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Sur l'intégrale d'Euler et l'addition des fonctions elliptiques de première espèce

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(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

E. I AGGI

Sur l’intégrale d’Euler et l’addition des fonctions elliptiques de première espèce

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 19 (1900), p. 443-450

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(2)

[F4]

SUR L'INTÉGRALE DEULER ET L'ADDITION DES FONCTIONS ELLIPTIQUES DE ('REMERE ESPÈCE;

PAR M. E. IAGGI.

Il s'agit, dans cette Note, de l'intégration de l'équation

dx dy

te = v/(T=

Depuis qu'Euler en a donné, sans démonstration, l'in- tégrale générale, il en a été fait de nombreuses démon- strations; on connaît notamment celle de Clebsch (* ), où entrent des considérations géométriques, et la démon- stration plus analytique de M. Darboux (2). La méthode analytique suivante emploie des calculs analogues à ceux de la méthode de M. Darboux, mais procède d'un rai- sonnement plus direct et plus intuitif, par conséquent préférable au point de vue de l'enseignement.

L'équation (i) s'écrit

( 'i ) ky dx -h kx dy = o.

Le premier membre de cette équation est l'ensemble de deux termes de la différentielle de la fonction

x ky -\- y A.z\

(x ) CLEBSCH, Traité de Géométrie.

(2) DARBOUX, Sur une classe de courbes du quatrième ordre et l'addition des fonctions elliptiques (Annales de l'École Normale supérieure, ire série, t. IV; 1867).

(3)

( 444 )

et l'on a donc, e n tenant compte de l'équation ( 2 ) , (3) d(x ty-*ry bx) = xdLy->ry dkx.

Or, on peut calculer celle expression \ on a

( A2?» = i — ( i - t - A * ) # * - * - * » a ? » ,

l A/2=i— ( n et par conséquent

d'où

-+- y A.r ) = x d\y -h y d \T

dy,

Idx dy

= — (1-4- k*)ry( h - -

v ' J \\x Aj

• 1 k*ry (/.r2 dx y2 dy \

et, en tenant compte de Péquation (1), (5) <i{x±y+y\r)=^-Xy

Le second membre de celte équation différentielle n'est pas sous forme intégrable; on ne pourrait l'y mettre qu'avec l'aide de la relation entre x et y que justement nous cherchons : mais observons que l'on peut obtenir une expression de la fonction dont le premier membre est la différentielle : les formules (4) donnent en effet

d'où y ~y Y

( 6 ) x ky -+- y àx =

En divisant membre à membre ( 5 ) et (6), on a alors

d( x Ay -f- y Aa? ) l

(4)

(44$ )

En effectuant le produit des deux derniers facteurs du numérateur de celle expression, on voit que ce produit se met, grâce à l'équation (i), sous la forme

(y2— ^2) O dy -+-JT dx), et Ton a

d(x ky -h y Aa?) —i k2xy (x dy •+• y dx) xly-r-yhx ~~ i — k2x2y2

Les deux membres sont maintenant, d'une manière explicite, sous forme de différentielle exacte, et l'on obtient sans difficulté l'intégrale générale avec une con- stante arbitraire c

x \y -+- y Lx

{7) l-k2x2y2 -C'

De là on tire, comme on sait, la formule d'addition de sus.

Si Yon considère les deux fonctions

ll(.r)

u = snx — —zz > v / »

( j u i s o n t d é t e r m i n é e s p a r l ' i n v e r s i o n d e s i n t é g r a l e s ( ' )

r" du ru dv

( 8 ) x — ƒ - - , a ? = / — — y

on voit (jue

, du dv

dx = —- = — — •

AM AP

La relation différentielle du dv _

Lu AP

permet de trouver directement la relation en termes

(*) Sur les fonctions elliptiques de première espèce (Nouvelles Annales, 1898).

(5)

( 446 )

finis qui lie u et v. L'intégrale générale de l'équation précédente est en effet, d'après ce qui précède,

u A P - H P AM

or, en supposant x = o, on a

a0 = o, ^

11 s'ensuit

c = i

et par conséquent

(9) M AP -+- p \u = 1

Telle est la relation qui lie u(x) et v(x). Mais 011 peut l'avoir sous forme rationnelle d'une manière plus simple qu'en rendant rationnelle la précédente : l'équa- tion (6) s'écrit maiuteuant

et par conséquent, en tenant compte de (9),

(10) u A

(9) et (10) donnent alors

2 u AP =

= O ,

1 — IÛ- — 1 p y/i — M* / 1 — & t i2- H P2 (1 — A'2 w2) = o,

( y / i — P2 M y / i — /e2 P2 )2 = o ,

d'où les deux formules

- A"' M2

(6)

qui se résument dans la relation

( i a )

Dans les deux formules précédentes, il n'y a aucune ambiguïté sur les lignes des radicaux. La manière dont nous les avons trouvées montre que u el v sont de mêmes signes que Aç> et Au, tant qu'il s'agit de variables réelles

("2,^2<i).

Les calculs précédents donnent d'ailleurs sans ambi- guïté de signes

d\)ù

ivu'x = iv \u = i — u2-+- v'2(i — A:2M2) = >.(i — w2),

. 1 — u2 . 1 — v-

U =• y V = y

formules identiques à celles qu'on pourrait écrire pour les (onctions circulaires

u = sin,r, V = COS07.

Au moyen de la relation (12), ces formules se mettent encore sous d'autres formes rationnelles

I"- ^ S

Les dernières expressions de // et de %/ montrent que, comme pour les fonctions circulaires, u' s'exprime rationnellement en v seule, v! s'exprime rationnellement en u seule.

Formons encore au moyen de l'intégrale d'Euler les expressions de u{x -\-y) et de v(x-{-y) que nous avons indiquées dans une Note précédente1 (loc. cit.).

(7)

( 448 )

Changeante en u(.v), y en u(y) dans la formule (7), cette formule donne, comme on sait,

Si dans cette formule on remplace ux et uy par les valeurs données par la formule

u' = v(i —

puis par les valeurs données par la formule

T — U*

on a

llx Vy -f- M j Vx — À'2 Ux Uy(ll r ^'.r - h Hrfv

__ Ux P.r "+- W.> ^> — UXU}( Ux Vy -f- M} P.r )

Ces formules peuvent être simplifiées de deux ma- nières :

i° En multipliant les deux termes de la deuxième formule par k2uxur et les ajoutant aux termes corres- pondants de la première*,

20 En multipliant les deux termes de la première formule par uxUy et les ajoutant aux termes correspon- dants de la deuxième.

Dans les deux cas, le facteur (1 — h'211^.11 y) disparaît, et Ton a les formules rationnelles

(.5) I - h A2 M,r VX Uy Vy UX Uy -+- VX Vy

On peut passer de ces formules à celles de v(x -hy), en changeante en «r-f-K. Mais l'intégrale d'Euler peut donner également ces formules. On a enefîet

dvx duy

dx ~ — , dy — -7—z y

— Aj'r J \Uy

(8)

et en supposant x -\-y constant

dvx duy _

~k A

Cette équation ne diffère de (i) que par le changement de x en vXy y en —uf. L'intégrale d'Euler (7) donne donc, par les mêmes changements,

wr— uy AP^ _

Si l'on fait y = o, le premier membre se réduit à vx. c, qui est fonction de x -j- y oude v(x +JK), n'est donc autre que v{x -+-jr). Nous servant alors des formules

\uy = u'y = pr (1 — X:2 ),

puis des formules

. = — ç' = ±

nous obtenons, en opérant comme précédemment, les formules rationnelles

Vy UX Vy VX Vy

On peut remarquer l'analogie des formules (i5) et (16) avec les formules relatives aux fonctions circu- laires.

Les numérateurs des premières des formules (i5) et (16) sont les formules d'addition

Ann. de Mathémat., 3e série, t. XI\. (Octobre 1900.) 29

(9)

45o des fonctions circulaires

vx = cosa?.

Quant aux secondes formules (i5) et(i6), elles sont identiques aux formules d'addition des fonctions circu- laires que l'on peut écrire ainsi

cosy l(six\2X-h s'miy)

cos ( a ? — y ) v ^ y v J "

sin x cosa" — ^ïny cosj' sina? cosj'— siny cosa;

——.— —^- =c sin(.r — y)

Ceci est d'ailleurs une loi générale pour les formules relatives aux fonctions elliptiques n et v : toute formule qui ne contient pas h explicitement, ou dont on a éli- miné k soit au moyen de l'équation (12), soit de toute autre maniere, est IDENTIQUE à la formule correspon- dante des fonctions circulaires. En effet, les fonctions elliptiques u et v se réduisant, lorsque Ton fait h = o, aux fonctions circulaires sin.r et cos.r, les formules relatives aux fonctions elliptiques u et v doivent donc se réduire, lorsqu'on annule #, aux formules relatives aux fonctions circulaires ; si donc ces formules ne con- tiennent pas explicitement /r, elles sont identiques aux formules correspondantes des fonctions circulaires. Ceci montre combien serait méthodique et simple une théorie des fonctions elliptiques faite en prenant pour éléments les fonctions // et v.

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