• Aucun résultat trouvé

Dominique TURCK

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Dominique TURCK"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

Dominique TURCK

Les spécificités pédiatriques dans les MICI

Connaître les particularités chez l'enfant : - de l'épidémiologie,

- de la présentation anatomo-clinique,

- de la prise en charge des MICI de l'enfant.

(2)

EPIDEMIOLOGIE DES MICI PEDIATRIQUES

• Prévalence des cas à début pédiatrique (EPIMAD) : – MICI = 7,2 % ; MC = 9,2 % ; RCH = 4,9 %

• Sexe ratio (F/M) :

– MC : Enfants = 0,9 Adultes = 1,3 p = 0,0002 – RCH : Enfants = 1,4 Adultes = 0,8 p = 0,001

• Histoire familiale 2 fois plus fréquente chez l’enfant

• Age médian au diagnostic : 14 ans

• Délai diagnostique médian : RCH = 2 mois ; MC = 4 mois

(3)

6,1 3,8

2,5 2,29 1,36

2,3 1,6

2

2,21

3

1,3 0,75 0,71

1,56 1,44

1,9 2,1

4,3 0,8

0,57 0,2

0 2 4 6 8

Suède - Orebro Suède - Région ouest Suéde - Stockolm Norvége Iles Britanniques Ecosse Pays de Galles 1983-93 Pays de Galles 1995-97 France - Région Nord Ouest France - Bretagne Danemark

Incidence(/100,000)

UC incidences CD incidences

INCIDENCE DES MICI PEDIATRIQUES EN EUROPE

Auvin et al., 2005 Incidence(/100 000)

(4)

SYMPTOMES AU DIAGNOSTIC DE MC (EPIMAD)

MC

Douleurs abdominales

Diarrhée

Perte de poids

Fièvre

Rectorragies

Signes extra-digestifs

Masse abdominale

Lésions anales

83

66

70*

38*

26*

21*

5

26*

81

69

61

29

35

13

5

14

Enfants (%) Adultes (%)

* p=0,003

(5)

MC : LOCALISATION AU DIAGNOSTIC

60 % 71 %

20 % 10 %

19 % 20 %

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Localisation MC

Enfants Adultes

Grêle Côlon Côlon + grêle

*

**

* : p=0,001

** : p=0,0001

(6)
(7)

COMMENT EVALUER LA CROISSANCE ?

Julien (MC)

A retenir → au moins 4-5 cm/an

Kanof, Gastroenterology 1988 Ralentissement de la VC : 88%

Index d’activité : PCDAI

.

Evaluation diététique (ingesta) et thérapeutique (corticoïdes)

.

Développement pubertaire (retard : 13 ans ♀ ; 14 ans ♂)

.

Maturation osseuse (Rx poignet G pour la mesure de l’AO)

.

Calcul de la taille-cible :

→ Taille du père + Taille de la mère [+ 13 (G) ou - 13 (F)]/2

(8)

UTILISER DE PREFERENCE DES TESTS DIAGNOSTIQUES PEU INVASIFS

ECHOGRAPHIE

. Diagnostic de MICI dans 92 % des cas

. Concordance avec le diagnostic final dans 73 % des cas

. Concordance topographique avec l’endoscopie dans 91%

des cas

ENTEROSCANNER

. Diagnostic positif de MICI dans tous les cas . Concordance avec le diagnostic final dans

86% des cas

. Concordance topographique avec l’endoscopie dans tous les cas

L’échographie et l’entéroscanner sont les 2 examens de 1ère intention chez un enfant suspect de MC. Ne pas oublier la fibroscopie haute +++

(9)

LES MEDICAMENTS

Peu de données basées sur des preuves

• Amino-salicylates : poussées de faible intensité.

Prévention ?

• Métronidazole : risque de neuropathie après 1 mois

• Ciprofloxacine : pas d’AMM chez l’enfant

• Corticoïdes : 1 m/kg/j (max. 40 mg/j)

Courte durée : ~ 4 sem. avec décroissance 4-6 sem.

Jamais en cas de dénutrition sévère ou de retard statural ou pubertaire (++)

• Budésonide : validé dans la MC iléo-colique droite

(10)

NUTRITION ENTERALE ET MC

.

Indications :

- Poussée avec retard staturo-pondéral et/ou pubertaire sévère (++) - Forme active avec dénutrition sévère et/ou anorexie tenace

- Forme cortico-dépendante (> 1/3 des cas)

.

Modulen IBD  :

- Polymérique, consommable per os, riche en TGF-β2

- 2 L/j, de façon exclusive, pendant 8 semaines, en cas de poussée - Efficacité et fréquence des rechutes identiques à la corticothérapie

.

Solutés de NEDC :

- Polymérique = semi-élémentaire - Pas d’intérêt de la glutamine

(11)

QUAND DEBUTER LES IMMUNOMODULATEURS (AZA, MTX, IXB) DANS LA MC DE L’ENFANT ?

.

Uniquement chez les patients cortico-dépendants ?

.

Chez les patients avec un risque élevé de rechute ? → maladie étendue, localisation pancolique

.

Chez tous les patients après chirurgie ?

.

Chez tous les patients avec une MC récente ?

→ Markowitz Gastroenterology 2000; 119: 895-902

(12)

Markowitz et al. Gastroenterology 2000 ; 119 : 895-902 A MULTICENTER TRIAL OF 6-MP AND PREDNISONE IN

CHILDREN WITH NEWLY DIAGNOSED CD

(13)

76 patients (86%) Jour 0 Jour 90

Harvey-Bradshaw 7,8 + 3,6 2,8 + 2,3 p<0,001

VS (mm/h) 35 + 22 18 + 17 p<0,001

CRP (mg/L) 40 + 45 16 + 26 p<0,01

Corticoïdes (mg/kg/j) 0,59 + 0,51 0,17 + 0,25 p<0,001

 Corticoïdes 54 %

INFLIXIMAB DANS LA MC DE L’ENFANT

Lamireau et al. Inflamm Bowel Dis 2004; 10: 745-50

.

39 filles (44%) et 49 garçons (56%)

.

Localisation : grêle seul (13%), côlon seul (26%) ou grêle + côlon (53%)

.

Indications : MC active (66%) ; fistule (42%)

(14)

TRAITEMENT IMMUNOMODULATEUR

Risque cumulé de recevoir des immunomodulateurs

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Risque cumulé (%)

Années depuis le diagnostic

EPIMAD

Nombre de patients traités : 239 (62%)

Succès : 171 (72%) Intolérance : 33 (14%) Echec : 65 (27%)

Fin du suivi

(15)

CHIRURGIE ET MC

.

Echec ou dépendance du traitement médical :

- après avoir épuisé toutes les autres possibilités, en particulier les traitements nutritionnels et immunomodulateurs (+++)

- surtout en cas de sténose iléale ou iléo-colique D isolée

- ne pas attendre trop longtemps dans la puberté (≤ P3 de Tanner)

(16)

CHIRURGIE

Risque cumulé de résection chirurgicale

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Années depuis le diagnostic

EPIMAD

Probabilité cumulée de résection chirurgicale

- 1 an : 8,1%

- 3 ans : 19,5%

- 5 ans : 32,2%

Risque cumulé (%)

(17)

RECTO-COLITE HEMORRAGIQUE

Conséquences nutritionnelles souvent au second plan :

.

amaigrissement : 2/3 des cas

.

retard statural : 5 % des cas

apports caloriques insuffisants

(18)

SYMPTOMES AU DIAGNOSTIC DE RCH (EPIMAD)

Douleurs abdominales

Diarrhée

Perte de poids

Fièvre

Rectorragies

Signes extra-digestifs

Masse abdominale

Lésions anales

RCH

Adultes (%)

61

61

34

16**

94

7

1

2

53

55

29

9

92

3

0,5

2

Enfants (%)

** p=0,01

(19)

18 % 32 %

57 % 52 %

31 %

11 %

0 10 20 30 40 50 60

UC Location

Children Adults

Proctite Côlon G Pancolite

* **

* p<0.001

** p=0.005

RCH : LOCALISATION AU DIAGNOSTIC

(20)

TRAITEMENT DE LA RCH

.

Pas de particularité du traitement médical :

- Poussée aiguë

- Poussée sévère : cyclosporine - Formes actives : AZA

.

En cas de traitement chirurgical :

- Anastomose iléo-rectale pour la plupart des équipes - 113 enfants colligés de 1988 à 2002 (EPIMAD)

Age médian 14 ans ; suivi médian : 76 mois

→ Risque cumulé de colectomie : . 1 an : 9%

. 3 ans : 15%

. 5 ans : 20%

(21)

Alemzadeh et al. Gut 2002 ; 51 : 26-9

TAILLE DEFINITIVE ET MICI

135 patients âgés de 18 à 40 ans, ayant une MC à début pédiatrique.

Pas d’effet de la localisation de la MC sur la taille, mais rôle délétère de la corticothérapie pendant la puberté sur la croissance

(22)

DEVENIR A L’AGE ADULTE

Ferguson et al. Gut 1994 ; 35 : 665-8

.

Etude écossaise (50 MC et 20 RCH)

50 % des patients estimaient, 14 ans en moyenne après le diagnostic (5,2-29,5 ans), que leur MICI à début

pédiatrique était un handicap à l’âge adulte pour leur éducation et leur carrière professionnelle

.

Absence de l’école pendant au moins 2 mois : 57%

.

Absence d’un examen pour poussée : 15/70 cas

.

Niveau d’éducation et pourcentage de succès aux examens identiques

.

50% ont suivi avec succès des études universitaires

(23)

LES SPECIFICITES

PEDIATRIQUES DES MICI

• En France, les MICI débutent chez l’enfant dans environ 10%

des cas, avec un ratio de 3 cas de MC pour 1 cas de RCH

• Le retentissement sur la croissance staturo-pondérale et le développement pubertaire est la principale complication de la MC chez l’enfant

• Chez l’enfant, la nutrition entérale est aussi efficace que la corticothérapie pour le traitement des poussées de la MC

• Les immunomodulateurs sont de plus en plus utilisés au cours de la MC et de la RCH chez l’enfant

• Chez l’enfant, la RCH n’a pas de spécificité majeure par rapport à l’adulte, en dehors d’une atteinte plus étendue au diagnostic

(24)

Références

Documents relatifs

‘‘ L’h epatite auto-immune se manifeste dans la plupart des cas sous la forme d’une h epatite chronique mais chez 20-25 % des patients elle se pr esente comme une h epatite

A la naissance = dépister une luxation congénitale de la hanche Facteurs de risque. Présentation foetale

L’exonération du ticket modérateur prévue dans le cadre des comorbidités ouvrant droit à une prise en charge à 100 % doit inclure la prise en charge du trai- tement

Les explorations fonctionnelles à mettre en œuvre en cas de consti- pation sévère reposent d’abord sur la manométrie ano-rectale (MAR) avec réalisation d’un test d’évacuation

[r]

Donner les deux autres écritures du

volumineuse tumeur hypervascularisée développée à partir du lobe gauche du foie dans la région sous hépatique .L'hyper vascularisation est hétérogène et la structure

Nous rapportons ici l’observation clinique d’une patiente admise le 18 mars 2020 dans le service de réanimation du Centre Hospitalier Gaston Ramon de