VACCINATION AVEC LA LEUCOCIDINE
DANS LA MAMMITE STAPHYLOCOCCIQUE DE LA BREBIS
G. VIDAL
G. BEZARD
Station de
Pathologie de
laReproduction,
.Centre de Recherches vétérinaires et
zootechniques de Tours-l’Orfrasière,
37 -Nouzilly
..Institut national de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
La
protection
conférée par la leucocidinestaphylococcique
adsorbée surphosphate
d’aluminea été étudiée sur la brebis. L’étude de cette
protection
a été faite parcomparaison
avec des lots témoins et vaccinés par des anatoxines ce-fi, en estimant lagravité
des mammitesexpérimentales
et en mesurant la croissance des
Staphylocoques
in vivoaprès
inoculation dans la mamelle.Une
protection partielle
a été obtenue avec les deux vaccins. Lestitrages d’anticorps
ontmontré que les deux vaccins
augmentaient,
à lafois,
les titres anti-oc et anti-leucocidine et que, parconséquent,
ces vaccins n’étaient pas suffisammentpurifiés
pour permettre uneinterprétation pré-
cise du rôle de
chaque anticorps
dans laprotection
contre l’infection.INTRODUCTION
En
associantleucocidine, coagulase
ethémolysine
a dans un vaccin anti-staphylococcique,
DERBYSHIREet HELLIWELL(z 9 6 2 )
ontobtenu
chez lachèvre
un cer-tain
degré
deprotection
contrela
mammiteexpérimentale.
Uneexpérience analogue réalisée
dans notrelaboratoire,
en19 6 4 ,
avec unmélange d’anatoxines
a etj3,
de lacoagulase
et dela leucocidine brute,
nous avaitsuggéré
quel’anticorps
anti-leuco- cidinejouait
un rôleimportant
dans laprotection
contrel’infection expérimentale
de la brebis
(résultats
nonpubliés).
Par
ailleurs,
PLOMMET enig6o,
LE GALL et PLOMMET en19 65,
ont montrél’importance
du rôle de la réactionleucocytaire
dans l’évolution de la mammite chez la brebis. Ilspensaient qu’un
vaccin efficace devraitprotéger
lesleucocytes
contre
l’agression
par lesleucocidines.
Cettehypothèse
trouvait unappui
dans lesrésultats de MUDD et al.
( 19 65)
et de SOUCKOVtI-STËPtINOVtI et al.(i 9 fi5).
Les pre- miers montrèrent que l’état des malades atteintsd’ostéomyélite chronique
était trèsamélioré par vaccination avec l’anatoxine leucocidine
associée,
soit à unlysat
bacté-riophagique
destaphylocoques,
soit à l’anatoxine a, soit aux deux à la fois. I,es seconds trouvèrent que la vaccination avec de l’anatoxine leucocidineseule, conférait
uneprotection
chez lelapin.
Dans le travail
présent,
nous avonscomparé l’activité :
io, d’un vaccin leucoci- dinefabriqué
aulaboratoire,
2° : d’un vaccincommercial
contenant les anatoxinesx
et (3, parallèlement
à un lot témoin nonvacciné. I,’expérience
a montré quele
vaccinleucocidine,
n’était pasentièrement exempt
de toxine oc et que le vaccin commercial contenait d’assezfortes quantités
deleucocidine.
De cefait,
les résultats ne sont pas aussi nets que nousl’espérions. Cependant, l’analyse
des cas individuelsapporte
une forteprésomption
en faveur d’uneprotection
effective conférée par lesanticorps
anti-leucocidine.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
i. Schéma de
l’expérience
Vingt-six
brebis, de racePréalpes,
enpremière
ou deuxième lactation, ont étéréparties
en troislots de huit et neuf
animaux,
partirage
au sort. Le troupeau était relativementhomogène, puisque
les animaux étaient indemnes d’infection au moment de
l’expérience
et que leshistogrammes
defréquence
des titresd’anticorps
avant vaccination montraient une distribution sensiblement normale.Quelques
brebis avaient souffert dans les moisprécédents
d’infectionsstaphylococciques
diverses :ce
qui explique
certains titresd’anticorps
un peu élevés avant vaccination.Les brebis du
premier
lot ont été vaccinées avec le vaccin anatoxinesoc-! ;
celles du deuxième lot avec le vaccinleucocidine ;
celles du troisième lot restèrent comme témoins.2
. Vaccins et vaccinations
a)
Vaccin anatoxinesœ-!.
-Ce vaccin, provenant de l’Institut Pasteur, estcomposé
d’unmélange
d’anatoxines oc et fi, dont le titre floculant est de io U oc et de 5U par
ml. Ce vaccin est adsorbésur un
gel
d’alumine, dans laproportion
de 10p. 100(p/v),
au moment del’emploi (P LOM MET
etLE GALL,
19 6 3 ).
Pour cela, legel
est lavé avec de l’eauphysiologique
à 8,5p. 1000et stérilisé à 1200
C
pendant
20minutes,puis ajouté
aumélange
d’anatoxines enquantité
voulue.Le
protocole
de vaccination consiste en troisinjections
sous-cutanées, faites à une semained’intervalle,
aux doses de 50U oc et zS Uj3,
adsorbées sur i g degel d’alumine,
sous un volume de6 ml., pour les deux
premières injections,
et de 100U a et 50U adsorbées
sur 2g degel
d’alumine,sous un volume de 12 ml pour la troisième.
b)
Vaccin leucocidine. -Laleucocidine, produite
au laboratoire(VIDA L , 19 6 7 )
estpartiellement purifiée
parchromatographie
sur C. M. Cellulose selon la méthode de WOODIN( 19 61), qui
permet laséparation
des deux fractions F et S. Le vaccin est préparé paradsorption
des deux fractionssépa-
rément sur
gel
dephosphate
d’alumine. Cegel
estpréparé
àpartir
de sulfate d’alumine et dephos- phate disodique, puis
lavé avec un tamponphosphate
0,1M àpH
= !,o et stérilisé à 1200Cpendant
20minutes.
La vaccination a consisté en 4
injections
sous-cutanées, à une semaine d’intervalle, à doses croissantes :- 5 - 104
(Dose
MinimaleLeucotoxique)
DMLe de fraction F !-- 5 ’10! DMLe de fraction S, adsorbées sur 35 mg degel
dephosphate
d’alumine, sous un volume de i ml.- 1 . iol DMLe de fractions F et S, sur 35mg de
gel,
sous i ml.- 2 iolDMLe des deux
fractions,
sur 70 mg degel,
sous 2 ml.- 4Io5 DMLe sur 1!.0 mg de
gel,
sous 4 ml.c)
Date des vaccinations. - La dernièreinjection
de vaccin a été faite deux semaines avant la mise à la traite, soit trois semaines avant l’inoculation.3 . Titrages a) Titrage
de la leucocidine.La méthode est celle décrite par VIDAL
( 19 6 7 ).
Pour titrer F, on fait une dilutionlogarithmique
de la fraction F, à
laquelle
onajoute
unequantité
constante, en excès, de fraction S,puis
une quan- tité constante deleucocytes
delapin.
L’action de la toxine sur lesglobules
blancs est observée par la réduction dePhénol-Indo- 2 -6-Dichlorophénol, rajouté après
lesleucocytes (W OODIN , 1059 ).
Pour titrer S, on
ajoute
à la dilution de S unequantité
constante, en excès, de fraction F.L’unité de
titrage
est la Dose MinimaleLeucotoxique (DMLe).
La DoseTest (L + )
a été choisieen
appliquant l’équivalence
établie par GLADSTONE et VAN HEYNINGEN( 1957 ),
soit 500 DMLe pour 1 L+ *.b) Titrage
desanticorps
anti-leucocidine.La méthode est celle de WOODIN
( 19 6 1 ), légèrement
modifiée. Les sérums,décomplémentés
à
56°C pendant
30minutes,
sont dilués en échellelogarithmique
de 1/2en 1/2.Titrages
anti-F. - Achaque
tube de dilution, onajoute
1 L+ de fraction F diluée en tampongélatine-phosphate
àpH
= 7,2.Après
incubation de 15 minutes au bain-marie à37 °C,
onrajoute
une L+de fraction S et on titre en
présence
desleucocytes
delapin.
Cetitrage
est confirmé par unsecond,
avec une dose 10foissupérieure
de fraction S danschaque
tube. Si l’on obtient le même résultat aux deuxtitrages,
on a bien titré anti-F. Le titre obtenu estexprimé
en anti-L+, par l’in-verse de la dilution.
Titrages
anti-S. - Les dilutions de sérums sont incubées à37 <>C
enprésence
de 1L+de fraction S. Puis onrajoute
àchaque
dilution unequantité
de Fcorrespondant
au titre trouvéprécédemment, plus
un excès( 4 L + ).
Le nouveau titre obtenu est le titre anti-S. Dans les deux cas, l’unité anti-L+correspond
à laquantité
neutralisant 500DMLe dechaque
fraction.c) Titrage
desanticorps
anti-a etanti-(3.
Ces
titrages
sont réalisés par neutralisation del’hémolysine
selon la modalité décrite par PLOM- MET et LE GALL( 19 6 3 )
avec les toxines aet titrées
de l’Institut Pasteur. Le titre estexprimé
enunités
anti-hémolytiques
par référence au sérum international.Les
titrages
de tous lesanticorps
ont été effectués sur tous lesanimaux,
avant la vaccinationet avant l’inoculation.
4
. Contrôle des brebis, inoculation et contrôle de
l’infection
On a vérifié l’absence d’infection de la mamelle sur
chaque
brebis, par des examens bactério-logiques
et cellulaires,pratiqués
sur trois échantillons de laitprélevés
à 8jours
d’intervalle et la veille de l’inoculation.L’inoculation,
faite 8jours après
la mise à la traite, 56 ± 3jours après l’agnelage
etaprès
latraite du soir, a consisté en
l’injection
dans un trayon de 1I0à 135 germes dans 0,2ml desuspension
de la souche de
staphylocoque
n° 81-26, selon latechnique
de PLOMMET(1 9 6 0 ).
Des
prélèvements
de lait ont été faits 16 heures, 20h, 24h, et3 6
haprès l’inoculation,
sur les-quels
on aprocédé
àdes numérations :
I
. de
staphylocoques
par ensemencement sur boîtes degélose
au sang de mouton ;2
. de cellules inflammatoires par étalement sur lame de Breed, selon la méthode de LE GALLet PLOMMET
( 19 6 5 ).
Ledegré
degravité
des mammites a été déterminé 4t’s heuresaprès
l’inoculation,en utilisant l’échelle
proposée
par LE GALLet PLOMMET( 19 6 5 ).
(
*
) GLADSTONE et VAN HEYNINGEN(r957), proposèrent un système d’unités tel que I,+ de leucocidine
correspondait à 5°0 DMLe. C’est cette correspondance que nous avons adoptée dans l’expérience présente.
Puis, WOODIN (r959) démontre que la leucocidine est en réalité composée de deux fractions F et S, agissant
en synergie. Pour les titrer, il utilise un sérum auquel il assigne arbitrairement les valeurs de 240 U anti-F et
24
0U anti-S. En 1962, GLADSTONE et al., modifient les unités anti-S de WOODIN en assignant au sérum un titre
de 48 U anti-S, au lieu de 240U ; ils conservent le titre anti-F (240U). Les titres, exprimés dans notre système,
par rapport au sérum de l’Institut Pasteur titré par GLADSTONEet al. (1962) donnent l’équivalence suivante :
1L+ GLADSTONE
correspond
à, respectivement 1,28 L+ F et 0,8 L+S de notre système.. ’
RÉSULTATS
Les résultats de
l’expérience sont consignés
dans le tableau i. Nousy
avonsporté
lesquantités
de laitproduites
parchaque
brebis(en
litres parsemaine,
mesu- rées sur la semaineprécédant l’inoculation), le degré
degravité des
mammites et lestitres
d’anticorps
de tous lesanimaux,
avant vaccination et avant inoculation.I
. Action
de
la vaccination surles
titresanticorps
I,’action
de la vaccinatiôn sur les titresanticorps
a étéexprimée
enpourcentages
d’efficacitérelative,
pour chacun des vaccins utilisés(tabl. 2 ).
2
.
Action
des vaccinations sur Lagravité
desà §6 C l S0 ns ’
Les vaccins
expérimentés n’empêchent
pas que l’infection sedéclare,
mais dimi-nuent le
degré
degravité
desmammites. L’histogramme
desfréquences
degravité
(fig. i),
montre, que parrapport
auxanimaux-témoins,
chezlesquels
lamajorité
des animaux est atteinte de mammites de
degré
5, on observe undéplacement
dumode des
histogrammes
vers lesdegrés
2 et 3 pour le vaccin leucocidine et vers ledegré
i pour le vaccin anatoxinesoc-g.
I,a moyenne desgravités
pourchaque
lotd’animaux
exprime
différemment et confirme ce résultat : 2,I2chez les brebis vacci- nées avec les anatoxinesÉ x-P,
2,44 pour les brebis vaccinées avec la leucocidine et 4,
0pour les brebis-témoins.
L’analyse
individuelle des cas de mammites chez les animaux du groupe leuco- cidine montre que, dans certains cas, l’efficacité du vaccin leucocidine est très vrai- semblable(tabl. i).
Eneffet,
les mammitesbénignes
des brebis no10et 14nepeuvent guère s’expliquer
que par uneprotection
due à laprésence d’anticorps
anti-F enquantité élevée,
car lesanticorps
anti-oc etanti-p
sont enquantité trop
faible pourpermettre
cetteprotection.
De même en va-t-il pour les brebis no11, 12 et i3qui
onttoutes
présenté
une mammite dedegré
3, avec des titres anti-« etanti-g faibles,
mais des titres anti-F relativement forts. Pour les brebis noig, i6 et 17laprotection
rela-tive observée
peut
être aussi bien attribuée à laprésence d’anticorps
anti-F( 12 8 U,
128
U, 6 4 U, respectivement) qu’aux anticorps
anti-«( 14 U, 9 ,6 U,
et 32 Urespecti- vement).
I,a mammite grave de la brebis n° 9(degré 5 ) s’explique
par le fait que saproduction
laitière était trèsélevée, puisque
comme l’ont montré PLOMMETet RI-CORDEAU
(i 9 6o),
une forteproduction
de lait est l’un des éléments déterminants de lagravité
des mammites. Les brebis mauvaises laitièresprésentent généralement
des mammites de faible
gravité.
Dans cetteexpérience,
la brebis n° 3présente
uneexception
à cetterègle, puisque
cette brebis était laplus
mauvaise laitière du trou-peau
(i,8 litre/semaine)
et que ses titresanti-a, anti-p,
anti-F étaient relativement élevés etqu’elle
a tout de même été atteinte d’une mammite de moyennegravité
(degré 3 ).
Onpouvait
s’attendre à obtenir une mammite dedegré
i.I,’analyse
individuelle des brebis du lot vacciné avec les anatoxinesac-(3
ne per-met pas de faire la
part
deprotection qui
revient à chacun desanticorps
oc,j3
et leu-cocidine,
car les titres de cesanticorps
sont, dans celot,
très élevés.3
. Action des vaccinations sur le
Processus infectieux
Dans la
figure
2, nous avons tracé les courbes moyennes du nombre desstaphy- locoques
en fonction dutemps,
pourchaque lot,
témoin et vaccinés. Le nombre desleucocytes
dans les mêmesprélèvements
estfiguré
dans une seulecourbe,
moyennede la totalité des animaux : il
n’y
a, eneffet,
pas de différencesystématique
entreles groupes.
On voit l’influence nette de la vaccination sur le nombre de germes ; ceci
repré-
sente vraisemblablement l’efficacité
plus
ou moinsgrande
dela. phagocytose,
selonla
présence d’anticorps anti-leucotoxiques
etanti-toxiques,
comme l’ontsuggéré
LE
G ALL
et PLOMMET(i 9 6g).
DISCUSSION
L’augmentation
du titre del’anticorps
anti-F de laleucocidine,
chez les brebis vaccinées avec les anatoxines ocet de
l’Institut Pasteur(tabl. i)
montre que ce vaccin contient de la leucocidine etplus particulièrement
de la fraction F en assezgrande quantité.
Le même résultatapparaît
dans le tableau 2 : ce vaccin anatoxinesot-P présente
unpourcentage
d’efficacité relative de5 6 0
p. 100pour la fraction F et de7 6
p. 100pour la fractionS,
soit bienplus
que notre vaccin leucocidine. Nous avonstitré dans le vaccin anatoxines
ce-p
son activité leucocidine et son activité anatoxine leucocidine par mesure de sonpouvoir
de combinaison. Son titre leucocidine est de 30DMI,e/ml
et son titre anatoxine est de 32I, + F/ml
et 2 X 109L+S/ml.
Ceci prouve que la leucocidine traitée par le formol est enpartie
détoxifiée tout en conservantson
pouvoir antigénique.
Ceci confirme les résultats deG LADSTON E ( 19 65)
etsuggère
que la leucocidine sous forme d’anatoxine est autant ou
plus antigénique
que laleucocidine intacte.
Inversement,
notre vaccin leucocidineaugmente
le titre d’antitoxine oc, avec une efficacité relative de 200p. ioo(tabl. 2 ).
Ceci nous a révélé laprésence
de toxine adans notre
leucocidine,
à la dose de iU/o,o2
ml dans la fraction F et iUfo,
ml dansla fraction S.
G LAD ST ON E
and VANHEYNING!N(i 9 g 7 ),
avaient montré que la soucheV8,
utilisée pour laproduction
de laleucocidine,
donnait un peu de toxine a. Nous avionsdécelé,
àplusieurs reprises,
des traces de cette toxine dans nossurnageants
de culture. Il semble bien que la toxine oc se concentre par les mêmes voies que celles utilisées pour la
purification partielle
de la leucocidine.Les titres
anti-S
ne sontjamais
très élevés(tabl. i),
ni dans le lotoc-p,ni
dans lelot leucocidine. Le
pourcentage
d’efficacité relative sur le titre anti-S est trèsfaible, comparé
à celui des autres titresanticorps : 7 6
p. 100d’augmentation
pour le lotat-P
et 18 p. IOOpour le lot leucocidine(tabl. 2 ).
Ceci montre que la fraction S est peuantigénique
et onpeut
penser que lesanticorps
anti-S entrent pour unepart
minimedans la
protection
desleucocytes
contre la leucocidine. Lesleucocytes
des brebis vaccinées sont en effetmorphologiquement
intacts et leurphagocytose
active(fig. 2 ) ; malgré
des titres anti-S très bas. Dans cesconditions,
une vaccination avec la frac- tion Fseule,
devrait suffire pour conférer uneprotection
contre la leucocidine. Nos résultats concordent avec les chiffrespubliés
par MUDD et al.( 19 65)
chezl’homme, qui
montrent que lestitres
anti-Saugmentent
faiblementaprès
vaccination.LE GA LL
et P!,oMnzET( 19 65)
émettaientl’hypothèse,
à l’examen de leurs courbesde
leucocytose,
que la vaccination contre lesleucocidines,
au senslarge
duterme,
devrait conférer uneimmunité
totale sansmême qu’il
soit nécessaire de vacciner avecles anatoxines oc et
!. L’expérience présente
infirme cettehypothèse, puisqu’une
vaccination contre la
plus leucotoxique
des leucocidines associée à un vaccin contre les toxines oc et!,
dans le vaccin commercial de l’InstitutPasteur,
n’a pupermettre
d’obtenir cette immunité totale.La
présente expérience
nepermet
pas de conclure defaçon
définitive en faveur d’une efficacité relative de la vaccination contre laleucocidine,
maisapporte
cepen- dant desprésomptions
sérieuses en faveur de cette thèse.L’expérience
mérite d’êtrereprise après purification plus complète
de laleucocidine,
enparticulier après
avoirdébarrassé les fractions F et S de la toxine oc contaminante et
après
transformation de celles-ci en anatoxines.’
Reçu pour publication
en décembre19 6 7 .
REMERCIEMENTS
Je
remercie M. le Docteur PILLET, de l’Institut Pasteur de Garches, pour m’avoir donné levaccm anatoxines
oc-9.
ainsi que les sérums titrés anti-a etanti-fi.
SUMMARY
VACCINATION WITH LEUCOCIDIN AGAINST STAPHYLOCOCCAL MASTITIS IN EWE
Twenty-six
ewesI )
not vaccinated,2 )
Vaccinated withstaphyloloccal
toxoids, a andp, 3 ) Vac-
cinated with leucocidin
(F
and Sfractions),
werechallenged
with a virulent strainof Staphylococcus
inoculated into the udder.Severity
of mastitis and in vivogrowth
ofstaphylococci
werecompared
between the groups and showed apartial protection
of vaccinated animals with either of the two vaccins.Toxoids vaccins increased on average the anti-leucocidin titers, and leucocidin increased
slightly
anti-a antibodies,showing incomplete purification
of the toxins.Thus,
it was difficult tounderstand the role of each antitoxin.
However, analysis
of results on individual basis suggests that anti-Fantibody
may have animportant
role inprotection against experimental
infection.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
D
ERBYSHIRE J. B., HELLIWELL B. L, 1962. Immunity to experimental staphylococcal mastitis in Goat
produced by ce-lysin, coagulase and leucocidin. Res. Vet. Sci., 3, !6-62.
G LADS T
ONE G. P., 1965. Staphylococcal leucocidin toxoid. Brit. J. Exp. Path., 48, z92-3oy...
G LAD STO
NE G. P., MUDD S., HOCHSTEIN H. D., LENHART N. A., I962. The assay of anti-staphylococcal
leucocidal components (F and S) in human serum. Brit. J. Exp. Palh., 43, 29!-312.
’
GLA DST
ONE G. P., VAN HEYNINGEN W. E., 1957.
Staphylococcal
Leucocidins. Brit. J. Exp. Path., 38, rz3 -r 37
·
LE GALL A., PLOMMET M., xg65. Observations sur la croissance des staphylocoques et la réaction leuco-
cytaire au cours des premières heures de la mammite expérimentale de la Brebis. Ann. Biol. anim. Bioch.
Baophys., 5, IJ3-13°. M
UDD S., GLADSTONE G. P., LENHART N. A., 1965. The antigenicity in man of staphylococcal leuco-
cidin toxoid, with notes on therapeutic immunization in chronic osteomyelitis. Brit. J. Exp. Path., 46,
455-47 2 - P
LOMMET M., 1960. Mammite staphylococcique de la Brebis. Infection expérimentale. Ann. lnst. Pasteur, 98, 439-455.
P LOM Di
ET M., LE GALL
A . ,
1963. Mammite staphylococcique de la Brebis. III. Recherches sur l’immunitéantitoxique et antimicrobienne. Ann. Inst. Pasteur, 104, 779-796.
P
LOMMET M., RICORDEAU G., 1960. Mammite staphylococcique de la Brebis. Influence des modes de traite et de sevrage, du nombre d’agneaux, du stade de lactation et de la production laitière sur le déclen-
chement de l’infection. Ann. Zoatech., 9, 225-240.
SOUCKOVeL-!TEPÂNOV!1 J., GLADSTONE G. P., VANÈËFK R., 1965. The immunization of rabbit with sta-
phylococcal leucocidin toxoid, with a report on the pathological histology of their internal organs. Brit.
J..Exp. Path., 46, 384-407.
V
IDAL G., 1967. Production de la leucocidine de Staphylococcus pyogenes. Anu. Biol. anim. Biach. Bio-
phys., 7, 209-212. W
OODIN A. M., 1959. Fxactionation of a Leucocidin from Staphylococcus aureus. Biochem. J., 73, 225-237. W
OODIN A. M., 1961. Assay of the two components of staphylococcal leucocidin and their antibodies.
J. Path. Baci., 81, 63-68.