IMPACTS, ECHOS, HERITAGES EST-OUEST
28 ANS 29 ANS 31 ANS 32 ANS
MERCREDI
MARS
9:30
16
9:30
INTRODUCTION
MELANIE ARNDT (RATISBONNE)
& MARC ELIE (PARIS)
9:45 - 11:15
PRÉSIDENCE : MARIE-CLAUDE MAUREL (PARIS) Katrin Jordan (Potsdam) : “It Can Happen Here Tomorrow. The Debate on the Risks of Nuclear Power in West German and French Media after the Chernobyl Accident .“
Tatiana Kasperski (Paris) : “The Half-Life of Chernobyl Public Memory in Belarus: From Heroic Battle to National Suffering to Renaissance of Chernobyl Lands . “
11:15 - 11:45
PAUSE
11:45 - 13:15
PRÉSIDENCE : LAURENT COUMEL (PARIS) Ayşecan Terzioğlu (Istanbul) : “A very Long-lasting Panic and Fear: Chernobyl Effect in Turkey . “ Natalia Manzurova (Ozersk) : “ Women at War:
Female « Liquidators » of Nuclear Accidents. “
13:15 - 15:00
DÉJEUNER
15:00 - 16:30
PRÉSIDENCE : NADEJDA KOUTEPOVA (PARIS) Galina Ackerman (Paris) : “ Mémoire des
naufragés : paysans et ethnographes dans les zones contaminées. “
Sezin Topçu (Paris) : “Don’t Worry, Be
(W)Healthy ! : Management of Land Contaminated By Chernobyl and Fukushima Accidents . “
En russe, traduction vers l’anglais assurée par Katja Doose (Tübingen).
16:30 - 16:45
PAUSE
16:45 - 18:00
KEYNOTE
PRÉSIDENCE : KLAUS GESTWA (TÜBINGEN) Soraya Boudia (Paris) : “ Research and Let Die : Risks of Low Doses Radiation Before and After Chernobyl. “
Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine à Tchernobyl, en Ukraine, explose. L’incendie fait rage pendant près de dix jours et des quantités considérables d’éléments radioactifs sont projetées dans l’atmosphère, contaminant une grande partie de l’Europe. Une zone de 30 kilomètres autour de la centrale est évacuée, tandis que des milliers de « liquidateurs — pompiers, policiers, soldats… — se relaient, au péril de leur vie, pour essayer de contenir les retombées radioactives. L’accident de Tchernobyl sera qualifié de
« plus importante catastrophe nucléaire de l’histoire de l’humanité ».
Trente ans plus tard, que sait-on de ses multiples conséquences ? Qui les étudie et comment ? « Outre les plus évidents, notamment sur la santé des populations et sur l’environnement, il faut aussi relever des impacts durables dans les domaines sociétaux et politiques, indique Marc Elie, chercheur au Cercec et co-directeur du projet EcoGlobReg. Nous pouvons par exemple établir un lien entre la catastrophe et la chute de l’URSS.
Avec Tchernobyl, trois piliers de la légitimité soviétique s’effondrent : la toute-puissance de la science et de la technologie, la confiance dans la capacité de l’état à gérer les désastres et le culte du secret. »
Pour les scientifiques spécialistes de l’ancien bloc soviétique, les conséquences de l’accident de Tchernobyl doivent donc s’envisager dans une analyse historique d’un régime non démocratique et, surtout, de sa fin. A l’Ouest, en revanche, l’accident relève plus de la sociologie des risques et de celle des médias. « En Allemagne, Tchernobyl a servi de tremplin aux opposants au nucléaire, note Marc Elie. En France, on se souvient de la désinformation volontaire, notamment sur le fameux nuage radioactif qui se serait arrêté à la frontière. »
Histoire et sciences politiques à l’Est, sociologies des risques et des médias à l’Ouest… La catastrophe de Tchernobyl réunit des communautés scientifiques bien distinctes. C’est pour les faire se rencontrer et dialoguer que la journée « Tchernobyl : impacts, échos et héritages Est & Ouest » a été organisée.