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Sur la théorie des effets photoélectriques

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242617

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242617

Submitted on 1 Jan 1913

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To cite this version:

Léon Kordysch. Sur la théorie des effets photoélectriques. Radium (Paris), 1913, 10 (10), pp.313-316.

�10.1051/radium:019130010010031300�. �jpa-00242617�

(2)

Sur la théorie des effets photoélectriques

Par Léon KORDYSCH

[Laboratoire de Physique de l’Université de Rieff].

MM. Debye et Sommerfuld ont public récamment1

un travail remarquable sur la théorie des phénomènes photoélectriques. Le point de départ de ces auteurs

est le théorème de M. Sommerfeld, qui donne une

méthode classique pour traiter les phénomènes élé-

mentaires.

Mais seuls les phénomènes photoélectriques, dits sélectifs, font l’objet de cette théorie. Les phéno-

mènes normaux lui échappent.

Il y a un an2, en étudiant le mécanisme de la dis-

persion de la lumière blanche, j’ai eu l’occasion de traiter, entre autres phénomènes, l’effet photoélec- trique. J’ai utilisé une image particulière du régime moléculaire, à l’intérieur d’un corps, et j’ai tenté de

me rendre compte si la méthode employée pour expli-

quer le mécanisme de la dispersion de la lumière pouvait nous renseigner sur d’autres propriétés du

corps, et en particulier sur l’effet photoélectrique.

Le travail de MM. Debve et Sommerfeld me donne l’occasion d’exposer ici, avec un peu plus de détails,

les conséquences de la représentation susdite, sur les phénomènes photo-électriques.

1. On peut imaginer que chaque molécule du corps représente un vibrateur, dont ,le nomhre de

vibrations exprimées en 27t secondes, peut se repré-

senter par v = VD/m D est la force directrice, et ni la masse de la molécule.

Nous aurons alors un système avec liaisons méca-

niques et électromagnétiques, et ni pourra recevoir diverses valeurs.

Remarquons qu’à l’intérieur du corps il se produit

des chocs désordonnés et des variations continuelles de la force électromagnétique. et que, par suite de ce

désordre, il ne pourra s’établir aucun régime vibra- toire, même de courte durée. Nous ne devons donc considérer que les conditions les plus favorable.

Parmi toutes les valeurs possibles du nombre de vibrations que pourront prendre une molécule, un

atome ou un électron, une seule valeur concordera

-4. P. DEBYE et A. SOMMERFELD. Ann. der Phys., 41 1915 875.

2. L.hutcDOace. Bull. de la Soc. phys.-math. de KieU., HH2.

avec les constantes physiques caractéristiques du

corps. Ce seront, par exemple, les valeurs VP et np.

2. Envoyons sur notre corps des rayons de lumière blanche perpendiculaires à la surface du corps. Parmi toutes les valeurs de v et de D, les valeurs vp et Dp di-

minueront quand ces vibrations pourront prendre une amplitude telle, qu’un électron pourra se dégager

par l’énergie cinétique Tp proportionnelle à vp, comme le montre le calcul1. Si h est le coefficient de propor-

tionnalité, nous aurons la relation (voir § 7).

Tp=hvp.

Une quantité égale d’énergie doit provenir de l’exté-

rieur, car il est évident que le nombre d’électrons libérés est proportionnel à la quantité d’énergie ab- sorbée, mais les électrons libérés ne pourront quitter

le corps que si le vecteur électrique E est normal à

la surface du corps. Dans ce cas, les électrons libérés

proviendront principalement des vibrateurs dont le nombre de vibrations sera vp correspondant à la vibra-

tion propre de notre corps.

3. Faisons tomber sur notre corps, sous un angle

ce des rayons polarisés, de façon que le vecteur élec- trique soit toujours dans le plan d’incidence. Si A,, AT, sont les amplitudes du rayon incident et de ses composantes normale et tangentielle à la surface du corps nous aurons

AV A. sin x AT =A. cos x

c’est à-dire que si l’angle d’incidence de la composante

normale diminue, la composante tangentielle aug-

mente. Nous voyons ainsi, que chaque électron est

soamis à deux forces perpendiculaires entre elles.

Quand A, diminue, AT augmente ; il en résulte que la probabilité pour qu’un électron puisse se dégager

sous l’influence de A, augmente très notablement.

La densité moyenne du flux d’énergie normal à la

1. L. KORDYSCH. I,oc°. cil.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019130010010031300

(3)

On voit alors que le flux d’énergie dans un intervalle

de temps 0 ne serà plus suffisant pour qu’un élec-

tron puisse être libéré. Cette énergie étant exprimée

comme nous l’avons montré par le produit hvp.

D’autre part, l’effet opposé de l’autre composante An augmente avec l’angle tJ., il en résulte que la pro- babilité de libérer un électron dans la direction nor-

male sous l’influence des vibrations propres vp décroît fortement, mais l’énergie apportée dans la direction normale peut être suffisante pour libérer un électron

avec un nombre de vibrations moindre. Remar- qucns que l’énergie nécessaire pour libérer cet électron est égale en première approximation à hv, (v vp).

De cette façon, on voit, que si l’angle d’incidence x diminue, l’énergie apportée dans la direction nor-

male est absorbée pour libérer des électrons dont le nombre de vibrations est plus petit. Toutes ces

remarques nous rappellent les propriétés des effets photoélectriques sélectifs.

4. Ces considérations se rapportent aux électrons liés ; mais, outre ces électrons, il peut exister des électrons libres se déplaçant d’une façon désordonnée dans toutes les directions. La probabilité de déplace-

ment dans une direction quelconque est la même

pour toutes les directions, d’où il résulte que si nous

avons un rayon polarisé, l’efl’et du vecteur électrique E

à n’importe quel moment O1 sur un électron quel-

conque peut libérer un électron, surtout si la direc- tion du vecteur E et celle de la vitesse de l’électron

au moment 0 coïncident.

Une autre conséquence est la suivante : c’est que la direction du plan de polarisation du rayon incident n’a aucune influence sur le phénomène.

Prenons maintenant un rayon de lumière blanche naturelle. Imaginons l’amplitude de ce rayon pola-

risé, représenté par deux composantes perpendicu-

laires dans deux directions 1 et 2. Dans chacune de

ces deux directions, il existe un désordre complet

par rapport aux grandeurs et au sens des directions,

pour chaque composante du vecteur ET il en est de

même du mouvement des électrons qui est égale-

ment désordonné. Toutefois, quand les probabilités

sont égales, si l’électron se meut dans la direction 1,

son déplacement dans la direction 2 ne peut avoir lieu. De cette façon, le cas de la lumière naturelle est ramené au cas de la lumière polarisée et produit l’effet, indépendant de l’état de polarisation de la

lumière.

1, 0 est le temps d’existence d’une disposition intra-atomique, qui est nécessaire pour que les vibrations vp puissent se déve- lopper jusqu’à la grandeur critique nécessaire pour le dégage-

ment.

libre parcours d’électrons est plus petit que la demi

période T de l’onde incidente, les conditions pour libérer un électron ne sont pas tout à fait favorables.

Remarquons en outre, que les ondes de périodes moindres, donnent, par unité des temps, un nombre

d’impulsions plus grand qui rendent favorables la libération d’un électron. Nous devons donc nous

attendre à ce que la libération d’électrons, du type

que nous venons de décrire, commence à partir d’une

certaines période déterminée pour chaque corps. Le nombre d’électrons augmentant vcrs les plus petites périodes, ce ty pe de libération d’électrons, nous rap-

pelle l’effet photo-électrique normal.

5. Il est impossible dé donner les détails du méca- nisme du dégagement des électrons sans vouloir faire entrer en jeu la fantaisie. Mais, en tout cas, d’après

la représentation du § 4 à propos de l’effet photo- électrique normal, on peut dire que les électrons

dégagés ne proviennent pas de la surface du corps, mais plutôt des parties intérieures, proches de la

surface. De quelle manière les électrons parviennent-

ils à sortir du corps, cela reste incertain.

Si nous imaginons que nous avons affaire ici à

une forme d’ionisation des molécules par le choc des électrons libres à l’intérieur de la molécule, nous trou-

vons que l’énergie cinétique T des électrons libérés des molécules ionisées par ce choc est égale, comme

nous l’avons indiqué au § 2, à

ou v la vitesse de l’électron. Ce résultat. est confirmé par l’expérience.

6. Vérification expérimentale.

-

Les conditions du dégagement des électrons libres, obtenues plus

haut, correspondent complètement à toutes les pro-

priétés de l’efl’et photoélectrique normal. Les conditions

du dégagement des électrons liés expriment complète-

ment toutes les propriétés de l’eflét photoélectriques

sélectif. Il reste à confirmer, par l’expérience, la

relation de l’effet photoélectrique sélectif avec l’angle d’incidence, comme nous l’avons indiqué à la fin du

§ 5. Pour étudier cette relation, nous profitons des propriétés des couleurs d’aniline d’être le siège des

effets photoélectriques sous l’influence de la lumière,.

Dans ce but considërons une couleur d’aniline, dépo-

sée sur verre; par exemple, le vert malachite..

Si nous désignons par I, lt, Ir, fa les intensités de

1. NICHOLS et MERRITT. l’hys. Rev., 19 (1904) 415-421.

-

Aiiii. der Pltys., 26 (1908).

(4)

la lumière incidente, transmise, réfléchie et absorbée,

nous avons la relation

c’est-à-dire l’étude des 1, et Ir permettra de nous rendre compte de 1,.

Examinons la distribution d’énergie par les lon- gueurs d’ondes dans les spectres de la lumière trans- mise et réfléchie, et examinons la lumière réfléchie

sous trois angles d’incidence, 30°, 501, 70°. L’étude

expérimentale de ces distributions, faites à l’aide d’un spectro-photomètre König-Martens, donne pour le vert malachite, les courbes suivantes (fig. 1) :

on a porté sur l’axe des ordonnées, les intensités de la lumière et sur l’axe des abscisses, les divisions

Fig. 1.

arbitraires du spectro-photomètre, proportionnelles

aux longueurs d’ondes.

Si 1 dans la relation (1) ne change pas pour les différents angles d’incidence, le maximum de 1, coïn-

cide avec le minimum de (It + Ir). Dans ce but, sur

la figure 2, nous avons indiqué les sommes It + Ir

pour les trois angles d’incidence. Nous voyons que les minima de (It + Ir) ont un petit déplacement

vers les moindres valeurs de A. C’est-à-dire que pour

l’angle d’incidence 70°, la longueur d’onde ?,;o de la

lumière la plus absorbée est plus grande que pour

les angles 500 et 50". A5, et A30. Nous voyons ainsi que la longueur d’onde de la lumière la plus absorbée dépend de l’angle d’incidence :

A70 > Àt)0 > )B30

Quand un angle d’incidence diminue, le nombre j de vibrations de la lumière la plus absorbée

diminue :

Les mesures des figures 1 et 2 ont été faites pour

Fig.2.

une couche mince de vert malachite. llais de pa- reilles mesures ont été faites pour l’éosine, la fuch- sine, le cyanine (C29H35N2I), le rouge de Magdala (C3, H2t N4 Cl), et toujours avec le même résultat que pour le vert malachite. D’où nous pouvons affirmer que les prévisions théoriques de la fin du § 5 ont été

confirmées par l’expérience.

C’est justement ce que nous avons voulu véri- fier.

7. Montrons que 7e travail de dégagement est pro-

portionnel à v.

A l’intérieur d’un corps, l’électron en mouvement est soumis à deux forces : la force électrostatique F1

due à l’attraction de l’électron vers r atomion positif,

(5)

où A et B sont des constantes, r== la distance de l’électron à l’atomion, c = vitesse de la lumière dans le vide, v = nombre de vibrations de la lumière inci- dente. La valeur de F2 est donnée en première ap-

proximation. Pour un point M dans une certaine dis-

tance r=R, on a F1=F2. Pour r=R+DR on a F1>F2, pour r = R - DR on a F1F2. Autour de

M pourront s’établir des vibrations de l’électron en 1. L. KORDYSCH, Ioc. cit., equat. 22.

l’infini et la force directrice D seront

ou f et p sont des forictions de R. C’est-à-dire que

A une certaine température F (R) est une constante la, et par suite nous pouvons écrire

[Manuscrit reçu le 1er octobre 1915.]

Sur une méthode simple de numération des rayons 03B1 et 03B2

Par H. GEIGER

[Physikalisch-Technischen Reichsanstalt].

Rutherford et Geiger’ ont décrit dans un précé-

dent travail un dispositif permettant de compter les

rayons « émis par une substance radioactive. Ce dis-

positif était conçu de façon qu’une faible fraction des

particules « émanées de la source pénétrait à travers

une fenêtre de mica, dans un gaz sous faible pres- sion. Chaque particule « entrant dans le gaz produit

le long de sa trajectoire un nombre d’ions déterminé et relativement petit. Ces ions sont alors accélérés

par un champ électrique asbez fort pour que chacun d’eux produise, par collision avec les molécules ga-

zeuses, quelques milliers de nouveaux ions. La mul-

tiplication de l’effet primaire, obtenue de la sorte, était suffisante pour permettre de déceler à l’électro- mètre l’arrivée dans le gaz d’une particule « unique.

L’instrument de mesure le plus convenable s’est trouvé être l’électromètre à fil, car grâce à l’enregis-

trement photographique et à la faible inertie du fil,

on pouvait encore reconnaître très nettement les par- ticules isolées, mème quand il arrivait dans la chambre

d’ionisation jusqu’à 2000 particules par minute.

A vec ce dispositif, la multiplication de l’effet pri-

maire était limitée par les étincelles disruptives aux potentiels trop élevés. C’est ce qui explique aussi

1. E. RUTHERFORD et H. GEIGER. Proc. Roy. Soc. 8i (1908)

141 et Phys. Zeitschr., 10 (1909) ’1; voir aussi Phil. Mag.,

24 (1912! 618.

l’insuccès de tous les essais destinés à mettre en évi- dence par le même procédé l’ionisation beaucoup plus

faible due aux rayons B. Dans ce qui suit, on trou-

vera la description d’un dispositif très simple et très

sensible, qui permet aussi la numération des rayons B.

La méthode est fondée sur l’amorçage de la décharge,

au voisinage d’une pointe, par le passage d’une par- ticule x ou B, près de la pointe. La figure 1 fait voir

le dispositif expérimental. Le tube de laiton A (2 cm

de diamètre environ) porte, par l’intermédiaire du bouchon d’ébonite E, un fil D se terminant en pointe

fine. La pointe est distante d’environ 0 cm,8 du

disque B qui ferme le tube. Une ouverture, ménagée

au centre de ce disque, permet de recevoir les parti-

cules x ou 5 qu’il s’agit de dénombrer. La cage A est

portée à un potentiel positif de i200 volts environ, tandis que le fil tendu dans l’axe est relié métallique-

ment à un électromètre à fil. On intercale une résis-

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