.R. : Lily Deforce, Rue d’Edimbourg 26, 1050 Bruxelles Crédits photos / Illustrations : eric De Mildt, Jasper Calberg, Kennet Havgaard, Marvin del Cid, Linus Hallgren, eclairage Public, istockphoto, Max Havelaar France

Layout : Alternatis, L’atelier AG

Avec le soutien de Fairtrade Foundation, Max Havelaar France, Oxfam-Wereldwinkels, europeAid et DGD

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COMMERCE ÉQUITABLE & BANANE

Le commerce équitable vous donne la banane !

Références

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