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Sur l'expression analytique de la température absolue et de la fonction de Carnot

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238241

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238241

Submitted on 1 Jan 1884

HAL

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de la fonction de Carnot

G. Lippmann

To cite this version:

G. Lippmann. Sur l’expression analytique de la température absolue et de la fonction de Carnot. J.

Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1), pp.277-283. �10.1051/jphystap:018840030027700�. �jpa-00238241�

(2)

SUR L’EXPRESSION ANALYTIQUE DE LA TEMPÉRATURE ABSOLUE

ET DE LA FONCTION DE CARNOT;

PAR M. G. LIPPMANN.

Nous avons, dans un travail

précédent (1), indiqué

une défini-

tion

physique

des

températures

absolues; nous nous proposons,

aujourd’hui,

de traduire cette définition en forintiles

analytiques.

Mais,

auparavant,

rappelons

cette définition

physique

des tem-

pératures

absolues. Nous avons dit que

chaque

intervalle de tent-

pérature

était

représenté

dans le

système

absolu par le rapport de deux

nombres,

non par leur différence. C’est ainsi

qu’en

acous-

tique chaque

Intervalle musical est mesuré par un rapport. Les deux termes de ce rapport sont des

quantités

de

chaleur,

à savoir

les

quantités

de chaleur mises

en jeu

par une machine

thermique

réversible

qui

fonctionne entre les

températures

dont on veut

avoir l’in tervalle.

Supposons,

pour fixer les

idées, qu’une

ma-

chine

thermique,

fonctionnant entre deux

températures particu- lières,

prenne à la

chalidière q

calories et restitue an

réfrigérant q’ calories,

et que l’on se trouve avoir

Dans ce cas, l’intervalle de

température

dans

lequel

la machine

a fonctionné a pour mesure le

rapport 5 Quelle

que soit la nature

de la machine

thermique

réversible

employée

ou le choix de la

substance que

l’on y

fait

travailler,

ce rapport devient

invariable ;

dans ce même intervalie de

température,

toutes les machines

thermiques

réversibles

présenteront

le

rapport égal à 4 5.

C’est

pour cette raison que l’on peut dire que le

rapports

fournit une

mesure absolue de l’intervalle de

température considéré,

absolue

en ce sens

qu’elle

n’est pas relative à une substance thermomé-

trique particulière.

Si ]’on considère de la même manière une série d’autres inter- valles de

température,

ils pourront être mesurés par une série de

(1) Voir Journal de Physique) t. III, 3e série, p. 53.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030027700

(3)

nombres

analogues

aux nombres 4 et 5 dont nous venons de par-

ler ;

l’ensemble de ces nombres forme l’échelle des

températures

absolues. Leurs rapports entre eux sont seuls

déterminés ;

leurs

valeurs sont d’ailleurs arbitraires. Ce sont des nombres propor-

tionnels,

comme ceux

qui

marquent les notes de la gamme, ou

encore comme les

équivalents chimiques.

En d’autres termes, il

est indifférent de les

multiplier

tous par un même facteur numé-

rique.

Dans la formule l’on

emploie

les

températures absolues,

il n’entre d’ailleurs

jamais

que le rapport de ces

températures.

Si l’on

désigne,

d’une manière

générale,

par

T, T/,

T’/ les nombres

proportionnels

que nous prenons pour mesures des

températures,

on a, par

définition,

Or,

en ne considérant que deux d’entre eux,

cette

équation

est donc la traduction de notre définition. Il nous reste à la transformer de manière à en tirer

l’expression

de T. ,

Nous nous proposons

d’exprimer

T en fonction des indica- tions x d’un thermomètre

quelconque

à

graduation

arbitraire.

Nous supposerons que l’on ait

étudié,

au moyen de ce thermo- mètre

arbitraire,

les

propriétés thermiques

d’un corps

quelconque,

c’est-à-dire que l’on connaisse les valeurs de la chaleur

spéci- fique

P de ce corps dans un certain

intervalle ;

soit ,y une variable

qui,

avec x, détermine à

chaque

instant l’état du corps

considéré;

y est la

pression,

le

volume,

etc., de ce corps ; nous supposerons que l’on connaisse les valeurs du coefficient différentiel

L9;

ce

dy coefficient différentiel mesure la

quantité

de chaleur

dégagée quand

on fait varier le

volume,

la

pression,

etc., d’une

quantité égale

à l’unité. En d’autres termes, si l’on pose ,

(2) dg = P dx dy,

nous supposerons que les coefficients P et

Q

soient connus dans

un certain intervalle en fonction de x et

de y.

Cela

posé,

on peut écrire

l’équation (i)

sous la forme

(4)

ainsi que l’a montré M.

Clausius ;

il

suffit,

à cet

eiet,

de suppo-

ser que le corps considéré parcourt un

cycle

réversible

fermé,

de

décomposer

convenablement ce

cycle

en une infinité de

cycles

élémentaires et

d’appliquer

à chacun d’eux

l’équation (i).

Il ré-

sulte de

l’équation (2)

que

l’intégrale f dq t représente

une fonc-

tion de x

et de y,

et que

l’ex p ression 7

est une différentielle

exacte.

D’après l’équation (2),

on a

il faut donc que le second membre de

l’équation (4)

soit une

différentielle exacte ou que la condition

d’intégrabilité

soit satisfaite. En

développant

cette

équation,

il vient

C’est ici que l’on peut, faire une remarque

qui

permet de ré- soudre

l’équation précédente

par rapport à

T;

T est une fonction

de la

température

seule : c’est une fonction de x et non de y.

Donc

dt dy

= o

identiquement;

par

suite, l’équation

se réduit et on

peut l’écrire

Le

premier

membre de

l’équation (6)

est une fonction de x

seul;

il en est donc de même du second membre. Le

premier

membre est la dérivée

logarithmidue

de T par rapport à x. On a

donc,

en

intégrant

et en

désignant

par e la base des

logarithmes népériens

rr 0

est une constante arbitraire introduite par

l’intégration,

c’est la

(5)

valeur de T

qui correspond

à xo. Si x et xo sont deux indications du thermomètre à

graduation arbitraire, l’équation (7)

donne sans

ambiguïté

la valeur

T

de l’intervalle xo - x en valeur absolue.

La vari able x est [’indication d’un thermomètre arbitrairement

choisi,

et arbitrairement

bradoé.

Néanmoins

l’équation (7)

fournit

la valeur de la

température absolue,

valeur

qui

ne

dépend

pas des conditions arbitraires dont nous venons de

parler.

Cela résulte de

la

signification physique

de

T,

et même

simplement

de la forme

du second

Jnen1bre, qui

est une

intégrale.

Pour montrer

qu’il

en est

ainsi,

posons x =

~(~’), 03A8

étant une

fonction continue absolument

quelconque,

et introdlilsoils X’ à la

place

de x dans

l’équation (7);

nous allons montrer que

la fonction

y s’élimine d’elle-même. On a en eflét dx -

03A8’ dx’ ;

on a en outre

et, comme P et P’ sont définis par la condition que l’on ait

pour dx

= y’ dx’,

il s’ensuit que

P =p’i ,.

On a donc identi- quement

La

fonction y qui

détermine la loi arbitraire de la

graduation

du thermomètre

disparaît

donc d’elle-même dans

l’expression

de rh.

2.

L’expression

de T fournie par

l’équation (7)

est

générale :

elle permet de construire l’échelle des

telnpératures

absolues à l’aide

des indications d’un thermomètre

quelconque. Lorsqu’onl’applique

à des cas

particuliers,

elle se

simphue fréquemment.

Comme

premier exemple d’applicat,ion,

supposons que l’on

possède

un thermomètre a acide sulfureux

liquide,

comlne celui

de M. Pictet. Dans ce thermomètre la

température

est arbitraire-

ment mcsuré’e par la tension

maximal

que

possède

l’acide sulfureux

à cette

température.

_

(6)

D’autre part, si l’on

désigne

par y le volume de l’unité de

poids

d’un corps

quelconque,

on a P = c, la chaleur

spécifique

du corps

et Q =

1 sa chaleur latente de dilatat-ion. Le numérateur sous le

signe f

dans

l’équation (7)

est donc

égal

à dl -

de

C

binôme,

signe dans equation (7) est donc égal a dix ôv Ce binòme, d’autre part, est

égal

à

I E, dX’

en vertu du

principe

de

etllllva ence,

E étant

l’équivalen

t

mécanique

de la calorie.

L’équation (8)

devien t

donc,

avec ce choix de

variables,

Si l’on

pose i

= u, u est l’accroissement de volume

qui

ab-

sorbe une

calorie;

cette

quantité

est facile à connaître, dès que l’on connaît la chaleur latente de

vaporisation

de l’acide sulfureux.

On voit donc comment on peut transformer l’indication arbi- traire p du thermomètre à acide sulfureux en mesure absolue. Il suffit de portera en

abscisses,

ic en ordonnées : l’aire de la courbe ainsi construite mesure la

température

absolue.

Comme deuxième

exemple d’application

de la formule

(7),

on

peut

prendre

le cas des gaz

parfaits.

En substituant à P et

Q

leurs

valeurs

qui,

dans ce cas,

s’expriment analytiquement,

on trouve

formules bien connues

depuis

M. Clausius.

3. On ne doit pas définir la

température

absolue par la dilata- tion d’un gaz

parfait.

Les gaz

parfaits

sont des corps

fictifs; mais, quand

bien même certains gaz

pourraient

être considérés comme

parfaits,

ce ne seraient encore que des substances

particulières

arbitrairement

choisies,

tandis que le

privilège

essentiel des tem-

pératures

dites absolue, celui

auquel

elles doivent leur nom, c’est de n’être pas relatives au choix d’une substance thermomé-

trique particulière.

On ne doit pas non

plus

définir la

température

absolue comme

l’inverse de la fonction de Carnot.

En effet,

qu’est-ce

que la fonction de Carnot? Une machine

(7)

thermique

réversible fonctionne entre deux

températures

infini-

ment voisines t et

t’;

elle

prend

et restitue des

quantités

de cha-

leur

égales à q et q’, et produit

par suite un travail

égal à E (q - q’).

Le rendement en travail par calorie

dépensée

est donc

égal

à

E (q - q’

q dans l’intervalle t - t’ ; et ce

rendement, rapporté

à

un intervalle

égal

à l’unité est

égal

à

E (q - q’) t t’,

ou

plutôt

à la limite de ce

quotient,

c’est-à-dire à

Telle est

l’expression

de la fonction de Carnot. Cette fonction

a une valeur

indépendante

de la nature de la machine ou du corps

qui

a servi à la

déterminer ;

c’est une

conséquence

du

principe

de

Carnot.

On a continué d’en faire la remarque, et avec

raison;

mais on

n’a pas le droit

d’ajouter

que la fonction de Carnot ne

dépend

que de la

température.

Cette fonction

dépend

en effet de l’échelle de

température employée pour

la déterminer. Le numérateur

dq dq

devient t

dq d0 quand

on passe de l’échelle t à l’échelle 0.

Ce passage

implique

donc

l’emploi

du coefficient

dt d0, lequel

est

quelconque.

Ainsi,

pour fixer les

idées,

la fonction de

Carnot,

déterminée

à l’aide du thermomètre à mercure, a une même valeur pour tous les corps à la

température

de la

glace fondante;

déterminée à l’aide du thermomètre à air à la

température

de la

glace fondante,

elle a

une nouvelle

valeur,

la méme encore pour tous les corps, mais différente de la

précédente.

Cela tient à ce que dans le

premier

cas elle

exprime

le ren demen t d’une machine

thermi que

dans

l’intervalle o°-1 ° C. du thermomètre à mercure ; dans le second cas, il

s’agit

de l’intervalle o’ -1° C. du thermomètre à

air;

or ces

deux intervalles de même nom sont

inégaux.

En résumé, la fonc-

tion de Carnot n’a de valeur déterminée que si l’on

spécifie

à

quelle

échelle elle se rapporte.

Fréquemment,

pour ne pas dire

toujours,

la fonction de Carnot

est

implicitement rapportée

à l’échelle absolue. Dans ce cas, la

(8)

température

ou T est

proportionnelle

à q, comme nous l’avons montré, par suite

dq dt

est une constante, et la fonction de Carnot

se réduit

à I q ,

par

conséquent à T .

Il est bien vrai

qu’alors

elle est

l’inverse de la

température

absolue T. Mais alors on ne saurait s’en servir pour définir T; car c’est faire une sorte de cercle vi- cieux que de définir la fonction de Carnot en fonction de la tem-

pérature absolue,

et de définir la

température

absolue comme l’in-

verse de la fonction de Carnot.

SUR L’ÉQUIVALENT ÉLECTROCHIMIQUE DE L’ARGENT;

PAR M. MASCART.

Dans un Mémoire

précédent (Journal

de

Phisique,2e série,

t.

I,

p.

i og), j’ai publié

le résultat

d’expériences

faites avec un

électrodynamonlètre-balance

pour déterminer le

poids d’argent déposé

ou dissous

pendant

une seconde par l’unité de courant.

Le calcul

approchée

a donné

(p. 1 16)

En évaluant les termes de

correction, j’avais

conclu que ce

poids

devait être

multiplié

par

1 ,oo96,

c’est-à-dire

porté

à 1 Img, 24.

M. F. Kohlrausch avait obtenu un nombre

plus

élevé,

II , 36,

et

lord

Rayleigh (1 )

un nombre

moindre,

I I , 19.

Depuis

cette

époque,

MM. F. et W. Kohlrausch

(2),

par de nouvelles

expériences,

ont

trouvé

11,183

et lord

Rayleigh (3)

a donné lui-même la valeur

très voisine i i , i 8. En

présence

de cet accord entre des

expérimen-

tateurs

habiles, j’ai

cru nécessaire de vérifier d’abord si les cor-

rections que

j’avais

faites sont exactes;

je

dois reconnaitre que

je

m’étais

trompé.

Le facteur

o,gg8 t 6 ( p. I I 8)

doit être manifeste-

(1) Cambridge Proceedings, 26 novembre 1883.

(2) Sitzungsberichte der Ijh)/s.-med. Gesellscliaft zu Würzburg, 1884.

(3) y mars 1881.

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