LIAISON ENTRE LE NOMBRE DE CRÊTILLONS
DES POULES A CRÊTE SIMPLE
ET LA PRÉSENCE DU GÈNE
«HÉRISSÉ/LISSE
»,MODIFICATEUR DES CRÊTES EN ROSE
A. CAVALIE P. MÉRAT
Station de Recherches
avicoles,
Centre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
Institut national de
J!<t<M< «att’OM! !la Recherche agronomique
&! &<:!f!<!!’OMOM!’}Me
Dans un article
précédent (C AVAUE
et1VI!Rn2, ig6g),
nous avons décrit ungène,
dont les deux allèles « hérissé » et « lisse » déterminent une différence dans
l’apparence
des crêtes en rose,
spécialement
nette chez lepoussin
d’unjour. Le
locus en causeest
autosomal,
et l’allèle « hérissé » est dominant. Nous ledésignons
par He+ et lerécessif par Hel.
Il était intéressant de savoir si les allèles en
question s’accompagnent
de diffé-rences visibles chez les animaux à crête
simple.
Deux séries de données ont étéutilisées à cet effet.
Elles
concernent la souche L 22, issue audépart
d’un croise-ment entre
Leghorns
etWyandottes,
et où legène
He a été découvert.I,e
génotype
au locus Heétait,
d’unepart,
connu pour certains animaux à crêtesimple
testés par leur descendance en croisement avec desconjoints
à crêteen rose. D’autre
part,
dans certainesfamilles,
sans connaître individuellement legénotype
dechaque
descendant à crêtesimple,
on connaissait celui desparents,
soitqu’ils
fussenthétérozygotes
Rr pour legène
déterminant la crête en rose, soitqu’ils
fassent
partie, précisément,
des animaux à crêtesimple
testés sur leur descendance.A
première
vue, la taille de lacrête,
ou la texture de sa peaun’apparaissent
pas sensiblement différentes pour les animaux « hérissés» (He + He +
ouHe + He’)
ou« lisses »
(He!He’).
Parcontre,
lacomparaison
du nombre depointes
ou « crêtillons », fait ressortir une nette différence.I,es données les
plus
nombreuses concernent les famillesoù, seul,
legénotype
desparents
au locus He est connu.Le
tableau idonne,
par sexe et pour l’année19 6 5 ,
les valeurs moyennes du nombre de crêtillons suivant la formule de ces
parents.
On constate que, dans tous les cas, l’allèle Hel
(«
lisse») s’accompagne
d’unnombre de crêtillons inférieur.
Une
analyse
de variance sur les moyennes demères,
avec le facteur contrôlé« formule
génétique
desparents
», estpossible :
ces moyennes ont une distributioncontinue et sensiblement normale.
Sept
formulesdistinctes,
caractérisant l’ensemble des deuxparents, figurent
au tableau i. Chez lesmâles,
lerapport
F de la varianceentre formules
génétiques parentales
à la variance résiduelle estégal
à2 ,8 20
pour 6 et 39degrés
de liberté( P
<0,05 ) .
Chez les femelles F apour valeur7,345,
pour 6 et 40degrés
de liberté(P
<0 , 005 ).
Les résultats en
19 66
sont donnés par le tableau 2.Dans
l’ensemble,
la tendance est de même sens que l’annéeprécédente, quoi- qu’une analyse
de variance similaire donne un résultat nonsignificatif
au seuil5 p. 100
(F
=1 , 0 86
pour 3 et 19degrés
de liberté chez lesmâles ;
F = 1,725pour 4et
24degrés
de libertéchez
lesfemelles) ( 1 ).
Enfin,
un nombre réduit de femelles à crêtesimple
nées en19 65
et testéesd’après
(!) L’absence du génotype He+He+ chez le père en 1966 rendait malaisée une
analyse
de variance surles deux années groupées.
leur descendance pour leur
génotype
au locus He se distribue de lafaçon
suivantepour le nombre de crêtillons
(tabl. 3 ) :
1Malgré
les faibleseffectifs,
il estvisible,
ici encore, que le facteur « lisse» ( (He l ) s’accompagne
d’un nombre réduit de crêtillons : Les nombres moyens, déduits de cettedistribution,
sontrespectivement
7,20,6, 3 6
et 5,iq. pour lesgénotypes
He+He+’He + He
l et HezHet.
En
présence
de la crête en rose, l’allèle He+s’accompagne
d’un tauxplus
élevéd’oeufs « clairs » pour les
reproducteurs
mâles. Il serait intéressant de savoir s’il enest de même en
présence
de la crêtesimple.
Pour cefaire,
une méthodedirecte,
maislaborieuse,
consiste à identifier legénotype
des mâles à crêtesimple
étudiésd’après
leur descendance avec des femelles à crête en rose et de
génotype
connu au locus He.D’autre
part,
les résultatsprésents suggèrent
de rechercherparallèlement
s’il existeune relation entre taux d’oeufs « clairs » et nombre de crêtillons des coqs,
puisque
cenombre est en
partie
déterminé par les allèles He+ et Hel.Les observations
présentes
ont, en tous cas,permis
de déceler un «gène majeur
»influant sur le caractère
quantitatif
« nombre de crêtillons » : la différence moyenne entre les deuxhomozygotes
He+He+et He’Hels’approche,
eneffet,
de 2crêtillons,
ce
qui
estimportant
pour un intervalle de variation total de 4 à 5 unités. Il est pro- bable que cegène
n’a pas, engénéral,
été consciemment sélectionné. Ilpourrait
doncse révéler utile pour des études de
génétique
despopulations.
Reçu
pourpublication
en mars19 6 7 .
SUMMARY
RELATIONSHIP BETWEEN THE NUMBER OF SPIKELETS OF SINGLE-COMBS AND THE PRESENCE OF A GENE MODIFYING ROSE-COMBS IN THE DOMESTIC FOWL
A
previously
discovered gene,determining
a difference in the appearance of rose-combs, espe-cially
in oneday-old
chicks(Allele
He+,« rugged
a, dominant overHe i ,
« smoothu)
was found toinfluence the number of
spikes
found onsingle-combs.
On the average,homozygous
« smooth birdshave less
spikes
than «rugged
&dquo; ones.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
C
AVAUE A., M!xnT P.