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2. L ENQUÊTE «RÉSIDENTS»

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Academic year: 2022

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L’enquête « résidents » a pour finalité de comprendre les habitudes de restauration des résidents de la Cité internationale. L’aménagement de cuisines individuelles et l’amé- lioration des cuisines collectives rendent ces informations précieuses. Le restaurant uni- versitaire, ouvert à tous les étudiants, est aussi un service de proximité pour les rési- dents.

D’après le comptage mené, les résidents représentent 48,5% de la clientèle. L’enjeu de cette enquête est donc de mieux connaître leurs habitudes, leurs besoins et leurs réti- cences.

Dans un souci de représentativité, chaque maison a été sollicitée, par l’intermédiaire des directeurs. Le nombre de questionnaires à remplir a été fixé par rapport au nombre de résidents dans la maison sur la population totale de la Cité. De plus, la méthode des quotas a été considérée, puisque les directeurs ont, dans la mesure du possible, sélec- tionné des résidents représentatifs de la population de leur maison. Quatre maisons ont rencontré de grandes difficultés pour atteindre le nombre de questionnaires à administ- rer. Par ailleurs, d’autres maisons ont pu administrer un nombre de questionnaires parfois très supérieur à celui requis. A cette occasion, nous tenons à remercier les directrices et directeurs des maisons, ainsi que leurs équipes pour leur collaboration.

Des membres de la délégation des comités de résidents et des comités de résidents ont apporté leur soutien à cette étude en relisant et critiquant les questionnaires, afin d’en améliorer la lisibilité et la compréhension. Nous tenons donc remercier Samira Otto (maison du Brésil), Nawel Bouard (membre du conseil d’administration, fondation Deutsch de la Meurthe) et Boris Niel (maison des Arts et métiers) pour leur participation.

Nous avions prévu un échantillon composé de 500 résidents de la Cité. 626 question- naires nous ont été retournés, et 614 analysés. La méthode de dépouillement utilisée a été la même que celle utilisée pour les questionnaires clients.

Le questionnaire « résidents » suivi de la répartition qui a été proposée, figurent en annexes 2 et 3.

2. L’ENQUÊTE « RÉSIDENTS »

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a) Profil des résidents interrogés (Questions 1, 12)

Sexe de la personne interrogée – De quelle région du monde êtes-vous originaire ?

Les deux graphiques suivants concernent uniquement le profil des résidents interro- gés. Pendant cette enquête, nous remarquons que 54% des personnes interrogées sont des résidents et 46% des résidentes. Il est intéressant de constater que ce chiffre cor- respond à la proportion de garçons et de filles dans la population totale de la Cité. En effet, les chiffres officiels pour l’année 2004-2005 montrent que 54,9 % des résidents de la Cité sont des hommes et 45,1% sont des résidentes. Tous les résultats croisés qui tiendront compte du sexe seront donc facilement extrapolables à la population totale de la Cité.

Le graphique suivant, concernant l’origine des résidents interrogés, montre que tou- tes les origines présentes à la Cité ne sont pas représentées dans cette enquête. Ceci est dû au fait que les résidents ont été interrogés de façon aléatoire, même si la méthode des quotas à parfois été mise en place par les directeurs. Cependant, il est important de noter que huit régions du monde sont représentées, ce qui dénote une bonne repré- sentativité. D’autre part, il était impossible de représenter toutes les nationalités repré- sentées à la Cité, étant donné que certaines ne comptent qu’un ou deux résidents.

Il est cependant important de noter que peu d’asiatiques ont souhaité s’exprimer sur le restaurant universitaire, car ils ne sont que 4% à avoir répondu au questionnaire pour une population totale dans la Cité de 16,54%. Les témoignages recueillis auprès des maisons accueillant de nombreux résidents asiatiques laissent supposer qu’ils sont majoritaires à prendre leur repas dans les maisons où ils composent des menus spéci- fiques, non proposés par le restaurant. Les autres régions du monde ne présentent pas d’écart important par rapport à la répartition de la population de la Cité.

Les résidents d’origine asiatique fréquentent peu le restaurant. L’offre et le fonction- nement ne leur conviennent pas. Cette population de la Cité s’est certainement résignée de par l’écart culturel trop important entre leur cuisine et celle proposée par le restaurant.

1. ANALYSE GÉNÉRALE DU QUESTIONNAIRE

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b) Habitudes alimentaires (Questions 2, 3, 6, 10)

Fréquentez-vous le restaurant universitaire de la Cité internationale ? Pourquoi n’allez-vous pas au RU de la Cité internationale ?

Le RU propose des nouveautés comme le kebab ou les pizzas. Trouvez-vous cette offre satisfaisante ?

Que voudriez-vous trouver au restaurant universitaire ?

Une très forte majorité des résidents ayant répondu au questionnaire fréquente actuellement le restaurant. En effet, ils sont 60% à l’affirmer. Toutefois, nous remarquons que 40% des résidents interrogés disent ne pas du tout le fréquenter ou ne plus y aller.

Cette question est intéressante car elle nous apprend que 20% des résidents de la Cité, soit plus de 1 100 personnes, ont déjà fréquenté le restaurant mais n’y vont plus aujourd’- hui.

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40% des personnes ayant répondu qu’elles ne fréquentent pas ou plus le restaurant se sont ensuite exprimées sur leurs raisons. Nous obtenons le graphique suivant :

Les résidents sont 32% à préférer se restaurer dans leur propre chambre en utilisant les cuisines collectives ou individuelles. Cette raison est nettement en tête, et signifie également que les résidents sont bien présents sur le site de la Cité. Ils ne sont donc pas dans d’autres restaurants universitaires. Cette réponse est aussi couplée à d’autres, comme par exemple la non-satisfaction de la qualité des plats, de l’accueil, des horai- res… La qualité des plats est une raison d’insatisfaction donnée par 26% des résidents ne fréquentant pas le restaurant. C’est la raison invoquée le plus souvent. Ensuite, 24% des résidents invoquent un accueil ou une attente insatisfaisants. Enfin, les horaires représentent 9% des réponses et le cadre 4%. La fréquentation d’un autre restaurant uni- versitaire ou de restaurants rapides par les résidents et la méconnaissance de l’existence du restaurant universitaire de la Cité sont des raisons marginales.

Une question intéressante sur les nouveautés proposées au restaurant, comme le kebab ou les pizzas nous informe que 66% des résidents interrogés sont satisfaits des nouveautés proposées par le restaurant. A l’opposé, 19% n’en sont pas satisfaits et 15% n’ont jamais goûté ces plats. Les résidents de la Cité attendent du restaurant uni- versitaire une certaine innovation, et également une diversification des menus proposés.

La monotonie des plats est une raison invoquée par les résidents lors des commentaires libres qui nous sont parvenus.

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Les résidents interrogés ont pu également apporter des suggestions sur ce qu’ils souhaiteraient trouver au restaurant.

Les résidents semblent majoritairement intéressés par les plats à emporter.

Cependant, l’écart entre les trois propositions n’est pas très important. Les plats à empor- ter, la livraison dans la maison de résidence et l’achat de grandes quantités sont donc des propositions suscitant l’intérêt des résidents.

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c) Evolution du prix (Questions 7, 8, 9)

Le prix de base restant à 2,65 ¤, seriez-vous prêt à payer plus pour un repas de quali- té supérieure ?

Seriez-vous intéressé(e) par la vente de plats à emporter à environ 4 ¤ ?

Seriez-vous intéressé(e) pour vous faire livrer des pizzas de 4/5 personnes directe- ment dans votre maison de résidence, pour un prix entre 10 et 12 ¤ ?

La grande majorité des résidents est prête à accepter une hausse des prix des plats au restaurant universitaire. En effet, toute hausse de prix confondue, les résidents

seraient près de 67% à payer plus cher pour une qualité supérieure. Concernant la hausse des prix de 1 euro prévue pour le 1er septembre 2005, 31% des résidents de la Cité n’y seront pas défavorables. Mais cette affirmation ne vaut que si la qualité s’améliore.

41% des résidents interrogés se disent intéressés par la vente de plats à emporter.

26% pensent que 4 euros est une somme trop importante, et 33% ne sont pas intéressés.

Concernant la livraison de pizzas dans les résidences, 49% des résidents sont inté- ressés. Le concept, le prix et la taille des pizzas semblent leur convenir. 34% ne sont pas intéressés et pour 17% d’entre eux, le prix est trop élevé.

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d) Remarques et suggestions (Questions 4, 5, 11)

Trouvez-vous que le restaurant universitaire manque de convivialité ? Comment imagineriez-vous la disposition du RU ?

Pensez-vous être bien informé(e) sur l’offre proposée par ce restaurant ?

Cette série de questions concerne les suggestions que soumettent les résidents interrogés sur le restaurant universitaire, au sujet de sa convivialité, de sa disposition et de l’information.

A 64%, les résidents interrogés considèrent que la convivialité du restaurant est satisfaisante, alors que 36% pensent que ce restaurant n’est pas convivial.

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Les résidents pensent à une très forte majorité que la salle du restaurant devrait se décomposer en plusieurs salles, plus petites, à thème. Toutefois, 25% des résidents interrogés n’ont pas souhaité s’exprimer sur cette question, peut-être parce que les pro- positions n’étaient pas ce qu’ils attendaient.

La communication au sein du restaurant a également été soumise aux résidents, et 59% d’entre eux pensent qu’ils sont bien informés.

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a) La fréquentation et l’origine

2. ANALYSE DU CROISEMENT DE DONNÉES

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Tous les résidents de toutes les origines interrogées sont majoritairement clients du restaurant. Cependant, des différences sont constatées lors de l’étude des ex-clients, c’est-à-dire des résidents déclarant ne plus se rendre au restaurant. En comparant les non consommateurs et les ex-clients, nous remarquons que les ex-clients sont plus nombreux chez les français, les africains subsahariens, les résidents originaires du Proche et Moyen Orient, et les américains du Nord et du Sud.

Chez les maghrébins, une forte proportion de résidents n’ont jamais été clients du restaurant, et sont presque autant à le fréquenter aujourd’hui qu’à ne l’avoir jamais fréquenté.

A l’opposé, les résidents originaires d’Asie sont très nombreux à déclarer fréquenter le restaurant. En effet, 80% des 27 résidents interrogés originaires d’Asie fréquentent le restaurant. A noter que les résidents asiatiques ayant accepté de répondre à cette enquête étaient choisis par rapport à leur fréquentation. La représentativité des résidents asiatiques n’apparaît pas comme sûre.

b) La fréquence et le sexe

Les non clients et les ex-clients sont essentiellement des femmes. En effet, 65%

des résidentes déclarent ne plus fréquenter le restaurant universitaire et 63% des rési- dentes déclarent ne jamais l’avoir fréquenté. A contrario, les résidents hommes sont 64% à fréquenter le restaurant universitaire. Cette constatation est d’ailleurs cohérente par rapport à la perception qu’ont eu les enquêteurs pendant la semaine de l’enquête : visuellement, ils ont rapidement affirmé que les hommes étaient nettement majoritaires.

Nous pouvons expliquer ces résultats par de nombreuses remarques formulées par les résidentes : la mauvaise qualité des plats est en cause, le manque de variété et de légumes frais ainsi qu’une clientèle masculine parfois désagréable avec elles.

D’autre part, la remarque à propos de la baisse de qualité est très souvent émise.

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c) Résidents se restaurant dans leur chambre par rapport à leur maison de résidence

La totalité des résidents de la maison de l’Inde interrogés déclarent se restaurer dans leur chambre ou dans les cuisines collectives de la maison. La fondation des Etats- Unis et la fondation de Monaco ont également une très forte majorité de résidents décla- rant se restaurer dans leur maison.

L’éloignement géographique de la maison ne semble pas être un facteur défavori- sant le restaurant : par exemple, la maison des Provinces de France, le collège néerlan- dais, la maison de l’Asie du Sud-Est ou la maison des étudiants arméniens n’ont que peu de résidents déclarant préférer se restaurer dans leur chambre.

d) Les résidents non clients et ex-clients se disent-ils bien informés ?

Les non clients et les ex-clients se disent bien informés. Cependant, la communica- tion du restaurant doit être l’une de nos priorités, car 45% des non clients ou des ex- clients se disent mal informés, et ces résidents peuvent être considérés comme des clients potentiels.

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e) Augmentation des tarifs par rapport à l’origine

Tout comme dans l’enquête client, les résidents originaires d’Europe (France incluse) sont à une très forte majorité, disposés à payer 1¤ de plus pour leur repas, en contrepar- tie d’une meilleure qualité. Les résidents les moins enclins à cette augmentation étant originaires d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, d’Amérique du Nord, et d’Asie.

f) Augmentation d’1 ¤ par rapport aux clients, non clients et ex-clients

Les résultats de ce croisement sont plutôt encourageants, car ils montrent que nos résidents-clients actuellement ne sont pas hostiles à l’augmentation prévue pour septembre prochain.

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g) Les remarques ouvertes

De nombreux commentaires nous sont également parvenus de la part des résidents, ainsi que du personnel. Voici les principaux :

≥Mauvaise qualité des salades.

≥Plats froids (mis trop tôt sur les comptoirs)

≥Files d’attente trop longues aux caisses

≥Pas de plat végétariens

≥Baisse de qualité le dimanche soir

≥Trop de monde après 20h30

≥Les frites tous les jours : lassant !

Eléments de conclusions :

Les résidents fréquentant le restaurant sont plutôt des hommes à 54%, originaires d’Europe (hors France) et de France (60%).

La grande majorité des résidents disent fréquenter le restaurant, et 20% ne plus le fréquenter. La principale raison invoquée pour ne pas le fréquenter est qu’ils préfèrent se restaurer dans leur maison, suivi de près par l’insatisfaction de la qualité des plats.

Dans l’ensemble, les résidents sont satisfaits des nouveautés comme le kebab et les pizzas. Ils semblent intéressés par les plats à emporter, la possibilité d’être livrés dans leur maison, ainsi que d’acheter de grandes quantités pour des soirées entre amis.

Ils sont 41% à être intéressés par la vente de plats à emporter à 4¤, et 49% à souhaiter se faire livrer dans leur maison des pizzas de 4/5 personnes pou un prix entre 10 et 12 ¤ Ils déclarent à 36% accepter une hausse des prix de 50cts. Ils sont 23% à accepter une hausse d’1¤ si la qualité s’améliore.

Les résidents ne pensent pas que le restaurant manque de convivialité, mais sont très nombreux à souhaiter l’installation de plusieurs salles séparées à thème. Ils sont 59% à se dire bien informés sur l’offre proposée par le restaurant.

Les ex-clients sont pour la plupart des ex-clientes.

L’éloignement de la maison n’influe pas sur la venue ou non des résidents au restau- rant universitaire.

Enfin, ce sont les européens (français inclus) qui se montrent les plus enclins à l’aug- mentation des tarifs d’1¤.

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Les deux enquêtes, menées auprès d’un échantillon représentatif de 838 clients du restaurant universitaire (sur 21 332 comptabilisés) et de 600 résidents (sur un total voi- sin de 5 500), ont été conduites du lundi 23 au dimanche 29 mai.

Elles ont fait l’objet de conclusions intermédiaires : (conclusion sur l’enquête clients page… et conclusion sur l’enquête résidents page….). elles permettent de dégager le profil type des clients, leurs attentes et les raisons pour lesquelles les résidents ne sont pas ou plus clients du restaurant universitaire.

Notre conclusion générale se propose de dégager quelques pistes de réflexion, sus- ceptibles d’éclairer le restaurant universitaire dans sa démarche de redressement, à court et à long terme. Ces pistes seront étayées par les éléments d’appréciation retenus dans le cadre de l’étude.

Quatre sujets sont davantage mis en exergue :

1. Conclusions générales sur le profil des clients / non clients.

2. Les menus (contenu, diversité)

3. La qualité de l’accueil (serveurs et aux caisses) 4. La tarification

1. Du profil des clients / non clients

Que nous apprend d’essentiel l’enquête sur le profil des clients ?

Le premier élément, relatif au profil type du client du restaurant universitaire, est significatif : en moyenne, 48,85% des clients sont des résidents. Ils sont plus de 16% à le fréquenter le soir et représentent alors 54% de la clientèle, et sont 10,1% (soit 42,5%

de la clientèle totale) à le fréquenter à l’heure du déjeuner, score qui s’inscrit dans la norme française de fréquentation étudiante. C’est dire que le restaurant universitaire tient une place significative dans les services de proximité de la Cité pour les résidents.

Il est aisé d’en déduire également que le restaurant universitaire est largement ouvert à une clientèle plus large, non résidente, qui représente donc 57,5% des clients au déjeuner et 46% des clients au dîner : autant d’étudiants qui sont prêts à se déplacer pour venir se restaurer à la Cité internationale, un lieu ouvert aux publics.

A noter encore, dans le même ordre d’idée, que le client le plus fidèle (fréquente le restaurant universitaire 7 jours sur 7) est un résident de sexe masculin et que celui qui le fréquente le moins est une femme non résidente.

Ceci doit nous conduire à nous interroger sur le déséquilibre hommes/femmes parmi les clients. Les hommes sont majoritaires (61% des clients interrogés) et certaines rési- dentes non clientes ont osé dire qu’elles ne se sentaient pas toujours à l’aise au restau- rant universitaire.

ELÉMENTS DE CONCLUSION GÉNÉRALE

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Ce déséquilibre doit amener le restau-U à s’interroger sur ce qu’il pourrait entrepren- dre pour faire venir davantage de « résidentes », par une offre adaptée.

Enfin, la clientèle est très cosmopolite, les français représentant 35% des clients interrogés, soit sensiblement plus que la part des résidents français (25%) : un fait nor- mal à Paris, où les clients non résidents de nationalité française sont plus nombreux que les étudiants étrangers. Avec 2 clients sur 3 non français, le restaurant doit bien se poser la question du « menu » à proposer.

Les motifs de la désaffection d’une partie des résidents

S’il est difficile de mesurer les motifs de la désaffection des clients, par définition encore clients au moment de l’enquête, on a pu prendre la température auprès des rési- dents non clients. 20% d’entre eux n’ont jamais été clients. Mais 20 autres % déclarent l’avoir été et ne le sont plus.

On a aussi pensé que les résidents refusaient massivement de prendre leurs repas au Restau-U car ils préféraient les partager dans leur résidence. L’enquête nous invite à nuancer ces propos. En effet, si 40% des résidents interrogés répondent ne pas fré- quenter le restaurant universitaire, seuls 32% (des 40%) évoquent qu’ils préfèrent se res- taurer dans les cuisines collectives de leurs résidences alors qu’ils sont 38% à invoquer leur insatisfaction quant à la qualité des plats, du service ou de l’accueil. Ajoutons à cela la question de l’attente (12%) et celle des horaires (9%), et l’on a déjà de nombreux ingré- dients pour expliquer cette désaffection.

2. Les menus : contenu, diversité

On s’est longtemps assuré de la qualité des menus proposés par le R.U. L’enquête montre assez largement que ce n’est pas l’appréciation générale des résidents

et d’une partie de la clientèle, qui attendent aujourd’hui une nouvelle offre que celle pro- posée. Les résidents « non clients » représentent, rappelons le, près de 90% au déjeuner et près de 85% le soir. Et parmi eux, près de 20% des résidents affirme avoir fréquenté le restaurant universitaire et ne plus le fréquenter aujourd’hui, soit plus de 1 000 clients insatisfaits perdus pour le restau-U !

Ce que nous apprend l’enquête :

26% des résidents ex clients ne sont pas satisfaits de la qualité des plats.

Seuls 2% préfèrent la restauration rapide.

A court terme

Le restaurant universitaire doit repenser son offre de restauration proprement dite.

Au-delà du menu subventionné à 2, 65 euros, il doit prévoir davantage de diversité, inspi- rée de cuisines dites exotiques, entrées dans les mœurs des étudiants d’aujourd’hui ; son- ger également à mieux présenter les fruits et légumes, qui rentrent dans la composition du menu.

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Faut-il signaler la croissance attendue du nombre d’étudiants originaires d’Asie, qui ne se déplaceront au restau-u que lorsque des menus correspondant à leurs habitu- des alimentaires leur seront proposés ! Ce type de menus est d’ailleurs apprécié aujourd’- hui par une clientèle qui dépasse la communauté asiatique

A long terme, les salles à thèmes sont largement plébiscitées, Ce sujet n’est pas trai- té explicitement dans le cadre de cette étude. Mais l’on peut supposer, à travers

les remarques, le profil des clients et la recherche de convivialité et d’échanges, que des espaces plus intimes, servant des menus différents, est une voie à étudier.

La problématique du prix des denrées, est, on le sait, dans l’économie actuelle du restaurant, un facteur limitant, dans l’élaboration des menus. Repenser la qualité, en étant plus vigilant sur la quantité (les assiettes servies débordent parfois de victuailles !), en tenant compte surtout des attentes de la clientèle, n’est pas contournable.

L’implication sur la tarification du menu n’est pas nulle. C’est l’objet de notre 4epoint.

3. La qualité de l’accueil

On a perçu depuis longtemps que « l’accueil » n’était pas celui que pouvaient attend- re nos hôtes venus d’ailleurs. C’était l’un des leitmotifs de l’étude inachevée, menée en 2003, auprès de près de 1 000 clients du restaurant. Deux ans après, de très nombreux clients et résidents s’en plaignent encore, et 12 % de ceux qui ne vont pas ou plus au res- tau-u déclarent ne plus fréquenter le restaurant universitaire du fait de la piètre qualité de l’accueil et des services (relations avec les personnels qui servent les plats) qu’ils ont reçu lorsqu’ils étaient encore clients.

Améliorer durablement, par la mise en place de formations spécialisées, l’accueil que les salariés du restaurant universitaire réservent à leurs clients n’est pas un luxe : c’est une nécessité absolue pour reconquérir une clientèle aujourd’hui perdue.

La Cité internationale dans son ensemble a effectué un travail en profondeur pour améliorer la qualité des services d’accueil, dans les résidences, auprès des services au public et des services spécialisés. Elle n’échappe pas aujourd’hui à une remise

en cause « énergique » de la qualité de l’accueil, tant auprès des caissiers et des caissiè- res qu’auprès des serveurs et serveuses en salle. La qualité de cet accueil a aujourd’hui un impact négatif sur son activité. Les efforts qui seront réalisés seront l’un des éléments du redressement de l’activité du restaurant.

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4. La tarification

L’étude apporte quelques éléments de réponse à cette délicate question. Une chose est sûre : en maintenant, comme c’est le cas aujourd’hui, tous les menus à 2,65 euros, nous avons comme conséquence économique de dégrader le chiffre d’affaires du restau- rant, qui perd de l’argent à chaque repas vendu, et le nombre de clients continue de bais- ser, malgré ces pratiques tarifaires particulièrement attractives !!

L’enquête a interrogé les clients et les résidents sur une augmentation possible du tarif, et sur les limites de cette augmentation. La question était osée, auprès d’une clien- tèle à priori peu encline à accepter ce type de mesures. Les conclusions sont instructives.

Rappelons la question posée : Le prix de base restant à 2, 65 euros, seriez vous prêt à payer plus cher pour un repas de qualité supérieure ?

Auprès des clients

Oui mais pas plus de 50 centimes : 35% des réponses Oui mais pas plus d’1 euro : 20% des réponses

Oui mais pas plus d’1,5 euro : 5% des réponses Non : 40 % des réponses

Auprès des résidents

Oui mais pas plus de 50 centimes : 36% des réponses Oui mais pas plus d’1 euro : 23 % des réponses Oui mais pas plus d’1,5 euro : 6% des réponses Non : 33 % des réponses

L’augmentation des tarifs est donc acceptée par une majorité de clients et de résidents ; 67% des résidents y sont prêts, et 60% des clients. L’augmentation de 50 centimes réunit le plus grand nombre de suffrages, (35 à 36%), suivie par une augmentation d’1 euro (20 à 23%)

Plus les clients sont assidus au restaurant, plus ils refusent l’augmentation des prix.

A l’opposé, les clients de la première fois sont plus favorables à une augmentation (pour un menu de meilleure qualité…). Ceci doit nous permettre, avec la rotation

de nos publics, d’asseoir une nouvelle relation clientèle avec les nouveaux arrivants de chaque rentrée universitaire.

A noter enfin les écarts liés au pays d’origine. Les étudiants originaires de pays à pouvoir d’achat plus faibles sont massivement opposés à cette hausse des tarifs.

Le maintien d’un repas à 2,65 euros permettra de satisfaire les différentes clientèles.

Les résultats de l’enquête n’ont pas tous été exploités, faute de temps. Ils devront pouvoir servir de point d’appui, pour les scénarios à venir. Le restaurant dispose d’une réelle marge de manœuvre, pour infléchir sa politique. Il doit tenir compte de l’évolution de la clientèle, pour mieux l’accueillir et mieux la servir.

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ANNEXE 1 > Le questionnaire client ...

ANNEXE 2 > Le questionnaire résident ...

ANNEXE 3 > Répartition ...

LES ANNEXES

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19 QUESTIONNAIRE SUR LE RESTAURANT UNIVERSITAIRE

CLIENTS

Date : / / 2005 Midi Soir Heure :

Enquêteur (trice) : Bonjour,

La Cité internationale universitaire de Paris procède à une étude sur les personnes fréquentant son restaurant universitaire. Ce questionnaire est court et ne vous pren- dra que quelques minutes. Son but est clair : améliorer l’offre proposée afin de mieux vous satisfaire !

Etes-vous prêt(e) ?

La personne interrogée est :

"

Une femme

"

Un homme

1 - Tout d’abord, êtes-vous résident(e) de la Cité internationale universitaire de Paris ?

"Oui " Non

2 - Vous êtes :

" Lycéen "Etudiant " Chercheur

" Autre : …..………...………

3 - Vous venez au restaurant universitaire de la Cité internationale :

" 7 jours sur 7 " Entre 2 et 5 fois par semaine " Une fois par semaine

" Moins d’une fois par semaine " C’est la première fois

4 - En général, vous venez au restaurant universitaire de la Cité internationale :

" Le midi " Le soir " Les deux

5 - Vous venez :

" Moins souvent qu’avant car l’offre ne vous correspond plus vraiment

" Moins souvent qu’avant car vos habitudes de consommation ont changé (fast-food, repas à votre

domicile…)

" Aussi souvent qu’avant

" Plus souvent qu’avant car l’offre vous correspond de mieux en mieux

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6 - Ce restaurant universitaire est réputé le meilleur restaurant universitaire d'Ile-de-France, à la fois pour la qualité des nombreux plats proposés et pour son cadre agréable. Etes-vous d’accord avec cette affirmation ?

" Oui pour le cadre " Oui pour les plats " Oui pour l’accueil

" Non pour les 3 propositions

7 - Le prix de base restant à 2,65 ¤, seriez-vous prêt à payer plus pour un repas de qualité supérieure ?

" Oui, mais pas plus de 50 centimes d’euro " Oui, mais pas plus d’1 euro

" Oui, mais pas plus d’1,50 euros " Non

8 - Trouvez-vous la disposition du restaurant satisfaisante ?

" Oui " Non

9 - Pensez-vous être bien informé(e) sur l’offre proposée dans ce restaurant universitaire ?

" Oui " Non

10 - Seriez-vous intéressé(e) par la vente de plats à emporter à environ 4 ¤ ?

" Oui " Non, ça ne m’intéresse pas " Non, c’est trop cher

11- Vous fréquentez le RU de la Cité internationale :

" Au mois d’août " Le dimanche midi " Le dimanche soir

" Aucun des 3

12 - Quel âge avez-vous ?

" Moins de 20 ans " Entre 20 et 24 ans " Entre 25 et 29 ans

" Entre 30 et 34 ans " 35 ans et plus

13 - De quelle région du monde êtes-vous originaire ?

" France " Europe (hors France) " Asie

" Amérique du Nord " Amérique latine " Maghreb

" Proche et Moyen-Orient " Afrique subsaharienne

Merci de m’avoir accordé de votre temps.

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21 QUESTIONNAIRE SUR LE RESTAURANT UNIVERSITAIRE

RESIDENTS

Maison de résidence : Date : / / 2005

Enquêteur (trice) :

Bonjour,

La Cité internationale universitaire de Paris procède à une étude sur la manière dont les résidents de la Cité internationale perçoivent leur restaurant universitaire. Ce questionnaire est court et ne vous prendra que quelques minutes.

Son but est clair : améliorer l’offre proposée pour mieux vous satisfaire !

1- Vous êtes :

"Une femme

"Un homme

2- Fréquentez-vous le restaurant universitaire de la Cité internationale ?

"Oui

"Non

"Plus maintenant Pourquoi ? ...

(si oui passez directement à la question 4, sinon, continuez dans l’ordre normal des questions)

3- Pourquoi n’allez-vous pas au RU de la Cité internationale ? (plusieurs réponses possibles)

"Je ne connaissais pas son existence

"Je préfère me restaurer dans ma chambre en utilisant les cuisines collectives

de ma résidence ou ma kitchenette

"Je préfère la restauration rapide

"Je ne suis pas satisfait(e) de la qualité des plats

"Je ne suis pas satisfait(e) de la qualité des services et / ou de l’accueil

"Je ne suis pas satisfait(e) des horaires

"Je ne suis pas satisfait(e) de l’attente

"Je ne suis pas satisfait(e) du cadre

"Je vais dans un autre restaurant universitaire

4 - Trouvez-vous que le restaurant universitaire manque de convivialité ?

"Oui

"Non

5 - Comment imagineriez-vous la disposition du RU ?

"Une salle plus petite

"Plusieurs salles séparées à thème

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22

6 - Le RU propose des nouveautés comme le kebab ou les pizzas. Trouvez-vous cette offre satisfaisante ?

"Oui

"Non

"Je n’ai jamais goûté

7 - Le prix de base restant à 2,65 ¤, seriez-vous prêt à payer plus pour un repas de qualité supérieure ?

"Oui, mais pas plus de 50 centimes d’euro

"Oui, mais pas plus d’1 euro

"Oui, mais pas plus d’1,50 euros

"Non

8 - Seriez-vous intéressé(e) par la vente de plats à emporter à environ 4 ¤ ?

"Oui

"Non, ça ne m’intéresse pas

"Non, c’est trop cher

9 - Seriez-vous intéressé(e) pour vous faire livrer des pizzas de 4/5 personnes directement dans votre maison de résidence, pour un prix entre 10 et 12 ¤ ?

"Oui

"Non, ça ne m’intéresse pas

"Non, c’est trop cher

10 - Que voudriez-vous trouver au restaurant universitaire ?

"Des plats à emporter

"La possibilité d’être livré(e) directement dans votre résidence (pizza…)

"La possibilité d’acheter de grandes quantités pour des soirées entre amis

11 - Pensez-vous être bien informé(e) sur l’offre proposée par ce restaurant ?

"Oui

"Non

12 - De quelle région du monde êtes-vous originaire ?

"France

"Europe (hors France)

"Maghreb

"Afrique subsaharienne

"Proche et Moyen-Orient

"Amérique du Nord

"Amérique latine

"Asie

Merci de m’avoir accordé de votre temps.

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