DOSSIER DE PRESSE
SOMMAIRE
Introduction ………..………3
Le souvenir prégnant des princes de Monaco en pays de Caux ……….3
Près d’une centaine d’œuvres et manuscrits présentés au public pour retracer les ancêtres normands des princes ! ………..3
Aux origines : les Estouteville, seigneurs de Valmont …….……….4
Les princes de Monaco seigneurs de Valmont par le jeu des alliances ………...………4
Les Grimaldi possessionnés dans près de 200 paroisses en Normandie au XVIIIe siècle ! ………..5
Le prince Honoré V en résidence à Valmont pendant la Révolution ! ………5
Autour de l’exposition ………6
Plan de l’exposition ………7
Informations pratiques ………..8
Un cycle de conférences ……….…9
Florilèges de quelques œuvres présentées dans l’exposition ………....10
Le souvenir prégnant des princes de Monaco
en pays de Caux
La présence d’une École Grace de Monaco à Valmont ou celle d’une rue Grimaldi à Fauville et à Hautot-sur-Mer témoignent aujourd’hui encore des attaches qui ont jadis relié la famille princière de Monaco avec le pays de Caux. Plusieurs cartes postales du début du XXe siècle, période qui vit le prince Albert Ier venir à Valmont et dans le pays de Caux à plusieurs reprises (Rouen et le Havre pour le Congrès de la Paix en 1903, Valmont en 1908), évoquent ce souvenir, citant ainsi le « manoir des princes de Monaco aux Loges » ou, déformant parfois un peu l’Histoire, la « maison natale du prince de Monaco » à Hautot.
Près d’une centaine d’œuvres et
manuscrits présentés au public pour retracer
les ancêtres normands des princes !
D’origine gênoise, princes souverains d’un territoire alors enclavé dans les États de Savoie-Piémont, les Grimaldi comptaient en effet au XVIIIe siècle parmi les plus grands propriétaires fonciers de Normandie.
L’exposition présentée au Pôle culturel Grammont (Archives historiques du Département) nous donne à découvrir pourquoi, en remontant aux origines de l’une des plus anciennes branches de la famille et à l’une des plus illustres dynasties normandes, la Maison d’Estouteville. Une occasion unique pour découvrir, parmi une centaine d’œuvres et manuscrits originaux, de nombreuses pièces et chefs d’œuvre en provenance des collections princières de Monaco, mais aussi des pièces particulièrement précieuses prêtées par différents musées de la Seine-Maritime, telles les deux Vierges en ivoire de la Renaissance réputées provenir de Valmont (Musée des Antiquités et Musée des Pêcheries de Fécamp), pour la première fois rapprochées, telle encore une vue des ruines de l’abbaye peinte par Delacroix (Musée des Beaux- Arts de Rouen).
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Aux origines : les Estouteville,
seigneurs de Valmont
Sans doute le rattachement à un compagnon de Rollon du nom d’Estout relève-t-il de la légende. Il est sûr en revanche que la famille descend d’un proche de Guillaume le Conquérant, Robert Ier dit Grondebeuf, originaire d’Étoutteville, où subsiste une motte castrale. Ses services fidèles lui ont permis d’étendre ses possessions, en pays de Caux d’abord, mais aussi, au lendemain de la Conquête, en Angleterre. Après une courte éclipse liée aux guerres qui ont opposé les fils du duc Guillaume, la famille a connu une ascension continue, dont témoignent les aménagements successifs du château de Valmont où ils se sont installés et auprès duquel ils ont fondé une abbaye en 1169. Si certains ont choisi l’Angleterre, la branche aînée s’est après 1204 illustrée au service du roi de France : Louis d’Estouteville a ainsi défendu le Mont-Saint-Michel face aux Anglais, avant que son frère, cardinal et archevêque de Rouen, ne conduise la révision du procès de Jeanne d’Arc.
Les princes de Monaco seigneurs de Valmont par le jeu des alliances
Le mariage contracté par l’héritière de la lignée, Adrienne d’Estouteville, témoigne du rang qui était le sien à l’époque de François Ier, puisqu’elle a pu épouser un prince du sang, et grand-oncle de Henri IV, François de Bourbon, comte de Saint-Pol (1534). La seule enfant d’Adrienne qui ait atteint l’âge adulte, Marie, devait se marier à un descendant de Charles VII, Léonor d’Orléans, duc de Longueville et comte de Tancarville, et une de leur fille épouser Charles de Goyon, sieur de Matignon, d’une famille solidement implanté en Basse- Normandie. C’est ainsi que, après la disparition des derniers Longueville, le duché d'Estouteville a pu échoir à Jacques III de Matignon et après lui à son fils, devenu Grimaldi par son mariage avec l’héritière de la Principauté et prince de Monaco en 1731 sous le nom de Jacques Ier.
Les Grimaldi possessionnés
dans près de 200 paroisses en
Normandie au XVIII
esiècle !
Près d’une quinzaine de contributeurs (conservateurs du patrimoine, archivistes, universitaires, membres de sociétés savantes, etc.) ont participé aux recherches qui ont permis de mener à bien cette exposition et la
publication associée.
Entre le comté de Torigni, au sud du Cotentin, et le duché d’Estouteville, les princes de Monaco se trouvaient au XVIIIe siècle détenteurs d’immenses possessions en Normandie : près de 5 000 hectares, avec des droits de seigneuries et de haute-justice sur quelque 200 paroisses ! Dans le pays de Caux, ils étaient châtelains de Valmont, Bec-de-Mortagne, Fauville, les Loges et Hautot près de Dieppe, barons de Berneval et Cleuville, mais aussi seigneurs, entre autres, d’Héricourt et de La Remuée. Jacques Ier comme son fils Honoré III n’ont cessé de circuler, partageant leurs emplois du temps entre Monaco, l’hôtel de Matignon à Paris et le château de Torigni, où ils passaient en général l’automne. Les séjours y étaient fort animés, entre chasse, musique et théâtre. Anglophile et passionné de chevaux, Honoré III y a fait aménager un haras qui a compté jusqu’à deux cents têtes.
Le prince Honoré V en
résidence à Valmont pendant la Révolution !
Le château de Valmont, qui n’avait plus connu de transformations importantes depuis la fin du XVIe siècle, ne rentrait pas dans ces lieux ordinaires de séjour, mais il a accueilli un petit-fils d’Honoré III, le futur Honoré V, pendant les premières années de la Révolution. Celui-ci a pu y faire la connaissance du naturaliste Georges Cuvier, précepteur d'Achille d'Héricy au château voisin de Fiquainville. Mais les domaines normands furent mis sous séquestre en 1793, un séquestre qui ne devait être définitivement levé qu’en 1801 ; la mort d’Honoré III survenue entre temps ouvrit une période difficile, alors que la Principauté de Monaco avait été annexée à la France.
Une situation dont un financier parisien, Louis-Joseph Lecocq, allait profiter, sous le prétexte d’aider la famille dans l’apurement de la succession, pour faire main basse sur les anciens domaines princiers, avant de les vendre à la découpe. Ce ne fut sans qu’Honoré V n’ait tenté de s’y opposer, sans pouvoir conserver dans la famille des domaines auxquels il était personnellement très attaché, ni empêcher une destruction partielle des anciennes résidences normandes de la famille. En 1809, c’en était fini de la présence des Grimaldi en pays de Caux et plus largement en Normandie.
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Des visites guidées gratuites !
Un espace enfant : un château fort reprenant des éléments de décor du château de Valmont sera à la disposition des enfants, qui y trouveront des livres sur le Moyen Âge et la chevalerie, ainsi que des jeux autour de l’exposition.
Un livret pédagogique préparé par le service éducatif pour les scolaires (voir plus loin).
Une exposition dans le hall des Archives sur les anciennes possessions des princes de Monaco en pays de Caux.
Un guide de découverte du pays de Caux sur les traces des Grimaldi au XVIIIe siècle.
Un cycle de conférences aux Archives et à Valmont (voir plus loin).
Une ouverture exceptionnelle avec visites guidées en costume aux Journées du Patrimoine le dimanche 22 septembre !
Une exposition itinérante, disponible gratuitement à l’emprunt dès le 15/12/19 (voir plus loin).
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Première partie : L’émergence d’une grande famille normande - Les origines de la famille d’Estouteville
- Valmont au XIIe siècle
- L’abbaye Notre-Dame de Valmont : fondation et développement du temporel, XIIe-XIIIe s.
Deuxième partie : les Estouteville, de grands acteurs de la fin du Moyen Âge
- de grands hommes de guerres et administrateurs
- l’ascension par la crosse : les grands prélats de la famille
Troisième partie : Renaissance et Grand siècle à Valmont
- la couronne ducale et les grandes heures de Valmont - un héritage disputé
Quatrième partie : les princes de Monaco en Normandie, 1715-1805
- des liens étroits
- le duché d’Estouteville et les domaines normands des princes de Monaco
- les conséquences de la Révolution
PLAN DE L’EXPOSITION
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Horaires d’ouverture :
Du 14 septembre au 14 décembre 2019.
Entrée libre du mardi au vendredi de 8 h 45 à 18 h.
Samedi de 10 h à 12 h, 13 h à 18 h.
Ouverture exceptionnelle pour les journées du patrimoine le dimanche 22 septembre.
Visites guidées pour particuliers à 14 h 30 les mardis 15 octobre, 19 novembre et 10 décembre.
Visites de groupes sur demande.
Toutes les visites doivent être réservées au 02 35 03 54 95 ou archives archives@seinemaritime.fr.
Pour plus d’informations, retrouvez notre site internet : www.archivesdepartementales76.net
Informations :
L’ouvrage « Les princes de Monaco en Normandie, des Estouteville aux Grimaldi, seigneurs de Valmont ».
Une publication de près de 300 pages richement illustrée.
Co-édition Archives départementales de la Seine- Maritime/Éditions Point de Vues. 29 euros.
INFORMATIONS PRATIQUES
Pendant les 3 mois de l’exposition, un cycle de 6 conférences est proposé au public, le mardi à 17h30, dans l’auditorium du Pôle culturel Grammont (Archives historiques du Département) et dans l’église abbatiale de Notre-Dame-du-Pré à Valmont, dont on commémore cette année les 850 ans de la première fondation en 1169 par Nicolas d’Estouteville, ancêtre des princes de Monaco, et les 25 ans de la seconde fondation en 1994 :
UN CYCLE DE CONFERENCES
17 septembre (à Valmont), Jimmy La Manna, titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art médiéval de l’université de Laval, et Bérénice Mainot, titulaire d’un Master 1 d’histoire de l’art de l’université de Tours : Notre-Dame de Valmont: nécropole des Estouteville et chef d'œuvre de la Renaissance
24 septembre (aux Archives), Elisabeth Charron, Élève à l’École nationale des chartes : La stratégie d’ascension des Estouteville pendant la Guerre de Cent ans
15 octobre (aux Archives), Jacques Le Maho, CRAHAM, université de Caen Normandie : Les premiers châteaux des sires d'Estouteville et l'architecture militaire dans le pays de Caux aux XIe et XIIe siècles
5 novembre (à Valmont), Michaël Bloche, conservateur du patrimoine, directeur adjoint des Archives départementales : L’abbaye Notre-Dame de Valmont : fondation et développement du temporel, XIIe-XIIIe siècles
19 novembre (à Valmont), Jean-Louis Jumeau, membre de la Société libre d’émulation de la Seine-Maritime, de la Commission départementale des Antiquités et du CRAHN : Adrienne d’Estouteville et les grandes heures de Valmont
3 décembre (aux Archives), Thomas Fouilleron, directeur des Archives et de la Bibliothèque du Palais princier de Monaco : Monaco en Normandie. Les Grimaldi entre Torigni et Valmont au XVIIIe siècle
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Une exposition itinérante
Articulée autour de 12 panneaux, elle propose de retracer l’histoire des Grimaldi, princes de Monaco, dans le pays de Caux, de 1731 à 1805.
Elle revient sur les raisons de leur présence, en remontant aux origines d’une des plus grandes familles de l’aristocratie normande, les Estouteville.
L’exposition est empruntable gratuitement par les établissements scolaires, mairies, associations…
Contact pour emprunt : Karine Blondel (karine.blondel@seinemaritime.fr)
Un livret pédagogique préparé par le service éducatif des Archives
Le livret est destiné aux collégiens. Il peut être accompagné d’une visite guidée. Le parcours est orienté sur la féodalité et son évolution.
Contact : Karine Blondel (karine.blondel@seinemaritime.fr)
Un guide touristique
Le guide touristique des Archives départementales « Excursion pittoresque sur les traces des princes de Monaco » est gratuit et sera disponible dans les offices du tourisme ainsi qu’aux Archives.
Florilèges de quelques œuvres présentées dans l’exposition :
Accord entre les abbayes de Valmont, Saint-Georges de Boscherville et Montivilliers, scellé des sceaux de l’abbaye
et de l’abbé de Valmont, fin du XIIe siècle,
Sceau de Robert IV d’Estouteville, 1303, Arch. dép. Seine-Maritime, dépôt du Musée
des Antiquités de Rouen de Valmont, fin du XIIe siècle, Arch. dép. Seine-Maritime
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Charte de nomination de Louis d’Estouteville, capitaine du Mont-Saint- Michel, comme grand bouteiller de France,
Arch. dép. Seine-Maritime
Lettrine ornée à la plume, bulle pontificale adressée au cardinal- archevêque de Rouen Guillaume
Vierge dite de Colleville, XVIe siècle, Musée des Pêcheries de
Fécamp
Vierge dite de Valmont, XVIe siècle, Musée des antiquités de
Rouen
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Planches d’un atlas aquarellé sur Valmont, après 1731, Bibliothèque de l’Institut national
d’Histoire de l’Art
Mariage de Charles de Matignon et Léonore d’Orléans, par Lecerf, XIXe
siècle, Palais princier Monaco
Jacques Ier, portrait anonyme d’après celui de Gobert, école française du XVIIIe
siècle, Palais princier Monaco
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Louise-Hippolyte de Grimaldi par Bressan, XVIIIe siècle, Palais princier Monaco
Honoré III par Wyrsch, 1781, Palais princier Monaco
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Honoré IV par Lemoyne, 1796, Palais princier Monaco
Honoré V par « CB », XIXe siècle, Palais princier Monaco
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Gravure du XVIIIe siècle, Palais princier Monaco
Gravure du château de Valmont par Espérance Langlois
en 1825, coll. part.
Ruines de la chapelle de l'abbaye de Valmont, par Delacroix, 1831, Musée des
Beaux-Arts de Rouen
Château de Valmont avant destruction, reconstitution XIXe s., coll. part.
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Chapelle des Six-Heures, gravure de Letellier d’après un dessin de Félix Benoist, 1732, dans La Normandie
Illustrée, coll. part.
Tombeau et gisants de Jacques d’Estouteville et Louise d’Albret, 1732, Arch. dép. Seine-Maritime
Contacts des archives départementales :
Virginie Jourdain, chef du service de la médiation culturelle des Archives départementales : virginie.jourdain@seinemaritime.fr ou archives@seinemaritime.fr
Pour plus d’informations : www.archivesdepartementales76.net
21 Carte postale, début du XXe
siècle, Palais princier Monaco
Carte postale, début du XXe siècle, Arch. dép. Seine-Maritime
