LES INSECTES ANTHOPHILES DE ROUMANIE
E. SANDULÉAC
Bucarest-Kitila (Roumanie)
SOMMAIRE
L’article présente une
synthèse
sur le comportementpollinisateur
desApoïdea
de larégion carpatho-danubienne, l’adaptation
desApoïdea
àl’anthophilie
et un inventaire despollinisateurs
de la
région carpatho-danubienne.
Ce travail constitue un tour d’horizon sur nos connaissances actuelles des relations entre insectes et fleurs.INTRODUCTION
Certains insectes visitent les fleurs pour rechercher leur nourriture ou celle de leur
progéniture,
ou bien pourcopuler,
dormir ou s’abriter.Quelques-uns déposent
leurs oeufs sur l’ovaire de la fleur afin que la larve
puisse
en consommer le fruit.Les
parasites
-imagos
ou larves - recherchent leurs hôtes sur les fleurs. Laplupart
des insectes
anthophiles
sont attirés par le nectar et lepollen.
Tout ens’alimentant,
ilstransportent
lepollen
d’une fleur surl’autre,
réalisant lapollinisation
croisée etpermettant
ainsi la survivance desplantes.
LesDiptères
et lesColéoptères
visitentprincipalement
les fleurs à corolleplate,
où la source de nectar est en surface. Les insectes pourvus d’unlong proboscis,
telsqu’Hyménoptères
etLépidoptères
vontchercher le nectar dans les fleurs à corolle
profonde.
Depuis
le milieu du xvmesiècle,
les botanistes ont étudié les relations étroitesqui
existent entre fleurs etinsectes ;
mais ce n’estqu’après
lapublication,
en1 8 59 ,
de
l’ouvrage
deD ARWIN ,
danslequel
estsoulignée l’importance
de lapollinisation croisée,
que les recherches concernant l’évolution concomitante des fleurs et des insectesanthophiles
ont été intensifiées. Les connaissances del’époque
furent ras-semblées dans
l’ouvrage
de MÜLLER( 1 8 73 )
et,plus tard,
dans celui de HEINECK( 1929
),
GRANT( I g 4 g)
a traitéégalement
certainsaspects
des relations entre fleurs etinsectes, signalant
le rôle des abeilles dans l’évolution et laspécification
desAngio-
spermes.
ADAPTATION DES
APO1D!A
A1,’ANTHOPHILIE
Dès le début du xixe
siècle,
ungrand
nombred’entomologistes
ont étudié lescorrélations étroites entre les
Apoïdes
et les fleurs. Onpeut
trouver de nombreuses références ainsi que des observationspersonnelles
dans lespublications
de FRIESE(1923)
et WHEELER(rg26).
MAUSHEV(ig 33 )
acomplété beaucoup
de sespublications
sur la
biologie
des abeilles en fournissant des méthodes de recherche et d’étude des nidsd’Apoïdea,
et, en 1957, il a soutenu quel’apparition
et l’évolution desAngio-
spermes ont été dues à un
développement rapide
et unelarge
dissémination de cesHyménoptères anthophiles. MiCHENER,
dans ses nombreux travaux sur les abeilles(1953, 1056, 1 95 8),
a donnéd’amples
informations et fait unexposé critique.
En195
8,
LINSLEY a faitparaître
un résumé utile à ceuxqui
étudient la vie desApoï-
dea : c’est une
interprétation pertinente
des résultatsacquis pendant
i5o années d’observations. De nombreuses études etexpérimentations
ont étéentreprises, principalement
en U. R. S.S.,
dans le but d’accroître laproduction
defruits, légumes
ou
graines
au moyen de lapollinisation entomophile,
aussi bien en cequi
concernel’abeille
(D A vi D OVA, 194 8, r 95 6 ; 1 rr,nTOV,
1945 ;K OMAROV , ig56 ; O LF SO V , 195 6 ; S
CH i BRE
A,
1947,etc.)
que les autresApoïdea (Br,AGOV!sHCH!nsxara,
1954;JuRA-
VL E
V,
zg56 ;
PANFILOV,195 6, etc.).
La transformation desplantes anémophiles
enplantes entomophiles
par desespèces
anciennes depollinisateurs
a été mise en évi-dence chez les
Chenopodiaceae
en1952 ,
par Popov. En195 6,
le même auteur faisaitremarquer que, bien que l’évolution des
Angiospermes
ait eu lieuparallèlement
etliée à celle de leurs
agents pollinisateurs,
les caractèresmonolectiques, oligolectiques ( 1 )
et
principalement polylectiques
des femellesd’Apoïdea
sont relativement instables.G OUBIN
E et KHALiFMAN
( 195 8)
ont fait une bonneanalyse
de nos connaissances actuelles sur les relations entre abeilles et fleurs.La
bibliographie
concernant lesApoïdea
en Roumanie et dans les pays voisinscomprend également
des références sur larépartition,
lafréquence,
lesépoques
devol et les
plantes
recherchées pour leur nectar et leurpollen ;
ils’agit
enparticulier
des
publications
de H;~xxicx(r88o-z88 4 ),
lBIOCSARY(i8 7 g),
Szm,AVV( 1914 ),
3IüLLER(
1930
),
PILLICH( 1935 ),
3°ÎOCZAR( 1954 ),
OSICHI-’;IUK(1957, 1959), etc.
En recherchant les données de notre
rapport
sur lesApidae Aitthophorinae
en
République Populaire
Roumaine( 195 8),
nous avons rassembléégalement
desobservations concernant l’activité
pollinisatrice
desApoïdea.
Des références sur lapollinisation
de la Luzerne enHongrie
ont étépubliées
par MOCZARetBO J TOS (ig57),
en Roumanie par IuGA et SCOBIOI,A
(1959).
LE COMPORTEMENT POLLINISATEUR DES
APOÏDEA
Les
Apoïdea dépendent
des fleurs pour leur nourriture. Le nectar et lepollen
sont consommés par les adultes et mis en réserve par les femelles des
espèces
nidi-fiantes dans des cellules destinées à cet usage, pour l’alimentation des larves. Les (
1
) Oligolectique (oligos, peu ; lektos, choisir) : qui ne choisit qu’un petit nombre. Entomol., qui ne butine qu’un petit nombre de plantes ou de fleurs différentes. (Monos, seul ; polis, beaucoup).
mâles sont attirés sur certaines fleurs par le
profit
nutritifqu’ils
entirent,
et aussipar la
présence
de leurs femelles. Lesespèces
d’abeillesparasites
sont attirées surles fleurs par une certaine nourriture
qui
estégalement
celle de leurs hôtes.L’adap-
tation
réciproque
des fleurs et de leurs abeillespollinisatrices
ajoué
un rôleimportant
dans l’évolution et la
spécification
de ces insectesanthophiles,
de mêmeparmi
lesAngiospermes.
Adoptant
la classification de MiCHEXKR(ig 44 ),
nous avons étudié les groupes suivantsparmi
lesAnthophorinae
de la faune roumaine :AnthoPhorini, Eucerini, E peolini, EPeoloidini, Metectiiii, Biastini, Ammobatin.i, Ammobatoidini,
1’asitirzi.Jusqu’à 195 8,
8zespèces
ont étéidentifiées, appartenant
à iS genres de ces g groupesd’Anthophorinae.
Parmi les genres étudiés 7 nidifient ets’approvisionnent,
m sontdes
parasites.
Nous avonsparticulièrement
étudié ces 82espèces <i’Anthophorinae
mais nous avons fait
également
des observations sur les relations entre les fleurs et les autresApoïdea.
Nous nous sommes intéresséégalement
à lapollinisation
dela luzerne par les
Apoïdea.
Bien que nos études sur lapollinisation
de diversesplantes
cultivées ou
spontanées
n’aient pas été menéessystématiquement,
nous pouvons tirer de nos recherchespersonnelles
et despublications
concernant la Roumanieou les pays
voisins, quelques
conclusionsgénérales.
Nous avons admis que les
Apoïdea
adultes - mâles et femelles - se nourrissentprincipalement
depollen
àl’époque
où ilsprennent
leur vol.Lorsqu’ils quittent
lescellules à
couvain,
lesadultes, qui
ont besoin d’albuminoïdes pour la maturation de leursproduits génitaux,
consomment dupollen.
Nous avons observé que les mâles et les femelles deMetitta, Andrena, 111 eliturr;a, Tetralouia,
etc. doivent ouvrir les fleurs de luzernepuisque
dupollen
reste fixé sur lapartie
centrale de la tête.D’autre
part,
pour maintenir lepourcentage
élevé( 5 - 7
p.ioo)
d’albuminoïdes dans le sang, les abeilles adultes doivent s’alimenter avec dupollen. Étant
donnéque le
développement
desApoïdea
se fait en cellule fermée avec une faible ration depollen (pincipalement
chez lesespèces qui prennent
leur vol au début duprintemps
et dont lesprovisions liquides
sont constituées surtout demiel)
nouspouvons conclure que l’intense activité des adultes et
particulièrement
desfemelles,
n’estpossible
quegrâce
à une alimentationprotéique.
Chez certains
Apoïdea
l’activité des mâles sur les fleursprécède
deplusieurs jours
celle de leurs femelles. Comme ce
phénomène apparaît
surtout chez desespèces
hiver-nant sous forme
d’imagos
enfermés dans les cellules à couvain(A;ithophora
acey-vorum I,., A.
parietina F.,
lB1electa armataPANZ .),
nous considéronsqu’il représente
une sélection naturelle et une
adaptation
aidant à la survie. Cesespèces
sortentau début du
printemps, lorsque
les variationsclimatiques
nepermettent
que de courtespériodes
de vol et que seulesquelques plantes
sont enfleurs ;
cephénomène
évite
probablement
unecompétition
entre membres de la mêmeespèce.
On doit obser-ver que
Anthophora
aceyvoyum et A.parietina
abondent en un même lieu et que Melecta armatadépend
de ces hôtes pour sareproduction.
Nous admettons que
l’absorption
desgrains
depollen
se faitgrâce
à un raccour-cissement du
proboscis.
Nous avonssignalé (ig 5 g)
que certaines abeilles àlangue
courte raccourcissent leur
proboscis
enrepliant
dorsalement laglosse
dans le canaldu
prementum.
LesApoïdea
àlangue longue
raccourcissent leurproboscis
enrepliant
ventralement la
glosse
dont la base s’enroule dans unepoche profonde
à lapartie
distale du
prementum.
Au début duprintemps, lorsque
lesespèces hylophiles ( 1 ) d’And
y
ena, Osmia,
visitentplusieurs
sortesd’Ulmus,
elles secouent lepollen
en heur-tant les inflorescences
qui
restentenveloppées
d’auréolesjaunâtres.
Lesespèces printanières
Andrena albicans Mui,L., Osmiay ufa I,.,
0. cornuta r,ATR., visitent Salix et Helleborus car elles se nourrissent de leurpollen.
Il est bien connu que certaines fleurs sont recherchées par les abeillesuniquement
pour lepollen
et d’autresuniquement
pour le nectar. Certaines fleursdépourvues
de nectaires(Lysimachia vulgaris I,.)
sont recherchées parlllacro!is
pour leurpollen
et aucuneadaptation
mutuelle n’est apparue entre la
plante
et lepollinisateur (Porov, 195 6).
Chez laplupart
des racesd’Apis mellife y a
etquelques espèces
deBombus,
les ouvrières visitentplusieurs
sortes deMedicago, T y ifoli2am
et autreslégumineuses :
elles enabsorbent le nectar en introduisant latéralement le
proboscis
entre la carène et unedes ailes. Mais Bombtts mastrucatus GERST.
qui
a unproboscis
court, coupe avecses mandibules le dard des fleurs d’Aconit et atteint la source de nectar à travers l’ouverture.
Cependant,
les races d’abeillesqui
ne recherchent d’ordinaire que le nectar de laluzerne,
en récoltent aussi lepollen
si l’influence de latempérature
facilite l’ouverture des fleurs ou si celles-ci ont été ouvertes par des
Apoïdea
sauvagesou des méthodes artificielles
(K OMAROV , i 95 6).
Laplupart
des racesd’Apis
m. évitentd’ouvrir les fleurs de
légumineuses
car si elles introduisent leurproboscis
au centrede la corolle sans incliner leur
tête,
comme font lesApoïdea
sauvages, il se trouve resserré dans la colonne sexuelle.Les
Apoïdea
femelles récoltent lepollen
et le nectar pour assurer l’alimentation de leurs larves. Enmajorité,
elles stockent cesproduits
floraux dans les cellules à couvainpréparées spécialement
avant laponte.
Les différentesespèces
donnent àleurs larves un
mélange
depollen
et de miel dans desproportions
différentes. Lithur- gusapprovisionne
ses cellules à couvain avec dupollen
presque sec. Les Andrenidae et les Melittidae humectent lepollen
avec du miel defaçon
à former despelotes.
LesColletidae et les Andrenidae obtiennent un
mélange pâteux
ousirupeux
enajoutant
une
quantité
suffisante de miel.Beaucoup d’A nthoPhora
et de Tetralonia versent unecouche
semi-liquide
de miel sur une sorte debrouet,
maisparfois
leursprovisions
sont presque
liquides.
Dans les relations entre les
plantes melittophiles
et leurspollinisateurs
unedistinction a été faite entre les
espèces
d’insectespolytrophiques ( 2 ) (ou euryphages)
et
oligotrophiques ( 3 ) (ou sténophages) ;
il est mêmequestion
demonolèges, lorsqu’un
seul genre de
plante (monotypique) ( 4 )
fleurit dans certainesrégions
déterminéespendant
letemps
devol, plutôt bref,
de l’abeille.Ainsi, Macropis
labiata ne visiteque
Lysimachia vulgaris
I,. et Colletes succintus I,. ne butine que Callunavulgaris
I,.Dans certaines
régions,
Clisodonfurcatus
PANZ. se limite strictement àStachys,
ailleurs il récolte le
pollen
d’autres Labiatae(Galeopsis, Ballota, Salvia), Borragina-
ceae
(Echium, Anchusa)
etScrophulariaceae (.Welampyrum).
C.furcatus qui
appar- tient à un ancien genretriasique, émigrant
vers le nord(Po p ov, zg 5 i),
n’aurait pu( 1
) IIylophile (hyle bois ; pheilein, aimer) : qui aime le bois.
( 2
) l’olytrophique (polis, beaucoup ; trophe, nourriture) : dont la nourriture est très variée. Syn, eury-
phage. Anton. monotrophique.
( 3
) Oligotrophique (oligos, peu ; trophe, nourriture) : dont la nourriture est peu variée. Anton. eutro-
phique. Syn. sténophage.
( 4
) Monotypique (monos, seul ; typos, type) : type unique représentant l’espèce. Syn. monolège. Anton.
polytypique.
pénétrer jusqu’aux
limitesseptentrionales
de son territoire s’il était devenu mono-trophique. Quelques
auteurs nommentmonolège
lesespèces qui
ne butinentqu’une
seule famille de
plantes :
Tetralonia vicina scabiosae -mocs. se limite auxComposées,
selon MoczAR
(1954).
Chez
beaucoup
d’abeillespolytrophiques (Apis, Bombus, Halictus, Andrena, Ai,ithophora, Megachile),
une mêmefemelle,
même si elles’approvisionne
sur diffé-rentes
tiges,
ne récolte dupollen
que sur une sorte deplante
au cours d’un ouplusieurs
voyages successifs. C’est une
caractéristique individuelle,
variable même chez les ouvrières de la même famille. Au moyen de méthodesappropriées,
toutes les ouvrières d’une familled’Apis mellifcca peuvent
être dressées à ne butiner que lesplantes
dontla
pollinisation
estjugée
nécessaire.Les
Anthophorinae
sont engénéral polytrophiques
si l’on considère leurrépar-
tition
géographique.
Les relations mutuelles entreApoïdea
etplantes melittophiles
sont variables car elles se modifient
lorsqu’une espèce pénètre
dans de nouvellesrégions
et est soumise à des conditions différentes. Lesoligolèges
sont nombreuxchez les
Anthophorinae
si l’on considère des aires réduites de leur domaine. Porov( I 95 2
, 1956)
et 3IICHENER(1953, 1 954 )
ont débattu la relativité du termeoligo-
lectie. LiNsi,Fy
( 195 8) qualifie d’oligolectiques
lesespèces
dont les individus récoltent lepollen
d’une seuleespèce
deplantes
ou d’un grouped’espèces voisines,
même si d’autres sources sontdisponibles,
utilisant ces dernièresuniquement lorsque
lepollen spécifique
vient à manquer. Nous ne pouvons considérer commeoligotrophiques
cesespèces
àlangue
courte(Andrena, Halictus) qui
volent au début duprintemps, lorsqu’il
y a peu de fleurs et dont lebutinage
se limite à Salix etTussilago farfara,
car elles ne
peuvent
atteindre les nectairesprofonds
de Lamium recherchés par Antho-!hoya
acervorum T,.Dans la faune de Roumanie et des pays voisins nous considérons comme
oligo- trophes :
Euceya dalmatica r,EP., uneespèce sténophage ( 1 )peu répandue qui
butineEchium
vul,,,are
I,. et E. altissimum JACQ., aussi bien en Roumaniequ’en Hongrie ;
E. excisa Mocz., une
espèce sténophage
peurépandue
maisparfois
localementimpor-
tante,qui
butine enHongrie
les Labiées(Salvia
nemorosaL ;
et S.pratensis I,.),
tandis
qu’en Hongrie
elle visite leslégumineuses (Vicia
sativa L ;:Vedicago
sativaL.) ;
Tet y
alonia dentata
g y aja
EVERSM., unesous-espèce sténophage, qui
butine enHongrie
et Roumanie différentes sortes de Centaurea mais en Roumanie butine
également
Carduus nutans I,. et
Onopordoii
acanthiumI,. ;
se différenciant ainsi de la formepolytrophique
T. dentatadentata, qui
visite lesComposées,
Labiées etLégumineuses ;
T. commixa
lyncea
mocs., unesous-espèce sténophage qui
se limite en Roumaniecomme en
Hongrie
àquelques
sortes deCarduus ;
T.acutangula dufouri P É R£Z ,
une
sous-espèce sténophage qui
recherche en Roumanie aussi bienqu’en Hongrie quelques Composées (Inula germanica L.,
Senecioerucifol l ’iim
L., Centaurea cyaneus I,.,Hie y
acium) ;
T. vicina scabiosae MOCZ.qui visite,
à la fois enHongrie
et Roumanieles
Dipsacacées (Dipsacus, Knautia, Scabiosa)
en certains endroits et lesComposées (Carduus, Centaurea)
en d’autresendroits ; Anthophora
retusa meyidionalisFEREZ,
une
sous-espèce oligotrophique qui
butine en Roumanie Lamiumpurpureum
L. etL. album I,. à la différence de la forme
polytrophique
A. retusa retusa I,.,qui
visiteles
Labiées, Borraginacées
etLégumineuses. Ayant
à notredisposition
des données (1
) Sténophage (stenos, étroit :phagein, manger) : voir oligotrophique.
suffisantes concernant les
plantes
butinées par destypes
d’insectesjugés
de mêmeespèce ( 195 8),
nous avonsdistingué
les formespolytrophiques
des formesoligotro- phiques.
Oligolectie
etpolylectie
ne sont pas descaractéristiques
dutype
deplante
quenous avons considéré comme le
plus
ancien à cause de son aire orientale ou méri-dionale de
répartition. Ainsi,
dans le groupe Tetvalovciadentata,
la formeprimitive graja
estoligolectique,
tandisqu’à
l’intérieur du groupe T.acutanguta
la formedérivée
d u f ouvi possède
ce caractère. Lapénétration
d’uneespèce
dans une nouvellerégion s’accompagne
souvent d’unchangement
dans lesplantes
butinées enrapport
avec les
plantes qui
fleurissent àl’époque
du vol etégalement
avec la faune antho-phile régionale.
Les abeillesqui
butinent lesComposées
ont tendance à deveniroligolectiques.
Les
Apoïdea oligotrophiques s’adaptent
à certainesplantes melittophiles.
Ainsiapparaissent
certainesadaptations physiologiques :
untemps
de vol court corres-pondant
à la floraison desplantes melittophiles ;
des vols diurnes enrapport
avecla
disponibilité
enpollen (ouverture
de fleurs fermées lanuit, évaporation
derosée, etc.).
Chez certains de cesinsectes,
des différencesmorphologiques
facilitentla récolte et le
transport
dupollen
et du nectar de certaines fleurs : lesespèces qui
butinent les Malvacées ont une brosse à
poils longs, épais
et soyeux ; cellesqui
vontchercher le nectar dans les corolles à tube
profond,
ont unlong proboscis,
etc. LesApoïdea oligolectiques acquièrent
sans douteégalement
certains réflexes nerveuxincontrôlés
qui
les attirent sur lesplantes
nourricièreslorsqu’elles
sont en floraisonet dans l’état le
plus propice
à la récolte dupollen
et du nectar. Les abeilles sont attirées par des fleursqui
ont uneodeur,
unecouleur,
une forme ou ungoût parti-
culiers. Ces réflexes sont dus aux
propriétés
de la nourriture consommée par l’insectependant
sapériode
de croissance. Attirés par l’odeur de lanourriture,
les mâles pro- térandres etquelques
femelles d’Andvena volent autour des inflorescences encorefermées de Salix.
Si une
espèce d’Apoïdea,
par suite d’un isolementgéographique,
alongtemps
vécu dans une
région
à floremelittophile,
lesgénérations
successives établissent des relations encoreplus
étroites et l’abeille recherchetoujours
la mêmeplante lorsqu’elle change
de territoire.I,’oligolectie
est utile à la fois pour laplante
et pour l’abeille(L INSI . EY
, ig 5 8). Lorsqu’une espèce
d’insectes a l’habitude de récolter lepollen
d’une ou de
plusieurs plantes apparentées,
elledevient,
pour cesplantes,
unpolli-
nisateur
plus
efficace que cellesqui
butinent ungrand
nombred’espèces végétales.
En devenant
oligotrophique,
l’abeille réduit ou même annulependant
unepé-
riode de disette l’effet
catastrophique
de la lutte pour la vie entre lesespèces. Chaque espèce
recherchant une nourritureparticulière,
un certain nombre d’individusparmi
la faune
apicole
de larégion
aura la chance de survivre et maintiendra ainsi unéquilibre
naturel. La lutte pour la survie entre lesespèces
provoque ladisparition
d’un
grand
nombre d’individus maispréserve
l’existence del’espèce.
L’abeille
polytrophique ayant
lapossibilité
de deveniroligotrophique peut, lorsqu’elle
est introduite dans unerégion nouvelle,
serépartir
dansl’espace (sur
certaines
espèces
deplantes entomophiles)
aussi bien que dans letemps (selon
lafloraison des
plantes respectives).
Cetterépartition
dansl’espace
et dans letemps
peut
mener à unespécificité si,
par une sélectionnaturelle,
certaines habitudes s’éta- blissentpendant
lapériode
dereproduction, permettant
aux individus mieuxadaptés
à une certaine
plante
et aux conditionsclimatiques
de safloraison,
d’avoir laplus grande progéniture.
Parmi ces habitudespeut
se trouverl’accouplement
sur laplante
nourricière. Une fois installés dans unerégion
nouvelle lesApoïdea oligo- trophiques peuvent
redevenirpolvtrophiques.
Ëtant
donné la corrélationqui
existe entre lesplantes melittophiles
et leurspollinisateurs.
lesApoïdea
sauvages ont un rôleimportant
etindispensable
pour le rendement de certaines récoltes :fourrages, pâture,
vergers,jardins,
etc. Bien que,spécialement
en U. R. S.S.,
desprocédés
aient été mis aupoint
pourpermettre
l’utilisation de l’abeille pour accroître laproduction
par lapollinisation,
ils ne sontpas universellement
applicables.
On a doncappliqué, parallèlement
à lapollinisation croisée,
certainsprocédés
utilisant lesApoïdea
locaux et l’acclimatation de nouvellesespèces.
INVENTAIRE DES POLUNISATEURS DE ROUMAiVIE
En
Roumanie,
où les moyenschimiques
de lutte contre les insectes nuisiblesn’ont pas encore détruit la faune locale
d’Apoïdea
et oit lesprocédés
d’utilisation de l’abeille(A. mellzfe y a)
ne sont pas trèsrépandus,
cespollinisateurs
naturels ontun rôle encore
important.
Il est nécessaire d’étudier lesaspects faunistiques :
bio-logie, évolution,
survie de ces insectes utiles. Onpeut
tirer des conclusions inté- ressantes de l’étude desAnthophorinae
sur le territoire roumain. Les 82espèces
étudiées se nourrissent de
plantes appartenant
àg6
genres et 28 familles :Borraginaceae (i genre), Campanulaceae ( 2 ), Caryophylaceae ( 2 ), Compositae ( 14 ),
Convolvu-laceae
(i),
Cruciferae( 2 ), Dipsacaceae ( 5 ),
Uricaceae( 1 ), Euphorbiaceae (i),
La-biatae
( 1 8), Leguminosae (il),
Liliaceae( 3 ),
Lithraceae(i), Magnoliaceae (i),
Mal-vaceae
( 3 ),
Oleaceae(i), Papaveraceae ( 2 ),
Primulaceae( 2 ),
Ranunculaceae( 2 ),
Resedaceae
( 2 ),
Rosaceae( 4 ),
Salicaceae(i), Scrophulariaceae ( 2 ),
Solaraceae(i),
Umbelliferae
( 2 ),
Urticaceae(i),
Violaceae(i), Apocynaceae (i).
CesAnthophorinae
visitent 126
espèces
deplantes qui
ne sont pas toutes identifiées. Parmi lesespèces identifiées,
50 sont mellifères(recherchées
parApis mellife y a I,.).
LesAnthophorinae pollinisent également
desplantes
introduites dans le pays :Bo y ago o#ici l ialis
I,.,Ocimiim basilicum I,.,
Majorana
hortensis I,., Rosmarinusoffccinalis
I,., Salviaojjt’-
cinalis Ta.,
Medicago
sativa Ta., Pisum sativumI,.,
Robiniapseudaccacia
I,., Althearosea Ta.,
Hyaeinthus
orientalis L., Pyunus communis L., P.persica
I,.,Lycium
hali-mifoli’um
MILL.,Magnolia.
D’autresplantes cultivées, qui poussent spontanément
en Roumanie sont aussi
pollinisées
par lesAnthoporinae :
Melissaofficinalis I,., Onobrychis viciaefolia
scoP.,T y ifolium pratense I,.,
T.repens
I,., Vicia sativaI,., Syringa vulgaris
I,.,Aquilegia vulgaris Ia.,
Maluspumila
MILL.,Py y us piraster
I,., Prunus avium I,., P. ceyasus I,., Viola tricolorL.,
Viiica minoy I,.Des observations ont montré que la
plupart
desAnthophorinae
sont attirésparticulièrement
par lesBoraginacées :
on les trouve sur i dizaine de genres(com- prenant
12espèces identifiées) parmi
les 21 genres de la flore roumaine.Ainsi,
des8
2
espèces
d’insectesétudiées,
28(soit
30,5 p.100 )
visitent Anchusa et 16(soit
y
p.
ioo)
ont été trouvées sur Echium.Anthophora crinifies
snr. a été. trouvé sur desplantes appartenant
à laplupart
des genres(Anchusa, Borago, Cerinthe, Cynoglos-
sum,
Echium, Sym f i h yt l em);
Tetvaloniahungarica
FRIESE, sur 3 genres(Anchlesa,
Cerinthe, Novcnea);
Eucera tuberculata F. sur 2genres seulement(Anchusa, Borago).
Eiicera est le genre
qui
renferme leplus grand
nombred’espèces
recherchantBovrabo :
12 sur ig
espèces
connues en Roumanie. Parmi r5espèces d’A nthophora
identifiées dans notre pays, 9 butinent lesBorraginacées,
de même que la totalité desespèces ( 4 ) d’Amegilla.
Desspécimens
des 5 genres(Habropoda, Clisodon, Heliofihila,
Antho-pliora, Amegilla) d’Antho j!hovini
de la faune roumaine ont été trouvés sur desplantes appartenant
à cette famillequi
attireégalement
certainesespèces
deBiastini,
Ammo-batoidini, Epeolini, Melectini, particulièrement
Crocisa( 4 parmi
les 5espèces
re-connues).
Nous avons trouvé des
Anthophorinae
sur 14 genres deComposées (compre-
nant ig
espèces identifiées)
seulementparmi
les 74 de la flore roumaine. Lesplantes
de cette famille attirent les abeilles Eucerini : 9
espèces parmi
les 14 connues de Tetralouia et 7parmi
les ig identifiées de Euceva. LesComposées
sont butinéeségalement
par 3espèces (sur les trouvées
enRoumanie) d’Ammobates,
iespèce
de
Parantmobatodes,
i deCvocisa,
2d’EPeolini, Amegilla
salviae MOR.,Anthophora
acervorum I,.
squalen.s
DRS. et sonparasite
111electa avmata I>ANZ.I,es
Anthophorinae
butinentégalement
les Labiées : 18 genres(dont
31espèces identifiées) parmi
les 30 genrespoussant
en Roumanie. On trouve laplupart
de cesinsectes
( 22 espèces : 2 6,8
p.ioo)
surSalvia, particulièrement
AI electa luctuosa scop. et sesparasites Anthophora parietina F.,
A. aestivalis PANZ., A. vetusa I,. rrespèces
butinentAjuga :
iHabi,opoda,
4!4M!o!’/to!’a !
5Eucera,
iAlelecta,
10espèces
ontété trouvées sur Lamium. i3
espèces
butinentThymus ( 15 ,8
p.100 ), parmi lesquelles
8 sont des
parasites : M electini, Biastini, Ammobatini, Pasitini, EPeolini ;
leurpré-
sence, en
grand nombre,
sur cestiges
basses et trèsaromatiques peut s’expliquer
par la nécessité de se cacher
près
du nid de l’hôte creusé dans le sol.Sur les 3 genres
(6 espèces identifiées) parmi
7 genres de Malvacéesappartenant
à la flore
roumaine,
nous n’avons trouvé que 5espèces parmi
les r4 connues de Te- tralonia. Parmi ces 5espèces,
seule laplus
rare T.distive h uevrda
MOR. estoligolec- tique,
les autres(T.
nana MOR., T.J!ollivcosa
LEP. T. salicaviae LEP., T. macro-glossa
ii,L. sontpolylectiques.
Leparasite
de cette dernièreabeille, Tvief!eolzis
tristissnz. a été trouvé
également
sur Malvaceae.Nous avons trouvé
Anthophorinae
sur ii genres deLégumineuses ( 15 espèces identifiées), parmi
les 40 genresappartenant
à la flore roumaine. Parmi les 82 es-pèces
d’insectesétudiées,
nous en avons trouvé i5( 17
p.ioo)
surTrifolium,
1
2
(r 4 ,6
p.ioo)
surVicia,
m(r 3 , 4
p.roo)
sur Coyonilla. Le genrequi comprend
leplus d’espèces
visitant lesLeguminosm
estEuceva,
13parmi
les igespèces appartiennent
à la faune roumaine. Sur les
Légumineuses,
on trouveégalement
2espèces
d’Ha-bropoda,
6d’AnthoJ!hova,
2d’Amegilla,
5 deTetralonia, Heliophila
bimac2ilata PANZ.,Eupavlovskia funeraria
SM.,Epeolus variegatus
I,.,Epeoloides
coecutiens F.En dehors des
Bourdons, quelques Anthophorinae
sont despollinisateurs
effi-caces pour certaines
Légumineuses
dans lesrégions qui
leur offrent des conditions de vie favorables. AinsiT y ifoliurvc pratense
L. estpollinisé
parAntho!hova
aestivalisPAXZ
., A.
fulvitarsis BRUI , I ,É,
A. retusa 1;., T etralonia dentata KL., Tetyalonia huii-garica
FRIESE, T.ruficollis BRUI , L É,
Euceva tubevculata F.. Nous avons souvent re-marqué
surT y ifolium repens
L.. ungrand
nombre deHeliophila
bimaculata PA-&dquo;!Z.espèce largement répandue, polytrophique, érémophile ( 1 )
eteuryoïque ( 2 ).
( 1
)
Ëremophi)e
(eremos, solitude : philos, qui aime) : qui aime le désert.( 2
) Jturyoïque (eurys, large) : qui a un large biotope.
Nous avons
parfois remarqué
que deschamps
de Pisum sativum I,. attirent Eucevainterrupta
BAER, uneespèce polylectique, érémophile
eteuryoïque.
Sur des
champs
deOnobvychis viciaefolia
scop. nous avons trouvé ungrand
nombre d’Euceva
pollinosa
s:n.,espèce répandue, polylectique, érémophile
et sté-noïque ( 1 ).
Nous avonsremarqué également,
parendroits,
sur les mêmesplantes,
E. seminuda
BRULL É,
uneespèce
habituellement peurépandue, polytrophique, érémophile
etsténoïque.
Dans certaines
régions,
les récoltes de Vicia sativa I, ; sontpollinisées
par lesespèces
suivantes : Eucevaclypeata
LEP., E./!ollinosa
SM., E. taurica MOR., E. lon-gicornis
I,., E. cinevea LEP. Nous avons trouvé aussi sur ces fleurs : E. excisa Mocs.et E. eucnemidea DRS.
Les
pollinisateurs
efficaces pour les récoltes deM edicago
sativa I,. sont lesApoïdea
à
langue longue :
l’etraloitia dentata mr,., T.fii<>igaYica
Friese1 8 95 ,
EuceYea cinerea., E.
clyj!eata
ER., E.interrupta
BAER,A Ieliturga
clavicornis I<ATR.,Megachile avgentata
F. A Mercurea(district
deSebes),
Eucera excisa MOCS.,espèce
peu com- mune,oligotrophique, érémophile sténoïque, qui
vit là-bas en coloniesimportantes,
a été trouvée sur
Medica!o
sativa L. A Broshteni(district
deFocshani)
et à Mo-fleni
(district
deCraiova),
nous avonsremarqué
sur la luzerne ungrand
nombrede Euceva eucvcemidea DRS.,
espèce
peu commune,oligolectique, érémophile,
euryoï- que. Dans lasteppe ukrainienne,
OsrcHmuK(ig 5 o)
a trouvé sur cesplantes
four-ragères, parmi
d’autresApoïdea,
desAnthophorinse ( 7 espèces d’Eucera,
i Tetra-lonia,
lAnthophora).
Mais lespollinisateurs
lesplus
efficaces des récoltes de luzerne sont lesApoïdea
àlangue
courte,principalement H y L aeus, Colletes, A-ndvena,
Da-sypoda, Melitta, Camptopoeum, qui
constituaientjusqu’à 7 6
p. 100 de l’ensemble des insectes récoltés.(Po p ov
en 195I aboutit aux mêmesconclusions).
Les arbres fruitiers ne
dépendent
que dans une faible mesure desAnthopho- rinoc,
carl’époque
du vol des insectes necorrespond
pas avec la floraison des arbres.Cependant
lespommiers, poiriers
etpruniers
attirentquelques espèces hylophiles qui
hibernent au stadeimago : Anthophora
acervorum I,.squalens
DRS et Melectaavv y
cata PAN-Z. sur presque toute l’étendue du pays ; A.
Parictiiia fulvocinerea
DRS., A. vetusa retusa I,. et A.vu4lfii>ia
PA!,’Z. dans lesrégions
de collines. Mais lesprin- cipaux pollinisateurs
des vergers sont, enRoumanie,
lesespèces précoces d’Osmia, Andvena, Bombus,
Colletes.CONCLUSION
En raison de leur rôle
primordial
commepollinisateurs
desrécoltes,
desplantes fourragères,
despâtures
et des vergers, nous considérons que les abeilles sauvages doivent êtreprotégées.
Étant
donné que laplupart
desApoïdea
vivent soit dans lesol,
dans lesbois,
soit dans lesbranchages (Fvaxinus
excelsiorI,.,
Acer tatavicumI,.,
Pvunusspiiiosa I,., Covylus
avellaraaL., etc.),
dans lestiges
sèches(Vevbascum, Rubus, Peucedanum, Avctium, etc.)
ou sous lespierres,
il est recommandé que lesparcelles
à semer soientsituées au
voisinage
desbois,
des cours d’eau auxberges abruptes,
des terrains non (1
) Sténoïque (stenos, étroit) : qui a un biotope étroit.
arables
(Po p ov, 1 ( 5 6).
Il faut tenircompte
du fait que lesApoïdea préfèrent
lesendroits ensoleillés et les sols sablonneux et
argileux.
Il est souhaitable d’élever surles terrains non
irrigués,
autour desparcelles
à semer, des murettes de terre battue danslesquelles
lesApoïdea peuvent
creuser leur nid(P ACH iNA, I o 55 ).
Dans les ré-gions
où l’on n’élève pas communément desabeilles,
l’on devraitimplanter
autourdes vergers des fleurs mellifères
(Pulnwllaria, A ju g a, Lamium)
pour attirer lesApoïdea
sauvages sur les arbres fruitiers. Il faudrait éviter de tondre certaines par- celles afin de faciliter l’activité constructrice.Parmi les mesures
générales
pour laprotection
desApoïdea
sauvages doivent êtrecompris
lesprocédés
de lutte contre lesparasites, prédateurs
etpillards.
Leurconséquence
sur lespopulations d’Apoïdea
varie suivant larégion
ou les conditionsclimatiques
annuelles. Lesprédateurs
etparasites
sont néfastes surtout pour les larves. Ainsi lesApoidea qui
font leur nid en groupe dans le sol ou lesbranchages (Osmia, Hylaeus, Ceratina, Heriades)
sontparfois
très décimées.Reçu
pourpubliu l lio ll
eii v< iobre 19fis.SUMMARY
THE AN7TIIOPIIILOt’S INSECTS OF RUMANIA
The main
anthophilous
insects of theCarpatho-Dannbian
region are :Apis
);ie,llifie-acarpatim,
Bombus, Halictus, And1’ena, Anthophora,jBle,¡;atlzite,
Gurera, Tetralonia, Osznia and Colletes. These insectsplay
major part in thepollination
of cropplants
and make anindispensable
contribution to theyield
of africultural, horticultural, and forage harvests.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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