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Fluctuations du parcours de particules chargées ayant déposé la même quantité d'énergie dans la matière

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00209579

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209579

Submitted on 1 Jan 1983

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Fluctuations du parcours de particules chargées ayant déposé la même quantité d’énergie dans la matière

M. Dellagi

To cite this version:

M. Dellagi. Fluctuations du parcours de particules chargées ayant déposé la même quantité d’énergie dans la matière. Journal de Physique, 1983, 44 (2), pp.137-140. �10.1051/jphys:01983004402013700�.

�jpa-00209579�

(2)

Fluctuations du parcours de particules chargées

ayant déposé la même quantité d’énergie dans la matière

M. Dellagi

Département de Physique, Faculté des Sciences, Université de Tunis, Campus Universitaire, Belvédère, Tunis, Tunisie

(Reçu le 7 avril 1982, révisé le 17 juillet, accepté le 26 octobre 1982)

Résumé.

2014

On étudie la densité de probabilité g(03B1, R) du parcours R associé au dépôt d’une énergie 03B1 et la

connexion avec h(R, 03B5), densité de probabilité de la perte d’énergie 03B5 relative à un parcours donné R. Le calcul des moments de g(03B1, R) revient à la résolution d’une équation intégrale de Fredholm de seconde espèce.

Abstract.

2014

The range R distribution g(03B1, R) of particles having lost an amount 03B1 of energy is connected with the energy 03B5 distribution h(R, 03B5) of particles passing through a thickness R of thin absorber. In order to obtain the moments of g(03B1, R), we must solve a Fredholm integral equation of the second kind.

Classification Physics Abstracts

05.40

-

29.70

-

87.60M

1. Introduction.

-

L’espace est defini par 3 axes de coordonnees rectangulaires Ox, Oy, Oz; la matiere, homogene et isotrope, occupe la region x > 0; elle

est attaquée au point 0, normalement au plan frontiere

x

=

0, par une particule suffisamment rapide pour que

sa trajectoire d’origine A, confondue avec 0, s’identifie

approximativement avec le demi-axe positif Ox. En

des points B, repartis aleatoirement sur Ox avec la densite moyenne p, la particule agit sur la matiere en

perdant une partie de son energie cinetique initiale E.

Pour un ensemble de particules, identiques et de

meme energie initiale que la précédente, l’énergie totale

8 perdue au point de la trajectoire Ox, d’abscisse x, est une fonction al6atoire de x, tandis que la valeur

8(R) prise par c pour x egale a une longueur donnee R

est une variable aleatoire. Dans la suite, on suppose

8(.R) beaucoup plus petit que E : il en resulte que p est une constante ne dependant que de E. Dans un

travail ant6rieur [ 1 ], ou la meme hypothese a ete mise

en oeuvre, on a calcule la densite de probabilite (d.d.p.) : h(R, 8) de e(R), sachant que e(0)

=

0.

Corr6lativement, 1’abscisse x, acquise par une par- ticule quand elle a perdu 1’energie s et son parcours

R(a) (trajet minimum qu’elle doit effectuer pour depo-

ser une energie sup6rieure a une quantite donnee a)

sont respectivement une fonction et une variable

al6atoires. On se propose d’etudier la d.d.p. g(a, R)

de R(a) et de la relier a h(R, 8). On montrera qu’au trajet R(a) correspond une perte totale d’energie as

2. Calcul de g(a, R).

-

Soient I, II, III, trois par- ticules de 1’ensemble.

En BI, E,l et Bnl on a dessine (voir Fig. 1) les represen-

Fig. 1.

-

Trois realisations de la fonction aleatoire E(x) permettant le tirage de trois valeurs possibles R,, RII, RIII

de R(a).

[Three realizations of the stochastic process 8(x) to which correspond the three possible values Rj, RII, RIII of R(cx).]

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01983004402013700

(3)

138

tations graphiques des pertes d’energie correspondan-

tes, en fonction de x. L’axe des x, Ax ou Ox est la

trajectoire elle-meme. On est en presence de 3 reali- sations de la fonction al6atoire e(x). Chaque r6alisa-

tion est une 6preuve faisant sortir une valeur possible

de la grandeur al6atoire R(a).

a) La trajectoire Ax est un enchainement de mail- Ions elementaires. Les extremites d’un maillon sont 2 points B consecutifs, la d.d.p. de sa longueur R est 9 1 (R) = 11 exp( - MR). Le premier maillon, soit AB,

a la meme d.d.p., de sorte que g(a

=

0, R)

=

gl(R).

b) L’energie dissip6e par la particule est aussi la

somme de paquets elementaires repr6sent6s sur un

axe Os par des segments d’extremites 2 points C

consecutifs. La d.d.p. d’un paquet est designee par 11(8). C’est aussi la d.d.p. du premier segment OC de 1’axe 08. Noter enfin que : a) le premier maillon

elementaire AB est le parcours que doit effectuer la

particule pour d6poser 1’energie minimum, celle qui

résulte du premier choc; fl) maillons et paquets ele- mentaires forment 2 classes de variables jouissant de l’ind6pendance intra- et interclasse.

Soit &. 1’ensemble des 6chantillons, de probabilite p(a, m), presentant m points C entre 0 et le point de

1’axe 08 d’abscisse a. Le parcours R qu’effectue une particule correspondant a un echantillon de &. est la

somme de m + 1 maillons elementaires; la d.d.p. de R

est notee gm+ 1(R). Il en resulte que g(a, R) est la somme

des produits des gm + 1 (R) par leurs poids statistiques p(a, m) :

c) On d6signe par 1m + 1 ( 8) la d.d.p, de la somme 8

de m + 1 segments 616mentaires de 1’axe Oe et on

pose :

de transformee de Fourier (TF) : Im+l(W).

L’evenement : nombre de points C dans l’intervalle

v=m

0, 0153 inferieur à m + 1, de probabilit£ £ p(0153, v) et

,

v=o

l’événement : somme B des m + 1 segments élémen- taires supérieure a 0153, de probabilité 1

-

im+ 1, sont equivalents :

d’ou :

avec p(a, 0)

=

1

-

il . Si F 1 (w) et F ’ ’ 1 (o)) d6signent respectivement les TF de 11 (e) et Im+ 1 (e) on a :

et la TF : P(w, m) de p(a, m) s’ecrit :

Conclusion : La formule ( 1 ) devient, quand on prend

la TF des 2 membres par rapport a a :

ou encore :

ou G(w, R) est donne par (4).

3. Connexion avec h(R, E).

-

On pose :

L’6v6nement c a, de probabilite v(R, a) est 6qui-

valent a 1’evenement x > R, de probabilite 1

-

u.

D’ou 1’equation reliant h(R, e) a g(a, R) :

Ou plus explicitement, en derivant les 2 membres par rapport d R :

On introduit la distribution de Dirac 6((o).

on retrouve la formule (4) en exprimant (6) dans le

domaine spectral (co =F 0) :

car H(R, m)

=

exp [ - 11(1 - F 1 ) R ], ainsi que cela a

ete demontre dans [1].

(4)

4. Calcul du moment d’ordre n de g (a, R) :

On introduit la fonction Àn(cx), de TF : An(w) et telle

que

u , I

Ån(a) est un nombre pur et A,,(O)

=

1. Transcrite dans le domaine spectral, (7) devient :

On note que Al(a) est le nombre minimum moyen de chocs n6cessaires au depot d’une energie sup6rieure

a a, et que sa connaissance ou celle de A, ((o) suffit à

connaitre A,,(a) ou An(w) car

de sorte que le calcul dex Rn(a.) > revient a celui de

l’integrale

_...J- ""

ou a la resolution de 1’6quation int6grale de Fredholm de seconde espece [2] et de noyau 11 (e) :

équivalente a (10). Une equation de cette nature se

rencontre dans les problemes de files d’attente, de compteurs de particules, etc. [3]. On a designe par

9(a) la fonction nulle pour a 0 et 6gale a 1 pour a a 0.

5. Etude de p(a, m).

-

Comme il convient, on

verifie d’apres (2), que :

On d6signe par m(a) le nombre de points C dans

1’intervalle 0, a et par :

les moyennes de m(a) et m2(a), de TF respectivement M1(w) et M2(W)’ On trouve (w =1= 0) :

et par inversion :

D’ailleurs m(03B1) >, qui vaut aussi peut se calculer directement en notant que R(a) est la somme

de m(a) + 1 maillons 616mentaires de longueur moyen-

ne I /p; d’ou :

d’autre part (Eq. (7») : 11 R(a) ) = ).1 (ex). En résu-

M6 :

Exemple d’application : Cas d’un proton de 50 MeV de vitesse 3 = 0,31 passant a travers le cuivre. Le proton perd de 1’energie par chocs in6lastiques sur les

atomes de cuivre; on se place dans les conditions ou les electrons p6riph6riques se comportent comme s’ils etaient libres (chocs a grande distance n6glig6s).

On sait [4] que le noyau fi(e) de 1’equation de

Fredholm (11) s’6crit (Rutherford) :

K

=

e’ e"/(e" - e’) est un facteur de normalisation.

La valeur la moins probable du paquet 616mentaire

ne depend que de 3. Elle vaut :

tandis que s’ vaut, comme on le voit en appendice :

(me est la masse de 1’electron au repos et c la vitesse de propagation de la lumiere dans le vide). Pour les applications num6riques, une bonne approximation

consiste a prendre K # E’.

Le paquet 616mentaire moyen est designe par m1 et vaut :

On montre, ci-dessous, dans le cas simple ou a > e",

comment tirer parti des r6sultats th6oriques obtenus.

L:id6al serait d’avoir 1’expression de g(a, R) ; mais,

pour les besoins de la pratique, il suffit d’en connaitre

les 2 premiers moments : R(a) ) etc R2(x) ).

(5)

140

On note d’abord, qu’au trajet R(a) correspond une perte totale d’6nergie comprise entre a et a + da, ou

da est une incertitude inferieure a la valeur d’un paquet elementaire ; ce dernier 6tant beaucoup plus probable quand il est petit (voisin de g’.), on pourra n6gliger da ;

dans une telle approximation À 1 ( a) sera le nombre

moyen de chocs n6cessaires au depot de a MeV;

2 chocs ou plus interviendront pour la perte a > e".

La solution de 1’equation de Fredholm (11) s’6crit

alors :

D’apres (9), Å2(CX) est le produit de convolution de

En resume, les 2 premiers moments de g(a, R) sont :

La variance a2(Ct) == R2(Ct) ) - ( R(,x) >2 de la

variable aleatoire R(a), s’ecrit, en n6gligeant le facteur 0(a) maintenant inutile :

De meme, Ie carr£, 6r, de l’incertitude relative ur(a) ==

) > :

Si on note qu’on peut negliger 1 devant a/ml (qui vaut d6jd 6 286 pour a

=

E"

=

0,11 MeV), on peut écrire,

avec une tres bonne.approximation :

Cette constante est indcpendante de a. La loi analogue,

u,(a).,/ c(a) >

=

Cte independante de a, a deja 6t6 signalee [1] dans 1’etude des fluctuations de pertes d76nergie de particules passant a travers une faible

epaisseur de maticre a. Enfin, comme il convient, 6(a)

est inversement proportionnel a J Ål(et).

A titre d’exemple, on prend le cas ou a

=

0;11 MeV;

on trouve O"r(et)

=

0,017 : pour d6poser 0,11 MeV dans le cuivre, le proton de 50 MeV doit effectuer un trajet disperse pratiquement sur 1,7 % du trajet moyen et

A, = 6 287 paquets elementaires auront ete, en moyen-

ne, engages.

Autre exemple : le meme proton, verrait l’incerti- tude relative sur le trajet n6cessaire au depot de 0,11 MeV dans le plomb, (Z

=

82 et A

=

207), passer a 4,0 %.

Appendice.

-

La perte moyenne d’6nergie e > d’un proton de 50 MeV dans la traversee de 1 gramme/cm2

de cuivre vaut, d’apres les tables [5] : 7,92 MeV. Or [6] :

ou z

=

1 et Z

=

29 sont les num6ros atomiques de l’hydrogène et du cuivre et A

=

63,54 la masse atomi-

que de ce dernier corps. On trouve :

Bibliographie

[1] DELLAGI, M., Nucl. Instrum. Method 128 (North-Hol-

land Publishing Co.) 1975, p. 191-193.

[2] MORSE, P. M. et FESHBACH, H., Method of Theoretical

Physics (MacGraw-Hill) 1953, p. 904 et 959.

[3] FELLER, W., Ann. Math. Stat. 12 (1941) 243-267.

[4] EVANS, The atomic nucleus (MacGraw-Hill) 1955, p. 849.

[5] RITSON, D. M., Techniques of high energy physics (Interscience New York) 1961, p. 526.

[6] Ibidem, p. 19.

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