HAL Id: jpa-00207387
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207387
Submitted on 1 Jan 1973
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Étude expérimentale de l’intéraction avec un champ magnétique d’un plasma créé par irradiation laser de
solides
E. Fabre, C. Stenz, S. Colburn
To cite this version:
E. Fabre, C. Stenz, S. Colburn. Étude expérimentale de l’intéraction avec un champ magnétique d’un plasma créé par irradiation laser de solides. Journal de Physique, 1973, 34 (4), pp.323-331.
�10.1051/jphys:01973003404032300�. �jpa-00207387�
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE L’INTERACTION AVEC UN CHAMP MAGNÉTIQUE
D’UN PLASMA CRÉÉ PAR IRRADIATION LASER DE SOLIDES
E.
FABRE,
C. STENZ et S. COLBURN Laboratoire dephysique
des milieuxionisés,
Ecole
Polytechnique,
Equipe
de Recherche associée au CNRS(Reçu
le 17 mai1972)
Résumé. 2014 On étudie la capture et le confinement dans un
champ magnétique
d’unplasma
créépar irradiation laser de solides. Les résultats
expérimentaux
montrent que lefreinage
de la détentese fait suivant un modèle
sphérique
sur unplasma
de conductivitéélectrique
élevée. Latempérature
du
plasma capturé
estcomprise
entre 6 et 10 eV et elle est inférieure à celle atteinte au cours duchauffage.
Laprésence
et les dimensions des cibles sont en effet la cause de la fuite desparticules d’énergie
élevée. Le confinement est limité par laprésence
d’atomes neutres issus de la ciblequi
viennent refroidir le
plasma capturé.
Abstract. 2014 We
study by experiment
the capture and containment of a laserproduced plasma
with a
magnetic
field.Experimental
results show that the decelleration of theexpansion
is in agreement with aspherical
model of the interaction of ahigh conductivity plasma
with the field.The measured temperature is of the order of 6 to 10 eV lower than the temperature
during
theheating.
This comes fromhigh
energyparticle
losses due to thelarge
target size. The containment obtained is limitedby
neutral vaporcoming
from thevaporized
material.Classification
Physics Abstracts
14.24
1. Introduction. - La focalisation du faisceau d’un laser de
grande puissance
sur une cible solide est uneméthode de
production
deplasmas
denses et chaudsconnue
depuis plusieurs
années[1]-[8].
Latempérature peut
atteindrequelques
centaines d’électronvolts et la densitéélectronique peut
êtresupérieure
à102° cm- 3 pendant
la durée del’impulsion
laser. Dans ces condi-tions,
avec des cibles en deutériumsolide,
des neutrons dus à des réactions de fusion ont été observés[9]-[13].
Ladétente du
plasma, qui
commencependant l’impulsion laser, produit
ensuite unerapide
décroissance de latempérture
et de la densitéqui
sontrespectivement
inférieures à 1 eV et
1016 cm-3
une microsecondeaprès l’impulsion
laser[1]-[4].
L’action d’un
champ magnétique
pourra ralentir efficacement cetteexpansion
sifl, rapport
de lapression cinétique
duplasma
à lapression magnétique,
resteinférieur ou
égal
à l’unité. Deux buts distinctspeuvent
êtrevisés, correspondant
à des intensités très différentes duchamp magnétique :
- On
peut
se proposer de ralentirl’expansion pendant
lechauffage
pour maintenirl’absorption
dufaisceau laser par le
plasma,
cequi quel
que soit le processus dechauffage envisagé, exige
des densitésproches
de la densité de coupure. Ces densités decoupures ne sont de l’ordre de
2,4
x1021 cm-3
pourun laser à rubis et
1019 CM-3
pour un laserCO2.
- Les intensités des
champs magnétiques
néces-saires au confinement de
plasmas ayant
ces densitéscritiques
et unetempérature
de 100 eV sontrespecti-
vement de
plusieurs
centaines de Tesla pour le laser à rubis et 15 foisplus
faibles pour le laserC02.
- On
peut
aussi se proposer d’arrêterl’expansion après
lechauffage.
Dans ce cas la densité duplasma
sera
plus
faible queprécédemment, 1013
à1015 CM-3
pour des
champs magnétiques
dequelques
Tesla. Leplasma
obtenu pourra parexemple permettre l’injec-
tion des
particules
dans une machinethermonucléaire,
où il sera chauffé
[14]
et confiné dans desconfigura-.
tions de
champ magnétique
stables. AinsiHaught [15]
a montré que la durée du confinement dans une confi-
guration
enpuits magnétique
n’était limitée que par la diffusion coulombienne dans le cône deperte
du miroirmagnétique.
- Nous décrivons ici le
freinage
et l’arrêt de la détente duplasma
par unchamp magnétique
dequelques
Teslaaprès
laphase
dechauffage.
Dans nosconditions
expérimentales
le nombre departicules
estde
1017 électrons,
biensupérieur
à celui desexpériences précédentes publiées [15], [16].
Nous utilisons pourArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003404032300
324
cela des cibles de
grandes
dimensions cequi perturbe
sérieusement le confinement du
plasma.
2. Modèles
théoriques : DYNAMIQUE
DE L’INTERAC-TION. - Nous
rappelons
ci-dessous les résultats essen-tiels des modèles
théoriques
existants[17]-[20]
décri-vant l’interaction avec un
champ magnétique
d’unplasma
enexpansion.
Le ralentissement de la détente est dû à l’existence de courants azimutaux induits dans le
plasma,
soumisà la force de lorentz J A B. La conductivité
électrique
élevée limite la diffusion du
champ magnétique
dans leplasma.
Au cours de son mouvement, celui-ci entraîne leslignes
dechamp,
déformant ainsi laconfiguration
initiale. Il s’établit
donc,
dès le début del’interaction,
une zone de transition à la frontière du
plasma,
dontle mouvement transversal au
champ
estdécéléré,
et danslaquelle
l’intensité duchamp magnétique
décroîtvers l’intérieur.
En
conséquence
à l’intérieur duplasma,
lechamp magnétique
estnégligeable
et la détente de cetterégion
sera
quasi libre,
limitée seulement par son interactionavec la zone de transition.
Le traitement
théorique
de l’action duchamp magné- tique
sur unplasma
enexpansion
se fait àpartir
dusystème d’équations
MHD relatives à la conservation de la masse, de laquantité
de mouvement et de l’éner-gie,
uneéquation
d’état pour lapression
et enfin leséquations
de Maxwell et la loi d’ohm pour déterminer lechamp magnétique.
Les modèlesthéoriques publiés
diffèrent essentiellement ensuite dans les
approxima-
tions
portant
sur lesrépartitions
de densité ettempé-
ratures. Des calculs
analytiques
ont été faits[17]
ensupposant
apriori
connues cesrépartitions.
Descalculs
numériques [18]-[20],
déterminent au contraireces
répartitions
àpartir
deséquations
ci-dessus.D’autres différences
proviennent
de lagéométrie
utilisée. Les
grandeurs caractéristiques
calculées sont :la durée de
l’expansion
iqui sépare l’impulsion
laserdu
premier
arrêt de la détenteprécédant
la recompres- sion duplasma
et la dimension R duplasma
à cetinstant.
- En
géométrie sphérique [17], [18]
les modèlesconduisent à des variations de i et R en
B-2/3
, lavaleur
fl
étantproche
del’unité,
unquart
environ del’énergie
absorbée se retrouvant alors sous formethermique.
Cettegéométrie sphérique
rendcompte
de l’exclusion duchamp magnétique
à l’intérieur duplasma,
entraînant la déformation de laconfiguration magnétique
initiale : leplasma
crée son propre miroirmagnétique.
- En
géométrie cylindrique [19]
r et R varientcomme
B-1,
leplasma fuyant plus
librement lelong des’lignes
dechamp.
Cettegéométrie
assurecependant
un confinement axial du fait de la déformation des
lignes
dechamp magnétique
ce dont onpeut
tenircompte
par un modèleelliptique [20].
Dans les
descriptions précédentes,
on suppose quel’équilibre thermique
estréalisé,
letemps d’équiparti-
tion de
l’énergie
étant inférieur à i. Cette condition n’est pastoujours
satisfaite surtout à la frontière duplasma
où latempérature
estplus
élevée. Ilpeut
enrésulter un
découplage
entre lestempératures ionique
et
électronique,
cequi expliquerait
certains de nosrésultats.
Nous avons obtenu une estimation de R et i, par
un calcul
analogue
à celui de Bhadra[17]
en introdui-sant les
quantités
mesurées :énergie
absorbée etquantité
deplasma
formé. Les densités ettempératures
sont
supposées uniformes ;
l’arrêt del’expansion
estobtenu
lorsque f3 = 1, R
étant déterminé par un biland’énergie qui néglige l’énergie cinétique
del’expansion
et la
dissipation
par effet Joule à l’arrêt del’expansion.
Ces deux dernières
approximations
sontjustifiées.
L’énergie cinétique d’expansion,
calculée ensupposant
une
répartition
linéaire des vitesses à l’intérieur duplasma, qui
reste enexpansion libre, répartition compatible
avec noshypothèses,
conduit effectivement à une valeurnégligeable
devantl’énergie thermique
du
plasma
à l’arrêt del’expansion.
L’effet Joule
17j 2
est calculé en suivant le modèle deBhadra, supposant
une atténuationexponentielle
duchamp magnétique
dans leplasma,
la résistivité élec-trique 17
étant celle donnée parSpitzer [21].
Par exem-ple,
pour unplasma
de 3 mm de rayon, d’unetempé-
rature de 10
eV,
où lalongueur
de diffusion duchamp
est de 1 mm, 5 x
10-8
saprès
le début de ladiffusion,
la
puissance dissipée
est de l’ordre dumégawatt
dans unchamp magnétique
de 1 T.Ce calcul
approché
montre quel’énergie
laserabsorbée se retrouve pour
40 %
enénergie magnétique déplacée
et pour60 %
enénergie thermique
duplasma.
Ces résultats nepeuvent
êtreacceptés qu’en
ordre de
grandeur
car ladescription
utilisée est trèsschématique
etnéglige
enparticulier
le mode de for-mation du
plasma. Cependant
ils sontproches
deceux obtenus à
partir
du modèle de similitude deHaught
en utilisant les relations suivantes : R variecomme
B-2/3
etEl/3,
i commeB -2/3 , E-1/6, Ml/2,
E étant
l’énergie
laserabsorbée,
M la masse duplasma.
Un modèle
théorique
dechauffage [22]-[24]
tenantcompte
de laquantité
deplasma
formé et dutemps
de destruction de la cible a été vérifié
expérimenta-
lement
[25], [26]
et devra être utilisé si letemps
deformation du
plasma
devientcomparable
autemps
d’arrêt del’expansion.
Les
expériences
faites visent à vérifier ces modèles d’interaction entre lechamp magnétique
et leplasma
en
expansion,
par la mise en évidence de l’arrêt del’expansion
suivi d’unerecompression,
les mesuresde i et R en fonction du
champ magnétique,
l’évaluation de latempérature
et de la densité duplasma,
enfin par la visualisation desgradients
de densité dans leplasma capturé.
3.
Montage expérimental (Fig. 1).
- Leplasma
estcréé par focalisation du faisceau d’un laser à rubis sur des cibles de
polyéthylène
dans unchamp magnétique
FIG. 1. - Dispositif expérimental.
uniforme ou en miroir.
L’impulsion
laser contient uneénergie
de 3 à 5 J délivrée en untemps
de 15 à 20 ns.La densité de
puissance
au niveau de la tache focale est d’environ 2 x1011 W/cm2.
Lechamp magné- tique
est obtenu pardécharge
d’un banc de con-densateur dans un
système
de bobines. Deux confi-gurations
ont été mises en oeuvre : unchamp
uniformedont la valeur crête
peut
atteindre6,5 T,
uneconfigu-
ration à miroir avec un
champ
au centreBo
de 1 T etun
rapport
de miroir de 4. Lapériode
de ladécharge
est suffisamment
longue,
400 jus, pour que l’onpuisse
considérer le
champ
comme constant durant toutel’interaction. Les cibles sont constituées soit par un ruban de
polyéthylène
dans le cas de ciblesmassives,
soit par dessphères
deparaffine.
Dans ce dernier casafin de limiter la
perturbation
duplasma,
lasuspension
des
sphères
était faite au moyen de fils dequartz
de2 Jl
de diamètre. Lesexpériences
sur dessphères
ont été réalisées pour déterminer la fraction de la cible détruite
pendant
lechauffage
et l’effet sur le confine- ment des dimensions des cibles. Lesdiagnostics
mis enplace
sur cetteexpérience
sont essentiellementoptiques.
Ce sont la
photographie rapide (Fig. 2),
l’interféromé- trieoptique
Mach Zehnder(Fig. 3),
lastrioscopie (Fig. 4),
la diffusion Thomson et des observationsspectroscopiques.
Les troispremières méthodes,
décri-tes par ailleurs
[27],
nouspermettent
de mesurer les dimensions duplasma,
la densitéélectronique
et sarépartition spatiale
ainsi que leurs variations avec leFIG. 2. - Photographies de l’arrêt de l’expansion dans un champ magnétique d’un plasma obtenu à partir d’une cible
sphérique.
FIG. 3. - Interférogramme du plasma au cours du freinage.
On remarque l’accroissement de la densité au bord du plasma et la recompression qui se produit entre 50 et 100 ns.
champ magnétique
et letemps.
Parinterférométrie,
on obtient en outre, la
quantité
totale decharges
dansle
plasma,
et par unehypothèse
sur l’étatd’ionisation,
on détermine la fraction de cible ionisée. La
strioscopie
est un
diagnostic principalement qualitatif qui
met enévidence les
gradients
de densité dans leplasma.
Il estcependant
trèsintéressant,
surtout lors de l’interactionavec un
champ magnétique,
pour visualiser la zone de transitionplasma-champ magnétique (Fig. 4).
Al’aide de ces trois méthodes d’observation nous avons
déterminé le
temps
d’arrêt del’expansion
i, les dimen-326
FIG. 4. - Photographies en strioscopie du plasma.
sions R du
plasma capturé,
et leurs variations enfonction de B. i a été déterminé
également
par spec-troscopie.
La diffusion Thomson a été mise en oeuvre afin d’obtenir la
température
et la densitéélectronique
duplasma.
Deuxtypes
d’observations ont été faites à 90°.L’une
directe,
de toute la lumière diffusée dans unangle
solide déterminé et calibrée par diffusionRay- leigh,
conduisant à unepremière
valeur de ne. La lumièreparasite
diffusée parl’appareillage
était assezimportante
à cause de laproximité
de la cible dans larégion d’observation,
le niveauparasite
limitant lesmesures de densité à
quelque 1014 e.cm-3.
L’autre observation est celle duspectre
de la lumièrediffusée,
au moyen d’un
analyseur spectrographique
multicanalà 10 voies. Le
rayonnement
diffusé danschaque
inter-valle
spectral
de 13Á
estenvoyé
sur unphotomulti- plicateur
56 TVP de laRadiotechniqae
au moyen d’une fibreoptique,
lesignal photo-électrique
étantenregistré
par unoscilloscope
Tecktronix 556. L’éclai- rage duplasma
par un faisceau sonde est assuré au moyen d’un laser à rubisayant
les mêmes caractéris-tiques
que le faisceau dechauffage.
Lasynchronisation
de deux lasers est faite à 50 ns
près.
Le retard minimum est de 400 ns. Le canal central et le canal d’observationglobale
sontprotégés
de la saturation due au faisceau dechauffage,
par uneporte électronique appliquée
sur deux
dynodes bloquant
le fonctionnement desphotomultiplicateurs pendant
la formation duplasma.
Les
profils expérimentaux
sont alorscomparés
auxprofils théoriques
obtenus pour différentes valeurs duparamètre classique
a : :où est la
longueur
d’ondelaser, ÂD
la distance deDebye,
et, 0l’angle
entre le faisceau incident et la direction d’observation. Dans notre cas pour 90° les valeurs de a sont de l’ordre del’unité, caractéristiques
d’un
plasma
de densitéélectronique
élevée et de faibletempérature.
Enfin,
nous avons étudié l’intensité des raies spec- trales émises par leplasma
avec ou sanschamp magnétique.
Les raies observées sont la raieH.
del’hydrogène
ainsi que certaines raies du carbone C II à C V émises dans lespectre
visible. Lemontage
de détectionemployé
est celui de la diffusionThomson,
la rotation du réseau
permettant
lebalayage spectral.
On obtient ainsi une évaluation de la
température électronique
en mesurant lerapport
de l’intensité d’uncouple
de raies du carbone C IV et CIII,
dansl’hypothèse
d’unéquilibre
coronal.4. Résultats
expérimentaux.
- Dans l’interaction duchamp magnétique
avec leplasma,
nousdistingue-
rons deux
phases qui
sont lefreinage
del’expansion
et le confinement. La
première
résulte dudéséquilibre
initial entre la
pression magnétique
et lapression cinétique
duplasma
etconduit,
en untemps
relative-ment court, à un état
d’équilibre où fi -
1. Le para- mètre leplus significatif
est ici l’intensité duchamp magnétique.
Pendant cettephase
il y a thermalisation del’énergie cinétique d’expansion
pour deschamps magnétiques supérieurs
à 1 T.La deuxième
phase dépend
essentiellement despropriétés
de laconfiguration magnétique qui
définis-sent la durée de vie du
plasma.
Deplus,
nous avonsobservé des
pertes perpendiculaires
à B liées au modede formation du
plasma.
4. 1 FREINAGE DE LA DÉTENTE. - Dès le début de l’interaction il y a établissement d’une zone de transi- tion dans
laquelle
lechamp magnétique
est fortementatténué et où le
plasma
s’accumule. Lesfigures
2 et 3mettent en
évidence,
parphotographie
et interféro-métrie,
la structure encoquille, caractéristique
del’existence de cette zone de transition au cours du
freinage.
La densitéélectronique
mesurée dans cettezone est de 3 à 6 x
1017 e . cm-3
pour unchamp
de 2 T. Si l’arrêt de
l’expansion
est obtenulorsque fi
= 1 latempérature correspondante
estcomprise
entre 10 et 20 eV. Les
figures
2 et 3 montrentqu’après
la
détente,
leplasma
subit unerecompression.
Lescalculs
théoriques [17] prévoient
en effet uncomporte-
ment oscillatoire du mouvement du front du
plasma, déjà
observé[29].
Nous n’avons obtenuqu’une
seuleoscillation. La diffusion du
champ magnétique
dansle
plasma
et les fuites departicules
lelong
duchamp
sont à
l’origine
de l’amortissementrapide
des oscilla-tions. En effet dans le cas
présenté figure 1,
pour Te = 10 eV et untemps
de 50 ns, laprofondeur
depénétration
duchamp
estdéjà
de 1 mm alors que le rayon duplasma
est de 3 mm.Nous avons étudié les variations du
temps
carac-téristiques
i en fonction de l’intensité duchamp magnétique (Fig. 5).
La courbe A est obtenue àpartir
FIG. 5. - Variation du temps caractéristique d’arrêt de la détente avec l’intensité du champ magnétique.
de l’émission des raies du carbone IV
qui présentent
un maximum d’intensité
quand
le front duplasma
passe dans la zone d’observation. Le
temps
moyen entre deux maxima successifs estpris
commetemps
d’arrêt. La variation suit bien ladépendance
théo-rique
enB-2/3 qui correspond
à une interaction dutype sphérique
entre leplasma
et lechamp magné- tique.
Dans laphase initiale,
le confinement seproduit
dans toutes les
directions,
assuré par la déformation deslignes
dechamp
entraînées par leplasma
au coursde sa détente. La courbe B est obtenue dans des condi- tions
expérimentales différentes,
leplan
de la cible irradiée n’étantplus perpendiculaire
maisparallèle
aux
lignes
dechamp.
La détermination dutemps
d’arrêt est faite en suivant le mouvement du front duplasma,
visualisé enstrioscopie
par laprésence
degradients
de densité élevée. Pour les faibles valeurs duchamp
letemps
d’arrêt varie encore commeB-2/3.
L’écart entre les valeurs absolues des
temps
d’arrêtest dû aux conditions
expérimentales différentes,
dansl’expérience
A la masse duplasma
étaitplus
élevée etl’énergie
moyenne desparticules plus
faible. Letemps caractéristique
déterminé dans le cas Bcorrespond
assez bien aux
temps
obtenus àpartir
du modèle desimilitude et de résultats
numériques
deHaught.
Parcontre le diamètre
[30]
duplasma
est dans cesexpé-
riences inférieur d’un facteur deux aux estimations
théoriques.
Ce désaccord est dû à la faibleénergie
desparticules
duplasma capturé, qui
nereprésente
doncqu’une
fraction del’énergie
totale absorbée. Letemps caractéristique
est peu modifié carl’énergie
n’inter-vient
qu’à
lapuissance
un sixième et l’accroissement dutemps qu’elle
introduit estcompensé
enpartie
par la diminution de la masse duplasma capturé.
Pourles valeurs élevées du
champ magnétique,
letemps d’arrêt,
dans le casB,
varieplus rapidement
queB-2/3.
En effet une fuite
importante
departicules
lelong
dela normale au
plan
de la cibles’additionne
auxpertes
lelong
duchamp
et diminue l’efficacité du confine- ment. Cette fuite introduit une décroissancerapide
ce
qui
conduit à l’arrêt del’expansion avec fl =
1en un
temps plus
court que letemps caractéristique
zdu modèle d’interaction en
géométrie sphérique.
On
peut
pensersupprimer
cette fuite en utilisant deschamps magnétiques
très intensesproduisant
uneénergie magnétique supérieure
àl’énergie cinétique d’expansion
dujet
deplasma perpendiculaire
à lacible.
4.2 THERMALISATION DU PLASMA. - Nous avons
étudié la thermalisation à
partir
de l’émission spec- trale dans le domaine visible. Enexpansion
libre-àquelques
millimètres de la cible lerayonnement
est dû à unjet
departicules rapides
fortement ionisées danslequel
on observe laprésence
du carbone V.Cette émission est
représentative
de lacomposante énergétique
duplasma, qui
a subi du fait de sa détenterapide
ungel
de la distribution des états d’ionisa- tion[31].
Cerayonnement
est suivi par l’émission deplus longue durée, quelques
centaines de nanose-condes,
d’unplasma
moinsénergétique
constitué parde
l’hydrogène
neutre et du carbone faiblementionisé,
et dans
lequel
les processus de recombinaison sont dominants. L’action duchamp magnétique
a pour effet de réduire fortement la recombinaison[15], [16]
dans la
partie
duplasma
peuénergétique
comme entémoigne
ladisparition
des raies del’hydrogène
et ducarbone 1 et II. Le confinement maintient à une valeur élevée l’intensité des raies du carbone III et surtout IV montrant que la
température électronique
resteimpor-
tante. Cet effet est
plus
sensible dans larégion
frontièredu
plasma.
Lafigure
6 montre l’évolutiontemporelle
de l’intensité de 2 raies du carbone et la
figure
7 lavariation du
rapport
de l’intensité de ces raies. Les variations detempérature
que l’onpeut
en déduiresont faibles 30
%
environ mais on observe le passage du front duplasma qui
sedistingue
par une valeurplus
élevée de l’intensité des raies C IV. La faiblesse des écarts est aussi due à la résolutionspatiale
dusystème
d’observation. La densité dans la zone de transition croît avec lechamp magnétique,
cequi
favorise la
thermalisation,
car les modèlesthéoriques supposent
établil’équilibre thermique,
cequi
n’estsûrement pas réalisé pour des
champs magnétiques
faibles. Dans le cas du
plasma
caractérisé enfigure
6et
7,
latempérature
maximum atteinte est de l’ordre de 10eV,
inférieure à la valeur de 50 eV calculée328
pendant
lechauffage,
ou de 100 eV obtenue par unbilan
d’énergie.
Ces dernières valeurs sont en accordavec l’observation des raies C V et C VI
près
de lacible au début de
l’expansion.
Ces raies nedépendent
pas
de B,
cequi
montre l’existence d’unplasma
chaudnon confiné.
FIG. 6. - Emission des raies du carbone C III et C IV à 7 mm
de la cible dans un champ de 1 T.
FIG. 7. - Evolution en fonction du temps du rapport et l’in- tensité de 2 raies du carbone C IV 5 801
À
et C III 5 249À
pour 2 valeurs de champ magnétique.
La faible valeur de Te dans le
plasma piégé
estconfirmée par les mesures de diffusion Thomson. Nous
avons observé le
spectre
de la lumière diffusée à 900 et lafigure
8 donne unexemple
desprofils
obtenus.Il
correspond
à une valeur duparamètre
a de0,85.
La densité
électronique
et latempérature
déterminées àpartir
duprofil
sont de 4 x1016 e.cm-3
et 6 eV.La mesure est effectuée à 400 ns
après
lechauffage
dans un
champ
de 1 T. Latempérature
obtenue estFIG. 8. - Spectre de la lumière diffusée par le plasma, 400 ns après le chauffage dans le cas du confinement dans une géométrie
en miroir. Le champ au centre de la configuration est de 1 T.
légèrement
inférieure à celle mesurée parspectroscopie.
L’observation par
diffusion,
étantplus
localisée que parspectroscopie,
reflète mieux cequi
se passe au centre duplasma,
les neutres issus de la ciblepeuvent perturber
le milieu à l’instant de la mesure.Le
rayonnement
continu duplasma
est aussi pro- fondément modifié par l’action duchamp magnétique.
La
figure
9représente
la variation de l’intensitéFIG. 9. - Variation avec la valeur du champ magnétique de l’intensité du rayonnement continu émis par le plasma.
maximum du
rayonnement
continu dans un intervallespectral
libre du domaine visible en fonction duchamp magnétique.
Si l’arrêt del’expansion
sefait,
àtempé-
rature constante, pour
P ~ 1,
la densitéélectronique
du
plasma capturé
varie comme le carré duchamp
Bet le
rayonnement
continu estproportionnel
à lapuis-
sance
quatrième
duchamp
B. Cette variation est observée ainsi que le montre lafigure 9,
cequi
confirmel’indépendance
de latempérature
duplasma capturé
pour des
champs magnétiques
de 1 à 4T,
ainsi que l’arrêt del’expansion
pourun p indépendant
de B.Signalons
que les faibles variations de latempéra-
ture du
plasma
avec B observables sur lafigure
7n’existent que pour des
champs
inférieurs à 1T,
la densitéélectronique trop
faible nepermettant
pas alors la thermalisation duplasma.
4.3 CONFINEMENT. - Dans une
configuration
enmiroir, Haught [15]
a montré que la durée de vie duplasma
est limitée par la diffusion coulombienne dans le cône deperte.
Ce résultat a été obtenu dans le cas de l’irradiation de ciblessphériques
depetites
dimen-sions. Dans notre
expérience
faite sur des cibles degrandes dimensions,
nous avons observé par diffusion Thomson dans laconfiguration
enmiroir,
unplasma
de densité de
1014 cm- 3
au bout de 1 us. Sa durée de vie est limitée par l’interaction avec des neutres issus de la cible et des processus depertes perpendiculaires
auchamp magnétique.
Cette vapeurproduite
avec descibles massives a une vitesse
d’expansion
de l’ordre de106 cm/s
et occupe tout le volume duplasma
confinéaprès
1 us. Elle refroidit leplasma,
et il en résulteune émission intense des raies de
l’hydrogène
et ducarbone faiblement ionisé traduisant l’interaction enture les neutres et le
plasma
confiné. Lafigure
10montre cette
région
d’interaction 200 nsaprès l’impul-
sion
laser,
soitjuste après
larecompression
duplasma.
La vapeur n’est visualisée que par le
rayonnement
de recombinaison dans leplasma capturé
et n’estplus
visible en absence de
champ magnétique.
La fuite desparticules perpendiculairement
auxlignes
dechamp
FIG. 10. - Expansion du plasma dans un miroir magnétique.
La région centrale visible après 200 ns est due à la recombinaison induite par les neutres issus de la cible dans le plasma capturé.
est visible sur les
figures
10 et 11. Elle est orientéesuivant la normale au
plan
de la cible irradiée. Elle seproduit
aussi pour des ciblessphériques [32],
sa direc-tion
dépendant
alors de la localisation dans la tache focale. Dans cettedirection,
lapression cinétique
duplasma
est biensupérieure
à lapression magnétique
maintenant donc la
détente,
onpeut
rendrecompte
de ce mécanisme de fuite par un processus de
sépara-
tion de
charge,
ouplus simplement
en raison de la résistivitéélectrique
élevée duplasma.
Cette fuite entraîne ladisparition rapide
desparticules
lesplus énergétiques
de laconfiguration,
dont letemps
de la relaxation desanisotropies
de vitesse estsupérieur
oucomparable
autemps
decapture.
Ainsi dans laphase
de
freinage
de la détente seules lesparticules
de faibleénergie
sontpiégées.
Lespropriétés
du miroir et lalimitation de la durée de vie par la diffusion coulom- bienne dans le cône de
perte
n’interviendrontqu’en- suite,
cequi explique
la faibleénergie
duplasma capturé.
FIG. 11. - Fuite du plasma perpendiculaire au champ magné- tique et au plan de la cible irradiée.
5. Discussion. - Les
expériences
confirment la validité de ladescription théorique
de l’interaction d’unepartie
duplasma
avec unchamp magnétique
suivant un modèle
sphérique.
Letemps
d’arrêt del’expansion
varie bien selon une loi enB -3/3 .
Lacapture
duplasma
est observée et le confinement a lieu aussi lelong
deslignes
dechamp.
Dans laphase
ini-330
tiale il y a bien exclusion du
champ magnétique
del’intérieur du
plasma.
L’oscillation du front duplasma
est confirmée.
Après
cettephase
de courte durée il y a confinement d’unplasma
dans uneconfiguration
demiroir
magnétique
et fuiterapide longitudinale
dansun
champ
uniforme.Cependant
leplasma
est confiné àune
température
limitée à une dizaine d’électronvolts àcause des fuites des
particules
lesplus énergétiques.
Cesprocessus de fuite sont liés au mode de formation du
plasma
àpartir
de cibles massives. Unchauffage
enen volume conduirait à leur
suppression
comme celaa été effectivement observé pour des cibles
sphériques
de
petites
dimensions[15],
ainsiqu’à
celle du refroi-dissement du
plasma
confiné par les neutres issus de la cible.Dans nos
expériences, l’équilibre thermique
estatteint en raison des fortes densités et des faibles
températures
mesurées. Pour desplasmas plus
éner-gétiques
les collisions n’assureraientplus
la thermali-sation,
conduisant à undéséquilibre
entre latempé-
rature
ionique
etélectronique.
En effet au début del’interaction
quand fi
est trèssupérieur
à 1 la détentedu
plasma
estquasi
libre etl’énergie
desparticules
seretrouve sous la forme
d’énergie dirigée
des ions.Dès la
capture
duplasma
il y aura d’abord thermali- sation desespèces
entre ellespuis
entreles
différentesespèces.
Ce dernier processuscependant peut
êtreplus
lent que le processus decapture.
En effet pour unetempérature
de 75 eV et une densitéélectronique
de1017 e.cm-3
letemps d’équipartition
électron-ions pourl’hydrogène
est de 200 ns. Letemps
decapture
dans unchamp
de 1 T est de 100 ns. Dans ces conditions ilpeut
y avoir un écartimportant
destempératures
Te et
Ti,
les ions étantplus
chauds au moment de lacapture.
Dans nosexpériences
nous avons vérifié quece n’était pas le cas, le
temps d’équipartition
n’étantque de 20 ns. Le modèle collisionnel resterait valable dans
l’expérience
deHaught [15]
maisprobablement
pas pour des
températures supérieures
à une centained’électronvolts ainsi que pour des
champs magnétiques
faibles. En effet si le
temps
decapture
varie commeB-2/3,
la densité au moment de lacapture dépendant
de
B2
letemps d’équipartition augmentera plus rapi-
dement que le
temps
decapture quand
lechamp magnétique
diminue. Eneffet,
nous pouvons faire uneévaluation
semi-expérimentale
durapport
p entre letemps d’équipartition ieq
et letemps
decapture
duplasma
r. Nous prenons pour ce dernier la relationexpérimentale
r ~10-7 B-2/3, B
étantexprimé
enTesla. Pour le
temps d’équipartition
nous prenons la valeur donnée parSpitzer [21].
A l’arrêt de ladétente,
la densitéélectronique
est déterminée àpartir
de
l’équilibre
despressions cinétique
etmagnétique.
On en déduit
où i est en électronvolts et B en Tesla. Il
apparaît
quepour B
de l’ordre du Tesla il y adéséquilibre
entrela
température ionique
etélectronique pendant
la cap- ture si Te estsupérieur
à 30 eV. Les mesures par diffusion Thomson duprofil
de lacomposante
centraleionique, permettront
de vérifier cettehypothèse.
En
conclusion,
l’interaction d’unplasma
en expan- sion dans unchamp magnétique
est en bon accordavec le modèle
théorique sphérique
à conductivitéélectrique
élevée. Leplasma piégé
dans laconfiguration magnétique
estcependant
de faibleénergie,
lacapture
étant peu efficace pour la fraction laplus énergétique
du
plasma
à cause de processus de fuite liés au mode de formation dans le cas de ciblesépaisses.
Le chauf-fage
en volume facilité parl’emploi
de laserCO2
de
puissance
devrait favoriser lacapture
pour desquantités
deplasma
de l’ordre de1017 particules
cequi
est le cas desexpériences
décrites.REMERCIEMENTS.
Nous remercions M. A.
Poquerusse
des données fournies sur la déterminationspectroscopique
destempératures,
M. H.Lamain,
des conseilstechniques
et des réalisations
d’électroniques,
M. B.Thuilier,
de son assistance au cours du déroulement de
l’expé-
rience.
Cette étude a été financée en
partie
par un contrat de recherchepassé
avec la DRME.Bibliographie [1 ] BASOV,
N. G. et KROKHIN, O. N., Sov.Phys.
J. E. T. P.19 (1964) 123.
[2]
DAWSON, J. M.,Phys.
Fluids 7(1964)
981.[3]
ENGELHARDT, A. G., Bull. Am.Phys.
Soc. 9(1964)
305.[4]
HAUGHT, A. F., POLK, D. H.,Phys.
Fluids 9(1968)
2047.
[5]
ASCOLI-BARTOLI, U., DE MICHELIS,C.,
MAZZU-CATO, E., Plasma
Phys.
and Control. Nuclear Fusion Research(Agence
Internationale pourl’Energie Atomique, Vienne)
2(1966)
941.[6] Sucov, E. W., PACK, J. P., PHELPS, A. V., ENGE-
LHARDT, A. G.
Phys.
Fluids 10(1967)
2035.[7]
LINLOR, W. I.,Appl. Phys.
Lett. 3(1963)
210.[8]
BOLAND, B. C., IRONS, F. E., MCWHIRTER, R. W. P.,J.
Phys.
B 1(1968)
1180.[9]
BASOV, N. G.,ZAKHAROV,
S., KRYUKOV,P., SENAT-
SKIY, Y.,
CHEKALIN, S.,
J. E. T. P. Letters 8(1968) 14.
[10]
FLOUX,F., COGNARD,
D.,DEN0152UD,
L., PIARD,G., PARISOT,
D.,BOBIN,
J. L., DELOBEAU, F., FAUQUI- GNON,C., Phys.
Rev. A 1(1970)
821.[11] BUCHL-KEIDMANN,
L.,MULSER,
P., SALZMANN, H.,SIGEL, R., WITKOWSKI, S.,
4thConf.
on PlasmaPhys.
and Control. Nuclear Fusion Research(Madison, juin
1971 CN28D11).
[12] GOBELI,
G. W.,BUSHNELL,
J.C.,
PEERCY, P.S.,
JONES, E. D.,Phys.
Rev. 188(1969)
300.[13]
YAMANAKA, C.,YAMANAKA,
T.,SASAKI,
T.,YOSHIDA,
K., WAKI, M., KANG,H., Research
Report,
I. P. P. J-117,janv.
1972.[14]
HAUGHT, A. F., POLK, D. H., WOO, J.C.,
FADER, W. J., U. A. R. L.Report
K 920 365, 14janv.
1971.[15]
HAUGHT, A. F., POLK, D. H., FADER, W. J.,Phys.
Fluids 13
(1970)
2842.[16]
FAUGERAS, P.E.,
MATTIOLI, M., PAPOULAR, R., PlasmaPhys.,
10(1968)
939.[17]
BHADRA, D. K.,Phys.
Fluids 11(1968)
234.[18]
BERNSTEIN, I. B., FADER, W. J.,Phys.
Fluids 11(1968)
2209.[19] BAYARD,
J. P., BOUJOT, J. P., MATTIOLI, M.,SOULE,
J. L., Rapport E. U. R.-C. E. A.
FC-548, juill.
1970.
[20]
MARTINEAU, J., Thèse dedoctorat,
oct. 1971, n° d’or- dre841,
Facultéd’Orsay.
MARTINEAU, J., TONON,
G., Phys.
Letters, 28A(1969)
710.
[21]
SPITZER,Phys.
des GazCompl.
Ionisés(Dunod)
1959.[22] NEMCHIMOV,
I.V.,
PRIKL Mat. Mek. 31(1967)
30.Appli.
Math. Mech. 31(1967)
320,[23] CARUSO, A., GRATTON,
R., PlasmaPhys.
10(1968)
867.
[24] MULSER,
P. and WITKOWKI, S.,Phys.
Letters 28A(1969)
703.[25] MATTIOLI,
M., VERON, D.,Phys.
Fluids 14(1971)
717.[26] FABRE,
E., LAMAIN, H.,Phys.
Letters 31A(1970)
203.[27]
BRUNETEAU, J., FABRE, E., LAMAIN, H., VASSEUR, P.,Phys.
Fluids 13(1970)
1795.[28] SALPETER,
E.,Phys.
Rev. 5(1960)
1528.[29]
TUCKFIELD, R.G.,
SCHWIRZKE, F., PlasmaPhys.
11(1969)11.
[30]
BRUNETEAU, J., COLBURN, S., FABRE,E.,
POQUE-RUSSE,
A.,
STENZ, C., J.Physique
32(1971)
C 5b-136.
[31
] IRONS, F. E., MCWHIRTER, R. W. P., PEACOCK, N.J.,
Culham