Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 1
Un U ni i ve v er rs si i té t é B Ba ad d ji j i M Mo ok kh ht ta ar r A An n na n ab b a a F Fa ac cu u lt l té é d de e m mé éd d ec e ci in n e e A An nn n ab a ba a D
Dé ép pa ar rt te em m en e nt t d de e c ch hi ir ru ur rg gi ie e d de en nt ta ai ir re e
M M é é m m o o i i r r e e d d e e f f i i n n d d ’ ’ é é t t u u d d e e s s e e n n v v u u e e d d e e l’ l ’o o b b t t e e n n t t io i on n d du u di d i p p lô l ô m m e e d d ’ ’ é é t t a a t t d d e e
c c h h i i r r u u r r g g i i e e n n d d e e n n t t i i s s t t e e
LA MISE EN CONDITION CHEZ L’EDENTE TOTAL
.QUAND ET COMMENT !
INTRODUCTION ... 1
Chapitre 1 : Mise en condition psychologique et esthétique
1. DOLEANCES ET PROFIL PSYCHOLOGIQUE DES PATIENTS EDENTES ...
2. RELATION PRATICIEN PATIENT ...
2.1. Importance du premier contact ...
2.2. Communications non verbales ...
2.2.1. La distance ...
2.2.2. Positions relatives des corps ...
2.2.3. Communication olfactive ...
2.2.4. Communication visuelle ...
2.2.5. Sourire ...
2.2.6. Gestes et contact physique ...
2.3. Communication verbale ...
2.4. Attitude et aptitudes du patient ...
2.4.1. Le timide ou l'anxieux ...
2.4.2. Le chicanier, le paranoïaque ...
2.4.3. Le négatif ...
2.4.4. Le plaignant chronique ...
2.5. Motivations ...
2.5.1. Définition ...
2.5.2. Rôle de la motivation ...
2.5.3. Principales motivations d'un édenté total ...
2.6. Attitudes et aptitudes du praticien ...
3. LE STRESS ...
4. LE RÉFLEXE NAUSÉEUX ...
4.1. Aspectsanatomo-neuro-physiologique du déclenchement du réflexe nauséeux ...
4.1.1. Perception sensorielle ...
4.1.2 Transmission de la sensation ...
4.1.3 Les voies afférentes ...
4.1.4. Les centres nerveux du vomissement ...
4.1.5. Les voies efferentes motrices ...
4.2. Etiologies du réflexe nauséeux ...
4.2.1. Réflexes innés ...
4.2.2. Réflexes acquis ...
4.2.2.1. Stimuli mécaniques
...
4.2.2.2. Stimuli olfactifs
...
4.2.2.3. Stimuli acoustiques
...
4.2.2.4. Stimuli
2
3
3
4
5
6
7
7
8
8
9
10
10
10
11
11
11
11
12
12
14
16
17
17
17
23
23
24
24
25
25
26
26
26
26
26
27
27
27
Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 3
visuels ...
4.2.2.5. Stimuli psychiques
...
4.3. Thérapeutique du réflexe nauséeux ...
4.3.1. Thérapeutique pré-prothétique ...
4.3.1.1. Psychologique ...
4.3.1.2. Les moyens médicamenteux ...
4.3.2. Les moyens prothétiques ...
4.3.2.1. Au stade du montage et de la finition des maquettes ...
4.3.2.2. Au stade de l’insertion de la prothèse ...
5. MISE EN CONDITION ESTHETIQUE ...
5.1. Indications ...
5.2. Image de soi ...
5.3. Technique ...
27 30 31 31 33 35 35 35 37
Chapitre 2 : Mise en condition tissulaire
1. MISE EN CONDITION NON CHIRURGICALE ...
1.1. Histologie de la muqueuse buccale ...
1.1.1. L’épithélium...
1.1.1.1. Cellules épithéliales ou kératinocytes ...
1.1.1.2. Cellules non kératinocytes ...
1.1.2. Lamina propria ou chorion ...
1.1.2.1. Les cellules ...
1.1.2.2. Les vaisseaux sanguins ...
1.1.2.3. Les nerfs ...
1.1.2.4. Fibres et substance fondamentale ...
1.2. Intérêt ...
1.3. Indications ...
1.3.1. Indications d'ordre psychique ...
1.3.2. Indications d'ordre organique ...
1.3.3. Indications d'ordre prothétique ...
1.4. Mise en condition proprement dite ...
1.4.1. Les conditionneurs tissulaires ...
1.4.1.1. Définition ...
1.4.1.2. Composition ...
1.4.1.3. Caractéristiques d'un conditionneur tissulaire ...
1.4.1.4. Propriétés du mélange ...
1.4.1.5. Différents produits et leur utilisation ...
1.4.1.6. Position et épaisseur idéales du conditionneur tissulaire ...
1.4.1.7. Choix d'un conditionneur tissulaire ...
1.4.2. Prothèse transitoire ...
1.4.2.1. Patient édenté n’ayant jamais été appareille mais dont le cas nécessite une mise en condition ...
1.4.2.2. Existence d'une prothèse actuelle vétuste nocive aux dimensions
43
43
43
44
45
45
45
46
47
47
47
47
47
48
48
49
49
49
49
49
50
52
53
53
54
54
anormalement réduites, mais a laquelle le patient semble particulièrement habitué ...
1.4.2.3. Techniques ...
1.4.2.1.1. Technique classique...
1.4.2.1.2. Technique moderne ...
2. MISE EN CONDITION CHIRURGICALE ...
2.1. L’examen clinique ...
2.2. Bilan médical ...
2.2.1. Contre indications ...
2.2.1.1. Contre indications absolues ...
2.2.1.2. Contre indications relatives ...
2.2.2. Les examens complémentaires...
2.2.2.1. Les examens radiologiques...
2.2.2.2. Les examens biologiques ...
2.2.3. Préparation du malade ...
2.2.3.1. Préparation locale ...
2.2.3.2. Préparation générale ...
2.2.3.3. Préparation psychique ...
2.3. La chirurgie pré-prothétique ...
2.3.1. Principes de la chirurgie pré-prothétique ...
2.3.2. Les techniques chirurgicales ...
2.3.2.1. Modelage d’une tubérosité ...
2.3.2.2. Exérèse d’un torus ...
2.3.2.3. Remodelage d'une ligne oblique interne ...
2.3.2.4. Remodelage des apophyses geni ...
2.3.2.5. Régularisation des crêtes ...
2.3.2.6. Résections des crêtes flottantes ...
2.3.2.7. Freinectomie ...
2.3.2.8. Désinsertion du mylohyoidien ...
2.3.2.9. Approfondissement de fond de vestibule ...
55 55 55 62 67 67 68 68 68 69 69 69 69 69 69 70 70 71 71 72 72 74 75 75 77 79 80 82 84
Chapitre 3 : Mise en condition phonétique
1. PHYSIOLOGIE DU LANGAGE ...
1.1. Maturation ...
1.2. Conditions nécessaires à la phonation ...
1.3. Les éléments du langage ...
1.3.1. Formation des voyelles ...
1.3.2. Formation des consonnes ...
2. ARTICULATION DE LA PHONATION ...
2.1. Voyelles ...
2.2. Consonnes ...
3. TECHNIQUE DE LA MISE EN CONDITION PHONETIQUE ...
86 86 86 86 86 87 87 87 89 89
Chapitre 4 : Mise en condition neuro-musculo-articulaire
Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 5
1. Restauration de la dimension verticale et du plan d’occlusion...
2. Relation intermaxillaires ...
3. Correction des relations condyliennes ...
92 94 96
CONCLUSION ………. 98
BIBLIOGRAPHIE ………. 99
Introduction :
Lorsqu’un patient se présente à notre consultation en vue d’être appareillé en prothèse amovible complète, il est rare, voir exceptionnel, qu’il soit prêt, psychiquement et physiologiquement, à subir toutes les étapes de la construction d’une prothèse et à s’adapter sans difficulté à cette dernière.
De nombreux échecs par rupture d’homéostasie, par moulage de tissus meurtris ou déplacés et par enregistrement de relations erronées des maxillaires dans les trois plans de l’espace doivent être imputés à un défaut de préparation, psychique, tissulaire, neuro- musculaire, neuro-articulaire, esthétique et phonétique de notre patient.
Quand aucune restriction financière ne risque de limiter la conception et l’exécution de notre restauration, il est souhaitable de la faire précéder d’une mise en condition et d’une prothèse transitoire. Ces deux aspects du traitement préprothétique sont indissociables.
La prothèse transitoire est une prothèse destinée à améliorer les conditions anatomiques et
physiologiques des structures buccales des patients. Elle permet d'évaluer les problèmes
psychiques et de repérer les éventuelles causes d'échec. Elle permet aussi de tester l'esthétique
de la future prothèse d'usage quitte parfois à faire des modifications et des changements
souhaités par le patient.
Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 7
CHAPITRE1
MISE EN CONDITION PSYCHIQUE et
esthétique
5. DOLEANCES ET PROFIL PSYCHOLOGIQUE DES PATIENTS EDENTES :
L'édentation totale est caractérisée par la perte des systèmes proprioceptifs de contrôle, la modification de tout l'ensemble du système tissulaire (osseux et muqueux), la décoordination musculaire, masticatoire, l'altération de la fonction phonétique, une grande difficulté psychologique provenant de la perte d'image.
Schématiquement caractérisé par la disparition des organes dentaires, s'accompagne d'un déficit fonctionnel et de l'apparition de désordres divers plus ou moins importants en fonction Du potentiel d'adaptation des malades.
Si Le diagnostic d'édentement total est évident, celui de déficit fonctionnel est plus complexe. La dent fait partie d'un appareil spécialisé fig. (1.1), l'appareil manducateur, lui- même au service d'une fonction plus globale, la digestion. Ces imbrications en chaîne démontrent le rôle d'une simple dent dans l'équilibre homéostatique.
Le déficit fonctionnel est proportionnel et se juge : - A l'ancienneté de l'édentement ;
- À la qualité des traitements antérieurs ; - À la capacité d'adaptation de patients.
Ce sont tous ces éléments qui vont conditionner la difficulté du traitement.
L'essentiel est de reconnaître la difficulté du cas à traiter (appréciation des déficits fonctionnel, esthétique, psychologique, social, culturel, etc.), pour mieux estimer la compensation prothétique possible en accord avec les espoirs du patient.
FIG (1.1). Un édenté total, personne
Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 9
L'édentation totale est un état définitif de la sphère orobuccale. La perte des dents est liée à la disparition des récepteurs desmodontaux, donc à la désorganisation spatiale de la bouche, tant sur le plan cinétique, que sur le plan sensitif.
Le terme de maladie doit être employé avec prudence. S'il existe à l'origine de la chute des dents un problème de santé (donc de maladie) à propos duquel, la prévention et l'hygiène buccodentaire doivent être poursuivis, il s'agit, lorsque l'on veut en étudier le retentissement sur l'édenté lui-même de ne pas faire d'erreur méthodologique
. (1)6. RELATION PRATICIEN PATIENT :
La relation praticien-patient constitue le premier acte et non le moindre d'une mise en condition psychique dont le rôle en prothèse complète est déterminant.
Il est donc important d'en connaître tous les mécanismes afin de ne pas compromettre le succès final.
L'acceptation optimale du corps étranger destiné à compenser l'infirmité affectant douloureusement un édenté total dans l'image qu'il a de lui, est difficile à réaliser. Elle dépend des rapports agréables qui seront établis avec le chirurgien-dentiste
.(2)Parmi les vecteurs fondamentaux de cette relation délicate à obtenir, il conviendra d'étudier successivement :
- L'importance du premier contact.
- Les communications non verbales - Les communications verbales.
- Les attitudes et les aptitudes du patient.
- Les attitudes et les aptitudes du praticien.
2.1. Importance du premier contact :
Le premier contact sera intelligemment conduit avec beaucoup d'intuition et de connaissances particulières.
Le cadre dans lequel le patient va pénétrer doit simultanément créer un climat de détente et correspondre à un environnement favorable.
Hall de réception, salle d'attente et assistante préparent insensiblement la rencontre avec le praticien. Une certaine homogénéité de style dans le choix des meubles et une sobriété élégante doivent coexister harmonieusement. Les couleurs des revêtements muraux seront claires et douces, elles auront ainsi un effet heureux et apaisant
.(3)L'allure esthétique et chaleureuse mais réservée de la réceptionniste ou de l'assistante, constitue l'élément féminin indispensable. La douceur de sa voix, son sourire discret rassurent et réconfortent souvent un édenté total anxieux ou timoré.
2.2. Communications non verbales:
Elles sont le véhicule silencieux d'une somme considérable d'informations conscientes et inconscientes.
Elles constituent la trame permanente sur laquelle vont s'imprimer et se moduler le ton de la voix et la signification du verbe.
Elles incluent non seulement le cadre dans lequel vont évoluer les deux protagonistes, mais également les positions respectives de leurs corps, leurs gestes, leurs mimiques, leurs regards et leurs sourires.
L'attente préalable imposée au patient devra être de courte durée. Cependant, elle sera suffisante afin qu'il puisse se détendre et se préparer à un examen clinique qu'il redoute sans vouloir se l'avouer
.(3)Les facteurs majeurs nombreux et complémentaires, aptes à influencer la relation praticien patient sont successivement :
- La distance qui les sépare ;
- La position relative de leurs corps ;
- La communication olfactive ;
- La communication visuelle ;
Plus de These sur www.clubscientifique.1s.fr 11
- Le sourire ;
- Les gestes du praticien et la qualité du contact physique inévitable dans ce type de traitement.
2.6.1. La distance :
Lorsqu'il s'agit de la première consultation, il est souhaitable que le contact physique n'intervienne pas d'une façon immédiate. Une transition s'impose avant que la main du praticien ne pénètre dans la cavité buccale de l'édenté total.
Celui-ci redoute d'ailleurs cet instant critique où une partie intime de lui même sera touchée, palpée, analysée par des mains inconnues.
Les présentations réciproques s'effectueront de part et d'autre d'un bureau assez large. Une autonomie territoriale est nécessaire pour apaiser son anxiété et permettre au praticien de lui communiquer ses capacités de disponibilité et de patience, fig. (1.2)
Elle est souvent à l'origine d'un climat de confiance propice à l’éclosion d'une relation privilégiée
Le consultant aura tout le loisir d'exposer sans hâte et aussi longtemps qu'il le souhaite, ses différentes motivations et ses espérances. Pendant qu'il développera ses aspirations et s'il y a lieu, ses déboires successifs, il sera possible d'apprécier son attitude mentale, son tempérament et les différents vecteurs de sa personnalité. Avec beaucoup de prudence et de discrétion, le chirurgien-dentiste provoquera les confidences. Il ne laissera jamais un silence pesant trop long altérer une communication qui s'ébauche. C'est au cours de cette première rencontre, qu'il devra situer d'une façon globale et préliminaire, le schéma mor- phopsychologique du caractère de l'édenté total.