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Marchés des qualifications et insertion professionnelle des jeunes ...

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Academic year: 2022

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MARCHES DES QUALIFCATIONS ET INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLOMES :

Bifurcations individuelles, Complexification des marchés, Réponses institutionnelles

Appel international à contribution pour ouvrage collectif

Sous la coordination de

Camille EKOMO ENGOLO Contexte et justification

En dépit des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui prescrit le travail décent pour tous et l’accès au commerce équitable bénéfique à une main d’œuvre jeune et qualifiante sur le marché des qualifications, le phénomène de chômage des jeunes diplômés est devenu un « cancer planétaire » qui interpelle les concernés, les universités qui les forment, les entreprises et organisations non marchandes censées les employer, les partenaires sociaux qui les accompagnent, les gouvernements locaux et les institutions internationales y afférentes. Le présent projet d’ouvrage collectif est un appel à articles qui consiste à mettre en lumière les marchés de qualifications en rapport avec les modes d’insertion professionnelle des jeunes diplômés, qu’il convient d’appréhender dans trois centres d’intérêt : les Bifurcations individuelles, les Complexités des marchés et les Réponses institutionnelles.

Pour un pluralisme méthodologique et théorique

Il est établi aujourd’hui que les jeunes des sociétés industrielles et ceux des sociétés en développement sont confrontés à des fléaux sociaux qui montent en puissance (pauvreté ambiante, chômage structurel, recul des surfaces d’employabilité, disqualification sociale) et qu’il convient d’appréhender dans le cadre de la pluridisciplinarité. Chaque contributeur pourrait s’en approprier, chacun selon sa discipline de base et sa posture épistémologique.

Car, les marchés des qualifications (travail, formations, emploi) articulés aux problématiques de l’insertion professionnelle obéissent à une pluridisciplinarité qui interpelle des traditions foisonnantes et hétérogènes. Celles-ci s’articulent à tout le moins, autour des dimensions macro, méso et microscopiques. Il s’agit de trois hauteurs de vue qui devraient être appréhendées, chacune en ce qui la concerne, dans une logique de recherche déductive, inductive ou mixte, selon les objectifs au préalable déclinés. C’est ainsi que les contributions mettront l’accent sur : (i)- les systèmes d’interactions ; (ii)- les constructions ; (iii)- les déterminations ; et (iv)- les parties prenantes organisationnelles et institutionnelles. Les contributions qui se déploient sur les centres d’intérêt pluriels des bifurcations individuelles, des marchés complexes, et/ou des réponses institutionnelles, peuvent ainsi s’appuyer sur les traditions diversifiées : (a)-positivisme, (b)-ethnographie, (c)-compréhension/interprétation, (d)-constructivisme, (e)-interactionnisme ou (f)-clinique.

Cependant, ils se garderaient de considérer ces centres d’intérêt comme étant étanches,

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mais plutôt imbriqués, enchevêtrés. Les contributeurs devraient par ailleurs indiquer sans ambages le tronc dur de la discipline mobilisée, surtout lorsque le texte proposé est produit dans un contexte de pluridisciplinarité.

Des Bifurcations individuelles selon les origines sociales et les réseaux Le chômage structurel des jeunes diplômés, notamment universitaires, est devenu un « cancer social » qui traverse les pays et les continents pour animer les débats de société, tant au niveau global que local. Le paradigme classique du capital humain consistant à doper les chances des individus qualifiés sur les marchés de l’emploi, est aujourd’hui battu en brèche tant dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement. Tant dans les milieux universitaires que postuniversitaires, il est question de la galère des jeunes, de la disqualification sociale dont ils font montre dans trois types de marchés : les marchés du travail, ceux des formations professionnelles et ceux de l’emploi.

Pour s’en sortir, ces jeunes diplômés qui travaillent dans la précarité, adoptent des stratégies d’acteurs, contraints qu’ils sont de s’inscrire dans des bifurcations plurielles pour la grande majorité, et se déployant dans de petits boulots quasi informels en contrats à durée déterminée. Ces nouveaux pauvres à col blanc développent cependant des aspirations sociales amphiboles en fonction de leurs milieux sociaux, de leurs cercles d’identification ainsi que de leurs stocks d’habiletés, de qualifications et de compétences, qui décuplent les inégalités relatives à leur insertion professionnelle dans les marchés pluriels. Les contributeurs de l’axe numéro 1 du présent projet de livre, sont appelés à mettre en avant les centres d’intérêt ci-après :

●L’influence du capital social des jeunes diplômés (appréhendée à travers une triple dimension économique, culturelle et relationnelle), comme des déterminants structurels d’entrée dans des réseaux pertinents de positionnement social, des transferts sociaux, de valorisation des qualifications et des compétences, de mobilité dans les marchés du travail, des formations, de l’emploi.

●L’articulation des interactions entre les jeunes diplômés et les dynamiques associatives dans des rapports d’intermédiation et de circulation des biens, des informations et des humains, les stratégies de positionnements dans et autour des réseaux sociaux, la construction des identités sociales dans des cercles d’identification institutionnels ou diffus.

●Les niveaux de compromis et de compromission comme modes d’insertion dans les marchés pluriels, dans la recherche des réponses à leurs questions, la nature et la structure des stratégies de positionnement qu’ils adoptent au travers des processus mentaux (représentations du travail et valeurs accordées au travail ; les vécus des sentiments mitigés, d’insécurité ou de satisfaction ; les aspirations à des plans de carrières ; les genres de vie menée ; l’auto-socialisation) qu’ils portent et véhiculent par des discours mitigés de légitimation ou de stigmatisation de leurs situations concrètes et à venir dans des marchés pluriels qu’ils ont de la peine à rendre intelligibles.

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Des marchés pluriels complexifiés inscrits dans l’encastrement et les fluidités Les réalités les plus ardues pour ces jeunes s’inscrivent dans la complexifications des marchés, qui oscillent entre encastrement et fluidités sociales car, il convient de mettre en analyse la nature et la structure des marchés pluriels qui s’offrent à eux : les marchés du travail classique et diffus, distincts et enchevêtrés pour ces jeunes dont la force du travail (habiletés, qualifications, compétences) est disproportionnée en faveur des groupes sociaux pertinents; les marchés des formations professionnelles, pertinentes et discriminantes, en fonction des coûts et des opportunités d’emploi ; les marchés de l’emploi, caractérisés par les coûts du travail et les nouveaux modes du partage du temps de travail. Les marchés pluriels intéressant les jeunes diplômés sont des milieux d’une socialisation amphibole indexée aux normes d’intégration sans cesse changeantes, dans les univers qui mobilisent des économies de la convention et de la grandeur (entreprises et organisations non marchandes reconnues d’utilité publique) d’une part et, d’autre part, les univers de l’économie informelle, de l’ordinaire et de la quotidienneté.

Sont attendues des contributions qui présentent :

●Les marchés des qualifications où des entrepreneurs précarisent l’emploi des jeunes, en valorisant paradoxalement les contrats à durée indéterminée pour une infime majorité de jeunes diplômés, en jouant sur les critères compétitifs (habiletés, qualifications et compétences, niveaux de professionnalisation) et sur les origines sociales de ces jeunes ainsi que l’influence de la pertinence de leurs parrains et des projets professionnels qu’ils portent.

●Les dynamiques d’ouverture institutionnelle caractérisées par la mondialisation des marchés, l’externalisation de ces derniers et par ailleurs, les enjeux d’une massification des recrutements sur une double utilité sociale (désamorcer les effets pervers du chômage social) et économique (faibles salaires, dévalorisation des diplômes du fait de leur inflation sur les marchés, montée en puissance des contrats à durée déterminée (CDD)) au motif de l’élargissement des surfaces d’employabilité et au détriment des considérations sociales liées à l’environnement du travail, aux enjeux de qualifications, de compétences et de transparence.

●Les adjuvants des marchés des qualifications (coûts, subventions, arrangements pragmatiques), bref, des mises en professionnalisation comme préludes d’insertion socioprofessionnelle des candidats. Les contributeurs devraient par ailleurs souligner le rôle entrepreneurial des universités de plus en plus tournées vers les activités génératrices de revenus (AGR).

●Une source de contributions pourrait mettre l’accent sur les interactions et les inter- culturalités centrées sur les économies des savoirs et la marchandisation de la connaissance, conjuguant le global et le local, respectivement des méga-marchés hégémoniques voués à la mondialisation et à l’internalisation, avec des logiques de fonctionnement résolument tournées vers la profitabilité et la compétitivité outrancières, face aux marchés endogènes,

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relativement introvertis, caractérisés par un tissu relationnel. Dans les deux cas, doivent être mis en perspective les marchés du travail, des formations, de l’emploi des jeunes en situation de précarisation, de chômage ou en processus d’insertion professionnelle.

●La mise en résonnance des marchés alternatifs diffus dont le secteur tertiaire constitue l’épine dorsale: comment ces marchés, ouverts à toutes les catégories sociales y compris aux jeunes diplômés qui les considèrent comme des tremplins vers des marchés conventionnels, s’articulent-ils avec les projets professionnels qui en résultent ? Comment se déploient-ils dans les types de marchés ici référencés : marchés diffus du travail (quelle valorisation des diplômes ?), marchés diffus des formations (sur le tas et sans certification), marchés de l’emploi (petits boulots de contingence tendant à devenir chroniques) ? Les contributeurs peuvent rendre compte du paradigme du Grand partage indexé aux opportunités d’insertion qui sont les plus tangibles et où les possibilités de création des unités de production sont les plus palpables.

●Les contributeurs devraient montrer enfin ces marchés des qualifications dans leurs originalités respectives, leurs identités, leurs fluidités du fait de leur enchevêtrements par certains côtés, les difficultés de passage des marchés alternatifs diffus aux marchés conventionnels et institutionnels.

Des réponses institutionnelles soutenues par le paradigme de la « glocalité » Comment peut-on construire les conditions de la confiance institutionnelle dans des contextes de crise issus du chômage structurel des jeunes qualifiés, en proie à des stratégies de bifurcations car désireux d’une insertion socioprofessionnelle durable et porteuse d’avenir ?

Les réponses institutionnelles y relatives concernent les politiques locales, nationales et internationales qui reposent sur le paradigme de la triple hélice : Etat ; entreprises (bailleurs de Fonds) ; partenaires sociaux. Doivent donc être mis au centre des priorités des contributeurs de cet ouvrage collectif :

Les subventions nationales et multinationales pour les emplois d’avenir et les contrats de génération CDI versus CDD, relatives aux modes d’insertion des jeunes dans les entreprises et les institutions non marchandes, inscrits dans les dynamiques de la mondialisation et de l’externalisation.

La professionnalisation des filières dites générales pour doper les emplois dans une posture postfordiste, rendant possibles les bifurcations et les reconversions professionnelles.

Le renforcement des dispositifs de formations professionnelles et de placements des candidats à l’emploi (Fonds National de l’Emploi ; organismes privés locaux et internationaux de placements ; subventions nationales et internationales des formations et autres apprentissages).

Les financements et autres subventions des microprojets Emploi-jeunes favorables aux projets de groupe.

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La communication publique et gouvernementale référencée au chômage, au travail, aux formations, à l’emploi, appuyant les politiques de recrutements massifs versus recrutements sélectifs des jeunes diplômés dans le cadre local et des Diasporas Scientifiques et Techniques (DST).

Les politiques locales et globales de lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes, fabricatrices des figures de guérisons qui légitiment les politiques de flexibilité des contrats de travail en faveur des Contrats à Durée Déterminée (CDD) impliquant la vulnérabilité des

« emplois jeunes ».

Les cadres règlementaires des crédits bancaires-jeunes pour des projets bancables, en dépit des faibles moyens d’hypothèques.

Les politiques récentes de rattrapages économiques inscrites dans les cahiers de charge des gouvernements locaux et des bailleurs internationaux de fonds de baisse du coût du travail et de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) dans des contextes d’optimisation sous contraintes.

Les axes de contributions

AXE1. Les approches théoriques sur les marchés de qualifications et l’insertion professionnelle engagée par des groupes sociaux pertinents, mobilisant un foisonnement de postures paradigmatiques micro, méso, macroscopiques relatives à la « glocalité ».

Les approches méthodologiques contemporaines inscrites dans les postures inductive et déductive.

AXE2. Les bifurcations individuelles et des groupes d’appartenance des jeunes diplômés offrant une dualité des trajectoires de vie et débouchant sur des inégalités sociales dans l’accès aux différents marchés du travail, des formations et de l’emploi.

AXE3. La complexité des marchés du travail, les bassins d’emplois encastrés ou libérant

des fluidités sociales, les formations professionnelles, de l’emploi pour les jeunes diplômés, notamment de l’enseignement supérieur ; les espaces de fluidités sociales qui existent ; les acteurs évoluant dans les marchés de l’économie conventionnelle et de la grandeur d’une part ; puis, ceux mobilisés dans les marchés alternatifs de l’économie de l’ordinaire et de la quotidienneté, d’autre part.

AXE4. Les réponses institutionnelles appréhendées au triple niveau international, national et local, ressortant les complexités verticales et horizontales de la « glocalité », indexées aux marchés pluriels ouverts ou fermés, du travail, classiques ou alternatifs diffus, tous inscrits dans les problématiques d’employabilité et de positionnement des jeunes diplômés sédentaires ou en cours de migrations.

Recommandations aux auteurs

Les axes 2 ; 3 ; 4 devraient privilégier la richesse des monographies.

Les articles sont présentés en Times New Roman, interligne 1,5, environ 15 pages.

L’anglais et le français sont les deux langues autorisées.

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Prescription des résumé et mots clés / abstract et key words.

Comité scientifique

Dominique VINCK (Université de Grenoble 2); Pascale TROMPETE (Université de Grenoble 2);

Jacques LOMBARD (Université de Lille); Michel ADAM (Université de Tours); Laurence ROULLEAU- BERGER (Université de Lyon); Emmanuel KAMDEM (Université de Douala); Valentin NGA NDONGO (Université de Douala) ; Laurent BOYOMO ASSALA (Université de Yaoundé 2); Joseph-Marie ZAMBO BELINGA (Université de Yaoundé 1); Margaret Savage NJIKAM OLAYINKA (Université de Douala) ; Claude BEKOLO (Université de Douala) ; Honoré MIMCHE (Université de Yaoundé 2); Charles OSSAH EBOTO (Université de Maroua) ; Camille EKOMO ENGOLO (Université de Douala); Rémy Sylvestre BOUELET YVAHA (Université de Douala), Samuel EFOUA M’BOZO’O (Université de Douala) ; MISSE MISSE (Université de Douala) ; Kizitus M’POCHE (Université de Douala); Flora AMABIAMINA (Université de Douala) ; Emmanuel MALOLO DISSAKE (Université de Douala); Jules ASSOUMOU (Université de Douala); Emmanuel YENSHU VUBO (Université de Buea); Magloire MOL NANG (Université de Yaoundé 2); Alice TANG (Université de Douala); Julia DIPNU MESSINA (Université de Yaoundé 1); Sarah Aurore BALEPA (Université de Douala); Samuel SAME KOLLE (Université de Douala); NKELZOK KOMSINDI (Université de Douala); Robert TEFE TAGNE (Université de Douala); Jacques YOMB (Université de Douala).

Comité de lecture

Marie-Louise BA’ANA ETOUNDI ; Robert TEFE TAGNE; Jacques YOMB; Rose IKELLE; Thomas Théophile NUG BISSOHONG, Innocent FASSE.

Dates importantes

29 avril 2015 : Lancement officiel de l’appel à articles.

31 Juillet 2015 : Date limite de retour des articles complets.

30 Septembre 2015 : Retour des expertises et notifications aux auteurs de l’acceptation ou du rejet des articles y relatifs.

31 Octobre 2015. Retour des corrections pour articles acceptés.

15 Décembre 2015. Soumission des contributions à l’éditeur.

30 Avril 2016. Publication de l’ouvrage collectif

Laboratoire de Sociologie et Gestion des Ressources Humaines Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Douala

Coordination: Professeur Camille EKOMO ENGOLO; Tel. 699 894 554 /699 319 991 E-mail : ekomscam@yahoo.fr

Contacts Informations et contributions.

Dr Marie-Louise BA’ANA ETOUNDI. Tel..E-mail :

Dr Jacques YOMB: Tel. 699 71 78 65 .E-mail : yomb26@yahoo.fr Dr Robert TEFE TAGNE Tel 6 99 67 30 02..E-mail : tefero@yahoo.fr

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