HAL Id: jpa-00236894
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236894
Submitted on 1 Jan 1873
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Galvanomètres à réflexion
M. Raynaud
To cite this version:
M. Raynaud. Galvanomètres à réflexion. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.394-400.
�10.1051/jphystap:018730020039401�. �jpa-00236894�
394
R est divisé en
centimètres;
V a été construit en partageant 9 centimètres en dixparties égales ;
V2 a pourlongueur
9 centimètreset 1 millimètre.
V2,
ainsi quev1,
est numéroté degauche
àdroite,
de zéro à i o . V1 est un vernier ordinaire.Supposons qu’après
l’avoiremployé
on ne trouve aucun de ses traits en coïncidence avec ceux de R.
Cette coïncidence aurait
lieu,
parexemple,
entre 2 et 3. Lalongueur
à mesurer se compose donc d’un certain nombre de
centimètres,
de2 millimètres et d’une fraction de millimètre.
Pour
apprécier
cettefraction,
on amène le trait o de V2 enregard
du trait de
R, qui
se trouveprès
du trait 2 deV1,
et l’on cherche letrait de V2
qui
est en coïncidence avec un traitde vi . Si,
parexemple,
c’est le trait 5 de V2
qui
est ainsi encoïncidence,
on doitajouter Tô
de millimètre au nombre
déjà
obtenu pour la mesure de lalongueur
dont on
s’occupe.
Dans certains cas, c’est le trait 1 o de V2 que l’on doit
employer.
Avec les verniers
Vt
etV2, qui
ne portent en tout que 22 traits dedivision ,
nous pouvons donc mesurer unelongueur à flj près
d’une division de la
règle.
GALVANOMÈTRES A
RÉFLEXION;
PAR M. RAYNAUD.
1. Le
principe
desappareils
à réflexion est bien connu : on saitqu’un galvanomètre
de ce genre, avec l’échelle diviséeplacée
à75
centimètres ou à i mètre dumiroir, remplace
ungalvanomètre
des tangentes dont
l’aiguille
indicatrice aurait unelongueur
de¡m,50
ou de 2mètres,
tout en étantimpondérable.
Lesangles
dedéviations,
ramenés dans les limites del’échelle,
étanttoujours très-petits,
l’intensité du courant pourra être considérée commeproportionnelle
aux déviations lues surl’échelle,
dont le zéro cor-respond
à laposition d’équilibre
del’aiguille.
2. Pour les courants d’une certaine
intensité,
on ramène les dé-viations dans les limites de
l’échelle,
à l’aide de résistances intro- duites dans le circuit et de bobines dedérivations
(1) Même tome, p. 5.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020039401
395 Les dérivations permettent donc de mesurer de forts courants, à l’aide d’instruments
très-sensibles,
en ne laissant passer dans legalvanomètre qu’une
fraction déterminée du courant,1 1000
parexemple :
on a alors l’intensitécherchée,
enmultipliant
par 1000 l’intensité mesurée.3. Les
galvanomètres
se divisent engalvanomètres
sensibles,destinés à révéler l’existence d’un faible courant, et en
galvano-
mètres
étalons,
destinés à la mesure des intensités.Les
galvanomètres
étalons sont construits de telle sortequ’on puisse
déterminer exactement les dimensions etpositions
relativesde leurs
parties fixes,
etqu’une petite
incertitude dans laposition
des
parties
mobiles n’introduise pas d’erreur sensible dans la me- sure. Lechamp
de forceélectro-magnétique
dans levoisinage
del’aimant est rendu aussi
uniforme
quepossible,
et les dimensionsde la bobine sont en
général très-grandes
par rapport à celles de l’aimant.Dans les
galvanomètres sensibles,
tels que ceux de sir W. Thom-son, la bobine est
disposée
de manière que les tours de fil oc-cupent les
positions
danslesquelles
leur action sur l’aimant estla
plus grande;
leursspires
sont resserrées dans levoisinage
del’aimant,
de telle sorte que celui-ci se meuve dans unchamp
deforce aussi intense que
possible.
On ne laisse autour de l’aimantque
l’espace
nécessaire pourqu’il puisse
osciller librement. Lespremières
couches sont formées de fil très-fin pour utiliser davan- tage lespositions
lesplus
avantageuses;mais,
en continuant l’en-roulement,
l’action desspires plus éloignées diminue,
et, à lafin,
l’accroissement de résistance des nouvelles couches diminue l’effet du courant dans les couches
précédentes, plus
que leur action netend à
l’augmenter :
aussi fait-on croître le diamètre du filemployé
à mesure que l’on
s’éloigne
de l’aimant.Les bobines ont la forme
représentée (fig. 1) :
les tours de filsont
circulaires ;
leursplans
sontperpendiculaires
à l’axe dugalva- nomètre, lequel
passe par leurs centres; la bobine estplate,
et l’é-paisseur
des couches va endiminuant,
à mesurequ’on s’éloigne
ducentre.
Il est facile de se rendre compte de cette forme :
soient,
eneffet,
r sin0 le rayon d’un des
cercles,
et r cos 0 la distance de son centre396
au centre du
galvanomètre,
1 lalongueur
de filqui
coïncide avec cecercle,
i l’intensité du courantqui
le traverse, la forcemagnétique
Fig. I.
qui
s’exerce au centre dugalvanomètre
dans la direction de l’axea pour expression il sin03B8 r2 ou il a2, en posant r a siii 0.
Si donc la surface sur
laquelle
le fil est enroulé est une surfacede révolution
(fig. 2 ) ,
dont le méridien a pouréquation
en coor-données
polaires
tous les tours de fil
placés
suivant lesparallèles
auront le mêmeeffet;
la surface extérieure d’une couche devra donccorrespondre
àFig. 2.
une valeur constante de a; car si a était
plus grand
dans uneposi-
tion que dans une autre, en transportant le fil de la
première posi-
tion à la seconde on accroîtrait l’efiet.
397 En faisant croître le diamètre du fil à peu
près proportionnelle-
ment à la distance au centre de sa
couche,
on reconnaît que l’effetmagnétique
croîttrès-peu
au delà d’une certainelimite, qui
estatteinte dès que les dimensions extérieures arrivent à être un
grand multiple
del’espace
intérieur.Si l’on se donne d’avance
l’espace qui
doit êtrerempli
par lefil,
et
qu’on
veuilleemployer
un fil de diamètreuniforme,
isolé avecune soie
d’épaisseur
connue, un calcul fortsimple
montrequ’on
obtient l’effet maximum avec une résistance extérieure
donnée,
endonnant au fil un diamètre tel que la résistance extérieure soit à la résistance du
galvanomètre
comme le diamètre du fil recouvert est au diamètre du fil nu.La soie
qui
recouvre le fil estimprégnée
deparaffine,
et la bobineest
plongée
dans de laparaffine fondue,
couche parcouche,
au furetà mesure de l’enroulement. La couche extérieure est recouverte de gomme
laque
pourempêcher
l’humidité depénétrer
dans la bobine.Toutes les fois
qu’il
faut tenir compte de la résistance dugalva- nomètre,
ilimporte d’employer
du fil aussi conducteur que pos-sible ;
car, pour un cadredonné,
et ennégligeant
lasoie,
l’effetmagnétique
estproportionnel
à la racine carrée de la conductibilité du fil. Il faudra doncprendre
du fil de cuivre aussi pur que pos-sible ;
ilimporte
surtoutqu’il
ne renferme pas de traces de fer oud’autre métal
magnétique.
On doit donc vérifier le cuivreemployé
avant son passage à la filière et examiner s’il
agit
sur un aimantsensible. Les fils sont
passés
à la filièred’agate;
s’ils sontpassés
àla filière
d’acier,
ilconvient,
avant de les recouvrir desoie,
de lesplonger pendant quelques
heures dans un bain d’acidechlorhy- drique
à froid. On apensé
aussi que la matière colorante verte de la soie renfermait des substancesmagnétiques :
la soieblanche,
d’autre part,
fatiguant
la vue desouvriers,
on aproposé l’emploi
dela soie teinte à l’aniline.
Quand
iln’y
a pas à sepréoccuper
de la résistance dugalvano-
mètre
(c’est-à-dire
dans la mesure de résistances extérieures très-grandes,
telles que l’isolement d’uncâble,
ou dans la mesure decourants de
décharge),
onemploie
depréférence
du fil de maille-chort ou argent
allemand, qui
a une résistanceélectrique plus grande ;
résistancequi
est peu altérée par les variations de tem-pérature.
398
Enfin des
précautions particulières
sontprises
pourgarantir
l’isolement des tours de fil dans lesgalvanomètres
destinés à rece-voir des
décharges :
double couche de soie, etc.4. La
fig.
3représente
la forme dugalvanomètre (à
fil courtet
gros)
leplus
habituellementemployé
dans lesexpériences
ordi-naires,
avec lalampe
et l’échelle divisée. L’aimant estsuspendu
aucentre de la
bobine ;
il est fait avec un morceau de ressort de mon-tre, et est fixé au dos d’un
petit
miroirargenté.
Des vis calantes permettent deplacer l’appareil
deniveau,
afin que l’aimantpuisse
osciller librement. La
lumière, qui
doit êtretrès-brillante,
estFig. 3.
fournie par une
lampe
à huile deparaffine
ou depétrole :
la lumièredu gaz ne serait pas suffisante. Elle traverse une fente étroite mé-
nagée
au-dessous de l’échelle derrièrelaquelle
elle estplacée.
Pourdonner
plus
de netteté àl’image
de la flamme surl’échelle,
onplace
sur letrajet
des rayons réfléchis une lentille convexequi
lesconcentre sur l’échelle. D’autres
fois,
ce sont les rayons directsqui
sont concentrés sur le miroir à l’aide d’une lentille
placée
dans untube en avant de la
fente ;
en faisant varier laposition
de cettelentille par rapport à la
flamme,
on peuttoujours, quelle
que soit la distance de l’échelle aumiroir,
faire en sorte que le miroir soit lefoyer conjugué
de la flamme.Ce
système
a étéperfectionné
pour éviterl’absorption
des rayonslumineux par leur passage à travers la lentille et obtenir
cependant
399
une
image
bien nette; onemploie
un miroir concave, dont la dis-tance focale
principale
est de om,50 ;
onplace
alors lalampe
ài mètre du miroir. Au lieu d’un miroir concave, on peut
employer
aussi une lentille
plane
convexe dont la surface convexe estargentée ;
enfin on augmente la
précision
de la lecture en perçant, au lieu d’une fenteétroite,
une fente circulaire ourectangulaire,
avec unfil fin
métallique qui
la traverseverticalement,
etqui produit
alorsune
ligne
sombre au milieu del’image
lumineuse de la fente.On détruit l’action du
magnétisme
terrestre, et l’on ramène lepoint
lumineux oùla ligne
tombe au zéro del’échelle,
à l’aide d’un ai-mant directeur
NS,
mobile lelong
d’unetige
verticale fixée au-dessus de labobine ;
un engrenage à vis tangente permet de lui donner untrès-petit déplacement
dans le sens horizontal.Quand
lespôles
del’aimant directeur coïncident avec ceux de l’aimant terrestre, sa force directrice
s’ajoute
à celle de la terre, et la sensibilité del’appareil
diminue. En faisant alors tourner l’aimant de 180
degrés,
on opposesa force directrice à celle de la terre, et l’on abaisse l’aimant le
long
de sa
tige, jusqu’à
ce que ces deux actions seneutralisent; l’appareil
est alors à son maximum de
sensibilité;
car, en continuant l’abaisse- ment, la force directrice de l’aimantl’emporterait
sur celle de laterre et diminuerait l’action du courant sur
l’aiguille
aimantée. Ilconvient,dans
lesexpériences précises,
deplacer
l’échelle et l’aimantsuspendu,
au repos, dans leplan
du méridienmagnétique ;
danscette
position, l’image
doit occuper le zéro de l’échelle.L’échelle peut
glisser
sur son support. Le zéro de sagraduation correspond
au milieu de salongueur; mais,
si l’on a besoin d’uneportée plus considérable,
on faitglisser
l’échelle de manière à amenerle rayon lumineux au repos, sur une des extrémités de l’échelle.
5. Galvanomètre
parlant.
- Dans legalvanomètre employé aujourd’hui
commeappareil
deréception
sur lesgrandes lignes
Fig. 4.
sous-marines,
le miroir et l’aimant sont fixés à un fil tendu par ses deux extrémités dans unpetit cylindre
en cuivrequi
peutglisser
400
dans l’ouverture
centrale (fig. 4).
La résistance de cesappareils
estd’environ 2000 unités
britanniques;
le circuit total est fractionnéen trois circuits
partiels,
de manière àpouvoir
faire varier cette ré- sistance entre certaines limites. Un fort aimant directeur nsoblige l’aiguille
à revenirrapidement
à saposition d’équilibre, quand
laforce
qui
l’a fait dévier cessed’agir.
La
suspension
ordinaire estprolongée
par unetige
d’aluminium supportant deux ailettes de mêmemétal qui plongent
dans un cy- lindreplein
d’eau ou d’huile. Cettedisposition empêche
lestrépi-
dations de la salle de se
communiquer
au miroir et convient auxappareils
à réflexion destinés aux courspublics.
(A suivre. )
TABLEAU DES ÉLÉMENTS MAGNÉTIQUES DE CERTAINES VILLES DE FRANCE POUR L’ANNÉE 1869.
Août et septembre 1869.
PERRY .