A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
V ALENTIN P OENARU
Quelques remarques sur les diagrammes de Heegard en grandes dimensions
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 24, n
o4 (1970), p. 717-739
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DE HEEGARD EN GRANDES DIMENSIONS
Par VALENTIN POENARU
1.
Introduction :
-.Le
présent
travaildéveloppe
les remarques du dernierparagraphe
de
[5].
Enparticulier
on veut démontrerqu’une
certaineconjecture
sur le~ unknotting»
en dimensionssupérieures (et
codimension2) implique
que toute variété de dimension 3qui
a letype d’homotopie
deS3’
est(différen- tiablement) S3 (la conjecture
dePoincaré).
One montredonc,
que latopo- logie ~ en grandes dimensions », pourrait
être utile pour prouver des chosesen dimension 3.
Pour
pouvoir
énoncerexplicitement
notrerésultat,
on aura besoin dequelques
définitions et notations. Si Xn est une variété C °°(de
dimensionn)
et
gg;. : 8,1
XDn-i
~ y unplongement C°° ,
on définit :« auquel
on a attaché l’anse d’indice , 99~ »).
Il est entendu que, dansXn + (9~a) chaque x E
X XDn -i
X(DA
Xest identifié avec qJA
(x)
E On sait queXn + (px)
est déterminée(à
difféo-morphisme près)
par la classed’isotopie (C°°) de 99A 1 SA-,
X E P1°°et par la trivialisation du fibre normal
de 99A
X0,~_~)~
dans y induitepar X
Dn-1)
= le centre desDn-1 ,
=l’espace
deplon- gements C°°).
On aura besoin aussi d’anses
négatives.
On va considérer unplongement :
Pervenuto alla Redazione il 29 Aprile 1970.
tel que :
et que VA
(DA)
rencontre transversalement.On remarque
qu’il
existe unplongement
C°° :tel que :
c) 1/’A
X&-A-,
rencontreaXn ,
transversalement.L’existence de et son unicité
(à difféotopie près)
sont immédiates(vu
que le fibré normal esttrivial,
sa trivialisationunique,
e. a. d.
s.).
Par définition :
(le
K - » du membregauche
est unsymbole désignant
une « ansenégative »
tandis que le « - » du membre droit est la différence
habituelle, ensembliste).
C’est avec une anse d’indice
Â, négative.
On obtient enajoutant
à
Xn -
l’anse( « positive » )
=Pl
XS~,-~_1:
i.D,~
X(Xn -
On remarque que
(y~~)
est déterminé(à din’éomorphisme prés)
parla classe
d’isotopie ( C°°)
dePour les anses
négatives
iln’y
a pas de différence entre la« chirurgie
abstraite » et la
« chirurgie plongée », puisqu’une
ansenégative
esttoujours plongée.
Considérons maintenant :
et p cercles,
différentiablementplongés,
2-à-2disjoints : ric = 1,...,
ptels
qu’ils existent p plongements différentiables,
2-à.-2disjoints :
avec la
propriété :
exactement en un
point,
transversalement.On choisit un
entier n > 2, qui
sera fixé dans la suite et l’on consi- dère la variété C°° de dimension(rc + 3) : T3
II ESn
sera unpoint
e base »,
fixé,
dansSn.
Onconsidère p plongements C °°,
2-à-2disjoints :
(i =1, ... , ,~),
tels queOn remarque que :
dépend
seulement de p etde n,
àdifféomorpbisme près.
Onconsidère p plongement,
2-à-2disjoints :
avec
et
qui rencontrent ayt+s
transversalement(on peut
donc les utiliser commeanses
négatives).
-Les seront
supposés
tels que :Notre résultat
peut
s’énoncer maintenant comme suit(en fait,
commele lecteur va le remarquer
plus loin,
on va prouverquelque
chose d’un toutpetit
peuplus fort,
mais pour des raisons de commodité on se contente ici d’un énoncé un peuplus restrictif).
THÉORÈME A : n étant donné
(:2:: 2) et p arbitraire,
l’assertion(*)n
ci-dessous
implique
que toutesphère d’homotopie
de dimension3,
différentia-ble,
estdifféomorphe
àSa:
ASSERTION ~~~1:
1 Si : 1(difféomorphisme),
il existe uneisotopie (C °°) :
telle que
c)
il existe un n’ tel queREMARQUES :
1)
Le sens de l’assertion(*)n devient, peut-être, plus
clair si l’on remarque quec)
estimpliqué
par:Dans le même ordre
d’idées,
le théorème A reste vrai si l’onremplace
l’assertion
(*)n
par l’assertion(~~)n .
ASSERTION
(~i)~,:
Soient
0"+l
comme dans l’assertion(~ )~, .
Soit W unvoisinage régulier
C °° de u(u 4S£+1 (Dn+l))
dansY’+3
et W’ unvoisinage régulier
C°°(U o§
XDn+1)
dansY!+3.
Il existe uneisotopie
C°° : telle que :
La démonstration est la même que pour le théorème A.
2)
Je ne sais pas si laréciproque
du théorème A estvraie,
maisune fois
qu’on
acompris
lestechniques
de cetravail,
çaparait
trèsplausible.
3)
Le théorème A restevrai,
si l’assertion(~)n
estremplacée
par l’as-sertion
plus
faible : la(démonstration
est la même que pour le théorèmeA).
ASSERTION
(**)~:
Soient
Y~+3,
comme ci-dessus(c’est à dire
comme dansl’hypothèse
de l’assertion
(*)n).
Ilsexistent p plongements
2-à-2disjoints:
et une
isotopie
C °° :h~
E tels que :d)
il existe un n’ E~S~
tel que :La démonstration est la même que pour le théorème A.
4)
PROPOSITION(DE
LA REMARQUE4) :
Soient
Y!+3, ~+1
comme ci-dessus(c’est-à.dire
comme dans l’énoncé du théorèmeA).
SoitWc Y!+3
unvoisinage régulier
C °° de8Y!+3 U
U
(U (Dn+1)),
dansY!+3.
Ilsexistent p
anses d’indice 2 et une ansed’indice 3
qu’on peut ajouter à
W dansY:+3 :
et une
isotopie
C °° : gt EDiff ~ (Y,,-"+B)
telles que :o)
il existe un n’ ESn,
t tel que g,( W1)
n Xn’)
soit unvoisinage régulier (= tubulaire) C °°
de8T:
dans X n’.d) (qui implique c) :
on considère unvoisinage régulier
deaT:+3
UU
(U C2
X dansY,f+3, qu’on désigne
par Y. On a desdifféomorphi-
smes
«canoniques» (voir
la fin dutravail) :
Par la dualité des anses :
où qqi 2 et 99,
sont certaines anses d’indices 2 et 3qu’on
laisse au lecteur le soind’expliciter.
On a
2.
Sphères d’homotopie (de dimension 3), multipliées
pardes disques.
On va
désigner
par2,
unesphère d’homotopie C °° ,
de dimension3,
et
par 88
lasphère
habituelle.LEMME 1 : 1 Soient
ô,
c:Is, d.
c8s
deuxdisques
de dimension3,
diffé-rentiablement
plongés,
etDn (n ~ 3)
lerc-disque,
de bord8D,,
=8n-l .
·On
désigne par i: ô3
--~1."3 , j:
1d3
-~-S3
lesplongements canoniques.
Ils existent deux
difféomorphismeis : y (n , 3) : 13
XD.
-83
x~ : tel que le
diagramme
suivant soit commutatif :En
particulier,
si "Pi((n - 1),
= 1p(n, -y3)
XSn-] ,
on a un dia-gramme commutatif de
difféomorphismes :
DÉMONSTRATION : 1 On
peut toujours partir
d’unedécomposition
en anses :où
et
(On
suppose ici que l’anse d’indice 3 de ladécomposition
de~3
donnéeci-dessus est et on
désigne
parS2 ).
Sans
perdre
lagénéralité,
onpeut
supposer que~3
c int La variétéD3 -~- (gl) + .., -~- (g~2~ +
...-p (q~~ )
.-W3
étantcontractible,
il résulte toutde suite du théorème de h-cobordisme
([1], [3], [6])
que :~3 X Dn
=D3+n (pour cela,
il suffit de remarquer1, implique déjà
que~cs
(a (W3
XDn))
=0).
On remarque que ~8 est un
difféomorphisme
entreaDl
et 8 et ondésigne
par(P3
E P1°°(S2
XDn , aD3+n)
leplongement
C °° :Alors
Il existe un
plongement
tel que :(L’égalité
étant undifféomorphisme
qui
induit :où (p
est un certaindifféomorphisme
D’autre
part
[En effet,
par «position générale » :
~o(Pl- (82, Sk))
= 0 si k ~5 ;
(Tau-tre
part
un fibré vectoriel trivial debase S2
et de dimension 1 n’admetqu’une
seule trivialisation(puisque
deux trivialisations diffèrent par un élé- mentde n2 (SO (l))
=0)].
Il s’ensuit que :
où
l’égalité
est undifféomorphisme qui
induitce
qui
finit notre démonstration.3.
Diagrammes
deHeegard
ethomomorphisme de Stallings.
On
rappelle
que toute variété de dimension3, fermée, orientable, Ma
admet des
« diagrammes
deHeegard », qui
sont despaires (M3’ Xs)
tellesqu’ils
existent desdifféomorphismes:
h :X3
- h’ :M3 -
intX.
--+ ·Par définition p est la
longueur
dudiagramme
deHeegard (Ma,
Onmontre
(facilement) qu’une sphère d’homotopie qui
admet undiagramme
deHeegard
delongueur
1 estdifféomorphe
àS3 .
On va
désigner
par(~r
le groupe ni(p
#(S1
X et parF.
le groupe libre à pgénérateurs.
Par
définition,
unhomomorphisme
deStallings (de longueur p)
est unhomomorphisme :
(où
Xdésigne
leproduit
direct(cartésien)
degroupes)
tel que, siFp
XFp
-(Fp
xFp
-Fp)
sont lesprojections
deFp
XF~
suri n2
le
premier (second) facteur,
alors : nio ~u : (~ --~ F~ (i =1, 2)
sont dessurje-
ctions.
(voir [2], [5], [7]).
Deux
homomorphismes
deStallings (de
la mêmelongueur) :
sont dits
équivalents,
s’ils existent desisomorphismes
a,,~,
yqui
rendentle
diagramme
suivant commutatif :Si
(M3’ ~3)
est undiagramme
deHeegard (de longueur p),
on lui at-tache un
homomorphisme
deStallings,
déterminé àéquivalence près,
de lamanière suivante. On choisit un
point
de baseXo E
l’on considèreles inclusions :
On a les
homomorphismes
(inclusion pour les groupes fondamentauxet,
clairement les(i1),~ , (i2).
sontsurjectifs.
Par
définition, l’homomorphisme
deStallings À
= p(M3, X3)
attaché àest
l’homomorphisme unique qui
rend commutatif lediagramme
suivant :
On a le :
LEMME 2 :
(Stallings [7],
voir aussi[5]) :
«ft est
surjectif
si et seulement si ni = 0 ».Le lemme suivant combine des résultats de
Stallings [7]
et de Jaco[2]
(voir
aussi[5]).
LEMME 3 : « Les trois assertions suivantes sont
équivalentes :
A-1) :
Soit li:Gp
-Fp
XFp
unhomomorphisme
deStallings
SUBJEOTIF,
delongueur p )
1. Il existe unproduit libre,
de groupes deprésen-
tation
finie,
nontrivial, G~ ~
et undiagramme
commutatif(dlhomomor- phismes
degroupes) :
tel que a soit une factorisation « non
triviale »,
dans le sens suivant : lesimages
deG.
dans61
etG2
sont non triviales.(On
considère ici les«
projections » canoniques
Gl *02
--~ GI 2013~62,
obtenues en tuantGl
cG2 ou 02
cG2).
A-2) Soit p : Gp
2013~Fp
XF~
unhomomorphisme
deStallings SURJECTIF,
de
longueur >
1. Il existe un élément nontrivial 1
duKer p qui puisse
être
représenté
par unf E
Pl°°(Si ~
p #(Si
XS1)) ([1]
=~).
A-3)
SiIs
est unesphère d’homotopie différentiable,
alors~3
=S3’~.
REMARQUE :
Enfait,
onpeut remplacer A-1), A-2)
par les assertions(à priori plus faibles,
mais en faitéquivalentes) A’-1 ), A’-2) qui
ont lamême forme que
A-1), A-2),
saufqu’on
suppose, enplus,
que p est l’ho-momorphisme
deStallings
d’undiagramme
deHeegard (de sphère
d’homo-topie).
Ceci résulte du fait qued’après
le théorème de Jaco tout homomor-phisme
deStallings provient
d’undiagramme
deHeegard.
Pour notre
travail,
on a besoin seulement desimplications A’-1)
>>
A’-2)
>A-3)
dont on varappeler
brièvement la démonstration.A’-2) > A-3)
est presque immédiate :d’après
le lemme de Dehn[4]
ilsexistent deux
plongements
C°° :aD2 = f = ~’ ~ 1 8D2 (E (Si’
Encoupant T3
=Xa suivant
on obtient deux tores
pleins T3 , (a + b
= p ; a, b> 0).
De même pourI3 -
intX3 (voir [5],
lemme3). Donc 82
= 99(D2) + cp’ (D2) c ~3 ,
induit unedécomposition
de(-y3, ~3)
en « somme connexe » de deuxdiagrammes
deHeegard (de sphères d’homotopie)
delongueurs
strictement inférieures à p.Puisque
pour p = 1 iln’y
a pas deproblèmes : A’-2)
>A-3).
Trivialement :
A’-2)
>JL~-1).
Enpartant
deA’-1)
on démontreA’-2)
comme suit. On
peut
trouver deuxpolyèdres
finis:X,
Y tels que nixo)
= ni( Y, yo)
=G2.
On considère le« wedge »
X vY,
et on re-marque
qu’il n’y
a aucune obstruction pour construire undiagramme d’applications polyèdrales,
commutatif(à homotopie près) :
tel que
(2)
soit lediagramme
commutatif induit par(3),
pour les groupes fondamentaux. Soit Sansperdre
lagénéralité,
onpeut
supposer
quegw (xo) c aT3
est unsous-polyèdre
de dimension 1. Il suffit de montrer queg-1 (xoj
contient un lacetsimple qui
soit non trivial dans ni(8T:).
Par deshomotopies de f,
g,h,
onpeut s’arranger
de tellefaçon
que
g-1 (xo)
n’ait pas de bouts(libres)
et ceci sans toucher autype
d’homo~topie
de9-1 (xO).
On voit ceci de la manière suivante : on
peut
trouver undisque
tel que:
1) 8D2 n g-1 (xo)
consiste d’ unpoint unique P,
2) D2
flgm (xo)
est un arbre(D2
ng-1 (xo)
- P e intD2), 3) g-1 (xo)
- intD2
ng-1 (xo)
a moins de bouts libres que9_1 (xo).
On voit que g
(D2)
est contenu dans l~un des facteursX,
Y de X vY,
disons que g
(Dg)c:
X(Ceci
résulte du fait quegw (xo)
nD2
nesépare
pasD2).
Si g 1 ont D2 :
intD2
- .~ était unplongement
onpourrait
contracterà un
point D2
ng-1 (xo) e 8 Tf
etg (D2
ngw
cequi
nous donnerait unhomotope
à g. Deplus
on aurait :Pour se ramener à cette situation on
ajoute
à X une celle de dimen- sion2,
y~ ~
de et àXug
une cellule de dimension3,
debord On obtient un X’
homotope
à X et onchange g
surD2
en
envoyant D2 homéomorphiquement
dansDl 2 cX’.
Soit
(xo)
un lacetsimple.
Si[0] ~
1 on apagné,
si[CJ
=1 onsait que C borde un
2-disque
dansôT3’u.
Onchange g
à l’intérieur du2-disque,
enl’envoyant
entièrement dans xo. Ceci nechange
nif (à
homo-topie près)
nig,~ : Y).
On a une nouvelle factorisation def (à homotopie près)
parun Di :
Y. Sanschanger
letype
d’ho-motopie
de911 (xo)
onpeut s’arranger (par homotopie
degl)
de telle manièrequ’il
deviennepolyèdre
de dimension1,
et clairementOn
peut continuer,
par induction. Sig-1 (xo)
consiste d’un seul lacetsimple,
il faut que[g-1 (xo)] =1= 1,
autrementl’image
deGp
dans l’un des Gi serait nulle.(puisque g-1 (xo) séparerait 8TBP
dans deuxrégions
dontl’une s’en irait dans
X,
l’autre dansY).
4.
Diagrammes
deHeegard
en dimensionsupérieures (voir
aussi[5]).
SoitV.+B
une variétéC °°, fermée,
avec n ~ 2.Un
diagramme
deHeegard
de est unepaire
de variétés différen- tiables :(V,+ , X.+3)
tellequ’ils
existent desdifféomorphismes :
Puisque
XSn)
=X Sn,
= 8( Yn+3 -
int~n+3 ~
et1[j Z ) ~ g1 X Sn, Z ) (si P =F ~’)
on voit que p = q. p estappelé
lalongueur
dudiagramme
deHeegard ( Vn+3 ? Xn+3).
Par définition
T30
=D3 . V.+B
n’admet pas nécessairement undiagram-
me de
Heegard
mais si(M3, X3)
est undiagramme
deHeegard
de dimen-sion
3,
la variétéMa m sn
adment clairement lediagramme
deHeegard (M3
MSn , X3
M8.).
2, S,,
estsimplement
connexe, donc tout à fait commedans le cas
tridimensionnel,
on attache à( Y~,+3 ,
unhomomorphisme
de
Stallings :
On a,
trivialement,
le :LEMME 4 : « Soit
(Ma, ~’3~
undiagramme
deHeegard
delongueur
p,en dimension 3. Si n ~
2,
leshomomorphismes
deStallings :
sont les
mêmes,
àéquivalence près
».Soit maintenant
I3,
unesphère d’homotopie
différentiable de dimension3y
et(Is, X,)
undiagramme
deHeegard
delongueur
p.D’après
le lemme1,
on a undifféomorphisme ~3 X Sn
=S3 (n
~2),
donc(~3 .X3
XX
Sn) = (S3 X Sn, .X’3
XSn) (où
c’est entendu que la secondepaire
n’estpas le
produit
d’unepaire
de dimension 3 parS’a
tandis que lapremière l’est).
Undiagramme
deHeegard (S3 X Sn , .~~
X obtenu comme ci-des-sus, sera
appelé spécial.
La connaissance deshomomorphismes
deStallings
pour ces
diagrammes permettrait donc,
enprincipe,
de décider si-Y3
estS3
ou pas.5.
Diagrammes de Heegard spéciaux:
Dans les deux
paragraphes qui
suivent on va faire lespremiers
pas pourdégager
la structuregéométrique (c’est-à-dire
laposition
de~’3
XSn)
dans un
diagramme
deHeegard spécial (S3 x S., ~’3
XSn).
On va considérer un
diagramme
deHeegard
delongueur p : (S3 , T3 )
tel
qu’ils
existent2p plongements
C°° :tels que :
et
consiste en un seul
point (d’intersection transversale).
C’est facile de voir que
~S3 , T3 )
estdéterminé, à difféomorphisme près,
par les données ci-dessus.
10. dnnah 8cuola Norm. Sup. · Pûa.
D’autre
part,
Waldhausen[8]
a montréqu’il n’y
a pas d’autres dia- grammes deHeegard
deS3.
On va considérer
(83 T3
XSn)
_(S3, X Sn.
Onpeut ajouter
à
X Sn
des anses :(comme
auparagraphe 1), plongées
dansS3
XSn ~ correspondant
auxhi (D2~.
Donc,
enreprenant
la formule(1)
dupremier paragraphe
on a un :et,
une fois que lediagramme (S3 T3
XSn)
estdonné,
leplongement (de ~ +3
dansS~
X~’~,)
est déterminé(à difféotopie près)
par :(n
comme auparagraphe 1).
On a le:
THÉORÈME
B : « Soit(1: s’
undiagramme
deHeegard
delongueur
p de la
sphère d’homotopie
y et :le
difféomorphisme
du lemme 1(n
~2).
On considère
Y:+3
cS3 X Sn,
y comme ci-dessus. Ilsexistent p plonge-
ments 2-à-2
disjoints :
tels que
transversalement.
c)
On a undifféomorphisme
depaires
de variétés différentiables :(REMARQUE :
pour lepremier
membre del’égalité c),
on remarque que lachirurgie négative
estautomatiquement plongée).
6.
Démonstration
duthéorème
B :On va commencer par décrire une certaine
paire
de variétés C°°.On commence par considérer
(D3 , aD3
= avec une orientationdonnée,
et2p plongements C°° ,
y 2-à-2disjoints :
tels que les ai conservent l’orientation et les
Pi
la renversent. On considère aussiOn définit la variété C°° :
où les
I
XDn
sont desexemplaires
de IX .D2
etI
XD~
est recollé à
D3 X Sn
---.D2
X(Dn u Dn)
en identifiant(où aI ~ =1- 0,
y à cn ô (Da
et 1 X x X y àPi (x)
X y.(Donc Z +3
estDa X Dn
avec panses d’indice
1, qui
conserventl’orientabilité).
On remarque que :est une sous-variété de
qui
est unesphère
de dimension n.(Par
unarrondissement
d’angles,
onpeut
supposer que c’est une sous-variétéC°°, difféomorphe
àS?a). (On
conseille au lecteur deprendre p
= n= 1,
de rem-placer T31
=S1
xD2 par S1 X h
et de faire undessin,
pourcomprendre
exactement de
quoi
ils’agit).
Clairement
S n in /S~= 0 (si
Lapaire
de variétésqu’on
va consi-dérer sera
(~~3 U 8’).
Adifféomorphisme prèq,
cettepaire
nedépend
que de p et n(pas
de ait~8y , q, ...).
Ceci résulte du fait que si(x1 ~ ... ~ zp) C S2 ,
y... ,
yp)
cS2
alors les( p + 1) -triples:
et
sont
difféomorphes,
par undifféomorphisme qui respecte
laprojection
On a le :
LEMME 5 : Soit une variété C°° telle
que a
==0 etWn+3)
=== 0. Soient
tels que
f
etg X Sn
soientisotopes ( C°°).
Alors lestriples
devariétés C°° :
et
sont
difféomorphes.
on n’affirme pas que le
clifféomorphisme h : Wa,+3
--~entre les deux
triples
induise l’identité surZ!+3
ou uSl).
DÉMONSTRA.TION :
On
peut
supposer, sansperdre
lagénéralité,,
queCeci nous montre
déjà
que lespaires ( Wn+~ , f (Z +3))
et( W~,+3 , g (Z:+3))
sont
difféomorphes.
La seule chose par
laquelle f et g puissent
être différentesc’est,
pourchaque i == 1, ... , _p,
undifféomorphisme
qui
induisent l’identité sur :Un tel
dif’éomorphisme
définit d’une manière évidente un élément deni
((h aI), (80 (n + 2), e))
= ni(SO (n + 2)) = Z2 (où
e E SO(n + 2)
est. lamatrice
identité), qui
ledétermine,
àisotopie (C°°) près. Puisque n ~ 2,
ona la suite exacte :
donc E, peut
êtresupposé
de la forme suivante : On se donne unet
Notre lemme en résulte tout de
suite, puisque
ledifféomorphisme qu’on
vient de décrire laisse invariant le
sous-ensemble 8,’ ,
n(I’
XD2
XD~).
LEMME 6 : « Soit J :
Z +3
-S. X Sn
unplongement C°° ,
tel que, pourune certaine
décomposition S3
=Da u D’ (D3 S2)
on ait :On a un
difféomorphisme
depaires :
où
Y,f+3,
yôDÀ+i
c sont comme auparagraphe
1 ».DÉMONSTRATION : D’après
le lemme5,
il suffit de construire un seulplongement Z +3
pourlequel
le lemme 6 soit vrai. On considèreun
bouquet de p
cercles :Si
v ...v S~ (« wedge ») qui
est considéré commeCW.complexe
avec une cellule de dimension0 et p
cellules de dimension 1.Sn
est considéré commeCW-complexe
avec une cellule de dimension 0 etune de dimension n. Ceci définit pour
(Si
v .. vSp)
unedécomposition
cellulaire avec une cellule de dimension
0,
p cellules de dimensions1,
unecellule de dimension it et
(~ + 1)
cèllules de dimensions(n + 1).
Cettedécomposition
cellulairepeut
être considérée comme « recette » pour obtenirune
décomposition
en anses(définie
àdifféotopie près).
En
particulier
on considère lesn-sphères:
On remarque tout de suite que:
D’autre
part,
si l’onpart
dudiagramme
deHeegard (unique !) (Sa, T:)
et on considère
on
peut
considérer :et,
on remarque que:On considère maintenant des
plongements
2-à-2disjoints :
où
~n
est une variété C °°quelconque,
tels que la« chirurgie négative » :
soit définie. Comme au
paragraphe 1,
on a desplongements
2-à-2disjoints :
et la
paire
(où
est
complètement
définie(à difféomorphisme près)
parLEMME 7 : « Soient
1J’;: (D2 , aD2)
-~(Tt, (1 =1, ... , p)
pplonge-
ments
C °° ,
2.à.2disjoints,
tels que :On considère n E
Sn
et :On a un
difféomorphisme
depaires :
La démonstration est la
suivante :
Sans
perdre
lagénéralité,
onpeut
supposer que :On remarque que :
e.a.d.s.
Maintenant,
onpeut
prouver le théorème B : Onpart
d’undiagramme
de
Heegard
de13 : (l:3 , qu’on
considèreplutôt
commedécomposition :
avec
On considère pour
disques
de dimension 2 :comme dans le lemme 7. On
prend
11 ESn
et on définit1J1;
=11’;
X n,(D2
XSi
XX Sn , a
XSn)).
Onpeut considérer,
aulieu de :
.2’3
= XSn)
U XSn)
ladécomposition :
D’après
le lemmeet
d’après
le lemme1,
enappliquant
ledifféomorphisme
~’1
(n, I3)
àI3 X Sn,
on trouve unplongement Z:+3
cS3 X Sn qui
est commedans le lemme 6. Le lemme 6
implique alors,
tout de suite le théorème B.7.
Démonstration du théorème A :
D’après
le lemme4,
leshomomorphisme
deStallings :
Il(~3 , X3)
etIl = ft
(S3
y,(n, (X3
XSn))
coïncident. On va essayerd’expliciter
p, en utilisant le théorème B et l’assertion
(conjecturale) ( ~)~ , du
théorème A.LEMME 8 : 1 « Si l’assertion
(.)n
estvraie,
il existe uneprésentation de ai (ax3
X 1tel que
l’homomorphisme
deStallings
ait la
propriété :
ni 0 ft(x;) =1,
1’t2 0 ft = 1 ».REMARQUES : 1)
Ceci est la seule manière parlaquelle (*). intervient.
on
peut
donc lareplacer
par desconjectures plus
faibles...’
2)
Si ni 0 ft= 1,
n2 0JU (Yi) == 1,
alors ni o ft induit unisomorphisme
entre le
(sous)-groupe
libre des(y)
et lepremier
tandis 0 ¡.t induit unisomorphisme
entre le(sous)-groupe
libre des(x)
et le seconddonc IÀ
estcomplètement déterminé ;
enparticulier,
il est nécessairementsurjectif.
3)
Le lemme 8implique
le théorème A. En(x1 yl xi 1 yl 1)
_ce
qui permet
de factoriser ft(d’une
manière non tri-viale)
par leproduit
libreoù x est le sous-groupe
distingué engendré
par02 sont:
Le lemme 3 donne alors la conclusion du théorème A.
DÉMONSTRATION
(du
lemme8) :
En revenant aux notations du para-graphe 1,
on considère les2 p
cerclesplongés:
Yi’gi (8D2)
eaT3 .
En lespoussant
un peu onpeut toujours
supposerqu’ils
ont exactement unpoint
commun
(le point
de base de ai et alors[yi]
= Xi, = y, estun
système
degénérateurs
de avec une seulerelation,
comme ci-dessus.
Pour d’ecrire :
(théorème B),
on remarquequ’il
existe undifféomorphisme :
qui
induit l’identité en dehors d~unvoisinage
des ansesnégatives (ceci
estévident
puisque 4>~+1
=8D’+,).
On a undifféomorphisme
« ca-nonique » :
ce
qui
nouspermet
de définirIls vont
représenter
lesgénérateurs
du ni’ etpar h~ ,
lesgénérateurs
de ni
(a (Y,f+3 - (4)~+1)
-...).
L’existence des anses
(positives !) correspondant
aux4>~+1
nous dit queles
[h-l (yi
mn)]
sont tuées par l’inclusion de a(Y!+3 - ( 4Yà+1)
-...)
dansl’adhérence du
complémentaire
deY.P+3 -
-- ..., tandis que l’assertion(,~)n
nous dit que les[h-1
X~c)]
sont tuées par l’inclusion :En effet :
n’ étant le
point
n’ E~n
du théorème A.Puisque
~c’ est « loin » de n et h est l’identité en dehors de ... :et comme
d’après C~)n,
y Di(D2)
X a’ existe comme sous-ensemble deY~+3 2013 (~+1)
- ..., on a :Ceci finit la démonstration du lemme 8.
8.
Démonstration de
la remarque40,
duparagraphe
1 :Comme on l’a
remarqué
au cours de la démonstration du lemme6,
ona une
décomposition
en anses(plus
ou moinscanonique) :
On va
désigner + (~1) +
...+
parT,,,’+3 .
En se
plaçant
dans leshypothèses
de l’assertionqui
nous dit que :( Cl
=adhérence).
et en
appliquant
la dualité(des anses)
à ladécomposition qu’on
vientd’écrire,
on a une nouvelledecomposition
en anses :Puisque ’11 (Y%+3)
=0,
leplongement 1 :
c(défini
par leplongement
«canonique »
cT~
et ledifféomorphisme (a))
estunivoquement
déterminé àdifféotopie près.
Enparticulier
onpeut
trouverune
isotopie
C °° :Gt
EPI°° (T-19+3 ,
intY,’,’+3)
telle que :b) T3
- int(~1
est unvoisinage régulier
C °°(~ voisinage
tubulaire)
de dansT3
X n’. ,On
peut recouvrir Gt
par uneisotopie C °°, globale gt E
constamment
égale à
l’identité sura Y +3 ,
et ceci finit notre démonstration(le point d)
se trouve démontréimplicitement).
FACULTE DES SCIENCES
Département de Mathématique8
ORSdY - 91 - (France)
BIBLIOGRAPHIE
[1]
J. CERF et A. GRAMAIN : Le théorème de h-cobordisme, (E. N. S. (Notes miméographiées).[2]
W. JACO: Constructing 3-manifolds from group homomorphisms. B. A. M. S. 74 (1968) pp.936-940.
[3]
J. MILNOR : Lectures on the h-cobordism theorem. Princeton.[4]
C. D. PAPAKYRIAKOPOULOS: On Dehn’s lemma and the asphericity of knots. Ann. of Math.66 (1957) pp. 1-26.
[5]
V. POENARU : Quelques remarques sur les diagrammes de Heegard. (à paraître aux « An-nali di Pisa »).