ÉTUDE DE QUELQUES CONSTITUANTS DU POLLEN ( 1 )
Marie-France
HÜGEL
Institut de Chimie des Substances
naturelles,
Service duProfesseur
E.L LDE xEx, Gif-sur- Yvet
t
e (Seine-et-Oise).
SOMMAIRE.
Dans le
présent travail,
nous décrivons les recherches que nous avons effectuées sur la chimie dupollen.
Dans une
première partie
nous rapportons lesprincipaux
résultats obtenus avec lepollen
depin (Pinus montana) responsable
de la sarcoïdose.Nous avons ensuite examiné divers échantillons de
pollens
récoltés par les abeilles à la Station de Recherches sur l’Abeille et les Insectes sociaux de Bures-sur-Yvette :pollen mixte, pollen
depommier (Pirus mo / :M), pollen
de ciste(Cistus sp.).
Dans cette secondepartie,
nous avons cherché à identifier les substances attract ives pour lesabeilles,
ainsi que toutes les substances ayant pu être obtenues à l’état pur.INTRODUCTION
( 2 )
Le pollen,
en tant queproduit
naturel trèsabondant,
aintéressé depuis longtemps
les chercheurs.
La technique
du ramassagedu pollen s’est beaucoup améliorée depuis quelques
années. Il peut s’effectuer de deux manières :
- On
laisse les abeilles butiner
lepollen
etl’on recueille
les «pelotes » qu’elles
laissent tomber dans
latrappe
àpollen (LouvEAux, ig 5 8).
- On
peut récolter le pollen mécaniquement (ou
àla main), directement,
àpartir des plantes.
On
conçoit
que cesdeux modes de récoltes
neconduisent
pas àde grandes quanti-
tés
de pollen,
si on ledésire
très pur.L’intérêt du pollen
estgrand
enagriculture,
enmédecine
ou aupoint de
vuepurement scientifique.
( 1
)
Leprésent
travail a faitl’objet
d’une thèsed’ingénieur
C. N. A. M.(juin in6o).
( 2
)
Nous avons choisi pour ce brefexposé
leplan
suivi par LUNDEN(rgg6).
La littérature
concernant lachimie du pollen
estrelativement
pauvre ;les
tra- vaux sont peunombreux et, si
un assezgrand nombre de constituants
sontisolés, peu
sontidentifiés.
Deplus, si certains
se retrouventdans de nombreuses espèces, d’autres,
aucontraire, semblent
êtrespécifiques d’un pollen donné.
Nous essayerons
de faire
uneclassification rapide des principaux constituants mentionnés.
Le tableau
idonne quelques valeurs relatives
à lacomposition générale de trois pollens étudiés
parN I E LS E N (1 955 ).
I. -
Protéines et acides aminés :
Les
teneurs enprotéines
quedonnent A ND E R S ON (ig22), E LSER (ig 3 o)
et WEAVER(
1941
)
sont trèsvariables :
m à35
p. 100.Les abeilles semblent,
leplus souvent, préférer
lespollens riches
enprotéines :
elles ne butinent pas le
pollen de pin, qui
en estparticulièrement
pauvre.La
recherche etl’étude de
cessubstances
ne commençaréellement
quelorsque
A
UCLAIR (ig 4 8) utilisa la chromatographie
surpapier pour leur séparation.
Le pollen mixte renferme les acides aminés les plus répandus. Selon
DEG ROOT (ig
5
2), seuls seraient indispensables
auxabeilles les acides aminés suivants : histidine, iso-leucine, leucine, lysine, méthionine, phényl-alanine, thréonine, valine, arginine.
L’allergie que présentent certaines personnes
aupollen (rhume des foins) semble
être liée
àla composition des protéines : 1 8 7 plantes
ontété
reconnuesjusqu’ici
comme
étant allergissantes.
A BRAM SO
N ( 1947 ) isole
parélectrophorèse, des pollens de certaines espèces
sau-vages,
des fractions protéiniques incolores qui constituent la partie essentielle des extraits actifs ;
cesprotéines
sontde bas poids moléculaires (M
=5 000 ) ; elles
sontliées
àdes
sucres(pentoses). Ce
sontl’artéfoline, la trifoline,
et laprasétine, dont la composition n’est pas
encore connue.A
cesprotéines peut être fixé
unpigment :
l’isorhamnétine (voir les pigments).
De
même, S’ro N E ( 1947 ) isole
pardialyse
unefraction
debas poids moléculaire
possédant 5 0 p.
100de l’activité allergissante :
cettefraction contient des
sucresliés
à unpolypeptide.
Les extractions faites
parl’eau
oudes solutions salines conduisent
àdes mélanges
extrêmement
complexes : acides aminés libres,
sucres,polypeptides
ouprotéines,
liés à des
sucres oudes pigments.
Presque
tousles
travauxeffectués
surles fractions protéiniques
ont étéfaits
sur des
pollens ayant
ungrand pouvoir allergissant ;
on ne connaîtrien
sur la compo-sition des protéines des
autresespèces.
V
IRTANEN ( 1955 )
afait des expériences comparées
entrela composition de la
feuille
etcelle du pollen
etil
a pudire
que lepollen contient plus de proline
etd’acide pipécolique
que lesfeuilles,
etmoins de citrulline. La synthèse de
laproline
seferait
à partir de l’acide glutamique
et celle del’acide pipécolique
àpartir de
lalysine. Il
isole aussi des acides aminés moins
courants commel’homosérine, l’acide y-amino- butyrique, l’acide y-amino-adipique
etdes amines (asparagine, glutamine) ;
sesrecher-
ches
ontporté
sur unedizaine de plantes différentes.
Sosa-Bou RD
OUm (z 954 ) signale aussi la présence d’acides nucléiques : z, 35
p. 100calculé
surla substance sèche ; celle de l’acide désoxyribonucléique n’a
pu êtremise
en
évidence.
II. - Sncyes
Ils
sontabondants
etsemblent être d’un intérêt secondaire
pourla nutrition des abeilles. Il
sont engénéral liés
auxprotéines.
V
ON
PLANTA ( 1 88 5 ) signale
laprésence
d’amidon et de saccharose.Ensuite Ax
DE RSO
N ( 1922 ) isole des pentoses
etdes
sucresréducteurs. La présence de
cessucres
réducteurs
estd’ailleurs contestée
parSos:!-BaRDOUm, ( 1954 ) : ils n’existe- raient
pasinitialement
sous cetteforme mais
souscelle d’holosides
etde
sucrespolymérisés. En effet,
on ne trouve pasde
sucresréducteurs dans le pollen récolté mécaniquement, mais uniquement dans le pollen récolté
parles abeilles qui cimen-
tent
leurs pelotes
pardu
miel ou du nectarriche
englucose
et autres sucresréduc-
teurs.
K HU
x
(i 949 ) mit
enévidence
laprésence du lactose : c’était la première fois
quece sucre
était
trouvédans
lerègne végétal.
Puis S AN E RO -UE NO ( 1954 ) identifia, grâce
àla chromatographie
surpapier,
le fructose,
lesaccharose,
leraffinose
etle stachyose :
Vow
EULE R (1 945 )
aisolé,
àcôté des acides nucléiques,
duribose
etdu désoxy-
ribose.
III. -
Lipides, acides
gras,stérols, alcools, hydrocarbures
Suivant les différents auteurs, A NDERSON (tg22), E LS E R ( 1941 ),
VIRTANEN(1955)
et
S OSA -B ARDOU IL ( 1952 ),
la teneurdes pollens
enlipides varie de
I à 20 p. 100.En général, ils considèrent
que leurprésence
est trèsimportante
pour lanourriture des abeilles. Une grande variété de composés
ontété isolés
etidentifiés
àpartir des extraits éthérés
oualcooliques de pollens. Après saponification de
cesextraits
onobtient :
- une
fraction
nonsaponifiable : dans laquelle
onpeut isoler :
- des
hydrocarbures saturés : tricosane, S OSA ( 1952 ) heptacosane
et nonaco-sane,
A NDER S ON (rg23).
-
des hydrocarbures insaturés : C 2o H 4o
etC 34 H 58 (S l’ADA , 195 8).
-
des alcools : ils
sont engrand nombre, saturés
etmono-hydroxylés :
ontrouve en
particulier des alcools de formule brute, C l5 H 32 0 S OSA (ig52), C 27 H 56 0
etC
25 H 52
0 S p A DA (1958), qui
ne sont pasencore identifiés. N U . SON ( 1957 ) isole un mélange
de n-tétracosanol, it-hexacosanol
etles paraffines correspondantes, mélange qui fut
résolu
grâce
à laspectrographie
de masse. MARIELLA(rg 5 2)
trouvedans
des variétésd’Avtemisia, des alcools
àhaut poids moléculaire qu’il
n’a puidentifier.
-
des stérols :
aucuneidentification précise
n’a encore été faite. VONPLAN-
TA
(r85 5 )
crutisoler du
«cholestérol », puis A SDERSON ( 1922 ) obtint deux stérols insa- turés, monohydroxylés, lévogyres, dont les analyses élémentaires correspondent
aux
formules brutes C 26 H 43 0H
etC 21 H 3 ,OH.
- une
f y action acide :
le seulacide ayant
pu être reconnujusqu’à présent
estl’acide palmitique :
on le trouve sousforme de palmitate de phytostérol. A NDERSON (
1922
) décrit
unmélange d’acides
gras nonidentifiés ; Sos9 ( 1952 ) isole
unacide
enC
U H 3lC02
H isomère de l’acide laurique
et unacide ramifié C 22 H 45 C0 2 H. Après saponification
etextraction
parle réactif T de Gi R n R D, S OSA -BoU RD OUI L ( 1954 )
et
NiLSSON ( 1957 )
ontisolé des fractions cétoniques : grâce
à laspectrographie de
masse
N WSSO x
aidentifié
lan-tri, n-penta, n-hepta
et t2-nonacosanone ; Sos! n’apas identifié les produits composant
cettefraction.
IV. -
Tlitamines et
hormonesI,es pollens
sont trèsriches
envitamines du
groupe B et pauvres envitamines
lipo-solubles. A ND E RSON ( 1922 ) isole de l’inositol puis
HAYDAK( 193 8)
trouve de lavitamine F,
etsignale
unfait intéressant : la gelée royale, unique nourriture de
lareine,
necontient
pasde vitamine E. Le
même auteurisole ensuite de la vitamine B, puis de
lavitamine B 2 ;
PEARSON( 1942 ) étudie plus spécialement l’acide panthoté- nique :
il émetl’hypothèse
queles abeilles synthétisent
cettevitamine
durantl’élabo-
ration
de lagelée royale.
VIVINO(ig 44 ), le premier, établit
uneliste des vitamines
présentes dans différents pollens (pissenlit, trèfle, pommier,
boutond’or,
aster etprunier).
Ildémontra
que larichesse
envitamines
varie au cours de l’année : durantl’été
laniacine
est trèsabondante
et entrejuin
et finseptembre
l’acidepanthoténique
atteint
sonmaximum de concentration.
SE KIN
E (ig 4 2)
a pu prouver, pardes dosages biologiques faits
surdes
ratsnourris
au
pollen de pin,
quecelui-ci était exempt
devitamines A,
B et D.(Les vitamines
A etD
existent
sous la forme deprovitamines dans
lerègne végétal). Puis
WEYGAND(ig5o) isola de l’acide folique
etde l’acide ascorbique.
A la
suite
de VIVI NO(1944),
RIDI(195 0 )
etNiLssoN ( 1957 ) établirent
uneliste des principales vitamines présentes dans différents pollens.
Quelques hormones
ontété mises
enévidence dans le pollen :
enparticulier
l’oestrone isolée du pollen de palmier dattier
par RIDI( 1950 ).
On
signale, de même,
laprésence de substances de croissance (test Pisunt positif);
un
des facteurs responsables pourrait être la 2 -hydrox Y - 5 -hydroxyméthyl pyridine.
Les multiples activités biochimiques du pollen
en ontfait
unchamp d’action
très
riche
pourl’étude des réactions enzymatiques.
E
LSER ( 1930 ) signale
laprésence d’amylase, saccharase, catalase ; SosA-BoCR-
DOUII
.
(rg 39 ) étudie l’activité de
lasaccharase dans divers pollens.
Des études
furent entreprises
sur larespiration
dupollen
et sur lafermentation
alcoolique qu’il peut subir : les résultats
ontmontré
que cettefermentation
estidentique
à celleprovoquée
par lalevure.
On
signale aussi la présence des déshydrogénases des acides lactique
etsuccini- nique, de systèmes cytochrome-oxydases (respiration) Oxo:vuxi, ( 1942 )
et ‘’onE ULER (1949) .
L’activité enzymatique
est maxima au momentde la germination
et lesvariations peuvent
êtreconsidérables,
mêmedans
une mêmeespèce.
Récemment
NaKmvtuRa(ig 5 i)
aétudié l’action
desphosphatases.
VI. -
Pigments
On peat séparer dans les récoltes obtenues
à latrappe
àpollen, les différents constituants, grâce
à leurcouleur ; les colorations
queprésentent les pelotes
faites parles abeilles
vontdu jaune pâle
auvert,
avec toutes les gammesd’orangés
et debruns.
Les pigments
isolésa.ppartiennent
àdeux grandes classes :
- celle
des flavonoï d es : H EYL ( 1919 ) isole
unglucoside d’isorhamnétol : il émet
l’hypothèse que
cettesubstance joue probablement
unrôle dans le
processusde ferti- lisation. Effectivement
Kuxw( 1944 )
a montré que cet étherméthylique du quercétol,
isolé du pollen de Crocus, pouvait
être unfacteur déterminant
du sexe des cellulesreproductrices.
Deuxdérivés du quercétol
ontété isolés : l’un
se trouvedans les fleurs
àlong style, l’autre uniquement dans celles
àstyle
court :VIVINO
( 1944 ) les isola dans les proportions suivantes :
1- 5o
ài5o [Lgjg
pourles carotènes ; - i4o
à4 0 0 }j L g/g
pourles xantophylles.
Vorr
E UL E R ( 1945 ) fit
remarquer queles insectes récoltent généralement des pollens
contenantdes caroténoïdes, tandis
que lespollens transportés
parle
vent sontriches
enflavonoïdes.
Jusqu’à présent
iln’est
pasfait mention d’autres classes de pigments
et enparti-
culier ni
dechlorophylles,
nid’anthocyanes.
VI1. -
Activités biologiques
dupollen. l’ollésiines
Le pollen de Pinus
montana provoque lasarcoïdose, affection voisine de
latuber- culose
par sessymptômes. CuMMmGS ( 195 8) pensait avoir
décelédans le pollen
de cepin deux des constituants que l’on
trouvedans les fractions toxiques du bacille de
Koch (voir la partie du travail personnel consacré
à cetteespèce).
Le pollen
a uneactivité bactériostatique certaine : il détruit
unepartie de la
flore intestinale de la souris (en particulier Esche y ichia coli, CHAUVIN ( 1952 )).
Unenourriture
àbase de pollen semblerait provoquer des
tumeurségalement chez la souris, RosiNSOrr (1948).
Les pollénines
ontété étudiées
par ZETZSCHE( 1931 ) ;
on groupe sous ce nomdes substances
maldéfinies qui
se trouventdans la membrane
denombreux pollens
etdans les
sporesde Ptéridophytes.
Il aisolé
enparticulier
unesporo-pollénine de
formule C 90 H l3S 0 22 ;
cettesubstance entrerait dans la composition de l’exine (partie
la plus
externede
lamembrane
entourant legrain de pollen, elle
estessentiellement formée de cutine). Ces substances
sontextraites dans des conditions
assezbrutales
(après traitement
parS0 4 H.
à75
p.ioo), il
sepourrait qu’elles constituent
unartefact.
La proportion des pollénines
estdifférente suivant
quel’on s’adresse
auxGymno-
spermes
(Pinus sylvestris
2o p.100 )
ou auxAngiospermes (Covyllus avellana 7 , 3
p.100 )
la proportion de cellulose étant respectivement de
2,2 et 1,1 p. 100 dans cesdeux
groupes.VIII. -
Constituants divers
VON
PLANTA ( 1 885) signala
laprésence
deglobuline, peptone, xanthine,
gua-nine, hypoxanthine :
cesrésultats
nefurent
niinfirmés ni confirmés.
IX. -
Constituants
minévauxIls
ontété déterminés
par : VONPLANTA (r885), EI.SER (z93o),
VIVINO(1944),
RiDi
(r95o)
etN I E LS E N (t 957 ) ;
ce sontessentiellement
dupotassium, du magnésium,
du calcium, du cuivre (en quantité importante) du fer, du silicium, du phosphore (sous
forme protidique
ouphytinique
et sousforme minérale),
du soufre etdu chlore.
ÉTUDE
DUPOLLEN
DE PIX(Pinus montana)
C UMM ING
S ( 195 8)
amontré
quele pollen de
Pinus montana a laparticularité de
provoquer une sarcoïdose -
nécrose pulmonaire analogue
à celleprovoquée
parle bacille de
Koch -spontanée chez l’homme
etexpérimentale chez
lasouris. Il
arecherché l’agent chimique responsable de
cettealtération pulmonaire.
Il penseavoir identifié, dans le pollen,
enquestion, des acides
gras àlongues chaînes, a-ramifiés,
!-hydrolylés, analogues
auxacides mycoliques
que l’on isolede Mycobacterium tubercu- losis, ainsi
quel’acide i X , E -diaminoPimélique (DAP)
quel’on
trouveégalement dans les Mycobactéries. Cet acide aminé
estd’ailleurs spécifique des
bactéries etn’a, jusqu’à présent, jamais
étérencontré dans d’autres organismes. Or, des bacilles tuberculeux virulents,
onpeut isoler des Cires
D dont la toxicité est bienétablie,
etqui
sontdes
esters
d’acides mycoliques
avec unpolysaccharide
et unpeptide renfermant
leDAP
(A SSELINEAU 1951).
C’est dans
lebut d’obtenir des fractions toxiques analogues
à cellesque l’on isole du bacille tuberculeux (phosphatides,
«cord-factor
»,cires D),
et pourvérifier les indications de C UMM IN GS
que nous avonsentrepris
l’étude dupollen
de Pinus mon-tana en
suivant les techniques utilisées
pourle bacille de
Koch.RÉSULTATS
A.
-Extvactioix Par l’alcool-éther (i : i)
A ND E
RSON ( 1930 )
amontré
quechez le bacille tuberculeux,
lafraction de
l’ex-trait alcool-éther insoluble dans l’acétone bouillante correspond
auphosphatide
doué de propriétés nécrosantes
pour lescellules épithéliales.
I. -
Sur la première partie
nous avonsprocédé
à uneextraction
parl’acétone
bouillante ;
nous avonsobtenu :
a)
unprécipité cristallin, qui
se trouve êtredu saccharose. Il n’y avait
pasde
précipité blanc lipidique dans l’acétone bouillante :
il nesemble donc pas
yavoir
defihosfihatides à haut point de fusion
dansle pollen.
Dans
le
casoù
unphosphatide
àbas point de fusion
aété entraîné,
onpeut le séparer
sousforme d’huile
restant aufond du récipient,
en réchauffant sansagiter
leprécipité
et s!s eauxmères ; dans le
cas dupollen
tout repasse ensolution : 2’I na’y
adonc pas de fihosfihatide
à baspoint
defusion.
b)
unefraction soluble à claaud (qui,
parrefroidissement, laisse précipiter du saccharose),
et unefraction soluble à température ordinaire qui
contient des sucres,du glycérol
etvraisemblablement du xylose
ou sesproduits de condensation.
Il!2’y
aPas de Phosphatides dans
cettefvaetion.
II. - Nous avons
séparé
laseconde partie de l’extrait alcool-éther
par unmélange éther-eau ;
nous avons puainsi éliminer
lafraction osidique trop importante.
Nous
obtenons :
a)
unefraction hydvosoluble dans laquelle, après hydrolyse,
nous avonsessayé de
mettre enévidence
l’acide x,e-diaminopimélique :
nous n’en avons pas trouvé.b)
unefraction éthévosoluble qui pourrait renfermer, éventuellement,
lesacides mycoliques.
Pourles séparer des acides
grasinférieurs
onprécipite la solution éthérée
par ungrand volume de méthanol :
dans le casdu
bacilletuberculeux, le précipité
renfermerait
lesacides mycoliques
et leurs esters. Nousobtenons effectivement
unprécipité
que nous avonschromatographié
sursilicate ;
lafraction principale
estéluée
par
le benzène ;
or, dans unetelle chromatographie les acides mycoliques
sontélués
par un
mélange éther-méthanol
ouéther-acide acétique :
il ne semble dooacpas
yavoir d’acides mycoliques.
La fraction
éluée aubenzène
est un esterC 4o H so 0 2’
F6 9 - 70 0 .
Nousn’avons
pu pousser
plus loin l’étude de
ceproduit,
caril
se trouve enquantité relativement faible
et nous nedisposions plus
depollen
depin.
B. - Extraction
par
lechloroforme
Elle
sefait
surle résidu laissé
parl’extrait alcool-éther.
Dans le casdu bacille de Koch,
ontraite
cetextrait ( comme
l’extraitalcool-éther)
par l’acétonebouillante ;
on
obtient alors :
a)
uyaefvactiora insoluble
à chaud : ce sont les ciresD ;
b)
unefvaction soluble
àchaud,
maisqui précipite
àfroid :
ce sont lescires C
dans lesquelles
onisole
parchromatographie
sursilicate (élution chloroforme-métha-
nol q. : r)
unproduit
extrêmementtoxique :
le «Cord-factor
n oudimycolate de
tré-halose, N OLL (i 95 6), T. GENDRE (1956)
c)
unefraction soluble
àfroid :
ellecorrespond
auxcires
B.L’extrait chloroformique du pollen traité de
lamême façon donne
unetrès importante fraction insoluble dans l’acétone bouillante ( 42
p. 100de l’extrait ).
Parrefroidissement précipite
enpetite quantité
unproduit ( 19
p. 100de l’extrait ) qui
semble identique
àcelui isolé de l’insoluble
àchaud : spectre
IR etpoint
defusion
identiques. Étant donné
lapetite quantité de substance,
nousn’avons étudié
que lafraction insoluble dans l’acétone
àchaud. Cette fraction
est un esterC 46 H 92 0 2 :!:: CH 2 , qui
seprésente
sousforme
de cristauxfondant
à74 - 7 6°.
Après saponification,
nousobtenons :
- une
partie acide : il s’agit
enfait d’un mélange d’acides : la chromatographie
en
phase
gazeuse deleurs
estersméthyliques
aséparé l’acide palmitique, l’acide stéarique, l’acide arachidique
etl’acide béhénique.
- une
partie insa!oniftable : l’alcool obtenu répond
àla formule brute C 26 H 54 0
et
fond
à7 8 -79°.
Dans la
littérature
il estmentionné
un alcoolcérylique, monohydroxylé,
nonramifié,
enC,,,
F79 0 ;
pourvérifier
que nousavions
bienaffaire
à cet alcool nous avonspréparé
unalcool cérylique
àpartir d’un acide mycolique
desouche humaine ; il
est eneffet,
connuque
parpyrolyse
cetacide donne uniquement de l’acide héxaco-
sanoïque (acide C2sH5002 ! A SS E LINEAU , I95 I) , il suffit ensuite de réduire l’acide selon le schéma suivant :
Le point de fusion
dumélange de l’alcool synthétique
etde l’alcool
naturel neprésente
pasd’abaissement.
Pour
avoir
une preuvesupplémentaire
nous avonsfait
unmême dérivé coloré
sur
les deux alcools :
cesdérivés azobenzoy·lés
sontidentiques : les analyses élémentaires coïncident
etil n’y
a pasd’abaissement du point
defusion
dumélange des deux subs-
tances.L’ester de départ
estdonc
unmélange de palmitate,
destéarate,
d’arachidate etde béhénate de céryle.
CONCLUSIONS
Nous
n’avons
pu,dans le pollen de Pinus montana, isoler les constituants qui,
dans le bacille de Koch,
sontconsidérés
commeresponsables de la tuberculose
et queC
UMMINGS semblait avoir identifiés dans
cepollen.
DESCRIPTION
DESEXPÉRIENCES
A. - Extraction
par
l’alcool-éther(i : i)
L’extrait total s’élève à ro p. 100du
poids
dupollen.
i. - Traitement d’une
partie
de l’extrait par l’acétone bouillante Nousobtenons, après
filtration à chaud :a)
unprécipité
blanc :qui représente
20p. roo de l’extraitalcool-éther ;
il est eristallin : F 17°-17
8°, (a)]#+ 6 4 °.
Il a une saveursucrée,
est soluble dans l’eau et réduit laliqueur
deFehling, après hydroloyse
par l’acidechlorhydrique.
La
chromatographie
surpapier
Whatman n° i montre :i tache à la hauteur du
saccharose,
avanthydrolyse,
i tache à la hauteur du
glucose, après hydrolyse,
i tache à la hauteur du
fructose, après hydrolyse.
b) une fraction
soluble à chaud : il y a formation d’unprécipité
par refroidissement.Etude du
précipité
insolubleâ froid :
Il
correspond
à peuprès
à 10p. 100de l’extrait. Il est formé de cristaux blancs semblables àceux obtenus dans l’insoluble à chaud : F 186°
(a) f 1 °
+6 5 , 5 ° :
ils’agit
bien de saccharose identifié avant etaprès hydrolyse (fig. i).
Analyse
élémentaire :C IZ H 22 On,
trouvé enpourcentage :
C 42,32H 6,6 0
calculé en pourcentage : C 42,10 H
6, 4 8.
Les eaux
méres, fraction
solubleâ froid : correspondent
à 68 p. 100de l’extrait.Analyse
élémentaire : C 43,33 p. 100H8, 01
p. 100P 0,045 p. 100.Cette fraction est très
oxygénée :
nous avons fait undosage
à l’anthrone selon RADIN( 1955 )
ce
dosage
estpositif
etindique
laprésence
de6 4
p. 100de sucres(le
calcul a été fait parrapport
auglucose).
Une
hydrolyse
dans l’acidechlorydrique ( 4 N),
à105 °,
durant 6heures, fournit
p. 100d’hydro-
soluble. Par
chromatographie
descendante dans lessolvants, I, III,
IV( 1 ),
nous avonsobtenu, après
révélation à l’acide
périodique (GORDON, 195 6).
i tache à la hauteur du
xylobiose ;
ltache à la hauteur du
xylotriose (fig. 2 ) ;
i tache à la hauteur du
glycérol.
2
. -
Séparation
du reste de l’extraitpar
unmélange
eau-éther: ICette
séparation
a été faite pour éliminer la fractionosidique
tropimportante ;
nous avonsobtenu :
a)
Unhydrosoluble :
soit5 8
p. 100de l’extrait. Nous avons recherché sur cette fraction laprésence
de DAP par
chromatographies
sur Whatman n° i ; nous avons fait ceschromatographies
simultané-ment :
sur le
pollen
brut(avant
etaprès hydrolyse).
sur
l’hydrosoluble (avant
etaprès hydrolyse).
(les hydrolyses
sont faites dans l’acidechlorydrique (6N)
à105 °
durant 8heures.)
Ni la révélation à laninhydrine (BERRY, 1949 ),
ni la réaction de WORK( 1955 ),
ne donnent de résultatspositifs :
il nesemble pas y avoir d’acide et,
e-diaminopimélique.
b)
Un éthérosoluble:Qui correspond
à 42 p. 100de l’extrait. Leprécipité
ainsiformé, 34 8
mg, soit 1I p. 100de l’ex-trait,
estchromatographie
sur 13 g de silicate demagnésium ;
le volume de solvantemployé
pourchaque
élution est de 3o cm3 :Étude
des f y actions
i-3 :après
cristallisation dans lebenzène,
on obtient des cristaux F6 9 - 72 °, (a)D =
o(chloroforme).
Analyse
élémentaire :C z oH 9 oU;
trouvé en
pourcentage :
C8 1 , 20
Hi 3 ,6 5 ;
1 calculé en pourcentage : C8i,oo
H13 ,6 0 .
Le spectre IR
présente
une forte bande vers 1750 crri 1 : bande ester ou cétone(fig. 3 ).
essai de
formation
d’une oxime : à 2o mg deproduit
onajoute
ioo mg dechlorhydrate d’hydro- xylamine,
i5o mg d’acétate de sodium et 10cm3 debenzène,
on laisse 24heures aureflux,
onépuise
à
l’éther ;
cetéther, après lavage
par l’eaujusqu’à pH
neutre, est séché sur sulfate de sodiumpuis évaporé
et la substance est cristallisée dans l’alcool : sonpoint
de fusion estidentique
à celui duproduit
dedépart
et elle ne contient pas d’azote. Nous avons donc affaire à un ester dont la formule brutepourrait
êtreC 4o H 30 Ü 2 .
( 1
)
Lessystèmes
de solvants utilisés pour leschromatographies
sont : Solvant 1 :butanol/acide acétique/eau 4/1/1 ;
Solvant II :
butanol/acide formique/eau g 5J r 5l ro :
Solvant III :
isopopanol/acide acétique/eau 6/ 3J r ;
Solvant IV :
phénol/eau
80 g dans 20cm e eau ;
essai de
saponification :
igo mg sont dissous dans io cm3 de potasseinéthanolique ( 2 N)
etlaissés 8 heures au
retlux ; après séparation
de la fractioninsaponifiable ( 59
p.100 )
et de la fraction acide( 3 o
p.100 ),
nous avonschromatographié
go mgd’insaponifiable
sur1 ,8
g d’alumine : leproduit
reste absorbé sur la colonne.
B. --- Extraction
par
lechloroforme
L’extrait
équivaut
à 0,9 p. 100dupoid
sec.Par l’extraction à l’acétone bouillante on obtient :
- une fraction insoluble à
chaud ;
- une fraction insoluble à froid.
Ces deux fractions ont le même
spectre
IR et unpoint
de fusionidentique.
i. - Etude de
la fraction
ivasoluble dans l’acétone bouillante:Cette fraction est filtrée à
chaud,
l’insoluble est dissous dans le chloroforme etreprécipité
par l’acétone : nous avons alors obtenu desplaquettes
blanchesqui, après
recristallisation dans le benzène fondent à75 °.
La totalité descristaux,
soit 330 m6’a été filtrée sur 7 g de silicate et éluée par frac- tionsde z j cm9.
Les deux
premières
fractions sont recristallisées dans le chloroforme et donnent des cristauxqui
fondent il7 4 -¡6°.
Analyse
élémentaire :CaaH 4 s0
trouvé en pourcentage : C
8 1 , 54
1-II3 ,¡6 ;
calculé enpourcentage :
C8 1 , 5 8
II[3 ,6 0 .
L’équivalent
moléculaire est de 330,03, mais la massemoléculaire,
calculée par leRast,
est de 700, ce
qui
conduit à la formule bruteC. 6 II.,O,.
Le spectre IR a une forte bande ester à I7 jo <ni i(fig. 4 ).
Saponification :
100mg de ces cristaux sont dissous
dans 5 cm3
debenzène,
on yajoute 5 cm’
de potasse méthanolique
et on laisse z5 heures àreflux ; après
extraction parl’éther,
on obtient :- 61mg d’une
partie
acidequi, après
cristallisation dans leméthanol,
fond à6 4 -6 4 , 5 0 . Analyse
élémentaire :C 22 H 44 0 2
trouvé en pourcentage : C 77,7,3 Il
r z,98 ;
calculé en pourcentage : C
77 , 5 8
Il 1.1,02.L’équivalent moléculaire ,
calculé partitration,
est de 339, cequi correspondrait
à un acide enC
zz Ha 4 0 z.
Nous avons alors
méthylé
cette fraction acide par le diazométhane dansl’éther ; après évapora-
tion de l’éther et cristallisation dans le
méthanol,
nous avons obtenu unproduit
dont lepoint
defusion n’est pas net, F
34-39° ! l’analyse
élémentaire est correcte pour l’esterméthylique
de l’acideC1.H’BO,.
Analyse
élémentaire :C , o H. o O,
trouvé en pourcentage : C
7 6, 34
Il12 ,76 ;
calculé en pourcentage : C7 6,86
Ilrz,86.
Il est évident
qu’il s’agit
d’unmélange :
nous avons alorsinjecté
la substance en solution dansl’éther,
dans unappareil
àchromatographie gaz-liquide
et il est apparu, parcomparaison
avecdes
témoins,
que nous avions bien affaire à unmélange
de quatre acides(fig. 5 ) :
acidepalmitique
CrsHaa!z!
acidestéarique C IB H ’6 0&dquo;
acidearachidique C,oH.oO&dquo;
acidebéhénique C aa H 44 0 x .
Y y épa Y
ation
de l’alcoolsynthétique :
-
pyrolyse :
1g d’acidemycolique
de souche Brévannesdonne,
parpyrolyse
entre 27oet 3°0 &dquo;,
200 mg d’acide
hexacosanoïque
que l’on cristallise dans lebenzène,
F8 3 -8 7 °.
Analyse
élémentaire :C ’6 II s ,O.
trouvé en pourcentage : C
7 8, 54
II xz,99 ; calculé en pourcentage : C7 8, 52
H 13,21.- réduction de l’acide en alcool : 5°mg d’acide sont dissous dans 20<,m3
d’éther,
cette solutionest versée dans 310 mg
d’hydrure
double d’aluminium et delithium,
ensuspension
dans 10 cm3d’éther. On
agite mécaniquement
la solution durant4 8
heures.Après
destruction del’hydrure
enexcès par l’acide
sulfurique,
on extrait l’alcool parl’éther ;
lapurification
duproduit
se fait par chro-matographic
sur alumine : l’alcool est élué par unmélange
benzène-éther 9 : i, il est ensuite cristallisé dans lechloroforme ;
on obtient des cristauxqui
fondent à77 - 79 &dquo;.
Analyse
élémentaire :C ’6 lIs 4 0
trouvé en pourcentage:
(’Si,i6
Il 13,95J calculé en pourcentage : C8 1 ,6 0
H x.F,zz.Il
n’y
a pas d’abaissement dupoint
de fusion dumélange
des deux alcools.- formation d’un dérivé
azobenzoylé
sur chacun des deux alcools : xz mg d’alcool naturel sont dissous dans i cm3 debenzène,
on yajoute
o,75cm3depyridine anhydre
et rz mg de chlorure d’azo-benzoyle ;
on laisse3 6
heures àtempérature ordinaire ;
on extrait à l’éther et on lave successivement par deuxfois 5 cin 3
de carbonate de sodium à 5 p. 100, une fois par5 cm&dquo;
d’eau : on sèche sur sulfate de sodium etaprès évaporation
del’éther,
on cristallise dans l’éther depétrole-benzène ;
lescristaux sont ensuite
chromatographiés
sursilicate,
la fraction éluée à l’éther depétrole-benzène (
4
: i)
est cristallisée dans le benzène-éther depétrole
et fond à8z-8 5 °.
Nous avons fait le même dérivé sur 3o mg d’acide
synthétique,
il fond à8z-8 5 &dquo;.
I,e
mélange
des deux dérivés neprésente
pas d’abaissement dupoint
de fusion F8z-8 5 °.
Les
analyses
élémentaires sont correctes pour les valeurs du carbone et del’hydrogène, légère-
ment faibles pour la teneur en azote :
- calculé pour
C..H 6 ,O.N.
C 79,27p. 100 IIio,j8
p. 100 N 4,74 p. 100 ;- trouvé pour le dérivé de l’alcool de
synthèse :
C 79,09p. 100 H 11,47 p. 100 N
3 ,8 2
p. ioo ;- trouvé pour le dérivé de l’alcool naturel :
C 79,13 p. 100
H i 1 , 34
p. 100 N3 ,88
p. 100.ÉTUDE D’UN POLLEN MIXTE.
Le mélange de pollen mis
à notredisposition était composé de pollen de légumi-
neuses
(Trèfle), de papavéracées (Coquelicot), de rosacées (Pommier)
etde quelques espèces forestières (Orme).
Le
butprincipal de
cetravail
aété d’isoler
lafraction attirant les abeilles. Les expériences
ontété
effectuées de lamanière suivante :
Les substances étudiées
sontplacées dans de petits godets de
verre etdisposées
sur une
étagère située
à unecertaine distance
de laruche (cette ruche
se trouvedans
une serre
maintenue
àtempérature constante). Après quelque temps (celui qui
estnécessaire
auxéclaireuses
pour alerterles butineuses), les abeilles viennent puiser
d’abord
àla
source laplus riche, puis ensuite
auxendroits qui les attirent le moins ; il suffit d’étudier la densité de population
autourde différents récipients
poursavoir
quelle
estla substance qui
al’influence prédominante. Les
tests onttoujours été faits
en
présence de substances
témoins :pollen
pur etpoudre
de cellulosequi
sert àfaire
les dilutions.
La grande
facilité aveclaquelle
nouspouvions
nous procurer cepollen
enquantité importante,
nousl’avait fait choisir
commepremier matériel,
avant d’aborderl’étude du pollen
pur, assez difficile à se procurer enquantités appréciables.
RÉSULTATS
A. -Extrait éthéré
Il est
obtenu
parépuisement du pollen
àtempérature ordinaire.
Il serévèle aussi attractif
que lepollen
brut.I. -
Isolement de
lafraetion y esponsabte de l’activité biologique.
Après saponification l’activité biologique
se retrouve touteentière dans la fraction insaponifiable.
Différents essais de purification de
cettefraction (distillation, chromatographie)
ont eu
des résultats négatifs. En définitive,
lameilleure purification paraît
êtrecelle
que
l’on obtient
parchromatographie
sursilicate :
lafraction éluée
par unmélange
benzène-éther 4 :r possède
uneimportante activité biologique.
Une
purification purement physique d’une partie de
cetteélution
nous afourni
une
substance
trèsattractive, mais
enfaible quantité :
unechromatographie de
ceproduit
suracide silicique n’a donné
aucunrésultat positif.
La fraction insaponifiable
a un testde Liebermann positif (coloration bleu-vert caractéristique des stérols, J AVILLIER (t 949 ).
Nous avonsessayé
deséparer les stérols
en les
extrayant
au moyende
leurcombinaison
avec ladigitonine,
PESEZ et POIRIER(
1954
a) : les seules substances
àformer les digitonides
sont lesstérols
3,p-aminés
ou
hydroxylés
etayant
unedouble liaison
en5 (plus quelques
cas trèsspéciaux),
etles
a- ou(3-naphtols (et quelques alcools terpéniques). Après traitement
etsépara-
tion des constituants
nous obtenons :a) Une f vaction
neformant pas de digitonide.
-elle
est peuimportante
etpossède
un très
fort pouvoir
attracteur surles abeilles. C’est
unstéroïde
oumélange de sté-
roïdes (la réaction de Liebermann
estpositive) qui fond
ài2 3 -i 3 2°.
Onpeut
penserqu’il s’agit de stéroïdes
nonextractibles
parla digitonine
ouque la formation du
digitonide n’a
pasété complète.
b)
Unefvactiorc stévolique.
-Que
nous avonsessayé de purifier par cristallisa- rion dans
le méthanol : cettefraction
nous afourni :
x - un
précipité: qui fond
à8 4 -8 5 °,
a unpouvoir rotatoire
de(u)£ 8 290
etdont l’analyse élémentaire correspond
àC¡¡OH 30 0 2’
!
- unef vaction soluble que
nous avonsdivisée
endeux parties :
La
première partie, chromatographiée
sursilicate
nous afourni,
àl’élution benzène-chloroforme 95 : 5 ,
unefraction qui, après cristallisation dans l’alcool, laisse déposer des cristaux
F95 - 102 0 , (u) %8 = + 22 °,
etdont
laformule brute
estC 27 H 4s 0 2’
Les
eaux mères de cescristaux, chromatographiées
suracide silicique désactivé
ont
donné deux fractions :
- la
première
est éluée à l’étherde pétrole-benzène 4 : r ; après sublimation,
nous obtenons un
produit
fondant à8 0 -8 2 °, (oc) D = + 5 2 °, dont
la formule brute estC 29 H 4s 0 2 ;
ce stérol forme unacétate dont l’analyse élémentaire correspond
àC,
O H, 1
0,,
etqui
necristallise
pas.- la
seconde fraction
estéluée
par unmélange éther de pétrole-benzène
l : l ;c’est
unesubstance
trèshygroscopique.
La
seconde partie de
cettefraction stérolique
estacétylée puis chromatographiée
sur
silicate : les substances
que nousobtenons de
cettemanière
sont très maldéfinies
etil
estimpossible de
lesséparer étant donné
le peu deproduit dont
nousdisposions.
II. -
Isolement de la fraction cétoitique :
Après saponification,
onextrait
au moyende réactif de G IRARD (r 93 o),
une frac-tion qui, après chromatographie
suralumine,
a fourni entre autre :- aux
élutions benzène-éther 7 :
3 : unecétone de formule brute C 34 H 3s 0 2’ F 74°.
- aux
élutions benzène-éther
i : r :de
lapalmitone.
B. -
Extrait alcooliqzie
Il est
obtenu
parépuisement
durésidu laissé
par lesextractions
àl’éther.
Nous avons
entrepris l’étude
de lapremière fraction éluée,
pardu chloroforme- méthanol 95 : 5 , d’une colonne de silicate ; après séparation
àl’éther
nous avons :Annales de l’:Abeille. -