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Normand Alexandre UE : APPAREIL LOCOMOTEUR Me decine physique et de re adaptation

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Academic year: 2022

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– CARABINS DE BORDEAUX –

RONEOS DFGSM2 – 2020/2021

Enseignant

: Pr M. DE SEZE

Date

: 19/03/2021

Ronéiste

:

Horaire

: 16h - 18h

Normand Alexandre

(alexandre.normand.1@etu.u-bordeaux.fr)

UE : APPAREIL LOCOMOTEUR – Médecine physique et de réadaptation

Évaluation de la force musculaire

I. Le muscle : rappels

A. Généralités B. Embryologie

C. Structure du muscle D. Histologie

1. Structure du muscle 2. Histologie de la fibre

3. Vascularisation et innervation E. Mécanisme de contraction

F. Biomécanique du muscle isolé

G. Biomécanique de la fibre musculaire isolée

H. Comment étudier le muscle 1. Biomécanique des leviers

2. Rendement d’un muscle 3. Conclusion :

II. Évaluations musculaires

A. Mesures cliniques 1. Trophicité

2. Diagnostic et suivi B. Mesures instrumentales

1. Mesure par dynamométrie 2. Isocinétisme

3. Effet secondaires 4. Relation entre la force développée en isocinétique et la sarcopénie

C. Imagerie et muscle

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Tout ce qui est écrit en italique est présent sur le diapo mais n’a pas été abordé à l’oral par le professeur.

I. Le muscle : rappels

A) Généralités (non dit à l’oral mais sur le diapo)

Le muscle d’une manière générale est l’élément actif du mouvement : c’est la même structure que l’on retrouve de manière universelle chez tous les organismes vivants (bactéries, corps humains).

Ce muscle est une usine à transformer l’énergie chimique en énergie physique, sur la liaison actine myosine, protéine mécanique qui va être sensible à la libération d’énergie et qui va se modifier.

On retrouve trois types histologiques de muscle dans le corps humain :

Muscles lisses : muscles des parois des viscères. Contraction involontaire, souvent lente, qui dépend du système nerveux autonome.

Muscle strié cardiaque : (cœur) structure striée comme les muscles volontaires mais il possède une contraction involontaire rapide. Le réglage de sa contraction se fait par le système nerveux autonome.

Muscles striés squelettiques : insertion sur les os, les sphincters. Contraction rapide, ils sont contrôlés par le système nerveux volontaire.

B) Embryologie

Le tissu musculaire provient au départ de quelques myotomes qui vont se multiplier, s’assembler. Ils forment des myofibrilles (myoblastes) à 4 semaines qui vont encore s’assembler, se regrouper, pour faire des myotubes multinucléées.

Au troisième mois, on voit apparaître des fibres musculaires avec des noyaux en périphérie : les fibres musculaires fœtales.

La croissance des fibres musculaires débute autour de la notochorde. Le mésenchyme de cette zone va se différencier et va faire des croissances d’arrière en avant (dorso-ventrale). Il va y avoir plusieurs types de croissances dans différentes directions :

- Les croissances vers l’arrière en dorsal sont les épimères : donnent les muscles qui interviennent dans contraction des arêtes dorsales chez les poissons.

- Les croissances ventrales : hypomère, donnent les abdos.

- Les croissances latérales : donnent les bourgeons des membres.

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À la naissance, l’ensemble de nos fibres musculaires est fixé. On pourra les faire grossir ou maigrir mais le nombre de fibres n’augmentera pas.

On compte 501 muscles dans l’organisme, que l’on différencie anatomiquement en muscles longs (monogastriques ou composés), muscles plats, muscles courts (forts et épais), muscles annulaires.

Les muscles longs sont ceux qui ont une dimension plus grande que les autres (ex : muscles intrinsèques des doigts, petits mais longs).

C) Structure du muscle

➢ L’insertion est variable :

Sur les os (+++) pour mobiliser le squelette, sur la peau, sur le tendon.

- En proximal : Les fibres sont charnues (simples ou communes).

- En distal : mobiles et tendineuses.

➢ Les terminaisons sont variables selon la fonction qu’ils occupent : - Bout à bout

- Penniforme

- Semi-penniforme : le muscle semi-membraneux, il possède deux tendons unis par une rangée transversale de fibres : ce qui multiplie la force.

- Multi-penniforme : muscle deltoïde - Fasciculée

Plus on va chercher de la puissance, plus on passe du longiligne vers le penniforme.

Les insertions varient aussi en fonction de leur fonction : elles peuvent être tendineuses dans le cas des lombricaux pour la flexion des doigts.

Leur terminaisons peuvent aller jusque dans l’os : fibres de Sharpey du moyen fessier.

Quand on a ce genre de structure, on n’a pas de risque de lésion du cartilage ou des os, c’est prévu pour être très puissant.

Ce n’est pas le cas partout : par exemple on a des insertions sur des tubérosités osseuses pour lesquelles il y a un risque d’arrachement.

D) Histologique du muscle 1. Structure du muscle

- La fibre musculaire avec un environnement d’endomysium forme un faisceau musculaire.

- Plusieurs faisceaux se regroupent avec à l’intérieur un périmysium et à l’extérieur un épimysium qui va fermer

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l’ensemble de l’enveloppe : le muscle.

- Ces muscles se regroupent avec une aponévrose qui fait l’unité fonctionnelle réelle dans l’organisme : la loge musculaire.

Les muscles ont des insertions périarticulaires mais aussi sur des aponévroses (qui vont aller jusqu’en périarticulaire se fixer).

Quand on a une rupture tendineuse, on pourrait penser que le muscle ne sera plus jamais efficace. C’est faux car le tendon se recolle sur l’aponévrose et va continuer d’être efficace. C’est une structure vivante avec une synoviale. L’inflammation de la synoviale donne une ténosynovie.

2. Histologie de la fibre musculaire striée squelettique Tout s’organise autour du sarcomère.

La fibre a un diamètre de 10 à 60 μm, avec des longueurs allant de 1 mm à 30 cm.

Il y a différents types de fibres :

Type I : rouge, lent, tonique. C’est puissant et résistant.

Type II : pâle, rapide, puissante mais la contraction est phasique et épuisable.

3. Vascularisation et innervation :

Vascularisation de deux types avec une arrivée polarisée ou non :

- Nutritive : elle s’insinue dans les muscles avec les capillaires endomysiaux.

- Non nutritive : elle s’active quand le muscle se contracte. Les vaisseaux intra- musculaires sont mis en pression et pour éviter les montées de tension il va y avoir des shunts.

Le muscle est innervé par un motoneurone . L’ensemble fibre musculaire et motoneurone forme une unité fonctionnelle. On peut différencier les contractions, avoir une contraction d’une unité fonctionnelle de manière totalement isolée.

Il y a aussi des fibres musculaires qui vont mettre en tension le muscle en fonction de sa longueur ; elles vont agir pour que l’unité puisse être efficace.

On a un système proprioceptif au niveau des tendons qui agit lui aussi sur l’unité motrice fonctionnelle.

L’innervation motrice alpha peut être de 3 types. Convergence = point moteur, un motoneurone α + une fibre musculaire = unité fonctionnelle.

Innervation SM :

- Motricité gamma : G1 dynamiques/ fibres à sac, G2 phasiques / fibres à chaînes - Motriicté bêta : intra et extrafusales

- Sensibilité proprioceptives : Ia = annulospirales = vitesse, Ib = golgi = tension, II = bouquet/FNM à

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chaîne = longeur

- Innervation végétative

E) Mécanisme de contraction musculaire Au niveau de la synapse neuro-musculaire :

Phase I : libération d’Acétylcholine (Ach) et dépolarisation de la membrane musculaire qui va aller vers le réticulum sarcoplasmique.

Phase II : décharge de calcium à partir du réticulum sarcoplasmique.

Phase III : cette décharge entraîne l’activation de la troponine, et donc la fixation

de la myosine sur l’actine. On va à ce moment consommer de l’ATP, ce qui provoque la transformation de la molécule qui va s’incliner. (fixation, activation ATPase de la myosine = mouvement)

Phase IV : restauration de l’ATP. C’est donc celle qui consomme le plus d’énergie.

À

retenir +++ : Ce qui consomme de l’énergie, c’est la relaxation du muscle. (lorsqu’on meurt, il y a une rigidité cadavérique car il n’y a plus d’énergie dans le muscle. Idem pour les crampes lorsque le sujet est à bout d’effort par manque d’énergie à apporter)

Il existe différent types de force musculaire :

- Force isométrique : c’est une force de résistance, on ne bouge pas le coude, on met un poids sur la main. On contracte de manière à ce que le bras ne bouge pas. Les distances entre les extrémités proximales et distales du muscles se conservent.

- Force concentrique : rapprochement des deux extrémités du muscle.

- Force excentrique : résistance qui n’est là que pour ralentir, il y a un éloignement des deux extrémités.

- Force isotonique : On va étudier la force que l’on impose au muscle en demandant au patient de résister an maximum.

- Fonction de la résistance : imposer une résistance constante.

On peut la faire varier avec des machines.

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F) Biomécanique de la fibre musculaire isolée

À sa longueur de repos, elle donne le maximum de force en isométrique.

- Si on plie trop le muscle, il va y avoir un rapprochement et engagement des fibres actiniques qui vont venir toucher le bout des sarcomères.

On va arriver à zéro force développée. L0 = repos = FMT

- Si on étire trop le muscle, à 100 % d’étirement : les fibres actine/myosine des sarcomères ne se touchent plus : force nulle développée, malgré toutes les décharges de neurotransmetteur.

60 % L0 = Fnulle 160 % L0 = F nulle

En général, c’est la longueur de repos de la fibre qui est l’état permettant de développer la force maximale.

En plus de la fibre musculaire isolée, il y a en une enveloppe qui créée de la résistance de manière passive lorsque le muscle s’étire : l’aponévrose.

Différents exemples de muscles :

Les ischio-jambiers : leur tension de repos se situe près de l’extension : les muscles vont freiner la course, vont arrêter l’extension du genou.

Les muscles parallèles = long/course longue

Les muscles deltoïdes : courts et multipénnés : ils développent un maximum de force en abduction de 90°. En cas de déficit du deltoïde, on ne pourra pas résister en étant à 90°

d’abduction. Course courte + force variable

Les muscles spiralés : grand dorsal, pectoral : muscles qui font varier leur course en fonction de leur déroulement : ils ont des champs d’application de force très importants. Course longue + force

G) Biomécanique du muscle isolé

En fonction de la tension, la réponse n’est pas la même. À la longueur de repos, une grande force peut être déployée, mais en étendant le muscle, la force augmente encore.

Pourquoi ? Car autour du muscle, il y a le périmysium et la loge musculaire aponévrotique qui vont faire un élastique qui développe une force, d’autant plus forte qu’on est jeune.

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H) Comment étudier les muscles ?

In vivo : on peut étudier les différences de force en excentrique, concentrique, etc.

La force excentrique est beaucoup plus forte que la force concentrique. Elle peut développer beaucoup plus de force en résistant à un poids qu’en essayant de le soulever. La force excentrique augmente avec la force d’étirement, mais on risque de casser le muscle.

F concentrique diminue quand la vitesse de raccourcissement augmente

Ce phénomène élastique est très important : si on pré-étire un muscle, la force

concentrique augmente. La force concentrique est un ressort, si on a pré-tendu l’élastique, on va pouvoir le cumuler avec la force intrinsèque générée par le muscle.

1. Biomécanique des leviers :

Exemple type : biceps brachial : on a une insertion proximale et une à distance, avec une insertion distale près de l’articulation, près du moment.

C’est un exemple de muscle accélérateur qui permet de faire l’uppercut. Site fixe loin du centre de rotation, site mobile près du centre de rotation

Exemple de muscle stabilisateur : le brachio- radial : si on se pend à une barre, c’est surtout celui là

que l’on utilise. Site fixe près du centre de rotation, site mobile loin du centre de rotation

Classement des leviers :

- 1er genre : du cou et du dos : levier d’équilibre.

Ce sont des muscles qui sont faits pour ne pas marcher. Il y a très souvent des contractions, qui sont tellement petites qu’elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Si on lève la tête par contre, on va avoir une contraction postérieure. Si on baisse la tête, on a une contraction antérieure.

Ce sont des muscles qui vont juste diriger. Quand on est vieux et que l’on marche courbé, il y a une tension permanente, au bout d’un moment on fait une tendinite et donc les muscles du dos doivent travailler en permanence.

- 2ème genre : triceps. Développer de la contraction et de la puissance.

- 3ème genre : biceps brachial. Fait l’accélération.

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2. Rendement d’un muscle :

Le rendement concentrique d’un muscle est de 30 % : 30 % de l’énergie utilisée permet de produire de l’énergie mécanique, 70 % est dissipée sous forme de chaleur. Cela correspond au rendement des meilleurs moteurs à l’heure actuelle.

Le rendement excentrique est de 90 % : pratiquement toute l’énergie utilisée est transformée en énergie mécanique. Il y a seulement 10 % de perte sous forme de chaleur.

- Rendement en vélo : 21 %. On utilise surtout la contraction concentrique, avec des bras de leviers qui ne sont pas terribles : c’est un rendement assez faible. C’est pour ça que le vélo est si dur et que les cyclistes du tour de France doivent manger près de 7000 kcal par jour.

- Rendement en course : 48 % : on utilise beaucoup plus l’excentrique. Cela montre que l’humain est fait pour courir.

Muscles bi-articulaires sont exposés aux contraintes, chaînes musculaires sont adaptées aux efforts

→ harmonie du déroulé du pas

3. Conclusion

On a un système moteur unique, universel, avec des adaptations métaboliques, nerveuses, morphologiques, en fonction de notre nature mais aussi de l’entraînement : si on fait que du travail basique, rapide, on enrichit nos muscles en fibres de type 2. Si on fait que du travail d’endurance, on va développer les fibres de type 1.

L’adaptation musculaire est extrêmement rapide, dans le sens de la trophicité, mais aussi de l’atrophie. Quand on met de l’articulation sous un plâtre, il faut environ 3h pour que les ARNm de l’atrophie se mettent en place. La désadaptation musculaire est extrêmement rapide.

Adaptations génétiques et plastiques.

II. Évaluations musculaires

On va pouvoir analyser la force musculaire dans divers contextes : - Bilan lésionnel des paralysies et parésies

- Faire du diagnostic

- Surveiller l’évolution d’une maladie (myopathie, sclérose en plaques) ou l’effet d’un traitement - Préciser l’état général

- Prédire les pathologies

- Prédire les capacités ou les restrictions de participation (à une activité physique par exemple) - Suivi des sportifs.

Moyens d’évaluation : - Cliniques le plus souvent

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- Instrumentaux :

Dynamomètre : pour étudier la force concentrique

Isocinétique : essentiellement excentrique mais aussi concentrique

Electromyogramme

Plateforme de force

Imagerie

A) Mesures cliniques : On va pouvoir :

- Peser le patient

- Mesurer la circonférence, à faire de manière très méthodique. Si on veut mesurer le quadriceps, on met bien le genou en extension, 10cm au dessus de la rotule, des deux côtés. La comparaison va nous donner la trophicité ou l’atrophie d’un muscle par rapport à l’autre

- Mesurer la force - Mesurer la fatigabilité

1. Trophicité

On va le faire dans les pathologies musculaires et dès que l’on va avoir une sous utilisation comme dans le cas d’une arthrose (où l’on va faire une boiterie d’esquive et donc utiliser trop peu le muscle).

Conditions rigoureuses : repères osseux, position identique, mètre ruban, Ex : amyotrophie du quadriceps des coxarthroses et des gonarthroses

Quand on veut chercher une pathologie, on utilise le testing périphérique :

• 0 : pas de contraction décelable

• 1 : tension du tendon sans création de mouvement contraction palpable

• 2 : mouvement possible sans lutte contre la gravité : par exemple tendre son poignet.

• 3 : contraction contre gravité

• 4 : contraction contre résistance manuelle

• 5 : contraction normale comparée au côté sain ou comparée à ce que l’on a l’habitude d’enregistrer comme force.

Quand on a une atteinte centrale, on simplifie le testing :

• 0 : aucun mouvement

• 1 : ébauche de mouvement volontaire dans un schéma syncinétique : on peut lever le

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poignet et en même temps faire une extension par exemple.

• 3 : mouvement volontaire, sélectif et quantifiable.

2. Diagnostic et suivi : - Suivi des myopathies :

Dans le cadre d’une myopathie, on a un déficit proximal, montré par le « signe du tabouret » : les patients ne peuvent pas se relever, ils appuient sur les cuisses pour se lever par déficit.

Si on voit uniquement ce signe, c’est évocateur d’une myopathie qui est en train de se faire. On peut aussi compter le nombre de signe du tabouret que le patient peut faire.

- Suivi des SEP :

On demande au patient de s’asseoir et de faire un nombre maximal de flexion de hanches en position assise (lever au max le genou).

Si le patient vient nous voir car il croit faire une poussée, on lui redemande de faire le maximum de flexions. S'il peut en faire le même nombre, on sait qu’il n’est pas en poussée mais qu’il est simplement fatigué.

Cela permet d’objectiver la réelle atteinte nerveuse.

C’est applicable au niveau des pathologies respiratoire : Suivi aiguë des polyradiculonévrites

Énumération du nombre de fois où le patient peut dire « éléphant » en une respiration. On le note et on refait le test pendant la nuit et on recompte si le patient se plaint au cours de la nuit. Si ce chiffre diminue de plus de 20 %, on l’envoie en réanimation.

B) Mesure instrumentale

On l’utilise en diagnostic aussi mais c’est moins puissant et moins utilisé. On va quand même l’utiliser en prédiction pour les reprises d’activité sportive, en orientation thérapeutique en rééducation.

Rappels des modes de contraction

• Mode isométrique : force développée = résistance Indication : douleur ou inflammation articulaire

• Mode concentrique : force développée > résistance, raccourcissement du muscle En concentrique, plus la force augmente, moins la vitesse de contraction est importante.

• Mode excentrique : force développée < résistance, le muscle s’allonge.

En excentrique, plus la force augmente, plus la vitesse de contraction est importante avec un risque de cassure. Pour un m^me force : activation de 2x plus d’unités motrices qu’en concentrique

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Il y a des limites à ces mesures instrumentales : les machines en isocinétique qui vont déployer la flexion-extension en demandant au sujet d’accompagner le mouvement (concentrique) ou de résister (excentrique) ont des rotation qui sont limitées à 400°/s.

Pour la marche, on est à 230°/s donc c’est suffisant. Pour la course, on est à 1100°/s : on ne va pas pouvoir tout explorer.

Il faut cependant savoir que la force dépend du diamètre : plus le diamètre est important, plus la force l’est.

Aparté : quand on s’entraîne à sauter à pieds joint : en une semaine on augmente notre hauteur de saut possible, mais les muscles mobilisés gardent le même volume alors que la performance

progresse de 30 à 40 %.

Comment est-ce possible ?

On a simplement appris à synchroniser ses muscles : toute la loge se met à travailler parfaitement ensemble. Si on persiste à s’entraîner on va prendre du muscle.

Les différents types d’exercice de forcément

- La force maximale est la force la plus élevée que le système neuro-musculaire peut produire lors d’une contraction volontaire.

- La force-vitesse (force rapide) est la capacité du système neuro-muculaire à vaincre des résistances par une contraction très rapide.

- La force explosive représente l’accélération maximale.

- La force lente utilisée pour vaincre des résistances élevées à une vitesse constante- La force- résistance est la capacité de l’organisme de s’opposer à la fatigue quand la force se combine à la durée de l’effort.

La force dépend du diamètre transversal des muscles, de la fréquence des impulsions transmises au muscle par les motoneurones, du niveau de synchronisation des unités motrices, de la vitesse, la force maximale développée étant inversement proportionnelle à la vitesse. Un gros muscle aura toujours plus de capacités e force qu’un petit muscle, mais un petit muscle possédant une meilleure synchronisation de ses unités motrices pourra développer plus de force qu’un gros muscle doté d’une moins bonne synchronisation. Les individus qui présentent la plus grande surface de coupe musculaire exercent une plus grande force. C’est ‘hypertrophie des fibres musculaires qui contribue le plus à l’augmentation du volume des muscles. L’augmentation de la force sans hypertrophie musculaire peut atteindre 40 % au cours des premières semaines.

La fatigue :

Dans les évaluations, il est important de prendre en compte la fatigue : quand on demande un effort maximal, au premier coup ça marche, au deuxième un peu moins, ça va baisser...

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En stimulodétection, on va aider le muscle à se contracter. Quelques fois, on voit que le muscle n’arrive plus à répondre à la stimulation certaines fois.

Diminution de l’amplitude de la décharge musculaire. C’est le signe d’une myasténie : baisse de l’amplitude de l’EMG de 10 à 15 % en stimulodétection.

EMG : baisse de la réponse en stimulodétection répétée 10-15 %

1. Mesure par dynamométrie

Mesure par dynamométrie : force isométrique, mesure l’extension.

On s’en sert très peu pour analyser la force des doigts. Le plus souvent c’est pour mesurer la force des extenseurs et des stabilisateurs. Dans le cas d’une épicondylite, on a très mal au coude, quand on fléchit les doigts, le carpe est stabilisé par les extenseurs et les fléchisseurs. Si on a mal aux extenseurs on va lever la pression : c’est donc une manière de suivre l’efficacité des traitements.

Chez un patient qui n’arrive pas à serrer parce qu’il a mal : si on lui paralyse un muscle comme un extenseur, il va mettre en tension le tendon commun. Sa force est bonne, car on a utilisé la loge différemment et on a moins tiré sur le tendon qui est abîmé.

2. Isocinétisme :

Principe de l’isocinétisme : essaye d’avoir des courbes reproductibles. Évaluer la force musculaire : fiabilité, dynamomère : maîtrise de la vitesse, asservissement de la résistance.

Historique : 1967, définition du concept d’isocinétisme par Hislop et Perrine, contraction musculaire à vitesse constante, années 70 milieu sportif, années 80 rééducation

Les tests isocinétiques sont développés au départ par les sportifs : si on met une vitesse constante sur toute l’amplitude articulaire, comment est-ce que le muscle réagit à cet accompagnement ou à cette résistance ?

Cela permet d’analyser la force comparative d’un muscle sur l’autre mais aussi de voir les couples agonistes/antagonistes qui sont très importants chez le sportifs notamment autour d’articulations pour éviter de les endommager.

Normalement les extenseurs sont 1/3 plus puissants que les fléchisseurs, mais chez les lombalgiques chroniques, les fléchisseurs sont plus puissants que les extenseurs.

Chez les handballeurs, quand on étudie le couple extenseur/fléchisseur, si on a des fléchisseurs plus important que les extenseurs, ils vont se faire mal à l’épaule.

On s’en sert comme moyen de contrôle des programmes de rééducation. Cela nous permet de faire un programme qui restaure le bon équilibre musculaire dans certains cas :

- Genou : après ligamentoplastie - Épaules

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- Entorse

C’est aussi important pour la pratique sportive dans laquelle on va souvent travailler en excentrique, notamment pour travailler l’insertion du muscle : pour renforcer un tendon, rien de mieux que de faire de l’excentrique. La progression qui permet d’éviter toutes les récidives après les lésions.

Au total : l’isocinétsime permet, après évaluation, un suivi longitudinal avec un sujet pris comme son propre témoin et guide la rééducation.

3. Effet secondaires

- Risque d’aggravation des douleurs possibles si on va trop vite.

- DOMS ou courbature : micro-arrachement de la fibre musculaire sur l’aponévrose. La courbature que l’on ressent n’est pas vraiment due à l’acide lactique mais plutôt aux micro- arrachements. Si on insiste et que l’on ne laisse pas réparer le muscle, on va faire une déchirure.

- Extrêmement sollicitant : si on n’est pas dans un bon état général on peut faire des hypoglycémies, des malaises, des hématomes...

Il y a aussi des contre-indications liées : - Au risque à l’effort : un cœur pas en bon état.

- La pathologie articulaire :

Si on a un syndrome fémoro-patellaire : usure, inflammation de la patella sur le condyle:

on ne peut pas faire de test isocinétique, il ne sera pas valide. On va avoir des courbes très différentes des courbes normales (normale à gauche, pathologique à droite).

On obtient une courbe pathologique : en cas de douleur fémoro-patellaire, la proprioception va nous arrêter.

Il faut rechercher si le genou est stable avant de se lancer dans ce type d’examen.

Ces études permettent d’analyser notamment les écarts de forces entre les deux côtés. Par exemple, on estime qu’il faut qu’il y ait moins de 20 % d’écart entre les deux quadriceps.

Avant d’autoriser une activité sportive avec choc au pivot, il faut avoir récupéré cet équilibre entre les deux forces musculaires.

Si quelqu’un qui a une ligamentoplastie demande s’il peut aller faire du ski, on va le mettre sur une machine isocinétique, il est possible de faire du ski.

Si le patient souhaite reprendre des sports de contraintes avec pivot comme le handball par exemple il va falloir aller plus loin : on va faire un rapport entre la force des agonistes/antagonistes.

Par exemple, il faut avoir un rapport entre la force des ischio-jambiers en excentrique et les quadriceps en concentrique inférieur à 0,6. Si on a pas ce rapport là, risque de rupture.

Pour que ça soit reproductible, il faut des installations très rigoureuses.

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4. Relation entre la force développée en isocinétique et la sarcopénie

On sait que la force développée est liée à la sarcopénie. Quand on étudie les courbes des personnes âgées, perdent la puissance du début, mais pas forcément dans le temps. C’est possible de le rééduquer. Contrairement à ce que l’on croit, les personnes âgées ont plus de capacité de récupération musculaire que les jeunes en pourcentage : on augmente énormément la force à

l’entraînement. Il faut s’entraîner beaucoup pour maintenir un niveau sportif et garder un bon état ostéo-articulaire et musculaire.

Si par exemple, on a couru un marathon, combien de fois par semaine faut-il s’entraîner pour pouvoir reprendre du fractionné quelques mois après ?

Pour éviter la sarcopénie, il faut s’entraîner en gros trois fois 40 minutes par semaines. Il faut qu’il y ait un effort d’essoufflement au deuxième souffle : on doit avoir du mal à parler en même temps.

C) Imagerie et muscles

On peut mesurer avec des IRM fonctionnelles la dépense d’ATP en fonction de la force.

C’est utilisé en recherche.

On peut mesurer la composante graisseuse et musculaire en IRM, permettant de dire si les muscles sont en bon état ou pas.

Quelques semaines après un lumbago, on voit apparaître ces taches bleues, les muscles profonds du dos se mettent à s’atrophier alors qu’on a plus mal du tout : il faut s’en occuper sinon risque de récidive sur d’autres pathologies, 85 % de récidives de lumbago.

N°ISBN : 978-2-37366-100-2

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