• Aucun résultat trouvé

Au-delà du monument. Le devenir des églises : patrimonialisation ou...

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Au-delà du monument. Le devenir des églises : patrimonialisation ou..."

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

AU-DELÀ DU MONUMENT

LE DEVENIR DES ÉGLISES : PATRIMONIALISATION OU DISPARITION ?

Appel à communications

Neuvième Rencontre internationale des Jeunes chercheurs en patrimoine University of Leuven (Belgique) || 26 au 28 septembre 2013

A

u sein de la société occidentale, tant en Amérique du Nord qu’en Europe, la désaffection des traditions religieuses his- toriques représente un phénomène croissant : de moins en moins de pratiquants fréquentent les églises, le clergé fait défaut et les monastères se vident. Jadis pivots de la vie communale, points de repère des villes et des villages, de très nombreuses églises et chapelles, que des modes de vie d’autrefois ont parsemé sur tout le territoire, se trouvent désormais mises à mal par la déficience croissante de leur environnement économique. « L’irrépressible envie de vouloir tout garder », selon ce bon mot de Pierre-Yves Ba- lut, l’enthousiasme de certains envers le tout-patrimoine ou la foi dans l’éternité des monuments historiques, peuvent donner l’illu- sion que les églises ne sont pas menacées ou qu’il est un devoir de toutes les maintenir, voire que les « meilleures » se maintiendront d’elles-mêmes. Toutefois, un simple coup d’œil à la réalité suffit à convaincre de la nécessité de réfléchir plus avant à ce vouloir de conservation, à ses mécaniques financières et à ses logiques socié- tales. Il faut savoir choisir et pouvoir soutenir, dans un contexte où la légitimité de la préservation patrimoniale n’est pas acquise : l’action publique à laquelle s’adosse encore la patrimonialisation ne pourra plus, à très court terme, soutenir systématiquement et sans autre forme de procès des biens immeubles de plus en plus privatisés, du fait de leur vocation exclusive, et retirés du cadre so- cioculturel commun. C’est donc au devenir civil de ces bâtiments, dans sa globalité, qu’il faut penser.

Cette Neuvième Rencontre internationale des jeunes cher- cheurs en patrimoine veut discuter de la patrimonialisation des églises et des chapelles des traditions religieuses historiques en interrogeant sous un angle pragmatique leur passage, depuis l’es- pace religieux, dans l’espace public de la société civile contem- poraine. En assumant à la fois les limites du « monument histo- rique », qui ne peut suffire à nos vouloirs patrimoniaux divers et encore moins à leur soutien financier, et le caractère inéluctable de la conversion de ces lieux de culte, c’est-à-dire de leur affectation à de nouveaux usages, l’on veut examiner le devenir civil des églises et des chapelles et les stratégies de passage qui l’étayent. On inter- rogera spécifiquement les dimensions suivantes : l’action publique, ses moyens et ses partenaires ; les méthodes de financement ; les moyens de conversion ; les critères de sélection aux différentes échelles territoriales. Les régimes de propriété et le caractère ap- proprié ou non des usages éventuels restent évidemment des inter- rogations de premier plan.

Nous invitons les jeunes chercheurs de toutes disciplines et de tous pays à soumettre des propositions de communication à par- tir d’études de cas qui, au départ de conversions projetées ou ré- alisées, permettent de discuter des modalités pratiques et des en- jeux culturels ou sociaux du devenir des églises et des chapelles dans l’espace public d’une ville, d’un village ou d’une région, aujourd’hui. Les propositions de communication (titre, résumé de 500 mots maximum, notice biographique de 150 mots maximum) devront être envoyées au plus tard le 15 avril 2013 à Jean-Sébastien Sauvé (crcpatrimoineurbain@gmail.com). Elles seront évaluées par un comité scientifique en fonction de leur pertinence thématique, de l’originalité de leur questionnement ainsi que de la qualité gé- nérale de leur argumentaire.

Les frais de déplacement des jeunes chercheurs pourront être partiellement subventionnés, selon les disponibilités budgé- taires. La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain et le département d’Architecture de la KU Leuven pourront offrir quelques bourses de voyage aux intervenants.

||

Depuis 2005, les Rencontres internationales des jeunes chercheurs en patrimoine invitent chaque année la relève scientifique à présen- ter ses recherches sur divers aspects de la patrimonialisation, alter- nativement au Québec et en Europe, sous la tutelle scientifique de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain (Dr. Prof.

Luc Noppen et Dr. Prof. Lucie K. Morisset, École des sciences de la gestion, Université du Québec à Montréal) et de ses partenaires, PARVI (le groupe interuniversitaire de recherche sur les paysages de la représentation, la ville et les identités urbaines) ainsi que le Forum canadien de recherche publique sur le patrimoine. L’édition 2013 de ces Rencontres… se tient en partenariat avec le Départe- ment d’Architecture, d’urbanisme et d’aménagement du territoire et le Raymond Lemaire International Centre for Conservation de la KU Leuven, à sous la direction scientifique du Dr. Prof. Thomas Coomans.

Revues par un comité éditorial, de nombreuses contribu- tions issues des sept premières rencontres ont été publiées dans des ouvrages collectifs ; le huitième est en préparation et il est prévu que les communications de cette neuvième rencontre fassent l’objet d’une publication semblable.

Forum canadien de recherche publique sur le patrimoine

Canadian Forum for Public Research on Heritage

Références

Documents relatifs

Patrimoine et développement soutenable : enjeux et défis du tourisme Virginia Cassola-Cochin,. L'accord franco-saoudien de mise en tourisme de la région d'Al-Ula (Arabie

La reconnaissance par l’UNESCO de la notion de « patrimoine culturel immatériel » en 2003 a significativement renforcé cette dynamique en élargissant la définition du

Christophe Gauthier (École nationale des chartes) Natacha Laurent (Université Toulouse Jean-Jaurès) Ophir Lévy (Université Paris 3).. Dimitri Vezyroglou (Université Paris

NiNth iNterNatioNal YouNg ScholarS coNfereNce oN heritage. au-delà

La New Town, qui s'étend de la rue de La Gauchetière au sud, jusqu'à la rue Sherbrooke au nord (Ill. 1.27), se compose d'une grille orthogonale, de plantations d'arbres sur

Église Saint Gabriel (en avant plan), construction en 1891-1895 d’après les plans de Perrault et Mesnard. Plusieurs industries sont implantées de part et d'autre du canal

Le cardinal Léger mettra un terme à la construction d'églises monumentales et coûteuses. L'architecture des églises catholiques de Montréal sera aussitôt simplifiée et leur

Des trois églises, Saint-Joseph (voir ill. 2.83) n'accueille qu'une messe dominicale, alors que les activités pastorales se concentrent dans l'église Saint-Irénée 589