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Aquaculture : les ressources alimentaires en eau douce

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Aquaculture : les ressources alimentaires en eau douce

Jean Petit

To cite this version:

Jean Petit. Aquaculture : les ressources alimentaires en eau douce. 2. Rencontres Scientifiques de la Région Centre, 1995, Ardon, France. �hal-02774679�

(2)

du

CENTRE

(3)

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2e Rencontres scientifiques de la Région Centre

OUVERTURE par Yves Fromion, Vice Président du Conseil régional du Centre

• lntrodudion : Eaux: les besoins, les enjeux

Yves Mérillon, Chef du bureau de gestion des ressources en eau - Ministère de l'environnement.

• Leau, notre patrimoine

Jean-François Donzier, directeur de !'Office International de l'Eau

• Les multiples utilisations de l'eau -Ressources en eaux souterraines Jean-Claude Roux, Bureau de Recherches Géologiques et Minières

• La qualité de l'eau dans son milieu

Louis-Charles Oudin, Agence de l'eau Loire-Bretagne

• Leau embouteillée

Jean-Yves Ausseur, directeur de l'eau

à

ANTEA

• Acquaculture : les ressources alimentaires en eau douce

Jean Petit, Institut National de la Recherche Agronomique de Rennes

• Leau et la vie -La sortie des eaux

Jean-Pierre Gasc, Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris

• Les oasis des fonds abyssaux

Lucien Loubier, océanographe, conseiller pour la représentation permanente de la France auprès de l'Union Européenne

• La symbolique de l'eau et ses représentations en région Centre

Christian Chenault, Président-fondateur d'Ethno-Centre, Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports

CONCLU5/0Npar André Braek, Président de Centre Sciences

(4)

COLLOQUE L'EAU ET LES HOMMES

LES RESSOURCES ALIMENTAIRES EN EAU DOUCE Jean.PETIT (INRA, RENNES)

INTRODUCTION :

Parmi les multiusages de l'eau figure la production de poissons et de coquillages. En France, la pisciculture est considérée comme une production agricole : on parle de

"ferme aquacole". La propriété foncière n'est pas ici le principal facteur déterminant de l'activité : ce sont les droits d'accès à l'eau que le propriétaire pourra faire valoir qui vont déterminer la valeur de la ferme et ses capacités de production. En bordure côtière la propriété du site lui-même disparaît pour faire place

à

la "concession" maritime (Grua et coll. 1992, Bécet 1993).

La production aquacole ne va donc pouvoir se développer qu'en fonction des arbitrages qui vont être effectués par l'administration

travers la réglementation) pour permettre l'usage l'eau comme support de la ressource alimentaire. La compréhension de la place de l'aquaculture dans notre pays et dans le monde nécessite de garder à l'esprit le caractère aléatoire de l'entreprise aquacole lorsque l'eau est considérée comme un bien public.

La production aquacole va ainsi trouver sa place sur des sites où elle ne met pas en cause d'autres activités considérées comme prioritaires. Elle devra faire valoir un impact économique intéressant pour la région. Compétiteur des associations de pêche pour l'utilisation de l'eau, l'aquaculteur peut aussi se prévaloir d'être un support

à

la pêche de loisir par le réempoissonnement du milieu naturel que ses produits permettent.

Une représentation de la situation actuelle de cette production par rapport à ses compétiteurs pour la ressource en eau et sur les marchés peut être donnée par quelques repères économiques.

En France, l'évaluation monétaire des usages de l'eau montre (Amigues et coll.

1995) que les usages prioritaires sont l'eau potable (4,3 milliards de francs) et la pêche de loisirs (3,6 milliards de francs pour l'activité dont 160 millions de francs pour le poisson pêché).

Toujours en France les valeurs des produits de la pêche maritime, de l'aquaculture

marine (huîtres et moules essentiellement) et de l'aquaculture continentale (avec la truite en

produit "phare") sont respectivement de 6 milliards, 1,2 milliards et 0, 7 milliard de francs

par an (tableau 1, fig

.

1).

(5)

Mais cette représentation ne prend pas en compte l'aspect évolutif de l'aquaculture : la tendance actuelle est à l'augmentation de la production aquacole (malgré le marasme du marché du poisson), et la technicité des exploitations augmente avec les avancées de la recherche. Enfin la prise de conscience de la nécessité de trouver des activités agricoles structurantes pour des paysages, dont l'agriculture traditionnelle n'assure plus l'entretien, apporte un intérêt supplémentaire à l'aquaculture en eau douce. Par la mise en oeuvre de plans d'eau souvent importants, l'aquaculture peut en effet jouer ce rôle et apporter un complément d'activité dans des zones agricoles peu rentables pour l'agriculture traditionnelle. Ces projets "d'agropisciculture" qui apparaissent en France sont une réalité depuis fort longtemps dans les pays asiatiques. Leur développement limité dans nos pays s'explique plus par des considérations socio-culturelles et des habitudes alimentaires, que par des contraintes de techniques d'élevage (Billard et coll. 1993).

l L'EAU COMME MILIEU POUR LA CULTURE ET L'ELEVAGE : DE LA PECHE A L'AQUACULTURE'!

Au njveau mondial la production de poissons par pêche tend à stagner, notamment pour les cinq principales espèces qui alimentent le marché, fig.2 . La dégradation des ressources halieutiques a pour cause directe la surcapacité des flottes de pêche et la difficulté des problèmes sociaux qu'implique sa réduction. La deuxième cause majeure est la politique menée au niveau international et communautaire (convention de Lomé entre l'Europe et l'Afrique 1979

,

accord avec l'Argentine de 1992) qui favorise la pêche

"industrielle" (Mouridian 1992 et 1995). Le défaut de cette pêche n'est pas d'être

"industrielle" mais d'avoir une pratique essentiellement orientée vers la monocapture, ce qui entraîne des rejets massifs de poissons avant même tout débarquement. Après une décroissance entre 1989 et 1991, la production mondiale de poisson pêché s'est stabilisée à 97 millions de tonnes pour atteindre 101,3 millions de tonnes en 1993 (FAO,

1995) : cette remontée est presque entièrement dûe à la production aquacole. D'après une estimation de la FAO il faudrait ajouter à ces chiffres entre 27 à 40 millions de tonnes de "rejet'\" par la pêche industrielle. On estime ainsi que pour certaines espèces comme la crevette, pour 1 kg pêché 8 à 10 kilos de poissons sont rejetés. L'impact est discuté : mineur pour les uns du fait du recyclage immédiat de ces rejets dans la chaîne alimentaire, majeur pour d'autres qui estiment que de nombreux poissons immatures sont détruits dans ces rejets mettant ainsi en cause le renouvellement du stock naturel

.

La production en eau douce représente 16% de la production globale. Elle est due,

pour les deux tiers, aux élevages situés essentiellement en Asie où l'espèce principalement

élevée est la carpe (fig.3).

(6)

En Europe et, particulièrement en France, la consommation de poissons est cause de déficit commercial chronique (22 kg/habitant en incluant les coquillages dans les poissons et 11,20 kg/habitant pour la partie comestible contre 19 ,2 kg/habitant pour la volaille et 16,3 kg/habitant pour les bovins -fig.4-). Ce constat conduit de façon tout aussi chronique à des discours sur la nécessité de "passer de la cueillette à l'élevage" par analogie avec les productions de viandes. Ce discours suppose que deux conditions soient déjà réunies : d'une part que les espèces demandées par le consommateur soient celles que l'on puisse élever sous nos climats, et d'autre part que le producteur puisse gagner

sa

vie en les élevant. On constate que l'espèce de poisson la plus communément élevée est la carpe (fig.3), espèce relativement peu appréciée dans les pays industrialisés. La préoccupation de rééquilibrage de la balance commerciale voudrait (fig.5) que l'on élève du saumon (ce que fait la Norvège ... qui n'a pas

adhéré

à l'Europe -fig.6-), des crevettes (ce qui se fait en Asie et en Amérique du Sud

...

pour l'exportation), des langoustes et des homards (difficile et trop coûteux), du lieu noir ou de la morue et du cabillaud (savoir-faire insuffisant et prix de marché incompatible avec les coûts d'élevage

-

fig.7-tab.2)

.

De plus les espèces de poissons élevés actuellement en France (essentiellement la truite, mais aussi le loup ou bar, la daurade, et le turbot) ont une particularité qui rend difficile l'hypothèse d'un remplacement de la pêche maritime par l'aquaculture d'eau douce ou marine

:

elles consomment deux à trois kilos de poissons pêchés

sous forme

de farines pour donner un kilo de poisson commercialisable (fig.8)

.

Ce fait conditionne également le coût de l'aliment qui intervient pour moitié dans le coût de production, qui est de l'ordre de 11

à

13 FF pour le kg de truite en élevage industrielle (fig. 9). Dans la demande en farine de poisson pour la consommation animale, la part croissante de l'aquaculture pourrait entraîner un relèvement des prix qui viendrait freiner le développement de la production par aquaculture (fig.10).

Ces observations

sur

les dépendances entre la pêche

et

l'aquaculture

sont à

intégrer dans les analyses concluant à un potentiel important de l'aquaculture dans notre pays

: sauf

innovation technique marquante (protéines à bon marché pouvant se substituer aux farines de poisson par exemple), les parts de marchés des produits aquacoles ne devraient pas augmenter de façon

spectaculaire à

court terme par rapport

à

aujourd'hui

(6 à

7 3 ).

Ceci

n'exclut pas qu'une augmentation de la consommation de poisson puisse entraîner la production par

aquaculture

(et probablement l'importation d'espèces bon marché). Au niveau mondial il

semble

que l'accroissement de la demande en produits aquatiques soit lié

à

l'accroissement

global

de la demande en protéines : le pourcentage des produits

aquatiques

dans la consommation globale des protéines animales ne

varie guère, (fig.11).

Il

faut

donc

être

prudent quant

aux extrapolations

de la

croissance

de la

production

par

3

(7)

aquaculture sur des critères d'image des produits aquatiques (sains, diététiques, naturels) : en cas de montée des prix du poisson d'aquaculture (par raréfaction des farines servant

à

l'alimentation animale par exemple) le consommateur pourrait substituer ses achats de poisson par de la viande si celle-ci s'avérait être la protéine du moment

à

meilleurs marché.

C 'est dans ce contexte que se situent les espoirs portés par l'aquaculture

continentale. Si a priori elle ne peut pas remplacer la pêche maritime, tout au moins dans le contexte technico-économique de notre pays, elle peut jouer un rôle dans l'approvisionnement en poisson de qualité : régularité des apports et constance de la qualité sont les deux objectifs techniques à satisfaire pour intéresser le marché et où l'aquaculture peut faire mieux que la pêche. La deuxième gageure est de mettre au point des systèmes d'élevage de poisson économes en eau et si possible sans connexion avec les eaux "libres" (rivières) afin de ne pas être soumis aux lois sur l'eau (1993), sur la pêche (1984) et sur les établissements classés (polluants) qui aujourd'hui limitent les possibilités de développement de la production

à

partir de prélèvements massifs dans les eaux libres (pour maintenir la qualité du milieu d'élevage).

2 - LA FERME AQUACOLE ET LA PROFESSION

La ferme aquacole la plus courante en France est une trutticulture (fig.12).

Elle opère en bordure d'un cours d'eau dont elle va en dériver une partie par un barrage.

Après passage dans les bassins où sont contenus les poissons, l'eau va être restituée

intégralement

à

la rivière. Elle sera généralement bien oxygénée, le pisciculteur devant

aérer l'eau pour assurer le bien-être de ses poissons. Le problème de modification de la

qualité d' eau au rejet ne se situera pas au niveau de l 'oxygène mais dans les produits

organiques rejetés par les poissons : ammoniaque , urine, fientes , mucus. Ce sont ces rejets

qui ont fait classer la pisciculture parmi les établissements d' élevage

à

risque polluant. En

fait ce risque est relativement mineur si on le compare

à

d'autres activités (fosse

à

lisier des

porcheries par exemple), par contre le risque est relativement important si l'on se réfère

à

la

qualité des sites où s'installent les piscicultures : par nécessité les pisciculteurs recherchent

des eaux de très bonne qualité, situées généralement en haut des bassins versants, et le peu

de pollution apportée sur ces sites suffit

à

les modifier. Ces modifications dûes

à

l'activité

de la ferme aquacole peuvent alors affecter d'autres usages tels que l'eau potable ou la

pêche de loisir.

(8)

Dans la gestion de la ferme l'éleveur va donc être en permanence amené

à

faire des choix pour concilier une croissance optimale de ses poissons en les nourrissant avec un aliment présenté sous forme de granulés et tenter de limiter les détériorations du milieu d ' élevage et du rejet, conséquences direct du nourrissage. Ces détériorations outre qu'elles peuvent affecter la santé de ses poissons, peuvent l'exposer à des poursuites pour pollution.

La comparaison des conditions de gestion d'une ferme aquacole par rapport

à

d'autres élevages montre que les conditions sont particulièrement difficiles en ferme aquacole (tab .3). Comme pour tout élevage il va être nécessaire de renouveler l'ambiance de l'enceinte d'élevage : c'est la ventilation qui assure cette fonction en élevage de porcs ou de volailles. Dans une ferme aquacole c'est de l'eau qu'il va falloir déplacer, 800 fois plus lourde que l'air, le coût du renouvellement de l'enceinte d' élevage va être élevé dès que l'on fera appel

à

des pompes. La nécessité de renouveler le milieu est d'autre part plus impérieuse en élevage aquacole : pour des besoins en oxygène équivalents il faut déplacer 30

à

40 fois plus d'eau que d' air. Enfin "l'isolement" de l'organisme par rapport au milieu extérieur est relativement imparfait chez les poissons : toute dégradation de la qualité des eaux atteint le milieu intérieur (le sang) avec un coût pour l'animal (stress et adaptation) et en fin de compte un coût pour l' éleveur.

Les entreprises aquacoles (en majorité privées) sont relativement peu nombreuses . Il s'agit de petites entreprises pour la plupart.

Les événements qui ont permis le développement de la production de truite sont entre autre la mise au point d'aliment sec qui ont permis de s'affranchir des approvisionnements en poisson frais et donc d'installer des piscicultures

à

l'intérieur des terres (fig.13). La mise au point de méthodes prophylactiques pour contenir les épizooties et l'utilisation d'oxygène pur pour conserver les stocks en été ont permis d'allonger le cycle d'élevage au delà de 12 mois et de diversifier la production par l'élevage de grandes truites

(1

kg et plus).

Depuis le succès de l'élevage de la truite, d' autres poissons d'eau douce ont fait l'objet de tentatives d'élevage en France. Citons dans les années 1985-90 l' Anguille, puis entre 1989 et 1994, I'Esturgeon. En fait la truite est une exception parmi les différents poissons candidats à l'élevage : c'est le seul poisson d'eau douce qui ait une croissance relativement soutenue toute l'année sous nos climats. D'autre part la maîtrise du cycle complet, reproduction incluse , est simplifiée par la ponte de gros oeufs contenant des réserves ce qui évite les phases "larvaires" présentes dans le cycle des autres espèces et toujours délicates

à

maîtriser (nécessité de recourir à des proies vivantes pour nourrir des alevins très petits).

5

(9)

Ce sont la plupart du temps la sous estimation des problèmes biologiques qui a entraîné l'échec des filières testées. L'ignorance du déterminisme de la croissance chez I' Anguille (qui peut atteindre entre 3g et 800g après 2 ans d'élevage) nécessite de gérer le risque par de coûteuses réserves de trésorerie et rend aléatoire la rentabilité immédiate. Les extrapolations de résultats obtenus avec l'Esturgeon sur des sites particuliers ont fait sous estimer les difficultés en situation réelle d'élevage : taille de vente atteinte au-delà des deux ans prévus au lancement de la filière, contrôle de la croissance plus complexe que prévu (tri peu efficace), quantité d'aliment nécessaire beaucoup plus importante que prévu pour amener l'esturgeon à taille marchande, etc ..

A l'étranger, et en pays industrialisés l'élevage du saumon a connu un développement dans des fermes

à

base de cages en mer dans les pays disposant d'eaux froides, abrités et n'offrant pas d'attrait majeur pour d'autres activités (Norvège, Ecosse)

.

Aux Etats-Unis, dans des Etats comme le Mississipi, dont le climat est suffisamment chaud pour permettre la croissance du poisson-chat ("cat-fish"), une production importante s'est mise en place (fig.14). La prise en compte du contexte (zone de reconversion agricole, habitude alimentaire, etc .. ) explique ce succès. Dans les deux cas (saumon et "cat-fish") ces succès de la production ont entraîné un effondrement des prix et la mise

à

mal des petits producteurs

:

la spécialisation des productions aquacoles et les marchés relativement étroits sur lesquels sont vendus les produits les rendent particulièrement vulnérables en cas d'inadéquation entre l'offre et la demande.

3 - LA REGION CENTRE : UNE REGION INNOVA TRI CE EN MATIERE D'AQUACULTURE CONTINENTALE

Les difficultés actuelles rencontrées par les promoteurs d'un développement aquacole, limitation de l'accès

à

l'eau (réglementations) et évolution des prix du marché des poissons à la baisse, ont conduit des promoteurs privés et publics à mettre en place un programme ambitieux de développement de l'aquaculture en Région Centre.

Stratégiquement deux choix de base ont été effectués pour contourner les obstacles précédemment cités :

1 - dès le début de l'opération (1992), il a été procédé à la mise en place d'une concertation avec "l'aval

" de

la filière, en passant des accords avec les acheteurs potentiels (transformateurs, distributeurs, restauration) de façon à assurer l'écoulement de la production,

2 - l'infrastructure du développement est basée d' une part sur des

systèmes d'élevage

économes en eau et pouvant fonctionner avec un apport d

'eau

intermittent et d'autre part sur

la mise en place d'usines de transformation des poissons frais.

(10)

Les avantages découlant de ces choix sont la garantie du débouché pour les produits des élevages et la possibilité de trouver des sites, sans trop de difficultés, particulièrement en région Centre, dans les zones de déprise agricole où l'aquaculture est une opportunité de mise en valeur de terres peu productives.

Les enjeux d'une production de poisson impliquant des acteurs de l'agro-alimentaire se situent dans la recherche de solutions pour respecter les contraintes imposées par les acteurs de l'aval

:

volume minimal de production pour lancer la commercialisation (de l'ordre de 1000 Tian), régularité de la fourniture en poissons, constance des caractéristiques de qualité (calibrage, composition de la chair).

Les enjeux liés au choix d'une production effectuée dans des systèmes d'élevage économes en eau se situent dans la recherche de solutions conciliant une technicité élevée (suivi des stocks, contrôle de l'alimentation, espèces adéquates au cycle thermique et aux qualités d'eau, etc ... ) avec un coût de production. Ce coût à terme ne devrait pas excéder 10

FIKg

pour permettre la viabilité de la filière et permettre

à

l'éleveur de vivre.

La production en étangs traditionnels ne permet pas de répondre à la demande des marchés de produits élaborés

:

les surfaces en eau importantes des étangs existants ne se prêtent pas à des pêches fréquentes et au suivi des poissons

:

dans ces conditions les unités de transformation ne peuvent être alimentées en continu. Ces étangs

sont

vidangés une fois par an (vidange qui peut prendre plusieurs jours) et la vente

s'effectue

en une seule fois.

Les prix obtenus dans ces conditions sont particulièrement bas

(moins

de

6FIKg

pour la carpe) et ne permettent pas d'envisager une activité principale basée

sur ce seul revenu.

La production actuelle de la Région Centre atteint 3 000 tonnes, dont la moitié est une production de carpes. Le plan de développement mis en place vise

à

réaliser une production de 14 000 T ian. Cette production est destinée

à

l'élaboration et

à

la

commercialisation

de poissons conditionnés (éviscérés, étêtés) mais aussi de produits élaborés (filet frais,

congelés ou fumés, pulpe, panés ... Martin

1994)

.

L'espèce "phare" retenu pour la filière est le Silure glane, un poisson-chat,

commercialisé sous le nom de Merval par la Région Centre. Ce choix a été inspiré par le

succès

de la production d

'un

autre poisson-chat aux Etats-Unis

(lctalurus),

interdit

d'importation en France (pour des raisons de protection du milieu naturel).

(11)

4- L'AQUACULTURE CONTINENTALE EN FRANCE: UNE NOUVELLE RESSOURCE ALIMENT AIRE ? (INNOVA TI ON, RECHERCHE,

DEVELOPPEMENT ET AQUACULTURE)

Dans le cas du silure les connaissances biologiques (physiologie, comportement, pathologie) sont pour Je moins réduites, la réussite de la filière dépendra de la dynamique créée entre les "hommes de l'élevage" (techniciens, éleveurs) et les "hommes de la connaissance" (scientifiques).

Deux problématiques sont

à

traiter : la domestication du silure et la maîtrise d'un système d'élevage incluant des processus d'épuration biologique de l'eau.

Chacune de ces problématiques recouvre de multiples thèmes de recherche qui ont comme finalité de trouver des solutions compatibles avec des coûts de production et une technicité préalablement déterminés par les choix effectués en matière de développement.

La maîtrise du cycle et notamment le stockage en hiver (entraînant amaigrissement et fragilisation des poissons avec des pathologies associées) est l' un des enjeux immédiats du processus de domestication . A plus long terme la caractérisation génétique des souches doit permettre de sélectionner les animaux performants pour les systèmes d'élevage et les climats de la Région Centre.

La maîtrise de l'influence de la qualité des eaux sur les performances (croissance, transformation de l'aliment) et les qualités de chair est l'un des enjeux majeurs de la maîtrise du système d'élevage. Dans un premier temps une meilleure maîtrise devrait venir de la mise en place d'une conduite d'élevage s'appuyant sur des mesures réalisées par l'éleveur (ou en laboratoire sur des échantillons de l'élevage), mesures lui donnant des indications sur l'état de son système (poisson, eau, sédiments, algues ... ).

En terme de recherche, l'identification des problèmes relevant de recherches de fond et ceux relevant de mises au point technologiques dépend essentiellement d'une collaboration entre les "hommes de l'élevage" et les scientifiques. Il reste ensuite à hiérarchiser des priorités. Ceci n'est possible que si l'analyse des objectifs et du planning de montée en puissance de la filière permet d'établir des prévisionnels réalistes qui canalisent les efforts sur un même objectif. Les analyses d'interactions entre les contraintes du marché et l'augmentation de la production, entre le coût de production et la technicité, entre les hypothèses sur les gains de productivité plausibles en fonction des évolutions prévisibles de prix et des apports de la recherche, font partie d'une analyse globale des perspectives d'évolution des systèmes d'élevage. Les risques d'annonces de productions jamais réalisées, qui ont décrédibilisé l'aquaculture, devraient être ainsi limités.

8

(12)

L'analyse globale des contraintes qui pèsent sur l'éleveur et la hiérarchisation de ces contraintes nécessitent que dans un contexte où les structures techniques intermédiaires font défaut (absence d'institut technique consacré à la filière)

,

il existe un contact direct entre les associations d

'éleveurs et les chercheurs. La collaboration directe entre chercheurs

et praticiens est probablement un point clé du succès du plan de développement de l'aquaculture en Région Centre aujourd'hui. Ceci suppose une association de compétences apportées par des acteurs différents dans les filières traditionnelles (rigueur scientifique, connaissance des contraintes d'exploitation, sens du contact et de l'enquête, esprit de synthèse ... ). Dans le cas de l'aquaculture il faudra trouver au sein de la même structure, voire du même individu, l'expert généraliste et

le

chercheur spécialisé

.

En t· erme de développement la stratégie mise en place durant la période de démarrage sera déterminante. Cette période correspond à une course de vitesse entre l' acquisition du potentiel technique nécessaire à la rentabilité des exploitations et la mise en place de la distribution des produits. Cette dernière s'accompagne généralement d'une baisse sensible du prix payé au producteur. Dans le cas du silure, la domestication et la maîtrise du système d' élevage demandera probablement plusieurs dizaines d'années. En Région Centre, l'intégration des éleveurs dans des associations regroupant les acteurs de l'aval devrait limiter les risques d'effondrement des prix dus

à

des pisciculteurs en difficulté. Elle devrait également limiter les changements anarchiques d'objectifs de production qui pourraient déstabiliser d'autres marchés (par exemple l' élevage en masse de poissons pour le repeuplement)

.

9

(13)

BIBLIOGR<\PHIE

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(14)

.2 c:

.~ ;;;

\"

Mode Tonnages Valeurs brutes

1

Emplois Surfaces (ha) Surfaces (ha) d'exploitation estimés Millions F. directs exploitées exploitables

Pêche prolessionnelle

Mer ... 593 000111 5 700 18 400 - 8 ooo ooom

Es tuai resfJJ ...... 5 000 130!•1 1 5oon

- -

(+ 4 000 amateurs)

Rivières ... 2 000

-

5001') 110 00015)

Lacs et retenues ... 2 000 60 1oon 30 000 86 000

Pèche amateur ... 12 000171 160!6) 1 0001s1 110 000151

Conchyliculturen1 ... 129 000 1 200 12 000 20 000

Salmonicultureca1 ... 28 000 500 2 000

Pisciculture

Etangscs1 ...... 8 000 130 2 ooon 80 000 130 000

Marais maritimesce1 ... 1 000 20 2 ooon 8 000 13 500

Divers (bar. saumon .. etc.) .. 2 000 100 200

782 000 8 000 39 700

(Source : Rapport du groupe d'Evaluarion er de Prospectives : .. Pêches et cultures marines et d'eau douce - Ministêre de la Recherche - Décembre 1986)

Tableau 1 a - Quelques données sur l'exploitation des ressources vivantes aquatiques en France (AUGIER, 1989)

(Les valeurs induites et les emplois indirects n'ont pu être recensés et seraient à établir)

(") emplois à temps parue!.

(1) données SEMER (1985). la production française en valeur vient au 3• rang de la CEE (après le Danemark et l'Espagne).

(2) la ZEE (zone économique exclusive) correspond en grande partie au plateau continental plus productif.

(3) données de Castelneau el Verdhillac 1982 (Entretien écologique de Dijon).

(4) dont BO MF de civelles. soit 2 000 tonnes.

(5) il y a en France 260 000 km de rivières: sur 150 000 km. elles excédent 2 m de largeur: superficie de 110 000 ha (Charpy: Bull. tech.

inl., 1968).

(6) 2.18 millions de pécheurs en 1985 acquittent 160 MF de taxes (assurant plus de 1 000 emplois) et dépenseraient 4 000 MF dans le cadre du tourisme/pêche et 341 MF pour lachat de materiel : l'industrie des articles de pêche emploie 2 000 personnes.

(i) Chàteau -Cereopa (1986).

(8) données ministère Agriculture (1986).

- données inconnues.

Pêches maritimes { 1) Cultures marines

1992 19 553

(1} Il s'agit des marins embarqués plus de trois mois dans l'année.

(2) Estimations

1993 1994 1995 (2)

18 793 18 252 17 565

12 900

Tableau 1 b - L'emploi dans le secteur des pêches

(Source: Ministère de J'agricullure)

1 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995'

Quantitéj Valeurs Quantité Valeurs Quantité Valeurs Quantité Valeurs Quantitéj Valeurs Quantité Valeurs Quantité Valeurs

(tOlllles) (M.F.) (tonnes) (M.F.) (tannes) (M.F.) (toMes} (M.F.) (tonnes) (M.F.) (tonnes) (M.F.) {tOMeS) (M.F.)

Poissons 333 000 4 538.5 356 721 4 421.7 345 632 4 656.4 319 305 4 317.9 331 348 3 864.1 341 288 3 941.4 348 387 4 050.2 Crustacés 20 659 671.3 21 795 688.5 20127 641.5 22 022 652.9 22 081 593.8 22 258 592.4 11 721 608.8 Coquillages 26 647 270.5 38 039 325.5 40 737 366.1 62 857 417.9 59 400 385.8 58 633 360.1 59 853 370.0 Céphalopodes 22 457 325.3 29 067 335.5 19 618 212.8 19 291 270.4 23 839 307.9 20 751 260.4 21182 267.6

Algues 16 800 20.2 16142 20.6 14 843 22.3 16184 28.2 12 775 20.3 12 946 24.7 13 216 25.3

Thon tropical 126 732 644.9 128 765 663.7 144 771 560.2 142 205 513.0 154 222 729.5 159 865 756.2 166 070 830.0 Grande pèche 10 907 93.2 4 603 30.3 3 850 55.3 8 812 53.1 10 000 43.6 8 353 32.1 8 527 33.0 Total pêche

l

557 2021 6 563.9 595 132 6 485.8 589 578

I

6 514.6 590 676 6 253.4 613 665/ 5 945.0 624 095

I

5 967.3 639 956/ 6 185.0 Huitres 130 500 1 086.8 144 197 1 630.4 131 556 1 488.6 134 347 1 651.3 148 467 1 796.7 145 639 1763.0 148 247 1 973.7 Moules 50 000 350.0 61 760 402.0 61 883 422.6 59 198 440.1 64 413 471.3 67 330 501.4 69 956 529.5 Autres coquillages 0 0.0 2 694 29.8 4 796 68.8 2 668 29.3 4188 61.0 4 175 60.8 4 410 66.2 Aquaculture 0 0.0 1 295 71.2 1970 124.6 2 465 138.5 3 700 160.4 4 285 194.1 5 056 222.2 Total cultures marines

l

180 50011 436.8 209 946 2 133.4 200 205 2 104.6 198 678 2 259.2 220 768 / 2 489.4 22142912 519.2 227 6701 2 791.6 TOTAL GÉNÉRAL 173770218 000.7 805 078 8 619.2 789 783 j 8 619.2 789 354 8 512.6 834 433 8 434.4 845 523 j 8 486.5 867 62618 976.6

Tableau 1 c - Production française des pêches maritimes et des cultures marines

(Source: Ministère de l'agriculture)

i

1 1

' ' '

!

(15)

mentale 3 7 Aquaculture cont·

TRUITES 30000T 600T POISSONS O"ET

- ANG 7600T

!2lp-eches maritimes 640 814T

Aquaculture 111

marine 185 997T

HUÎTRES CREUSES 127420 T

HUÎTRES PLATES 2291 T

. pro ucbons aquat· iques en F

(1) Les tonnages . (AUGIER, 1989)

rance en 1987

Figure 1 - Les d .

ne ment1onn

nouvelle représentant un ~7~~ue ceux de la conch lie

(2) Y compris tonnages d'al gues fraiches e tonnage inclus da:s

l~~tur~.

les produits de l'a 1

. peches maritim quaculture

. arrnes et huiles. es.

Prises totales (millions de tonnes)

28 26 24 22

20 ..

18 16 14

82 83

Figure 2 - Capture de s pnnc1pales espèces 1980 - 1990 (F . . .

Légende

~ Pilchard sud-ame· . .

. ncain

. - ·Pilchard

japon~is

·

,,g: : [::ij

Anchois péruvien

- Chinchard chÏiien

~ Lieu de l'Ala~ka

.A.0., 1991)

(16)

Tonnes

7,000,000 6,000,000

5,000,000

tj-

ro

Cl CD

...-- ro ,...

...-- 0) ro

.-- 0)

.--

Années

ro ro 0 ) Cl ro ...-- 0 )

.-- .--

.--

Cl N

0) 0)

.-- 0 )

.--

Divers poissons d'eau douce

Divers poissons migrateurs 'Tilapias, etc.

Figure 3 Production de poissons par Aquaculture (F.A.O, 1993)

18

16 14

"' 12

"'

:Q 10

...

""" ...

"' 8

-

6

.l

: ' 1 1

1

!

0 1971

.1iilï----·

1972 1973 1974 197.'.5 1976 1977 1978 1979 1980 1981 19le 19!0 1984 198' 1981S 19gr 1988 1989 1990 1991

Figure 4 - Evolution des importations et des exportations françaises

(Le Joum:i.J des Rencontres Halieutiques, 1994)

(17)

Prix au kg

' ..

Maquereau Merlan ·. Sole Filet . . de cabillaud Filet de lieu noir

...

. .

.

-

.

Sardine: · · ..

(à Sète)

-

--

. ··-· .. --.

: Prix à Prix de gros à

·. la criée de Rungis Boulogne-sur hors TVA

Mer (5,5 %) et

le 27 mars 1991 frais (1 %)

3,80 F à 7,45 F 9F

6,50 F à 12 F 13 F . . 42,50 F à 50 F 65 F

24 F 40 F

.. ·.

12.15 F à 21 F

. .. .. 14,40 F .

.. .:: 10 F à 15,80 F 9F

... .·-.. : .. : ..

Tableau 2 - De la criée au poissonnier

(50 Millions de Consommateurs n• 240, 1991)

Prix au détail

· chez un poissonnier

du XV• arr.

de Paris 29,95 F 39,95 F 79 F 99 F 99 F 19 F

Malgré la baisse du r,rix du poisson, la consommation est en hausse de 16 :Io. Cette évolution, qui reflète une tendance déjà perceptible en 1993, s'expli_que pour partie par l'influence des importations et son effet sur les prix. Toutes origines confondues le prix moyen des produits de la mer ne cesse de s'effriter depuis trois ans.

De 19 F le kilo en 1991, il est passé à 17,50 Fen 1992 et à environ 1 S F au cours des neuf premiers mois de 1993.

(5 février 1994.)

Figure 7 - Ev olution des prix du poiss on de 1992 à 1994

(V A YSSE, 1994)

(18)

1

1

1 1 i

i

1 1 1

l

Déficit commercial

1

1

1

•· ''ii:.~;,'~t@~Wi~nifü{:~~,1-~t#ifü:W11W@iMfü+fütt:~r.W~#f:if:;:;;;f,~{1.4Wifüifüfüifüfü;fa);;~4$fü:···::i···;,:~,,,,

.. , .. . ,, ... ,,,

Excédent commercial

' / / /

-2500 -2000 -1500 -1000

millions de Francs

-500 0 500

Saurc1: C.C.P..\f..

Figure 5 - Balance commerciale en 1989 pour les espèces majeures

(Le Journal des Rencontres Halieutiques, 1994)

100

i

1

<!) 80

i 1

c 1

1

·-

1 1

~ 60 1

1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994

Figure 6 - E volution des productions de saumons d 'aquaculture (S au mons Atlantiqu e, Coho et Ch inook) et de pêche au

niveau mondial. (NASH, 1995)

(19)

\11

5 millions de tonnes pour les élevages de viandes

"

183 millions de tonnes de Viandes

• 36 kg de viande produits/ kg de farine

• kg de poissons pêchés par kg de viande= 0,14

Pêche

110 millions de tonnes/ an

Rebut

-

27 millions de tonnes

-

'

Poissons commercialisables 82 millions de tonnes

Poissons consommables

- 50 - 55 millions de tonnes

111

Poissons pour farine 25 - 30 millions de tonnes

•li

Farine

6 millions de tonnes

1 million de tonne '

pour les élevages de poissons

1

10 millions de tonnes de Poissons d'élevage

• 11 kg de poisson produits/ kg de farine

• kg de poissons pêchés/ kg poisson d'élevage = 0,46 (alimentation naturelle incluse)

• espèces carnivores (saumon, bars, ... ) :

kg de poissons pêchés /kg de poissons d'élevage = 4 à 6

Figure 8 - Dépendance Aquaculture - Pêche maritime

(20)

Ventilation des Coûts de Production

7.25% 8.21%

~ Oeufs/Alevins

~ Aliments

~ Salaires Divers + Energie

13.53%

EJ

Financement

Amortissement

Valeur Movenne de Production= 2.07

Ecus/K~

. -·---- ·-·

- - - - - - - - - -

Figure 9 - Ventilation des coûts de production en trutticulture ' (C.C.E., 1990)

1988 1995

10%

20%

t3 Volaille El Porcins •Aquaculture 0 Bovins []Autres Figure 10 - Evolution de la consommation de farine de poisson

pour la production animale (NEW, 1995)

(21)

15 -

15 -

- c::

_9 1J

...

.0 ~

~ 12

..!4

11

l

10 ~,-96-7'T'"l _6,...,9

-, --..-;1- I

...,7,,-J -,..l-1~s-l---./1--.I 79 1 e1 1 eJ 1 es 1 ~:1 1oeo

6e 1;10

n

7• 76 7e t9~ e2 a• e6 ee

Années

- Q -

kg/habitant

-- % des produits aquatiques dans 1a ration protéique

Fi~ure

11 - Consommation de produits aquatiques par

habitant dans le monde et pourcentage de ces produits

dans la ration protéique quotidienne (RHODES, 1993)

(22)

=

z

b

SYSTEME DE 8A.55INS

... ~,,,

. :. ...

':;"~ ···-... ::.::

: ".:,.N-;;;·

î;~~

··. ~- :~

~~--~t . '.:::.

Figure 12 - Schéma d'une trutticulture (C.C.E. 1990)

/

(23)

EAU AIR

(Pisciculture) (Porcherie, Poulailler)

DENSITE Economie de sustentation Energie de maintien importante

(densité 800 fois celle de l'air)

VENTILATION DE Coût élevé : renouvellement Coût faible : energie de

L'ENCEINTE D'ELEVAGE du bassin ventilation

OXYGENE Faiblement disponible Non limitant

(30 à 40 fois plus que dans l'eau) CONDUCTIVITE Importante : perte de chaleur Faible : conservation de la chaleur

THERMIQUE pour les animaux

INTERFACE AVEC Eau - eau (branchies) perte Eau - air (poumons) pas de perte

L'ETRE VIVANT de sels de sels

Tableau 3 - Contraintes et avantages liés à la nature du milieu d'élevage

(adapté de Gilles BOEUF, 1988)

(24)

t1 ~

5 ---

0 0 0

X

1000 TONNES

•• • : ••• .

• •

20

• •

• •

10

• • •.Ji

Sécheresse

• •

<l-

• •

.J_. <J-

c..J:<j- •

:+

-~~Epizoot e

'e SHV

~·Antibiotiques

• •

••• •

-

- ...

~

2

... -

~ liments

.+

comph s

1946 SS 65 7S 85

Figure 13 - Evolution de la production de truites d'eau douce en France (CHEVASSUS 1988)

180 170 160 150 1 40

!JO 120 110 100 90 80 70 60

:sa

40 JO 20 10

a 1 sa2 1

9a

.c. 1 r Sa6 1 1 Sa8 1 1 9so

198J 1985 1587 1989 1 910 1 9

1

72 1974 1 19

1

16 19'1a J 1 s'ao 1971 179J 1975 1977 1979 1581

Figure 14 - Production de "catfish" de 1970 à 1990 aux Etats Unis

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