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Dosage du radon dans l’air
G. Delibrias
To cite this version:
78 A.
DOSAGE DU RADON DANS L’AIR. Par Mme G. DELIBRIAS,
Commissariat à
l’Énergie
atomique. Centre d’Études Nucléaires, à Saclay.Sommaire. 2014 On décrit une méthode de
dosage de traces de radon dans l’atmosphère. La sensi-bilité maximum de dosage est de 10-12 Curie/l, soit 1/10e de la dose de tolérance. L’appareillage de
mesure utilisé comprend une chambre d’ionisation et un amplificateur à courant continu.
Introduction. - L’air contient normalement
une certaine
quantité
deRadon,
de l’ordre de i o-1° Curie par m3 d’air au-dessus des continents[51.
Mais,
les teneurs de l’air en radon sontbeaucoup
plus
fortes etpeuvent
êtredangereusement
élevées dans les laboratoires où l’onmanipule
des sels deradium,
dans les locaux destockage
de mineraid’uranium,
dans les salles de traitement de mineraiet dans les mines.
La dose de tolérance actuellement admise est de
10 ~~ Curie de radon par litre d’air
respiré;
cette doseest valable pour un travail hebdomadaire de
4o
h.Il convient donc d’êti e en mesure de déterminer
aisément la teneur de l’air en radon au
voisinage
de cette valeur.
Plusieurs
procédés
peuvent
êtreemployés
pour ledosage
du radon.I ~ Un
premier procédé
consiste àcompter
indivi-duellement lesparticules a
émises par le gaz introduit à l’intérieur d’uncompteur
fonctionnant enrégime
proportionnel
[1]
ou à l’intérieur d’une chambred’ionisation
àimpulsions [3], [2].
La sensibilité limite atteinte actuellement par la
méthode de mesure par
impulsions
dans une chambre d’ionisation est de I o-13 Curie de radon[2].
Il fautalors utiliser un
mélange
gazeuxapproprié,
ousuppri-mer
soigneusement
toute traced’oxygène
à l’intérieurdu
compteur
ou de la chambre. Enoutre,
l’appa-reillage électronique indispensable, amplificateur,
,échelle,
haute tension est assezimportant.
20 Un second
procédé
consiste à mesurer la valeur moyenne du courant d’ionisationproduit
dans unechambre d’ionisation. Le gaz utilisé à l’intérieur de
la chambre est l’air. On évite ainsi les
opérations
de
remplissage
avec unmélange
gazeuxspécial
etl’on
supprime
l’ensembleamplificateur-échelle.
Lesappareils
couramment utilisés pour ce genrede mesure sont les électromètres et les
amplifica-teurs à courant continu
(1).
(1) Une méthode de dosages du Rn récemment employée utilise la fixation du dépôt actif du radon sur des aérosols.
Nous utilisons cette seconde méthode au C. E. A.
pour le
dosage
du radon dans l’air. Le courantd’ioni-sation est mesuré à l’aide d’un
amplificateur
àcourant continu. Les
quantités
lesplus
faibles deradon
pouvant
être mesurées sont de 10-12C,
c’est-à-dire leI JIOe
de la dose de tolérance.L"air contenant le radon est
prélevé
sansprécau-tions
spéciales
dans uneampoule
et transféré ensuitedans une chambre d’ionisation. Nous donnons ici les
points principaux
de cette méthode.La chambre d’ionisation. -
Descrip~ion.
-- Lachambre
d’ionisation (fig.
I)
utilisée est en verre,jFig. z. - Schéma de la chambre d’ionisation
utilisée pour le dosage du radon.
à cathode intérieure constituée par un
grillage
en acierinoxydable.
L’électrode centrale est unetige
en duralumin de4
mm de diamètre. Le volume utilede la chambre est de 1 1 environ.
L’isolement
de l’électrode centrale est assuré par un passage enplexiglass.
Un anneau degarde
évite les fuites de courant entre électrodes lelong
des isolants. Larésistance d’isolement de la chambre entre électrode collectrice et anneau de
garde
est de5(± 2) .1015
futMesure du courant d’ionisation. - La chambre
d’ionisation est suivie d’un
préamplificateur
etd’un
amplificateur
à courant continustandard,
du La sensibilité de ces dosages peut atteindre 10-15 Curie de radon [7].’
79 A
type
G. E. A. [6].
L’électrodecentrale,
qui
estl’élec-trode collectrice de la chambre
d’ionisation,
estreliée à la
grille
d’entrée dupréamplificateur.
La tension de collection utilisée est la tension
continue de 200 V
prélevée
sur l’alimentation del’amplificateur.
Étalonnage
de la chambre. - Un carbonate debaryum
radifère dont la teneur en radium estFig. 2. - Courbe
d’étalonnage de la chambre d’ionsiation.
connue
(~,6. I o-’
Curie de radium par gramme desel),
nous a été fourni par l’Institut du Radium. Des
quantités
variables de cesel,
mises en solutionsconstituent des sources de radon d’intensité connue de I o-~1 à 10-8 Curie.
Ces sources de radon ont
permis
d’étalonner lachambre. La courbe
indiquant
la variation du courant d’ionisation mesuré en fonction de la teneur en radon de l’airremplissant
la chambre est donnéepar la
figure
2.Le
remplissage
de la chambre d’ionisation se fait directement à travers un desséchant(CI OJ2 Mg
avec de l’air
qui
s’estchargé
de Rn parbarbotage
dans la solution de radium[5] :
la durée dubarbo-tage
pour un volume de 11 1 est de 20 mn. Tout leradon est alors extrait de la solution. En
effet,
un secondbarbotage
effectué immédiatementaprès
lepremier
n’entraîne aucune trace de radon.Les mesures du courant d’ionisation sont
toujours
effectuées 3 h 30 mn
après
leremplissage
de lachambre;
leradon
est alors enéquilibre
radioactifavec son
dépôt
actif àpériode
courte(tableau I).
Sensibilité et
précision
des mesures. - Le courantle
plus
faible que l’onpuisse
apprécier
avec une résistance d’entrée de 1013~,
à l’aide del’amplifi-cateur à courant continu utilisé est de
(c’est-TABLEAU 1.
à-dire,
1 o pour i oo de la déviation totale sur lasensibilité o, i
V),
cequi correspond
à 10-12 Curiede Rn par litre d’air dans la chambre d’ionisation.
La
précision
des mesures effectuées est variable avec la teneur de l’air en radon(tableau II).
TABLEAU Il.
Ces erreurs résultent des erreurs commises lors
de la
préparation des
solutions et surtout des erreurs de lecture commises lors de la mesure du courantd’ionisation.
Prélèvements d’air. - Les
prélèvements
d’airsont effectués dans les locaux où l’on suppose
trop
forte la concentration de radon dans l’air.
Des
ampoules
de verre, de 1 1 devolume,
préala-blement
vidées,
sontremplies
avec l’airambiant,
refermées etenvoyées
en laboratoire.Transport
du radon del’ampoule
dans la chambre d’ionisation. - Deux solutionspeuvent
êtreenvi-sagées :
10 L’air contenu dans
l’ampoule
est détendu dans la chambred’ionisation,
à travers un desséchant.Fig. 3. - Schéma de
l’appareil utilisé pour le transport du radon dans la chambre d’ionisation.
Dans ce cas, si la teneur en radon de l’air
prélevé
est
faible,
le courant d’ionisationpeut
être diffici-lementmesurable,
laquantité
de radon contenuedans
l’ampoule
serépartissant
dans les volumes de80 A
20 Le radon contenu dans
l’ampoule
deprélè-vement est
transporté intégralement.
C’est cettedernière solution que nous utilisons
systématique-ment. Le
transport
se fait paradsorption
du radon sur dusilicagel porté
à latempérature
d’ébullition de l’azoteliquide;
à latempérature
de l’eaubouil-lante, le
silicagel
restitueintégralement
dans la chambre d’ionisation le radonqu’il
avait adsorbé. Différentesquantités
deradon,
extraites de solutionsétalonnées,
ont ététransportées
dans la chambred’ionisation par ce
procédé :
la totalité du radonenvoyé
a été retrouvée dans la chambre d’ionisation.Manuscrit reçu le a4 octobre 196 3. BIBLIOGRAPHIE.
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[7] LABEYRIE J. 2014 Mesure des concentrations et
propriétés
des aérosols radioactifs émetteurs 03B1 Thèse, Paris, 1953.
MESURES DE SONDES DANS UNE SOURCE D’IONS A
ÉLECTRONS
OSCILLANTS.Par MM. MAX HOYAUX, ROBERT LEMAITRE et PAUL GANS,
Centre Nucléonique des A. C. E. C., Charleroi (Belgique).
Sommaire. 2014 L’article qui va suivre
présente les vérifications expérimentales de la Théorie des
sources d’ions à électrons oscillants établie par l’un d’entre nous [1]. En accord avec cette théorie, la distribution radiale de la densité électronique est très proche d’une courbe de Gauss, tandis que la distribution radiale du potentiel est sensiblement parabolique. Les mesures ont été faites jusqu’ici uniquement dans la vapeur de mercure.
1. But de la recherche. - Le but de la
présente
recherche est la vérification
expérimentale
desdonnées
théoriques
obtenues par l’un d’entre nous[1]
relativement aux sources d’ions à électrons oscillants.
Parmi les résultats
essentiels,
signalons :
a. Confirmation par voie
théorique
de l’existencede deux états distincts : état normal « Normal
state » et état
supérieur
«Superstate
», lepremier
correspondant
à unedécharge
électronique
pure dans unchamp
magnétique,
le second à unedécharge
bipolaire.
b. La distribution radiale de l’ionisation dans
l’état
supérieur
(«
Superstate
»)
est une courbe de Gauss.c. La distribution radiale du
potentiel d’espace
est uneparabole.
d. Si les conditions d’extraction restent
fixes,
le courantionique
estproportionnel
au courantélectro-nique.
2.
Principe
de la rriéthode. - La théorie dessondes
[2],
[3]
est bien connue et adéjà
été usiliséedans notre laboratoire pour l’étude d’autres
types
dedécharges
[5]
à[13].
Rappelons
que
l’onappelle
« sonde» une électrodeauxiliaire de
petites
dimensionsimmergée
dans leplasma
d’unedécharge.
Une sonde isolée tend àprendre
unpotentiel
différent dupotentiel d’espace;
en
effet,
lesélectrons,
étantplus rapides,
lafrappent
en
plus grand
nombre que les ions et font baisser sonpotentiel jusqu’à
une valeur sufplsarrimentnéga-tive pour ralentir les électrons et accélérer les ions de manière à compenser la différence. Ce
potentiel
s’appelle potentiel
flottant.Si la sonde est
polarisée
négativement,
au delàdu
potentiel
flottant,
ellecapte
un excès de courantionique (négatif
parconvention).
Pour une sonde
cylindrique
et ~unplasma
de faibledensité,
le carré du courantionique
est une fonctionlinéaire du
potentiel
de sonde.Si la sonde est
polarisée
positivement
parrapport
au