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Texte intégral

(1)

Digestion microbienne chez les ruminants

Aude FERRAN

(2)

Plan

Milieu ruminal

Rôles des principales espèces microbiennes dans la digestion

Digestion microbienne

Devenir des produits de la digestion

(3)

Historique

Zuntz 1879 : élève de Pasteur

les micro-organismes du rumen sont responsables des fermentations et assurent la production des acides gras volatils (AGV) et des gaz (CO

2

et CH

4

)

les ruminants absorbent et utilisent ces AGV.

Cette idée était contestée à une époque où la

fermentation évoquait la putréfaction et le CH

4

se

nommait le gaz des marais

(4)

Introduction

 Herbivores

 Fermenteurs pré-gastriques

 Fermenteurs post-gastriques

(5)

Introduction

Avantages d’une fermentation prégastrique

Meilleure utilisation d’aliments de faible qualité nutritionnelle

Cellulose

Azote non protéique

Destruction de substances toxiques

Oxalates, cyanure, alcaloïdes

Synthèses

Acides aminés essentiels

vitamine B

(6)

Introduction

Désavantages d’une fermentation prégastrique

Perte d’énergie

Pertes % du total des calories Méthane 5-8

Chaleur de fermentation 5-6

Le rendement dépend du pourcentage des glucides non cellulosiques.

Pertes protéiques

Perte d’azote sous forme d’ammoniaque

Perte d’azote sous forme d’acides nucléiques (20% de l’azote des bactéries)

(7)

Introduction

Désavantages d’une fermentation prégastrique

Les ruminants sont sensibles aux toxines produites par les bactéries du rumen avec conversion de:

nitrates en nitrites

urée en ammoniaque

tryptophane en 3-methyl-indole

glucides en acide lactique

(8)

Introduction

Adaptations physiologiques aux relations symbiotiques

Apport régulier d’aliments

Aliments soigneusement mastiqués et insalivés

Brassage régulier du contenu ruminal

Conditions ruminales particulières

Absorption des Acides Gras Volatils

Acétate (C2)

Propionate (C3)

Butyrate (C4)

Evacuation des gaz

(9)

Milieu ruminal

 Réticulo-rumen :

= grand volume

Partie dorsale : gaz

Partie centrale : langue de fourrage (14-18% MS)

Partie ventrale : fluides (6-

9%MS)

Représentation schématique du contenu du réticulo-rumen

(10)

Milieu ruminal

Anaérobiose

Indispensable

sans O2 (anaérobiose), les dégradations s’arrêteront au stade d’acides organiques

avec O2 (aérobiose), elles iraient toutes jusqu’au CO2

Maintenue par la consommation immédiate de l’O

2

par les bactéries anaérobies facultatives

(11)

Milieu ruminal

pH compris entre 5.5 et 7.3

Valeur optimale autour de 6

Significativement plus bas 2 h à 6 h après la prise de nourriture (production des AGV) et surtout avec une ration riche en concentrés

(grains, aliments

granulés, …)

Existence de systèmes tampons (salive) :

entre pH 6-8 : surtout phosphates

entre pH 5-6: bicarbonates

pH<5 : AGV

(12)

Milieu ruminal

 Importance de la salive

Production de :

100 à 200 L par jour chez les bovins

3 à 16 L par jour chez un mouton

= soit 4-5 fois l’ingestion quotidienne d’eau.

Production maximale avec de la nourriture à base d’herbe et moindre avec une alimentation à base de granulés

(13)

Milieu ruminal

 Importance de la salive

Contrôle la teneur hydrique du RR

Contrôle le pH du RR

Rôle tensioactif : évite la formation de mousse

Apport d’azote dont 80% sous forme d’urée

(14)

Milieu ruminal

Remarque : Température ruminale plus élevée

que la température rectale (40°C vs. 38°C)

(15)

Population microbienne du RR

Bactéries < 5 µm

109 à 1010 /mL de jus de rumen

environ 1 kg de bactéries chez un bovin (10% de la MS du RR)

Protozoaires (ciliés) 20-200 µm

104 à 106 /mL de jus de rumen

environ 2 kg de protozoaires chez un bovin

Champignons (moisissures) 20-200 µm

104/mL

Archaea (ex archéobactéries)

108/mL

(16)

Population microbienne du RR

Localisation

sur les particules végétales

Bactéries, champignons, protozoaires

libre dans la phase liquide

Bactéries,

protozoaires (espèces à croissance rapide)

épimurale (sur la paroi du rumen)

Recyclage des protéines des cellules desquamées

Utilisation de l’oxygène

Hydrolyse de l’urée proviennent du plasma

(17)

Population microbienne du RR

Variation de la population microbienne avec de nombreux facteurs

Régime alimentaire, saison, …

Régime alimentaire

Adaptation des espèces bactériennes au régime alimentaire

La taille de la population microbienne augmente au pâturage

ATTENTION, les modifications de flore se

produisent sur 2 semaines et il faut être

prudent lors de transition alimentaire

(18)

Population microbienne du RR

Développement de la flore microbienne chez le jeune ruminant

Les animaux ingèrent les micro-organismes par léchage

Le rumen contient des micro-organismes dès les premiers jours de la vie

A une semaine, les lactobacilles sont nombreux car le pH du RR est bas (régime lacté)

Chez le veau, à l’âge de 15 jours, la composition

de la population bactérienne est similaire à celui

de l’adulte

(19)

Population microbienne du RR

Espèces bactériennes

Anaérobies: 98%

Cellulolytiques: 14%

Amylolytiques: 39%

(20)

Population microbienne du RR

Principales espèces bactériennes

Cellulolytiques

Bacteroides succinogenes

Ruminococcus albus

Ruminococcus flavefaciens

Butyrivibrio fibrisolvens

Hémicellulolytiques

Bacteroides ruminicola

Butyrivibrio fibrisolvens

Amylolytiques

Bacteroides amylophilus

Streptococcus bovis (aérobie facultatif)

Bacteroides ruminicola

(21)

Population microbienne du RR

Principales espèces bactériennes

Cellulolytiques et Hémicellulolytiques

Développement lent et métabolisme lent

Ne représentent jamais plus de 25% de la population bactérienne

Bien développées avec les régimes riches en fourrage

Très sensibles (meurent) au pH acide (nécessité d’un pH>6)

Produisent de l’acétate (C2), du propionate (C3), un peu de butyrate (C4) et du CO2

(22)

Population microbienne du RR

Principales espèces bactériennes

Cellulolytiques

Les bactéries s’attachent sur les fibres et sécrètent des enzymes (complexe

enzymatique : cellulase)

Clivage des liaisons β1→4 entre 2 glucoses

La cellobiose (dimère de 2 glucoses) produite entre ensuite dans la cellule et est hydrolysée en glucose dans la

bactérie

(23)

Population microbienne du RR

(24)

Population microbienne du RR

Principales espèces bactériennes

Amylolytiques

Digèrent l’amidon

Bien développées avec un régime riche en grain

Tolèrent des pH plus acides (pH=5-6) que les cellulolytiques mais si le pH est trop bas,

population de lactobacilles devient prédominante

Produisent des lactates et plus de propionate

(C3) que les cellulolytiques.

(25)

Population microbienne du RR

(26)

Population microbienne du RR

Principales espèces bactériennes

Amylolytiques

Streptococcus bovis est considéré comme « la mauvaise herbe » du rumen

Développement extrêmement rapide (doublement en 13 min) lorsque les conditions sont favorables

(beaucoup d’amidon/sucres et un pH bas)

Production d’acide lactique : risque de syndrome d’acidose

(27)

Population microbienne du RR

(28)

Population microbienne du RR

Autres espèces bactériennes

Souches utilisant des sucres simples

Souches utilisant préférentiellement des acides organiques

(Propionobactéries)

Substrat : acide lactique, succinique, formique …

Souches protéolytiques (12 à 38 % des bactéries)

Peuvent utiliser des acides aminés comme source énergétique

Souches lipolytiques

Capables d’utiliser le glycérol et les triglycérides

(29)

Population microbienne du RR

Autres espèces bactériennes

Souches utilisant l’ammoniaque

Souches productrices de méthane

Ex: Methanobacterium formicicum, Methanobrevibacter ruminantium

CH4 est utilisé par les microbes comme énergie ou éliminé par éructation

La production de CH4 et son éructation représente une perte d’énergie pour l’animal

(30)

Population microbienne du RR

Protozoaires

10

4

-10

6

cellules/mL de jus ruminal

Espèces ciliées anaérobies

Principalement localisés sur la langue de fourrage

Un protozoaire du rumen (du genre Polyplastron) qui a ingéré 3 petits protozoaires (du genre Dasytricha)

entouré par des bactéries et des champignons (x 400 fois).

Photo credit: Andrew Williams

(31)

Population microbienne du RR

Protozoaires

Strictement anaérobies

pH optimal de 5.5 à 7.6

Variations en fonction de l’alimentation

Population plus importante avec les régimes riches en énergie

Les régimes trop riches en concentrés entraînent la disparition des protozoaires par baisse du pH

(32)

Population microbienne du RR

Protozoaires

Ingèrent des particules alimentaires, des bactéries (régulation des populations bactériennes) ou d’autres protozoaires

Digèrent dans des vacuoles digestives

des glucides : certains sont cellulolytiques

des protéines

des lipides : importance dans la digestion des galactolipides

Stockent certains substrats (amidon, acides gras insaturés)

(Incapables d’utiliser de l’azote non protéique et de synthétiser de la vitamine B)

(33)

Population microbienne du RR

Protozoaires

Rôles

Pas indispensables aux ruminants

Régulent les populations bactériennes

Métabolisent l’acide lactique et diminuent les risques d’acidose

(34)

Population microbienne du RR

 Champignons

(Plus récemment mis en évidence)

Taille de la population réduite

Anaérobies

Capables de digérer des fibres indigestibles par

d’autres micro-organismes

(35)

La digestion fermentaire

Les bactéries anaérobies, les protozoaires, et les champignons produisent des enzymes

capables de digérer des glucides, des protéines et des lipides

Produits de la fermentation :

Acides gras volatils (acétate, propionate, butyrate)

Méthane

CO2

Ammoniac (NH3)

(36)

Digestion des glucides

Glucides = 75% de la masse du tissu végétal

Glucides structuraux

Cellulose

Hémicellulose

Pectine

Glucides de réserve

Amidon

Sucres simples

(37)

Composition en glucides d’aliments usuels des ruminants

Glucides %MS Luzerne Herbe Maïs Glucides

solubles

5 4 2

Cellulose 25 30 0

Hémicellulose 22 26 6

Pectine 6 4 0

Amidon 2 1 72

(38)

Digestion des glucides

Image montrant le

« corsetage » de la cellulose (en bleu)

par la lignine (en rouge)

Glucides structuraux :

Dégradation microbienne

Cellulose: 70 à 80 %

Hémicellulose: 80 à 90%

Pectine : 100%

Facteurs de variation

Population microbienne du rumen :

ex Un profil amylolytique fait chuter de 80 à 15%

la digestibilité de la cellulose

Temps de séjour : si trop court (broyage trop fin des aliments), il y a réduction de la digestibilité

Présence de lignine

(39)

Digestion des glucides

Présence de lignine

NON DIGESTIBLE

=Moins bonne digestibilité des fourrages récoltés trop tardivement

La digestibilité de la cellulose est inversement proportionnelle à la teneur

en lignine

(40)

Digestion des glucides

Glucides structuraux : la pectine

Polymères de polysaccharides acides (sucres

oxydés) =

acides uroniques (acide galacturonique) liés en beta1-4

Régulièrement entre ces monomères s'intercalent des molécules de rhamnoses

Très facilement digérée par les microorganismes du rumen

(41)

Digestion des glucides

Glucides structuraux : la cellulose

15 à 40% de la MS des fourrages

Dégradation en 2 étapes

Désagrégation des chaînes par broyage (mastication)

Digestion enzymatique par des bactéries cellulolytiques (complexe d’enzymes = cellulase) au niveau de la langue de

fourrage

Pas d’enzymes capables de cliver des liaisons β1

chez les mammifères

(42)

Digestion des glucides

Glucides structuraux : la cellulose

Digestion enzymatique par la cellulase

Endo-β-1,4-glucanase

Exo-β-1,4-glucanase

cellobiose = 2 glucoses.

L’hydrolyse de la cellobiose a ensuite lieu dans la bactérie

Cellobiase : clive la cellobiose en 2 glucoses

(43)

Digestion des glucides

Glucides structuraux : l’hémicellulose

15 à 25 % de la MS des fourrages

Polymères de pentoses (principalement xylose) mais aussi d’hexoses et d’acides uroniques (sucres oxydés)

Différentes enzymes nécessaires localisées dans le jus de RR

Découpage des chaînes par des xylanases pour donner le xylobiose (2 xyloses)

Xylobiose sera hydrolysé en 2 xyloses par une xylobiase

(44)

Digestion des glucides

Glucides non structuraux : l’amidon

Digestion enzymatique par des bactéries amylolytiques et certains protozoaires

α-amylase découpe les chaînes d’amidon en polyholosides puis en maltose (2 glucoses)

dextrinases intrabactériennes rompent les liaisons de ramification 1-6

pH optimum = 5.5 - 6.6

Métabolisation rapide / croissance rapide

Ratio C2 : C3 : C4 = 60 : 30 : 10

(45)

Digestion des glucides

Glucides non structuraux : l’amidon

Digestion enzymatique

Une partie de l’amidon peut échapper à la digestion ruminale pour être digéré dans l’intestin grêle grâce aux amylases pancréatiques

(pas d’amylase salivaire chez les ruminants)

Fraction non digérée dans le rumen dépend de l’origine de l’amidon

5 à 10% pour le blé

10 à 20% pour le maïs

50% pour le sorgho (riche en tanins)

Fraction non digérée augmente quand la quantité ingérée augmente

(46)

Digestion des glucides

Glucides non structuraux : les sucres solubles

Fructosanes (Polymères de fructoses avec des liaisons β1-2)

Ex: inuline

Saccharose (ex : betterave)

Digestion très rapide par les micro-organismes du

rumen

(47)

Temps

V ite ss e de dé gr ad ati on

Sucres solubles

200-300%/h

Amidon 10-40%/h

Cellulose 2-10%/h

Vitesse de digestion ruminale (% par h)

(48)

Digestion des glucides

Les sucres simples libérés par la digestion

Sont absorbés par les bactéries

Donnent des pyruvates par la voie d’Embden-Meyerhof

Puis, les pyruvates participent ensuite à la formation des AGV: acétate / propionate / butyrate

(selon la population bactérienne présente et le régime alimentaire )

D-glucose + 2 NAD+ + 2 ADP + 2 Pi 2 Pyruvate + 2 NADH + 2 ATP + 2 H+

(49)

Les Acides Gras Volatils : AGV

acétate (2C)

CH3 C

O O

CH2 C O O

CH3 CH2 C

O O CH2

CH3

propionate (3C) butyrate (4C)

Leur proportion dépend du régime alimentaire

Les 3 principaux AGV

75 % 15 % 10 %

(50)

Fourrage : Grain Acetate Propionate Butyrate

100:0 75 15 10

Les Acides Gras Volatils : AGV

(51)

Fourrage : Grain Acetate Propionate Butyrate

100:0 75 15 10

20:80 54 35 11

Les Acides Gras Volatils : AGV

(52)

Fourrage : Grain Acetate Propionate Butyrate

100:0 75 15 10

75:25 70 20 10

50:50 65 20 10

40:60 60 26 10

20:80 54 31 11

Les Acides Gras Volatils : AGV

(53)

Facteurs modifiant la production d’AGV

Production d’AGV

Bovins : 3 kg/j

Ovins : 300 g/j

Prise de nourriture (PN): Pic de production 4 h après la PN

Régime alimentaire

Ce qui diminue C2 et CH

4,

augmente C3 et vice versa

Augmentation des fourrages

augmente la production de C2 et CH4

diminue la production de C3

Augmentation des concentrés, granulation, meulage

diminue la production de C2 et CH4

augmente la production de C3

(54)

Digestion des glucides

Voie acrylique

Voie succinique

Voie acrylique

pH<5.5

Régime céréales Streptococcus bovis

Si pH encore plus bas, développement des lactobacilles

Voie succinique

pH>5.8

Régime cellulose

Formation de l’acide propionique

(55)

Digestion des glucides

pH ruminal et production d’AGV

(56)

Digestion des glucides

 Formation des lactates

Rapidement transformés en propionate

(de 55 à 90%)

par la voie acrylique

= Pas d’accumulation des lactates dans les conditions physiologiques

(ils sont consommés)

Si accumulation, risque d’acidose

(57)

Acidose : symptômes

Arrêt des contractions ruminales

Diarrhée

Lait : diminution de la quantité et de la qualité

Autres conséquences possibles

Troubles locomoteurs (fourbure, pododermatite,..)

Entérotoxémie

Inflammation de la paroi ruminale

Abcès hépatiques

Nécrose du cortex cérébral

(58)

Digestion des glucides

Voie acrylique

Voie succinique

Production de CO

2

et de CH

4

lors de la synthèse d’acétate et de butyrate

Formation de gaz : CO

2

et CH

4

(59)

Digestion des glucides

 Formation de gaz : CO

2

et méthane (CH

4

)

Production totale pouvant atteindre 600 L/J

CO

2

vient majoritairement de la décarboxylation de l’acide pyruvique en acétate

peut être utilisé pour former

de l’oxaloacétate (carboxylation)

du CH4 Voie principale:

Methanobacterium formicum, Methanobacter ruminantium

O H CH

CO

H 2 2 4 2 2

4 

(60)

Digestion des glucides

 Formation de gaz : CO

2

et méthane (CH

4

)

Méthane

Gaz sans intérêt pour les ruminants et éliminé par éructation

Dépense énergétique inutile

Réduction de la production par

réduction de la part des fourrages et augmentation de celle des céréales dans la ration

(61)

Contribution à la production de CH 4

Sources nature % total % anthropique Naturelles Marais 24.4

~33% autres 9.5

Industrielles Pétrole 10.6 16.1

Charbon 10.3 16

Décharge 6.4 9.6

~33% Épuration eaux 5.3 8

Agriculture Riz 12.8 19.3

Bétail 17 25.8

Fumier 2.1 3-7

33% brûlis 1.0 1.6

(62)

Absorption par les papilles épithéliales du RR

Réticulo-rumen : 88%

Feuillet :12%

Vitesse d’absorption

C4 > C3 > C2

Forme non ionisée (acide)> forme ionisée (anion)

Diffusion ou diffusion facilitée (sous la forme anion avec un échange de HCO

3-

) à travers la membrane

Les Acides Gras Volatils : AGV

(63)

Développement des papilles épithéliales chez le veau

Stimuli chimiques

Production d’AGV (butyrate)

Stimuli mécaniques

La consommation de fourrage et le frottement contre la paroi permet le développement des papilles

Les Acides Gras Volatils : AGV

(64)

Les Acides Gras Volatils : AGV

Distribution et utilisation

Gagnent le foie via la circulation portale

Apportent 60-80% de l’énergie alimentaire

Permettent la production des acides gras du lait

Permettent la production de graisse

(65)

Digestion des lipides

Peu de lipides dans le régime herbivore

(200 g/j chez un bovin; 30 g/j chez le mouton)

 Matière végétale: 2 à 5 % de MG

Galactolipides : glycérol avec 2 AG et 1 galactose

Triglycérides dans les graines oléagineuses

Phospholipides

Acides gras largement insaturés (80%)

(66)

Digestion des lipides

Hydrolyse complète des galactolipides

Lipases produites par des bactéries (2/3) et des protozoaires (1/3) libèrent des AG

Glycérol et galactose donnent des AGV

Saturation (hydrogénation) des AG insaturés

Acceptent les H + libérés lors de l’oxydation anaérobie

Pas intéressante au point de vue alimentaire (lait par ex)

Les protozoaires en stockant des AG non saturés peuvent les protéger de la saturation

Synthèse de lipides bactériens à partir des AGV

(67)

Digestion des lipides

Digestion et absorption dans l’intestin identiques à celles des mammifères

monogastriques

(68)

Digestion des protéines

Protéines végétales

Solubles (60%) :

essentiellement localisées dans les chloroplastes

Protéolyse totale par les enzymes bactériennes en 2h

Les aa peuvent être utilisés par les microbes (synthèse de protéines microbiennes) ou être dégradés en NH

3

et AGV

Insolubles (40%) :

organites intracellulaires comme les mitochondries, membranes…

Libérées progressivement

Les protéines liées à la cellulose sont

inutilisables par les microorganismes et quittent le

RR pour gagner l’intestin grêle

(69)

Utilisation de l’azote non protéique (ANP)

Les ruminants peuvent tirer profit de l’azote non protéique

= Apport possible d’urée qui contient 47% d’azote

ANP est la principale source d’azote des bactéries

ANP est abondant dans les ensilages (fermentation par les

bactéries), la betterave…

(70)

Utilisation de l’azote non protéique (ANP)

Utilisation de l’urée

Hydrolyse rapide par les uréases bactériennes (35%

des bactéries du rumen ont cette capacité) en NH

3

Ré-utilisation de NH

3

plus lente ce qui limite l’utilisation de l’urée car NH

3

excédentaire peut traverser la paroi du RR et intoxiquer l’animal (alcalose)

Enrobage de l’urée

Biuret

(71)

Utilisation de l’azote non protéique (ANP)

Le cycle rumino-hépato-salivaire de l’urée

Urée produite par le foie

Éliminée par le rein

ou retour vers le RR

Par la salive

Par diffusion à travers la paroi du RR

(majoritaire)

(72)

Synthèses bactériennes

Synthèses avantageuses pour le ruminant

Synthèse d’AA à partir d’ANP

Synthèse d’AA essentiels (limité pour méthionine)

Synthèse de vitamines du groupe B

(

Nécessité de Cobalt pour la synthèse de la vitamine B12)

(73)

Cavité buccale

Rumen

caillette

sang Int Grèle

Intervention

Bactérienne Zone d’absorption

(74)

Aliment

Cavité buccale

Rumen

caillette

sang Int Grèle

Glucides

AGV

Cellulose Amidon

Glucose

glucose

Glucose

Intervention Bactérienne

B

B

Zone d’absorption

AGV

B

(75)

Aliment

Cavité buccale

Rumen

caillette

sang Int Grèle

Lipides Glucides

AGV

Lipides Cellulose Amidon

Glucose

glucose

Glucose lipides

AG, glycérol

AG

Intervention Bactérienne

B

B

B

Zone d’absorption

AGV

B

(76)

Aliment

Cavité buccale

Rumen

caillette

sang Int Grèle

Protéines Lipides Glucides

Protéines bactériennes Protéines

bactériennes Peptides

peptides

Acides Aminés

Protéines alim

AGV

Lipides Cellulose Amidon

Glucose

glucose

Glucose Acides Aminés lipides

AG, glycérol Protéines alim

AG

B Intervention

Bactérienne

B B

B

B

Zone d’absorption

AGV

B

(77)

Aliment

Cavité buccale

Rumen

caillette

sang Int Grèle

Protéines Azote Non

Protéique (ANP) Lipides Glucides

ANP

Protéines bactériennes Protéines

bactériennes Peptides

peptides

Acides Aminés

Protéines alim

AGV

Lipides Cellulose Amidon

Glucose

glucose

Glucose Acides Aminés lipides

AG, glycérol Protéines alim

AG

B B

Intervention Bactérienne

B B

B

B

Zone d’absorption

AGV

B

(78)

Conclusion

Milieu ruminal adapté à la fermentation microbienne

Anaérobie

Volume

Température

pH,…

Populations microbiennes sont très avantageuses pour

Digestion de glucides structuraux

Synthèse d’acides aminés à partir d’azote non protéique

Populations microbiennes sont défavorables pour

Saturation des lipides

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