C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
N. S TAVROULAKIS
Sur les sous-structures des variétés différentiables de dimension finie
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 11, n
o1 (1969), p. 73-99
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1969__11_1_73_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1969, tous droits réservés.
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SUR LES SOUS-STRUCTURES DES VARIETES DIFFERENTIABLES DE DIMENSION FINIE
par N.
STAVROULAKISCAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol.
XI ,1
1 . Préliminaires.
Nous allons aborder
premièrement
leproblème
de la meilleure définition d’une sous-structure différentiableC’
au sens de la notiongénérale
des( K’ , p )
-sous-structures, introduite par M. Ehresmann. Deu- xièmement nous allons considérer leproblème, posé également
par M.Ehresmann,
de la caractérisation des sous-structures différentiablesCr.
La
terminologie
utilisée est cellede [ 1 ] .
M
est lacatégorie
desapplications, mi
lasous-catégorie des
injections. 5
est lacatégorie
desapplications continues, 6
le foncteurcanonique de 5 vers m.
Unmonomorphisme de F
est unmorphisme
ue Î
tel que
6 ( u ) E Mi.
Lasous-catégorie
desmonomorphismes de 5
estnotée Fi.
On
désigne
parjv,
avecr > 1 ,
lacatégorie
desapplications (’
entre variétés différentiables de dimension
finie.
Celasignifie
que lasource
ac ( f )
et le but3(/)
de toutmorphisme f Eyr
sont des variétés de dimension finie et d’ordre r.L’espace topologique sous-jacent
à unevariété ne sera
supposé
niséparé
ni connexe.Toutefois,
ses composantesconnexes seront
supposées
de la même dimension.Nous utilisons le foncteur
canonique pr = ( :r pr, Hr)
avec0 r oo ,
ou r = oo , ou r = w
(cas analytique).
Unmonomorphisme
deHr
est unmorphisme f E Hr
tel quepr( f ) E Fi.
Sif
est labijection sous-jacente
à un
monomorphisme f E Hr,
la variétéimage
dea. ( f )
parf
sera notéef ( ac ( f )) ;
en outre partopologie
interne def ( ac ( f )) = B ( /)-nous
enten-drons la
topologie image
decx ( f )
parf .
Si
f C Hr,
ondésigne
pardim ac ( f ) (resp.
dimB ( f ) )
la dimensionde
ac ( f ) (resp.
deB( f ) ) .
Pour toutf E Hr, A f
est l’ensemble despoints
de
ac(f)
où le rang def
est strictement inférieur à dimac ( f ) .
Un élément/
eJV
seraappelé monomorphisme singulier lorsque
Si
f
eHr, pr( f ) ’E îi
Zet Af = O,
nous dirons quef( ac ( f ))
est une sous-variété d’ordre r de
B( f )
ou une sous-variétéer
de(3( f ).
La classe des
( Fi, pr)-injections [ 1 ] (resp. ( Mi, 8pr)-injections)
sera notée
( Fi, pr)- (resp. ( M, 8pr)-).
PROPOSITION 1. Si l’ él ém en t
f E H r
est unmonomorphi sme,
on auradim
ac ( f ) dim B ( f ) .
En outreA f sera
uneparti e fermée
rare deac (f) .
DEMONSTRATION. Soient n = dim
a( f)
et m = dimB(f).
La condition m > n peut s’obtenir par un raisonnementapplicable
aussi au cas desvariétés
topologiques.
Eneffet, f
peut êtrereprésenté
localement par uneinjection continue y
de R n tout entier dans Rm.Supposons
m n etidentifions,
d’unefaçon canonique,
Rm à un sous-espace de Rn . La res-triction
de y
à Rm est unebijection
continue del’espace
R m sur unsous-ensemble UC Rm.
D’après
le théorème de Brouwer sur l’invariance des domaines d’un espacenumérique,
U est un ouvert de Rm. Par con-séquent
on peut choisir unpoint
x E R n tel quex R rn
ety ( x )
E U .Mais la restriction
de y
à Rm étant aussi uneinjection,
il existe unpoint
x’ E Rm telque y ( x’ ) = y ( x ) .
Commex’ #
x, cela estimpos- sible,
doncl’hypothèse
m n est àrejeter. Si q
est le maximum du rang def ,
nous allons démontrer que q - n . Raisonnons par l’absurde et sup- posonsq
n . Alorsf
peut êtrereprésenté
localement par uneapplication Cr
de Rn dansRm,
définie par deséquations
telles que soit partout non
nul,
tous les mineurs d’ordre.
i q
>
q + 1
de la matrice étant partout nuls. On peut résoudre le;système
deséquations
sur un ouvert de
R n ,
par rapportaux x1,..., x q,
et
remplacer
ensuite dans les autreséquations,
cequi
donne des fonctionsne
dépendant
pas des x q + 1 ,...,xn’
comme cela résulte d’un raisonne-ment connu.
Les
systèmes
de coordonnées( y 1
,...,yq, xq + 1 ,..., xn)
et( y1,..., yq, yq + 1 ,..., ym )
étant admissiblesrespectivement
sur un ouvertU de
a ( f)
et sur un ouvert Wde B( f )
tel quef ( U ) C W ,
on voit que deuxpoints
distincts de U , définis par(y 1 ,..., y xq+1""’ xn)
et( y 1 ,...’ yq, x’q + 1 ,..., x’n ),
auront mêmeimage,
cequi
contreditl’hypo-
thèse que
f
est unmonomorphisme.
Parconséquent
q = n .L’ensemble des
points
deac ( f )
où le rang def
estégal
à nétant évidemment ouvert, son
complémentaire A f
est fermé. Si l’intérieur0 0
A f
deA f
n’est pasvide,
la restriction def
àA f
sera unmonomorphisme Cr
ayant partout un rang inférieur à n, cequi
estimpossible, d’après
ce0
qui
vient d’être dit. Parconséquent A f 0,
d’où le résultat.P R O P OS IT IO N 2. Soit un
monomorphisme f E Hr
tel queAf = O.
Si lasous-variété
dé finie par f
estpropre, f
est une( Mi, 8p,)-injection.
DEMONSTRATION. Il
s’agit
de montrer que toute relation de la formeentraîne que h est
eT.
Posant n = dimac( f )
et m =dim f3( f),
on am > n . Tout
point
de/3 ( f ) possède
unvoisinage
ouvert U défini par des coordonnées locales( x 1
,...,xn’ Xn
+ 1 ,"’,xm )
telles queB( f )
n U .soit déterminé par
xn + 1
=... = xm
= 0. Cela montre que la restriction de h à l’ouvertg -1( U )
dea ( g )
estC’,
d’où le résultat.P ROP O SIT IO N 3. Soit un
monolnorphisme f E Hr définissant
une sous-variété
e". Supposons qu’il
existe un recouvrement{Ul}l E L
de8(f)
par
des ouverts deB( f ) satisfaisant
aux conditions suivantes :1 ) Quel
que soit 1 E L , toutecomposante
connexe deUi rl B( f )
pour
latopologie
interne deB( f ) définit
une sous-variétépropre de 8 ( f ) .
2) Quel
que soit 1 E L , toutecomposante
connexe deUl n B( f )
pour
latopologie
interne deB( f )
est aussi unecomposante
connexe deAlors
f
est une( Mi, 8p ,
r-injection.
DEMONSTRATION. Il
s’agit
de montrer que toute relation de la formeentraîne
que h
ester.
Posons8pr( g )
=g 1 .
Pour tout l iF- L -g-1 1 ( Ul )
est un ouvert de
ac ( g )
municanoniquement
d’une structure de variétéer.
Il suffit donc de montrer que la restriction de h à
g-1 1 ( U l )
este’.
Soit{ Vlj } j E J
la famille des composantes connexes deU l n B( f ) .
Soit unpoint
zE g-1 1 ( Vlj ) et Wz la
composante connexe de z dansg-1 1 ( Ul ) . .
L’application g1 étant continue, l’image gi( Wz )
sera aussi un ensembleconnexe de
Ul n B ( f )
pour latopologie
deB( f ), donc, d’après
la deu-xième
condition, g1(Wz) appartiendra
à une composante connexe deUlnB( f )
pour la
topologie
internede /3( f),
et cela prouve queg1 ( Wz ) C Vlj
ouWz C g-1 1 ( Vlj ) . Puisque g-1 1 ( Ul )
est localement connexe,Wz
est unouvert de
g-1 1 ( Ul ) .
Parconséquent g -1 ( VI’)
est une réuniond’ouverts,
donc un ouvert
de g-1 1 ( UI)
municanoniquement
d’une structure de variétéCr.
Tout se ramène finalement à montrer que la restriction de h à l’ouvertg-1 1 ( Vlj )
estCr.
Cela résulte de laproposition 2 , puisque V j
définitune sous-variété propre de
B( f ) .
E X E M P L E 1 .
Soit Q
un ensemble dénombrable partout dense dans la droitenumérique R1. Soit dq
la droite deR2 = {( x1 , x2 )}
définiepar
x 1 =
q, qE Q . L’espace somme 2.
dq définit une sous-variété deR 2 qui
n’est pas propre.Puisque
Q qEQest un sous-espace totalement dis-continu de
R ,
les composantes connexes deU
dq pour la
topologie
2
qEQ q
naturelle de
R
sont les droites dq . Laproposition
2 estapplicable
etmontre que
l’injection canonique
dansR 2
de la sous-variété obtenue est une(Mi, 8pr)-injection quel
que soit l’ordre r.E X E M P L E 2 . Ce
qui
vient d’être dit est aussi valable pour la sous- variété définie dans R n parl’espace
somme de la famille{( x1 = q) 1 qe
Q .EXEMPLE 3 . Considérons sur le tore
T2
unegéodésique (pour
lamétrique
euclidienne du carré
fondamental)
partout dense. Elle estdéfinie,
dans lecarré
fondamental,
par un ensemble dénombrable de segmentsrectilignes parallèles.
Il s’ensuitqu’il
existe un recouvrement ouvert deT2
satis- faisant aux conditions de laproposition
3.L’injection canonique
dansT2
de la
géodésique
considérée est une(Mi, 8pr)-injection quel
que soitl’ordre r.
CONTRE-EXEMPLES. Les
hypothèses
de laproposition
3 ainsi que sa conclusion ne sont pastoujours
valables. Lecontre- exemple
suivant estdû à M. Ehresmann.
Etant donnée une variété feuilletée
C", l’espace
somme des feuil-les définit une sous-variété
C". Puisque l’application identique
de lavariété sur cet espace somme n’est pas
continue,
il en résulte que la sous-variété ainsi obtenue n’est pas définissable au moyen de( Mi, 8pr )-
injections.
Il est à noter que la deuxième condition de laproposition
3n’est pas
remplie
dans ce cas.Soit
encore Q
un ensembledénombrable partout
dense dans]-1,
+ 1[ . Soit,
dansR 2 ,
la sous-variété définie parl’espace
somme des segmentsElle est non propre et non connexe; son
injection canonique
dansR 2
n,estpas une
Cmi, 8p,)- injection quel
que soit 1°ordre r.2 . Sur la définition des
sous-structuresCr .
La notion de sous-structure différentiable d’ordre r s’obtient par
particularisation
de la notiongénérale
des( K’ , p) -sous-structures
et peut être enprincipe
définie soit par rapport au foncteur8pr
soit par rapportau
foncteur p r’
Le choix de
8pr
donne lieu à deuxpossibilités
suivant que lesmonomorphismes
utilisés sont des( Mi, 8pr )-injections
au sensglobal ou
des
( Mi, 8pr )-injections
au sens local.DEFINITION 1 . Si
f E ( Mi, 8pr )-,
r nous dirons quef ( ac ( f ))
est unesous-structure
différentiable de B( f )
dutype CrI
ousimplement
unesous-structure
é j
de/3(f).
DEFINITION 2 . Soit un
monomorphisme f E Hr.
Nous dirons quef(ac(f))
est une
sous-structure de B( f )
dutype CrII, ou
unesous-structure CrII
de
B(f),
s’il existe un recouvrement ouvert deac( f )
tel que la restric- tionde f à
tout ouvert de ce recouvrement soit une( Mi, 8pr)-injection.
Le choix du
foncteur pr
conduit aussi à deux types de sous-structures différentiables d’ordre r suivant que les
monomorphismes
àconsidérer sont des
( Fi, pr)-injections
au sens local ou au sensglobal.
D E F IN IT IO N 3. Soit un
monomorphisme f E Hr.
Nous dirons quef ( ac ( f ))
est une sous-structure de
B( f )
du type(2r
ou une sous-structureCrIII
de B(f),
s’il existe un recouvrement ouvert deac( f )
tel que la restric- tion de f à tout ouvert de ce recouvrement soit une( Fi, pr)-injection.
D E F IN IT IO N 4 . Si
f
E(Fi, pr)-,
nous dirons quef ( ac( f ))
est une sous-structure de B( f )
du typeCr
ou une sous-structuree; V de B( f ).
PROPOSITION 4. Toute sous-variété
Cr
est une sous-structure dutype r CII.
DEMONSTRATION. Il existe un recouvrement ouvert de
ac(f)
tel que la restrictionde f à
tout ouvert de ce recouvrement définisse une sous-variété propre. Le résultat s’obtient alors moyennant la
proposition
2.Il existe de
larges
classes de sous-variétésCr qui
sont aussi dessous-structures du type
C" ,
comme le montre laproposition 3,
mais il n’ enest pas
toujours ainsi,
comme le montrel’exemple
del’espace
somme desfeuilles d’une variété feuilletée
er.
Une sous-structureCrII
n’est doncpas nécessairement une sous-structure
CI,
bien que laréciproque
soittoujours
exacte. Parconséquent,
entre les définitions 1 et2 ,
on doit opter pour laseconde, qui
caractérise une classeplus large
de sous-structuresdifférentiables. Il reste à comparer les définitions
2, 3 ,
et4,
cequi
s’obtient moyennant le résultat suivant :
LEMME 1. Etant donné un
monomorphisme f yr
et unpoint quelconque
x E
ac( f ),
il existe unvoisinage
ouvert U de x tel que toute relation dela
forme
entraîne la continuité de h .
DEMONSTRATION. Posons
n = dim ac(f)
etm = dim B(f).
On peut choisir l’ouvert U defaçon
que les conditionsci-après
soient satisfaites.1)
Il existe une carte admissible pour la variétéac( f ), 0-1:
U’ -+Rn ,
telle que U C U’ et que l’adhérence
o-1 ( U )
soit un compact de Rn con- tenu danso-1 ( U’ ) .
2 ) f ( U’ )
est contenu dans un ouvert deB( f ) qui
est la sourced’une carte admissible
o-2
pour la variétéB( f ).
Posant
= g1’
et tenant compte de ce queo-1(B(b)) = o-1(U)
Cac( cpl),
on cons-tate la validité de
g1
=cp1.b1,
le second membre étant conçu commepseudoproduit. Soit b2 l’ application
deac ( b )
dansac ( cp1)
ayant mêmegraphe que b i ,
cequi
permet d’ écrire g1 = CP1. h 2
avecac ( cp1 ) = B( b2 ).
Puis que cp1
est uneapplication
continue du compacta( cp1)
dans l’es-pace
séparé Rm,
elle est uneapplication
fermée. Comme d’ailleurs elleest
injective,
tout fermé F deac(cp1)
estl’image
inversecp-1 1(F1)
d’unfermé
F 1
deB( ÇP1)
=/3( o-2 ) .
La continuité deg 1
entraîne queh21( F ) =
= b-1 2 ( cp-1 1( F1 )) = ( cp1 b 2 )-1 ( F 1 ) = g-1 1 ( F1 )
est aussifermé, et
celaprouve la continuité
de b2 .
Parconséquent l’application b1
est aussicontinue et il en est de même pour
8pr ((o-1 1 U ) -1 ) . b1 = b.
PROPOSITION 5 . Les
définitions
2, 3 et 4 sontéquivalentes.
DEMONSTRATION. La validité de l’énoncé s’obtient en établissant suc-
cessivement les résultats suivants :
1 )
Toute sous-structureCrII
est aussi une sous-structureCrIII.
Démonstration évidente.
2)
T’oute sous-structureCrIII
est aussi une sous-structureCrII.
En
effet,
sif E Hr
est unmonomorphisme
tel quef ( ac ( f ))
soitune sous-structure
CrIII
deB( f ),
toutpoint
x eac ( f ) possède
un voisi-nage ouvert
Wx
tel quef | Wx
soit une(Fi, pr)-injection.
Choisissonsun
voisinage
ouvertUx
CW’x
de x tel que toute relation de la formeentraîne la continuité de h, ce
qui
estpossible, d’après
le lemme 1.Alors
Il | Ux
est une(mi, 8pr)-injection.
Cela prouvequ’il
existe unrecouvrement ouvert de
a( f )
tel que la restrictionde f à
tout ouvert dece recouvrement soit une
(mi, 8pr )-injection.
3)
Toute sous-structureCrIII
est aussi une sous-structure1 v
En
effet,
sif E Hr
est unmonomorphisme
tel quef ( ac ( f ))
soitune sous-structure
ejij
deB( f ) ,
il existe un recouvrementouvert { Uj } j E J
de
ac ( f )
tel queIl | Uj
soit une(Fi, p )-injection
pourtout j 6/.
Soientg E Hr
et hE 5
desmorphismes
donnant lieu à larelation p’( g ) =
= pr( f ) .
h .Quel
que soitl’indice j
EJ , h -’( Uj )
est un ouvert deac ( g ) =
=
ac ( b )
municanoniquement
d’une structure de variétéCr,
et l’on aCela entraîne
que
est unrecouvrement ouvert de
a,(h),’
il s’ensuitque h
este’,
doncf E (Fi, pr)-.
4 )
Toute sous-structureCrIV
est aussi une sous-structureC,
Assertion triviale.
Bien que les définitions
2 ,
3 et 4 soientéquivalentes,
on doitopter finalement pour la définition
4, qui
fait intervenir une seule( Fi, pr) -
injection
et seprête
ainsi mieux aux étudesglobales.
D E F IN IT IO N . Nous dirons désormais que
f ( ac ( f ))
est une sous-structuredifférentiable
d’ordre rde B( f )
ou une sous-structureCr de B( f ) si,
et seulement
si, f
E( Fi, pr) -.
PROPOSITION 6. Toute sous-variété
Cr
est une sous-structureCr.
La démonstration est une
conséquence
immédiate despropositions
4 et 5.
Le
problème proposé
par M. Ehresmann consiste à savoir s’il existe des sous-structureser
autres que les sous-variétésC".
Un énoncéplus explicite
est le suivant :Reconnaître s’il existe une classe de
( Fi, pr)-injections formée
de
monomorphismes singuliers;
si elle n’estpas vide,
détermi ner les caractèresspéciaux
des sous-structureset qu’elle
introduit.L’étude de ce
problème
comporte trois cas différents suivant que la dif-férentiabilité est d’ordre fini ou d’ordre infini ou
analytique.
3 .
Caractérisation des
sous-structureser lorsque l’ordre
r est fini.Soit Ç :
U -+R 1
une fonctionnumérique
satisfaisant aux conditions suivantes :1 ) U
est un intervalle ouvert deR 1
contenantl’origine
et l’on ay;(0)=0.
2 ) y
ester-l
sur U(pour
r = 7. celasignifie que y
est con-tinue sur
U ) .
3 ) y
estCr
sur lecomplémentaire
del’origine
dans U.4)
La dérivée dey ( t )
d’ordre r n’a pas de limitelorsque t -+ 0,
ce
qui implique
que, E étantpositif
aussipetit
que l’on veut, la restric- tionde Ç
à l’intervalle] - e, e[
n’est paseT.
5 )
La dérivéede y ( t )
d’ordre r reste bornéequand
t -+ 0 .Désignons
par rr l’ensemble des fonctionsqui jouissent
despropriétés
ci-dessus.
rT
n’est pas vide. On obtient unefonction y E Tr
en posanty(t) = - tr
pour t 0 ety( t )
= tr pour t > 0, ou en posanty(t) =
= t2r sin 1
pourt :f= 0
ety(0) = 0.
t
LEMME 2.
Soit y
unefonction numérique Cr définie
sur un intervall e ouvert deR 1
contenantl’origine
et telle quecp’ (0) =
0 . Pourtout f
Err,
la
fonction f = yÇ
estC,
sur un intervalle ouvert deR 1
contenant l’ori-gin e.
DEMONSTRATION. La
fonction e
étant évidemment définie sur un inter- valle ouvert V deR 1
contenantl’origine,
il suffit de montrer que la dérivéef(r)(t) de f( t )
tend vers une limite finielorsque
t - 0. Pourt # 0. on peut écrire f(r)(t)= cp’ ( x ) .y(r)(t) +f ( t ),
où x= y( t )
et oùf(t)
est continue sur V . Parconséquent f(r)(t)
tend bien vers la limitef( 0 )
pour t -+ 0 .Lorsque
2 r oo on peut aussi obtenir une fonctioncomposée y Ç
d’ordre r en prenant, au lieu dey E Tr,
une fonction d’or-dre strictement inférieur à r - 1, comme le montre le résultat
suivant, qui
est d’ailleurs valable pour 1 r oo.
LEMME 3.
Soit cp
unefonction numérique Cr qui
estdéfinie
sur un inter-valle ouvert de
R1
contenantl’origine
etqui satisfait
à la conditioncQ’ ( 0 )
= 0 , Soitr1
leplus petit
entiervérifiant
la relationr 1 > r - 1 ,
ce2
qui perniet
de c-onsidérer lafonction y ( t ) = t 5 7 + r1 qui
estla
fonction f = cp y
estCr
sur un intervalle ouvert deR 1
contenantl’origine.
DEMONSTRATION. Avec
x = y(t),
la dérivéef(s)(t)
d’ordre s r def = cp y ,
pourt # 0 ,
est donnée parl’expression
Puisque y(s)(t) = A1 5 t7 + r1 - s, où B.
1 est un facteurnumérique,
et quecp’ ( 0 ) =
0 , lepremier
terme de( 1 )
s’ écritLa condition ,Comme
r > 2, la dérivée
cp"(x)
estcontinue,
donccp" ( À.. 2 x)
tend vers la valeurlimite finie
cp" ( 0 ) quand
x - 0 . Parconséquent
le termecp’( x) . y(s)(t)
tend vers zéro avec t
pour 1
s r. Tout aucre terme de( 1 )
est, à unfacteur entier
positif près,
leproduit
d’une dérivée decp ( x )
d’ordre > 2 par unproduit
de dérivéesde y( t )
de la formeles entiers
s1 , s
2,..., S fl
n’étant pasnécessairement tous
distincts. Ilen résulte
y(s1)(t).y(s2)(t) ... y(s03BC)(t) = A3 t03BC(7 + r1)-s, où
5 3A3
est un facteur
numérique
etoù ,
pourP ar
conséquent f(s)(t), ( 1 s r ) ,
tend vers zéro avec t , et cela permet d’achever facilement la démonstration du lemme.PROPOSITION 7. L es conditions 0 r oo ,
f E Hr, pr( f ) E Fi et Af # O
entrai’nent
f E ( Fi, pr ) -.
DEMONSTRATION. Posant
dim ac(f) = n
etdim B(f) = n,
la conditionpr( f ) E Fi
1 entraîne m > n,d’après
laproposition
1 . Soitq
n le rang def
en unpoint
x°E A f
Il estpossible
de choisir desvoisinages
ouvertsU1
etU 2
de x° et def ( x° ) respectivement
defaçon
que les conditions suivantes soientremplies.
1 )
Il existe des cartesadmissibles,
telles que
3 )
La matrice dujet j1 o (o-2 fo--1 1)
a la formecanoni que
où
1 q
est la matrice unité de rang q, tous les éléments des autres blocs étant nuls.Le
morphisme o-2 f o-1 1 E Hr s’exprime
enconséquence
par deséquations
de la formeles fonctions
fj(x1 ,..., xn )
etfk ( x1 ,..., xn )
ainsi que toutes leurs dérivéespremières
s’annulant àl’origine.
Soit V un intervalle ouvert deR 1
contenantl’origine
et T: V -a R n lemorphisme
défini parPrenant V suffisamment
petit,
lemorphisme
est défini et, compte tenu de ce que
q
n- 1,s’exprime
par leséquations
D’après
le lemme2 ,
ou, si r >1 , d’après
le lemme3,
on peut choisir unmorphisme 1./;
1E Hr1 d’ordre r1
r tel que,posant pr1 ( y1 ) = 1./;,
le mor-phisme ( pr( o-2 f o-1 1 T)) . ( pr1 ( y1)) = ( cp1, cp2 y ,..., cpm y ) de 5
-soitCr.
Parconséquent
il existe unélément g E Hr
tel queet,
puisque b1 =o--1 Ty1 EHr1,
il s’ensuitpr(g) = pr( f ) . pr1 ( b1).
Comme
hl E Hr,
iln’y
a pas demorphisme b E Hr
satisfaisant aux con-ditions
g = f b
etpr( b ) = pr1 ( b1 ), d’où f E ( Fi, pr)-.
COROLLAIRE. La classe des sous-str uctures
différentiables
d’un ordrefini
déterminé estidentique
à la classe des sous-variétésdifférentiables
du mêmes ordre.
En
effet, d’après
laproposition 7 ,
si l’ordre r estfini,
la conditionf
E( Fi , pr ) - entraîne A 1 == (/) .
Nous avons ainsi caractérisé
complètement
les sous-structuresdifférentiables d’ordre fini.
4 . Cas des
sous-structuresCw.
Les lemmes 2 et 3
présupposent
0 r oo .Lorsque
r = oo our = ce , le
premier
esttrivial,
tandis que le second n’a pas de sens. Parconséquent
la démonstration de laproposition 7 , qui
entraîne la caracté- risation des sous-structures différentiables d’ordrefini,
n’est pas valable pour lesmorphismes
deHoo
ou deHw.
Nous limitant d’abord au cas ana-lytique,
nous allons montrer lapossibilité
d’exclure delarges
classes demonomorphismes singuliers
de la classe des(Fi, pw)-injections.
Tout
monomorphisme singulier f
EJv
peut êtrereprésenté,
sur unvoisinage
d’unpoint
deA f,
par deséquations
de la forme(3.2) où
lesfj ( x1 ,..., xn )
etfk ( x1 ,..., xn )
sont des séries entières sans termes constants et sans termes dupremier degré.
Considérons les séries obte-nues
en y faisant x1 = x2 = ... = xq = 0,
PROPOSITION 8 . Soit k un indice tel que
q + l’ k n
etsupposons qu’il
existe un entierp>
1 , nécessairementimpair,
divisant lesexposants
de tous les termes des sériesyj ( xk ) = CPj(
0 ,..., 0,xk ,
0 ,...,0 ),
1j m;
alors
f E (Fi, pw)-.
D E M O N S T R A T I O N . Si p était
p air,
tou s 1 e s expos ant s d e s s éri e syj (x k )
seraient aussi
pairs,
doncyj ( xk ) = yj ( - xk ) ,
cequi
estimpossible
puisque f
est unmonomorphisme.
L’entier p étantimpair,
il s’ensuitqu’on
peut définir localement unmorphisme
non différentiable h6 5
parles conditions
u variant sur un intervalle ouvert de
R 1
contenantl’origine,
et obtenir unmorphisme pw( f ) .
hE F analytique;
doncf 1. (:ri, p ú») r- .
P ROPOSITION 9 . Soient
v j 1 , v j 2 ,..., v jl
,... lesdegrés
despolynômes homogènes qui
résultent dugroupement
des termes decpj ( x q +
1 , ... ,xn )
suivant leur
degré d’homogénéité.
S’il existe un entierp>
1 , nécessai-rement
impair,
divisant tous les entiers vjl,
( 1 j
rn,’ 1 = 1 ,2, ... ),
on a
i i ( Fi, P").
DEMONSTRATION. Si p était
pair,
tous les entiersvjl
1 seraient aussipairs,
et les deuxpoints
distinctsauraient une même
image,
cequi
estimpossible.
Il s’ensuitqu’on
peut définir localement unmorphisme
non différentiable hE F
par les condi-p tions
x 1 = x 2 = ... = xq =
0 ,x q + 1 = ... = xn = yu, u
variant sur unintervalle ouvert de
R1
contenantl’origine,
et obtenir ainsi unmorphisme
pw( f ) . b E J analytique;
parconséquent f E (Fi, pw)-.
P RO P O SIT IO N 10 . Soit
f E Hw
unmonomorphisme
tel que dimac ( f ) =
DEMONSTRATION. Se rapportant à des coordonnées locales et tenant
compte du théorème de Brouwer sur l’invariance des domaines d’un espace
numérique
par desbijections continues,
on voit queB( f )
est une réuniond’ouverts de
B( f ) ,
’donc un ouvert deB( f ) muni,
enconséquence,
cano-niquement
d’une structure de variétéeúJ.
Parsuite,
il existe un monomor-phisme f’ E Hw
tel queac ( f’ ) = ac ( f ), B( f’ ) = f ( ac ( f )) et f’
=f . D’ après
le théorème de
Brouwer, pw(f’)
est unhoméomorphisme
deac ( f )
surf ( ac ( f )) , donc,
enparticulier,
son inverse( pw( f’ ))-1
est continu. Sij eR’
estl’injection canonique
def( ac( f ))
dansB( f ),
ona pw ( j ) =
Supposons
maintenant que/
soit une( Fi, pw)-injec-
tion.
Comme j
est aussi une( Fi, pw)-injection,
le théorème1*,
III de[ 1 ]
montre
qu’il
existe une seule( Fi, pw)-injection g
telle quepw( g ) =
=
( p Cù( f’)) -1 et j
=f . g .
Le rang def
en unpoint
x°E A f
étant inférieurà dim
ac ( f ),
il en sera de même pourf . g = j
aupoint f ( x° ) ,
cequi
estimpossible, puisque
le rangdP j
est partoutégal
à di,mac ( g ) -
dimac ( f ) .
Il s’ ensuit
f E ( Fi, pw)-.
COROLLAIRE, Si un
mononiorphisme singulier f
EHw
est telque 8 f )
soit une
partie
d’un sous-ensemble deB( f )
muni d’une structure de sous-variété
Cw,
de dimension n = dima ( f ) ,
on afi (ÏÎ, pco) .
DEMONSTRATION. Posant
n = dim ac( f ) et m = dim B( f ),
on a m > n, Soit x°E A f.
Choisissons unvoisinage
ouvert U def ( x° )
pour la topo-logie
interne de lasous-variété,
et aussi unvoisinage
ouvert W def ( x° )
pour la
topologie
de/3( f)
defaçon
que les conditions suivantes soient satisfaites :1 )
U C W .2 )
Il existe une carte admissible cr : W -> Rm telle queO ( U )
soit défini parxn + 1 - xn + 2 =...=xm =0
Identifions à Rn le sous-espace de Rm défini
par xn +
=xn +
2=
...
= xm
= 0. Choisissant unvoisinage
ouvert V de x° tel quef ( V )
C U,on voit que le résultat s’obtient par
application
de laproposition
10 aumonomorphisme
crf 1
V : V - R n . Il est à noter que, en vertu du théorème deBrouwer, f (ac, ( f ))
est un ouvert de la sous-variété pour satopologie interne,
donc aussi une sous-variétéCw
deB ( f ) .
REMARQUE 1 . Le corollaire ci-dessus n’est pas
toujours
exactlorsque
la sous-variété considérée est d’ordre
fini.
Parexemple,
lemonomorphisme singulier f : R 1 -> R2 , qui
s’obtient par leséquations y1=t3 et y2 = t5,
est une
(Ji, pw) -injection
suivant laproposition
12 .Puisque Y2 =: Yi 3
lesous-ensemble
B ( f )
est muni dans ce cas d’une structure de sous-variétéel
REMARQUE 2 . La
proposition
10 et son corollaire sont évidemment vala- bles pour lacatégorie Y’ .
Il en est de même pour toutecatégorie Hr
d’ordre
fini,
mais dans ce cas on adéjà
un résultatplus fort,
à savoir laproposition 7 .
Les résultats
précédents
concernentl’aspect négatif
duproblème
de la caractérisation des sous-structures
eCù.
Il estplus
difficile d’aborderle
problème
sous son aspectpositif,
c’est-à-dire de reconnaître s’il existe des sous-structuresCw
autres que les sous-variétésCw.
Nous allons démontrer l’existence de telles sous-structures moyennant certaines pro-priétés
des séries formelles sur le corps des réels.LEMME 4 . Soient A et B deux séries
formelles
telles que A v =B?
oùv est un entier
impair.
Alors A = B.DEMONSTRATION.
Supposons
d’abordque A
soitinversible,
cas danslequel
B est aussi inversible. Il existe une série formelleA 1
telle queA 1A - 1,
doncA i BV = 1
ou( A 1B )v = 1 .
Cette relation n’estpossible
que s i A
1 B
se réduit au terme constantao ,
cequi implique
ensuiteao
= 1ou A 1 B = 1 et A = A-11 = B .
Dans le casgénéral,
pour éviter des calculsfastidieux,
nous ferons usage du fait que l’anneau des séries for- melles sur le corps des réels(comme
aussi sur tout autrecorps)
est facto-riel
[ 2 ] .
Par rapport à unsystème représentatif
P d°éléments extrémaux,on a les
décompositions uniques
où les éléments e 1 et
e 2
sontinversibles;
par suiteLes deux membres ayant les mêmes facteurs non
inversibles,
pour tout i , il existe unseul j
telque p i = pj
et V m1,1 m, 1
ou mi = mi
, et inver-sement. En outre
e z = e 2 , d’où, d’après
le casparticulier, déjà
consi-déré, e 1 = e 2 .
Il en résulte A - B .L E M ME 5 . Soient deux entiers
positi fs, v 1
etV 2 premiers
entre eux etdeux séries formelles à n indéterminées, E1 (X1 ,..., Xn) et E2 (X 1 ,..., Xn),
sans termes
constants (*) et
telles que( * )
Si les termes constants ne sont pas nuls, l’assertion est triviale.Alors il existe une série
formelle unique E ( X1 , ...,
1X n ) satisfaisant
auxconditions
D E M O N ST R A T’I O N . Pour
abréger,
nous écrironsEj et e
au lieu deEj( X,..., Xn) et E ( X1 ,..., Xn) .
Par rapport à unsystème représentatif
P d’éléments
extrémaux,
on a lesdécompositions uniques
où
e1
ete2
sont des éléments inversibles et où lesmi, mj
sontdes
entiers
positifs,
nuls sauf un nombre fini d’entre eux. La relationE v2 1
===
Ev1 2
entraîneLes deux membres
représentent
une même série formelle ayant une décom-position unique
par rapport àP,-
il s’ensuit que, pour tout i , il existe unseul j
tel quep i = p j
etv2 Mi = v 1 mj,
etréciproquement; en
outree 2-
=
ev 2 1.
Les entiers
V,
etv2
étantpremiers
entre eux, la conditionv2 m i
=vim
entraîne l’existence d’un entierpositif 03BCi
tel quemi = v 1 03BCi
etmj
=v2 03BCi .
Nous supposons, ce
qui
estloisible,
quevi
estimpair.
Soitao =1= 0
le terme constant de
P 1,
cequi
permet d’écrire EDéveloppant
suivant lespuissances de a -1 A
au moyende la formule du
binôme, puis remplaçant
A par sonexpression,
on trouveune série formelle inversible e telle que
e v 1 == el’
Il s’ensuit que la sérieformelle E = e II p i
vérifie la condition Etant donnéon aura,
d’ après
le lemme4,
v
e - 2 = e 2, donc f
vérifie aussi la conditionç 2 == ç- 2 .
LEMME 6. Soit
Çl(X1,..., Xn )
une sérieformelle
sans terme constant ettelle que la série entière
correspondante E1( u1
,...,un ) possède
undomaine de convergence absolue D
1 # 0.
S’il existe une sérieformelle
v1
étant un entierpositi f,
la série entièrecorrespondante E( u 1
,..., 1un)
possède
aussi un domaine de convergence absolueD # 0,
D CD 1
D E M O N ST R A T IO N . Mettant en évidence les
parties homogènes
deE (X1,..,Xn)
suivant l’ordre de
degrés croissants,
on peut écrire) étant un
polynôme homogène
dedegré m a
pour q - 1, 2, ...Introduisant les nouvelles indéterminées T ,
Y1 ,..., y n
par les relationsXj = T(cj + Yj), (j = 1, 2,..., n),
oùci, c2
,...,cn
sont des nombres réelsquelconques,
on obtient la série formelleOn a évidemment
est un
polynôme
nonhomogène
dedegré
strictementinférieur
à m . Il s’ensuitq
Pour toute valeur de q, on constate que les monômes
qui
interviennentdans ym (TY 1
....,TY )
ne se retrouvent pas ailleurs dans la dernièresomme formelle. En
effet,
d’une part les monômes deTmq cpm q ( Y ,..., Yn)
sont de
degré
inférieur à 27/2
d’ autre part les monômes decontiennent T à la
puissance m p # m q .
Nous pouvons donc écrireles monômes intervenant dans la série
ç (TY 1
,..., ,TYn )
ne se retrouvantpas dans
cp(T, Y 1 ,..., Yn )’
Nous supposons désormais les réels
c1 ;.., cn
choisis defaçon
que on a la relation
évidente
où est une série formelle sans terme constant. La
Il
)
donne ensuiteoù la série
o-, ( T, Y1 ,.... y n)
est aussi sans terme constant. Si l’on passe maintenant des indéterminéesX1 ,..., Xn’
7BY 1 ,..., y n
aux varia-bles
x1,..., x t, y1 ,..., y n
et si l’on considère lechangement x i=
converge absolument pourvu que soient suffisamment
petites.
Commela série
ao v 1 + o-1 ( t , y1 , ... , yn )
converge absolument pour les mêmes valeurs des variablest, y 1 ,.... yn.
Lacondition ao # 0
permet d’en conclure que la sériedonc aussi la série
converge absolument pourvu que
| t | , | y | ,..., | yn |
soient suffisammentpetite. Puisque
les monômes intervenant dansç ( ty 1
,...,tyn )
nefigu-
rent pas dans
cp( t, y1 ,..., yn ),
la série des valeurs absolues des termesde
cp( t, y1 ,..., yn ) + f( ty1 ,..., tyn )
contient la série des valeurs abso- lues des termes def( ty 1 ,..., tyn).
Cela prouve que cette dernière con- verge pour les mêmes valeurs des| t |, | y1 | ,..., | yn |.
Posanttyl = u 1 .,
( j = 1 , 2 , ... , n ) ,
on voit que lasérie ç ( U 1 ’
... ,Un) pos sède
un domainede convergence absolue.
REMARQUE.
Lorsque
n = 1 la validité du lemme 6 est évidente.PROPOSITION 1 I . Soient deux entiers