Communauté de communes du Bocage Carrougien
1 – Exploitants agricoles à titre principal par sexe et par classe d'âge
2 – Les types de ménages enquêtés
Types de ménages Effectif
1 - Ménage(s) agricole(s) 104
- Tous les membres actifs agricoles 71
- Conjoint(s) travaillant hors de l'exploitation 31
- Chef d'exploitation double-actif 2
2 - Ménage(s) de retraités 28
- Homme retraité, femme active 14
- Tous les membres inactifs 14
3 - Ménage(s) d'actifs non agricoles 19
- Homme actif non agricole, femme agricultrice à titre principal 7 - Actifs non agricoles - Activité agricole de complément 8 - Actifs non agricoles - Activité agricole d'agrément 4 4 - Exploitations à main d'œuvre salariée importante
Données manquantes 1
Total exploitations 152
3 – Répartition des exploitants à titre principal par formes juridiques et par classes d'âge
4 – Répartition des exploitations "professionnelles" par classes de taille en SAU et par classes d'âge
Hommes Femmes Effectifs Effectifs en % du total
Moins de 35 ans 9 5 14 8%
35-44 ans 48 15 63 37%
45-49 ans 16 4 20 12%
50-54 ans 20 9 29 17%
55-59 ans 17 9 26 15%
Plus de 60ans 8 10 18 11%
Total 118 52 170 100%
0 20 40 60 80 100
Exploitant individuel
Associés de GAEC
Associés d'EARL
Associés d'autres sociétés
Nombre d'exploitants à titre principal Moins de 40 ans 40-49 ans Plus de 50 ans
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Moins de 45 ha 45-65 ha 65-95 ha 95-125 ha Plus de 125 ha
Taille en SAU
Nombre d'exploitations
Moins de 40 ans 40-49 ans Plus de 50 ans
5 – Les exploitations agricoles en phase de succession (+ de 50 ans) au cours de la prochaine décennie
6 – Le devenir des exploitations agricoles au cours de la prochaine décennie
Nombre d'exploitations
Surface moyenne
Quota laitier moyen
Moyenne d'âge
% de producteurs de
lait Effectif en % du total
Exploitations tenues par les exploitants de plus de 50 ans (GAEC exclus)…
… avec succession prévue 8 13% 97 ha 175 000 l 56 ans 100%
… avec succession incertaine 7 11% 68 ha 160 000 l 53 ans 100%
… sans succession prévue 41 64%
-Scénario 1 - Possibilité d'installation (tiers à trouver) 7 11% 86 ha 205 000 l 54 ans 85%
-Scénario 2 - Probabilité de disparition plus forte que de maintien 3 5% 56 ha 130 000 l 55 ans 100%
-Scénario 3 - Forte probabilité de disparition de l'exploitation 23 36% 38 ha 56 000 l 58 ans 70%
* Destination possible des terres vers des usages agricoles non professionnels 8 13% 18 ha 60 000 l 60 ans 12%
Cas des GAEC 8 13%
- Scénario 1 - départ d'un associé sans remplacement prévu 1 2% 135 ha 380 000 l 60 ans 100%
- Scénario 2 - départ d'un associé sans remplacement connu 3 5% 150 ha 285 000 l 56 ans 100%
- Scénario 3 - départ d'un associé et remplacement prévu par un jeune 4 6% 114 ha 300 000 l 56 ans 100%
Exploitations non connues 0%
Total 64 100% 64 ha 155 000 l 58 ans 75%
Le devenir des exploitations agricoles dans la CDC du Bocage carrougien à l'horizon 2001- 2011
49%
6%
6%
6%
33%
Exploitations non concernées par une transmission
Transmission progressive par cohabitation intergénérationnelle (GAEC …)
Transmission prévue
Transmission incertaine
Transmission non assurée
Commentaire
La communauté de communes du Bocage carrougien est celle qui compte le plus grand nombre d'agriculteurs en 2001 : elle rassemble 20 % des agriculteurs à titre principal du Pays d'Alençon (partie ornaise). C'est aussi celle où l'indicateur de vieillissement est le plus dégradé : les agriculteurs de plus de 55 ans sont trois fois plus nombreux que les jeunes de moins de 35 ans.
Cette singularité démographique explique en partie le maintien d'une structure dominée par les exploitations de taille petite à moyenne (moins de 65 ha) : près de 50 % des exploitations agricoles contre seulement 40 % en moyenne pour le Pays d'Alençon. De ce point de vue, la Communauté de Communes de Carrouges continue de marquer son appartenance au pays de Bocage. Si elle n'a pas échappé à un fort mouvement de concentration, elle se distingue des autres communautés de communes étudiées par une sur- représentation des petites structures. Par contre, la répartition des exploitants agricoles selon la forme juridique diffère peu de la moyenne : un peu plus de la moitié des exploitants travaillent sur des structures individuelles et un peu plus d'un exploitant sur quatre est associé d'un GAEC. Les associés d'EARL représentent 23 % du total des exploitants.
Autre trait spécifique des pays du Bocage : les systèmes de production sont à dominante laitière trois fois sur quatre. De fortes hétérogénéités dans la dimension des ateliers laitiers caractérisent néanmoins les exploitations. D'un côté, on peut retenir que la communauté de communes du Bocage carrougien est celle où la proportion des exploitations à petits quotas laitiers (moins de 120 000 litres de lait par an) est la plus importante du Pays d'Alençon, avec 31,6 % des exploitations laitières. La très grande majorité de ces petites exploitations laitières traditionnelles sont tenues par des agriculteurs âgés de plus de 50 ans et sans perspective de succession.
D'un autre côte, on notera que les exploitations produisant au moins 300 000 litres de lait par an représentent un peu plus d'une exploitation laitière sur quatre (soit sensiblement plus que la moyenne du Pays d'Alençon), et sont surtout le fait des jeunes générations.
Incontestablement, le Bocage carrougien présente les signes d'une agriculture dont la restructuration, contrairement à d'autres régions, n'est pas encore achevée. La moitié des exploitations agricoles vont entrer dans une phase de transmission au cours de la
prochaine décennie (2001-2011). Les changements qui vont intervenir au cours de cette décennie préfigurent donc largement ce que sera l'agriculture de demain dans le Bocage carrougien. L'étroitesse des structures, la médiocrité des conditions du milieu naturel, l'attitude pessimiste d'un grand nombre d'agriculteurs face à l'avenir de leur métier fragilisent cependant les perspectives de renouvellement des exploitations. D'après les prévisions établies par les jurys communaux, 64 % des exploitations tenues par des agriculteurs de plus de 50 ans sont sans successeur. Cette proportion s'élève à 75 % si l'on ajoute les exploitations dont la succession familiale est incertaine… Parmi celles dont la succession n'est pas assurée, trois sur quatre ont une forte probabilité de disparition (soit 49 % du total des exploitations tenues par les plus de 50 ans), compte tenu de la faiblesse de leur moyen de production : la moitié correspondent à des petites exploitations laitières disposant en moyenne d'un quota de 56 000 litres par an. Le Bocage carrougien est parmi les régions du Pays d'Alençon où la part des exploitations sans successeur pour des raisons de viabilité économique est la plus forte. Ces exploitations sans successeur en voie probable de disparition représentent néanmoins un enjeu important car elles détiennent 20 % de la SAU exploitée par les plus de 50 ans et environ 12 % du volume de lait produit par ces mêmes plus de 50 ans.
Il faut noter que les possibilités d'installation de tiers sont réelles dans 17 % des cas d'exploitations sans successeur et ne sont pas totalement désespérées dans 8 % des cas (voir tableau n°5). La baisse globale du nombre des exploitations dans les dix prochaines années, estimée à 39 %, peut être limitée à 27 % si des installations se réalisent sur les exploitations aux successions incertaines et sur quelques exploitations viables sans successeur familial. Cela dépend en partie de l'intensité de la pression foncière exercée par les agriculteurs en place.