• Aucun résultat trouvé

La torture dans les conflits armés

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La torture dans les conflits armés"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Appel à contribution No 5

http://www.dynamiques-internationales.com / ISSN 2105-2646

La torture dans les conflits armés

Interdite pour la première fois par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948, la torture reste une pratique courante, y compris dans le cadre des guerres entreprises par les démocraties. L’interdiction des actes de torture a été relayée dans de nombreux textes nationaux, régionaux et internationaux, dont la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ce texte précise ainsi la notion de torture. Toutefois, c’est en réalité le droit coutumier, ainsi que la jurisprudence européenne et internationale qui ont permis l’émergence d’éléments clés de définition, stigmatisant la torture comme un crime de guerre.

Des exemples récents (Guantanamo, Abu Ghraïb pour les plus connus) ont remis en lumière l’actualité du débat sur la torture, notamment dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Si l’illégalité de la torture correspond bien aux préoccupations éthiques et morales contemporaines encadrées par les droits de l’homme, le sujet est plus délicat sur le champ de bataille où les forces militaires sont fortement tentées par son utilisation dans le cadre de la guerre du renseignement.

De nombreux travaux tendent à démontrer que, lorsqu’elle a été pratiquée, la torture a plus souvent été le résultat d’une institutionnalisation de sa pratique plutôt que le fait d’individus isolés. Les apports théoriques en la matière dépendent en grande partie de la perspective utilisée par les chercheurs, que ce soit des approches sociologiques, historiques, politiques, juridiques, sans que cette liste soit exhaustive. Le principal débat au sujet de la torture se concentre sur ses causes. Est-ce le fait d’individus, de leur caractère, de leur manque de vertu ou cela découle-t-il plutôt d’une certaine institutionnalisation de telles pratiques par les institutions militaires ?

De ce débat central découle plusieurs questions. Dans quelle mesure les interdictions juridiques sont-elles suivies ou non d’effet sur le terrain ? Quels moyens de prévention les forces militaires mettent-elles en place ? Comment expliquer que les institutions militaires continuent d’avoir recours à la torture ? Voici, parmi d’autres, les questions que nous souhaitons soulever dans ce numéro, qui n’ont pas vocation à être exhaustives. Toute proposition de sujet relatif à la torture dans les conflits armés sera la bienvenue.

(2)

L’objectif de ce numéro est de permettre de confronter la vision de la recherche française aux réalités du terrain, ainsi qu’aux approches internationales. Une approche pluridisciplinaire, alliant entre autres perspectives sociologiques, historiques, politiques, juridiques, sera privilégiée pour appréhender toute la complexité du débat.

Dans cet esprit, le numéro sera publié en français et en anglais afin de toucher l’ensemble des chercheurs travaillant sur le sujet. Enfin, cette démarche n’a pas pour but d’émettre de jugements de valeurs sur les pratiques de tel ou tel pays, mais plutôt d’élucider les causes et problématiques menant aux actes de torture, afin que, dans une démarche prospective, les responsables militaires puissent s’appuyer sur ces recherches pour améliorer leur appréhension du sujet.

La date limite de soumission est fixée au 15 novembre 2010. Les propositions devront être transmises en français via l’interface du site (www.dynamiques- internationales.com) sous la forme de résumé (abstracts) d’environ une page (3 000 caractères). Nous vous informerons dès le 30 novembre de la sélection ou non de votre contribution. Les articles définitifs devront être rendus en français et en anglais le 31 janvier 2011. Les versions françaises et anglaises du numéro paraîtront en mars 2011. Si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas assurer la traduction de votre article, veuillez nous l’indiquer afin que nous trouvions une solution. Une conférence sera également organisée à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux afin d’assurer la promotion du numéro. Il vous sera alors possible de présenter votre article à cette occasion.

Pour toute question ou remarque, veuillez contacter Geoffroy Murat, gmurat@ehess.fr ou Samuel Lussac, samuel.lussac@gmail.com.

Références

Documents relatifs

Puis, enfin, quand il n’en pouvait plus, il retirait un tout petit bout de papier, du coin, découvrant un tout petit bout de chocolat, et puis il prenait ce petit bout, juste de

Pour placer la limite entre les animaux dont la souffrance doit être prise en compte, il faudrait être capable d'appréhender l'univers émotionnel et mental des différentes espèces,

Le fait que des États fournissent du personnel militaire pour des opérations placées sous l’autorité de l’Organisation des Nations Unies ne dispense pas ce personnel d’avoir

According to article 2.1, “[e]ach State Party shall take effective legislative, administrative, judicial and other measures to prevent acts of torture in any territory under

Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), l’Association pour la prévention de la torture (APT) et le Forum Asie-Pacifique des Institutions nationales

L’association Droit et Démocratie a organisé le 22 mai 2007 à la Maison des avocats du barreau de Paris, sous la présidence de Jacques Ribs, une journée d’étude intitulée « En

C’est en 1984 qu’avec l’adoption de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, les Nations Unies ont élaboré un

Les pouvoirs civils abandonnent entre ses mains la totalité des pouvoirs de police qu’il décentralise aussitôt jusqu’au dernier échelon de la hiérarchie dans la