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Submitted on 1 Jan 1952
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Essai d’interprétation des propriétés magnétiques de
certaines molécules contenant trois atomes de fer
A. Abragam, J. Horowitz, J. Yvon
To cite this version:
489
de
jongler
avec lesproduits d’opérateurs malgré
leurspropriétés
non commutativespermet
de conserver sanstrop
d’embarras dans la théoriequantique
lesdéveloppements
dutype
d’Ursell ou ceuxqui englobent
l’approximation
de Bethe(Feynman
lui-même aproposé
d’appliquer
son calculopérationnel
à laMécanique
statistique).
Il restecertainement,
dans cedomaine,
bien desproblèmes
àdécanter,
mais iln’est pas douteux que le calcul de
Feynman
offre,
aux travaux de
Mécanique statistique,
un essor nouveau.L’étude des
problèmes
à un ou deux noeuds duferromagnétisme,
dans lestyle
del’approximation
deBethe,
est facilitée par le fait que, si du moins on se limite au cas d’ions despin 2
ou despin
i, à tous2
les passages délicats du calcul final les
opérateurs
sont commutatifs. C’est là une
simplification
qui
disparaîtra
avec lesproblèmes
qui
concerneront desspins
plus
élevés ou danslesquels
l’aimantationvariera de noeud en noeud
(paroi
deBloch,
anti-ferromagnétisme).
Quoiqu’il
ensoit,
nous donnons iciquelques
pre-miers résultatsrélatifs
auferromagnétisme,
approxi-mation deBethe,
ensupposant
que les p voisinsqui
agissent
sur un noeud donnésont
énergétiquement
équivalents.
Nous formulonsl’énergie d’échange
suivant la notation de Van Vleck[6] : - 2 J s1 s2.
Nous posons :
Dans le cas du
spin 1 ,
latempérature
de Curieferro-
2
magnétique
est donnée par la relationPour obtenir le
rapport
c de l’aimantationspon-tanée à la saturation
absolue,
il faut d’abord résoudrel’équation
qui
fournit leparamètre b,
puis
calculer :Au zéro
absolu,
la saturation n’est pasparfaite.
Cette non-saturation mesure les défauts de la théorie. Pour le
spin
i, les résultats nes’expriment
pas aussisimplement.
Nous donnonsici,
en fonction du nombre devoisins,
lerapport
de la constanted’échange
J à latempérarure
de Curieferromagnétique :
Une autre
publication
donnera des résultatsplus
complets
et les discutera. On note seulement ici queles résultats pour
quatre
voisins montrent que dansl’approximation
deBethe,
lespin
i soutientplus
fermement
leferromagnétisme
que lespin
I .
2
[1] ANDERSON P. W. 2014 Phys. Rev., I950, 80, 922. [2] BORN M. et GREE H. S. - Proc.
Roy. Soc., I947, 191,
I68.
[3]
FEYNMAN R. P. -Phys. Rev., I95I, 84, I08.
[4] FOURNET G. - J.
Physique Rad., I952, 13, I4 A.
[5]
NÉEL L. -Colloque sur les changements de phase, Paris, juin I952.
[6] VAN VLECK J. H. - Rev. Mod.
Physics, I948, 17, I493. [7] WEISS P. R. -
Phys. Rev., I948, 74, 27. [8] YVON J. - Cahiers de
Physique, sept. I945, janv. I948; J. Physique Rad., I947, 8, I82; J. Physique Rad.,
I949, 10, 373.
Manuscrit reçu le 5 juillet 1952.
ESSAI
D’INTERPRÉTATION
DESPROPRIÉTÉS
MAGNÉTIQUES
DE CERTAINESMOLÉCULES
CONTENANT TROIS ATOMES DE FER
Par A.
ABRAGAM,
J. HOROWITZ et J.YVON,
Service de Physique Mathématique. Commissariat à
l’Énergie atomique.
Comme le
suggère
la Note de G. Foëx et coll.[1],
les
spins
des trois ionsferriques
de la moléculed’acé-tate ou de benzoate
ferrique
doivent secoupler
defaçon
à donner un momentmagnétique
moléculairebeaucoup plus
faible aux bassestempératures qu’aux
températures
élevées. D’autrepart,
les valeursexpérimentales
des coefficients d’aimantation auxhautes
températures imposent
le choix d’unspin
-2
pour
chaque
ionferrique,
choix conforme du reste à la structureélectronique
de Fe+++.L’interaction la
plus simple
entre les troisspins
est de la forme
où si, s2, s3 sont les
spins
des trois ions mesurés en unités t. Cette interactionpeut
encore s’écrireoù S est le
spin
total de la molécule. Il faut que lesétats de
spin
faible soient lesplus
bas,
donc I > o. Speut
prendre
toutes les valeurs demi-entières15
depuis -
jusqu’à
I5
· Chacune de cesvaleurs,
sauf2 2
S =
I 5 ,
peut
être obtenue"de
plusieurs
façons (deux
2pour
le
niveau
fondamentalI/2)
·Le
coefficient d’aimantation est donné par laformule
où
R = Nk est la constante des gaz
parfaits;
490
03B2,
lemagnéton
deBohr;
M,
la massemoléculaire;
z =
2 k I T
latempérature
réduite.La fonction
03BB0 (z)
estreprésentée
sur lafigure
I. Cette courbe rendcompte
d’unepartie
des faitsexpérimentaux,
maisprésente
une bosseimportante
qui
ne se retrouve pas sur la courbeexpérimentale.
Fig.I
Pour
perfectionner
lemodèle,
nous supposons que l’interaction entre deux desspins
ioniques
s, et s, est différente des deux autres interactions.L’hamiltonien s’écrit :
où m est un
paramètre
mesurant ladissymétrie
ainsiintroduite,
ou encoreSi
étant lespin
résultant de s, et s3.L’interaction
supplémentaire in
1S’ (S’ +
T )
lève toutes lesdégénérescences,
sauf celle d’orientation.Dans la formule
(i)
donnantIX,
J, 0 (z)
estremplacé
X
par la fonction
plus générale
03BB,m(z).
La forme de la courbe
ne
dépend
que duparamètre
m. Ladépendance
de 1équivaut
à une homothétie parrapport
àl’origine.
L’introduction du terme
supplémentaire
ml
S’(
S
+ 1. )
4
produit
un étalement des niveauxd’énergie qui peut
fairedisparaître
la bosse. Certaines des courbesthéoriques
ainsi obtenues telles que m =o, 5,
par
exemple,
ont des formes voisines de celles des courbesexpérimentales (fig ).
Une fois la valeur de m
choisie,
pour superposer lescourbes
théoriques
etexpérimentales,
il faut donner à I la valeurqui
réalise au mieux cettesuperposition.
Ontrouve,
pour )
des valeurs del’ordre
de 5o à80.
k
On
peut
ainsi obtenir une coïncidence satisfaisantedes courbes
théoriques
etexpérimentales
sans que l’onpuisse
toutefois en tirer des conclusionsdéfi-nitives
quant
à la valeur du modèle.Aux très basses
températures (points
expérimen-taux T = 2 et T =
4),
il subsiste un désaccord sérieux. L’existence d’une faibletempérature
de Curienéga-tive
pourrait
s’expliquer
parl’hypothèse
d’unchamp
intermoléculaire
négatif,
mais on necomprend
pasla valeur de la
pente
de la droitequi joint
les deuxpoints.
En
effet,
cettepente correspond à pv =
i,? alorsque
l’hypothèse
d’ufi état fondamental despin à
2
exige
MB= i.Cette
pente
pourrait peut-être s’expliquer
enattri-buant une structure fine au niveau
fondamental,
mais on ne voit pas
l’origine
d’une tellestructure,
le fondamental
présentant
unedégénérescence
essen-tielle de Kramers.Avant de
cômpliquer davantage
le modèlethéo-rique (en
yintroduisant,
parexemple,
des élémentsd’anisotropie),
ilparaît
raisonnahle d’attendre des résultatsexpérimentaux
supplémentaires (en
parti-culier
remplacement
des ions fer par d’autresions).
La
figure
2 donne la chaleurspécifique d’origine
magnétique
calculée pour m ==o,5.
Fig. 2.
Nous remercions M. le Professeur Foëx de nous avoir
signalé
ceproblème
et de l’intérêtqu’il
apris
à notreétude.
[1] C. R. Acad. Sc., I95I, 233, I432.