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Miscellanées tabagiques, procréatives et terroristes

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REVUE MÉDICALE SUISSE

WWW.REVMED.CH 20 janvier 2016

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EN MARGE

Miscellanées tabagiques, procréatives et terroristes

cigarette électronique sur ordonnance britannique

Le régulateur britannique des médicaments et des dispositifs médicaux (« UK medicines regulator ») vient d’approuver une e-cigarette qui pourrait bientôt être commercialisée comme une aide officielle au sevrage tabagique. Il s’agit d’une cigarette électronique produite par British American Tobacco.

Proposition : qu’elle soit prescrite par les médecins généralistes, officiellement, dans le cadre du National Health Service. Pres- crite et gratuite.

En août dernier, un rapport officiel (« Public Health En- gland »)1 avait conclu que les cigarettes électroniques devaient désormais être considérées comme des dispositifs pouvant aider les fumeurs à en finir avec le tabac. Toutefois, selon la BBC, certains experts (dont ceux de l’Association médicale britannique) font valoir que les avan tages et les inconvénients

ne sont pas encore pleinement établis ; compte tenu notamment du faible recul dont on dispose avec les e-cigarettes. Le Royal College des médecins généra- listes britanniques estime quant à lui que les praticiens seraient, aujourd’hui, quelque peu réticents à les prescrire en l’absence de données indiscu- tables quant à leur efficacité et à leur innocuité.

Outre-Manche, des voix prag- matiques s’élèvent et rappellent que le coût de la cigarette élec- tronique (utilisée dans le cadre d’une tentative de sevrage) est au final beaucoup plus faible que le traitement du cortège de pathologies chroniques, inhé- rentes à la consommation de tabac. Où l’on voit que, dans ce domaine, les choses avancent

de l’autre côté de la Manche.

On y débat. Le Vieux Continent reste coi. Jusqu’à quand ?

pour procréer à 53 ans, faut-il franchir les pyrénées ?

On pouvait lire ceci, le 4 janvier dernier, sur le site de L’Equipe, quotidien sportif français : «Selon un communiqué publié ce lundi par le service de presse du groupe Louis-Dreyfus Com- modities, la femme d’affaires suisse d’origine russe, Margarita Louis-Dreyfus, est enceinte de jumelles à l’âge de 53 ans. Elle devrait accoucher début avril.

La veuve de l’homme d’affaires français, Robert Louis-Dreyfus, propriétaire du club de l’Olym- pique de Marseille, entend con- tinuer à exercer ses fonctions

les praticiens seraient quelque peu réticents à les

prescrire en l’ab- sence de données indiscutables quant à leur efficacité et à

leur innocuité

Jean-Yves nau jeanyves.nau@gmail.com

REvuE dE pREssE

Clause du besoin : vers une solution provisoire ?

Les cantons ont peu goûté le ca­

deau de Noël du parlement. Le 18 décembre, le Conseil national les a brutalement privés d’un impor­

tant instrument de maîtrise des coûts de la santé. En votation fi­

nale, il a enterré la loi qui devait permettre aux cantons de continuer à limiter l’ouverture de nouveaux cabinets médicaux. Sachant que le moratoire actuel prendra fin le 30 juin, un afflux de spécialistes étran gers est prévisible. C’est ce qui s’était produit lors de la précédente levée de la clause du besoin.

Que faire ? Le PLR est prêt à mettre de l’eau dans son vin si Alain Berset fait un pas dans sa direction. « Je suis plus optimiste qu’il y a quel ques jours », nous a déclaré vendredi le conseiller d’Etat bernois Philippe Perrenoud, président de la Con­

férence des directeurs cantonaux de la santé (CDS).

Le temps presse. Dans cinq mois et demi, tous les médecins euro­

péens disposant d’un diplôme reconnu pourront s’installer en Suisse s’ils le souhaitent, au risque de faire exploser le nombre des consultations médicales et donc les coûts de la santé.

Ce n’est pas un vain mot. En 2012, la tentative de renoncer à toute mesure de régulation avait tourné au fiasco. Au niveau suisse, le nombre de médecins spécialistes s’apprêtant à ouvrir un cabinet avait doublé par rapport à 2011. Il avait même triplé dans le canton de Genève, voire quadruplé, au Tessin. Résultat: un nouveau moratoire a été réintroduit dans l’urgence en 2013 pour une période de trois ans.

Une mesure d’urgence : c’est à nouveau la solution qui se dessine pour sortir de l’imbroglio actuel.

La Commission de la santé du Conseil des Etats en discutera ce lundi, celle du National le 20 janvier.

On se dirige vers une nouvelle prolongation du moratoire qui devrait être décidée par le biais d’un arrêté fédéral urgent.

« En raison des délais, le recours au droit d’urgence est la seule voie possible », note la Genevoise Liliane Maury Pasquier, membre de la Commission de la santé du Conseil des Etats. Cette formule permet en effet d’aller de l’avant sans tenir compte du délai référendaire. (…) Le PLR est persuadé de tenir le couteau par le manche. Il est prêt à discuter d’une prolongation du moratoire, mais pas sans condition.

La vice­présidente du parti Isabelle Moret explique : « La balle est dans le camp d’Alain Berset. Nous avons déposé une motion qui propose de remplacer le moratoire par des tarifs différenciés en fonction de la densité médicale, mais il a écarté cette mesure à la légère. S’il s’engage concrètement à faire examiner notre proposition par ses services de façon approfondie, nous pourrions entrer en matière sur une prolon­

gation du moratoire, le temps de mener à bien la réflexion». (…) On peut douter qu’Alain Berset soit ravi de cette forme de chantage, mais elle constitue une porte de sortie. « Il faut trouver une solution qui permette aux vainqueurs du vote du 18 décembre de sauver la face », note Philippe Perrenoud. (…) Christiane Imsand

Le Courrier du 11 janvier 2016

La hausse des primes touche particulièrement les bas revenus

Les primes d’assurance­maladie pèsent de plus en plus sur le budget des personnes aux revenus mo­

destes. En 2014, le poste absorbait en moyenne 12 % de leur revenu

disponible, au lieu de 10 % en 2010.

La réduction individuelle des primes perd de son efficacité, révèle le nouveau monitorage de l’Office fé­

déral de la santé publique (OFSP), publié hier. En 2014, la Confédération et les cantons y ont consacré près de 4 milliard de francs. Le montant est en progression constante, mais, au cours des dernières années, il a augmenté moins que les primes elles­mêmes. Le taux de bénéficiaires a donc reculé et la charge pour les personnes de condition modeste s’est alourdie. Le nombre de per­

sonnes ayant reçu une réduction de primes a reculé en quatre ans de 2,3 à 2,2 millions et leur part dans la population a chuté de 30 à 27 %.

Les différences entre les cantons sont grandes. Dans le canton de Berne, les primes ont même atteint 17 % du revenu disponible pour les bas revenus, suivi de Bâle­Ville et de Vaud. On observe à l’inverse la valeur la plus basse à Zoug (7 %), suivi par Obwald et Appenzell Rhodes­Intérieures. Pour l’ensemble de la population, la charge était de 6 % du revenu en 2015.

Tribune de Genève du 15 janvier 2016

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www.revmed.ch

20 janvier 2016

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ActuAlité

de présidente du groupe Louis Dreyfus Commodities jusqu’à l’accouchement. Elle souhaite alors prendre “ une courte pause, pour reprendre ensuite ses fonc- tions fin avril ”. Le compagnon de Mme Louis-Dreyfus est Philipp Hildebrand, 52 ans, ancien pré- sident de la Banque nationale suisse et vice-président actuel- lement de Black Rock, un géant américain de la finance. » Cette annonce a aussitôt été suivie, en France, d’une propo- sition faite aux journalistes plus ou moins spécialisés de faire, indirectement, de la publicité pour une clinique privée espa- gnole, spécialisée dans les techniques de procréation mé- dicalement assistée proposées aux femmes avançant en âge.

« La milliardaire et femme d’affaires suisse Margarita Louis-Dreyfus, âgée de 53 ans, a révélé lundi être enceinte de jumelles. Cette annonce vient relancer le sujet sur les gros- sesses très tardives. Dans ce contexte, je vous propose de faire le point sur ces techniques de la procréation médicalement assistée, notamment le don d’ovocytes. Une technique sou- mise à condition en France et autorisée dans de nombreux pays européens comme l’Espagne » expliquait ainsi une agence de relations publiques. On précisait qu’une gynécologue française travaillant à la clinique IVI de Valence (Espagne) se tenait « à la disposition » des journalistes.

A Paris, il y a quelques semaines, une autre clinique espagnole (de Barcelone), faisait ouverte- ment de la publicité pour sa pratique de vitrification des ovocytes qui permet aux femmes de stocker une partie de leur

capital de gamètes et de mieux programmer leurs grossesses ultérieures. Où l’on confirme qu’il est donc aujourd’hui possible (moyennant finances) de faire en Espagne et en Cata- logne ce que la loi française interdit dans l’Hexagone. « Rien de nouveau sous le soleil diront les blasés cultivés. Nous savons, depuis Montaigne et Pascal, que la vérité en deçà des Pyré- nées est une erreur au-delà. »

attentats terroristes :

« expliquer c’est déjà vouloir, un peu, excuser »

La France vient de sortir d’une éprouvante série de commémo- rations politiques en hommage aux victimes des attentats terro- ristes de janvier et de novembre dernier. On vient ainsi d’assister à un usage gouvernemental intensif du maniement des symboles de la République.2 C’est dans ce cadre que des propos du Premier ministre socialiste, Manuel Valls, ont retenu l’attention dans plusieurs cercles intellectuels. Le Premier ministre français s’exprimait dans le cadre de la cérémonie en mémoire des victimes de l’attaque du magasin « Hyper Cacher » (9 janvier 2015). « Pour ces ennemis qui s’en prennent à leurs compatriotes, qui déchirent ce contrat qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille. Car expli- quer, c’est déjà vouloir un peu excuser » a déclaré M. Valls.

Peu après les attentats terro- ristes du 13 novembre dernier, le Premier ministre avait déjà déclaré qu’« aucune excuse sociale, sociologique et cultu- relle » ne devait être cherchée.

Peu d’échos, alors, dans les universités, les amphithéâtres, les laboratoires. Quelques débats pour initiés sur France Culture.

L’affaire prend toutefois depuis peu de l’ampleur dans le milieu des sciences humaines en géné- ral, de la sociologie en particulier.

On y reproche notamment au Premier ministre de confondre deux verbes simples : « excuser » et « expliquer ».On tente de lui dire que si chercher à expliquer tel ou tel phénomène permet généralement de le comprendre, le processus d’explication ne présage en rien de ce qui relève d’un autre enjeu : juger, et donc condamner ou excuser. Dans Le Monde,3 deux sociologues écrivent : « Qu’aurait-on pensé si Manuel Valls avait dit : “ J’en

ai assez de ceux qui cherchent en permanence des explications géologiques aux tremblements de terre ” ; ou encore “ J’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des explications médicales au cancer ” » ?

1 on trouvera ici le document de

« public Health england » : « e-cigarettes : an evidence update »

2 sur ce thème on lira avec intérêt, sur le site slate.fr : « offense aux croyants » et

« excuse sociologique » : la dictature de l’émotion mine le débat public » de gaël brustier. M. brustier est membre de l’observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, chercheur en science politique au cevipol (université libre de bruxelles), spécialiste des droites et des dimensions culturelles de la politique.

3 « la sociologie, ce n’est pas la culture de l’excuse ! » le Monde du 14 décembre 2015.

D.R.

PRIX DE LA FONDATION

Médecine Sociale et Préventive, Lausanne 2016-2017

Le prix annuel de la Fondation de médecine sociale et préventive, Lausanne, récompense l’auteur d’un travail original de recherche scientifique dans l’un des principaux domaines d’activité de l’Ins- titut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) de Lausanne, i.e. épidémiologie et prévention des maladies, évalua- tion des services de santé.

Le prix est destiné :

• aux assistants réguliers pendant qu’ils occupent une fonction dans un Département, Service ou Institut universitaire ou dans un Hôpital périphérique reconnu pour la formation FMH ;

• à tout universitaire effectuant des recherches dans le domaine de la médecine sociale et préventive.

Les candidatures sont examinées par la Commission des Prix et Concours de la Faculté de Biologie et de Médecine. Le prix est décerné lors de la cérémonie de remise des prix de la Faculté de Biologie et de Médecine de l’Université de Lausanne (septembre 2016).

Envoi des dossiers de candidature (indiquant nom, titres, adresse et em- ploi actuel du candidat) :

Prix de la Fondation de Médecine Sociale et Préventive, Lausanne Commission des Prix et Concours de la Faculté de Biologie et de Médecine Décanat de la Faculté de Biologie et de Médecine

21, rue du Bugnon – 1011 Lausanne

Délai de dépôt des candidatures : 31 mars 2016 (date du timbre postal)

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